Archive pour janvier, 2010

Les méditations : Prier le ‘Notre Père’ – Prier le ‘Notre Père’

16 janvier, 2010

du site:

http://viechretienne.catholique.org/meditation/10799-titre

Les méditations

Prier le ‘Notre Père’
Saint Matthieu 6, 7-15

Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous l’ayez demandé. Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton Nom soit sanctifié. Que ton Règne vienne ; que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Remets-nous nos dettes, comme nous les avons remises nous-mêmes à ceux qui nous devaient. Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal. Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, à vous non plus votre Père ne pardonnera pas vos fautes. »

Prière d’introduction Jésus, me voici de nouveau devant toi. Aide-moi à être fidèle à mon engagement chrétien et à mettre de côté du temps pour toi. Aide-moi à me concentrer sur toi pendant ce temps de prière. Je serai attentif à ma tenue pendant ces quelques minutes que nous passons ensemble de sorte que même mon corps reflète mon attention intérieure.

Demande Seigneur, aide-moi à me reconnaître en tant que ta créature et à vivre humblement comme il convient à une créature.

Points de réflexion
1. Le Créateur connaît ses créatures. « Avant même de te former dans le sein de ta mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré  » (Jérémie 1,5). Ces paroles du prophète Jérémie nous aident dans notre contemplation de Dieu créateur de tout ce qui a été créé. Souvent nous réfléchissons à la meilleure manière de demander à Dieu une faveur spéciale, essayant de formuler notre pétition de telle manière qu’il ne puisse pas faire autrement que de nous l’accorder. Mais Dieu est tout-puissant et peut nous donner toutes choses. D’ailleurs, il veut nous donner tout ce dont nous avons besoin. Car le Créateur sait de quoi nous sommes faits et de quoi nous avons besoin, même avant que nous le lui demandions – comme le Christ nous le dit aujourd’hui. Avec une grande humilité et confiance en la bonté de Dieu, demandons lui ce dont nous avons besoin puis laissons- le entre ses mains généreuses.

2. Reconnaître notre rôle de créature. Parfois nous sommes déstabilisés quand les choses ne vont pas comme prévu. Certainement il est louable d’essayer d’obtenir le meilleur et de prévoir autant que nous le pouvons. Pourtant souvent nous pensons que nous pouvons programmer l’action de Dieu. Nous lui faisons part de nos besoins, en exigeant presque d’être satisfait comme s’il s’agissait d’un droit. Nous ne saisissons ni son amour paternel ni sa sagesse, particulièrement quand notre prière n’est pas exaucée aussi vite que nous l’aurions souhaité. Jésus, aide-moi à voir que sans toi je ne peux rien faire et je ne recevrai rien. « De même que le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments.  » (Jean 15,4-5). Seigneur, aide-moi à demeurer toujours dans ton amitié.

3. Pardonner comme le Père pardonne. Nous avons tous ressenti le soulagement quand un ami ou un membre de notre famille nous pardonne quelque chose de mal que nous avons fait. Nous avons également éprouvé la paix d’être pardonnés par Dieu dans le sacrement de la réconciliation. Le pardon de Dieu est un grand don pour nous. Combien de fois, en récitant le Notre Père, avons- nous prié : pardonne- nous nos offenses nous pardonnons à ceux qui nous ont offensé ! Aujourd’hui, efforçons-nous de vivre vraiment cette pétition et de créer autour de nous un havre de pardon chrétien.

Dialogue avec le Christ Sans toi, Seigneur, je ne peux rien faire. Je dépends de ta grâce pour devenir chaque jour un peu plus digne d’être ton enfant. Je t’offre ma vie et tout ce que je fais. Je serai plus bienveillant, particulièrement envers ma famille. Accorde-moi cette grâce, Seigneur, et cela me suffit.

bonne nuit

16 janvier, 2010

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. P4183974

Abutilon x hybridum

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Jean-Paul II : « Suis-moi »

16 janvier, 2010

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100116

Le samedi de la 1re semaine du temps ordinaire : Mc 2,13-17
Commentaire du jour
Jean-Paul II
(trad. Osservatore Romano)

« Suis-moi »

      Chaque vocation est un événement personnel et original, mais aussi un fait communautaire et ecclésial. Personne n’est appelé à marcher seul. Chaque vocation est suscitée par le Seigneur comme un don pour la communauté chrétienne, qui doit pouvoir en tirer avantage…

      C’est surtout vers vous, les jeunes, que je voudrais me tourner : le Christ a besoin de vous pour réaliser son projet de salut ! Le Christ a besoin de votre jeunesse et de votre enthousiasme généreux pour l’annonce de l’Evangile ! Répondez à cet appel par le don de votre vie à Dieu et à vos frères. Faites confiance au Christ. Il ne décevra pas vos désirs et vos projets, mais les remplira de sens et de joie. Il a dit : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6).

      Ouvrez avec confiance votre coeur au Christ ! Laissez sa présence se renforcer en vous à travers l’écoute quotidienne et pleine d’adoration des Saintes Ecritures, qui constituent le livre de la vie et des vocations accomplies.

bonne nuit

15 janvier, 2010

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Icicles with blue sky background

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Saint Jean Chrysostome : « Voyant leur foi »

15 janvier, 2010

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100115

Le vendredi de la 1re semaine du temps ordinaire : Mc 2,1-12
Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Eglise
Homélies détachées, Sur le paralytique

« Voyant leur foi »

      Ce paralytique avait foi en Jésus Christ. Ce qui le prouve c’est la manière dont on l’a présenté au Christ. On l’a descendu par le toit de la maison… Vous savez que les malades sont dans un abaissement si grand et de si mauvaise humeur, que souvent les bons offices qu’on leur rend les chagrinent sur leur lit… Mais ce paralytique est content d’être tiré de sa chambre et livré en spectacle au public, en traversant sur son grabat les places et les rues…

      Ce paralytique ne souffre pas d’amour-propre. La foule entoure la maison où est le Sauveur, tous les passages sont fermés, l’entrée encombrée. Peu importe ! On l’introduira par le toit, il en est content : l’amour est tellement habile, la charité tellement ingénieuse ! « Celui qui cherche trouve ; à celui qui frappe, on ouvre la porte. » (Mt 7,8) Ce malade ne dira pas à ses amis qui le portent : « Qu’allez-vous faire ? Pourquoi tant de trouble ? Pourquoi cet empressement ? Attendons que la maison soit libre et que tout le monde soit parti. Alors nous pourrons nous présenter à Jésus laissé presque seul…» Non, le paralytique ne pense rien de semblable ; c’est une gloire pour lui que d’avoir un grand nombre de témoins de sa guérison.

Je vous salue, Marie…

14 janvier, 2010

Je vous salue, Marie... dans images sacrée viergeMarie
http://www.paroisse-muraz.ch/prieres/salueMarie.php

Croître dans la prière … l’équipe de Célébrer les Heures

14 janvier, 2010

du site:

http://www.spiritualite2000.com/Archives/celebrer/celebrer01-3.htm

Croître dans la prière

par Denis Gagnon, o.p. et l’équipe de Célébrer les Heures

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L’Office des lectures représente un lieu privilégié de formation spirituelle et de croissance dans la foi. À celles et ceux qui le pratiquent, il permet de fréquenter de nombreux auteurs inspirés et inspirants. Voici quelques suggestions, réflexions et références pour essayer de tirer les meilleurs fruits possibles de cette heure.

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     On raconte que le pape Paul VI s’inquiétait de la vie spirituelle des prêtres. Il s’en serait ouvert au Consilium qui travaillait à la réforme de la liturgie des Heures. Il semble que le pape souhaitait que l’Office des lectures paraisse le plus vite possible. Il voyait dans cette heure de l’Office divin, avec ses lectures bibliques et patristiques, un bon moyen de revitaliser le clergé.

      Que l’anecdote soit vraie ou non, peu importe. L’idée est juste. Il est vrai que la liturgie en général est une source importante de la formation permanente. Et l’Office des lectures, un lieu privilégié pour se faire.

Un lieu de croissance dans la foi
      Attention! Il faut voir la formation permanente dans son sens le plus large possible. Elle n’est pas seulement un lieu d’apprentissage de connaissances. Mais aussi et surtout un lieu pour nourrir la foi, un lieu pour préciser notre identité comme baptisés, disciples du Christ, membres de l’Église. La liturgie travaille à créer en nous une mentalité ou favorise celle qui s’est créée en nous au fil des ans, par nos rencontres et nos pratiques chrétiennes. Vous êtes-vous déjà demandé ce que vous seriez devenu, quelle personnalité vous auriez maintenant si vous aviez vécu dans un monde complètement étranger au christianisme? Si nous insistons sur certaines valeurs plutôt que d’autres, c’est parce que l’Évangile nous a influencés. La vie de l’Église et notre éducation religieuse tiennent une grande place dans nos options, nos priorités, dans toute ce que nous sommes.

Les psaumes

      Prenons un exemple: les psaumes. La personne qui prie chaque jour en utilisant les psaumes finit par penser et prier à la manière des psaumes. L’esprit qui se dégage de ces 150 prières la rejoint profondément, à la manière de l’étude d’une langue. Lentement, jour après jour, à force de dire, elle finit par épouser la mentalité, la passion des psaumes. Imperceptiblement, mais profondément, comme une deuxième nature. Les causes des psaumes deviennent les siennes. Leur attachement à Dieu l’interpelle et l’entraîne dans l’expression de sa foi.

      Le travail d’influence des psaumes sur notre vie spirituelle peut être plus efficace si nous consacrons du temps à étudier ces prières. Dans bon nombre de bibles, les notes en bas de page et les références en marge offrent des renseignements qui aident à comprendre les psaumes. Parfois, ces notes renvoient à des pages d’évangile qui peuvent nous éclairer. Il existe de bons commentaires des psaumes, du plus simple comme les commentaires de Noël Quesson (50 psaumes pour tous les jours. Jalons pour la prière et la méditation quotidienne, Limoges, Droguet – Ardant, 2 tomes, 1978, 342 p. et 1979, 338 p.), d’Armand Desautels (La Prière du Christ et de l’Église, Lac Beauport, Éditions Anne Sigier, 1980, 249 p.), jusqu’à des ouvrages plus costauds comme ceux de Marc Girard (Les psaumes. Analyse structurelle et interprétation, Montréal/Paris, Bellarmin/Cerf, trois tomes, 1984, 412 p.; 1994, 624 p. et 1994, 564 p.) .

      Se plonger dans ces études n’est pas du temps perdu. La grosse brique de Robert Michaud, Les psaumes. Adaptation de l’oeuvre en trois volumes de Gianfranco Ravasi (Montréal, Éditions Paulines, 1993), propose des commentaires facilement abordables tout en étant assez serrés. On regrette beaucoup qu’il n’y ait pas d’équivalent récent au Guide du psautier de la «Bible de Jérusalem» rédigé par Joseph Gelineau et Didier Rimaud (Paris, Cerf, 1962, 249 p.) Ce petit ouvrage avait l’avantage de proposer des fiches très précises sur chaque psaume (étude de vocabulaire, utilisation liturgique, etc.) et des tables très fouillées,

Les lectures
      Les psaumes ne sont pas les seuls éléments de l’Office des lectures. Les lectures bibliques et spirituelles sont les éléments les plus importants. La répartition des lectures bibliques nous permet de lire de grandes parties des livres de la Bible, et en lecture semi-continue. Pendant quelques jours, parfois quelques semaines, nous baignons dans une lettre de Paul ou dans les oracles du prophète Isaïe. Cela nous offre l’occasion d’apprivoiser une section des Écritures. Notre méditation s’en nourrit, la prière aussi.

      Nous pouvons en profier pour étudier la section en question. La célébration de l’Office des lectures n’est sans doute pas le bon moment pour nous mettre à l’étude, bible et crayon en main. Mais avant ou après la célébration, rien ne nous empêche de lire ou de relire l’introduction que nous donne notre édition de la Bible ou notre édition de l’Office des lectures elle-même. Il est aussi possible de consulter les notes en bas de page ou les références en marge dans notre bible. Nous pouvons poursuivre en étudiant un Cahiers Évangile (Paris, Cerf) sur le livre biblique que nous avons lu, ou nous plonger résolument dans un ouvrage plus étoffé. Parfois, les livres historiques nous embêtent. Pourquoi ne pas prendre la peine de lire un ouvrage sur l’histoire d’Israël? (Voir par exemple Damien Noël, Les origines d’Israël, Cahiers Évangile, no 99, Paris, Cerf, 1997, 67 p.; Id. Au temps des rois d’Israël et de Juda, Cahiers Évangile no 109, Paris, Cerf, 1999, 67 p.)

      La même chose peut se faire à propos des lectures tirées des oeuvres des Pères de l’Église ou des auteurs spirituels. Saint Augustin est l’auteur le plus utilisé par le lectionnaire patristique de la liturgie des Heures. Que savons-nous de ce docteur de l’Église? Le livre de Peter Brown, La vie de saint Augustin, (Paris, Seuil, 1971, 536 p.) peut être une très bonne introduction, de meme que celui de Goulven Madec, Le Dieu d’Augustin (coll. «Philosophie et théologie», Paris, Cerf, 1998, 214 p.). Avons-nous déjà lu ses Confessions? Ou ses commentaires des psaumes (voir A.-M. Besnard, Saint Augustin. Prier Dieu. Les Psaumes, coll. «Chrétiens de tous les temps», no 3, Paris, Cerf, 1964, 208 p.)? Avons-nous déjà mis le nez dans une biographie de saint Jérôme ou une étude des homélies de saint Grégoire le Grand? Les Éditions du Cerf publient une excellente collection des Pères de l’Églises, les «Sources chrétiennes». Parfois, nous trouvons aride ou hermétique une page ou l’autre d’un auteur ancien. Cette page restera aride ou hermétique si nous ne prenons pas la peine d’aller plus loin qu’une simple lecture du texte.

      Quelques outils à consulter: Lectionnaire monastique de l’Office divin à l’usage de l’Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, en six volumes, Solesmes/Paris, Abbaye de Solesmes/Cerf; les fiches de lecture de l’Abbaye d’Orval; la collection «Connaissance des Pères» chez Desclée de Brouwer; la collection «Les Pères dans la foi», Paris, Desclée de Brouwer; la collection «Foi vivante», Paris, Cerf; Lectures pour chaque jour de l’année, Paris, Cerf/Desclée/Desclée de Brouwer/Mame, 1977; Lectures pour toutes circonstances, textes choisis et présentés sous la direction de André Mandouze et Jean-Pierre Bagot, en six volumes, coll. «Langages des Hommes/Parole de Dieu», Paris, Cerf/Droguet et Ardant, 1977; Les 4 saisons. Prières pour chaque jour de l’année, Paris, Desclée/Mame, 4 tomes, 1976-1977; Jean-René Bouchet, Lectionnaire pour les dimanches et pour les fêtes. Lectionnaire patristique dominicain. Paris, Éditions du Cerf, 1994, 574 p.; Auguste Berz, Te rencontrer pour chaque jour…, 2 volumes; Paul-Émile Vachon, À coeur de semaine l’Évangile, Sainte-Foy, Éditions Anne Sigier, 4 tomes, 1982-1983-1984-1985; René Bernard, Cent jours avec toi, Montréal, Éditions Paulines, 1988, 247 p.

      Pouvons-nous faire davantage? Sans aucun doute. Les livres officiels proposent un choix de lectures réparties sur une année. À la fin des livres, on propose aussi une répartition sur deux ans. Cela permet une lecture plus abondante des Sainte Écritures. Rien ne nous interdit une répartition différente. Certains «pratiquants» de l’Office des lectures suivent les plans de lecture publiés par les sociétés bibliques; nous en offrons un exemple dans le présent numéro de CÉLÉBRER LES HEURES (no 29, printemps 2001). D’autres prennent leur temps et lisent leur bible à petite dose, d’un couvert à l’autre. Autant que faire ce peut, il est bon cependant de respecter les temps liturgiques en lisant plutôt les Actes des apôtres au temps pascal et Jérémie durant le carême, et ainsi de suite.

      Quant à la lecture spirituelle, ce serait respecter l’esprit de l’Office des lectures que de lire en lecture continue un bon ouvrage d’un auteur spirituel comme Charles de Foucauld, Madeleine Delbrel, Henri Nouwen, André Louf ou Maurice Zundel. La collection «L’Expérience de Dieu» publiée chez Fides peut aussi être une bonne source de référence, comme les collection «Les écrits des saints» (Namur, Éditions du Soleil Levant), «Saints de tous les temps» (Paris, Beauchesne) ou «Petite Vie» (Paris, Desclée de Brouwer). Le livre de Jean-Pierre Foucher (dir.), Poésie liturgique. Orient. Occident (Paris, Mame, 1963, 330 p.) offre d’autres types de textes. En alternance avec la lecture patristique, un extrait d’un de ces textes pourra donner une couleur contemporaine à la célébration de l’Office des lectures.

      Tous ne célèbrent pas l’Office des lectures. C’est dommage car plusieurs hymnes de cette Heure sont d’une grande qualité poétique et théologique (par exemple: Voici la nuit; En toute vie; Pour que l’homme soit; Dieu que nul oeil). Elles pourraient trouver place dans l’Office du matin ou l’Office du soir.

      Voilà donc quelques propositions pour profiter au maximum de l’Office de lectures. Peu importe les choix, l’important est de favoriser la prière et la croissance dans la foi. Dans ce lent travail de mûrissement, «le Christ est toujours là auprès de son Église…  présent dans sa parole, et c’est lui qui parle tandis qu’on lit dans l’Église les Saintes Écritures.» (Vatican II, Constitution sur la liturgie, no 7, Paris, Cerf, 1966, tome I, p.133)

par Sandro Magister: Benoît XVI aux diplomates: trois leviers pour soulever le monde

14 janvier, 2010

du site:

http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1341681

Benoît XVI aux diplomates: trois leviers pour soulever le monde

Ecologie de la nature mais surtout de l’homme, laïcité positive, liberté de religion. Les points saillants du discours annuel du pape aux représentants des Etats

par Sandro Magister

ROME, le 11 janvier 2010 – Comme à chaque début d’année, le pape Benoît XVI a adressé ce matin au corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège son discours sur l’état du monde.

Ce discours a le style et les prudences de la diplomatie vaticane. Il n’y est question, par exemple, ni de la Chine ni de l’Inde, les deux superpuissances émergentes, où l’Eglise catholique est, pour des motifs différents, écrasée et agressée.

Cela n’empêche pas le discours de transmettre des messages volontairement différents de ceux d’autres courants de pensée. Trois en particulier.

1. ÉCOLOGIE DE LA NATURE, MAIS SURTOUT DE L’HOMME

Le premier message coïncide avec celui qu’a déjà lancé Benoît XVI pour la Journée de la Paix, célébrée le jour de l’An : « Si tu veux cultiver la paix, cultive la création ». Il met l’accent sur un point décisif et à contre-courant : la primauté donnée à la sauvegarde intégrale de l’homme.

Voici trois passages du discours qui traitent cette question :

« Il y a vingt ans, quand tomba le mur de Berlin et quand s’écroulèrent les régimes matérialistes et athées qui avaient dominé pendant plusieurs décennies une partie de ce continent, n’a-t-on pas pu prendre la mesure des profondes blessures qu’un système économique privé de références fondées sur la vérité de l’homme avait infligé non seulement à la dignité et à la liberté des personnes et des peuples, mais aussi à la nature, avec la pollution du sol, des eaux et de l’air ? La négation de Dieu défigure la liberté de la personne humaine, mais dévaste aussi la création. Il s’ensuit que la sauvegarde de la création ne répond pas principalement à une exigence esthétique, mais bien davantage à une exigence morale, car la nature exprime un dessein d’amour et de vérité qui nous précède et qui vient de Dieu ». [...]

« Si l’on veut construire une vraie paix, comment serait-il possible de séparer, ou même d’opposer, la protection de l’environnement et celle de la vie humaine, y compris la vie avant la naissance ? C’est dans le respect que la personne humaine a d’elle-même que se manifeste son sens de la responsabilité pour la création ». [...]

« Les créatures sont différentes les unes des autres et peuvent être protégées, ou au contraire mises en danger de diverses manières, comme nous le montre l’expérience quotidienne. Une de ces attaques provient des lois ou des projets qui, au nom de la lutte contre la discrimination, attentent au fondement biologique de la différence entre les sexes. Je me réfère, par exemple, à des pays européens ou du continent américain. « Si tu enlèves la liberté, tu enlèves la dignité », dit saint Colomban. Toutefois la liberté ne peut être absolue, parce que l’homme n’est pas Dieu, mais image de Dieu, sa créature. Pour l’homme, le chemin à suivre ne peut être fixé par l’arbitraire ou le désir, mais doit consister, plutôt, à correspondre à la structure voulue par le Créateur ».

2. LAÏCITÉ POSITIVE

Un second message à contre-courant est adressé principalement à l’Europe et à l’Occident. Il revendique le rôle public de l’Eglise. Voici en quel sens :

« Les racines de la situation qui est sous les yeux de tous, sont d’ordre moral et la question doit être affrontée dans le cadre d’un grand effort d’éducation, afin de promouvoir un changement effectif des mentalités et d’établir de nouveaux modes de vie. La communauté des croyants peut et veut y participer, mais, pour ce faire, il faut que son rôle public soit reconnu. Malheureusement, dans certains pays, surtout occidentaux, se diffuse parmi les milieux politiques et culturels, ainsi que dans les médias, un sentiment de peu de considération et parfois d’hostilité, pour ne pas dire de mépris, envers la religion, en particulier la religion chrétienne. Il est clair que si le relativisme est considéré comme un élément constitutif essentiel de la démocratie, on risque de ne concevoir la laïcité qu’en termes d’exclusion ou, plus exactement, de refus de l’importance sociale du fait religieux. Une telle approche, cependant, crée confrontation et division, blesse la paix, perturbe l’écologie humaine et, en rejetant par principe les attitudes différentes de la sienne, devient une voie sans issue.

« Il est donc urgent de définir une laïcité positive, ouverte, qui, fondée sur une juste autonomie de l’ordre temporel et de l’ordre spirituel, favorise une saine collaboration et un esprit de responsabilité partagée. Dans cette perspective, je pense à l’Europe, qui, avec l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, a ouvert une nouvelle phase de son processus d’intégration, que le Saint-Siège continuera à suivre avec respect et avec une attention bienveillante. Notant avec satisfaction que le Traité prévoit que l’Union européenne maintienne avec les Eglises un dialogue « ouvert, transparent et régulier » (art. 17), je forme des vœux afin que, dans la construction de son avenir, l’Europe sache toujours puiser aux sources de sa propre identité chrétienne ».

3. LIBERTÉ DE RELIGION

Enfin, un troisième message revendique la liberté de religion et proteste contre les situations où cette liberté est opprimée.

Benoît XVI cite quelques cas où les victimes sont des chrétiens : Irak, Pakistan, Egypte, Moyen Orient. Il ne parle pas de l’islam, mais dans tous les cas cités les agresseurs sont musulmans :

« Par amour du dialogue et de la paix, qui sauvegardent la création, j’exhorte les gouvernants et les citoyens de l’Iraq à dépasser les divisions, la tentation de la violence et l’intolérance, pour construire ensemble l’avenir de leur pays. Les communautés chrétiennes veulent elles aussi y apporter leur contribution, mais pour cela il faut que leur soient assurés respect, sécurité et liberté. Ces derniers mois, le Pakistan a été aussi durement frappé par la violence et certains épisodes ont visé directement la minorité chrétienne. Je demande que tout soit fait afin que de telles agressions ne se renouvellent plus et que les chrétiens puissent se sentir pleinement intégrés dans la vie de leur pays. S’agissant des violences contre les chrétiens, je ne puis omettre de mentionner, par ailleurs, le déplorable attentat dont vient d’être victime la communauté copte égyptienne ces derniers jours, alors même qu’elle fêtait Noël ». [...]

« Les graves violences que je viens d’évoquer, associées aux fléaux de la pauvreté et de la faim, ainsi qu’aux catastrophes naturelles et à la destruction de l’environnement, contribuent à grossir les rangs de ceux qui abandonnent leur propre terre. Face à un tel exode, je désire exhorter les Autorités civiles, intéressées à divers titres, à œuvrer avec justice, solidarité et clairvoyance. En particulier, je voudrais mentionner ici les Chrétiens du Moyen-Orient. Assaillis de diverses manières, jusque dans l’exercice de leur liberté religieuse, ils quittent la terre de leurs pères, où se développa l’Eglise des premiers siècles. C’est pour leur apporter un soutien et pour leur faire sentir la proximité de leurs frères dans la foi que j’ai convoqué pour l’automne prochain l’Assemblée spéciale du Synode des Evêques sur le Moyen-Orient ».

*

Comme les années précédentes, le texte du discours a été préparé dans les bureaux de la secrétairerie d’Etat.

Mais, cette fois encore, Benoît XVI n’a pas manqué d’y mettre son empreinte.??

La « touche » personnelle de Joseph Ratzinger se trouve dans les premières lignes, où il a immédiatement proposé aux diplomates présents, dont beaucoup sont étrangers à la foi chrétienne, la contemplation de la naissance du Verbe incarné, annoncée par les anges aux bergers. Et il a cité la préface de la seconde messe de Noël :? ?

« Dans le mystère de la Nativité, celui qui par nature est invisible se rend visible à nos yeux ; engendré avant le temps, Il entre dans le cours du temps. Faisant renaître en Lui la création déchue, Il restaure toute chose ».

__________

Le texte intégral du discours du pape au corps diplomatique :

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2010/january/documents/hf_ben-xvi_spe_20100111_diplomatic-corps_fr.html

Audience du 13 janvier : Les Ordres mendiants (Franciscains et Dominicains)

14 janvier, 2010

du site:

http://www.zenit.org/article-23196?l=french

Audience du 13 janvier : Les Ordres mendiants (Franciscains et Dominicains)

Texte intégral

ROME, Mercredi 13 janvier 2010 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse prononcée ce mercredi par le pape Benoît XVI au cours de l’audience générale, salle Paul VI, au Vatican.

Chers frères et sœurs,
Au début de la nouvelle année, nous nous penchons sur l’histoire du christianisme, pour voir comment se développe une histoire et comment elle peut être renouvelée. Dans celle-ci, nous pouvons voir que ce sont les saints, guidés par la lumière de Dieu, qui sont les authentiques réformateurs de la vie de l’Eglise et de la société. Maîtres à travers la parole et témoins à travers l’exemple, ils savent promouvoir un renouveau ecclésial stable et profond, car ils ont été eux-mêmes profondément renouvelés, ils sont en contact avec la véritable nouveauté : la présence de Dieu dans le monde. Cette réalité réconfortante, selon laquelle dans chaque génération naissent des saints qui apportent la créativité du renouveau, accompagne constamment l’histoire de l’Eglise parmi les tristesses et les aspects négatifs de son chemin. Nous voyons en effet, siècle après siècle, naître également les forces de la réforme et du renouveau, car la nouveauté de Dieu est inexorable et donne toujours une force nouvelle pour aller de l’avant. C’est ce qui a eu lieu également au XIIIe siècle, avec la naissance et le développement extraordinaire des Ordres mendiants : un modèle de grand renouveau à une nouvelle époque historique. Ceux-ci furent appelés ainsi en raison de leur caractéristique de « mendier », c’est-à-dire d’avoir recours humblement au soutien économique des personnes pour vivre le vœu de pauvreté et accomplir leur mission évangélisatrice. Parmi les Ordres mendiants qui apparurent à cette époque, les plus connus et les plus importants sont les Frères mineurs et les Frères prêcheurs, connus comme franciscains et dominicains. Ils sont appelés ainsi en raison du nom de leurs fondateurs, respectivement François d’Assise et Dominique de Guzman. Ces deux grands saints eurent la capacité d’interpréter avec intelligence « les signes des temps », percevant les défis que devait affronter l’Eglise de leur temps.

Un premier défi était représenté par l’expansion de divers groupes et mouvements de fidèles qui, bien qu’inspirés par un désir légitime d’authentique vie chrétienne, se plaçaient souvent en dehors de la communion ecclésiale. Ils étaient en profonde opposition avec l’Eglise riche et belle qui s’était développée précisément avec la diffusion du monachisme. Dans les récentes catéchèses, je me suis arrêté sur la communauté monastique de Cluny, qui avait toujours plus attiré les jeunes et donc les forces vitales, ainsi que les biens et les richesses. De façon logique, s’était ainsi développée, dans un premier temps, une Eglise riche de propriété et également de biens immobiliers. Contre cette Eglise s’opposait l’idée que le Christ vint sur terre pauvre et que la véritable Eglise aurait dû être précisément l’Eglise des pauvres ; le désir d’une véritable authenticité chrétienne s’opposa ainsi à la réalité de l’Eglise empirique. Il s’agit de ce que l’on a appelé les mouvements paupéristes du Moyen Age. Ils contestaient durement la façon de vivre des prêtres et des moines de l’époque, accusés d’avoir trahi l’Evangile et de ne pas pratiquer la pauvreté comme les premiers chrétiens, et ces mouvements opposèrent au ministère des évêques une véritable « hiérarchie parallèle ». En outre, pour justifier leurs choix, ils diffusèrent des doctrines incompatibles avec la foi catholique. Par exemple, le mouvement des cathares ou des albigeois reproposa d’antiques hérésies, comme la dévalorisation et le mépris du monde matériel – l’opposition à la richesse devint rapidement une opposition à la réalité matérielle en tant que telle – la négation de la libre volonté, puis le dualisme, l’existence d’un second principe, du mal comparé à Dieu. Ces mouvements eurent du succès, spécialement en France et en Italie, non seulement en vertu de leur solide organisation, mais également parce qu’ils dénonçaient un désordre réel dans l’Eglise, provoqué par le comportement peu exemplaire de divers représentants du clergé.

Les Franciscains et les Dominicains, dans le sillage de leurs fondateurs, montrèrent en revanche qu’il était possible de vivre la pauvreté évangélique, la vérité de l’Evangile comme telle, sans se séparer de l’Eglise ; ils montrèrent que l’Eglise reste le vrai, l’authentique lieu de l’Evangile et de l’Ecriture. Plus encore, Dominique et François tirèrent justement de l’intime communion avec l’Eglise et avec la Papauté la force de leur témoignage. Avec un choix tout à fait original dans l’histoire de la vie consacrée, les membres de ces ordres non seulement renonçaient à la possession de biens personnels, comme le faisaient les moines depuis l’Antiquité, mais ils ne voulaient pas que fussent mis au nom de la communauté des terrains et des biens immobiliers. Ils entendaient ainsi témoigner d’une vie extrêmement sobre, pour être solidaires avec les pauvres et ne s’en remettre qu’à la Providence, vivre chaque jour de la Providence, de la confiance de se mettre entre les mains de Dieu. Ce style personnel et communautaire des ordres mendiants, uni à la totale adhésion à l’enseignement de l’Eglise et à son autorité, fut hautement apprécié par les Papes de l’époque, comme Innocent III et Honorius III, qui offrirent tout leur soutien à ces nouvelles expériences ecclésiales, en reconnaissant en elles la voix de l’Esprit. Et les fruits ne manquèrent pas : les groupes paupéristes qui s’étaient séparés de l’Eglise rentrèrent dans la communion ecclésiale ou, lentement, ils trouvèrent une nouvelle dimension, avant de disparaître. Encore aujourd’hui, tout en vivant dans une société où prévaut souvent l’« avoir » sur l’« être », on est très sensible aux exemples de pauvreté et de solidarité, que les croyants offrent avec des choix courageux. Encore aujourd’hui, de semblables initiatives ne manquent pas : les mouvements, qui partent réellement de la nouveauté de l’Evangile et le vivent dans notre temps dans sa radicalité, en se mettant entre les mains de Dieu, pour servir leur prochain. Le monde, comme le rappelait Paul VI dans Evangelii nuntiandi, écoute volontiers les maîtres, quand ils sont aussi des témoins. Il s’agit d’une leçon à ne jamais oublier dans l’œuvre de diffusion de l’Evangile : être les premiers à vivre ce qui s’annonce, être le miroir de la charité divine.

Franciscains et Dominicains furent des témoins, mais aussi des maîtres. En effet, une autre exigence répandue à leur époque était celle de l’instruction religieuse. Un grand nombre de fidèles laïcs, qui habitaient dans les villes en voie de grande expansion, désiraient pratiquer une vie chrétienne spirituellement intense. Ils essayaient donc d’approfondir la connaissance de la foi et d’être guidés sur le chemin difficile mais enthousiasmant de la sainteté. Les ordres mendiants surent aussi avec bonheur aller à la rencontre de cette nécessité : l’annonce de l’Evangile dans la simplicité et dans sa profondeur et sa grandeur était un but, peut-être le but principal de ce mouvement. Avec beaucoup de zèle, en effet, ils se consacrèrent à la prédication. Les fidèles étaient très nombreux, souvent de véritables foules, à se réunir pour écouter les prédicateurs dans les églises et dans les lieux à ciel ouvert, pensons à saint Antoine par exemple. Des sujets proches des gens étaient traités, surtout la pratique des vertus théologales et morales, avec des exemples concrets, facilement compréhensibles. En outre, on enseignait des formes pour nourrir la vie de prière et la piété. Par exemple, les Franciscains diffusèrent largement la dévotion relative à l’humanité du Christ, avec l’engagement d’imiter le Seigneur. On n’est pas surpris que de nombreux fidèles, femmes et hommes, choisissaient de se faire accompagner sur le chemin chrétien par des frères franciscains et dominicains, directeurs spirituels et confesseurs recherchés et appréciés. Ainsi naquirent des associations de fidèles laïcs qui s’inspiraient de la spiritualité de saint François et de saint Dominique, adaptée à leur état de vie. Il s’agit du Tiers Ordre, tant franciscain que dominicain,. En d’autres termes, la proposition d’une « sainteté laïque » conquit un grand nombre de personnes. Comme l’a rappelé le Concile œcuménique Vatican II, la vocation à la sainteté n’est pas réservée à quelques-uns, mais elle est universelle (cf. Lumen gentium, n. 40). Dans tous ces états de vie, on trouve la possibilité de vivre l’Evangile, selon les exigences de chacun d’eux. Encore aujourd’hui, tout chrétien doit tendre à la « haute mesure de la vie chrétienne », quel que soit l’état de vie auquel il appartient  !

L’importance des Ordres mendiants s’accrût tellement au Moyen-âge que les Institutions laïques, telles que les organisations du travail, les anciennes corporations et les autorités civiles elles-mêmes, avaient souvent recours à la consultation spirituelle des membres de ces Ordres pour la rédaction de leurs règlements et, parfois, pour la résolution des différends internes et externes. Les Franciscains et les Dominicains devinrent les animateurs spirituels de la cité médiévale. Avec une profonde intuition, ils mirent en œuvre une stratégie pastorale adaptée aux transformations de la société. Etant donné que de nombreuses personnes se déplaçaient des campagnes vers les villes, ils placèrent leurs couvents non plus dans des zones rurales mais urbaines. En outre, pour exercer leur activité au bénéfice des âmes, il était nécessaire de se déplacer selon les exigences pastorales. Effectuant un autre choix entièrement innovateur, les Ordres mendiants abandonnèrent le principe de la stabilité, typique du monachisme antique, pour choisir une autre manière d’agir. Les Mineurs et les Prêcheurs voyageaient d’un lieu à l’autre, avec ferveur missionnaire. En conséquence, ils se dotèrent d’une organisation différente par rapport à celle de la grande partie des Ordres monastiques. A la place de la traditionnelle autonomie dont jouissait chaque monastère, ils réservèrent une plus grande importance à l’Ordre en tant que tel et au Supérieur général, ainsi qu’à la structure des provinces. Ainsi, les Mendiants étaient davantage disponibles pour les exigences de l’Eglise universelle. Cette flexibilité rendit possible l’envoi des frères les plus adaptés au déroulement de missions spécifiques et les Ordres mendiants atteignirent l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient, le nord de l’Europe. Avec cette flexibilité, le dynamisme missionnaire fut renouvelé.

Un autre grand défi était représenté par les transformations culturelles en cours pendant cette période. De nouvelles questions rendaient vivant le débat dans les universités, qui sont nées à la fin du XIIe siècle. Les Mineurs et les Prêcheurs n’hésitèrent pas à assumer également cet engagement et, en tant qu’étudiants et professeurs, ils entrèrent dans les universités les plus célèbres de l’époque, créèrent des centres d’études, produisirent des textes de grande valeur, donnèrent vie à de véritables écoles de pensée, furent les acteurs de la théologie scolastique au plus fort de sa période, intervenant de manière significative dans le développement de la pensée. Les plus grands penseurs, saint Thomas d’Aquin et saint Bonaventure, étaient mendiants, œuvrant précisément avec ce dynamisme de la nouvelle évangélisation, qui a également renouvelé le courage de la pensée, du dialogue entre raison et foi. Aujourd’hui aussi il existe une « charité de la et dans la vérité », une « charité intellectuelle » à exercer, pour éclairer les intelligences et conjuguer la foi avec la culture. L’engagement dont firent preuve les Franciscains et les Dominicains dans les Universités médiévales est une invitation, chers fidèles, à être présent dans les lieux d’élaboration du savoir, pour proposer, avec respect et conviction, la lumière de l’Evangile sur les questions fondamentales qui concernent l’homme, sa dignité, son destin éternel. En pensant au rôle des Franciscains et des Dominicains au Moyen-âge, au renouveau spirituel qu’ils suscitèrent, au souffle de vie nouvelle qu’ils communiquèrent dans le monde, un moine a dit : « A cette époque, le monde vieillissait. Deux Ordres naquirent dans l’Eglise, dont ils renouvelèrent la jeunesse comme celle d’un aigle » (Burchard d’Ursperg, Chronicon).

Chers frères et sœurs, au début de cette année nous invoquons précisément l’Esprit Saint, jeunesse éternelle de l’Eglise : qu’il fasse ressentir à chacun l’urgence d’offrir un témoignage cohérent et courageux de l’Evangile, afin que ne manquent jamais des saints, qui fassent resplendir l’Eglise comme une épouse toujours pure et belle, sans tache et sans ride, capable d’attirer irrésistiblement le monde vers le Christ, vers son salut.

A l’issue de l’audience générale, le pape a résumé sa catéchèse en plusieurs langues et salué les pèlerins. Voici ce qu’il a dit en français :

Chers frères et sœurs,

L’histoire atteste que les saints sont les vrais réformateurs de l’Eglise et ils ne lui ont jamais fait défaut. Il en fut ainsi au XIIIe siècle avec l’apparition des Ordres mendiants qui tirent leur nom du fait que leurs membres recourraient humblement au soutien économique de la population pour vivre le vœu de pauvreté et remplir leur mission. Leurs fondateurs, saint François d’Assise et saint Dominique surent interpréter avec intelligence « les signes des temps ».

Leur manière de vivre permit de mettre fin progressivement au succès de divers mouvements ayant une doctrine incompatible avec la foi catholique. La qualité du témoignage des Ordres mendiants fut exemplaire. D’abord, leurs membres devinrent des maîtres spirituels qui déployèrent une intense prédication en aidant les fidèles à nourrir et à approfondir leur vie de prière et de foi. Naquirent ainsi les Tiers-ordres franciscain et dominicain. Ils ont favorisé l’émergence d’une « sainteté laïque ». Ils furent, ensuite, des maîtres intellectuels car leur rayonnement s’étendit jusqu’au monde de l’université. Par la ‘charité de l’intelligence’, ils jouèrent un rôle essentiel dans le développement de la théologie scolastique et ils contribuèrent de façon notable au développement de la pensée occidentale. Avec ce renouveau spirituel, les Ordres mendiants offrirent au monde et à l’Eglise une nouvelle jeunesse.

Je suis heureux de saluer les pèlerins francophones, en particulier ceux qui sont venus des Îles Wallis et Futuna. Prions avec ferveur pour que le Seigneur donne à son Eglise les saints qui la feront resplendir aux yeux des hommes pour les attirer au Christ. Bon pèlerinage à tous !

Puis le pape a lancé un appel concernant Haiti, victime d’un grave tremblement de terre

Je désire à présent lancer un appel pour la situation dramatique dans laquelle se trouve Haïti. Ma pensée va, en particulier, à la population durement frappée, il y a quelques heures, par un tremblement de terre dévastateur, qui a provoqué de graves pertes en vies humaines, un grand nombre de sans abri et de personnes portées disparues, ainsi que d’innombrables dégâts matériels. J’invite chacun à s’unir à ma prière au Seigneur pour les victimes de cette catastrophe et pour ceux qui pleurent leur disparition. J’assure de ma proximité spirituelle ceux qui ont perdu leur maison, ainsi que toutes les personnes éprouvées de différentes façons par cette grave catastrophe, en implorant de Dieu le réconfort et le soulagement dans leurs souffrances. Je fais appel à la générosité de chacun, afin que l’on ne fasse pas manquer à ces frères et sœurs qui vivent un moment de besoin et de douleur, notre solidarité concrète et le soutien pratique de la communauté internationale. L’Eglise catholique ne manquera pas d’intervenir immédiatement à travers ses Institutions caritatives pour répondre aux besoins les plus immédiats de la population.

Traduction : Zenit

bonne nuit

14 janvier, 2010

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. 688_6855
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