Archive pour janvier, 2007

aujourd’hui San Giovanni Bosco

31 janvier, 2007

Saint Jean Bosco (1815-1888)

du site:

http://www.mariedenazareth.com/2398.1.html

 

Dès sa plus tendre enfance, Jean Bosco apprit de sa mère (veuve) à aimer, à prier la Vierge Marie, à avoir souvent recours à elle. A l’âge de 9 ans, Marie lui indiquera la route à suivre. Sous la forme d’un « songe », comme cela lui arrivera plusieurs fois dans sa vie.

« Je suis celle que ta maman t’a appris à prier trois fois par jour »

Il le raconte lui-même : « Je me trouvais au milieu d’une troupe d’enfants qui se battaient, juraient, s’injuriaient. Aussitôt je voulus les en empêcher en usant de la force de mes poings. Je vis alors venir à moi une belle Dame qui m’a dit : « Ce n’est pas ainsi que tu y arriveras, mais par la douceur ». Tout à coup ce fut une bande de bêtes sauvages de toutes sortes. A la vue de la Dame, ils se transformèrent tous en brebis dociles. Je lui demandai alors qui elle était et elle me répondit : « Je suis celle que ta maman t’a appris à prier trois fois par jour ». Elle me montra son fils et me dit qu’il m’aiderait ». Tel est ce songe, que l’on a appelé le « songe des 9 ans » et dans lequel Jean Bosco a compris, au fil des ans, qu’il lui indiquait clairement sa mission. On peut remarquer la place primordiale de Marie. Et cette mission : s’occuper des jeunes pauvres et abandonnés.

Le 8 décembre 1841…

Don Bosco s’apprête à célébrer la messe dans une église de Turin. Il fait froid. La porte de la sacristie est ouverte. Un jeune d’une quinzaine d’années entre pour être au chaud. Le sacristain apprenant qu’il ne sait pas servir la messe, le chasse à coup de plumeau. Et Don Bosco de lui dire : « Rappelez-le, c’est mon ami ». Un dialogue bref s’engage alors. Don Bosco apprend que, venu de la campagne pour trouver du travail ce jeune est orphelin, ne sait ni lire ni écrire, ne sait pas grand-chose de la religion. Alors Don Bosco lui demande : « Tu sais au moins siffler ? Jouer ? » La glace est rompue. « Et si, moi, je te faisais le catéchisme, tu voudrais ? » Réponse positive, bien sûr… Don Bosco célèbre la messe à laquelle assiste le garçon. Ensuite, c’est la première leçon de catéchisme. Don Bosco, conscient que quelque chose de grand commençait, récite de tout son cœur un « Je vous salue » et confie la suite à Marie. C’était un 8 décembre, fête de Marie Immaculée, et Don Bosco a affirmé qu’il n’avait jamais prié l’Ave Maria avec autant de ferveur. « Vous serez leur mère » La semaine suivant ce 8 décembre, notre jeune revient. Comme il l’avait promis à Don Bosco, il est accompagné de quelques dizaines d’autres, dans le même cas que lui. Au bout d’un certain temps, ils sont plusieurs centaines. Après pas mal de difficultés et de déboires, Don Bosco trouve à louer une sorte de hangar, que les jeunes eux-mêmes aménagent, car la plupart son apprentis ou ouvriers du bâtiment. Ce sera le premier « internat ». Pour s’occuper du linge, de la nourriture, du jardinage, il fait venir sa maman, depuis la campagne piémontaise. Après avoir fait le tour de la maison, elle dit à son fils : « Mais ça manque de tout ici ». A quoi le fils répond, en montrant une image de Marie accrochée au mur : « Mais elle est là, elle ! ». Au bout de quelques temps, « maman Marguerite » meurt. Don Bosco se tourne vers Marie et dit : « Désormais, c’est vous qui serez la maman de ces jeunes et qui veillerez sur eux ». Terre de Feu et Patagonie… 

Ayant établi des œuvres en dehors d’Italie déjà (France, Espagne, Belgique…), don Bosco songe à envoyer des Salésiens en mission au loin, dans des terres encore païennes. Or, une nuit, la Vierge montre à Don Bosco, dans un songe, des contrées où la foi chrétienne n’avait pas encore pénétré : Patagonie et Terre de Feu, à l’extrême sud de l’Amérique du Sud. Et Don Bosco vit ces pays avec une telle précision que, quelques années après, de passage à Lyon, il peut faire une conférence sur ces régions à des membres d’une académie de géographie qui en furent stupéfaits… car il n’y était jamais allé ! Les Salésiens furent ainsi les premiers à christianiser cette partie du monde.

La Navarre

Un songe encore, où la Sainte Vierge joue le premier rôle. En 1878, une nuit, elle montre à Don Bosco une petite œuvre comprenant deux petits bâtiments où travaillent quelques dizaines d’orphelins qui apprennent les métiers de la terre et de la vigne. Cette œuvre marche vaille que vaille sous la conduite d’un prêtre du diocèse de Fréjus Toulon. Et Don Bosco voit s’organiser la maison avec toujours plus de jeunes. Il en sort même des Salésiens… (Il faut dire que pendant 30 ans de 1929 à 1959, la Navarre servit de noviciat pour la province de Lyon)… Moins de 3 jours après, l’évêque de Fréjus-Toulon écrit à Don Bosco pour lui demander de venir prendre la maison… Evidemment, il accepta sans hésitation.

« La Vierge Marie : c’est elle qui a tout fait !… »

Ce ne sont là que quelques faits. Il y en a bien d’autres ! Mais ils montrent la confiance de Don Bosco en Marie : comment il s’est laissé guider par elle, combien elle a été son inspiratrice… et comment il a su inculquer à ses jeunes (élèves et religieux) une grande dévotion à la Sainte Vierge, invoquée sous le titre d’ « Auxiliatrice »ou  »Secours des chrétiens ». Tout cela lui a permis de dire, à la fin de sa vie, alors que l’on s’étonnait de toutes ses œuvres :  »La Vierge Marie : c’est elle qui a tout fait !… » …y compris ses nombreux miracles, toujours réalisés par son intermédiaire. Il est le fondateur de la Société de Saint François de Sales (Salésiens), approuvée en 1869 et de l’Institut des Filles de Marie Auxiliatrice (salésiennes). Sa fête : le 31 janvier.aujourd'hui San Giovanni Bosco dans Approfondissement clear
giovannibosco dans Pape Benoit

San Giovanni Bosco, image du site:

http://www.enrosadira.it/santi/g/giovannibosco.htm

Le Pape ce matin a San Pietro

31 janvier, 2007

Le Pape ce matin a San Pietro dans Pape Benoit

Pope Benedict acknowledges the crowd during his weekly general audience at the Vatican January 31, 2007. REUTERS/Dario Pignatelli (VATICAN)

 dans Pape Benoit

Pope Benedict XVI is lit by the flash of a camera as the faithful take pictures, as he arrives for the weekly general audience in Paul VI hall at the Vatican, Wednesday Jan. 31, 2007. At midground left facing camera, the chief of papal security Domenico Giani. (AP Photo/Plinio Lepri

La Catéchèse du Pape de ce matin – 31.1.07…et…

31 janvier, 2007

Du site italien « Korazym » (traduction ; en effets cette fois j’ai travaille beaucoup pour la traduction pour contrôler toutes les citations bibliques, au moins celles-là sont exacts, de BJ et du site : 

      http://www.listabible.com/bible-lirelabible-segond-actes-19.html

pour la traduction il y a deux heures et moyen, même si il y a des erreurs pour ce qui concerne la Bible j’ai contrôlé  tout); 

…et…pour aujourd’hui il est tout, je suis très fatigué, en outre ai battu la tête en mode forte, c’est-à-dire la poignée de la porte de ma chambre s’est détachée tout à coup en sautant vers le haut et il m’a pris en front, s’est passé samedi soir cependant j’ai encore douleur et, même si heureusement le coup ne m’a pas pris l’oeil ai marque « aubergine » autour de oeil droit, ils m’ont dit (pour me prendre en tour) si je m’étais truquée trop fort ; donc bonne soirée et bonne nuit ;

Le teste intégral des catéchèse de le Pape 

Chers frères et soeurs, en poursuivant les nôtre voyage entre les protagonistes des origines chrétiennes, dédions aujourd’hui notre attention à quelques autres collaborateurs Saint Paul. Nous devons reconnaître que l’Apôtre est un exemple éloquent d’homme ouvert à la collaboration : dans l’Église il ne veut pas faire tout tout seul, mais il se sert de nombreux et diversifiés des collègues. Nous ne pouvons pas nous arrêter sur tous ces précieux adjudants, parce qu’ils sont beaucoup. Bâts se rappeler, entre les autres, Epaphras (cfr 1.7 ; 4.12 ; Phm 23), Epaphrodite (cfr Ph 2.25 ; 4,18), Tychique (cfr Ac 20.4 ; Ep 6.21 ;  4.7 ; 2 Tm 4.12 ; Tt 3,12), Urbain (cfr Rom 16,9), Gaïus et Aristarque (cfr Ac 19.29 ; 20.4 ; 27.2 ; 4,10). Et femmes comme Phéebe (cfr Rm 16, 1), Tryphene et Tryphose (cfr Rm 16, 12), Perside, la mère de Rufus – dont Saint Paul dit : «  et sa mère, qui est aussi la mienne.  » (cfr Rm 16, 12-13) – pour ne pas oublier de conjoints comme Prisca et Aquilas (cfr Rm 16.,3 ; 1Co 16.,19 ; 2Tm 4, 19). Aujourd’hui, entre ce grand rang de collaborateurs et de collaboratrices Saint Paul nous tournons notre intérêt à trois de ces personnes, qui ont déroulé un rôle particulièrement significatif dans les évangélisation des origines : Barnabas, Silvano et Apollo. Barnabas signifie « fils des exortation » (Ac 4,36) ou « fils de la consolation » et est le surnom d’une Juif-lévite natal de Chypre. Qui s’est établi à Jérusalem, il fut des déesses premiers qui embrassèrent le christianisme, après les résurrection du Seigneur. Avec grande générosité il vendit un champ de sa propriété en délivrant le résultat aux Apôtres pour les nécessités de l’Église (cfr Ac 4,37). Fut lui à se faire garante de la conversion de Saul prés de la communauté chrétienne de Jérusalem qui ancre se méfiait de l’ancien persécuteur (cfr Ac 9,27). Envoyé à Antiochia de Syrie, alla reprendre Paul à Tarse, où ceux-ci s’était retirés, et avec nous lui passâmes une année entière, en se dédiant aux évangélisation de celle-là importante ville, dans l’Église de laquelle Barnabas était connue comme prophète et docteur (cfr Ac 13,1). Ainsi Barnabas, à l’instant des premières conversions des païens, a arrive que celle-là était maintenant de Saul, Là il est allé à le chercher. Ainsi, dans cet instant important, il a presque rendu Paulo à l’Église ; il les a offertes, en ce sens, encore une fois l’Apôtre des Gens. De l’Église antiochienne Barnabas il fut envoyé en mission ensemble à Paulo, en accomplissant ce qui va sous le nom de premier voyage missionnaire de l’Apôtre. En réalité, on agit d’un voyage missionnaire de Barnabas, en étant il le vrai responsable, auquel Paul se réunit comme collaborateur, en touchant les régions de Chypre et de l’Anatolia centrer- méridionale, dans l’actuelle Turquie, avec les villes d’Attalìa, de Perge, d’Antiochia de Pisidie, d’Icone, de  Lystre et  Derbe Lystre et Derbe (cfr Ac 13-14). Ensemble à Paulo il s’apporta ensuite al soi-disant Concilie de Jérusalem où, après approfondi examen de la question, les Apôtres avec les Âgés décidèrent de disjoindre la pratique de la circoncision da l’identité chrétienne (cfr Ac 15.1-35). Seulement ainsi, à la fin, ils ont officiellement rendu possible l’Église des païen, une Église sans circoncision : nous sommes des fils d’Abraham simplement pour la foi en Christ. Les deux, Paul et Barnabas, entrèrent ensuite dans contraste, au debout de la seconde voyage missionnaire, parce que Barnabas était de l’idée de prendre comme pareil Jean surnommé Marc, pendant que Paulo ne voulait pas, en s’étant le jeune séparé d’eux pendant le voyage précédent (cfr Ac 13.13 ; 15.36-40). Donc même entre des saints il y a des contrastes, discordes, controverses. Et celui à moi apparaît beaucoup consolant, parce que nous voyons que les saints « ne sont pas tombés du ciel ». Ils sont des hommes comme nous, avec des problèmes même compliqués. La sainteté ne consiste dans le ne pas avoir jamais faux, péché. La sainteté croît dans la capacité de conversion, de repentir, de disponibilité à recommencer, et surtout dans la capacité de réconciliation et de le pardonne. Et ainsi Paul, qui avait été plus plutôt âpre et amer vis-à-vis de Marc, à la fin il se retrouve avec lui. Dans les dernières Lettres Saint Paul  à Philémon et dans la deuxième à Timoteo, vraiment Marc apparaît comme « mon collaborateur ». Il n’est donc le ne pas avoir jamais faux, mais la capacité de réconciliation et de je pardonne qu’il nous fait des saints. Et tous nous pouvons apprendre ce chemin de sainteté. En tout cas Barnabas, avec Jean Marc, répartit vers Chypre (cfr Ac 15,39) autour de l’an 49. de cet instant on pardonne ses traces. Tertullien lui attribue
la Lettre aux Hébreux, qu’il ne manque pas de vraisemblance parce que, en étant de la tribu de Lévi, de Barnabas pouvait avoir un intérêt pour le thème du sacerdoce. Et
la Lettre aux Juifs nous interprète en mode extraordinaire le sacerdoce de Jésus. Un autre pareil de Paulo fut Silas, forme gréciser d’un nom hébreu (peut-être sheal, « demander, invoquer », qu’elle est la même racine du nom « dont Saul »), elle résulte même la forme latinisé Silvan. Le nom Silas est attesté seulement dans le Livre des Actes, pendant que le nom Silvan paraît seul dans les Lettres de Saint Paul (note  au Actes 15,22 BJ : b) Silas, compagnon de mission de Paul, 15,22 – 18 5, est identique au Silvan que mentionne 1 Th 1, 1; 2 Th 1 1; 2 Co 1 19; 1 P 5 12;). 
  Il était un Juif de Jérusalem, un des premiers à se faire chrétien, et dans cette Église jouissait de grande estime (cfr Ac 15,22), en étant considéré prophète (cfr Ac 15,32). Fut chargé d’apporter « les frères d’Antiochia, de Syrie et de Cilicie » (Ac 15,23) les décisions prises à Concilie de Jérusalem et de les expliquer. Évidemment il était retenu capable d’actionner une sorte de médiation entre Jérusalem et Antiochia, entre juif- chrétiens et chrétiens d’origine païen, et ainsi de servir l’unité de l’Église dans la diversité de rites et d’origines. Lorsque Paul se sépara de Barnabas, il assuma vraiment Silas comme nouvelle pareil de voyage (cfr Ac 15,40). Avec Paul il rejoignit
la Macédoine (avec les villes de Philippes, de Thessalonique et de Bérée), où il s’arrêta, pendant que Paul poursuivit vers Athènes et ensuite Corinthe. Silas le rejoignit à Corinthe, où il coopéra à la prédication de l’Évangile ; en effet, dans la seconde Lettre adressée de Paul à cette Église, on parle de « Jésus Christ, que vous avons prêchés entre nous, moi, Silvan et Timothée » (2 Cor 1,19). Il s’explique ainsi comme jamais il résulte comme Co – expéditeur, ensemble à Paulo et à Timothée, des deux Lettres aux Thessaloniciens. Même ceci me semble important. Paulo n’agit pas de « soliste », de pur individu, mais ensemble avec ces collaborateurs dans « nous » de l’Église. Ceci « je » de Paolo il n’est pas « moi » îlot, mais « je » dans « nous » de l’Église, dans « nous » de la foi apostolique. Et Silvan à la fin est mentionné aussi dans la première Lettre de Pierre, où loi : « Je vous ai écrit pour moyen de Silvan, frère fidèle » (5.12). Ainsi nous voyons même la communion des Apôtres. Silvan sert Paul, sert à Pierre, parce que l’Église est et l’annonce missionnaire est unique. Le troisième pareil de Paul, dont nous voulons faire mémoire, est appelé Apollos, probable abréviation d’Apollonio ou Apollodoro. Aussi en se traitant d’un nom de j’imprime payent, il était un fervent juif d’Alessandria d’Egypte. Luc dans le Livre des Actes le définit « 
homme éloquent et versé dans les Écritures  » (18.24-25). L’entrée d’Apollo sur la scène des première évangélisation se produit dans la ville d’Efeso : là il s’était apporté à prêcher et là il eut la fortune de rencontrer les conjoints chrétiens Priscille et Aquilas (cfr Ac 18,26), qui l’introduisirent à une connaissance plus complète de « de Dieu » (cfr Ac 18,26). d’Efeso passèrent en Acaïe en rejoignant la ville de Corinthe : ici il arriva avec appuie d’une lettre des chrétiens d’Efeso, qu’ils recommandaient aux Corinthiens de lui faire bon accueil (cfr Ac 18,27). À Corinthe, comme il écrit Luc, « il fut beaucoup d’utile à ceux que pour oeuvre de la grâce était devenus des croyants ; il réfutait en effet vigoureusement les juif, en montrant publiquement à travers les Écritures qui Jésus sont le Christ « (Ac 18.27-28), le Messie. Son passé dans cette ville eut cependant un revers problématique, puisqu’il y eut quelques membres de cette Église que dans son nom, fascinés de sa mode de parler, s’opposaient aux autres (cfr 1 Cor 1.12 ; 3.4-6 ; 4,6). Paul dans la première Lettre aux Corinthiens exprime appréciation pour les actes d’Apollos, mais il reproche les Corinthiens de déchirer le Corps de Christ en se subdivisant en factions contraposé. Il tire un important enseignement de toute l’événement : « Qu’est-ce donc qu’Apollos ? »- il dit – nous ne sommes rien d’autre que diakonoi, c’est-à-dire simples ministres, à travers lesquels vous êtes venus à la foi (cfr 1 Cor 3,5). Chacun a épelle diversifié dans le champ des Seigneur : « Moi, J’ai planté, Apollos ai arrosé, mais c’est Dieu qui donnait la croissance…… Car nous sommes en effet coopérateur de Dieu, vous êtes le champ de Dieu, l’édifice de Dieu « (1 Cor 3.6-9). Rentré à Éphèse, Apollo résista à l’invitation de Paul de tourner vite à Corinthe, en renvoyant le voyage à une donnée suivante de nous ignorée (cfr 1 Cor 16,12). Nous n’avons pas autres ses nouvelles, même si quelques spécialistes 

je suis en train de relire dans ces jours le livre de Papa Benoît « Dieu nous est proche »,

30 janvier, 2007

je suis en train de relire dans ces jours le livre de Papa Benoît « Dieu nous est proche », je l’avais lu en italien et maintenant je le relis en français, en réalité – comme il est arrivé pour l’encyclique « Deus Caritas est » qui semblait au debout thème connu – ainsi même pour ce livre, soit titre, soit le sous-titre : « L’eucharistie au cœur de l’Église » ils apparaissent comme thèmes connus et bien emmagasine, je fais l’expérience que rien du mot de Dieu est définitivement connu, il y a toujours quelque chose ultérieur d’apprendre ; ainsi le premier capitule qu’il parle de l’annonce à Marie et de l’incarnation du Seigneur, nous l’avons écoutée, et pour de plus de peu, est vrai cependant que le Mot de Dieu est toujours nouveau, ainsi comme il est toujours nouveau qui Dieu est avec nous, titre du premier capitule : « Dieu avec nous et parmi nous », que Il s’est incarnées, qu’il se fait homme, que a demandé la permission à une femme, n’est pas jamais escomptées, mais est toujours nouvelle, comme peut être toujours nouvelles les nôtre « oui » à Dieu ;  je vous copie seulement un bref pas ce qui est, dans un certain sens, resté à moi pour moi, l’exigence toujours d’un nouveau « oui » à Dieu, plus humble, plus complet de moi même, de ma vie, plus consciente que ce qui Dieu fait même avec moi, c’est-à-dire qu’il me demande le consentement pour venir de moi, pas me force, mais au même temps il m’est toujours à côté et, comme je l’appelle, vient, même sans tant de mots, comme les personnes qu’elles aiment vraiment ; page 15 de le livre français du 2001 : 

 « Un autre point de l’Annonciation lucanienne me paraît important pour notre propos. Dieu demande le oui de l’être humain. Il ne dispose pas de l’homme avec son pouvoir. Dans la créature humaine, il a crée un vis-à-vis libre et il a besoin de la liberté de cette créature pour instaurer sa royauté qui n’est pas fondée sur son pouvoir extérieur, mais sur une liberté humaine : Dan un de ses sermons, Bernard de Clairvaux a décrit de façon dramatique cette attente de Dieu et de l’humanité : L’ange attend ta réponse :

  Voici que « le Désiré de toutes le nation » «  est dehors et frappe à la porte ». Oh ! si, tandis que tu tarde, il allait s’en s’allé […] Lève-toi, cous, ouvre-lui ! Lève-toi par ta foi, cours par ta ferveur ouvre-lui par ton engagement ! Sans cette libre adhésion de Marie, Dieu ne peut se faire homme. Certes, ce oui de Marie est entièrement grâce. Le dogme de l’Immaculée Conception de Marie n’à, en fait, qu’un seul sens : montrer que se n’est point un être humain, par ses propres forces, met en marche
la Rédemption, mais que son oui est totalement issu de l’amour divin, qui le précède et le prévient, qui l’a entouré dès avant sa naissance. « Tout est grâce. » Cependant, la grâce n’enlève pas la liberté, mais la crée. Tout le mystère de
la Rédemption est contenu dans cette histoire et se concentre dans la figure de
la Vierge Marie : « Je suis la servante du Seigneur ; qu’il m’advienne selon ta parole » (Lc 1,38) ( Joseph Ratzinger – Pape Benoît XVI) 

Saint Thomas d’Aquin: esprit de prière

30 janvier, 2007

Du site :

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/thomas/004.htm#_Toc66544343

Saint Thomas d’Aquin:

CHAPITRE II. ESPRIT DE PRIÈRE

Apud me oratio Deo vites meae. Ps. XLI, 9.

Je priais au dedans de moi-même le Dieu qui est ma vie.  COMME une cire tendre et immaculée, l’âme de l’enfant, dans sa candeur native, conserve ordinairement la première empreinte qu’elle a subie. Si cette empreinte est celle du doigt divin, quelle grâce insigne !

Cette grâce, saint Thomas la reçut aux premières lueurs de sa raison. Sitôt qu’il put former quelques paroles, il exprima son amour pour Dieu, le désir dei connaître ses perfections adorables. Frappé d’une pensée — pensée bien digne du futur prince de la théologie — à six ans, au Mont-Cassin, déjà il posait gravement cette question: Dieu, qu’est-ce que Dieu ?… A mesure qu’il connut davantage l’Etre infini, cette Bonté qui, sourit à toute la nature, mais qui pour l’homme se montre remplie de prévenances délicates, plus délicates que celles d’une mère à l’égard du fruit de sa tendresse, l’enfant se mit avec ardeur à la poursuite de
la Vérité sans ombre, de
la Beauté sans tache.

Le Seigneur va au-devant de ceux qui le cherchent ; il (206)  repose avec complaisance son regard sur ceux qui interrogent le sien. Notre grand Docteur éprouva merveilleusement les effets de cette grâce qui prévient, qui soulève, qui rapproche de plus en plus une âme de son centre. Pour employer les termes d’un historien, le Dieu de bonté l’éleva jusqu’au troisième ciel de la plus sublime oraison ; il l’y conduisit doucement, comme par la main, et enfin lui dressa une magnifique tente sur, ce Thabor, cette montagne de lumières, séjour des âmes spécialement chéries de l’Eternel.

Saint Thomas vivait de Dieu par une application parfaite à la prière, et par l’offrande assidue de toutes ses actions. Cent fois le jour, il décochait vers le ciel ces flèches embrasées que l’on nomme oraisons jaculatoires. En avançant en âge, il augmenta le nombre de ses prières et de ses méditations ; devenu religieux, il suivit scrupuleusement les exercices de la communauté, et parvint à une union pour ainsi dire perpétuelle avec Dieu.

La nuit, levé avant tous les autres, il priait longtemps dans l’église, et dès que la cloche allait sonner Matines, il regagnait sa cellule pour en redescendre aussitôt, et donner ainsi à penser qu’il ne faisait rien d’extraordinaire. Le jour, il assistait habituellement à tous les offices, sans user des légitimes dispenses auxquelles lui donnaient droit ses études continuelles, ses leçons, la composition de si nombreux ouvrages, les visites de tant de personnes avides de ses conseils. La divine psalmodie terminée,, il vaquait encore à l’oraison mentale.

Son âme entrait alors dans un commerce intime avec Dieu. Son corps devenait immobile, ses larmes coulaient en abondance, et maintes fois on le vit élevé de terre: de plusieurs coudées. C’était le moment où saint Thomas, (207) acquérait les plus hautes connaissances, trouvait infailliblement la solution de ses difficultés, l’intelligence des textes de l’Ecriture, et les décisions théologiques dont il avait besoin. Lui-même en fit la confidence à Frère Réginald, son confesseur, avouant qu’il avait plus appris par ses méditations, à l’église, devant le Saint Sacrement, ou dans sa cellule au pied du Crucifix, que dans tous les livres qu’il avait consultés.

Eminemment contemplatif, disent les Actes de sa vie, tout appliqué aux choses de Dieu, le saint Docteur était le plus souvent ravi hors de lui-même. C’était merveille d’observer cet homme dans les actions qui ont coutume de distraire les sens : repas, conversations, visites. Tout à coup il s’élevait vers les régions célestes, laissant, pour ainsi dire, la place qu’occupait son corps, pour suivre l’élan de son esprit.

Un jour, racontent divers auteurs, on servit au réfectoire des olives salées à tel point que personne n’en put manger. Saint Thomas seul acheva sa portion ; on s’en aperçut trop tard pour l’arrêter. Après le repas, un Frère lui dit : « Maître, comment avez-vous pu goûter seulement à ces olives ? — Pourquoi donc n’en aurais-je pas mangé? répondit Thomas. —  Elles étaient horriblement salées. Le Saint réfléchit un instant, et, voulant couvrir son recueillement en Dieu, il repartit avec un sourire : « Pour dessécher une masse de chair comme la mienne, ne faut-il pas beaucoup de sel ? »

Pareille abstraction le prit, on s’en souvient, à la table de saint Louis, lorsque, moins attentif à la grandeur des rois de la terre qu’à l’honneur du Roi du ciel, il s’écria en frappant du poing : « Argument péremptoire contre  les Manichéens! »

208

Frère Raymond Stephani, religieux napolitain, citait un fait du même genre, qui prouve que pour saint Thomas contemplation et étude étaient une seule et même chose.

« Un cardinal, revêtu alors de la qualité de légat en Sicile, ayant ouï les merveilles qu’on racontait de Frère Thomas d’Aquin, pria l’archevêque de Capoue de lui procurer un entretien avec ce Maure. Ils se rendent au. couvent de Saint-Dominique; on appelle le Docteur, qui descend de sa chambre de travail, tout en demeurant dans une abstraction complète des sens. Les visiteurs attendaient depuis plusieurs minutes qu’il, revînt à lui, lorsque tout à coup, son visage prenant, une expression radieuse, il s’écria: « J’ai maintenant ce que je, cherchais. » Comme le saint Docteur ne donnait aux deux prélats aucune marque de révérence, le cardinal commençait à concevoir intérieurement quelque mépris et laissait percer son désappointement. L’archevêque s’en aperçut et dit aussitôt: « Monseigneur, ne vous étonnez pas de ce que vous voyez : le Maître est souvent dans ces abstractions, au point de ne pouvoir adresser la parole, quelles que soient les personnes avec lesquelles il se trouve. » Puis il tira vivement Thomas par sa chape. Le Saint, revenant de sa contemplation comme d’un sommeil, et se voyant en face de si grands personnages, s’inclina respectueusement, demanda pardon à l’éminent cardinal, et engagea fort courtoisement la conversation. On voulut savoir pourquoi, quelques instants plus tôt, il avait montré un visage si joyeux. Il répondit : « Je viens de trouver un bel argument sur une question qui m’a longtemps arrêté ; le contentement intérieur que j’en ai ressenti s’est manifesté par la joie qui a paru sur mes traits. »

211

Chose non moins merveilleuse, attestée par des auteurs parfaitement dignes de foi : tel était l’empire que, par l’habitude de la contemplation, saint Thomas avait acquis sur les puissances de son âme et de son corps, qu’il pouvait à son gré provoquer ces ravissements, au point de perdre toute sensibilité. En voici plusieurs exemples.

Les médecins avaient conseillé de lui cautériser la jambe. Il dit à son compagnon : « Quand on viendra m’appliquer le feu, prévenez-moi d’avance. » Sa recommandation fut suivie. Le Saint aussitôt, se mettant au lit, entra dans une extase qui le rendit insensible à toute  douleur; les assistants purent s’en convaincre à l’immobilité du membre, malade, tandis que le chirurgien brûlait les chairs.

Une autrefois, à Paris, on dut lui faire, une saignée. Saint Thomas, à cause de l’extrême délicatesse de son organisme physique, redoutait toute opération chirurgicale. Grâce à son moyen ordinaire, le ravissement en Dieu, il n’éprouva pas la moindre sensation.

Une nuit qu’il dictait dans sa cellule sur
la Sainte Trinité. il eut besoin de recourir à l’oraison pour obtenir l’intelligence d’un texte fort obscur. Il s’agenouilla, prit un cierge et dit à son secrétaire : « Quoi que vous voyiez en moi, gardez-vous d’appeler.» Puis il entra dans sa contemplation. Au bout d’une heure, le cierge s’était consumé presque en entier. Notre Saint demeura insensible aux ardeurs de la flamme qui lavait atteint ses doigts.

L’oraison, qui absorbait si totalement l’homme de Dieu et lui enlevait toute sensibilité physique, n’endormait cependant pas toujours sa connaissance touchant les choses du dehors, même les plus secrètes. Un jour, à Naples, Dieu lui accorda de lire dans la pensée d’autrui.

212

Thomas était au chœur, assistant avec grande piété à la messe conventuelle, lorsque le portier du couvent vint appeler un Frère auquel on apportait une pâtisserie. Le Frère sortit, et rentra bientôt après, l’âme fort agitée. Le Saint, en ayant révélation, dit tout bas au religieux

« Mon Frère, veillez sur vos pensées et ne cédez pas au tentateur. — Maître, répondit le Frère, je m’efforce de bien entendre la messe que l’on célèbre en ce moment. — Dites-moi, reprit Thomas, pour quel motif vous avez quitté le choeur. » Le Frère, comprenant à cette question que son secret était connu, avoua la tentation qui l’obsédait. Thomas ajouta: . « J’ai vu le démon danser devant vous, en vous présentant votre pâtisserie. Gardez-vous bien de la manger tout seul ; mais partagez charitablement avec vos Frères. » Le religieux, plein d’admiration, rendit grâces à Dieu d’abord, puis à Frère Thomas, qui lui avait donné un avertissement si salutaire.

La bonté divine se plaisait à exaucer les demandes de son fidèle serviteur, même en des sujets de l’ordre purement temporel.

A l’époque où saint Thomas enseignait à Paris, il devait, un jour, devant tous les membres de l’Université, conclure une question qui avait été discutée la veille. En se levant, pour prier, au milieu de la nuit, selon sa coutume, il sent tout à coup dans sa bouche une excroissance fort gênante pour la parole. Grande est sa perplexité, parce que l’heure ne lui permet plus de mander un chirurgien. Le Frère qui couchait près de sa cellule s’efforce de le rassurer, en lui représentant qu’il sera facile le lendemain matin de donner contre-ordre, en faisant connaître l’accident inopinément survenu. Mais le saint Docteur, considérant d’un côté la déception des maîtres et des étudiants, et de l’autre le (213) danger qui pourra résulter pour lui d’une opération difficile, répond avec confiance : « Je ne vois d’autre ressource que de m’abandonner à la providence de Dieu. » Tombant à genoux, il conjure longtemps le Seigneur de l’assister. Tandis qu’il redouble de supplications, la tumeur disparaît : Thomas se trouve entièrement soulagé.

Deux grâces étaient l’objet assidu de ses prières : l’une, de savoir si son enseignement et ses actes plaisaient à Dieu; l’autre de persévérer toujours dans ses premières résolutions et de mourir simple religieux. Après la mort de ses frères, victimes de la vengeance impériale, il en ajouta une troisième : celle de connaître leur sort éternel.

Ces demandes lui furent toutes trois accordées. Il apprit le salut de ses frères, de la manière que nous verrons plus loin; Dieu permit qu’il n’exerçât, jamais ni supériorité dans son Ordre, ni dignité dans l’Eglise; enfin il fut assuré de la bonne disposition de son âme par une vision, « non pas, imaginaire mais corporelle », que Guillaume de Tocco rapporte ainsi qu’il suit :

« Frère Thomas priait à Naples, dans l’église du couvent, lorsque lui apparut Frère Romain, maître en théologie son successeur au collège de Saint-Jacques. Frère Thomas, se trouvant en face de ce religieux, lui dit : « Soyez le bienvenu. Quand donc êtes-vous arrivé? » Celui-ci répondit : « Je suis sorti de ce monde, et il m’a été permis de vous apparaître à cause de vos mérites. » Le saint Docteur, que cette vision soudaine avait fortement ému, recueillant ses esprits, poursuivit. en ces termes : « Puisque Dieu le veut, je vous adjure de sa part de répondre à mes questions. Qu’en est-il de moi, je vous prie? mes oeuvres plaisent-elles à Dieu? » Frère Romain répondit: « Votre âme est en bon état, et vos oeuvres sont agréables (214) à Dieu. » Le Docteur continua : « Et pour vous, qu’en est-il? » Il répondit : « Je suis dans la vie éternelle; mais j’ai passé seize jours en purgatoire, pour une négligence coupable à faire exécuter un testament dont l’évêque de Paris m’avait confié le soin. » Le Saint ajouta : « Parlez-moi, je vous prie, de cette fameuse question que nous avons agitée; tant de fois : les habitudes acquises en cette vie demeurent-elles dans la patrie ? — Frère Thomas, répondit le visiteur, je vois Dieu, ne m’en demandez pas davantage. » Notre Docteur insista cependant : «Depuis que voies voyez Dieu, ,dites-moi, le voyez-vous sans aucun milieu, ou au moyen de quelque similitude? » L’envoyé céleste répondit par ce verset du Psaume quarante-septième : Comme nous avons entendu dire, ainsi avons-nous vu dans la cité du Seigneur des vertus, et la vision s’évanouit. L’homme de Dieu demeura dans l’étonnement d’une apparition si merveilleuse et si inattendue, mais sa joie fut extrême de la consolante réponse qui lui avait été donnée sur le bon état de son âme. »

Qu’admirer le plus ? L’amour du Saint pour l’oraison, son recours à la prière en tout temps, en tout lieu, en toute circonstance; ou la fidélité du Dieu très bon à rémunérer la foi de son serviteur par des extases, des apparitions, la connaissance des cœurs, l’assurance que tous ses désirs sont exaucés ?

De part et d’autre, il y a matière à notre admiration et à notre instruction.

Nous apprenons d’abord que la prière humble, confiante, persévérante est le grand secours du chrétien dans toutes les nécessités de la vie, et la source de ses plus douces consolations. Nous voyons ensuite de quelle manière agit (215) le Tout-Puissant envers ceux qui l’aiment et qui l’appellent. Comme l’aigle provoque ses aiglons à voler, et étend ses ailes pour leur servir de support (1), ainsi le Seigneur va-t-il chercher, dans le désert de ce monde, les âmes sincèrement désireuses de s’unir à Lui! Il les prend, les instruit, les transporte sur les plus hautes cimes de la contemplation, et les plaçant tout près du soleil de sa divinité, leur permet d’en fixer quelques rayons.

Tel fut le vol de l’Ange de l’école. En peu de temps, il parvint à ce degré sublime d’oraison où les parfaits n’en sont plus à chercher Dieu, jouissant de lui comme par un avant-goût de la vision béatifique. C’est à cette jouissance de Dieu dès ici-bas que tous nous devons tendre, dit le saint Docteur (2).

Puisse-t-il, par son crédit au ciel, obtenir cette grâce à tous ceux qui s’honorent de l’avoir pour PATRON!

(1) Deut., XXXII, 15.

(2) 2a, 2ae. q. 182, a. 2

Le Saint du Jour Sainte Martine

30 janvier, 2007

du site :

http://www.catholique.org/

Les saints: Sainte Martine 

Vierge et Martyre (+ 226)

Sainte Martine naquit à Rome de parents illustres. Son père avait été trois fois consul et s’était distingué par une foi vive et une charité ardente. Après sa mort, Martine vendit ses biens et consacra l’argent à des oeuvres de miséricorde. L’empereur Alexandre régnait et persécutait les chrétiens. Des gens occupés à rechercher les serviteurs de Jésus-Christ trouvèrent sainte Martine en prières dans une église et l’arrêtèrent. Comme elle ne fit aucune difficulté de les suivre, ils crurent avoir fait une conquête ; mais, conduite à l’empereur, elle refusa de sacrifier aux idoles ; celui-ci ne l’en fit pas moins conduire au temple d’Apollon. En y entrant, Martine, s’armant du signe de
la Croix, pria Jésus-Christ, et à l’instant il se fit un effroyable tremblement de terre qui renversa une partie du temple et brisa l’idole. L’empereur, irrité, commanda qu’on frappât la vierge à coups de poings et qu’on l’écorchât avec des ongles de fer ; Martine souffrit avec une telle patience, que les bourreaux, lassés, furent remplacés par d’autres qu’une lumière divine renversa et convertit.

Conduite de nouveau devant l’empereur, Martine refusa pour la seconde fois de sacrifier aux idoles ; Alexandre la fit attacher à quatre pieux et fouetter si cruellement et si longtemps que les bourreaux s’arrêtèrent de fatigue. Martine fut reconduite en prison, et on versa dans ses plaies de l’huile bouillante ; mais des Anges vinrent la fortifier et la consoler. Le lendemain, la vierge fut conduite au temple de Diane que le démon quitta aussitôt avec des hurlements horribles, en même temps la foudre renversait et brûlait une partie du temple avec ses prêtres. L’empereur, effrayé, laissa Martine aux mains du président Justin qui la fit si cruellement déchirer avec des peignes de fer, qu’il la crut morte ; mais s’apercevant qu’il se trompait : « Martine, lui dit-il, ne veux-tu pas sacrifier aux dieux et te préserver des supplices qui te sont préparés ? – J’ai mon Seigneur Jésus-Christ qui me fortifie, et je ne sacrifierai pas à vos démons. » Le président, furieux, commanda de la reconduire en prison.

L’empereur, informé de ce qui s’était passé, ordonna que Martine fût menée dans l’amphithéâtre afin d’y être exposée aux bêtes ; mais un lion, qu’on lâcha pour la dévorer, vint se coucher à ses pieds et lécha ses plaies ; mais comme on le ramenait à son antre, il se jeta sur un conseiller d’Alexandre et le dévora. Ramenée en sa prison, Martine fut encore une fois conduite au temple de Diane, et comme elle refusait toujours de sacrifier, on déchira de nouveau son pauvre corps dont on voyait tous les os. « Martine, lui dit un des bourreaux, reconnais Diane pour déesse, et tu seras délivrée. – Je suis chrétienne et je confesse Jésus-Christ. » Sur ces paroles, on la jeta dans un grand feu préparé à l’avance, mais le vent et la pluie, qui survinrent à l’instant, dispersèrent le bûcher et brûlèrent les spectateurs. On retint
la Sainte trois jours durant dans le temple, après toutefois qu’on lui eût fait couper les cheveux. L’empereur la croyait magicienne et s’imaginait que sa force résidait dans sa chevelure. Elle fut tout ce temps sans rien prendre, chantant continuellement les louanges de Dieu. Ne sachant plus que faire, Alexandre lui fit couper la tête. Le corps de Martine demeura plusieurs jours exposé sur la place publique, défendu par deux aigles qui restèrent jusqu’au moment où un nommé Ritorius put lui donner une honorable sépulture.

Le Saint du Jour Sainte Martine dans Approfondissement

du site:

http://www.santiebeati.it/dettaglio/39150

Saint Thomas D’Aquin: « Lauda Sion »

29 janvier, 2007

Hymne de Saint Thomas D’Aquin, du site : 

http://missel.free.fr/Sanctoral/01/28bis.php#magnificat

Séquence de la messe Lauda Sion 

Loue, Sion, ton Sauveur,
Loue ton chef et ton pasteur
Par des hymnes et des cantiques. 
Ose de tout ton pouvoir,
Car il est plus grand que toute louange
Et à le louer tu ne suffis pas. 

Un thème de louange spéciale,
Le pain vivant et vivifiant,
Aujourd’hui nous est proposé. 
Lors du repas de la sainte Cène,
Aux Douze ses frères
Il fut donné, nous n’en doutons pas. 

Que la louange soit pleine, qu’elle soit sonore ;
Qu’elle soit joyeuse, qu’elle soit parfaite,
La jubilation de l’esprit. 
Car nous vivons ce jour solennel
Qui de cette table entend célébrer
L’institution première. 

A cette table du nouveau Roi,
La nouvelle pâque de la nouvelle loi
Met un terme à la phase ancienne. 
La nouveauté chasse la vieillerie,
La vérité l’ombre,
La lumière dissipe la nuit. 

Ce que fit le Christ à la Cène,
Il nous ordonna de le faire
en mémoire de lui. 
Instruits par ses saints préceptes,
Nous consacrons le pain et le vin
En hostie salutaire. 

Ce dogme est donné aux chrétiens
Que le pain se change en chair,
Et le vin en sang. 
Ce que tu ne comprends ni ne vois,
Une ferme foi te l’assure,
Hors de l’ordre naturel. 

Sous diverses espèces,
Signes seulement et non réalités,
Des choses sublimes se cachent. 
La chair est une nourriture, le sang un breuvage,
Pourtant le Christ total demeure
Sous l’une et l’autre espèce. 

On le prend sans le déchirer,
Le briser, ni le diviser,
Il est reçu intègre. 
Un seul le prend, mille le prennent :
Autant celui-ci, autant ceux-là
Le reçoivent sans le consumer. 

Les bons le prennent, les méchants le prennent,
Mais d’un sort inégal,
Ici de vie, là de ruine. 
Il est mort aux méchants, vie aux bons,
Vois d’une même manducation
Combien l’effet est dissemblable ! 

Le sacrement enfin rompu,
Ne vacille pas, mais souviens-toi
Qu’il est sous chaque fragment
Comme sous le tout il se cache. 
Nulle division n’est réelle,
Le signe seulement se fractionne,
Et par là, de ce qui est signifié
Ni l’état ni la stature n’est amoindri. 

Voici le pain des anges
Fait aliment des voyageurs,
Vrai pain des enfants
A ne pas jeter aux chiens. 
D’avance il est désigné en figures,
Lorsqu’Isaac est immolé,
L’agneau pascal sacrifié,
La manne, donnée à nos pères. 

Bon Pasteur, vrai pain,
Jésus, ayez pitié de nous ;
Nourrissez-nous, défendez-nous,
Faites-nous voir nos biens
Dans la terre des vivants. 
Vous qui savez et pouvez tout,
Qui nous nourrissez ici-bas mortels,
Rendez-nous là-haut les commensaux,
Les cohéritiers et les compagnons
De la cité des saints. 

Ainsi soit-il. 

29 janvier, 2007

Je vous propose de la vie de Saint Thomas D’Aquin la première partie de la vie, Du site :

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/thomas/003.htm#_Toc66451840

CHAPITRE PREMIER.
LA MAISON D’AQUIN.
 

Elegit eum Dominus ex omni carne. ECCLI., XLV, 4.

Le Seigneur l’a choisi parmi toute chair.

Sur les confins de
la Campanie, ancienne Terre de Labour, dans une plaine baignée par le Garigliano, non loin d’Arpinum, patrie de Marius et de Cicéron, est élégamment assise la ville d’Aquin. Jadis colonie romaine, dont Tacite, Pline, Ptolémée parlent avec éloge (1), berceau de l’empereur Pescennius Niger et du poète Juvénal, elle fut plus tard érigée en comté à cause de son importance, et subsista dans sa splendeur jusqu’à l’année 1251.

(1) Tacit., Hist. liv. I. Plin., liv. III, Ptol., liv. III.

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Aujourd’hui bien déchue, réduite à une population de trois mille âmes et vivant des souvenirs de son passé, la petite ville d’Aquin, par sa position pittoresque, ne laisse pas d’attirer l’attention et de piquer la curiosité du voyageur. De beaux arbres l’encadrent, et fournissent à ses habitants, durant l’été, un délicieux ombrage; ses environs abondent en sources fraîches et limpides, qui ont valu probablement à la ville le nom qu’elle porte; des traces de constructions antiques, jetées çà et là, témoignent des diverses dominations qu’elle a subies. Siège épiscopal, Aquin possède un Chapitre dont les chanoines, au nombre de dix, ont le privilège de porter la mitre et les autres insignes pontificaux.

Dans la première moitié du XIIIe siècle, on apercevait à une faible distance, près du torrent de Melfi, qui coule des Apennins, un château féodal appelé Rocca-Secca. Placée sur un rocher abrupt, sa masse imposante se dressait en face de la célèbre abbaye du Mont-Cassin, éloignée d’environ deux lieues. C’était la résidence habituelle des comtes d’Aquin, puissants seigneurs qui possédaient de nombreux domaines, et prenaient aussi les titres de comtes de Lorette et de Belcastro.

D’après d’anciennes chroniques (1), ils descendaient des princes lombards, et leurs ancêtres s’étaient illustrés sous les drapeaux de Charlemagne, en combattant les Sarrasins.

Vers 1220,
la Maison d’Aquin avait pour chef Landolphe, fils du célèbre Thomas de Sommacle, ancien favori de l’empereur Frédéric Barberousse, et lieutenant-général de ses armées. Voulant récompenser d’importants services, Barberousse avait donné en mariage au comte de Sommacle

(1) Malvenda, p. 595.

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sa propre soeur, Françoise de Souabe, avec le fief d’Acerre pour apanage.

Landolphe avait épousé Théodora, fille du comte de Théate, de la famille des Caraccioli. Les Caraccioli eux-mêmes remontaient aux fameux chefs normands, Guiscard, Roger, Bohémond, Tancrède, dont la vaillante épée chassa de la péninsule les Sarrasins et les Grecs, et fonda le royaume des Deux-Siciles. Maîtres du territoire, ils avaient fait hommage au Saint-Siège de leur conquête, et la possession leur en avait été confirmée, à titre de fief, par les papes Léon IX et Nicolas II.

De plus, la famille d’Aquin était alliée aux maisons royales d’Aragon et de Castille; même elle avait, au témoignage du cardinal Duperron, des liens de parenté avec le roi de France.

De cette lignée devait sortir le Saint dont nous entreprenons d’écrire l’histoire.

Dieu, qui souvent « tire le pauvre de la poussière pour le placer parmi les princes de son peuple, » choisit au contraire pour le Docteur angélique une des premières familles d’Italie, comme jadis il avait pris dans la plus haute noblesse d’Espagne saint Dominique, dont Thomas d’Aquin devait être, en Religion, le plus illustre fils.

Cette conduite de
la Providence cachait un mystère. Saint Thomas. était destiné à donner l’exemple d’une correspondance héroïque à l’appel divin dans la voie du détachement religieux: sa naissance élevée allait entourer cet exemple d’un éclat sans pareil. En outre, il devait illuminer le monde par la supériorité incomparable de sa science et la splendeur de son génie; or, qui ne sait combien (36) l’influence d’une éducation exquise, commencée au berceau, favorise le développement des dons de nature et de grâce, là où Dieu les a largement départis?

Mais à la noblesse du sang, la famille d’Aquin joignait une noblesse plus précieuse encore: celle d’une foi sans ombre et d’une vertu sans tache. Brave et loyal chevalier, Landolphe était en. même temps chrétien généreux, et Théodora laissa une mémoire tout embaumée de suavité. « C’était, remarque Guillaume de Tocco, une dame de grande dévotion et de rigoureuse abstinence; la continuité de ses prostrations et de ses génuflexions lui avait durci les genoux; elle n’eût pas mérité d’avoir un fils tel que saint Thomas, si sa prière n’eût été agréable à Dieu. » Disons-le toutefois, Théodora avait une fermeté de caractère poussée même à l’excès. Ce qui expliquera l’attitude que; nous lui verrons prendre dans le cours de cette histoire.

Huit enfants furent le fruit de son union avec Landolphe. Des cinq filles que le ciel lui donna, deux seulement ont fixé l’attention des auteurs, à cause du rôle qu’elles jouèrent: dans la vocation de notre Saint. L’une, du nom de Marietta, se fit Bénédictine au monastère de Sainte-Marie de Capoue, et mourut dans les fonctions d’abbesse, après avoir vécu très saintement. L’autre, appelée Théodora, comme sa mère, épousa Roger, comte de Marsico et de Salerne, auquel elle apporta en dot le comté de Saga-Severino. Sa vie au milieu du siècle fut celle d’une véritable religieuse. Inépuisable dans sa charité, elle employait aux oeuvres de miséricorde tout son superflu, parfois même une partie du nécessaire. Discrète, prévoyante, sévère pour elle-même, passant en prières et en austérités le temps que les autres accordent au sommeil, elle excellait en toute sorte de vertus. Quelques années après son heureux (37) trépas, lorsqu’on voulut transférer ses restes dans l’église des Frères Prêcheurs de Salerne, son corps fut trouvé intact, exhalant un parfum dont tous les assistants furent pénétrés.

Quant aux deux fils aînés du comte et de la comtesse d’Aquin, fidèles aux traditions chevaleresques de leur race, ils suivirent la profession des armes, et exercèrent des emplois distingués dans l’armée de Frédéric II, leur parent. Mais bientôt, obéissant à la, voix de leur conscience, ils abandonnèrent le parti d’un prince devenu traître à l’Eglise et frappé de ses anathèmes. Cet acte de courageuse indépendance leur attira de cruelles vexations. Conrad, fils de Frédéric II, héritier de sa malice en même temps que de sa couronne, conçut contre eux une telle fureur qu’il mit à feu et à sang la ville d’Aquin, rasa le château de Rocca-Secca, bannit à perpétuité Landolphe, l’aîné, et fit périr le second, Raynald, dans les horreurs d’un cachot.

Malgré cette persécution et bien d’autres vicissitudes dans les âges suivants, la maison d’Aquin, grâce à d’illustres alliances, conserva durant cinq siècles l’éclat de son antique noblesse. Les deux derniers descendants directs furent un Dominicain et un Evêque, qui laissèrent à la maison du prince de Castiglione leurs titres et leurs biens. Mais, dit un écrivain moderne (1), cette branche finit en 1799, dans la personne de Vincente d’Aquin, épouse du duc Montfort-Laurito.

Maintenant la famille d’Aquin nous est connue; étudions la vie de celui qui en a immortalisé 1e nom.

(1) Mgr Salzano, des FF. Prêcheurs, ministre d’Etat sous Ferdinand II, roi de Naples.

Benoît XVI présente saint Thomas d’Aquin comme le maître du dialogue entre les religions

29 janvier, 2007

je me suis fait inspirer du Saint Père ai cherché quelque chose de San Tommaso d’Aquino, l’ai étudié mais une révision ne me fait pas certain mal, du site Zenith.org. : 

Benoît XVI présente saint Thomas d’Aquin comme le maître du dialogue entre les religions 

ROME, Dimanche 28 janvier 2007 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a présenté ce dimanche saint Thomas d’Aquin, l’un des plus grands philosophes et théologiens de tous les temps, comme le « maître » du dialogue entre les cultures et les religions. 

Saint Thomas d’Aquin est mort en 1274. Il est l’auteur de
la Somme théologique. 

« Avec une sagesse clairvoyante, saint Thomas d’Aquin réussit à instaurer une confrontation fructueuse avec la pensée arabe et juive de son temps, au point d’être considéré un maître toujours actuel de dialogue avec d’autres cultures et religions », a affirmé Benoît XVI avant la prière de l’Angélus. 

« Il sut présenter cette admirable synthèse chrétienne entre raison et foi qui pour la civilisation occidentale représente un patrimoine précieux où l’on peut puiser aujourd’hui également pour dialoguer de manière efficace avec les grandes traditions culturelles et religieuses de l’est et du sud du monde », a-t-il poursuivi. 

« Le rapport entre foi et raison constitue un sérieux défi pour la culture actuellement dominante dans le monde occidental », a affirmé le pape. 

« Pourquoi la foi et la raison doivent-elles avoir peur l’une de l’autre si le fait de se rencontrer et de dialoguer leur permet de mieux s’exprimer ? » s’est-il interrogé. 

La raison et la foi sont en effet des « dimensions de l’esprit humain, qui se réalisent pleinement dans la rencontre et le dialogue entre elles », a expliqué Benoît XVI. 

Le pape a rappelé que Jean-Paul II avait consacré une encyclique à ce thème et qu’il a lui-même repris cet argument lors du discours qu’il prononça à l’Université de Ratisbonne, lors de son voyage en Allemagne. 

« Selon la pensée de saint Thomas, la raison humaine ‘respire’, d’une certaine manière : c’est-à-dire qu’elle se meut dans un horizon ample, ouvert, où elle peut exprimer le meilleur d’elle-même. Lorsqu’en revanche l’homme se limite à penser uniquement à des objets matériels et ‘expérimentables’ et se ferme aux grandes interrogations sur la vie, sur lui-même et sur Dieu, il s’appauvrit », a expliqué le pape. 

Benoît XVI a conclu en invitant à prier pour que « les chrétiens, spécialement ceux qui oeuvrent dans le milieu universitaire et culturel, sachent exprimer le caractère raisonnable de leur foi et en témoigner dans un dialogue inspiré par l’amour ». 

 

LE PEUPLE JUIF ET SES SAINTES ÉCRITURES DANS LA BIBLE CHRÉTIENNE – par Joseph Ratzinger 2001

28 janvier, 2007

pour lire tout le texte de la Commission Pontifical Biblique (j’ai lis tout  le texte c’est très important) le lien:

http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/pcb_documents/rc_con_cfaith_doc_20020212_popolo-ebraico_fr.html#Préface

COMMISSION PONTIFICAL BIBLIQUE 

LE PEUPLE JUIF
ET SES SAINTES ÉCRITURES
DANS
LA BIBLE CHRÉTIENNE 
   INDEX  

PRÉFACE par le Cardinal Joseph Ratzinger  

Préface  La question de l’unité interne de la Bible de l’Église, qui se compose de l’Ancien et du Nouveau Testament, était un thème central dans la théologie des Pères de l’Église. Qu’il ne s’agissait pas seulement — tant s’en faut — d’un problème théorique, on peut, pour ainsi dire, le toucher du doigt dans le chemin spirituel de l’un des plus grands maîtres de la chrétienté, saint Augustin d’Hippone. En 373, Augustin, âgé alors de 19 ans, avait vécu une première expérience marquante de conversion. La lecture d’une œuvre de Cicéron — l’Hortensius, perdu depuis — avait opéré en lui une profonde transformation, qu’il décrit lui-même rétrospectivement de la façon suivante: « Vers toi, Seigneur, il orientait mes prières… Je commençais à me relever pour revenir à toi… Quelle ferveur j’avais, ô mon Dieu, quelle ferveur, pour laisser là ce qui est terrestre et m’élever vers toi » (Conf. III, 4, 7-8). Pour le jeune Africain qui, dans son enfance, avait reçu le sel qui faisait de lui un catéchumène, il était clair que se convertir à Dieu impliquait l’adhésion au Christ; sans le Christ, il ne pouvait pas trouver Dieu réellement. Il alla donc de Cicéron à
la Bible et éprouva une terrible déception: dans les difficiles prescriptions légales de l’Ancien Testament, dans ses récits compliqués et parfois cruels, il n’arrivait pas à reconnaître
la Sagesse, vers laquelle il voulait aller. Dans sa recherche, il rencontra des gens qui annonçaient un nouveau christianisme spirituel, un christianisme qui faisait mépriser l’Ancien Testament comme déficient spirituellement et rebutant; un christianisme dont le Christ n’avait pas besoin du témoignage des prophètes hébreux. Ces gens promettaient un christianisme de la simple et pure raison, un christianisme dans lequel le Christ était le grand illuminateur, qui conduisait les hommes à une vraie connaissance d’eux-mêmes. C’étaient les manichéens.1   La grande promesse des manichéens se révéla trompeuse, mais le problème n’était pas résolu pour autant. Au christianisme de l’Église catholique Augustin ne put se convertir que lorsqu’il eut appris à connaître, par Ambroise, une interprétation de l’Ancien Testament qui rendait transparent le rapport de
la Bible d’Israël avec le Christ et rendait ainsi visible en elle la lumière de
la Sagesse recherchée. Ce qui fut alors surmonté, ce ne fut pas seulement l’obstacle extérieur de l’insatisfaisante forme littéraire de la vieille Bible latine, mais aussi et surtout l’obstacle intérieur d’un livre qui n’apparaissait plus simplement comme un document de l’histoire religieuse d’un peuple déterminé, avec tous ses errements et égarements, mais se révélait être la voix d’une Sagesse qui s’adressait à tous et venait de Dieu. Une telle lecture de
la Bible d’Israël, qui, dans les cheminements historiques de celle-ci, reconnaissait par transparence le Christ et, du même coup, le Logos,
la Sagesse éternelle elle-même, n’était pas seulement fondamentale pour la décision de foi d’Augustin; elle était et elle est la base de la décision de foi de l’Église dans sa totalité.  Mais est-elle vraie? Est-elle aussi, aujourd’hui encore, démontrable et tenable? Du point de vue de l’exégèse historico-critique, il semble — à première vue en tout cas — que tout parle en sens contraire. C’est ainsi qu’en 1920, le théologien libéral très en vue Adolf Harnack a formulé la thèse suivante: « Rejeter l’Ancien Testament au IIe siècle (allusion à Marcion) était une erreur, que la grande Église a eu raison de repousser; le conserver au XVIe siècle était une fatalité, à laquelle
la Réforme ne fut pas encore capable de se soustraire; mais depuis le XIXe siècle le maintenir dans le protestantisme comme un document canonique, de valeur égale au Nouveau Testament, c’est la conséquence d’une paralysie religieuse et ecclésiale ».2  
Harnack a-t-il raison? De prime abord, bien des choses semblent aller en ce sens. Si l’exégèse d’Ambroise a ouvert pour Augustin le chemin vers l’Église et est devenue dans son orientation de base — mais dans une mesure fort variable, naturellement, pour les détails — le fondement de sa foi en la parole biblique de Dieu, qui est bipartite et pourtant une, on peut cependant faire aussitôt cette objection: Ambroise avait appris cette exégèse à l’école d’Origène, qui avait été le premier à la développer méthodiquement. Mais Origène — ajoute-t-on — n’avait fait qu’appliquer à
la Bible la méthode d’interprétation allégorique pratiquée dans le monde grec pour expliquer les écrits religieux de l’antiquité — Homère, en particulier —; il avait donc, non seulement réalisé une hellénisation intrinsèquement étrangère à la parole biblique, mais il s’était servi d’une méthode qui en elle-même n’était pas fiable, parce qu’en dernière analyse, elle visait à conserver comme sacré ce qui, en réalité, constituait le témoignage d’une culture désormais non susceptible d’actualisation. — Mais cela n’est pas si simple. Plus encore que sur l’exégèse d’Homère par les Grecs, Origène pouvait bâtir sur l’interprétation de l’Ancien Testament qui avait pris naissance en milieu juif, spécialement à Alexandrie avec Philon comme tête de file, et cherchait, d’une manière absolument propre, à initier à
la Bible d’Israël les Grecs, qui, depuis longtemps, au delà du polythéisme, étaient à la recherche du Dieu unique, qu’ils pouvaient trouver dans
la Bible. Et Origène s’est instruit auprès des rabbins. En fin de compte, il a élaboré des principes chrétiens complètement spécifiques: l’unité interne de
la Bible comme règle d’interprétation, le Christ comme point focal de tous les chemins de l’Ancien Testament.3  Quelle que soit la façon dont on peut juger dans le détail l’exégèse d’Origène et d’Ambroise, son dernier fondement n’était ni l’allégorie hellénistique, ni Philon, ni les méthodes rabbiniques. A proprement parler, son fondement — au delà des détails de l’interprétation — était le Nouveau Testament lui même. Jésus de Nazareth a émis la prétention d’être le véritable héritier de l’Ancien Testament — « l’Écriture » — et d’en apporter l’authentique interprétation, une interprétation qui, assurément, n’était pas à la manière des lettrés, mais provenait de l’autorité de l’Auteur lui-même: « Il enseignait comme ayant autorité (divine) et non pas comme les scribes » (Mc 1,22). Le récit d’Emmaüs exprime de nouveau cette prétention: « En parlant de Moïse et de tous les prophètes, il leur interpréta dans toutes les Écritures ce qui le concernait » (Lc 24,27). Les auteurs du Nouveau Testament ont cherché à fonder cette prétention dans le détail, Matthieu avec grande insistance, mais Paul aussi bien, qui utilisait à ce propos les méthodes rabbiniques d’interprétation et tâchait de montrer que cette interprétation développée par les scribes conduisait au Christ comme clé des « Écritures ». Pour les auteurs et fondateurs du Nouveau Testament, l’Ancien Testament est tout simplement « l’Écriture »: c’est seulement ensuite que l’Église, dans son devenir, put former peu à peu un canon du Nouveau Testament, qui alors constitua pareillement une Écriture Sainte, mais toujours en ce sens qu’il présuppose comme telle
la Bible d’Israël,
la Bible des apôtres et de leurs disciples, qui reçoit alors seulement le nom d’Ancien Testament, et de celle-ci il fournit la clé d’interprétation.  De ce point de vue, les Pères de l’Église n’ont rien créé de nouveau en donnant une interprétation christologique de l’Ancien Testament; ils n’ont fait que développer et systématiser ce qu’il trouvaient d’abord eux-mêmes dans le Nouveau Testament. Cette synthèse fondamentale pour la foi chrétienne devait devenir problématique au moment où la conscience historique développait des règles d’interprétation à partir desquelles l’exégèse des Pères devait apparaître comme non-historique et donc objectivement indéfendable. Dans le contexte de l’humanisme et de sa nouvelle conscience historique, mais surtout dans le contexte de sa doctrine de la justification, Luther a forgé une nouvelle formule pour la relation entre les deux parties de
la Bible chrétienne, une formule qui ne se base plus sur l’harmonie interne de l’Ancien et du Nouveau Testament, mais sur leur rapport essentiellement dialectique dans l’histoire existentielle du salut, l’antithèse entre Loi et Évangile. Bultmann a exprimé cette approche fondamentale d’une manière moderne en disant que l’Ancien Testament s’est accompli dans le Christ en échouant. Plus radicale est la proposition de Harnack mentionnée ci-dessus; autant que je peux voir, elle n’a guère été accueillie, mais elle était tout à fait logique à partir d’une exégèse pour laquelle les textes du passé ne peuvent avoir chacun que le sens que leurs auteurs voulaient leur donner au moment même dans leur contexte historique. Que les auteurs bibliques des siècles d’avant le Christ, qui s’expriment dans les livres de l’Ancien Testament, aient voulu se référer à l’avance au Christ et à la foi du Nouveau Testament, cela apparaît plus qu’invraisemblable à la conscience historique moderne.  En conséquence, la victoire de l’exégèse historico-critique sembla sonner l’échec de l’interprétation chrétienne de l’Ancien Testament inaugurée par le Nouveau Testament lui-même. Il ne s’agit pas ici, nous l’avons vu, d’un problème historique de détail; ce sont les fondements même du christianisme qui se trouvent mis en discussion. On comprend dès lors pourquoi personne n’a voulu se conformer à la proposition de Harnack, qui invitait à effectuer enfin maintenant pour de bon la rupture avec l’Ancien Testament que Marcion avait voulu réaliser prématurément. Ce qu’alors on laisserait subsister, notre Nouveau Testament, serait en soi vide de sens. Le Document de
la Commission biblique pontificale, que cette préface introduit, déclare à ce sujet: « Sans l’Ancien Testament, le Nouveau Testament serait un livre indéchiffrable, une plante privée de ses racines et destinée à se dessécher » (no 84).  
A cet endroit, on peut voir la grandeur de la tâche devant laquelle
la Commission Biblique Pontificale s’est vue placée, lorsqu’elle décida d’aborder le thème de la relation entre Ancien et Nouveau Testament. S’il doit y avoir un moyen de sortir de l’impasse décrite par Harnack, il faut que ce soit en élargissant et en approfondissant le concept d’une interprétation de textes historiques qui soit défendable de nos jours en face de la vision des intellectuels libéraux et qui soit applicable en particulier au texte de
la Bible reçu dans la foi comme Parole de Dieu. En cette direction, les dernières décennies ont apporté d’importantes contributions.
La Commission Biblique Pontificale a présenté l’essentiel de leur apport dans son Document publié en 1993 sur « L’interprétation de
la Bible dans l’Église ». La reconnaissance de la pluridimensionalité du langage humain, qui ne reste pas fixé à un unique point de l’histoire, mais a prise sur l’avenir, a été une aide permettant de mieux comprendre comment
la Parole de Dieu peut se servir de la parole humaine pour conférer à une histoire en progrès un sens qui va au delà du moment présent et pourtant produit, précisément de cette façon, l’unité de l’ensemble. En partant de l’apport de ce document précédent et en se basant sur d’attentives réflexions de méthode,
la Commission Biblique a examiné la relation qu’ont entre eux les divers grands ensembles thématiques des deux Testaments et elle a pu conclure que l’herméneutique chrétienne de l’Ancien Testament, qui assurément est profondément différente de celle du judaïsme, « correspond cependant à une potentialité de sens effectivement présente dans les textes » (no 64). C’est là un résultat qui me semble de grande importance pour la poursuite du dialogue, mais aussi et surtout pour le fondement de la foi chrétienne.  Dans son travail,
la Commission Biblique ne pouvait pas faire abstraction de notre contexte actuel, où le choc de
la Shoah a mis toute la question dans une autre lumière. Deux problèmes principaux se posent: les chrétiens peuvent-ils, après tout ce qui est arrivé, avoir encore tranquillement la prétention d’être des héritiers légitimes de
la Bible d’Israël? Ont-ils le droit de continuer à proposer une interprétation chrétienne de cette Bible ou ne doivent-ils pas plutôt renoncer avec respect et humilité à une prétention qui, à la lumière de ce qui est arrivé, doit apparaître comme une usurpation? La deuxième question se rattache à la première: la façon dont le Nouveau Testament lui-même présente les Juifs et le peuple juif n’a-t-elle pas contribué à créer une hostilité contre le peuple juif, qui a fourni un appui à l’idéologie de ceux qui voulaient anéantir Israël?
La Commission s’est posé ces deux questions. Il est clair qu’un rejet de l’Ancien Testament de la part des chrétiens, non seulement, comme on l’a indiqué ci-dessus, abolirait le christianisme lui-même, mais en outre ne pourrait pas favoriser la relation positive entre les chrétiens et les Juifs, car ils perdraient précisément le fondement commun. Mais ce qui doit résulter de ce qui s’est passé, c’est un nouveau respect pour l’interprétation juive de l’Ancien Testament. A ce sujet, le Document dit deux choses. D’abord, il déclare que « la lecture juive de
la Bible est une lecture possible, qui se trouve en continuité avec les Saintes Écritures juives de l’époque du second Temple, une lecture analogue à la lecture chrétienne, laquelle s’est développée parallèlement » (no 22). Il ajoute que les chrétiens peuvent apprendre beaucoup de l’exégèse juive pratiquée depuis plus de 2000 ans; en retour, les chrétiens peuvent espérer que les Juifs pourront tirer profit des recherches de l’exégèse chrétienne (ibid.). Je pense que ces analyses seront de grande utilité pour la poursuite du dialogue judéo-chrétien, ainsi que pour la formation intérieure de la conscience de soi chrétienne.  La question de la façon dont les Juifs sont présentés dans le Nouveau Testament est traitée dans la dernière partie du Document; les textes « anti-judaïques » y sont soigneusement éclairés. Ici, je voudrais seulement souligner un aspect qui me paraît spécialement important. Le Document montre que les reproches adressés aux Juifs dans le Nouveau Testament ne sont ni plus fréquents ni plus virulents que les accusations contre Israël dans
la Loi et les prophètes, donc à l’intérieur de l’Ancien Testament lui-même (no 87). Ils appartiennent au langage prophétique de l’Ancien Testament et sont donc à interpréter comme les oracles des prophètes: ils mettent en garde contre des égarements contemporains, mais ils sont toujours essentiellement temporaires et laissent aussi toujours prévoir de nouvelles possibilités de salut.  Aux membres de
la Commission Biblique je voudrais exprimer gratitude et reconnaissance pour leur labeur. De leurs discussions, poursuivies patiemment pendant plusieurs années, est issu ce Document qui, j’en suis convaincu, peut offrir une aide précieuse pour l’étude d’une question centrale de la foi chrétienne ainsi que pour la recherche si importante d’une nouvelle entente entre chrétiens et Juifs.  
Rome, en la fête de l’Ascension 2001    Joseph Cardinal Ratzinger  

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