Archive pour avril, 2013

Saint Joseph Travailleur

30 avril, 2013

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SAINTE CATHERINE DE SIENNE

29 avril, 2013

SAINTE CATHERINE DE SIENNE dans images sacrée

http://www.santiebeati.it/immagini/?mode=view&album=20900&pic=20900E.JPG&dispsize=Original&start=20

 

BENOÎT XVI: SAINTE CATHERINE DE SIENNE (29 AVRIL)

29 avril, 2013

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20101124_fr.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

SALLE PAUL VI

MERCREDI 24 NOVEMBRE  2010 

CATHERINE DE SIENNE

Chers frères et sœurs,

Je voudrais aujourd’hui vous parler d’une femme qui a eu un rôle éminent dans l’histoire de l’Eglise. Il s’agit de sainte Catherine de Sienne. Le siècle auquel elle vécut — le XIVe — fut une époque tourmentée pour la vie de l’Eglise et de tout le tissu social en Italie et en Europe. Toutefois, même dans les moments de grandes difficultés, le Seigneur ne cesse de bénir son peuple, suscitant des saints et des saintes qui secouent les esprits et les cœurs provoquant la conversion et le renouveau. Catherine est l’une de celles-ci et, aujourd’hui encore, elle nous parle et nous incite à marcher avec courage vers la sainteté pour être toujours plus pleinement disciples du Seigneur.
Née à Sienne, en 1347, au sein d’une famille très nombreuse, elle mourut dans sa ville natale en 1380. A l’âge de 16 ans, poussée par une vision de saint Dominique, elle entra dans le Tiers Ordre dominicain, dans la branche féminine dite des Mantellate. En demeurant dans sa famille, elle confirma le vœu de virginité qu’elle avait fait en privé alors qu’elle était encore adolescente, et se consacra à la prière, à la pénitence et aux œuvres de charité, surtout au bénéfice des malades.
Lorsque la renommée de sa sainteté se diffusa, elle fut protagoniste d’une intense activité de conseil spirituel à l’égard de toutes les catégories de personnes: nobles et hommes politiques, artistes et personnes du peuple, personnes consacrées, ecclésiastiques, y compris le Pape Grégoire XI qui à cette époque, résidait à Avignon, et que Catherine exhorta de façon énergique et efficace à revenir à Rome. Elle voyagea beaucoup pour solliciter la réforme intérieure de l’Eglise et pour favoriser la paix entre les Etats: c’est pour cette raison également, que le vénérable Jean-Paul II voulut la déclarer co-patronne de l’Europe: pour que le Vieux continent n’oublie jamais les racines chrétiennes qui sont à la base de son chemin et continue de puiser à l’Evangile les valeurs fondamentales qui assurent la justice et la concorde.
Catherine souffrit beaucoup, comme de nombreux saints. Certains pensèrent même qu’il fallait se méfier d’elle, au point qu’en 1374, six ans avant sa mort, le chapitre général des Dominicains la convoqua à Florence pour l’interroger. Il mirent à ses côtés un frère cultivé et humble, Raymond de Capoue, futur maître général de l’Ordre. Devenu son confesseur et également son «fils spirituel», il écrivit une première biographie complète de la sainte. Elle fut canonisée en 1461.
La doctrine de Catherine, qui apprit à lire au prix de nombreuses difficultés et à écrire à l’âge adulte, est contenue dans le Dialogue de la Divine Providence, ou Livre de la Divine Doctrine, chef d’œuvre de la littérature spirituelle, dans ses Lettres, et dans le recueil de Prières. Son enseignement contient une telle richesse qu’en 1970, le Serviteur de Dieu Paul VI, la déclara Docteur de l’Eglise, titre qui s’ajoutait à celui de co-patronne de la ville de Rome, par volonté du bienheureux Pie IX, et de patronne d’Italie, selon la décision du vénérable Pie XII.
Dans une vision qui ne s’effaça plus jamais du cœur et de l’esprit de Catherine, la Vierge la présenta à Jésus, qui lui donna un anneau splendide, en lui disant: «Moi, ton créateur et sauveur, je t’épouse dans la foi, que tu conserveras toujours pure jusqu’à ce que tu célèbres avec moi tes noces éternelles» (Raymond de Capoue, Sainte Catherine de Sienne, Legenda maior, n. 115, Sienne, 1998). Cet anneau ne demeura visible qu’à elle seule. Dans cet épisode extraordinaire, nous percevons le sens vital de la religiosité de Catherine et de toute spiritualité authentique: le christocentrisme. Le Christ est pour elle comme l’époux, avec lequel existe un rapport d’intimité, de communion et de fidélité; il est le bien-aimé au-delà de tout autre bien.
Cette union profonde avec le Seigneur est illustrée par un autre épisode de la vie de cette éminente mystique: l’échange du cœur. Selon Raymond de Capoue, qui transmit les confidences reçues de Catherine, le Seigneur Jésus lui apparut tenant dans la main un cœur humain rouge resplendissant, lui ouvrit la poitrine, l’y introduisit et dit: «Ma très chère petite fille, de même qu’un jour j’ai pris le cœur que tu m’offrais, voici à présent que je te donne le mien, et désormais, il prendra la place qu’occupait le tien» (ibid.). Catherine a vécu véritablement les paroles de saint Paul: «Ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi» (Ga 2, 20).
Comme la sainte de Sienne, chaque croyant ressent le besoin de s’uniformiser aux sentiments du Cœur du Christ pour aimer Dieu et son prochain, comme le Christ lui-même aime. Et nous pouvons tous laisser notre cœur se transformer et apprendre à aimer comme le Christ, dans une familiarité avec Lui nourrie par la prière, par la méditation sur la Parole de Dieu et par les Sacrements, en particulier en recevant fréquemment et avec dévotion la sainte communion. Catherine appartient elle aussi à ce groupe de saints eucharistiques, avec lesquels j’ai voulu conclure mon Exhortation apostolique Sacramentum caritatis (cf. n. 94). Chers frères et sœurs, l’Eucharistie est un don d’amour extraordinaire que Dieu nous renouvelle sans cesse pour nourrir notre chemin de foi, renforcer notre espérance, enflammer notre charité, pour nous rendre toujours plus semblables à Lui.
Autour d’une personnalité aussi forte et authentique commença à se constituer une véritable famille spirituelle. Il s’agissait de personnes fascinées par l’autorité morale de cette jeune femme dont la vie atteignait un niveau très élevé, et parfois impressionnées également par les phénomènes mystiques auxquels elles assistaient, comme les extases fréquentes. Beaucoup de gens se mirent à son service et considérèrent surtout comme un privilège d’être guidées spirituellement par Catherine. Ils l’appelaient «maman», car en tant que fils spirituels, ils puisaient en elle la nourriture de l’esprit.
Aujourd’hui aussi l’Eglise tire un grand bénéfice de l’exercice de la maternité spirituelle de nombreuses femmes, consacrées et laïques, qui nourrissent dans les âmes la pensée pour Dieu, qui renforcent la foi des personnes et qui orientent la vie chrétienne vers des sommets toujours plus élevés. «Je vous dis et je vous appelle mon fils — écrit Catherine en s’adressant à l’un de ses fils spirituels Giovanni Sabbatini —, dans la mesure où je vous mets au monde par des prières incessantes et mon désir auprès de Dieu, comme une mère met son fils au monde» (Recueil de lettres, Lettre n. 141: A dom Giovanni de’ Sabbatini). Elle avait l’habitude de s’adresser au frère dominicain Bartolomeo de Dominici par ces mots: «Bien-aimé et très cher frère et fils dans le doux Christ Jésus».
Un autre trait de la spiritualité de Catherine est lié au don des larmes. Celles-ci expriment une extrême et profonde sensibilité, la capacité à s’émouvoir et à éprouver de la tendresse. De nombreux saints ont eu le don des larmes, renouvelant l’émotion de Jésus lui-même, qui n’a pas retenu et caché ses pleurs devant le sépulcre de son ami Lazare et la douleur de Marie et de Marthe, et à la vue de Jérusalem, au cours de ses derniers jours terrestres. Selon Catherine, les larmes des saints se mélangent au Sang du Christ, dont elle a parlé avec un ton vibrant et des images symboliques très efficaces: «Rappelez-vous du Christ crucifié, Dieu et homme (…) Donnez-vous pour objet le Christ crucifié, cachez-vous dans les plaies du Christ crucifié, noyez-vous dans le sang du Christ crucifié» (Recueil de lettres, Lettre n. 21; A une personne que l’on ne nomme pas).
Nous pouvons ici comprendre pourquoi Catherine, bien que consciente des fautes humaines des prêtres, ait toujours éprouvé un très grand respect pour eux: ces derniers dispensent, à travers les sacrements et la Parole, la force salvifique du Sang du Christ. La sainte de Sienne a toujours invité les saints ministres, et également le Pape, qu’elle appelait «doux Christ de la terre», à être fidèles à leurs responsabilités, toujours et seulement animée par son amour profond et constant pour l’Eglise. Avant de mourir, elle dit: «Alors que je quitte mon corps, moi en vérité j’ai consommé et donné ma vie dans l’Eglise et pour la Sainte Eglise, ce qui m’est une grâce très particulière» (Raymond de Capoue, Sainte Catherine de Sienne, Legenda maior, n. 363).
Nous apprenons donc de sainte Catherine la science la plus sublime: connaître et aimer Jésus Christ et son Eglise. Dans le Dialogue de la Divine Providence celle-ci, à travers une image singulière, décrit le Christ comme un pont lancé entre le ciel et la terre. Celui-ci est formé de trois marches constituées par les pieds, par le côté et par la bouche de Jésus. En s’élevant grâce à ces marches, l’âme passe à travers les trois étapes de chaque voie de sanctification: le détachement du péché, la pratique de la vertu et de l’amour, l’union douce et affectueuse avec Dieu.
Chers frères et sœurs, apprenons de sainte Catherine à aimer avec courage, de manière intense et sincère, le Christ et l’Eglise. Faisons donc nôtres les paroles de sainte Catherine que nous lisons dans le Dialogue de la Divine Providence, en conclusion du chapitre qui parle du Christ-pont: «Par miséricorde, tu nous as lavés dans le Sang, par miséricorde, tu voulus converser avec les créatures. O fou d’amour! Il ne t’a pas suffi de t’incarner, mais tu voulus aussi mourir! (…) O miséricorde! Mon cœur étouffe en pensant à toi: car où que je me tourne, je ne trouve que miséricorde» (chap. 30). Merci.

* * *

Chers amis, puisse sainte Catherine de Sienne nous apprendre ainsi la science la plus sublime: aimer avec courage intensément et sincèrement Jésus Christ et aimer l’Eglise! Je salue cordialement les pèlerins francophones: bon séjour à tous!

LA PEUR D’ ÊTRE HEUREUX (le 09 – 10 – 05 ) – -Père J-B Blondeau

29 avril, 2013

http://www.philagora.fr/religion/09-10-05.htm

LA PEUR D’ ÊTRE HEUREUX  (le 09 – 10 – 05 ) – -Père J-B Blondeau

La peur d’être heureux. Épousés et conviés.

« Nous le savons. Dans les Paraboles de l’Évangile, le roi, c’est Dieu. De même le Maître, le Père, !Intendant. Et ce Royaume des cieux dont il est souvent question, c’est la destinée mystérieuse de l’aventure humaine. De ce Royaume nous connaissons la loi -, ce sont les Béatitudes où convergent comme en un creuset éblouissant tout le feu de l’Évangile. Le roi a un fils. Nous savons son nom : Jésus. Il ne cesse de !appeler son Père, et même au plus fort de la déréliction.; sur la croix, comme il arrive souvent dans ces, moments, il criera « papa » ! le mot de la tendresse, de la familiarité, de la confiance,
‘Tout le Nouveau Testament parle des noces du Christ avec: l’humanité. Les plus: grands mystiques, Thérèse d’Avila en tête, le désigne comme l’époux auquel elle voue la force d’une passion amoureuse immense, portée par un désir d’autant plus ardent que son objet est absent et n’est rejoint que dans l’épreuve d’une « nuit obscure ». Pour Thérèse de Lisieux, nous savons que sur son lit d’agonie cette nuit sera totale, désert de la foi, foi désertée. Et voilà que la Parole nous dit aujourd’hui que le Roi célèbre les noces de son fils. Ce sont donc là les noces du Fils de Dieu avec l’humanité. Avec nous, Mais alors qui sont donc ces invités? ceux qui se dérobent et vont même jusqu’à la violence meurtrière en réponse à  l’invitation qui leur est faite? Ceux qui, suite à cette défection, sont péchés au hasard des chemins et des carrefours, des n’importe qui, bons et mauvais, dit l’Écriture.
Et bien, c’est encore nous! Nous sommes invités à nos propres noces ! Voilà un « flou », souvent je fait de ce genre d’histoire, un flou qui nous prémunit contre les certitudes faciles, les affirmations rapides, une compréhension péremptoire du mystère de dieu, de la parole biblique qui le révèle. Il faut mêler les deux situations pour aller plus profond dans la compréhension du sens, Nous sommes à la foi épousés et conviés.
Nous sommes épousés. Chacun sait que l’aventure est le mariage. Qu’elles que soient les cohabitations antérieures, quelles que soient leurs durées, une noce est toujours une fête parce qu’elle est toujours un commencement, l’aube d’une vie nouvelle. Voilà en effet ce à quoi nous engage nos épousailles avec le Christ; devenir ce que nous n’étions pas, renaître en quelque sorte. Mais qui se laisse ainsi choisir par le Fils et répond à ce choix par un don sans retour, par la conclusion d’une Alliance comme dit la Bible, sait quelle vie nouvelle va s’ouvrir devant lui. Qui prend au sérieux, absolument, les paroles de l’Évangile qui dit à ces paroles ce oui conjugal qui engage à jamais, découvre vite tout le bouleversement inattendu que cela apporte à sa vie. Certains nouveaux mariés, même après des années et des années de vie commune, le découvrent parfois avec une telle intensité, qu’il arrive qu’ils ne le supportent pas, et ce sont ces ruptures soudaines qui ne sont incompréhensibles qu’aux regards superficiels. Nous voyons que certains épousés de l’Évangile ne résistent parfois pas longtemps aux persécutions d’un monde que cet Évangile remet en question et qui va se défendre… en attaquant! parfois jusqu’au meurtre, et nous pouvons être aussi ces invités meurtriers.
Être invités aux noces, être invités à entrer dans l`esprit de l’Évangile, n’est pas facile. La nouveauté fait peur. Les engagements nous angoissent. On préfère rester attacher à ce que !’on connaît, voir à ce que l’on possède, ou à ce que l’on possède,. Il est toujours difficile de passer de la peur à la foi. Et ceux qui viennent, nous convier à ce passage, nous ne les accueillons pas toujours avec chaleur et amitié, bien plutôt avec suspicion, ressentiment, quand ce n’est pas haine et violence meurtrière. L’Évangile est une aventure et souvent nous restons prisonniers de nos routines et de nos sécurités- Et nous pouvons devenir violents si on insiste, « empoignant, maltraitant et tuant » les serviteurs de l’appel. Nous pouvons même, et ce n’est pas mieux, avoir fait semblant de dire oui, mais n’avoir pas revêtu ce vêtement de noce qui est le signe de l’authenticité de l’adhésion intérieure, « Ceux ne sont pas ceux qui disent `Seigneur, Seigneur’ qui entrent vraiment dans la salle du banquet, mais ceux, dira Jésus, qui font la volonté du Père ». Tous cela pourrait être décourageant si nous savions, au bout du compte, que même ont part au Banquet, puisque du haut de la Croix, quand il pour devenir avec nous une seule chair, le Christ nous rejoindra dans ce péché qui le tue et nous l’entendrons pardonner le meurtre. Les choses n’en resteront pas à ces pleurs et à ces grincements de dents parce que les noces sont sources de vie et que la Résurrection fera de nous, en Jésus, des enfants de Dieu animés d’une vie nouvelle. »

Père BLONDEAU.

PAPE FRANÇOIS – LE « COURAGE » DU CHRÉTIEN : « ALLER À CONTRE-COURANT »

29 avril, 2013

http://www.zenit.org/fr/articles/le-courage-du-chretien-aller-a-contre-courant

LE « COURAGE » DU CHRÉTIEN : « ALLER À CONTRE-COURANT »

LE PAPE CONFÈRE LA CONFIRMATION À 44 BAPTISÉS

Rome, 28 avril 2013 (Zenit.org) Anne Kurian

Le pape François exhorte les chrétiens au « courage d’aller à contre-courant », lors de la messe de ce dimanche 28 avril 2013. « Nous avons la force de l’Esprit Saint pour vaincre les épreuves », rappelle-t-il.
Le pape a conféré le sacrement de Confirmation à 44 baptisés du monde entier, ce matin, sur le parvis de la basilique Saint-Pierre, en présence de 70.000 personnes.
Le « courage d’aller à contre-courant »
« Demeurez solides sur le chemin de la foi avec une ferme espérance dans le Seigneur », a exhorté le pape durant son homélie, invitant à « ne pas se décourager » dans les épreuves : « Nous avons la force de l’Esprit Saint pour vaincre ces épreuves ».
En outre, le Seigneur « nous donne le courage d’aller à contre-courant. Aller à contre-courant… cela fait du bien au cœur, mais il nous faut du courage pour aller à contre-courant et lui nous donne ce courage », a-t-il ajouté à l’attention des jeunes. 
Ainsi, a-t-il poursuivi, « il n’y a pas de difficultés, d’épreuves, d’incompréhensions qui doivent nous faire peur si nous demeurons unis à Dieu comme les sarments sont unis à la vigne, si nous ne perdons pas l’amitié avec lui, si nous lui faisons toujours plus de place dans notre vie ».
« Ayons confiance dans l’action de Dieu », a insisté le pape : « Avec lui nous pouvons faire de grandes choses… Misez sur les grands idéaux, sur les grandes choses. Nous chrétiens nous ne sommes pas choisis par le Seigneur pour de petites bricoles, allez toujours au-delà, vers les grandes choses. »
La nouveauté de Dieu
L’espérance et la confiance du chrétien viennent de l’action de l’Esprit Saint, a expliqué le pape également : « il nous apporte la nouveauté de Dieu ; il vient à nous et fait toutes choses nouvelles, il nous change. L’Esprit nous change ! »
Pour le pape, « la nouveauté de Dieu ne ressemble pas aux nouveautés mondaines, qui sont toutes provisoires, elles passent et on en recherche toujours plus. La nouveauté que Dieu donne à notre vie est définitive ».
En ultime analyse, a-t-il ajouté, « la nouveauté définitive » est « la Jérusalem du ciel », c’est-à-dire « l’heureux jour où nous pourrons voir le visage du Seigneur, où nous pourrons être avec lui pour toujours, dans son amour ».
Après l’homélie, les 44 confirmands, venus des cinq continents, se sont approchés du pape tour à tour, dans leurs habits traditionnels, afin de recevoir de ses mains le sacrement. Les appelant par leur nom, le pape les a oints de saint chrême avant de les embrasser chaleureusement : « Le Seigneur soit avec vous ». « Et avec votre esprit », répondaient les confirmands en italien ou dans leur langue maternelle, avant de repartir avec le sourire.
Bain de foule
A la fin de la messe, après la prière du Regina Coeli, le pape a salué les confirmands, puis a fait spontanément un « bain de foule » durant une quinzaine de minutes… au milieu des prêtres présents à la célébration. Dans la joie et l’enthousiasme, c’était à qui lui serrerait la main, l’embrasserait, échangerait quelques mots, ou prendrait une photo.
Remontant dans sa papamobile découverte, le pape a fait ensuite un grand tour de la place Saint-Pierre, ovationné par une foule qui brandissait des drapeaux et des bannières multicolores où étaient inscrits des messages tels que « Nous t’aimons ».
Sous le soleil, il a pris son temps, s’est arrêté de nombreuses fois pour bénir des enfants, échanger quelques mots ou quelques poignées de main avec des groupes. Enfin, il est descendu de voiture pour saluer un groupe de personnes handicapées, qu’il a bénies et embrassées une à une.

Duccio di Buoninsegna (ca. 1255, Siena – 1319, Siena), “L’ultima Cena”

26 avril, 2013

Duccio di Buoninsegna (ca. 1255, Siena - 1319, Siena), “L’ultima Cena” dans images sacrée duccio-ultima-cena
http://gospelart.wordpress.com/2009/03/14/l%E2%80%99ultima-cena-secondo-duccio-2/

DIMANCHE 28 AVRIL : COMMENTAIRES DE MARIE NOËLLE THABUT – DEUXIEME LECTURE – Apocalypse 21, 1-5a

26 avril, 2013

http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/commentaires-de-marie-noelle-thabut.html

DIMANCHE 28 AVRIL : COMMENTAIRES DE MARIE NOËLLE THABUT

DEUXIEME LECTURE – Apocalypse 21, 1-5a
Moi, Jean,
1 j’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle,
 car le premier ciel et la première terre avaient disparu,
 et il n’y avait plus de mer.
2 Et j’ai vu descendre du ciel, d’auprès de Dieu,
 la cité sainte, la Jérusalem nouvelle,
 toute prête, comme une fiancée parée pour son époux.
3 Et j’ai entendu la voix puissante
 qui venait du Trône divin ;
 elle disait :
 « Voici la demeure de Dieu avec les hommes ;
 il demeurera avec eux,
 et ils seront son peuple,
 Dieu lui-même sera avec eux.
4 Il essuiera toute larme de leurs yeux,
 et la mort n’existera plus ;
 et il n’y aura plus de pleurs, de cris, ni de tristesse ;
 car la première création aura disparu. »
5 Alors celui qui siégeait sur le Trône déclara :
 « Voici que je fais toutes choses nouvelles. »

« Voici que je fais toutes choses nouvelles » : ciel nouveau, terre nouvelle, Jérusalem nouvelle ; voilà notre avenir, nous dit Saint Jean, notre « à-venir » en deux mots, ce qui vient. Finies les larmes, la mort, finis les pleurs, les cris, la tristesse… c’est du passé : premier ciel, première terre ont disparu. Autrement dit, le passé est passé, FINI. Evidemment Jean anticipe ; il nous a bien prévenus : son livre est un livre de visions, il révèle l’avenir pour donner le courage d’affronter le présent.
 Premier ciel, première terre, cela nous renvoie au récit biblique de la Création ; donc pour aborder ce passage de l’Apocalypse, il faut ouvrir le livre de la Genèse. Le premier chapitre présentait la Création, ce que l’Apocalypse appelle « la première création » comme tout entière bonne : « Dieu vit tout ce qu’il avait fait. Voilà, c’était très bon. » (Gn 1, 31). Et pourtant, nous faisons chaque jour l’expérience des pleurs, des cris, de la tristesse, de la mort, comme dit encore l’Apocalypse. Et c’est la suite du livre de la Genèse, le récit du fruit défendu, qui nous dit ce qui pervertit la bonté de la Création ; il nous dit que la racine de toutes nos souffrances est dans la faille qui s’est creusée entre Dieu et l’humanité : ce soupçon originel qui ruine sans merci l’Alliance proposée… soupçon qui pousse l’humanité à prendre des chemins qui ne lui réservent que des échecs.
 Tout au long de l’histoire biblique, le peuple élu s’est entendu rappeler par les prophètes dans la voie de l’Alliance : la seule voie du vrai bonheur, c’est que Dieu habite vraiment parmi nous… que nous soyons son peuple, qu’il soit notre Dieu, que l’Alliance soit restaurée sans faille, comme un dialogue d’amour, comme des fiançailles… c’est la soif d’Israël tout au long de son histoire. Et des textes prophétiques innombrables annoncent très exactement ce que l’auteur de l’Apocalypse voit désormais réalisé ; le prophète Isaïe, par exemple : « Oui, je vais créer un ciel nouveau et une terre nouvelle… on ne se souviendra plus du passé, il ne reviendra plus à l’esprit… Exultez sans fin, réjouissez-vous de ce que je vais créer… Car je crée une Jérusalem de joie, un peuple d’allégresse. Je retrouverai mon allégresse en Jérusalem, ma joie en mon peuple. On n’y entendra plus de cris ni de pleurs… On n’y verra plus de nouveau-né emporté en quelques jours, ni d’homme qui ne parvienne pas au bout de sa vieillesse. » (Is 65, 17-20).
 Symboliquement, ce renouvellement de toutes choses est représenté par la disparition de la mer : Israël n’est pas un peuple de marins, c’est clair ! Rappelons-nous aussi que la Création de l’univers est réfléchie dans la Bible à partir de la création du peuple élu ; or cette naissance du peuple extirpé à l’esclavage en Egypte, a été une victoire sur la mer : Dieu a fait apparaître la terre ferme pour le passage de son peuple ; le peuple sauvé a traversé à pied sec, et les forces du mal, les forces de l’esclavage, de l’oppression ont été englouties… Plus tard, cette fois dans le Nouveau Testament, au cours de sa vie terrestre, le Fils de Dieu fait homme a manifesté sa victoire sur le mal, sur les forces de l’abîme en marchant sur la mer…
 Désormais la victoire est totale, suggère l’Apocalypse : la mer a disparu ! Et avec elle, toute forme de mal : toute forme de souffrance, de larmes, de cris, de mort. Ce que l’humanité attend, sans toujours le savoir, ce que l’univers tout entier attend, c’est l’accomplissement de ce grand projet que Dieu forme depuis la création du monde : instaurer avec l’humanité une Alliance sans ombre, un dialogue d’amour. Le thème des noces de Dieu avec l’humanité nous paraît toujours audacieux, mais il est très présent dans la Bible dès l’Ancien Testament, chez les prophètes Osée ou Isaïe, par exemple, et dans le Cantique des Cantiques. Il est présent aussi dans le Nouveau Testament, à commencer par le récit des noces de Cana, pour ne citer que lui. Et dans notre texte de l’Apocalypse, on réentend cette promesse sous deux formes : d’abord, dans l’image de la Jérusalem nouvelle, « toute prête, comme une fiancée parée pour son époux » ; et ensuite dans l’expression « Dieu avec eux » : le mot « avec » ici est très fort, il dit l’Alliance de l’amour, l’Alliance d’un couple. « Et j’ai entendu la voix puissante qui venait du Trône divin ; elle disait : Voici la demeure de Dieu avec les hommes ; il demeurera avec eux, et ils seront son peuple, Dieu lui-même sera avec eux. » Tous ceux qui, parmi nous, portent le merveilleux prénom d’Emmanuel (qui signifie littéralement « Dieu avec nous ») sont des rappels vivants des promesses de Dieu…
 Et voici que la Jérusalem nouvelle « descend d’auprès de Dieu ». Le centre de la nouvelle Création porte le nom de la ville sainte qui, depuis tant de siècles, symbolise l’attente du peuple élu : le nom même de Jérusalem signifie « Ville de la justice et de la paix »… Et, en même temps, cette nouvelle cité « descend d’auprès de Dieu », et elle est dite « nouvelle » : ce qui veut dire qu’elle n’est pas seulement oeuvre humaine. Cela signifie que le Royaume de Dieu que nous attendons et auquel nous essayons de travailler est à la fois en continuité ET en rupture avec cette terre : voilà de quoi galvaniser notre énergie ! Nous sommes invités tout simplement à collaborer avec Dieu. Notre oeuvre sur cette terre contribue au renouvellement de la Création, car l’intervention de Dieu transfigurera nos efforts.

 Complément
 On entend résonner ici les paroles de Paul : « Les souffrances du temps présent sont sans proportion avec la gloire qui doit être révélée en nous. Car la Création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu… elle garde l’espérance, car elle aussi sera libérée de l’esclavage de la corruption, pour avoir part à la liberté et à la gloire des enfants de Dieu. Nous le savons en effet : la Création tout entière gémit maintenant encore dans les douleurs de l’enfantement. » (Rm 8, 19-22).

HOMÉLIE DU 5E DIMANCHE DE PÂQUES C

26 avril, 2013

http://parolesdudimanche.blogs.lalibre.be/

HOMÉLIE DU 5E DIMANCHE DE PÂQUES C

Ac 14, 21b-27 ; Ap 21, 1-5a ; Jn 13, 31-33a. 34-35

Voici deux textes de l’apôtre Jean, qui semblent n’avoir guère de lien l’un avec l’autre. Le deuxième nous est certainement familier et paraît facile à comprendre, même si sa pratique s’avère très exigeante. Par contre, une citation est bien mystérieuse : Jésus est glorifié et Dieu est glorifié en lui. Alors, Dieu, en retour, lui donnera sa propre gloire.
Quand on dit « gloire », nous pensons sans doute spontanément à « succès ». Comme on dira « Justine Henin a atteint le sommet de la gloire » quand elle est devenue première mondiale en tennis. Ou encore, des sauveteurs pompiers, des soldats, des savants, se sont couverts de gloire. C’est très humain, très naturel, de rêver de gloire. A petite ou à grande échelle. Battre un record, recevoir un premier prix, gagner le gros lot au jeu du millionnaire… Mais ce n’est pas de cela que parle l’Evangile.
Ici, au contraire, c’est au moment où tout semble échouer, à quelques heures de son arrestation qui signifiait son arrêt de mort, que Jésus déclare : « Maintenant, je suis glorifié, et Dieu est glorifié en moi. Et si Dieu est glorifié en moi, il me donnera sa propre gloire en retour ».
La gloire n’est pas ici la conséquence d’un succès, mais le rayonnement de ce qu’il est. Or il est vérité, donc, lumière. Il est amour, autrement dit : création et vie. En lui, vérité et amour se confondent. Mais ce rayonnement de Dieu, cette puissance d’amour, nous ne les voyons pas, tout simplement parce que « nul n’a jamais vu Dieu ». A une exception près. « Nul n’a jamais vu Dieu, dit Jésus, sauf le Fils ». Et il dira à Philippe : « Qui m’a vu a vu le Père ». Ce qui permet de comprendre que la gloire de Dieu, c’est Jésus. Beaucoup ont donc pu en quelque sorte voir, entendre, toucher la vérité et l’amour incarnés.
Or, cette gloire ne s’exprime pas dans l’éclat d’un succès, mais bien dans l’humilité, qui est précisément comme une synthèse de la vérité et de l’amour. Voyez, Dieu se fait humain. Le tout puissant devient faible. Le premier prend la place du dernier. Le maître devient serviteur. Ce qui est précisément à l’opposé du succès et de la gloire dont rêvent trop souvent les hommes et les femmes que nous sommes.
Jésus peut donc dire qu’il est glorifié puisqu’il est totalement fidèle à Dieu. Et il peut ajouter que Dieu est glorifié en lui puisqu’il en est l’image parfaite, l’écho fidèle, le témoin crédible.
C’est précisément pour cette raison qu’il y a un commandement nouveau, pour que naisse et se développe un royaume nouveau : Aimez-vous les uns les autres. C’est bien connu, souvent cité, mais nous oublions discrètement la deuxième partie : comme je vous ai aimés. Ce qui constitue le label d’authenticité.
Or, ce commandement nouveau s’est ritualisé dans le lavement des pieds et la fraction du pain : Faites ceci en mémoire de moi. C’est-à-dire : soyez au service les uns des autres, partagez le pain et le vin, aimez-vous comme je vous ai aimés. Soyez des hommes et des femmes de pardon et de réconciliation, d’entraide et de partage. Et l’Evangile nous rappelle que cela s’est passé quelques heures avant l’ultime don de lui-même dans la Passion et la mort sur la croix, entre la communion-trahison de Judas et le pardon accordé aux bourreaux.
Malheureusement, dans le domaine de l’amour, l’admirable langue française n’est pas très riche en nuances et distinctions… En utilisant le même mot, on peut en effet parler d’aimer Dieu et d’aimer une voiture, aimer son chat, aimer son conjoint. On peut même « faire l’amour » sans le moindre amour.
Comme l’a écrit un membre de l’Institut (1) : « Sous le terme d’amour, nous mettons n’importe quoi – et le reste ». J’ai même vu et entendu à la télévision un homme tellement attaché à son animal de compagnie qu’il déclarait : « Je préfère être séparé de ma femme que de mon perroquet ». Or, le véritable amour est l’origine, la vie et le but ultime du christianisme. En Dieu, l’Etre et l’amour sont synonymes. C’est l’agapè. Un mot forgé pour mieux définir l’originalité de cet amour et le distinguer de l’eros, qui est l’amour-désir. Et le différencier aussi de philia, qui est l’amour d’amitié. Ainsi, l’agapè est cet amour révélé en Jésus comme écho de la vie intime de Dieu, qui est « le mystère de l’autre et de l’amour ». Il va jusqu’à aimer l’autre tel qu’il est, et même sans rien attendre en retour. C’est du totalement gratuit.
Jean a décrit ce mystère et cette réussite divine dans un tableau de l’Apocalypse : un monde où Dieu est vraiment chez lui chez nous. Là où chacun s’efforce d’essuyer les larmes, de faire taire les cris, de guérir les blessures et les tristesses. Une terre où chacun, là où il est, combat pour la paix, la réconciliation, l’entraide, la solidarité et la justice.
Un monde idéal, mais qui est à construire chaque jour, patiemment, par chacun. Comme Jésus a tenté de le faire en nous laissant le soin et la mission de le poursuivre…

(1) Institut de France, qui comprend cinq Académies.
P. Fabien Deleclos, franciscain (T) – 1925 – 2008

Saint Ignace Briantchaninov : De l’utilité et des dangers de l’ascèse corporelle

26 avril, 2013

http://www.pagesorthodoxes.net/metanoia/jeune-ecrits.htm

Saint Ignace Briantchaninov : De l’utilité et des dangers de l’ascèse corporelle

Au Paradis, après la transgression du commandement de Dieu par nos ancêtres, la malédiction de la terre figure parmi les punitions auxquelles l’homme fut soumis. Maudit soit le sol à cause de toi dit Dieu à Adam. À force de peines tu en tireras subsistance, tous les jours de ta vie. Il produira pour toi épines et chardons, et tu mangeras l’herbe des champs. À la sueur de ton visage tu mangeras ton pain (Gn 3, 17-19).
Cette malédiction pèse jusqu’à présent sur la terre, comme chacun peut s’en rendre compte. La terre ne cesse de produire de l’ivraie bien qu’elle ne serve de nourriture pour personne. La terre est arrosée par la sueur du paysan, et ce n’est qu’au prix d’un labeur ardu, qui souvent même fait couler le sang, qu’elle produit ces herbes dont les graines nourrissent l’homme, ce blé dont est fait pain.
Le châtiment prononcé par Dieu a aussi un sens spirituel. En effet, le décret divin punissant l’homme s’accomplit tout aussi rigoureusement sur le plan spirituel que sur le plan matériel (Cf. (1) Cf. Marc l’Ascète, Traités, 70, Sur le jeûne et l’humilité ; Isaac le Syrien Discours ascétiques 19 ; Macaire le Grand, Homélies, XXVI, 21). Les saints Pères comprennent le mot « terre » dans le sens de « cœur ,i En raison de la malédiction qui l’a frappée, la terre ne cesse produire d’elle-même, de par sa nature corrompue, des épines et des chardons ; de même le cœur, empoisonné par le péché, ne cesse d’engendrer de lui-même, de par sa nature corrompue, des sentiments et des pensées pécheurs. De même que personne ne se soucie de semer ou de planter de l’ivraie mais que la nature pervertie la produit spontanément, de même les pensées et les sentiments pécheurs sont conçus et croissent d’eux-mêmes dans le cœur de l’homme. Si le pain matériel s’obtient à la sueur du front, c’est par un labeur ardu de l’âme et du corps qu’est semé dans le cœur de l’homme le blé céleste qui nous procure la vie éternelle ; c’est encore par intense effort qu’il croît, qu’on le moissonne, qu’on le rend propre à la consommation et qu’on le conserve.
Le blé céleste, c’est la Parole de Dieu. Le travail pour semer la parole de Dieu dans le cœur exige de tels efforts qu’on l’appelle « exploit ascétique ». L’homme est voué à manger de la terre au milieu des afflictions tous les jours de sa vie terrestre et son pain à la sueur de son front. Ici, par le mot « terre », on doit comprendre la sagesse charnelle par laquelle l’homme séparé de Dieu se dirige habituellement durant sa vie sur terre ; guidé par elle, il est soumis à de continuels soucis et réflexions concernant les choses terrestres, à d’incessantes afflictions et déceptions, à une constante agitation. Seul un serviteur du Christ se nourrit durant sa vie sur terre du pain céleste à la sueur de son front, en luttant continuellement contre la sagesse charnelle et en travaillant sans cesse à cultiver les vertus.
Pour cultiver la terre, on a besoin de divers outils de fer – charrues, herses et bêches – avec lesquels le sol est retourné, ameubli et amolli ; de même notre cœur, siège des sentiments et de la sagesse charnels, a besoin d’être travaillé par le jeûne, les veilles, les agenouillements et autres accablements du corps pour que la prédominance des sentiments charnels et passionnels cède le pas à celle des sentiments spirituels, et que l’influence des pensées charnelles et passionnelles sur l’esprit perde cet irrésistible pouvoir qu’elle a chez ceux qui rejettent l’ascèse ou la négligent.
Qui aurait l’idée de semer dans une terre non traaillée ? Ce serait tout simplement perdre ses semences, sans en retirer le moindre profit, et se causer un dommage certain. Tel est celui qui, avant d’avoir refréné les impulsions charnelles de son cœur et les pensées charnelles de son esprit par une ascèse corporelle adéquate, s’aviserait de vaquer à l’oraison mentale et de planter dans son cœur les commandements du Christ. Non seulement il ferait des efforts vains, mais il courrait encore le risque de subir un désastre psychique, de tomber dans l’aveuglement spirituel et dans l’illusion démoniaque, et de s’attirer la colère divine, comme l’homme qui était allé à un festin nuptial sans porter le vêtement de noce (cf. Mt 22, 12).
Une terre très soigneusement cultivée, bien fumée, finement ameublie, mais laissée non ensemencée, produira de l’ivraie avec une vigueur redoublée. De même un cœur cultivé par, des pratiques ascétiques corporelles mais qui ne s’est pas assimilé les commandements évangéliques, fera pousser encore plus vigoureusement l’ivraie de la vanité, de l’orgueil et de la luxure. Plus la terre est cultivée et fumée, plus elle est capable de produire de l’ivraie touffue et pleine de sève. Plus intense est l’ascèse corporelle du moine qui néglige les commandements de l’Évangile, plus grande et plus incurable sera la présomption.
Un paysan qui possède de nombreux et d’excellents outils agricoles et qui en est enchanté, mais qui ne les utilise pas pour cultiver la terre, ne fait que s’aveugler et se leurrer, sans en retirer le moindre profit ; de même l’ascète qui pratique le jeûne, les veilles et d’autres observances corporelles, mais qui néglige de s’examiner et de se guider à la lumière de l’Évangile, se trompe en fondant vainement et à tort tous ses espoirs sur ses labeurs ascétiques. Il ne récoltera aucun fruit, n’amassera aucune richesse spirituelle.
L’homme qui se mettrait dans la tête de cultiver sa terre sans utiliser ses outils agricoles aurait à fournir un grand travail, et le ferait en vain. De même celui qui prétend acquérir les vertus sans efforts ascétiques corporels, travaille en vain ; il perd irrévocablement son temps qui ne reviendra plus, épuise ses forces psychiques et physiques, et il ne gagnera rien du tout. L’homme qui est toujours en train de labourer sa terre sans jamais rien y semer ne récoltera rien. De même celui qui ne s’occupe que de l’ascèse d – corps perd la possibilité de vaquer à celle de l’âme, de planter dans son cœur les commandements évangéliques qui, en leur temps produiraient des fruits spirituels.
L’ascèse corporelle est nécessaire pour rendre la terre du cœur apte à recevoir les semences spirituelles et à produire des fruits de 1a même espèce. Abandonner ou négliger les labeurs ascétiques, c’est rendre le sol impropre à être ensemencé et à produire du fruit : Les exagérer ou placer son espérance en eux est tout aussi nuisible ou même davantage que de les abandonner. L’abandon des observances ascétiques corporelles rend l’homme semblable à un animal, donnant libre cours et offrant un vaste champ d’action aux passions du corps, mais leur exagération le rend semblable aux démons, car elle favorise et renforce la prédisposition aux passions de l’âme. Ceux qui relâchent l’ascèse corporelle s’asservissent à la gloutonnerie, à la luxure et à la colère dans ses formes grossières. Ceux qui pratiquent une ascèse corporelle excessive, qui en font un usage déraisonnable ou qui mettent en elle toute leur espérance avec l’idée qu’elle leur confère mérite et dignité au regard de Dieu, tombent dans la vanité, la présomption, la fierté, l’orgueil, l’endurcissement, dans le mépris de leur prochain, le dénigrement et la condamnation des autres, dans la rancune, la haine, dans le blasphème, dans le schisme, dans l’hérésie, dans l’aveuglement spirituel et l’illusion démoniaque.
Estimons à leur juste valeur les pratiques ascétiques corporelles – elles sont des instruments indispensables pour acquérir les vertus – mais gardons-nous de prendre ces outils pour des vertus, de peur de tomber dans l’aveuglement et de nous priver de progrès spirituels par une fausse conception de l’agir chrétien.
L’ascèse corporelle est nécessaire même aux saints qui sont devenus les temples du Saint-Esprit, afin que, laissé sans frein, leur corps ne revienne à des mouvements passionnels et ne soit la cause de l’apparition chez un homme sanctifié de sentiments et de pensées obscènes, si malséants pour un temple spirituel de Dieu, « non fait de main d’homme ». C’est ce dont a témoigné le saint apôtre Paul lorsqu’il dit de lui-même : Je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur qu’après avoir proclamé le message aux autres je ne sois moi-même éliminé (1 Co 9,27).
Saint Isaac le Syrien dit que la dispense, c’est-à-dire le fait d’abandonner le jeûne, les veilles, le silence de la solitude et les autres observances corporelles – ces aides pour la vie spirituelle – et de s’accorder constamment du repos et du plaisir, nuit même aux vieillards et aux parfaits (Discours ascétiques, 90).

Extrait de saint Ignace Briantchaninov,
Introduction à la tradition ascétique
 de l’Église d’Orient : Les miettes du festin.
Éditions Présence, 1978.

The lion – the symbolism of a winged lion being associated with Mark.

25 avril, 2013

The lion -  the symbolism of a winged lion being associated with Mark.  dans images sacrée Mark
http://www.stmarksstc.org/history/Lion.html

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