Archive pour la catégorie 'Saint-Siège'

LE VATICAN CONDAMNE L’ATTENTAT CONTRE UNE ÉCOLE JUIVE

21 mars, 2012

http://www.zenit.org/article-30407?l=french

LE VATICAN CONDAMNE L’ATTENTAT CONTRE UNE ÉCOLE JUIVE

Violence meurtrière à Toulouse

Anita Bourdin
ROME, lundi 19 mars 2012 (ZENIT.org) – L’attentat de Toulouse contre une école juive est fermement condamné par le directeur de la salle de presse du Saint-Siège du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi.
Un professeur de religion de 30 ans, ses enfants de 3 et 6 ans, et un autre enfant de 10 ans, ont été tués ce lundi matin à Toulouse, par un tireur arrivé en deux roues qui est parvenu à prendre la fuite. Un jeune de 17 ans est dans un état grave.
 Répondant à une question de Zenit sur l’attentat de Toulouse, le P. Lombardi a déclaré : « L’attentat de Toulouse contre un enseignant et trois enfants juifs est un acte horrible et ignominieux, qui s’ajoute à d’autre actes récents de violence absurde qui ont blessé la France ».
Le directeur de la salle de presse du Saint-Siège condamne fermement cet attentat en disant : « Il suscite une profonde indignation et désarroi et la plus ferme condamnation et exécration notamment pour l’âge et l’innocence des jeunes victimes et parce que cela s’est produit dans une institution juive pacifique d’éducation. »
 Le P. Lombardi conclut par ces paroles de solidarité : « Comme l’archevêque de Toulouse l’a déjà affirmé, nous exprimons aux familles des victimes et à la communauté juive notre plus vive participation, notre préoccupation pour ce fait horrible et notre solidarité spirituelle la plus profonde. »
Solidarité des évêques catholiques de France
En effet, Mgr Robert Le Gall,?archevêque de Toulouse a immédiatement réagi, depuis New York où justement, il participe à une rencontre avec des responsables juifs, en disant : « Après l’assassinat des parachutistes ces jours derniers à Toulouse et Montauban qui a profondément ému notre région, un pas de plus a été franchi dans l’horreur ce matin avec le meurtre de quatre personnes dont 3 enfants devant le collège juif Ozar-Hatorah dans le quartier de La Roseraie, à Toulouse. »
« Actuellement à New York pour trois jours de rencontre auprès de nos frères juifs avec une délégation d’une dizaine d’évêques conduite par le Cardinal  Vingt-Trois, notre émotion est très grande. Nous exprimons aux familles touchées par cette horreur nos sentiments de profonde compassion et notre prière », ajoute Mgr Le Gall.
Les évêques de France ont également exprimé leur indignation et celle des catholiques de France : « Suite à la tuerie odieusement perpétrée ce Lundi contre un professeur et des enfants devant un collège juif de Toulouse, les catholiques de France expriment leur vive indignation devant cette violence aveugle qui vise des personnes sans défense. Dans l’attente de toutes précisions concernant le déroulement de l’enquête, partageant l’émotion des familles et des communautés concernées, l’Eglise catholique organise un temps de prière », indique le porte-parole  de la CEF, Mgr Bernard Podvin.
Il précise qu’une prière a eu lieu en la cathédrale Notre-Dame de Paris dès ce lundi 19 mars 2012 à 17h45, pour les victimes et en solidarité avec les familles et la communauté juive, mais aussi pour les parachutistes « lâchement assassinés il y a quelques jours à Montauban et à Toulouse ».
« Réunis à New York pour une rencontre avec des rabbins, les Cardinaux
Vingt-Trois et Barbarin, ainsi que Mgr Le Gall, Archevêque de Toulouse, font
savoir leur tristesse et leur prière », ajoute-t-il.
Solidarité des chrétiens de France

Le Conseil d’Eglises chrétiennes en France (CECEF), co-présidé par le pasteur Claude Baty, président de la Fédération protestante de France, par le métropolite Emmanuel, président de l’Assemblée des Evêques orthodoxes de France, et par le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des Evêques de France, « partage la douleur de la communauté juive après la fusillade meurtrière devant un collège juif, à Toulouse, ce 19 mars ».
Le CECEF exprime « toute sa solidarité aux familles des victimes, aux élèves et aux enseignants de l’établissement scolaire ».
« L’horreur de cet acte, comme l’abjection des assassinats des parachutistes à Montauban et à Toulouse ces derniers jours, incite les chrétiens à s’unir aux familles et aux différentes communautés touchées par ces événements, dans la prière », écrivent les représentants des chrétiens de France.
Ils expriment ce vœu que « la concorde ne soit pas ébranlée par ces actes d’une extrême violence » : « Gardons-la fermement enracinée dans les valeurs de respect et de fraternité, fondements de la société française ».

Solidarité de l’enseignement catholique
La communauté juive a reçu de nombreux témoignages de solidarité de la part de l’Eglise catholique et en particulier des « communautés éducatives des établissements de L’Enseignement Catholique » qui ont exprimé « leur profonde émotion suite à la tragédie qui vient de frapper l’école Ozar-Hatorah de Toulouse » et « leur sympathie envers tous ceux qui sont tragiquement touchés par ce drame ».
« Elles apportent leur soutien à la communauté juive et dénoncent avec la plus grande fermeté cet acte criminel », ajoute le même communiqué.
Les établissements d’enseignement catholique français ont été invités à se joindre à l’appel lancé par le Président de la République en observant une minute de silence demain, mardi 20 mars 2012, à 11h00.
« Cette manifestation de recueillement pourra aussi être accompagnée d’un temps d’échange avec les jeunes », conclut le communiqué de l’enseignement catholique en France.

Déclaration du Saint-Siège sur la peine de mort – Au terme du congrès mondial sur la peine de mort (Paris, 1-3 février 2007)

21 août, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/article-14683?l=french

Déclaration du Saint-Siège sur la peine de mort

Au terme du congrès mondial sur la peine de mort (Paris, 1-3 février 2007)

ROME, Dimanche 11 février 2007 (ZENIT.org) – Nous reprenons ci-dessous le texte de la déclaration publiée par le Saint-Siège à l’issue du congrès mondial sur la peine de mort qui s’est déroulé à Paris du 1er au 3 février.

* * *

DÉCLARATION AU CONGRÈS MONDIAL SUR LA PEINE DE MORT
Paris, France, 1-3 février 2007

Monsieur le Président,
Le Congrès de Paris se déroule au moment où la campagne pour l’abolition de la peine de mort a eu à faire face aux défis inquiétants en raison d’exécutions récentes. Les consciences ont été réveillées par le souci d’une plus grande reconnaissance de la dignité inaliénable des êtres humains et de l’universalité et de l’intégralité des droits humains, en commençant par le droit à la vie.

Dans la continuité avec sa pratique lors des deux derniers Congrès, le Saint-Siège saisit cette occasion pour accueillir et pour affirmer de nouveau son soutien à toutes les initiatives visant à défendre la valeur inhérente et l’inviolabilité de toute vie humaine depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle. Dans cette perspective, il attire l’attention sur le fait que l’usage de la peine de mort est non seulement un refus du droit à la vie mais aussi un affront à la dignité humaine partagée par l’humanité tout entière. L’appel du Pape Jean-Paul II, à l’occasion du Jubilé de l’an 2000, à un moratoire sur la peine capitale est toujours présent dans nos esprits. De même, le Pape Benoît XVI a, au cours des derniers mois, élevé plusieurs fois la voix pour appeler à la clémence envers les personnes qui attendent leur exécution.

Tandis que l’Église catholique continue à maintenir que les autorités légitimes de l’État ont le devoir de protéger la société des agresseurs, et que certains États ont traditionnellement inclus la peine capitale parmi les moyens utilisés pour parvenir à cette fin, il est difficilement possible de justifier aujourd’hui le choix d’une telle option. Les États ont à leur disposition de nouveaux moyens «de prévenir de manière efficace les crimes, rendant celui qui a commis une offense incapable de faire le mal – sans lui enlever définitivement la possibilité de se racheter» (Cf. Jean-Paul II, Evangelium vitae, n. 56). De telles méthodes non létales de prévention et de punition «correspondent mieux aux conditions concrètes du bien commun et sont plus conformes à la dignité de la personne humaine» (Catéchisme de l’Église catholique, n. 2267).

Toute décision de peine capitale encourt de nombreux risques: le danger de punir des personnes innocentes; la tentation de promouvoir des formes violentes de revanche plus qu’un véritable sens de la justice sociale; une offense claire contre l’inviolabilité de la vie humaine, en promouvant une culture de la violence et de la mort; et, pour les Chrétiens, il s’agit aussi d’un mépris de l’enseignement évangélique sur le pardon. Ôter la vie ne permet jamais de parvenir à des objectifs estimables pour lesquels les sociétés punissent les délinquants, alors que cela peut apaiser temporairement les appétits de vengeance.

Le Saint-Siège réitère son appréciation à l’égard des organisateurs du Forum et des gouvernements, des groupes et des personnes qui travaillent avec un engagement et une vigueur renouvelés pour abolir la peine capitale ou pour imposer un moratoire universelle dans son application.