Archive pour la catégorie 'Archevéque et Évèque'

SAINT CHARLES BORROMÉE – 4 NOVEMBRE Archevêque de Milan (? 1584)

4 novembre, 2014

http://nominis.cef.fr/contenus/saint/7/Saint-Charles-Borromee.html

SAINT CHARLES BORROMÉE – 4 NOVEMBRE

Archevêque de Milan (? 1584)

Fils cadet d’une noble famille italienne, il avait tout pour se laisser entraîner dans une vie facile et fastueuse.
Neveu d’un pape, nommé cardinal à 22 ans, il est submergé de charges honorifiques très lucratives: son revenu annuel était de 52.000 écus(*). Il reçoit les revenus du diocèse de Milan, des abbayes de Mozzo, Folina, Nonatella, Colle et de quelques autres légations: Bologne, Spolète, Ravenne, etc … Il reste laïc, grand amateur de chasse et de musique de chambre.
Mais la conscience de son devoir est telle qu’il s’impose dans la vie mondaine et brillante de Rome, par sa rigueur et son travail. Il collabore efficacement à la reprise du Concile de Trente, interrompu depuis huit ans. Au moment de la mort subite de son frère aîné, alors qu’il pourrait quitter l’Église pour la charge de chef d’une grande famille, il demande à devenir prêtre.
Désormais il accomplit par vocation ce qu’il réalisait par devoir. Devenu archevêque de Milan, il crée des séminaires pour la formation des prêtres. Il prend soin des pauvres alors qu’il vit lui-même pauvrement. Il soigne lui-même les pestiférés quand la peste ravage Milan en 1576. Il demande à tous les religieux de se convertir en infirmiers. Les années passent. Malgré le poids des années, il n’arrête pas de se donner jusqu’à l’épuisement.
« Pour éclairer, la chandelle doit se consumer,  » dit-il à ceux qui lui prêchent le repos.
(*) Un internaute nous signale: « si on se rapporte à l’écu de François Ier (environ même époque ), il pesait environ 3 grammes; les 52 000 écus du revenu de Charles ne devaient donc pas de beaucoup dépasser les 150 000 grammes d’or fin soit 150 kg »
Le 4 novembre 2010, le Saint-Père a fait parvenir un message au Cardinal Dionigio Tettamanzi, Archevêque de Milan (Italie), pour le quatrième centenaire de la canonisation de saint Charles Borromée. En voici les passages principaux: Charles Borromée vécut dans une période difficile pour le christianisme, « une époque sombre parsemée d’épreuves pour la communauté chrétienne, pleine de divisions et de convulsions doctrinales, d’affaiblissement de la pureté de la foi et des mœurs, de mauvais exemples de la part du clergé. Mais il ne se contenta pas de se lamenter ou de condamner. Pour changer les autres, il commença par réformer sa propre vie… Il était conscient qu’une réforme crédible devait partir des pasteurs » et pour y parvenir il eut recours à la centralité de l’Eucharistie, à la spiritualité de la croix, à la fréquence des sacrements et à l’écoute de la Parole, à la fidélité envers le Pape, « toujours prompt à obéir à ses indications comme garantie d’une communion ecclésiale, authentique et complète ».
Après avoir manifesté le désir de voir l’exemple de saint Charles continuer à inspirer la conversion personnelle comme communautaire, Benoît XVI encourage prêtres et diacres à faire de leur vie un parcours de sainteté. Il encourage en particulier le clergé milanais à suivre « une foi limpide, à vivre une vie sobre, selon l’ardeur apostolique de saint Ambroise, de saint Charles Borromée et de tant d’autre pasteurs locaux… Saint Charles, qui fut un véritable père des pauvres, fonda des institutions d’assistance » et, « durant la peste de 1576 il resta parmi son peuple pour le servir et le défendre avec les armes de la prière, de la pénitence et de l’amour ». Sa charité ne se comprend pas si on ignore son rapport passionné au Seigneur, qui « se reflétait dans sa contemplation du mystère de l’autel et de la croix, d’où découlait sa compassion des hommes souffrants et son élan apostolique de porter l’Évangile à chacun… C’est de l’Eucharistie, cœur de toute communauté, qu’il faut tirer la force d’éduquer et de combattre pour la charité. Toute action charitable et apostolique trouve force et fécondité dans cette source ». Le Saint-Père conclut par un appel aux jeunes: « A l’exemple de Charles Borromée, vous pouvez faire de votre jeunesse une offrande au Christ et au prochain… Si vous êtes l’avenir de l’Église, vous en faites partie dès aujourd’hui. Si vous avez l’audace de croire dans la sainteté, vous serez le principal trésor de l’Église ambrosienne, bâtie sur ses saints ». (source: VIS 20101104 420)
Nommé par son oncle, le pape Pie IV, cardinal et archevêque de Milan, il se montra sur ce siège un vrai pasteur, attentif aux besoins de l’Église de son temps. Pour la formation de son clergé, il réunit des synodes et fonda des séminaires ; pour favoriser la vie chrétienne, il visita plusieurs fois tout son troupeau et les diocèses suffragants et prit beaucoup de dispositions pour le salut des âmes. Il s’en alla la veille de ce jour à la patrie du ciel, en 1584.

Martyrologe romain

LETTRE DE L’ÉVÊQUE ASSASSINÉ MGR PADOVESE : LE PARDON CONTRE LA HAINE (3 JUIN 2010)

4 juin, 2014

http://news.catholique.org/32231-titre

LETTRE DE L’ÉVÊQUE ASSASSINÉ MGR PADOVESE : LE PARDON CONTRE LA HAINE – (3 JUIN 2010)

(Il a été mon professeur, je suis un témoin de sa grande sagesse et de la bonté)

ROME, Dimanche 26 septembre (ZENIT.org) – Quelques mois avant son assassinat, Mgr Luigi Padovese, vicaire apostolique d’Anatolie et président de la Conférence épiscopale turque, évoquait dans une lettre « la fécondité du pardon face à l’alternative stérile de la haine et de la vengeance » pour apporter la paix au Moyen-Orient.
L’évêque italien, assassiné le 3 juin dernier à Iskenderun, en Turquie, à la veille du voyage de Benoît XVI à Chypre, avait écrit cette lettre le 3 avril 2010, deux mois avant sa mort.
Publiée en partie par Radio Vatican, elle était adressée à une religieuse, sœur Chiara Laura Serboli, abbesse du Monastère Sainte-Claire de Camerino (Italie – Marches), à l’occasion de la canonisation de la bienheureuse Camilla Battista da Varano (1458-1527) qui aura lieu le 17 octobre, durant le Synode pour le Moyen-Orient.
A quelques semaines de l’ouverture du synode pour le Moyen Orient (10-24 octobre), cette lettre a été publiée intégralement dans la revue des Clarisses en Italie ‘Forma Sororum, Lo sguardo di Chiara d’Assisi oggi’.
Dans ce courrier, il évoque notamment le thème de ce prochain synode, choisi par Benoît XVI pour « souligner le besoin et la soif de paix que vit le Moyen-Orient ». « L’indication du pape nous invite à réfléchir avant tout sur la communion et sur le témoignage que l’Eglise est appelée à donner dans le contexte d’un territoire si tourmenté que le nôtre ».
« Les Eglises du Moyen-Orient vivent depuis des années des situations de grande tribulation », écrit-il encore, qui culminent souvent « dans des actes de véritable persécution, comme cela arrive malheureusement quotidiennement en Irak et ailleurs ».
Dans cette lettre, Mgr Padovese, qui avait travaillé à la rédaction de l’Instrumentum laboris pour le synode, demande à la communauté des Clarisses de prier pour que « cette terre martyrisée transforme toute cette douleur en invocation de paix et en annonce de pardon ».
Il cite la vie de la bienheureuse Camilla Battista da Varano qui eut « la force intérieure de prier pour ses ennemis » – assassins de son père et de trois de ses frères – allant « jusqu’à transformer la haine dont elle avait été l’objet en occasion de pardon et d’amour héroïque ». Pour Mgr Padovese, « ces vertus aujourd’hui, 500 ans plus tard, en font un modèle pour toute l’Eglise et pour tous les hommes ».
Mgr Padovese invite enfin à faire de la bienheureuse Camilla Battista « un exemple de réconciliation et une occasion pour retrouver l’espérance en puisant à la source de la Passion du Christ ».

Marine Soreau

 

Pierre, icône de l’humanité qui cherche et trouve – Mgr Fisichella présente l’exposition « le chemin de Pierre »

5 février, 2013

http://www.zenit.org/fr/articles/pierre-icone-de-l-humanite-qui-cherche-et-trouve

Pierre, icône de l’humanité qui cherche et trouve

Mgr Fisichella présente l’exposition « le chemin de Pierre »

Rome, 5 février 2013 (Zenit.org). Anne Kurian | 1 clic

« Pierre est l’icône de l’humanité qui cherche et trouve, et qui après avoir trouvé, suit », déclare Mgr Fisichella.

Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, le P. Alessio Geretti, directeur de l’exposition et Mme Daniela Porro, conservateur au Pôle des musées romains, présentaient ce matin, 5 février, l’exposition « le chemin de Pierre » organisée du 7 février au 1er mai 2013 au Musée national du Château Saint-Ange à Rome.
L’exposition, qui sera inaugurée demain, 6 février 2013, par le cardinal Secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone, est dédiée aux évènements liés à la foi de l’apôtre Pierre, dans le cadre de l’Année de la foi.
Les oeuvres d’art exposées proviennent de neuf pays européens, et sont datées du IV-Ve siècle jusqu’au XXe. Pour Mgr Fisichella, c’est une exposition « qui présente déjà tous les signes pour être grande et historique ».
Pierre, icône de l’humanité
Cette exposition souligne « le caractère culturel de la foi », explique-t-il, et elle entend répondre au « moment culturel actuel » caractérisé par des « contradictions » : d’une part, « un sens général de lassitude et d’indifférence qui touche aussi la foi » mais aussi « un enthousiasme excessif à l’égard du progrès scientifique et des nouvelles formes de vie » et enfin la « croissance du désir de jouir, soit de la beauté de la nature, soit des œuvres d’art ».
Mais dans tout cela, « heureusement », Mgr Fisichella constate une « recherche de quelque chose de plus important et de plus profond », l’âme étant « mue par le désir de connaître et d’admirer » : l’homme est « poussé à la recherche d’une contemplation de la beauté qui ne peut être éphémère », beauté qui se retrouve dans la culture, qui au cours des siècles suscite toujours un « émerveillement pour le génie de l’artiste », s’appuyant sur « sa foi et sa capacité interprétative ».
Cette exposition est donc organisée pour soutenir cette recherche et « donner voix à la nostalgie de Dieu », souvent latente chez l’homme.
Elle se présente, précise Mgr Fisichella, comme « un parcours dans les siècles » pour entrer dans la connaissance d’un personnage dont le mystère « a toujours provoqué l’esprit des artistes », depuis « le premier jour où Jésus de Nazareth est entré dans la vie de Simon, le fils de Jonas, en l’appelant à le suivre avec la promesse qu’il ferait de lui un pêcheur d’hommes », jusqu’au jour où « il fut capable de donner sa vie comme témoignage véridique au Christ Jésus crucifié, vivant et ressuscité ».
Pour l’archevêque, « Pierre est l’icône de l’humanité qui cherche et trouve, et qui après avoir trouvé, suit ». Et si Pierre est aussi « faible et traitre », il sait cependant « demander pardon ».
« Mu par l’amour, par une expérience unique et bouleversante, il laisse tout pour annoncer au monde le mystère de la résurrection », ajoute Mgr Fisichella, qui rend hommage à ce « vrai chemin de foi qui ne connaît pas de répit » et que les artistes « ont su saisir et exprimer avec leur génie propre ».
La provocation de l’art
Cette exposition est « un chemin pour croitre dans la foi », mais aussi une « provocation », un appel à percevoir « l’exigence de croire comme réponse à la demande de sens posée par la vie », estime l’archevêque.
En effet, « l’art véritable sait comment provoquer », ajoute-t-il, et dans ce cadre il est plus bénéfique qu’un flot de paroles qui peut parfois « forcer la main » et même « rendre le message vain ».
« Devant l’œuvre d’art, croyants et non croyants ont des réactions diverses, mais la beauté exprimée appelle les uns et les autres à l’écoute d’un message qui peut être reçu dans le silence de la contemplation », poursuit Mgr Fisichella.
L’exposition est réalisée dans « un espace ouvert », non pas confiné au religieux, « où tous peuvent accéder sans préjugés, pour le seul intérêt artistique ». Ensuite, « chacun est renvoyé à soi-même dans la responsabilité de répondre aux questions du coeur et de l’esprit ».
L’archevêque souhaite pour conclure que les visiteurs soient « attentifs à accueillir le message de ces œuvres », pour ensuite « franchir le chemin du château Saint-Ange jusqu’à Saint-Pierre, à la tombe de l’apôtre, pour rendre grâce à un témoignage si fort et incisif », qui est resté dans les siècles comme un « engagement à transmettre » pour les croyants.

( 5 février 2013)

LES RELIGIEUX DU NORD DE L’AFRIQUE, SIGNES DE L’AMOUR DU CHRIST

22 novembre, 2012

http://www.zenit.org/article-32623?l=french

LES RELIGIEUX DU NORD DE L’AFRIQUE, SIGNES DE L’AMOUR DU CHRIST

Réunion de la Conférence des évêques (CERNA)

ROME, jeudi 22 novembre 2012 (Zenit.org) – “Les communautés de religieux et religieuses qui servent et prient avec persévérance (…) sont souvent le seul signe de l’amour du Christ pour les populations parmi lesquelles elles vivent”, écrit Mgr Landel dans ce communiqué publié au terme de l’assemblée de la CERNA, en Sicile.
Communiqué final de l’assemblée de la CERNA :
La Conférence des Evêques de la Région Nord de l’Afrique (CERNA) s’est réunie du 18 au 21 novembre 2012. Y ont pris part tous les évêques et leurs collaborateurs ainsi que l’administrateur apostolique de Laayoune, à l’exception de Mgr Giovanni Martinelli, vicaire apostolique de Tripoli, convalescent. Le Père Jean-Louis Barrain, vicaire général de Nouakchott, et Mgr Domenico Mogavero, notre hôte, ont participé à nos travaux. Mgr Vincent Landel, archevêque de Rabat et président de la CERNA, a conduit cette réunion.
Cette conférence s’est tenue à Mazara del Vallo (Sicile), à l’invitation de Mgr Domenico Mogavero, évêque de ce diocèse. La Sicile est traditionnellement un carrefour de migrations, avec une présence notable de musulmans, et le diocèse de Mazara del Vallo, jumelé avec celui de Tunis, est très actif tant dans le dialogue avec l’islam que dans l’accueil des migrants : un séminaire sur le dialogue « Les religions et la Méditerranée » suivra d’ailleurs la rencontre de la CERNA.
Regardant avec foi et espérance l’évolution des pays du Maghreb depuis un an, la CERNA constate que les 3 défis (religieux, politique et socio-économique) qu’elle a relevés en novembre 2011 sont toujours actuels, mais les transitions se révèlent plus complexes et douloureuses qu’on ne pouvait le prévoir. La situation chez notre voisin du sud, le Mali, la difficile reconstruction de la Libye, l’incertitude du lendemain dans le processus de transition en Tunisie en sont des signes évidents.
Nous nous réjouissons de la fidélité des communautés de religieux et religieuses qui servent et prient avec persévérance : nous rendons grâce pour la vitalité et la stabilité qu’elles procurent à nos Eglises. Elles sont souvent le seul signe de l’amour du Christ pour les populations parmi lesquelles elles vivent. Nos Eglises sont modestes et fragiles, le départ de certaines communautés religieuses implantées depuis longtemps au Maghreb et la mobilité toujours plus rapide des membres de nos paroisses nous conduisent à compter toujours plus sur la solidarité des autres Eglises, et nous rendons grâce pour la générosité des diocèses qui nous proposent des prêtres Fidei Donum, et des congrégations – en particulier africaines – qui choisissent de s’implanter dans notre région.
Nous nous réjouissons aussi de la présence fervente de nombreux étudiants, de migrants issus de toute l’Afrique, de fidèles implantés depuis longtemps, de familles de passage, de travailleurs expatriés, de volontaires : ils contribuent aussi à la vitalité de nos Eglises. Dans ce contexte géopolitique mouvant, mais aussi dans la dynamique du synode sur la nouvelle évangélisation, nous désirons repréciser le sens du témoignagede nos communautés chrétiennes au Maghreb ; humanisation, rencontre, dialogue, service, prière, contemplation, confiance, espérance… sont des termes qui reviennent souvent dans les points de repère de nos Eglises.
Nous nous réjouissons encore de l’esprit de responsabilité dont font preuve laïcs, prêtres, congrégations religieuses, évêques pour que nos Eglises exercent leur témoignage : cette coresponsabilité est une réalité dont certaines communautés prennent plus conscience, comme, par exemple, l’Eglise de Tunisie dans l’attente d’un nouvel archevêque, l’Eglise au Maroc qui se réjouit d’un renforcement sensible de la présence de frères franciscains, l’Eglise en Algérie où un certain nombre de communautés ont pu se renouveler cette année, l’Eglise en Libye qui bénéficie de l’arrivée de nombreux professionnels de la santé et de l’éducation philippins et indiens – très souvent chrétiens.
Nous faisons volontiers nôtre l’espérance confiante exprimée par le synode qui s’est tenu à Rome en octobre dernier : un « courage serein inspire également notre regard sur le monde contemporain. Nous ne nous sentons pas intimidés par les conditions des temps que nous vivons. C’est un monde plein de contradictions et de défis, mais il reste création de Dieu, blessé certes par le mal, mais toujours aimé de Dieu, dans lequel peut germer à nouveau la semence de la Parole afin qu’elle donne un fruit neuf. Il n’y a pas de place pour le pessimisme dans les esprits et dans les cœurs de ceux qui savent que leur Seigneur a vaincu la mort et que son Esprit œuvre avec puissance dans l’histoire. Avec humilité, mais aussi avec détermination – celle qui vient de la certitude que la vérité vaincra à la fin – nous rejoignons ce monde et voulons y voir une invitation de Dieu à être témoins de son Nom. Notre Église est vivante et affronte, avec le courage de la foi et le témoignage de tant de ses fils, les défis que l’histoire nous lance » (Message au peuple de Dieu § 6).
La tenue de cette CERNA en Sicile, au cœur de la Méditerranée, souligne l’urgence du dialogue des cultures, des civilisations et des religions, entre les trois rives de cette mer. Beaucoup d’aspirations, mais aussi d’interrogations saisissent les peuples du pourtour méditerranéen, et la guerre en Syrie, la situation au Nord-Mali, l’extrémisme de certains groupes religieux intensifient les migrations forcées et renforcent ces craintes. Mais nous faisons quotidiennement l’expérience de la fécondité de la connaissance mutuelle, du dialogue de vie, dans le respect, l’écoute, l’accueil et le partage : nous croyons et expérimentons que « l’amour parfait chasse la crainte » (1 Jn 4,18).
Nous nous réjouissons aussi de ce que le dernier synode conforte notre expérience quotidienne : le dialogue de vie est la modalité fondamentale du témoignage que nous rendons à la Bonne Nouvelle. « L’Eglise invite en particulier les chrétiens à persévérer et à intensifier leurs relations avec les musulmans selon l’enseignement de la Déclaration Nostra Aetate. Malgré les difficultés, ce dialogue doit se poursuivre. Il dépend toujours de la formation adéquate des partenaires, de leur fondement ecclésial authentique comme chrétiens et d’une attitude de respect de la conscience des personnes et de la liberté religieuse pour tous. Fidèle à l’enseignement de Vatican II, l’Eglise respecte les autres religions et leurs adeptes et elle est heureuse de collaborer avec eux dans la défense et la promotion de la dignité inviolable de chaque personne » (proposition 53).
Mgr Domenico Mogavero, membre de la commission pour les migrations de la Conférence Episcopale Italienne, nous a présenté la situation des migrants en Italie, la politique du pays en ce domaine, et les efforts de l’Eglise pour rendre plus humains non seulement l’accueil des migrants mais aussi les lois les concernant. Cet accent prophétique de l’Eglise d’Italie nous stimule dans notre ministère auprès des migrants : selon les propos de Mgr Mogavero, « le phénomène des migrations ne peut plus être considéré comme un phénomène d’urgence, mais comme un phénomène culturel inhérent à l’homme, qui de tout temps a été mobile. La terre appartient à tous, et il ne saurait y avoir de territoire excluant telle ou telle catégorie de personnes ».
En réponse à la demande du Saint-Siège, comme chaque conférence épiscopale, nous avons travaillé à l’élaboration d’orientationspastorales pour nous aider en cas d’abus sexuels. Une commission a été désignée pour finaliser ce travail.
Nous avons approuvé la traduction liturgique de la Bible élaborée par la CEFTL (Commission Episcopale Francophone pour les Traductions Liturgiques).
Notre travail a été magnifiquement soutenu par l’accueil chaleureux et la prière fervente des communautés chrétiennes du diocèse de Mazara del Vallo avec lesquelles nous avons quotidiennement célébré l’eucharistie. Nous avons pris dans notre prière les migrants, les personnes qui souffrent de la violence en Terre Sainte, en Syrie et au Mali, les réfugiés accueillis par les pays voisins, mais aussi tant d’artisans de paix entre les peuples et de solidarité avec les plus démunis. Mgr Lahham, administrateur apostolique de Tunis, nous a partagé ce que vit la Jordanie où il exerce désormais son ministère épiscopal : nous avons ainsi été en communion avec le peuple jordanien et son Eglise.
La CERNA a procédé au renouvellement de son bureau. Elle a de nouveau confié la présidence à Mgr Vincent Landel archevêque de Rabat ; elle a élu vice-président Mgr Claude Rault évêque de Laghouat-Ghardaïa et membre du Bureau Mgr Ghaleb Bader archevêque d’Alger. Le père Daniel Nourissat a été confirmé comme Secrétaire Général. Elle a reconduit Mgr Vincent Landel comme délégué à la CEFTL et Mgr Paul Desfarges comme délégué au SCEAM (Symposium des Conférences Episcopales d’Afrique et de Madagascar).

La prochaine réunion de la CERNA aura lieu à Rome en 2013.
+ Vincent LANDEL
Archevêque de Rabat, président de la CERNA
Mazara del Vallo, le 21 novembre 2012

LA CONTEMPLATION, CLÉ DE L’ANNONCE DE L’EVANGILE – Par l’archevêque anglican Rowan Williams

12 octobre, 2012

http://www.zenit.org/article-32154?l=french

LA CONTEMPLATION, CLÉ DE L’ANNONCE DE L’EVANGILE

Par l’archevêque anglican Rowan Williams

Anne Kurian

ROME, vendredi 12 octobre 2012 (ZENIT.org) – La contemplation est un élément-clé de l’évangélisation, car c’est là que le croyant découvre « comment voir les autres personnes et les choses pour ce qu’elles sont par rapport à Dieu », c’est-à-dire dans « la vraie justice et le véritable amour » déclare le primat anglican.
L’archevêque de Canterbury, Rowan Douglas Williams, primat de toute l’Angleterre et de la Communion anglicane, est en effet intervenu le 10 octobre 2012, dans le cadre de la cinquième congrégation générale du synode des évêques. Il était accompagné par M. Nigel Marcus Baker, ambassadeur de Grande-Bretagne près le Saint-Siège, par le chanoine David Richardson, directeur du Centre anglican de Rome, et par Mme Margaret Richardson, son épouse.
Une humanité contemplative
« Proclamer l’Évangile, c’est proclamer qu’il est enfin possible d’être complètement humain », déclare l’archevêque.
En l’occurrence, « le fait d’être pleinement humain signifie être recréé à l’image de l’humanité du Christ », et c’est donc « une humanité contemplative » car l’enjeu est pour les hommes d’être « ouverts à toute la plénitude que le Père veut insuffler à leurs cœurs ».
Concrètement, le primat anglican précise quelques conditions pour « commencer à grandir » dans cette contemplation : rendre son esprit « silencieux et prêt à recevoir », réduire au silence ses « fantaisies auto-générées sur Dieu et sur soi-même ».
La contemplation est de ce fait « un élément intrinsèque » du processus de transformation commencé au baptême, car « apprendre à regarder Dieu sans considérer sa satisfaction personnelle immédiate, apprendre à examiner et à relativiser les désirs et les rêves qui grandissent en soi, c’est permettre à Dieu d’être Dieu et, par conséquent, à la prière de Jésus, la relation de Dieu avec Dieu, de vivre en soi ».
Pour l’archevêque, la contemplation est la « clé de la prière, de la liturgie, de l’art et de l’éthique, la clé de l’essence d’une humanité renouvelée », elle est « l’unique et dernière réponse au monde irréel et insensé que nos systèmes financiers et notre culture de la publicité, que nos émotions chaotiques et non réfléchies nous encouragent à habiter ».
Montrer le visage de cette humanité
Par la contemplation, estime l’archevêque, le croyant « devient plus libre – “d’aimer les êtres humains de façon humaine” », c’est-à-dire de les aimer « non pas pour ce qu’ils pourraient lui promettre, de les aimer non pas comme s’ils étaient là pour lui fournir une sécurité et un confort durable, mais en tant que créatures fragiles qui, comme lui, sont soutenues par l’amour de Dieu ».
En un mot, il découvre « comment voir les autres personnes et les choses pour ce qu’elles sont par rapport à Dieu », et non par rapport « à lui ». Mgr Rowan Douglas Williams voit dans cette attitude les « racines de « la vraie justice, tout comme du véritable amour ».
Le visage humain que les chrétiens sont appelés à montrer au monde est donc « un visage marqué par cette justice et cet amour, un visage forgé par la contemplation, par les disciplines du silence et le détachement de soi des objets qui l’assujettissent et des instincts non contrôlés qui peuvent le tromper ».
Selon l’archevêque, les autres hommes verront dans leur témoignage la « possibilité de vivre de manière plus humaine », c’est-à-dire « avec moins de frénésie de posséder, vivre des moments de calme, vivre dans l’attente d’apprendre et, vivre en ayant conscience qu’il y a une joie solide et durable à découvrir dans les disciplines de l’oubli de soi », vivre « authentiquement, honnêtement, et dans l’amour ».
De même, ajoute-t-il, la contemplation fera avancer l’œcuménisme, dans le sens où elle « démasque une supériorité inconsidérée envers d’autres croyants baptisés et la supposition que je n’ai rien à apprendre d’eux ». Au contraire, la contemplation aide à « approcher toute expérience comme un don ».
La foi est un humanisme
Evoquant le Concile Vatican II, « qui tant a fait pour la santé de l’Église », il souligne l’un des aspects les plus importants de la théologie de Vatican II, selon lui : le renouveau de l’anthropologie chrétienne.
Pour l’archevêque en effet, le Concile est revenu aux sources de la théologie « les plus riches et les plus anciennes », en parlant « d’humanité faite à l’image de Dieu » et de « grâce qui perfectionne et transfigure cette image si longtemps enduite de notre ‘inhumanité’ habituelle ».
Dans cette perspective, la foi catholique et chrétienne est donc un « vrai humanisme », affirme-t-il, citant Jacques Maritain.
Cependant, l’archevêque met en garde : il ne s’agit pas de remplacer la « tâche évangélisatrice » par une « campagne d’“humanisation” ». En réalité, fait-il observer, « c’est la foi même qui détermine l’œuvre d’humanisation », et sans elle « l’entreprise humanisante sera creuse ».
Il estime donc que dans l’évangélisation, « ce qu’il faut chercher à partager avec le monde, c’est l’humanisation comme le fruit de l’œuvre rédemptrice du Christ ».

L’INHOSPITALITÉ INCOMPRÉHENSIBLE DES EUROPÉENS, PAR MGR LAHHAM

31 mai, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-28077?l=french

L’INHOSPITALITÉ INCOMPRÉHENSIBLE DES EUROPÉENS, PAR MGR LAHHAM

Archevêque de Tunis

ROME, Mardi 31 mai 2011 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous une réaction de l’archevêque de Tunis, Mgr Maroun Lahham, qui fait part de son incompréhension face à l’inhospitalité des Européens après la crise tunisienne et libyenne.
« Vu de la rive sud de la Méditerranée, où l’hospitalité est à la fois une valeur et un devoir, c’est incompréhensible… tout simplement », affirme-t-il dans un article publié sur le site de la Fondation Oasis,vouée à la promotion de la connaissance réciproque et la rencontre entre chrétiens et musulmans.
Cela ne s’était jamais vu depuis que la Tunisie est Tunisie et la Libye la Libye. La Tunisie ne s’était pas encore relevée de son Tsunami politique et social, que la Libye voisine est entrée dans une rébellion armée que personne ne prévoyait. Et comme il y a des millions (on parle de trois millions) d’étrangers qui travaillent dans tous les domaines en Libye, on a assisté à un exode de masse vers la Tunisie et l’Égypte.
Entre 250.000 et 300.000 personnes ont passé la frontière tuniso-libyenne. Elles étaient de toutes les nationalités : Égyptiens, Tunisiens, Africains subsahariens, Bengali, Pakistanais, Érythréens, Somaliens, Chinois, Indiens. Les pays les moins pauvres ont pu effectuer le rapatriement de leurs citoyens, d’autres attendent depuis trois mois, surtout les Nigérians, les Somaliens et les Érythréens. ?Nous avons assisté à des scènes formidables de solidarité et d’accueil. Au début, l’accueil était spontané. Les habitants des villages près de la frontière portaient de quoi manger et boire. Ensuite, les ONG ont rejoint le mouvement, dont la Caritas Tunisie, France, Canada, Liban. La Croix rouge et le Croissant rouge tunisien, qatari et émirati se sont joints et on a fini par avoir des tentes pour tout le monde et la frontière tuniso-libyenne est devenue un lieu de passage pour ceux qui rentrent dans leurs pays et un lieu de résidence pour ceux qui attendent que la tempête passe pour revenir travailler en Libye, comme avant.
L’Église de Tunisie a envoyé dès les premiers jours un prêtre et trois religieuses pour aider les réfugiés. Il arrivait que les sœurs préparaient, avec d’autres volontaires, des repas pour 10.000 personnes chaque jour. Nous avons un prêtre nigérian dans le diocèse, et il visite régulièrement les camps ; il a même célébré la messe de Pâques dans une grande tente que les Érythréens avaient transformée en chapelle. Plus de 150 personnes ont assisté à la messe. Caritas Tunisie a présenté un projet d’urgence à la Caritas Italie et à la CEI. Des subsides sont arrivés et cela nous permet d’assurer les dépenses nécessaires au prêtre et aux religieuses.
Reste la grande question : combien de temps cela va durer ? La situation militaire en Libye s’enlise, la confrontation militaire entre les rebelles et les phalanges de Kadhafi continuent, les bombardements de l’OTAN n’arrivent pas à trancher. On vit dans l’incertitude la plus absolue.?La situation actuelle à la frontière, d’après les religieuses présentes sur place, se présente comme suit : : entre 4000-5000 réfugiés africains ou asiatiques attendent des jours meilleurs pour retourner, soit dans leurs pays respectifs soit en Libye. ?Mais il y a aussi des milliers de libyens qui ont fui la guerre. Ces libyens sont de trois catégories : des gens aisés qui ont passé la frontière et ont rejoint l’Europe via l’aéroport de Djerba ; la deuxième catégorie constituée de libyens ayant des parents dans le sud tunisien qui les ont accueillis dans leurs maisons, et la troisième catégorie (on parle déjà de 50.000) sont logés dans les camps, ou hébergés dans des maisons que les habitants de la ville de Tataouine leur ont offertes gratuitement, ou dans des tentes. Le ministère de l’éducation nationale a donné des consignes aux écoles du sud tunisien pour intégrer les enfants libyens dans les écoles des divers gouvernorats.
Tout ceci s’est passé alors que des milliers de tunisiens sont arrivés à Lampedusa, avec toutes les problématiques que cela a causées. Je ne parle pas de la dimension juridique ou politique de ce phénomène, ce n’est pas de ma compétence. Mais je parle de la dimension humaine. Ce sont des jeunes au chômage (19% de chômage avant la révolution). Le tourisme occupait 450.000 jeunes qui se sont retrouvés du jour au lendemain sans travail, le contrôle des frontières s’était affaibli à cause de la situation politique et sécuritaire dans les grandes villes.
J’essaie de me mettre dans la mentalité d’un tunisien : 20.000 tunisiens sont arrivés dans une Europe, en crise peut être, mais riche tout de même, et ils sont mal reçus, alors que plus de 200.000 (dix fois plus) d’étrangers sont arrivés dans une Tunisie, pas aussi riche que l’Europe, mais surtout qui sort d’une grave crise politique, et les Tunisiens les ont reçus les bras ouverts,  leurs ont ouvert leurs maisons, leurs écoles, et ont partagé avec eux leur pain quotidien.
Vu de la rive sud de la Méditerranée, où l’hospitalité est à la fois une valeur et un devoir, c’est incompréhensible… tout simplement.

Devenir plus humain…

8 avril, 2011

du site:

http://www.catechese.viateurs.ca/catechese/devenir-plus-humain/index.cfm

Devenir plus humain…

Jésus Christ, chemin d’humanisation

Jacques Houle, c.s.v.

9 octobre 2003

Aperçu
Devenir plus humain : voilà ce que proposent les évêques du Québec comme objectif aux activités de formation à la vie chrétienne.
Devenir plus humain… voilà ce que proposent les évêques du Québec comme objectif aux activités de formation à la vie chrétienne. La chose a de quoi surprendre. Il n’y pas si longtemps on aurait davantage parlé de sainteté. Et pourtant c’est bien le mot humanisation qu’emploie largement le document Jésus Christ chemin d’humanisation. Récemment publié par l’Assemblée des évêques du Québec, il veut ouvrir de nouvelles avenues aux activités de catéchèse, tant pour les adultes que pour les jeunes.
Rien de neuf pourtant…
Lorsque le Christ fait irruption dans l’histoire de l’humanité, lorsqu’il se fait homme, il nous révèle le grand rêve de Dieu pour l’humanité : voir la vie humaine tout autant que la société s’humaniser davantage, voir toute personne libérer le meilleur de ce qui l’habite. C’est bien ce que nous apprend son passage parmi nous et les gestes de libération qu’il aura pour la femme adultère, les dix lépreux, l’aveugle de Jéricho ou pour la fille de Jaïre morte trop jeune. Le langage est le même face aux situations d’hypocrisie qu’il dénonce… On soupçonne alors comment l’expérience humaine personnelle et collective devient un lieu privilégié où Dieu peut se manifester et être accueilli.
Un chantier toujours ouvert
Mais comme le souligne le document, il ne suffit pas d’appartenir à l’espèce humaine pour avoir un comportement vraiment humain. Il est si facile de devenir un loup pour ses semblables. Les derniers conflits armés qu’a connu la planète sont là pour en témoigner. La barbarie est toujours possible nous redisant notre constant besoin de retournement intérieur et de conversion du cœur.
Où chercher?
Avec le brassage culturel que nous connaissons aujourd’hui, jamais nous n’aurons eu accès à autant d’information. C’est là que nous trouvons nos valeurs et que se précisent nos choix. À travers tous ces discours et bien des contradictions, les valeurs chrétiennes tentent de se frayer un chemin. Mais, ce que l’expérience chrétienne a à offrir semble tellement peu crédible aujourd’hui.
Et pourtant, à côté des leçons de la philosophie, de la sociologie et autres sciences modernes se retrouvent celles qui nous viennent des sources spirituelles et religieuses. On peut toujours les ignorer, mais à cause du Christ et de son expérience unique, chrétiens et chrétiennes ont des choses à dire et à proposer.
La proposition chrétienne
Elle se caractérise d’abord en suggérant la rencontre de la personne de Jésus Christ comme étant sa contribution propre et originale à l’humanisation des personnes et la société. De cela découle des conséquences immédiates dont la plus importante est sans doute l’affirmation de la dignité de toute personne . Le chrétien pourra dire que tous et toutes sont enfants de Dieu et à ce seul titre réclamer pour eux un respect inconditionnel.
Dans le discours chrétien, à cause de l’expérience de communion intime du Christ avec l’humanité, le bonheur et la signification de la vie s’évaluent et se comprennent en termes de relation avec les autres. On comprend alors que le travail et la lutte pour le respect de l’humanité en toute personne soient d’incontournables conditions pour grandir en humanité.
Mentionnons également, que la perspective chrétienne conduit à renoncer à se suffire à soi-même. Déjà cela devrait suffire à questionner bien des comportements et mieux à ouvrir des voies de conversion.
La route de l’Église
Lorsqu’il y a plus de vingt ans Jean-Paul II inaugure son ministère pastoral, il n’hésite pas à présenter la personne humaine comme la route de l’Église. Toute personne sans exception a du prix aux yeux du Christ. Avec chacune il vit une mystérieuse expérience de communion : s’humaniser toujours davantage ne peut que la laisser surgir
.

30 août : Bienheureux Alfredo Ildefonso Schuster, Archevêque de Milan (traduction Google)

30 août, 2010

du site:

http://www.santiebeati.it/dettaglio/90231

TRADUCTION GOOGLE

Bienheureux Alfredo Ildefonso Schuster, Archevêque de Milan

30 août
 
Rome, 18 Janvier 1880 – Venegono, Varese, le 30 août 1954

Né à Rome Janvier 18, 1880, est devenu moine exemplaire et le 19 Mars 1904, a été ordonné dans la basilique de San Giovanni in Laterano. Il a été chargé de tâches exigeantes, mais la démonstration de l’estime et la confiance en lui. Seulement 28 ans, a été maître des novices, alors procureur général de la Congrégation de Cassino, puis avant cloître et enfin ordinaires abbé de Saint-Paul-hors-les-Murs. L’amour de l’apprentissage, faisant de lui un vrai fils de saint Benoît, ne manquera pas de raison de ses engagements que de plus en plus occuper son temps et son ministère. Grande a été en effet sa passion pour l’archéologie, l’art sacré, l’histoire, monastique et liturgique. 15 luglio1929 fut créé cardinal par le pape Pie XI et Juillet 21, il fut sacré archevêque de Milan dans le cadre pittoresque de la chapelle Sixtine. C’est ainsi que commença son ministère d’évêque dans la ambrosien Eglise jusqu’au 30 août 1954, la date de sa mort à l’Venegono séminaire, il avait construit comme une abbaye au sommet d’une colline. Il fut béatifié par le Pape Jean-Paul II le 12 mai 1996. (Future)

Etymologie: Alfred = Elf-conduit, dall’anglosassone
Emblème: bâton pastoral

Martyrologe romain: Un Venegono près de Varese, le transit des Bienheureux Alfredo Ildefonso Schuster, évêque, qui, comme abbé de Saint-Paul à Rome à de hautes fonctions à Milan, un homme de sagesse et de la doctrine remarquable, joué avec une grande sollicitude pour les fonctions de pasteur le bien de son peuple.

Né à Rome Janvier 18, 1880 par John tête tailleur des zouaves pontificaux, et Maria Anna Tutzer, a été baptisé le 20 janvier. Gauche à l’âge de onze ans sans père, et compte tenu de son talent et son dévouement à l’étude, a été inauguré par le baron Pfiffer de l’étudiant Altishofen S. Paul-hors-les-Murs. Comme les enseignants avaient le Beato Placido Riccardi et Don Bonifacio Oslander que l’éducation dans la prière, l’ascèse et l’étude (il est diplômé en philosophie au Collège Pontifical de Saint-Anselme à Rome).
Monaco a été exemplaire et Mars 19, 1904, il a été ordonné prêtre à San Giovanni in Laterano. Il a été affecté à des tâches lourdes, qui se manifeste, cependant, l’estime et la confiance en lui. Seulement 28 ans, a été maître des novices, alors procureur général de la Congrégation bénédictine, puis avant cloître et enfin ordinaires abbé de Saint-Paul hors les murs (1918). L’amour de l’apprentissage, faisant de lui un vrai fils de saint Benoît, ne manquera pas en raison de ses nombreux engagements que de plus en plus occuper son temps et son ministère. Grande a été en effet sa passion pour l’archéologie, l’art sacré, l’histoire, monastique et liturgique.
Les engagements sans fin le prendre de la chaise de l’instituteur de visite, visiteur apostolique, les séminaires. Le 26 Juin 1929 a été nommé par le pape Pie XI archevêque de Milan, Juillet 15 a fait le cardinal et évêque lui consacre Juillet 21, dans le cadre pittoresque de la chapelle Sixtine. C’est ainsi que commença son ministère épiscopal dans l’Eglise ambrosienne. Pris comme un modèle de son prédécesseur, Mgr de Saint-Charles-Borromée et le premier il a imité le zèle dans la défense de la pureté de la foi, la promotion du salut des âmes, ce qui augmente à travers la vie sacramentelle de la piété et la connaissance des doctrines chrétiennes. Comme preuve de ce sont les nombreuses lettres au clergé et le peuple, les visites pastorales assidue, en particulier les exigences minutieuse et détaillée quant à la régularité du culte divin, les synodes diocésains, et les deux fréquents Congrès eucharistiques. Sa présence parmi le peuple a été continue et constante. Cela ne manquait pas de rites festifs dans la cathédrale, en multipliant les consécrations d’églises et des autels, des traductions de reliques sacrées, et ainsi de suite. À la fin de leur force avait été convaincue par les médecins de passer une période de repos. Il a choisi le séminaire comme un lieu de Venegono, il avait construit comme une abbaye au sommet d’une colline, la citadelle de la prière mystique et de l’étude.
Ici, il est mort le 30 août 1954 en prenant congé de ses séminaristes par ces mots: « Vous voulez un souvenir pour moi. Un autre souvenir que j’ai à vous dire que d’un appel à la sainteté. Les gens ne semblent pas laisser plus convaincus par notre prédication, mais face à la sainteté, croit encore, encore s’agenouille et prie. Les gens semblent vivre ignorent les réalités surnaturelles, indifférents aux problèmes de salut. Mais si un vrai saint, mort ou vivant, passe, tous se précipiter sur son passage. Rappelez-vous la foule autour du cercueil de Don Orione? N’oubliez pas que le diable n’a pas peur de notre sport et nos cinémas. peur, cependant, de notre sainteté.  »
Quelques jours plus tard, l’impressionnant cortège accompagne le corps du cardinal Schuster de Milan Venegono a confirmé que « lors du passage d’un saint, tous hâter son passage. » Le processus de béatification a commencé en 1957 et s’est terminée en 1995 avec l’approbation du miracle obtenu par son intercession: la guérison de sœur Maria Emilia Brusati, le glaucome bilatéral. La proclamation solennelle de béatification est le 12 mai 1996. Le mémorial est le 30 août.

PRIÈRE
Origine le Père de tout bien, nous te louons et nous vous remercions pour le Bienheureux Cardinal Alfredo Ildefonso Schuster nous ont donné et fait connaître un gentil berger et homme infatigable « toute prière, » un témoin de la paix que vous seul connaissez faire un don.
Seigneur Jésus, Fils de Dieu, vous avez été le cardinal Schuster de la vie:
pour votre amour était serviteur passionné de tous, de consommer tous les jours de sa vie afin que chacun puisse trouver, Seigneur de la vie, la paix et de joie. Son exemple nous inspire et ses prières nous accompagnent, parce que nous donne la vie au service de chaque être humain.
Esprit d’amour qui nous rend saints, accorde-nous de recueillir son appel à la sainteté. Donne-nous, comme il l’a été, à aimer les pauvres, les oubliés, les persécutés, nous donne la force de parler avec tout le monde, avec la confiance nécessaire pour découvrir les graines de germer dans tous les cœurs de ton amour. Amen.

assassiné Mgr Luigi Padovese, Nonce apostolique en Anatolie, était mon professeur…

4 juin, 2010

luigipadovese.bmp

un des plus doux personne que je n’ai jamais connu, était douce, au fond de la sagesse, une grande foi, maintenant tué;

una presentation de Padovese j’avais préparé dans les «Pages» sur le Blog « la pagina di San Paolo », demain les nouvelles maintenant je ne peux pas penser, je  me souviens de lui seulement dans la prière, nous prions en tant, de Milan à Rome en Turquie, en Anatolie, qui sait, de prier pour lui et la paix qu’il désirait;

quanche pensée et des nouvelles demain, maintenant je ne peux pas;

il ya des nouvelles dans tous les journaux, la Pages sur lui, pour qui lis l’italien:

http://lapaginadisanpaolo.unblog.fr/scheda-mons-luigi-padovese-nunzio-apostolico-in-anatolia/

 

Le Saint-Suaire nous renvoie au silence du Samedi saint: méditation de l’archevêque de Vienne dans la cathédrale de Turin

3 mai, 2010

du site:

http://www.zenit.org/article-24045?l=french

Le Saint-Suaire nous renvoie au silence du Samedi saint

Méditation de l’archevêque de Vienne dans la cathédrale de Turin

ROME, Mardi 13 avril 2010 (ZENIT.org) – « Un grand silence règne aujourd’hui sur la terre, un grand silence et une grande solitude » : C’est par cette citation tirée de l’homélie du « grand et saint samedi, attribuée à Epiphane de Salamine, que l’on trouve dans l’Office des lectures du Samedi saint », qu’a commencé la méditation prononcée lundi soir, du cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne, dans le Dôme de Turin, à l’occasion de l’Ostension du Saint-Suaire 2010 sur le thème «  Passio Christi – Passio hominis. Le mystère du Samedi saint ».

« Cette homélie, a expliqué le cardinal, parle d’un contenu de foi que nous professons dans la brève expression du credo:  …il descendit aux enfers (‘discendit ad inferos’) ». Pour la rédemption de l’homme il était nécessaire « que Jésus Christ ‘goûte’ aussi à la mort, qu’il expérimente vraiment l’état de mort, comme nous le montre le Saint-Suaire de façon si bouleversante ».

« Il n’est pas facile aujourd’hui, a commenté l’archevêque de Vienne, de comprendre cet article de foi. La vérité de la foi vous est formulée à travers des concepts provenant d’un imaginaire qui nous est étranger. L’idée d’un ‘royaume de la mort’, d’un ‘monde inférieur’ en dessous du monde dans lequel nous vivons, d’un ‘enfer’ renfermant les âmes des morts paraît beaucoup trop éloigné de notre conscience rationnelle moderne ».

« Ne vaudrait-il pas mieux y renoncer ? », a alors demandé aux fidèles le cardinal Schönborn. Mais « l’Eglise, depuis des temps fort lointains, est restée ancrée à cette confession. Cela ne devrait-il pas être pour nous, un stimulant à nous efforcer de comprendre, prècisement parce que la question paraît difficile et obscure ? Du rest, aux vues des évènements du vingtième siècle, s’intéresser au Samedi saint, au jour où Dieu se tait, paraît plus actuel que jamais ».

« Royaume de la mort », « monde inférieur » et « enfer », a expliqué le cardinal Schönborn « n’indiquent pas le lieu d’une condamnation éternelle, mais plutôt la demeure des morts, appelée en hébreu le Sheol, en grec l’Ade (Ac 2,31). C’est le lieu où les âmes des défunts se trouvent emprisonnées après la mort ».

« Les témoignages bibliques, a poursuivi le cardinal en citant Jean-Paul II, confirment la descente du Christ chez les morts comme une vraie expérience de mort, comme l’expression d’une solidarité plus profonde avec les hommes. Durant ces trois jours, de sa mort jusqu’à sa résurrection, Jésus a expérimenté ‘l’état de mort’, autrement dit la séparation de l’âme du corps, dans l’état et la condition de tous les hommes ».

D’autre part, « Jésus lui-même l’avait annoncé, comparant son propre cheminement à l’histoire du prophète Jonas : ‘ Comme Jonas qui est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits, de même, le Fils de l’homme restera au cœur de la terre trois jours et trois nuits (Mt 12, 40)’ ».

« Thérèse Bénédicte de la Croix, Edith Stein, la philosophe et carmélite tuée à Auschwitz, a rappelé l’archevêque de Vienne, a décrit cette scène comme si elle en avait eu la vision, dans une petite pièce de théâtre intitulée ‘Dialogue nocturne’ qu’elle a écrite en 1941 pour la fête de sa prieure, Mère Antonia a Spiritu Sancto, au couvent hollandais d’Echt ».

La méditation du cardinal, ponctuée de pauses musicales, s’est poursuivie par une lecture de vers composés par Edith Stein.

« Le silence du Samedi saint, dont le Saint-Suaire nous parle de manière si intense, a repris le cardinal Schönborn, est l’attitude qui caractérise l’attente de la terre entière. Il renvoie au silence qui précède la création du monde (Gn 1,2), quand tout attend que Dieu agisse avec puissance ».

« Et il en est ainsi ici aussi, a-t-il déclaré. Le Christ est venu au monde et son œuvre terrestre, la vie entre les hommes et la mort pour le péché, s’est accomplie. Il s’est inséré dans la généalogie du genre humain pécheur, pour le rachat de tous, jusqu’à Adam, l’ancêtre de tous les hommes. Aujourd’hui, le Samedi saint, dans la mort, devenu solidaire également avec les morts, il va comme en triomphe dans le monde des enfers, pour appeler à en sortir tous ceux que la mort retient encore prisonniers ».

L’archevêque de Vienne a ensuite soutenu la vision du théologien Hans Urs von Balthasar qui « met en évidence un aspect qui, chez les Pères, fut très peu développé. Le Samedi saint, la mort du Christ ne porte en soi, dans un premier temps, aucun triomphalisme. Un regard au Saint-Suaire nous le confirme ; nous le voyons dans la liturgie du Samedi saint qui est extrêmement simple sans aucune célébration eucharistique ».

Cette vision rappelle que « dans un premier temps, la mort du Christ laisse ses disciples et l’Eglise dans un état de désarroi, d’affliction et de crainte. Le croyant est invité au silence, au recueillement et à l’adoration. Le salut qui se réalise dans la descente aux enfers en ce Samedi saint est encore caché ; la mort a encore son pouvoir, un pouvoir qui lui sera ensuite enlevé ».

D’un côté, il y a « l’abaissement de Jésus Christ, sa solidarité à notre égard, jusqu’à l’épreuve de la plus profonde amertume de la mort », mais de l’autre il y a « la gloire ; Jésus Christ est vraiment mort, mais dans cette mort il est déjà le bienheureux qui appelle à la bienheureuse communion tous les justes qui sont morts avec lui. Dieu se rabaisse pour arracher les hommes à la mort et les conduire vers le haut ».

« Descendu aux enfers, a poursuivi l’archevêque de Vienne, en citant les ‘Méditations sur la Semaine sainte’ écrites par le pape à l’époque où il était le cardinal Ratzinger, signifie que le Christ a franchi le seuil de la solitude, qu’il est descendu au fond, insurmontable , inaccessible, de notre état d’êtres abandonnés ».

Cela signifie, a-t-il conclu, que « cette dernière nuit, où aucune parole n’est dite, où nous tous, sommes comme des enfants en pleurs, abandonnés, il y a une voix qui nous appelle, il y a une main qui nous prend et nous guide. La solitude insurmontable de l’homme est surmontée depuis qu’Il y est entré ».