Archive pour mai, 2009
Saint Bruno de Segni: De la Pentecôte juive à la Pentecôte chrétienne
31 mai, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090531
Pentecôte, solennité : Jn 15,26-27#Jn 16,12-15
Commentaire du jour
Saint Bruno de Segni (vers 1045-1123), évêque
Commentaire de l’Exode, ch. 15 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, vol. 2, p. 78)
De la Pentecôte juive à la Pentecôte chrétienne
Le mont Sinaï est le symbole du mont Sion… Remarquez à quel point les deux alliances se font écho l’une à l’autre, avec quelle harmonie la fête de la Pentecôte est célébrée par chacune d’elles… Sur la montagne de Sion, comme sur la montagne du Sinaï, le Seigneur est descendu, le même jour et de manière très semblable…
Luc a écrit : « Soudain il vint du ciel un bruit pareil à un violent coup de vent. Les apôtres virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et se posa sur chacun d’eux » (Ac 2,2-3)… Oui, ici et là, un bruit violent se fait entendre, un feu se fait voir. Mais au Sinaï c’était une épaisse nuée, sur le mont Sion la splendeur d’une lumière très brillante. Dans le premier cas il s’agissait « de l’ombre et de la figure » (Hb 8,5), dans le deuxième de la réalité véritable. Autrefois on entendait le tonnerre, maintenant on discerne les voix des apôtres. D’un côté, l’éclat des éclairs ; de l’autre des prodiges éclatent en tous lieux…
« Tous sortirent du camp à la rencontre de Dieu, au pied de la montagne » (Ex 19,17). On lit dans les Actes des Apôtres : « Lorsque les gens entendirent le bruit, ils se rassemblèrent en foule »… De tout Jérusalem, le peuple se rassembla au pied de la montagne de Sion, c’est-à-dire au lieu où Sion, figure de la sainte Église, commençait à s’édifier, à poser ses fondations…
« La montagne était toute fumante, car le Seigneur y était descendu dans le feu », dit l’Exode (v.18)… Pouvaient-ils ne pas brûler, ceux qu’avait embrasés le grand feu du Saint Esprit ? Comme la fumée signale la présence du feu, ainsi par l’assurance de leurs discours et par la diversité des langues, le feu du Saint Esprit manifestait sa présence dans le coeur des apôtres. Heureux les coeurs remplis de ce feu ! Heureux les hommes brûlant de cette ardeur ! « La montagne tremblait violemment. Le son de la trompette était de plus en plus strident » (v.19)… De même la voix des apôtres et leur prédication devinrent de plus en plus fortes ; elles se firent entendre de plus en plus loin jusqu’à ce que « leur message s’étende à toute la terre et leurs voix jusqu’aux extrémités du monde » (Ps 18,5).
Saint Augustin: Deux apôtres, deux vies, une Eglise
30 mai, 2009dal sito:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090530
Le samedi de la 7e semaine de Pâques : Jn 21,20-25
Commentaire du jour
Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermons sur l’évangile de Jean, n° 124 ; CCL 36, 685 (trad. Orval)
Deux apôtres, deux vies, une Eglise
L’Église connaît deux vies louées et recommandées par Dieu. L’une est dans la foi, l’autre dans la vision ; l’une dans le pèlerinage du temps, l’autre dans la demeure de l’éternité ; l’une dans le labeur, l’autre dans le repos ; l’une sur le chemin, l’autre dans la patrie ; l’une dans l’effort de l’action, l’autre dans la récompense de la contemplation… La première est symbolisée par l’apôtre Pierre, la seconde par Jean… Et ce n’est pas eux seuls, mais toute l’Église, l’Épouse du Christ, qui réalise cela, elle qui doit être délivrée des épreuves d’ici-bas et demeurer dans la béatitude éternelle.
Pierre et Jean ont symbolisé chacun l’une de ces deux vies. Mais tous deux ont passé ensemble la première, dans le temps, par la foi ; et ensemble ils jouiront de la seconde, dans l’éternité, par la vision. C’est donc pour tous les saints unis inséparablement au corps du Christ, et afin de les piloter au milieu des tempêtes de cette vie, que Pierre, le premier des apôtres, a reçu les clefs du Royaume des cieux avec le pouvoir de retenir et d’absoudre les péchés (Mt 16,19). C’est aussi pour tous les saints, et afin de leur donner accès à la profondeur paisible de sa vie la plus intime, que le Christ a laissé Jean reposer sur sa poitrine (Jn 13,23.25). Car le pouvoir de retenir et d’absoudre les péchés n’appartient pas à Pierre seul, mais à toute l’Église ; et Jean n’est pas seul à boire à la source de la poitrine du Seigneur, le Verbe qui depuis le commencement est Dieu auprès de Dieu (Jn 7,38;1,1),…mais le Seigneur lui-même verse son Évangile à tous les hommes du monde entier pour que chacun le boive selon sa capacité.
Pentecote
29 mai, 2009Petites Heures de Jean de Berry_Pentecost
Marie, de la Résurrection à la Pentecôte
29 mai, 2009du site:
http://www.josephbonespoir.org/Marie-de-la-Resurrection-a-la.html
Marie, de la Résurrection à la Pentecôte
jeudi 21 mai 2009,
A.Itinéraire de Marie de la naissance de Jésus au Golgota
On peut imaginer l’inquiétude de Joseph lorsque parut l’édit de César Auguste concernant le recensement ( Lc 2) car la grossesse arrivait à son terme. Mais de même que plus tard Jésus se soumettra aux autorités civiles et religieuses, Marie ne discute pas et « ne se fait pas porter pâle ». Elle accepte tout, le voyage long et difficile, le froid de l’hiver, l’absence de place et d’hospitalité à Bethleem et la naissance dans la grotte de son Fils bien-aimé.
Mais elle retient tout ce qui est positif et notamment la visite des bergers, conduits par les anges, ainsi que leurs propos concernant l’enfant. Huit jours plus tard, c’est la circoncision et la présentation au Temple, qui vont donner à Marie l’occasion de » s’étonner » des propos de Syméon et d’Anne de Phanuel. Attention au sens à donner au terme » s’étonner ». Dans le texte grec, ce n’est pas une surprise mais un émerveillement notamment devant le fait que l’Esprit fasse connaître à d’autres le salut en marche. Marie vit constamment du Magnificat et voit dans les autres les merveilles de Dieu. Mais elle obtient aussi la confirmation que ce salut se fera dans la contradiction et la souffrance et cela ne peut pas surprendre celle dont le coeur est immaculé et qui n’a pu manquer de s’apercevoir que le monde est profondément pécheur.
Quelques mois après la naissance de Jésus arrivent à Jérusalem des sages dont on peut penser qu’ils attendent mystérieusement un roi des Juifs digne d’adoration ( Lc 2, 1-2). Pour ce qui concerne notre propos, plusieurs éléments retiennent l’attention. La Juive Marie trouve normal de voir des non juifs venir adorer son fils. En cela, l’Esprit de la Pentecôte repose déjà sur elle ( et sur saint Joseph). La mère du Sauveur trouve d’autre part naturel que Joseph soit traité en chef de famille par le Seigneur et qu’il prenne les décisions les concernant tous les trois. Elle part de nuit pour l’exil en Egypte sans discuter car elle sait le rôle de protecteur de la sainte Famille donné par l’Esprit saint à Joseph. De même qu’elle a dû, à cause de l’édit, quitter précipitamment Bethleem pour Nazareth, ce qui n’a pu manquer de provoquer des difficultés professionnelles à Joseph, ils vont devoir vivre en immigrés en Egypte jusqu’à la mort d’ Hérode. Le retour ne se fera pas en Judée, où la Sainte Famille avait dû s’adapter, mais de nouveau à Nazareth. De même que le Fils de l’homme n’aura pas de pierre où reposer sa tête, Marie est sans cesse bousculée par le plan divin auquel elle obéit et adhère totalement.
Puis les évangélistes sont totalement muets sur la période de l’enfance et de la vie cachée de Jésus, à l’exception d’une dizaine de versets dans la fin du chapitre 2 de Saint Luc. Au début et à la fin de ce passage, il est signalé par l’auteur que l’enfant grandit en taille, en âge et en sagesse. Mais le coeur de la fin de ce chapitre nous intéresse car il nous signale que, dès sa majorité religieuse ( douze ans chez les Juifs), le jeune Jésus saisit l’occasion d’avertir ses parents qu’il se doit » aux choses de son Père ». Dans l’émotion de l’inquiétude et la joie des retrouvailles, Marie ne comprend pas immédiatement, mais, comme à son habitude, » elle garde ces choses en son coeur », laissant l’Esprit Saint l’éclairer dans des profondeurs que nous ne soupçonnons pas. C’est ainsi qu’aux noces de Cana, vingt ans plus tard, elle recevra et méditera encore dans son coeur les paroles et le premier miracle de son Fils, toutes en corrélation avec l’Esprit Saint et l’oeuvre du Salut. » Femme, mon heure n’est pas encore venue ». » Faites tout ce qu’Il vous dira » : combien Marie a dû avancer dans les profondeurs du mystère du Christ !
Les trois synoptiques restent discrets sur l’existence de Marie durant la vie publique de Jésus. Mais une première chose est certaine : dans la ville de Nazareth, le Messie n’est pas reconnu ( Mt 13, 53 ; Mc 6, 1-6 ; Lc 4, 16-30). De ce fait, les » siens » sont gênés car on le traite d’exalté ( Mc 3, 21). On imagine la pauvre Marie essayant d’empêcher ses » frères » ( ses cousins, au sens juif et biblique) d’entraver la mission de Jésus. » Ma mère, mes frères, ce sont ceux qui font la volonté de mon Père ( Mt 12, 46 ; Mc 3, 35) qui mettent en pratique la Parole de Dieu ». Cette phrase doit être considérée comme une remontrance pour la famille mais certainement pas pour Marie, la docile à la Parole de Dieu. De même, la réponse de Jésus à la femme qui s’écrie : » Bienheureux le sein qui t’a porté, les mamelles qui t’ont allaité » met en exergue et en valeur, par contraste, la parfaite obéissance et mise en pratique de la Parole par Marie, première disciple en l’Esprit Saint de son divin Fils.
Saint Jean l’évangéliste montre Marie au début et à la fin de la mission du Fils, à Cana et au Golgotha. A Cana, Jésus confirme qu’il est désormais engagé dans sa mission. Comme nous l’avons dit plus haut, Jésus appelle sa mère » femme » et lui dit » Qu’y-a-t-il de commun de moi à toi ? » C’est bien lui le Rédempteur, et ce qu’il y a de commun entre eux, c’est le Salut, mais en situant Marie bien à sa place, qu’elle exprime dans sa réponse : » Faites tout ce qu’Il vous dira ». L’humilité de Marie obtient le premier miracle publique de l’oeuvre du Salut et de la mission du Fils. Mais » son heure n’est pas encore venue », et il faudra que Marie aille elle aussi jusqu’au Golgotha par Amour pour l’humanité.
Trois années plus tard, l’oeuvre rédemptrice atteint son apogée au Golgotha. Marie ne s’est pas dérobée malgré la haine des pécheurs endurcis et la douleur d’assister au supplice de son Fils bien-aimé. A ce moment, elle donne toute la mesure à sa coopération à l’oeuvre du salut pour laquelle l’Esprit Saint l’a préparée depuis le début. Avec son coeur aimant et douloureux, elle offre son Fils au Père et s’associe à l’oeuvre du Salut. Elle accomplit la prophétie de Syméon. Pendant ces trois années, elle a vu son Fils persécuté et haï, abandonné par les Apôtres-renié par Pierre, trahi par Judas-Elle est là au pied de la croix en attitude d’offrande silencieuse. Et par la Parole de ce Fils bien-Aimé, elle s’entend passer de la maternité charnelle à la maternité spirituelle de toute l’Eglise en train de naître, personnifiée par le disciple préféré : » Femme, voici ton fils ».
B. De la résurrection à la Pentecôte.
Jean-Paul II nous enseigne qu’après » la déposition de Jésus au Sépulcre, Marie reste seule à entretenir la flamme de la foi(…) L’attente vécue le Samedi saint constitue l’un des moments culminants de la foi de la Mère du Seigneur. (…) Elle se confie pleinement au Dieu de la vie. (…) Elle espère dans la pleine réalisation des promessses divines. » ( Redemptoris Mater, 157) Même si les évangélistes n’en parlent pas, le Pape estime » légitime de penser que Marie a été vraisemblablement la première personne à laquelle Jésus ressuscité est apparu » ( Redemptoris Mater , 168). Il cite à l’appui de cette assertion un auteur du Veme siècle, Sedulius, qui se fait certainement l’écho d’une tradition orale venue du confident de Marie, saint Jean.( Sedulius est un poète qui compose un hymne biblique , Carmen Paschale, il met également les évangiles en vers latins) Même constatation lors de l’Ascension du Seigneur ; la présence de Marie n’est pas mentionnée, mais n’en doutons pas, elle était là.
Immédiatement après l’Ascension, les Apôtres retournent à Jérusalem pour attendre la venue du Paraclet. » Tous persévéraient d’un même coeur dans la prière, avec les femmes, dont Marie la Mère de Jésus… » ( Actes 1, 14) Nous fiant toujours à la tradition liturgique de l’Eglise, qui considère le temps pascal comme » un seul jour » ( de Pâques à la Pentecôte), nous pouvons affirmer que Marie, lex orandi, lex credendi, a été au centre de la vie spirituelle de la première communauté chrétienne. Comme l’a proclamé Paul VI, elle a été la Mère de l’Eglise quand celle-ci est née du côté transpercé du Sauveur. Elle a » porté » cette Eglise du départ de son Fils ( Ascension) jusqu’à la réception de l’Esprit-Saint ( à la Pentecôte) comme elle a porté son Fils Jésus de l’Annonciation au Golgotha.
Après quoi, sa mission de coopératrice de la Rédemtion objective étant terminée, celle de coopératrice de la Rédemption subjective pouvait commencer. Tout le parcours de Marie sur terre aboutit à la Pentecôte et se parachèvera à l’Assomption.
La Pentecôte, manifestation de l’Esprit Saint et naissance de l’Église (Pape Jean Paul II)
29 mai, 2009du site:
http://www.generationjpii.org/article104.htm
La Pentecôte, manifestation de l’Esprit Saint et naissance de l’Église
Le site de la conférence des évêques de France explique le sens de la célébration
CITE DU VATICAN, Mercredi 4 juin 2003 (ZENIT.org) La Pentecôte célèbre le don de l’Esprit Saint aux apôtres : dimanche prochain, 8 juin 2003, les catholiques fêtent la Pentecôte.
La Pentecôte, manifestation de l’Esprit Saint et naissance de l’Église
La Pentecôte tire son nom du mot grec pentécostès qui veut dire « cinquante », parce qu’elle est célébrée 50 jours après Pâques. Elle célèbre le don de l’Esprit Saint aux apôtres.
Au cours de sa dernière rencontre avec les disciples, le Christ leur avait demandé d’aller enseigner et baptiser les hommes. Il avait précisé : « vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Actes des Apôtres, chapitre 1, verset 8).
Les Actes des Apôtres (chapitre 2, versets 1-13) racontent ensuite que les apôtres et Marie, mère du Christ, étaient tous ensemble réunis lorsqu’un souffle de vent les étreignit et que des langues de feu apparurent – dans la Bible, le vent et le feu sont les signes de la présence de Dieu -. C’est alors qu’ils surmontèrent leurs peurs et commencèrent à témoigner de la bonne nouvelle de la Résurrection.
Les Actes des Apôtres racontent aussi que, contre toute attente, les apôtres ont pu se faire comprendre de tous leurs interlocuteurs quelle que soit leur langue. Cet événement symbolise la portée universelle du message chrétien.
La Pentecôte a donné naissance à l’Église, qui rassemble tous les baptisés dans la foi chrétienne.
C’est l’une des grandes fêtes du calendrier liturgique chrétien. Cela explique qu’elle soit marquée par un jour de repos supplémentaire le lendemain, lundi.
La Pentecôte et le sacrement de confirmation
La confirmation est le sacrement du don de l’Esprit Saint. Son rapport étroit avec la Pentecôte explique qu’il soit souvent conféré au cours de ce temps liturgique.
Ce sacrement, donné par l’évêque après l’âge de raison, ne peut être reçu qu’une seule fois. Il parachève l’initiation chrétienne.
La Pentecôte et les charismes
Un charisme est un don (du grec charisma) de l’Esprit Saint. Ces charismes concernent aussi bien l’Église dans son ensemble, que chaque fidèle en particulier. Toute l’Église est donc charismatique par nature.
Cependant, le terme « charismatique » a été choisi tout particulièrement par un certain nombre de groupes chrétiens accordant une place essentielle à ce don de l’Esprit Saint. Ces mouvements et communautés charismatiques, dont l’émergence date des années 1970, sont une des composantes de l’Église catholique. Chacune a sa spécificité (catéchèse, animation liturgique, évangélisation dans la rue, accueil des pauvres et des marginaux, prière sur les malades).
Le site de la conférence des évêques de France (cf. www.cef.fr)
à demain, aujourd’hui j’ai pu travailler peu, j’ai eu une journée fatigante, mais belle dans les Seigneur
29 mai, 2009Greco_The Descent of the Spirit Artwork: Pentecost Artist: GRECO
Saint Jean Chrysostome: « Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10,11)
29 mai, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090529
Le vendredi de la 7e semaine de Pâques : Jn 21,15-19
Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome (vers 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Eglise
Homélie 88 sur l’évangile de Jean ; PG 59, 477 (trad. Orval)
« Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10,11)
Ce qui par-dessus tout nous attire la bienveillance d’en-haut, c’est la sollicitude envers le prochain. C’est pourquoi le Christ exige cette disposition de Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? Il lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Et Jésus de lui dire : Pais mes brebis ». Pourquoi, laissant de côté les autres apôtres, Jésus s’adresse-t-il à Pierre à leur sujet ? C’est que Pierre était le premier parmi les apôtres, leur porte-parole, le chef de leur collège, si bien que Paul lui-même est venu un jour le consulter de préférence aux autres (Ga 1,18). Pour bien montrer à Pierre qu’il devait avoir confiance et que son reniement était effacé, Jésus lui donne maintenant la primauté parmi ses frères. Il ne mentionne pas son reniement et ne lui fait pas honte du passé. « Si tu m’aimes, lui dit-il, sois à la tête de tes frères ; et le fervent amour que tu m’as toujours manifesté avec tant de joie, prouve-le maintenant. La vie que tu te disais sur le point de donner pour moi, donne-la pour mes brebis »…
Mais Pierre est troublé à la pensée qu’il pourrait avoir l’impression d’aimer tout en n’aimant pas réellement. Autant, se dit-il, j’étais sûr de moi et affirmatif dans le passé, autant je suis confondu maintenant. Jésus l’interroge trois fois, et trois fois il lui donne le même ordre. Il lui montre ainsi quel prix il attache au soin de ses brebis, puisqu’il en fait la plus grande preuve d’amour envers lui.