Archive pour août, 2012
Dimanche 2 septembre: commentaires de Marie Noëlle Thabut – premiere lecture
31 août, 2012http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/commentaires-de-marie-noelle-thabut.html
Dimanche 2 septembre: commentaires de Marie Noëlle Thabut
PREMIERE LECTURE – Deutéronome 4, 1… 8
Moïse disait au peuple :
1 « Maintenant, Israël, écoute les commandements et les décrets
que je vous enseigne pour que vous les mettiez en pratique.
Ainsi vous vivrez, et vous entrerez en possession
du pays que vous donne le SEIGNEUR,
le Dieu de vos pères.
2 Vous n’ajouterez rien à ce que je vous ordonne,
et vous n’y enlèverez rien,
mais vous garderez les ordres du SEIGNEUR votre Dieu
tels que je vous les prescris.
6 Vous les garderez, vous les mettrez en pratique ;
ils seront votre sagesse et votre intelligence
aux yeux de tous les peuples.
Quand ceux-ci entendront parler de tous ces commandements,
ils s’écrieront :
Il n’y a pas un peuple sage et intelligent comme cette grande nation !
7 Quelle est en effet la grande nation
dont les dieux soient aussi proches
que le SEIGNEUR notre Dieu est proche de nous
chaque fois que nous l’invoquons ?
8 Et quelle est la grande nation
dont les commandements et les décrets
soient aussi justes
que toute cette Loi que je vous présente aujourd’hui ? »
Pour comprendre la pointe de ce discours, il faut se souvenir que le livre du Deutéronome est antidaté, c’est-à-dire qu’il a été écrit très longtemps après la mort de Moïse. Ces paroles sont attribuées à Moïse ; en réalité, elles disent ce que Moïse dirait s’il était encore de ce monde quand le livre du Deutéronome est écrit (entre le huitième et le sixième siècles). Si l’auteur insiste pour qu’on n’ajoute ni ne retranche rien à la Loi donnée au Sinaï, c’est parce que, depuis le temps, on a pris beaucoup de libertés. Alors, il rappelle l’essentiel, ce qu’on n’aurait jamais dû oublier.
A savoir que l’Alliance est à double sens, d’abord. Dieu s’est engagé envers ce petit peuple : il a promis une terre ; or, c’est chose faite, Dieu a bel et bien tenu sa promesse ; Moïse a bien dû dire des choses pareilles : « Maintenant, Israël, écoute les commandements et les décrets que je vous enseigne pour que vous les mettiez en pratique. Ainsi vous vivrez, et vous entrerez en possession du pays que vous donne le SEIGNEUR, le Dieu de vos pères. » Mais il n’en a jamais vu la réalisation ; tandis que, des siècles plus tard, quand résonnent les paroles du Deutéronome, elles sonnent comme un reproche sanglant ; car si Dieu a tenu sa promesse, on ne peut pas en dire autant du peuple : à partir du moment où les Israélites sont entrés en Canaan (ce qui s’appellera plus tard la Palestine), ils ont été tentés en permanence d’abandonner leur propre religion pour celle de leurs nouveaux voisins. Et ils ont bien souvent manqué aux commandements depuis l’observance du sabbat, jusqu’au respect des parents, en passant par tous les commandements sur la protection des pauvres et la justice sociale.
Or la terre promise avait été donnée (ou plutôt confiée) à ce peuple pour qu’il y vive saintement : et on sait que le mot « saint » dans la Bible signifie « Autre ». Nous aimons dire « Terre sainte », mais nous devrions dire « Terre Autre », une terre faite pour qu’on y vive autrement ; et c’est tout un programme ! Cela signifie au moins trois choses : premièrement, une terre donnée pour le bonheur, parce que le projet de Dieu sur l’humanité n’est que bonheur ; pendant l’Exode, quand des émissaires de Moïse ont exploré pour la première fois le pays de Canaan, ils sont revenus de leur expédition en disant : « Le pays que le SEIGNEUR nous donne, c’est un bon pays », traduisez « un pays pour être heureux ». Et l’on connaît la formule consacrée « un pays ruisselant de lait et de miel », ce qui symbolise à la fois la profusion (ruisselant) et la douceur (du lait et du miel). Un pays où ruissellent le lait et le miel, quand on est dans le désert… c’est le rêve ! Deuxièmement, la terre confiée par Dieu était appelée à devenir terre de justice et de paix ; par exemple, dès le début de son installation en Canaan, le peuple a appris de la bouche même de Dieu qu’il n’était pas seul au monde et qu’il fallait apprendre à cohabiter. Et la longue histoire d’Israël peut se lire comme une histoire de la conversion de la violence au moins au niveau de l’idéal individuel et collectif.
Troisièmement, et c’est la condition des deux autres, la terre est donnée pour qu’Israël puisse vivre selon la Torah. La Terre Sainte est l’espace où l’on peut apprendre à vivre selon la Loi de Dieu. On sait bien que quand on est mélangés avec des peuples idolâtres, la tentation est trop forte de les imiter ; cela a été un problème sans cesse renaissant.
Tout cela est sous-entendu dans la recommandation du texte de ce dimanche : « Maintenant, Israël, écoute les commandements et les décrets que je vous enseigne pour que vous les mettiez en pratique. Ainsi vous vivrez, et vous entrerez en possession du pays que vous donne le SEIGNEUR » ; si l’on sait que ce texte date probablement de l’Exil à Babylone, alors on peut traduire : « Ce pays, vous ne l’auriez jamais perdu si vous aviez vécu dans le respect de la Torah ; conclusion : quand vous y rentrerez, tâchez, cette fois, d’être fidèles aux commandements. »
La fidélité ne devait pas être facile, car l’auteur invente un argument nouveau pour la justifier, du genre : « notre Torah est la meilleure du monde, et les autres peuples nous l’envient » : « Vous garderez les commandements, vous les mettrez en pratique ; ils seront votre sagesse et votre intelligence aux yeux de tous les peuples. Quand ceux-ci entendront parler de tous ces commandements, ils s’écrieront : « il n’y a pas un peuple sage et intelligent comme cette grande nation ! » Au passage, on reconnaît là une familiarité avec le livre des Proverbes qui considère que la pratique des commandements est le meilleur apprentissage de la Sagesse (voir le commentaire de Proverbes 9, 1-6 ; vingtième dimanche). Autre argument, le meilleur qui puisse être invoqué : la douceur de la vie dans l’Alliance ; une fois de plus nous sommes remis en présence de cette expérience spirituelle unique au monde dont le peuple d’Israël a eu le privilège : « Quelle est en effet la grande nation dont les dieux soient aussi proches que le SEIGNEUR notre Dieu est proche de nous chaque fois que nous l’invoquons ? »
A notre tour, peuple de baptisés, nous pouvons redire en vérité : « Quelle est la grande nation dont les dieux soient aussi proches que le Seigneur notre Dieu est proche de nous chaque fois que nous l’invoquons ? »
Homélie du 22e dimanche ordinaire B
31 août, 2012http://parolesdudimanche.blogs.lalibre.be/
Homélie du 22e dimanche ordinaire B
Dt 4, 1-2, 6-8 ; Ps 14 ; Jc 1, 17-18, 21b-22, 27 ; Mc 7, 1-8a, 14-15, 21-23
La langue française n’est pas toujours assez riche pour exprimer des nuances et même des différences. Cela permet cependant un certain nombre de jeux de mots qui peuvent être fort utiles pour attirer notre attention sur des problèmes très sérieux et pour les garder en mémoire.
C’est ainsi que l’enseignement et la leçon des textes bibliques d’aujourd’hui pourraient se résumer : il y a des pratiquants qui ne pratiquent pas et des non pratiquants qui pratiquent. Nous n’avons qu’un seul mot pour traduire deux réalités différentes que les principes unissent indissolublement mais que la vie sépare trop souvent.
Il faut en effet distinguer la pratique du comportement, la pratique du cœur et celle des signes, des gestes, des rites, des sacrements.
En principe, ces deux types de pratique doivent être inséparables. Le rite n’étant que l’expression extérieure d’une réalité intérieure. C’est le signe visible d’une réalité invisible, le déversement d’un trop plein et qui est en même temps un rappel qui entretient la flamme intérieure et la stimule.
L’être humain ne peut pas se passer continuellement de gestes et de signes. Mais pour qu’ils aient un sens, pour qu’ils soient authentiques et honnêtes, ils doivent être l’expression d’une attitude intérieure, d’esprit et de cœur. Sinon, ils sont superficiels, ils sont vides, ils sont hypocrites.
C’est ainsi que les gestes de la foi ne signifient pas nécessairement un comportement de la foi, exactement comme des gestes d’amour ne prouvent pas nécessairement un comportement d’amour.
L’alliance entre un homme et une femme est signifiée par un anneau que l’on appelle aussi une alliance, mais la véritable alliance est quelque chose qui se vit et non pas quelque chose qui se porte.
L’alliance de l’être humain avec Dieu est signifiée par des gestes et des paroles, des chants, des danses, des sacrifices, des onctions et des bénédictions, des prières et des sacrements. Mais l’alliance n’est pas seulement quelque chose qui se chante, c’est quelque chose qui se vit. Il faut mettre la Parole de Dieu en application et pas seulement l’écouter, l’encenser, la célébrer. Une réalité évoquée avec clarté et simplicité par Moïse, le psalmiste, Jésus et Jacques, qui s’adressent non à des païens ou des incrédules, mais à des croyants.
Or, la tentation est toujours de se limiter à des rites, à des pratiques, à des traditions, et de figer et même d’écraser l’essentiel dans des pratiques rituelles rigides et toutes relatives.
C’est de là que vient cet affrontement entre Jésus et les pharisiens qui défendent rageusement des traditions humaines en piétinant allègrement les Paroles de vie. En effet, ce ne sont pas les rites de purification qui rendent pur, dit Jésus, mais bien la purification intérieure opérée par la foi.
Il ne suffit pas d’écouter la Parole et de manger le Pain pour être allié au Christ et ne faire qu’un avec lui. Il faut mettre la Parole en pratique pour que le signe soit vraiment celui de l’alliance.
La religion n’est pas seulement mystique, prière et sacrement, elle est aussi opérationnelle, nous rappelle rudement Jacques : « La manière pure et irréprochable de pratiquer la religion, c’est de venir en aide aux orphelins et aux veuves dans leur malheur et de se garder propre au milieu du monde. »
Pendant des siècles, on a tellement insisté sur la pratique des rites qu’on en est venu à minimiser, parfois même à oublier l’importance de la proclamation de la Parole de Dieu, et les exigences élémentaires de la charité. A tel point que la pratique des signes est devenue le critère de l’authenticité chrétienne… Aujourd’hui, la tendance est parfois inverse : sous prétexte de lutter contre l’excès de rites ou leur hypocrisie, on les méprise et on les abandonne, pour donner priorité aux initiatives de justice et d’amour… Au risque d’oublier que la suppression des rites engendre le dessèchement du cœur, rend plus difficile le contact avec la Parole vivante de Dieu et tarit peu à peu les sources mêmes de la justice et de l’amour.
C’est pourquoi l’eucharistie reste toujours un test. La qualité de notre action de grâce et celle de la pratique des sacrements se juge à notre ouverture, à nos engagements, à notre capacité de partage, à notre sens de la communauté d’Eglise qui est le corps visible du Christ. Accepterons-nous de nous laisser changer et transformer par la Parole de ce jour ? … et de réfléchir sur la qualité de nos actes en toute vérité ?
P. Fabien Deleclos, franciscain (T)
1925 – 2008
Jérusalem dans la Bible
30 août, 2012http://www.adoperp.com/adoration/pourquoi/commentaire_apocalypse/annexe4.html
Annexe IV : Jérusalem dans la Bible
Ancien Testament :
Vocation : La tradition biblique voit en Jérusalem la ville de Melchisédech et l’identifie avec le Mont Moriah où Abraham a offert son sacrifice (2 Ch 3, 1). David conquit la ville (2 S 5, 6) et elle devient ‘la cité de David’ et la capitale politique de son royaume. Il y apporte l’arche de l’Alliance et Dieu approuve, par le prophète Nathan, ce lieu comme lieu de résidence. Salomon construit le Temple et le consacre solennellement à Dieu. Comme capitale religieuse, Jérusalem est le centre spirituel d’Israël, parce que le Seigneur réside sur le Mont Sion qu’il a choisi pour sa demeure. Tous les juifs vont adorer régulièrement Dieu dans ce lieu au cours de leurs pèlerinages annuels.
Drame : Jérusalem attire tantôt la colère de Dieu, tantôt sa bénédiction. Suite au schisme dans le royaume, Jérusalem reste attaché à Juda et garde son temple. Jéroboam installe d’autres sanctuaires en Samarie qui font concurrence à Jérusalem. Une première réforme est effectuée par Ezéchias et la ville fait l’expérience d’une délivrance extraordinaire au temps de l’invasion de Sennachérib. Le roi Josias tente à son tour de centraliser tout le culte autour de Jérusalem et de sauver l’œuvre de David. « Pourtant, le Seigneur ne revint pas de l’ardeur de sa grande colère, qui s’était enflammée contre Juda pour les déplaisirs que Manassé lui avait causés. Il décida : « Je rejetterai cette ville que j’avais élue, Jérusalem, et le Temple dont j’avais dit : Là sera mon Nom. » » (2 R 23, 27) Jérusalem, malgré les tentatives de réforme, reste idolâtre, jusqu’à son Temple (Ez 8), infidèle à la Loi du Seigneur, et décide ainsi de sa destinée. « Comment est-elle devenue une prostituée, la cité fidèle ? Sion, pleine de droiture, où la justice habitait, et maintenant des assassins! » (Is 1, 21) Tous les prophètes annoncent châtiment et désolation pour la ville si elle ne se tourne pas vers le Seigneur une fois pour toutes. Dieu a décidé de l’abandonner (Ez 10, 18). Par Nabuchodonosor, instrument de la colère divine, la ville est détruite, son Temple pillé. Tous se lamentent sur le sort de la ville…
Vers la nouvelle Jérusalem :
Mais devant tous les drames qui s’étendent sur Jérusalem, les prophètes tournent leur regard vers une autre Jérusalem. Pour Isaïe, elle deviendra la ‘cité de la justice et la cité fidèle’ (Is 1, 26+) Jérémie perçoit le jour où le peuple renouvelé reviendra adorer Dieu en Sion (Jr 31, 6-12) ; Ezékiel décrit minutieusement la ville future reconstruite autour de son Temple (Ez 40-48), centre du paradis terrestre et portant le nom « Le Seigneur est ici » (Ez 48, 15) La restauration par l’édit de Cyrus et la reconstruction du temple semble réaliser toutes les oracles. Les prophètes contemporains annoncent la gloire du temple, centre religieux de l’univers, source de paix (Is 60, 62 ; Ag 2, 6-9). L’image du paradis restauré (Is 65, 18), de la joie insurpassable (Is 66, 6-14) contraste avec la situation concrète où les murs restent en ruines longtemps (Ps 51, 20) jusqu’à ce que Néhémie le reconstruise avec énergie (Ne). Mais la capitale n’a plus d’importance politique.
C’est sur le plan spirituel que Jérusalem accomplit sa mission essentielle. Les pèlerinages sont nombreux (Ps 122), la liturgie est renouvelée (Si 50, 1-21) Jérusalem est la mère des nations, la ville de la Paix. Les derniers textes prophétiques annoncent sa délivrance finale et sa transfiguration (Za 12-14). Toutes les nations viendront se prosterner devant le Roi Yahvé Sabaot d’où les eaux vives se répandront sur toute la terre. La vision de la Jérusalem céleste sera révélée par Dieu et descendra du ciel. La ville de David n’en est qu’une copie imparfaite.
Nouveau Testament :
Les auteurs du Nouveau Testament sont intimement convaincus que la « délivrance de Jérusalem » (Lc 2,38), « le temps où Jérusalem est visitée par la grâce » (Lc 19.44; cf. 1,68) est apparue avec Jésus de Nazareth. C’est à Jérusalem que l’oeuvre de la rédemption de l’humanité s’accomplira (Mt 16,21 ; 20,17; Lc 9,31 ; 13,33; 18,31). Bien qu’à un moment donné, la ville ait reconnu en Jésus son roi longtemps attendu (Mt 21,1-11), elle est cependant rebelle (Mt 22,1-14; 23,37; Lc 13,34; 19.41 s) et finit par le rejeter. Son châtiment est prédit (Mt 22,7; 23,38; Mc 13,2; Lc 13,35; 19.43 s; 21,6; Lc 23,29-31). D’où le problème de concilier les splendides promesses faites par Dieu à Jérusalem avec la sombre réalité. Le Nouveau Testament semble le faire de plusieurs manières.
a. Restauration de Jérusalem. Jérusalem était le point de départ de la christianisation du monde (Lc 24,47; Ac 1,8) ; c’est là, qu’au jour de la Pentecôte, l’Eglise fut fondée, conformément aux promesses de l’Ancien Testament (Ac 1.4 ; 2). Jérusalem avait rejeté le Christ, mais Dieu resta fidèle à ses promesses et le restera (Rm 11,29). Mt 23,39 prévoit un temps où Jérusalem reconnaîtra en Jésus l’envoyé de Dieu. Lc 21 ,20-24 suggère « qu’après le temps des païens », Jérusalem sera restaurée. C’est en fait aussi la conviction de Rm 11, 25-32. De même, Ap 11,8 fait penser que pendant le règne de mille ans, qui précède la plénitude du salut, la Jérusalem terrestre sera le centre de l’empire universel du Christ. On ne peut objecter les dures paroles d’Ap 11,8, qui concernent probablement Rome (c’est certain si la mention de la crucifixion est une gnose anti-juive).
b. Jésus, Jérusalem nouvelle. Jean, qui consacre la grande partie de son évangile au ministère de Jésus à Jérusalem et pour qui le Temple (2,1 g), la piscine de Siloé (9,7), l’illumination du Temple (8,12), sont les symboles du Christ, voit en celui-ci la Jérusalem nouvelle qui commence avec sa résurrection (2,19-21). Dans Jn 7,37, Jésus s’identifie peut-être aussi avec la Jérusalem eschatologique, « du sein de qui jailliront des fleuves d’eau vive » (Ez 47,1-11 ;Za 14,8) et où seront rassemblés les enfants de Dieu, qui étaient dispersés (Jn 11,52 ; cf. aussi Is 60, 4-9; etc.).
c. La Jérusalem céleste, l’Eglise dans sa perfection finale. Voyant en Jérusalem davantage le symbole d’une économie révolue, Ga 4,26 (cf. Phil 3,20) reprend l’idée de la Jérusalem céleste, que saint Paul voit réalisée dans la communauté, fondée par le Christ; tandis que la Jérusalem terrestre est condamnée à disparaître, la Jérusalem céleste est la porteuse de la promesse, la demeure éternelle des justes. Tel est en particulier le grand thème de l’épître aux Hébreux, où la structure de la Jérusalem céleste est entièrement calquée sur celle de la Jérusalem terrestre (cf. surtout 11.10.16; 12,22; 13,14). Philon (De somniis 2,250) préconise des idées semblables au sujet du judaïsme. Tandis que Paul emploie cette image pour montrer que dans le Christ, le salut eschatologique est déjà présent, Ap 21, 2-22 la réserve pour la gloire future et définitive du royaume de Dieu. L’Apocalypse la décrit comme l’Eglise dans sa perfection finale : l’épouse de l’Agneau (Ap 21, 1-22,5), une merveille resplendissante, la cité des rêves. La ville terrestre est perdue de vue. Seul son modèle céleste est décrit. Mais l’Eglise sur terre porte déjà une empreinte de ce mystère.
La vitamine biblique : dimension intellectuelle du récitatif biblique
30 août, 2012http://www.interbible.org/interBible/cithare/recitatif/2012/recitatif_120420.html
La vitamine biblique : dimension intellectuelle du récitatif biblique
Depuis le début de la chronique Récitatif biblique nous avons surtout parlé de la mise en mémoire corporelle des récits. Nous avons décrit en long et en large toutes les composantes « techniques » de l’apprentissage. Mais la discipline spirituelle du récitatif ne comporte pas que la mémorisation des passages bibliques. Chaque récit appris doit aussi s’imprégner de ce qui est appelé : vitamine biblique.
Dans un album intitulé : Accueillez avec douceur… [1] chaque petit bout de récitatif exploré est commenté par un bibliste qui donne un abrégé de ce qui se cache au creux de cette Écriture. L’extrait audio suivant en donne un aperçu :
Hélène Dufresne et Guylain Prince
C’est donc par la vitamine biblique que nous entrons plus profondément dans la dimension intellectuelle des écrits. Cette vitamine est soigneusement préparée. Tout un travail d’explication des mots conduit à mettre en forme la traduction. Il ne s’agit donc pas seulement d’ouvrir des bibles différentes et de choisir la traduction qui paraît la meilleure, mais bien de scruter les textes en grec et en hébreu pour comprendre le sens premier de ces écrits.
Il arrive souvent qu’on choisisse des traductions différentes de ce qu’on a appris. Ainsi par exemple l’expression « Va-t’en; ou pars; ou quitte » qu’on trouve Genèse 12,1 : Yahvé dit à Abram : « Va-t’en de ton pays, de ta parenté (ou de ta famille), et de la maison de ton père, vers le pays que je te ferai voir » est la plus connue de cet épisode. Si on demande à quelqu’un qui connaît un peu la Bible de nous raconter ce passage, ce sont probablement les mots qu’il prendra. Or, en fouillant de plus près les significations hébraïques, on se rend compte que ce « quitte, pars, va-t’en » signifie réellement : Va pour toi… Toute une ouverture se présente alors à notre esprit. Abram est d’abord appelé à prendre la direction de son être profond. Avant de quitter, il doit savoir ce qu’il est vraiment, ce qui le motive en réalité, ce qui le pousse au-delà de son quotidien. Partir pour soi, c’est se différencier de son milieu de vie. C’est oser affirmer qui l’on est, qui l’on veut être. L’expression est plus que parlante.
On la retrouvera d’ailleurs au Cantique des Cantiques 2,10 quand le bien-aimé dit à sa belle : Lève-toi ma compagne ma belle et viens… ce « Viens » peut être aussi traduit « Va vers toi » ce qui donne tout un espace d’ouverture de la part du bien-aimé qui souhaite que sa belle soit totalement elle-même!
Ainsi de récit en récit, de recherche en recherche, l’intelligence de la personne qui récite est sollicitée. Les passages choisis deviennent plus clairs, plus précis, plus parlant. On ne peut concevoir le récitatif biblique sans sa dimension « exploration du texte ». Dimension certes plus ardue pour plusieurs. Mais elle vient enrichir toute l’approche corporelle. Après avoir travaillé la vitamine, la récitation se trouve rehaussée de tout ce qui a été dit du texte, ce qui contribue davantage à mieux comprendre celui-ci et à le traduire plus justement avec le corps.
[1] Accueillez avec douceur, méditations à partir de la Parole, production InterCD et l’Association canadienne du récitatif biblique, 2008.
29 août : Martyre de Saint Jean Baptiste – Homélie
29 août, 2012http://qe.catholique.org/homelie/3228-martyre-de-saint-jean-baptiste
29 août : Martyre de Saint Jean Baptiste
Homélie
Ce long récit au cœur de l’Evangile le plus court, a vraiment de quoi surprendre. D’autant plus qu’il n’est guère centré sur la Personne de Notre-Seigneur Jésus-Christ. On pourrait argumenter qu’il complète et achève le récit de l’itinéraire de Jean-Baptiste pour lequel Jésus ne tarit pas d’éloges. Mais est-ce bien vrai ? Car si la vie Précurseur constitue effectivement l’enjeu de l’épisode, lui-même n’apparaît pas – si ce n’est sa tête présentée sur un plat. Mais alors, qui est le héros de ce récit ? Hérode est au centre, mais sa passivité – disons même sa lâcheté – le discréditent dans ce rôle. La fille d’Hérodiade est certes active, mais elle demeure anonyme et n’est qu’un instrument entre les mains de celle qui mène les événements derrière les coulisses : Hérodiade. Celle-ci en effet n’apparaît pas sur l’avant-scène, mais c’est bien son désir de vengeance envers le Baptiste, qui conduit les étapes du drame. Le récit commence par une tentative d’explication de la situation matrimoniale – particulièrement complexe – d’Hérode. Contrairement à ce que dit l’évangéliste, il ne semble pas qu’Hérodiade ait été la femme de Philippe avant qu’Hérode en fasse la sienne ; mais elle avait épousé un demi-frère du « prince de Galilée », qui s’appelait lui aussi Hérode, d’où la confusion dans le récit populaire que rapporte Saint Marc. Philippe était un autre demi-frère d’Hérode Antipas, qui épousa plus tard la fille d’Hérode… Mais laissons ces détails qui n’ont pour nous aucun intérêt : le but de l’évangéliste n’est pas de reconstituer l’histoire du Tétrarque, mais de nous faire toucher du doigt jusqu’où peut conduire l’engrenage du mal, lorsque personne n’a le courage de lui faire obstacle. Car contrairement à la reine Jézabel – la femme du roi Achaz – qui ne parvint pas à attenter à la vie du prophète Elie dont elle avait pourtant juré la perte (1 R 19, 2), Hérodiade va arriver à ses fins, en sachant attendre le moment opportun. Le contexte est paradoxal, car l’anniversaire d’un roi était ordinairement marqué par des mesures de clémences et d’amnistie, et non par des exécutions capitales arbitraires. De plus, il n’était pas courant qu’une princesse danse devant des convives. Enfin, Hérode n’aurait eu aucune peine à refuser la demande de la jeune fille malgré son serment, étant donnée la nature de sa requête, qui était sans commune mesure avec l’engagement pris. Mais le vin, la vaine gloire, bien plus l’orgueil qui prétend disposer impunément de la vie des autres, eurent raison du bon sens : ne voulant pas se dédire devant ses hôtes, le petit Tétrarque à la solde des Romains qui se prend pour le roi de Perse (Es 7, 2), donne l’ordre fatal, préfigurant par son attitude la lâcheté de Pilate durant le procès de Jésus. Pourtant, « Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint » ; bien plus : « il aimait l’entendre ». Jean était la voix de la conscience du Tétrarque ; aussi cherchait-il à « le protéger » de la fureur d’Hérodiade, qui voulait « le faire mettre à mort », car « les tendances de la chair s’opposent à l’esprit, et les tendances de l’esprit s’opposent à la chair. En effet, il y a là un affrontement qui nous empêche de faire ce que nous voudrions » (Ga 5,17). Ou bien nous cédons aux sollicitations de l’être charnel – symbolisé dans notre péricope par Hérodiade – et nous sommes inexorablement entraînés à des comportements qui nous empêchent de « recevoir en héritage le royaume de Dieu » (Ga 5,21) ; ou bien nous écoutons au fond de nos cœurs la voix de notre conscience et « nous nous laissons conduire par l’Esprit » (Ga 5,25) sur le chemin de la vie. Mais cette dernière voie implique que nous « crucifions la chair, avec ses passions et ses tendances égoïstes » (Ga 5,24), ce que Hérode, aveuglé par la vanité, n’a pas pu se décider à faire. Dans cette interprétation morale de notre récit, Hérode symbolise l’être psychique en nous, appelé à exercer sa liberté en soumettant les sollicitations de l’être charnel aux injonctions de sa conscience. Hélas le péché a fait un tel ravage dans notre pauvre humanité, que trop souvent nous faisons la sourde oreille à la voix intérieure, cédant aux passions qui nous entraînent sur un chemin de mort. Etonnant contraste entre les agissements sinistres d’Hérode au milieu de sa cours dévoyée, et le mot d’ordre donné par Jésus aux Douze qu’il envoie pour la première fois, deux par deux, « proclamer qu’il fallait se convertir. Ils chassaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, et les guérissaient » (Mc 6,12-13). Deux mondes se séparent, allant chacun à son destin : à nous de choisir sous quel étendard nous voulons servir.
« Seigneur, éveille-moi de mes torpeurs. Ne permets pas que je me laisse entraîner sur la pente de mes passions jusqu’à étouffer la voix de ma conscience et ne plus entendre les appels de l’Esprit. “Sois avec moi pour me délivrer” (1ère lect.) ; arrache-moi à ma paresse spirituelle, afin que je puisse discerner tes chemins et prendre autorité sur ce qui tente de m’en détourner. Tu m’as “appelé à la liberté : que cette liberté ne soit pas un prétexte pour satisfaire mon égoïsme ; mais que vivant sous la conduite de ton Esprit, je me mette par amour au service des autres” (Ga 5,13.16), comme tu me le demandes. »
CATÉCHÈSE DE BENOÎT XVI : AUDIENCE DU MERCREDI 29 AOÛT 2012
29 août, 2012http://www.zenit.org/article-31695?l=french
CATÉCHÈSE DE BENOÎT XVI : AUDIENCE DU MERCREDI 29 AOÛT 2012
« La prière n’est pas du temps perdu »
ROME, mercredi 29 août 2012 (ZENIT.org) – « La prière n’est pas du temps perdu, elle ne vole pas de la place à nos activités, pas même à nos activités apostoliques », déclare Benoît XVI qui affirme que « c’est même le contraire », en s’appuyant sur l’exemple de Jean-Baptiste, dont l’Eglise célèbre ce 29 août 2012 l’anniversaire du martyre.
Le pape a en effet poursuivi sa catéchèse hebdomadaire sur la prière au cours de l’audience de ce mercredi matin, donnée à Castelgandolfo en présence de nombreux visiteurs du monde entier.
Benoît XVI a salué tout particulièrement les quelque 2.600 servants d’autel français actuellement en pèlerinage à Rome et présents à l’audience avec leurs 350 accompagnateurs. Il leur a rappelé que ce service proche du Seigneur dans l’Eucharistie était une « occasion de faire grandir une amitié, une relation personnelle avec Jésus ».
Catéchèse de Benoît XVI
Chers frères et sœurs,
En ce dernier mercredi du mois d’août, nous fêtons la mémoire liturgique du martyre de saint Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus. Dans le calendrier romain, il est l’unique saint dont on célèbre et la naissance, le 24 juin, et la mort venue par le martyre. La fête de ce jour est une mémoire qui remonte à la dédicace d’une crypte de Sébaste, en Samarie, où l’on vénère la tête du saint depuis la moitié du IVème siècle. Ce culte s’est ensuite étendu jusqu’à Jérusalem, dans les Eglises d’orient et à Rome, sous le titre de « Décollation de saint Jean-Baptiste ». Dans le martyrologe romain, on fait allusion à une seconde découverte de la précieuse relique transportée, pour l’occasion, dans l’église de Saint-Silvestre à Campo Marzio, à Rome.
Ces quelques repères historiques nous aident à comprendre à quel point la vénération de saint Jean-Baptiste est ancienne et profonde. Dans les évangiles, son rôle par rapport à Jésus apparaît très nettement. Saint Luc, en particulier, raconte sa naissance, sa vie dans le désert, sa prédication, et saint Marc nous parle de sa mort dramatique dans l’Evangile d’aujourd’hui. Jean-Baptiste initie sa prédication sous l’empereur Tibère, en 27-28 après Jésus-Christ, et l’invitation très claire qu’il adresse à la foule accourue pour l’écouter est de préparer le chemin pour accueillir le Seigneur, de rendre droits les sentiers tordus de sa propre vie à travers une conversion du cœur radicale (cf. Luc 3, 4). Pourtant le Baptiste ne se limite pas à prêcher la pénitence et la conversion mais, en reconnaissant que Jésus est « l’Agneau de Dieu » venu pour enlever le péché du monde (Jean 1, 29), il a la profonde humilité de montrer en Jésus le véritable Envoyé de Dieu, en se mettant de côté pour que le Christ puisse grandir, être écouté et suivi. Dans un acte ultime, le Baptiste témoigne par son sang de sa fidélité aux commandements de Dieu, sans céder ni reculer, en accomplissant jusqu’au bout sa mission. Dans ses homélies, saint Bède, moine du IXème siècle, dit ceci : Saint Jean a donné sa vie pour [le Christ], même si on ne lui a pas ordonné de renier Jésus Christ, on lui a ordonné de taire la vérité (cf. Homélies 23 : CCL 122, 354). Et il n’a pas tu la vérité et c’est ainsi qu’il est mort pour le Christ qui est la Vérité. C’est justement par amour de la vérité qu’il ne s’est pas abaissé en se compromettant et qu’il n’a pas eu peur d’adresser des paroles fortes à celui qui s’était éloigné des voies de Dieu.
Nous voyons cette grande figure, cette force passionnée, cette résistance contre les puissants. Et nous nous demandons : d’où vient cette vie, cette intériorité si forte, si droite, si cohérente, dépensée si totalement pour Dieu et pour préparer un chemin à Jésus ? La réponse est simple : de son rapport avec Dieu, de la prière, qui est le fil conducteur de toute son existence. Jean est le don divin longtemps invoqué par ses parents, Zacharie et Elisabeth (cf. Lc 1, 13) ; c’est un don grand, humainement inespéré, parce que tous deux étaient avancés en âge et qu’Elisabeth était stérile (cf. Lc 1, 7) ; mais rien n’est impossible à Dieu (cf. Lc 1, 36). L’annonce de cette naissance se produit justement dans le lieu de la prière, dans le temple de Jérusalem, et elle arrive quand c’est à Zacharie que revient le grand privilège d’entrer dans le lieu le plus sacré du temple pour présenter à Dieu l’offrande de l’encens (cf. Lc 1, 8-20). Même la naissance du Baptiste est marquée par la prière : le chant de joie, de louange et d’action de grâces que Zacharie élève vers le Seigneur et que nous chantons tous les matins aux laudes, le « Benedictus », exalte l’action de Dieu dans l’histoire et indique de manière prophétique la mission de son fils, Jean : précéder le Fils de Dieu fait chair pour lui préparer un chemin (cf. Lc 1, 67-79). Toute l’existence du précurseur de Jésus est alimentée par ce rapport à Dieu, en particulier la période passée dans des régions désertes (cf. Lc 1, 80) ; les régions désertes qui sont le lieu de la tentation, mais aussi le lieu où l’homme sent sa pauvreté parce qu’il est privé de soutiens et de sécurités matérielles, et il comprend que l’unique point de référence solide qui lui reste est Dieu lui-même. Mais Jean-Baptiste n’est pas seulement un homme de prière, du contact permanent avec Dieu, il est aussi un guide dans cette relation. Lorsqu’il rapporte la prière que Jésus enseigne à ses disciples, le « Notre Père », l’évangéliste Luc note que la demande est formulée par les disciples avec ces mots : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean l’a appris à ses disciples » (Lc 11, 1).
Chers frères et sœurs, célébrer le martyre de saint Jean-Baptiste nous rappelle à nous, chrétiens d’aujourd’hui, qu’on ne peut pas s’abaisser à des compromis avec l’amour du Christ, de sa parole, de la vérité. La vérité est vérité, il n’y a pas de compromis possible. La vie chrétienne exige, pour ainsi dire, le « martyre » de la fidélité quotidienne à l’évangile, c’est-à-dire le courage de laisser le Christ grandir en nous afin qu’il puisse orienter nos pensées et nos actions. Mais ceci ne peut se réaliser dans notre vie que si notre relation à Dieu est solide. La prière n’est pas du temps perdu, elle ne vole pas de la place à nos activités, pas même à nos activités apostoliques ; c’est exactement le contraire : si nous sommes capables d’avoir une vie de prière fidèle, constante, confiante, alors Dieu lui-même nous donnera la capacité et la force de mener une vie heureuse et sereine, pour surmonter les difficultés et lui rendre courageusement témoignage. Que saint Jean-Baptiste intercède pour nous, afin que nous sachions toujours préserver le primat de Dieu dans notre vie. Merci.
Salutations en français :
Chers frères et sœurs francophones,
L’Église nous invite aujourd’hui à faire mémoire du martyre de saint Jean-Baptiste. Son exemple nous invite à ne pas faire de compromis dans notre vie avec l’amour du Christ, avec sa Parole et avec sa Vérité. Nous devons avoir le courage de laisser grandir Dieu en nous afin qu’il puisse orienter nos pensées et nos actions. Seule une vie de prière fidèle, constante et confiante nous en rendra capables ! Bon pèlerinage à vous tous !
Salutations aux servants d’autel français :
C’est avec affection que je vous salue chers servants d’autel venus de France pour leur pèlerinage national à Rome, ainsi que Mgr Breton, les autres Evêques présents et les accompagnateurs de ce groupe important. Chers jeunes, le service que vous accomplissez fidèlement vous permet d’être particulièrement proches du Christ-Jésus dans l’Eucharistie. Vous avez l’énorme privilège d’être près de l’autel, près du Seigneur. Ayez conscience de l’importance de ce service pour l’Église et pour vous-même. Que ce soit pour vous l’occasion de faire grandir une amitié, une relation personnelle avec Jésus. N’ayez pas peur de transmettre avec enthousiasme autour de vous la joie que vous recevez de sa présence ! Que votre vie tout entière resplendisse du bonheur de cette proximité avec le Seigneur Jésus ! Et si un jour vous entendez son appel à le suivre sur le chemin du sacerdoce ou de la vie religieuse, répondez-lui avec générosité ! À tous je souhaite un bon pèlerinage aux tombeaux des Apôtres Pierre et Paul ! Merci ! Bon pèlerinage ! Que le Seigneur vous bénisse !
Traduction de Zenit, Hélène Ginabat