Archive pour janvier, 2018

LA PETITE ESPÉRANCE DE PÉGUY

31 janvier, 2018

http://croire.la-croix.com/Definitions/Figures-spirituelles/Charles-Peguy/La-petite-esperance-de-Peguy

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LA PETITE ESPÉRANCE DE PÉGUY

« Ce qui m’étonne, dit Dieu, c’est l’espérance. Et je n’en reviens pas. Cette petite espérance qui n’a l’air de rien du tout. Cette petite fille espérance. » Extrait du fameux texte de Charles Péguy.

Ce qui m’étonne, dit Dieu, c’est l’espérance.
Et je n’en reviens pas.
Cette petite espérance qui n’a l’air de rien du tout.
Cette petite fille espérance.
Immortelle.

Car mes trois vertus, dit Dieu.
Les trois vertus mes créatures.
Mes filles mes enfants.
Sont elles-mêmes comme mes autres créatures.
De la race des hommes.
La Foi est une Épouse fidèle.
La Charité est une Mère.
Une mère ardente, pleine de cœur.
Ou une sœur aînée qui est comme une mère.
L’Espérance est une petite fille de rien du tout.
Qui est venue au monde le jour de Noël de l’année dernière.
Qui joue encore avec le bonhomme Janvier.
Avec ses petits sapins en bois d’Allemagne couverts de givre peint.
Et avec son bœuf et son âne en bois d’Allemagne.
Peints.
Et avec sa crèche pleine de paille que les bêtes ne mangent pas.
Puisqu’elles sont en bois.
C’est cette petite fille pourtant qui traversera les mondes.
Cette petite fille de rien du tout.
Elle seule, portant les autres, qui traversera les mondes révolus.

[...]

Mais l’espérance ne va pas de soi.

L’espérance ne
va pas toute seule.

Pour espérer, mon enfant,
il faut être bien heureux,
il faut avoir obtenu,
reçu une grande grâce.

[...]

La petite espérance s’avance entre ses deux gran-
des sœurs et on ne prend pas seulement garde à
elle.
Sur le chemin du salut, sur le chemin charnel, sur
le chemin raboteux du salut, sur la route inter-
minable, sur la route entre ses deux sœurs la
petite espérance
S’avance.
Entre ses deux grandes sœurs.
Celle qui est mariée.
Et celle qui est mère.
Et l’on n’a d’attention, le peuple chrétien n’a d’attention que pour les deux grandes sœurs.
La première et la dernière.
Qui vont au plus pressé.
Au temps présent.
À l’instant momentané qui passe.
Le peuple chrétien ne voit que les deux grandes sœurs, n’a de regard que pour les deux grandes sœurs.
Celle qui est à droite et celle qui est à gauche.
Et il ne voit quasiment pas celle qui est au milieu.
La petite, celle qui va encore à l’école.
Et qui marche.
Perdue entre les jupes de ses sœurs.
Et il croit volontiers que ce sont les deux grandes qui traînent la petite par la main.
Au milieu.
Entre les deux.
Pour lui faire faire ce chemin raboteux du salut.
Les aveugles qui ne voient pas au contraire.
Que c’est elle au milieu qui entraîne ses grandes sœurs.
Et que sans elle elles ne seraient rien.
Que deux femmes déjà âgées.
Deux femmes d’un certain âge.
Fripées par la vie.

C’est elle, cette petite, qui entraîne tout.
Car la Foi ne voit que ce qui est.
Et elle elle voit ce qui sera.
La Charité n’aime que ce qui est.
Et elle elle aime ce qui sera.

La Foi voit ce qui est.
Dans le Temps et dans l’Éternité.
L’Espérance voit ce qui sera.
Dans le temps et dans l’éternité.
Pour ainsi dire le futur de l’éternité même.

La Charité aime ce qui est.
Dans le Temps et dans l’Éternité.
Dieu et le prochain.
Comme la Foi voit.
Dieu et la création.
Mais l’Espérance aime ce qui sera.
Dans le temps et dans l’éternité.

Pour ainsi dire dans le futur de l’éternité.

L’Espérance voit ce qui n’est pas encore et qui sera.
Elle aime ce qui n’est pas encore et qui sera
Dans le futur du temps et de l’éternité.

Sur le chemin montant, sablonneux, malaisé.
Sur la route montante.
Traînée, pendue aux bras de ses deux grandes sœurs,
Qui la tiennent pas la main,
La petite espérance.
S’avance.
Et au milieu entre ses deux grandes sœurs elle a l’air de se laisser traîner.
Comme une enfant qui n’aurait pas la force de marcher.
Et qu’on traînerait sur cette route malgré elle.
Et en réalité c’est elle qui fait marcher les deux autres.
Et qui les traîne.
Et qui fait marcher tout le monde.
Et qui le traîne.
Car on ne travaille jamais que pour les enfants.

Et les deux grandes ne marchent que pour la petite.

Charles Péguy, Le Porche du mystère de la deuxième vertu, 1912

L’ÉTOILE DANS LA BIBLE

30 janvier, 2018

https://www.bible-service.net/extranet/current/pages/1497.html

L’Évangile-dans-les-étoiles

L’ÉTOILE DANS LA BIBLE

Commencer
Dans toute la Bible, l’étoile parle de Dieu…
Au temps de Noël, il y a des étoiles partout : elles font, en quelque sorte, partie de la fête et rares sont ceux qui s’en étonnent. L’étoile de la crèche vient, en fait, de la Bible, et c’est toute une histoire.
On a souvent voulu savoir ce qu’était réellement l’étoile de Bethléem, qui d’ailleurs, au dire des mages, est d’abord apparue en Orient. Des savants ont fait des calculs compliqués pour essayer de faire coïncider la date présumée de la naissance de Jésus et l’apparition de quelque comète ou étoile nouvelle. Aucune conclusion ne s’est imposée de façon définitive. Sans doute ne faut-il pas trop le regretter, car le message de l’étoile en Matthieu est d’un autre ordre : dans toute la Bible, l’étoile parle de Dieu,

Étoiles des idolâtres
Les auteurs bibliques condamnent sévèrement tous ceux, païens ou Israélites, qui font des astres leurs idoles. Ainsi le Deuxième Livre des Rois dénonce les fils d’Israël qui « ont abandonné tous les commandements du Seigneur, leur Dieu, et…se sont prosternés devant toute l’armée des cieux et ont servi le Baal » (2 R 17,16). Pire, le roi Manassé « bâtit des autels à toute l’armée des cieux dans les deux parvis de la maison du Seigneur » (2 R 21,5), ce qui constituait le plus grand sacrilège. Ils imitaient tout simplement les peuples environnants, surtout l’Égypte et la Babylonie, qui rendaient un culte au soleil, à la lune appelée « reine du ciel » et aux étoiles désignées comme « l’armée des cieux ». L’astronomie se confondait avec l’astrologie et entretenait la crainte des astres et de leur influence sur les destinées humaines.
Comme toutes les idoles, les étoiles sont mises à leur juste place par les croyants de la Bible. Ainsi le Deuxième Isaïe ironise en s’adressant à Babylone: « Qu’ils se présentent et qu’ils te sauvent, ceux qui compartimentent les cieux, lisent dans les étoiles et font connaître à chaque nouvelle lune ce qui doit t’arriver ! » (Is 47,13). Jérémie supplie : « Devant les signes du ciel, ne vous laissez pas accabler ! » (Jr 10,2). Bien plus tard Paul doit rappeler aux Galates qu’ils ne sont plus « des enfants soumis aux éléments du monde » que sont, entre autres, les astres ( Ga 4, 3 ).

Oeuvres du créateur
Dans l’Écriture, loin d’être des divinités, les étoiles sont vues comme œuvres du Créateur. C’est lui qui les a faites pour servir de luminaires et de repères dans le calendrier. Ainsi parlent avec une belle unanimité le début de la Genèse, le livre de Job, les psaumes 8 et 19, et des prophètes comme Amos ou Baruch. De même le Livre de la Sagesse parle de « luminaires du ciel réglant le cours du monde », dont « la grandeur et la beauté conduisent à contempler leur Créateur » (Sg 13,2.5). Le Seigneur dispose à son gré de ses oeuvres: « Les étoiles ont brillé en leurs veilles, et se sont réjouies, il les a appelées et elles ont répondu: nous voici » (Ba 3,33). Isaïe exalte, lui aussi, l’autorité divine: « Voyez, qui a créé ces êtres ? Celui qui mobilise au complet leur armée et qui les convoque tous par leur nom: si amples sont ses forces et si ferme son énergie que pas un n’est porté manquant » ( Is 40,26). Les astres peuvent donc cesser de briller sur son ordre, « pour punir le monde de sa méchanceté » (Is 13,10-11). En tout temps leur splendeur chante la louange de Dieu: « Louez-le, vous toute son armée, louez-le, soleil et lune, louez-le, vous toutes, les étoiles brillantes » (Ps 148,2-3). Oeuvres de ses mains, les astres sont soumis au Seigneur, serviteurs fidèles et reflets de sa gloire.

Symboles des humains
Lorsque le Seigneur veut donner à Abraham une idée de sa descendance à venir, il l’invite à lever les yeux vers le fourmillement du ciel nocturne: « Compte les étoiles si tu peux les compter…, telle sera ta descendance ». Dans ses songes d’adolescent prédestiné, Joseph voit ses onze frères sous l’image de onze étoiles; or ils seront les pères des tribus d’Israël. Isaïe compare le roi de Babylone à « un astre brillant, fils de l’aurore ». Dans le Livre de Daniel, nous lisons que ceux qui « ont rendu la multitude juste », resplendiront « comme les étoiles à tout jamais » (Dn 12,3). Et le Siracide fait l’éloge du grand-prêtre Simon II en le présentant « comme l’étoile du matin au milieu d’un nuage » (Si 50,6).

Jésus, étoile brillante du matin
Quand Isaïe écrit que « le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière », il évoque la lumière que Dieu apporte et qu’il est lui-même. L’Apocalypse est tout à fait explicite: « La cité n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour l’éclairer, car la gloire de Dieu l’illumine, et son flambeau c’est l’Agneau » (Ap 21,23 ). Un peu plus loin on lit: « Moi, Jésus…, je suis le rejeton et la lignée de David, l’étoile brillante du matin » (Ap 22,16). Même langage en Luc 1,78 : « C’est l’effet de la bonté profonde de notre Dieu; grâce à elle nous a visité l’astre levant venu d’en haut, il est apparu à ceux qui se trouvent dans les ténèbres et l’ombre de la mort ».
C’est clair pour les auteurs du Nouveau Testament: quand Jésus est venu, une étoile est apparue. Non seulement un astre s’est levé pour lui et pour mener à lui, mais c’est lui l’étoile par excellence de notre humanité. Devant cette étoile-là des hommes pouvaient se prosterner.

SBEV. Madeleine Le Saux.

AIMER DIEU DE TOUT NOTRE CŒUR : QU’EST-CE QUE CELA SIGNIFIE? – Anastasios Kioulachoglou

29 janvier, 2018

http://www.jba.gr/French/Aimer-Dieu-de-tout-notre-c%C5%93ur-Qu%E2%80%99est-ce-que-cela-signifie.htm

le nom de dieu

Le nom de Dieu

AIMER DIEU DE TOUT NOTRE CŒUR : QU’EST-CE QUE CELA SIGNIFIE? – Anastasios Kioulachoglou

Les pharisiens et les scribes ont maintes fois essayé d’éprouver Jésus avec différentes questions. D’autres aussi demandaient en cherchant réellement une réponse. Il existe une question qui a été posée deux fois par deux personnes différentes; une qui voulait apprendre et une qui voulait tenter. Il s’agit de la question de quel commandement est le plus grand de tous. Lisons les passages de la Bible qui en parlent.

Matthieu 22 :35-38
«Et l’un d’entre eux, docteur de la loi, lui fit cette question, pour l’éprouver: Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ? Jésus lui répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement.»

Marc 12 :28-30
«Un des scribes, qui les avait entendus discuter, sachant que Jésus avait bien répondu aux sadducéens, s’approcha, et lui demanda: Quel est le premier de tous les commandements? Jésus répondit: Voici le premier: Écoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l’unique Seigneur; et : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force.»

1. Aimer Dieu : Qu’est-ce que ça veut dire ?
Tel que nous avons lu, aimer Dieu de tout notre cœur est le commandement le plus important. Mais qu’est-ce que cela signifie ? Malheureusement, nous vivons à une époque où le mot amour est devenu un simple sentiment. Aimer quelqu’un est confondu avec «se sentir bien» lorsqu’on pense à cette personne. Cependant «se sentir bien» lorsqu’on pense à quelqu’un ne constitue pas nécessairement l’amour en termes bibliques. En termes bibliques, l’amour est intimement lié à faire, et particulièrement à aimer Dieu pour faire ce que Dieu veut, c’est-à-dire, Ses commandements, Sa volonté. Jésus l’a dit clairement lorsqu’il dit:

Jean 14 :15
«Si vous m’aimez, gardez mes commandements.»

Et Jean 14 :21-24
«Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui. Jude, non pas l’Iscariot, lui dit: Seigneur, d’où vient que tu te feras connaître à nous, et non au monde? Jésus lui répondit: Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. Celui qui ne m’aime pas ne garde point mes paroles.»

Également dans Deutéronome 5 :8-10 (voir aussi Exode 20 :5-6) nous lisons:
«Tu ne te feras point d’image taillée, de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point; car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent, et qui fais miséricorde jusqu’en mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements.»

Aimer Dieu et garder ses commandements, la Parole de Dieu, sont deux choses inséparables l’une de l’autre. Jésus l’a dit très clairement. Celui qui L’aime garde la Parole de Dieu et celui qui ne garde pas la Parole de Dieu ne L’aime pas! Ainsi aimer Dieu, le plus grand commandement, ne signifie pas que je me sens bien en étant assis sur mon banc un dimanche matin. Ce que ça veut plutôt dire est que j’essaie de faire ce qui plaît à Dieu, ce qui rend Dieu heureux. Et ceci fait partie du quotidien.

1 Jean contient plus de passages qui déterminent ce que cela signifie d’aimer Dieu.

1 Jean 4 :19-21
«Pour nous, nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier. Si quelqu’un dit: j’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas? Et nous avons de lui ce commandement: que celui qui aime Dieu aime aussi son frère.»

1 Jean 5 :2-3
«Nous connaissons que nous aimons les enfants de Dieu, lorsque nous aimons Dieu, et que nous pratiquons ses commandements. Car l’amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles.»

1 Jean 3 :22-23
«Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable. Et c’est ici son commandement: que nous croyions au nom de son Fils Jésus-Christ, et que nous nous aimions les uns les autres, selon le commandement qu’il nous a donné.»
Il existe diverses idées fausses dans le Christianisme d’aujourd’hui. Une très sérieuse est l’idée fausse que Dieu ne se soucie pas de si nous appliquons ou non Ses commandements, Sa volonté. D’après ce faux raisonnement, tout ce qui importe à Dieu est ce moment où nous avons commencé dans la «foi». «Foi» et «aimer Dieu» ont été séparés des questions pratiques et sont considérés comme des notions théoriques, des états d’esprit, qui peuvent exister séparément de notre style de vie. Cependant la foi signifie être fidèle. Vous devez ÊTRE quelque chose, si vous avez la foi. Et ce que vous devez être c’est fidèle! Et la personne fidèle cherche à plaire à la personne à qui elle est fidèle, c’est-à-dire, elle cherche à faire Sa volonté, Ses commandements.
Autre chose qui devient évident à partir de ce qui est dit plus haut est que la faveur et l’amour de Dieu ne sont pas vraiment inconditionnels, ainsi que certains veulent nous faire croire. Nous voyons également cela dans les passages cités plus haut. Ainsi, dans Jean 14 :23, nous lisons:
«Jésus lui répondit: Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui.»

Aussi dans 1 Jean 3 :22
«Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable.»

Et dans Deutéronome 5 :9-10
«Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point; car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent, et qui fais miséricorde jusqu’en mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements.»

Dans Jean 14 :23, il y a un «si» et il y a un «et». Si quelqu’un aime Jésus, il gardera Sa Parole, ET, par conséquent, le Père l’aimera et Lui et le Fils irons et feront leur demeure en lui. Aussi dans 1 Jean, nous recevons tout ce que nous Lui demandons, parce que nous gardons Ses commandements et faisons ce qui Lui est agréable. Aussi dans Deutéronome, l’amour inébranlable de Dieu est montré à ceux qui L’aiment et gardent Ses commandements. Il y a donc un lien clair entre l’amour et la faveur de Dieu, et faire la volonté de Dieu. Autrement dit, ne croyons pas que désobéir à Dieu, négliger Sa Parole et Ses commandements, importe peu parce que Dieu nous aime de toute façon. Aussi, ne croyons pas que parce que nous disons qu’on aime Dieu, on L’aime réellement. Je crois que le fait d’aimer Dieu ou pas est déterminé par la réponse à la question simple suivante: Faisons-nous ce qui Lui est agréable, Sa Parole, Ses commandements? Si la réponse est oui, donc nous aimons Dieu. Si la réponse est non, donc nous ne L’aimons pas. C’est aussi simple que cela.

Jean 14 :23-24
«Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, … Celui qui ne m’aime pas ne garde point mes paroles.»

2. «Mais je n’ai pas envie de faire la volonté de Dieu» : Le cas des deux frères
Une autre source de confusion, en ce qui concerne la volonté de Dieu, est l’idée que nous devons faire la Parole de Dieu seulement lorsque nous ressentons le désir de le faire. Mais si nous ne ressentons pas le désir de le faire, nous sommes excusés, parce que, supposément, Dieu n’aimerait pas que nous fassions quelque chose si nous ne le voulons pas. Mais dites-moi quelque chose: allez-vous toujours travailler parce que vous en ressentez l’envie? Vous réveillez-vous le matin et vous demandez-vous si cela vous tente d’aller au travail et dépendamment de si cela vous tente ou pas vous vous levez du lit ou bien vous vous enfoncez plus profondément dans vos couvertures? Est-ce comme cela que vous fonctionnez? Je ne le crois pas. Vous FAITES votre travail indépendamment de ce que vous ressentez! Mais lorsqu’il s’agit de faire la Parole de Dieu, nous avons donné beaucoup trop de place aux sentiments. Bien sûr que Dieu veut que nous fassions Sa volonté et que nous ressentions l’envie de la faire, mais même si nous ne ressentons pas l’envie de la faire, il est beaucoup mieux de la faire de toute façon que de ne pas la faire du tout! Et pour prendre un exemple de ce que Dieu nous a dit, Il dit: «Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi…» (Matthieu 18 :9). Il n’a pas dit: «Si ton œil est pour toi une occasion de chute, et que tu ressens l’envie de l’arracher, alors fais-le. Mais si tu ne ressens pas l’envie de l’arracher, tu es – étant donné que tu n’en ressens pas l’envie – excusé. Tu peux le laisser là, à continuer à être pour toi une occasion de chute.» L’œil pourri doit être retiré, que nous en ayons envie ou pas ! Ainsi donc avec la volonté de Dieu : il est idéal de la faire et d’en ressentir l’envie, mais si vous n’en ressentez pas l’envie, faites-la quand même, au lieu de Lui désobéir!
Mais regardons un autre exemple dans Matthieu. Dans Matthieu 21, Jésus a été questionné une fois de plus par les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple. Pour répondre à l’une de leurs questions, Il leur a donné la parabole suivante:

Matthieu 21 :28-31
«Que vous en semble? Un homme avait deux fils; et, s’adressant au premier, il dit: Mon enfant, va travailler aujourd’hui dans ma vigne. Il répondit: Je ne veux pas. Ensuite, il se repentit, et il alla. S’adressant à l’autre, il dit la même chose. Et ce fils répondit: Je veux bien, Seigneur. Et il n’alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? Ils répondirent: Le premier.»
Leur réponse était correcte. Le premier fils n’avait pas envie de faire la volonté du père. Il lui a clairement dit: Je n’irai pas à la vigne aujourd’hui. Cependant il y a repensé et a changé d’avis. Qui sait ce qui a causé ce changement. Ma supposition: son amour pour son père. Il a entendu son père l’appeler à faire sa volonté, mais il n’en ressentait pas l’envie. Il voulait dormir plus longtemps, boire son café plus lentement et peut-être sortir avec ses amis. Donc sa première réaction, peut-être au lever, était de crier «Je n’irai pas». Mais il a ensuite pensé à son père et parce qu’il aimait son père, il a changé d’avis, s’est levé du lit et est allé faire ce que son père voulait qu’il fasse!
Le second fils d’autre part, a dit à son père – peut-être au lever aussi – «Je vais y aller papa». Mais il ne l’a pas fait! Peut-être qu’il est retourné se coucher, ensuite a appelé un ami et est allé faire ce qu’il voulait. Il a peut-être «ressenti l’envie» de faire la volonté de son père pendant un moment, cependant les sentiments vont et viennent. Ainsi cette «envie» de faire la volonté de Dieu a été remplacée par une autre «envie» de quelque chose de différent et il n’y est pas allé!
Lequel de ces fils a fait la volonté du père? Celui qui n’en ressentait pas l’envie au début mais l’a fait de toute manière, ou celui qui en avait envie au début mais ne l’a finalement pas fait? La réponse est évidente. Nous avons vu précédemment qu’aimer le Père signifie faire Sa volonté. Nous pourrions par conséquent poser la question suivante: «Lequel des deux aimait le père?» ou «Duquel des deux le père était-il satisfait? Avec celui qui lui a dit qu’il ferait Sa volonté mais ne l’a pas fait ou avec celui qui l’a effectivement faite?» La réponse est évidemment la même: avec celui qui a fait Sa volonté! Conclusion: faites la volonté de Dieu, indépendamment des sentiments! Même si la première réponse est «Je ne la ferai pas», «Je n’ai pas envie de la faire», changez d’avis et faites-la. Oui il est beaucoup mieux de faire la volonté de Dieu et d’avoir envie de la faire, mais entre ne pas faire la volonté de Dieu et la faire sans fortement vouloir la faire, l’option à choisir est: Je ferai la volonté de mon Père de toute façon, parce que j’aime mon Père et je veux Lui faire plaisir.

3. La nuit à Gethsémané
Ce qui est dit plus haut ne signifie pas que nous ne devons pas ou ne pouvons pas parler au Père pour Lui demander s’il y a d’autres options possibles. Notre relation avec le Père est une vraie RELATION. Le Seigneur veut que les voies de communication avec Ses enfants-servants soient toujours ouvertes. Ce qui s’est passé à Gethsémané la nuit durant laquelle Jésus a été livré pour être crucifié est caractéristique. Jésus était dans le Jardin avec ses disciples et Judas le traître était en train d’arriver avec les servants des principaux sacrificateurs et des anciens, pour L’arrêter et Le crucifier. Jésus était à l’agonie. Il aurait préféré que cette coupe lui soit retirée. Et Il a demandé au Père à ce propos :

Luc 22 :41-44
«Puis il s’éloigna d’eux à la distance d’environ un jet de pierre, et, s’étant mis à genoux, il pria, disant: Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. Alors un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier. «Étant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre.»
Il n’y a rien de mal à demander au Père s’il y a une porte de sortie. Il n’y a rien de mal à demander au Père si vous pouvez rester à la maison aujourd’hui et ne pas aller à la vigne! Ce qui est mauvais est de rester à la maison de toute façon sans Lui demander! Ceci est de la désobéissance. Mais il n’est pas mauvais de Lui demander une exception ou un autre moyen! En fait s’il n’y a pas d’autre moyen, vous pourrez recevoir un encouragement spécial à faire Sa volonté. Jésus a eu un encouragement similaire: «Alors un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier.»
Jésus aurait préféré que la coupe Lui soit retirée, MAIS seulement si c’était la volonté de Dieu. Et dans ce cas, ça ne l’était pas. Et Jésus accepta cela. Et il dit à Pierre après que Judas et sa compagnie de gardes soient arrivés:

Jean 18 :11
«Jésus dit à Pierre : Remets ton épée dans le fourreau. Ne boirai-je pas la coupe que le Père m’a donnée à boire?»
Jésus a toujours fait ce qui était agréable au Père, même s’Il n’en ressentait pas l’envie. Et à cause de cela, parce qu’Il a toujours fait ce qui plaisait au Père, le Père ne L’a jamais laissé seul. Comme Il dit :

Jean 8 :29
«Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable.»

Il est notre exemple. Tel que l’apôtre Paul nous le dit dans Philippiens :

Philippiens 2 :5-11
«Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.» Jésus s’est humilié. Il a dit «que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne». Jésus a OBÉI ! Et nous devons faire pareil. Le même sentiment, le sentiment d’obéissance, le sentiment qui dit que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne, soit aussi en nous ! Et Paul continue :

Philippiens 2 :12-13
«Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent ; car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir.»
«Ainsi, mes bien-aimés», parce que nous avons un si bel exemple d’obéissance, Jésus-Christ notre Seigneur, obéissons-aussi, travaillant notre salut avec crainte et tremblement, parce que Dieu produit en nous le vouloir et le faire selon Son bon plaisir. Et comme Jacques dit :

Jacques 4 :6-10
«C’est pourquoi l’Écriture dit: Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles. Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs; purifiez vos cœurs, hommes irrésolus. Sentez votre misère; soyez dans le deuil et dans les larmes; que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse, Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera.»

Conclusion
Aimer Dieu de tout son cœur est le commandement le plus important. Mais aimer Dieu n’est pas un état d’esprit, dans lequel nous nous «sentons bien» à l’égard de Dieu. Aimer Dieu est l’équivalent de faire ce que Dieu veut! Aimer Dieu, et en même temps Lui être désobéissant n’est pas possible! Avoir la foi, mais ne pas être fidèle à Dieu n’est pas possible! La foi n’est pas un état d’esprit. La foi en Dieu et en Sa Parole équivaut à être fidèle à Dieu et à Sa Parole. Ne croyons pas à l’idée fausse qui tente de séparer l’un de l’autre. De plus, l’amour et la faveur de Dieu reviennent à ceux qui L’aiment, c’est-à-dire, à ceux qui font ce qui Lui est agréable, Sa volonté. Par ailleurs, nous avons vu qu’il est préférable de faire la volonté de Dieu même si nous n’en ressentons pas l’envie, que de désobéir à Dieu. Ceci ne fait pas de nous des robots sans sentiments. Nous pouvons (devons) toujours parler au Seigneur et Lui demander un autre moyen si nous pensons que Sa volonté est trop difficile à accomplir, et nous devons prendre Sa réponse telle qu’elle. S’il y a un autre moyen, Il va le fournir. Il est le Maître et Père le plus merveilleux de tous, bienveillant et bon envers tous Ses enfants. Et s’il n’existe pas d’autre moyen, il nous encouragera à faire ce qui semble trop difficile pour nous, exactement comme il l’a fait pour Jésus cette nuit-là.

 

HOMÉLIE DU 4E DIMANCHE ORDINAIRE B

26 janvier, 2018

http://parolesdudimanche.blogs.lalibre.be/

la mia e frEsorcismo-nella-sinagoga-in-un-affresco-dellundicesimo-secolo. - Copia

L’exorcisme dans la synagogue de Capharnaüm

HOMÉLIE DU 4E DIMANCHE ORDINAIRE B

Dt 18, 15-20 ; 1 Co 7, 32-35 ; Mc 1, 21-28

Aujourd’hui, fidèle aux célébrations du jour du Seigneur, à Bruxelles comme à Montréal, Kinshasa, Londres ou Calcutta…, Jésus, Parole vivante de Dieu, est là dans nos églises pour enseigner. Cependant, sa prédication passe souvent inaperçue… Beaucoup même ne se contentent-ils pas d’arriver à l’Assemblée quand s’est refermé le livre de la Parole de Vie ? Jésus est trop peu une parole qu’on écoute et qu’on accueille avec amour et recueillement, pour communier à l’Esprit qui fait toute chose nouvelle.
Peut-être y aurait-il plus d’ambiance si, comme à la synagogue de Capharnaüm, une personne se mettait à hurler des invectives contre le corps du Christ qui est l’Eglise, la religion opium du peuple, ou un pape apostat responsable du « blasphème d’Assise » ?
Nous serions sans doute plus impressionnés et mieux convaincus si la voix du Christ pouvait se faire entendre comme un tonnerre et une menace, une vigoureuse interpellation, un ordre d’expulsion destiné aux esprits impurs, aux « souffles contaminés ».
C’est oublier un peu vite que la Parole de Dieu n’a rien perdu de sa puissance ni de son efficacité, et qu’elle agit généralement dans la zone intime des consciences, où les orages et les tempêtes, les conversions et les révolutions, se déroulent dans le plus grand silence.
Ce n’est d’ailleurs pas seulement « un homme tourmenté par un esprit mauvais » que l’on trouve dans nos liturgies dominicales. Ne sommes-nous pas tous quelque peu possédés par un ou plusieurs démons qu’il nous arrive même de dissimuler sous des masques de vertu ? Nos esprits mauvais ne sont pas toujours braillards. Ils n’en sont pas moins toujours sur la brèche et prompts sur la balle. Le démon de midi est bien peu de chose à côté des légions d’esprits mauvais qui portent ces noms, devenus familiers, d’orgueil et de vanité, passion de l’argent et du pouvoir, obsession sexuelle et cancer de l’égoïsme, intégrisme aveugle et dogmatisme persécuteur… « Ils n’en mouraient pas tous, mais tous étaient atteints ».
Cependant, aujourd’hui encore, dans les grandes ou modestes assemblées, le Christ délivre des possédés du démon et libère en eux l’Esprit retenu prisonnier.
L’important, c’est de nous exposer nus à la Parole active, efficace et créatrice, nous rendre vulnérables au feu purificateur, au regard de vérité, au glaive du Verbe qui se fait l’hôte des auditeurs attentifs. Sans route, les discours et témoignages du prophète de Nazareth peuplent notre mémoire. Mais l’enregistrement le plus fidèle n’est pas pour autant communion de cœur et d’esprit, signature d’une alliance, conversion de mentalité, ni engagement pour une aventure. Se référer à la mémoire n’est pas souvent excuse facile pour échapper au risque d’une révélation mobilisatrice ?
Le Christ se livre en Verbe et ce Jésus-Parole « m’expulse de ma place assise, de mes rôles établis, de mon masque de certitudes, de mes discours de façade, pour me forcer à moi-même » (Jean Debruynne). Mais cette expulsion ne se fait pas sans violences et sans cris. Il faut ce vide pour que le Père, le Fils et l’Esprit, s’établissent en notre demeure, en communion. Il faut être libérés des vieux ferments, des « lettres » et des peurs paralysantes, de la dictature des habitudes sclérosées et des « souffles contaminés », pour être à même d’accueillir et d’accepter un enseignement bon et nouveau. Seul celui qui est habité par la Parole peut vraiment communier au Pain partagé et au Corps du Christ qui est l’Eglise.
Rassemblés et enseignés, interpellés et délivrés, nous découvrirons la Parole proclamée avec autorité et nous reconnaîtrons dans le Verbe celui qui « commande même aux esprits mauvais ». Renouvelés, nous voici prêts à répandre la renommée de celui qui est lui-même la Bonne Nouvelle.

P. Fabien Deleclos, franciscain (T)
1925 – 2008

GRÂCE AU LASER, L’INATTENDU EST APPARU (…LE VISAGE ÉMACIÉ DE L’APÔTRE PAUL)

25 janvier, 2018

http://www.internetica.it/IconaPaolo-Osservatore.htm

fr

(Traduction Google d’italien)

GRÂCE AU LASER, L’INATTENDU EST APPARU (…LE VISAGE ÉMACIÉ DE L’APÔTRE PAUL)

par Barbara Mazzei
 
Il y a quelques jours, sous une concrétion calcaire épaisse qui cachait la décoration du plafond de la cellule des catacombes de Santa Tecla, il est apparu le visage émacié de l’apôtre Paul. La physionomie caractéristique assignée Apôtre des Gentils du paléochrétien, qui lui a décerné les caractéristiques idéales du penseur, avec de grands yeux regardent loin dans l’espace, les joues creuses, les cheveux dégarni et barbe longue se terminant dans une pointe, ne laissait aucun doute sur l’identification. Sa présence a suscité une profonde émotion, impressionnant les restaurateurs et imposant une accélération soudaine à la restauration.
Bien qu’il ait travaillé pendant plus d’un an dans la cabine, atteignant seulement la dernière période des résultats inattendus en raison de la technique laser – ici appliquée pour la première fois dans un environnement souterrain – les conditions déplorables du plafond des restaurateurs fait peu disposés à les traiter. Des formes géométriques vagues émergeaient de l’épais calcaire, un clipeo central et au moins deux tours angulaires. Le schéma de décoration est pas rare que les temps des chambres de catacombs, qui prennent généralement la figure du Bon Pasteur, entouré par les personnifications des saisons, pour représenter le passage du temps gouverné par Christ.
 C’était également prévu dans cette cabine, mais la découverte du visage de Paolo dans l’un des coins de la voûte a bouleversé toutes les attentes. Il est ainsi dédié au dévoilement des trois autres médaillons, qui à leur tour ont tourné les visages de deux autres apôtres, particulièrement jeune et l’autre par des traits marqués (peut-être John et James), à savoir dans la troisième face du cheveux blancs Pierre. Pour la première fois dans l’art chrétien primitif aux apôtres, et parmi eux, en premier lieu, les deux principes des apôtres, un lieu d’une si grande importance est assigné; pas les escortes des morts, comme dans beaucoup de sarcophages du quatrième siècle, ou les participants au collège liturgique présidé par le Christ, mais les personnalités individuelles qui supervisent toute la création.
La découverte inattendue a eu lieu au cours d’une longue campagne de restauration entreprise par la Commission Pontificale d’Archéologie Sacrée dans la seule cabine décorée de la catacombe de Santa Tecla sur la Via Ostiense. L’état de conservation de la décoration a été particulièrement compromise depuis la première découverte, qui a eu lieu dans la période antérieure à 1720. Il a été le travail de Marco Antonio Boldetti qui, dans les remarques sur cimiterj de « saints martyrs et anciens chrétiens romains, des rapports: « Nous avons observé différentes peintures, mais si mauvaises à l’époque, que nous ne pouvons pas voir ce qu’elles représentaient ».
La cabine, est resté enseveli pendant des siècles, il a été largement répandue, en particulier le long de l’extrémité inférieure des murs et le long de la bouche du puits de lumière, d’une couche de boue épaisse couche d’argile, qui avec le temps est devenu dur à assumer un véritable état concretional; dans la partie supérieure des murs et surtout sur la surface plane du plafond étaient concentrées d’épaisses couches de dissimulation qui, comme nous l’avons dit, obscurcissaient totalement la partie décorative originale.
 L’intervention a débuté selon les techniques de nettoyage consolidées typiques des environnements hypogéaux, se limitant à des opérations mécaniques délicates et difficiles, de manière à ne produire qu’un amincissement des couches de béton. Avec la progression du nettoyage, une première difficulté. Ci-dessous, les incrustations calcaires, il était en effet trouvé une fine patine noire confondue avec une deuxième couche sombre qui était apparente au niveau du film de peinture: de façon inattendue les représentations ne sont pas placées sur la couleur blanche habituelle du plâtre, selon le répertoire catacombale plus canonique, mais sur un fond sombre avec des nuances verdâtres rappelant les plus anciens exemples de Pompéi.
Le dévoilement partiel des surfaces a entre-temps émergé une gamme de couleurs tout aussi inhabituelle, montrant une peinture corsée riche en voiles et en nuances qui suggéraient un haut niveau de qualité des artifices antiques.
À un certain point, cependant, les systèmes de nettoyage mécanique traditionnels ont dû se rendre avant la ténacité de certaines incrustations; et le danger de causer des dommages à la peinture; en particulier, le plafond de l’environnement, à partir duquel un tissage géométrique complexe a commencé à se révéler, a été saisi par une couche si adhérente de la matière étrangère qu’il était impossible de l’enlever partiellement. Nous étions déjà conscients des qualités techniques exceptionnelles du complexe décoratif et les résultats obtenus jusqu’alors ne pouvaient être considérés comme satisfaisants. Il a donc été décidé d’expérimenter la technique d’ablation laser innovante. Un choix qui s’est avéré très rentable. La technique laser, qui se distingue par des inva limitée sività et un plus grand contrôle, démontre une réponse optimale dans le traitement des surfaces décorées de l’environnement souterrain, également grâce aux particularités techniques de la peinture de paleocristiana exécutif et les conditions microclimatiques particulières des environnements. Le voile vivace de condensat aqueux qui saisit les fresques des catacombes semble en effet d’exercer une fonction de protection contre le faisceau puissant de lumière, conférant inaltérabilité aux couleurs et en exerçant un adjuvant dans les substances sovrammesse à la procédure de détachement peinture. Les résultats obtenus, comme le démontrent les visages des apôtres, sont d’une qualité inattendue, et l’utilisation de cette technique de restauration révolutionnaire dans les catacombes de Rome promet de nouvelles surprises. (© L’Osservatore Romano – le 28 Juin 2009)

LA LETTRE DE SAINT PAUL AUX ROMAINS (Opus Dei)

24 janvier, 2018

http://opusdei.org/fr/article/la-lettre-de-saint-paul-aux-romains/

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Pierre et Paul, emprisonnement à Rome, Carcere Mamertino, Rome

LA LETTRE DE SAINT PAUL AUX ROMAINS (Opus Dei)

( publication des articles de Joseph Grifone sur saint Paul. Aujourd’hui, arrêtons-nous sur l’épitre aux Romains.7 mai 2009)

La lettre aux Romains est la plus importante du corpus paulinien : Paul y expose les idées fondamentales du mystère chrétien. Sans être un «traité de théologie », il s’agit d’un vrai discours théologique complet et systématique, qui reprend avec sérénité les thèmes de l’épître aux Galates, les argumente et les développe.
La lettre était connue dès les premiers temps du christianisme : elle est utilisée par le pape Clément (93 ap JC), et, peut-être, était-elle déjà connue lorsque fut rédigée la première lettre de Pierre (cf. Rm 13,1-7 // 1P 2,13-17). Son authenticité n’a jamais été mise en doute. Paul l’envoya depuis Corinthe par la diaconesse Phœbé vers l’année 55-56, peu avant d’entreprendre son dernier voyage à Jérusalem.

Juifs et chrétiens à Rome
Au début du christianisme, Rome comptait un million d’habitants. La plupart étaient des plébéiens, des affranchis, des esclaves ; on y trouvait aussi beaucoup d’immigrés, de commerçants, d’anciens prisonniers de guerre. Des nombreux juifs y résidaient, surtout après la conquête de la Syrie et de la Palestine par Pompée (63 av. JC), peut-être entre 20 000 et 50 000 au temps de Paul ; ils appartenaient, en général à la classe pauvre.
Les débuts du christianisme à Rome nous sont inconnus. La capitale de l’Empire brassait des multitudes de gens venant de toutes les parties du monde ; des voyageurs, des commerçants y durent tout naturellement annoncer le nom du Christ. Il semble bien que la diffusion du christianisme donna lieu à des conflits parmi les juifs, car, au dire de Suétone, vers l’année 49/50 Claude les expulsa de Rome à cause de troubles causés par un certain Chrestus (= Christus, très probablement). Ce fait et d’autres indices (cf. par exemple Rm 1,6) laissent penser que, lorsque Paul écrivit sa lettre, la communauté chrétienne de Rome était composée en majorité de chrétiens d’origine païenne.

Motifs de la lettre
Le but immédiat de la lettre que Paul écrivit aux Romains était sans doute de préparer son passage dans la capitale de l’Empire. Il envisageait de se rendre en Espagne (cf. Ro 15,24) et, en passant par Rome, il espérait obtenir de l’appui et de l’aide pour sa nouvelle mission. Ce souci se combinait d’ ailleurs avec ses préoccupations du moment. Il devait en effet se rendre d’abord à Jérusalem, pour tenter de clore la controverse suscitée par sa prédication – en particulier sur l’observance de la Loi – et obtenir la reconnaissance officielle de sa mission et de son enseignement. C’était une tâche difficile et délicate, particulièrement présente à son esprit : la communion avec l’Église mère fut l’un des soucis constants durant toute sa vie d’apôtre. Aussi préparait-il sa propre défense, une défense sur la ligne de l’épître aux Galates, mais sans polémique et bien argumentée. Entre temps, les idées de Paul circulaient, et vraisemblablement elles étaient parvenues à Rome, où affluaient les voyageurs de toutes les parties de l’Empire. L’on comprend que, devant rendre visite à une communauté qu’il n’avait pas fondée et où il n’avait pas prêché, Paul eût estimé opportun d’exposer, avant son arrivée, l’essentiel de son enseignement, pour prévenir les possibles réactions des judaïsants. Probablement, tout en fixant la trame de sa défense à Jérusalem, il visait aussi à se ménager l’appui de la communauté de Rome pour cette confrontation : la communauté de Jérusalem, en effet, était traditionnellement liée à l’Église de Rome (voyages, relations diverses, etc).

Contenu de la lettre
Peut-être initialement la lettre aurait-elle dû être plus brève. Dans une introduction plus développée que d’habitude, Paul comptait reprendre d’une manière plus sereine l’essentiel des idées qui avaient mûri après la polémique avec les Galates. Les trois premiers chapitres contiennent, en effet, un condensé du contenu de la lettre : le dramatique panorama de l’humanité sous l’emprise du péché (1,18-32), l’impuissance de la loi mosaïque pour nous sauver (2,1-3,19), l’émouvante manifestation de l’amour de Dieu qui se révèle dans la mort rédemptrice du Christ (3,21-31). Cependant la pensée de Paul se voit irrésistiblement entraînée par l’ampleur de ses considérations. On peut même discerner le moment (Rm 4) où l’exposé synthétique commence à se déployer en une argumentation élaborée, pour donner finalement libre cours à l’expression achevée des grandes intuitions qui avaient pénétré son âme sur le chemin de Damas. Le regard de Paul est captivé par le mystère du salut dont il perçoit les lignes essentielles dans une vison qui embrasse toute l’histoire humaine : il remonte aux origines, lorsque le Péché (hamartia), c’est-à-dire l’esprit du Mal, fit son entrée dans le monde par la transgression d’Adam, entraînant ainsi toute l’humanité dans le péché (parabasis) (Rm 5) ; il se tourne ensuite vers le centre de l’histoire, le Christ, qui par sa mort et sa résurrection nous affranchit de la servitude du péché (Rm 6-7), pour contempler enfin l’humanité régénérée par le Christ et vivant en Lui (Rm 8).
La lettre aux Romains offre donc à Paul l’occasion de préciser sa pensée en un moment critique de sa vie et fournit providentiellement au christianisme naissant les bases et la structure de son assise théologique. Cependant, comme toutes les autres lettres, elle n’est pas à proprement parler un « exposé de théologie ». Conformément à son habitude, Paul tient compte des problèmes internes de la communauté à laquelle il écrit. Cela se voit rétrospectivement, surtout à partir de la section finale, où il fait référence à certaines situations, source de petits affrontements dans la communauté, liées aux relations entre les chrétiens provenant du judaïsme et ceux qui venaient de la gentilité. Les premiers observaient strictement des prescriptions légales sur les repas, le calendrier, etc ; ceux qui étaient d’origine païenne n’avaient pas de ces scrupules et ils traitaient les autres de « faibles ». Paul exhorte à faire la paix dans les deux groupes : les juifs ne doivent pas s’enorgueillir de la Promesse dont ils sont les héritiers, et ceux qui se prennent pour « forts » doivent reconnaître que la miséricorde divine dont ils bénéficient pourrait aussi se détourner d’eux s’ils ne sont pas fidèles.
Cette petite « lettre dans la lettre », dictée par des motifs circonstanciels, nous vaut un magnifique exposé où Paul s’efforce de pénétrer le mystère de la singulière destinée d’Israël, qui suscite dans son cœur l’admiration, mais aussi une « douleur incessante » (9,2). Il contemple sa grandeur et sa dignité : il a reçu, dit-il, « l’adoption filiale, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses et aussi les patriarches, et de qui Jésus est issu selon la chair » (9,4-5). Mais, malgré son zèle indéniable pour Dieu (10,2), Israël est resté aveugle à l’accomplissement du plan de salut qui se réalisait en lui. Cependant, les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables (11,29) : le Peuple élu, lui aussi, sera sauvé. Se tenant, par une mystérieuse disposition de la Providence divine (cf. 11,32) comme au seuil du Royaume, il entrera lui aussi, lorsque tous les païens se seront convertis (11,25-26).

Les profondeurs de la sagesse et de l’amour de Dieu
Lorsqu’on lit l’épistolaire paulinien, on voit immédiatement que la lettre adressée aux Romains a quelque chose de différent des autres. Au fil de ses épîtres, la pensée de l’Apôtre a mûri, comme contrainte à s’expliciter en fonction des difficultés et des interrogations des communautés naissantes. Après les premières formulations théologiques de la Parousie et de la résurrection (1-2Th), se développe le thème la présence efficiente du Christ dans la vie chrétienne (1-2 Co, Ph) ; puis dans la lettre aux Galates s’exprime avec force et passion la perception du caractère radical et exclusif de l’adhésion au Christ, de l’impossibilité d’être sauvé simplement par l’accomplissement scrupuleux de la Loi. Dans la lettre aux Romains ce même thème est repris d’une manière apaisée : l’argumentation est plus développée et la réflexion semble puiser dans un fonds plus vaste. C’est comme si Paul s’efforçait de saisir la cohérence et la dynamique des idées qui ont pénétré son âme depuis sa conversion.
Ce qui frappe le plus dans la lettre aux Romains est justement la hauteur de la réflexion : ici elle dépasse la situation concrète de l’homme et embrasse toute l’histoire. Certes, comme dans les autres lettres, le caractère central du mystère du Christ, surtout du Christ glorieux, est toujours présent en filigrane, éclairant de sa lumière le mystère de l’homme, comme le dira le concile Vatican II (GS, 22, 2). Cependant, dans la lettre aux Romains, le regard de Paul s’élève pour contempler, par-delà le Christ, les profondeurs de la sagesse et de l’amour de Dieu qui gouverne tout le mouvement de l’histoire. C’est là le véritable fil conducteur de cette lettre. « Ô abîme de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu… » (11,33) s’exclame l’Apôtre, saisi d’émerveillement devant l’admirable plan divin : la volonté salvifique de Dieu non seulement triomphe des obstacles – le péché, la faiblesse humaine, la désobéissance –, mais elle s’en sert et les plie à ses fins pour que sa miséricorde et son amour se déploient dans la Création. La situation de péché de toute l’humanité que Paul décrit dans les quatre premiers chapitres, se dissout par la rédemption opérée par le Christ (chapitres 5-7), pour faire place enfin à la vie nouvelle dans l’Esprit (chapitre 8).
Pour exprimer cette « découverte » qui le comble d’admiration, Paul va jusqu’à utiliser des images et des vues volontairement paradoxales. Il n’hésite pas à dire que « Dieu a enfermé tous les hommes—juifs et Gentils— dans la désobéissance pour faire miséricorde à tous » (11,32). Non pas évidemment que Dieu ait voulu le péché, mais que l’universalité du péché ne montre que plus fortement l’universalité de l’amour de Dieu. C’est dans ce même esprit qu’il faut lire tout le chapitre 5, qui est d’une importance théologique majeure car il traite la doctrine du péché originel : si le péché d’Adam touche d’une certaine manière tous les hommes par une dramatique solidarité dans la nature, cette même solidarité nous lie aussi au Christ et nous rend fils de Dieu, cohéritiers de la promesse, destinés à la gloire (cf. 5,15-21 ; 8,14-18).
Constamment Paul passe de la constatation du péché à l’émerveillement face à la puissance de la grâce. Il faut relire en particulier dans cet esprit les chapitres 5 à 8 – mais en fait toute la lettre – pour comprendre avec quelle profondeur Paul perçoit la réalisation du plan de salut de Dieu dans l’histoire. Dans une phrase concise et dense il résume ainsi sa théologie remplie d’espérance : « Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé » (5,20). L’annonce du triomphe de la grâce, de l’efficacité de l’œuvre rédemptrice du Christ, qui, somme toutes, nous est assez familier aujourd’hui, devait résonner en fait comme une hymne inconnue éveillant à l’espérance un monde qui émergeait à peine des ténèbres du paganisme.
Ces vues culminent dans le chapitre 8. La douloureuse constatation des tensions entre la chair et l’esprit, entre les passions et la raison, que Paul reconnaît dans sa propre chair et qu’il décrit avec vigueur (7,21-26), est soudainement apaisée par le regard qui se pose sur la nouvelle condition du chrétien : « Il n’y a plus de condamnation maintenant pour ceux qui sont dans le Christ » (8,1). Car la vie de l’Esprit se déploie maintenant en eux : elle suscite des sentiments de paix et d’espérance, de confiance en l’amour paternel de Dieu, si forts et si profonds que le chrétien peut maintenant prendre le dessus sur les forces dissolvantes qui s’agitent en lui. Il se sait fils de Dieu, appelé à reproduire en lui-même les traits du Fils de Dieu, cohéritier avec lui, destiné à la gloire. Aussi vit-il dans l’espérance que rien ne pourra le séparer de l’amour du Christ. « Ni les tribulations, ni l’angoisse, ni les persécutions, ni la faim, ni la nudité, ni les périls, ni le glaive » (8, 35). De tout cela nous n’avons plus aucune peine à triompher, pas plus que de nos faiblesses (8,10), ni des puissances de ténèbres (8,38).
Il est intéressant de noter que ces perspectives de l’épître aux Romains évoquent, par certains aspects, des résonances avec la théologie de saint Jean, qui elle est particulièrement centrée sur l’Amour de Dieu et notre filiation divine (cf. par exemple 1Jn, 3). Sans songer, peut-être, à des contacts directs, on peut remarquer que les deux grands apôtres, en approfondissant leur réflexion sur le Christ, se rejoignent dans le noyau essentiel du mystère chrétien.

 

LA CONVERSION DE SAINT PAUL – HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI (2009)

23 janvier, 2018

http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/homilies/2009/documents/hf_ben-xvi_hom_20090125_week-prayer.html

per la mia - Copia

Sain Paul et Jesus

CÉLÉBRATION DES SECONDES VÊPRES DE LA SOLENNITÉ DE LA CONVERSION DE SAINT PAUL
POUR CONCLURE LA SEMAINE DE PRIÈRE POUR L’UNITÉ DES CHRÉTIENS

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Basilique de Saint-Paul-hors-les-Murs

Dimanche 25 janvier 2009

Chers frères et sœurs,

C’est à chaque fois une grande joie de nous retrouver auprès du sépulcre de l’apôtre Paul, en la mémoire liturgique de sa Conversion, pour conclure la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Je vous salue tous avec affection. Je salue de manière particulière le cardinal Cordero Lanza di Montezemolo, l’abbé et la communauté des moines qui nous accueillent. Je salue également le cardinal Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. Avec lui, je salue les cardinaux présents, les évêques et les pasteurs des différentes Eglises et communautés ecclésiales, réunis ici ce soir. Une parole de reconnaissance spéciale va à ceux qui ont collaboré à la préparation des documents pour la prière, en vivant en première personne l’exercice de la réflexion et de la confrontation dans l’écoute les uns des autres et, tous ensemble, de la Parole de Dieu.
La conversion de saint Paul nous offre le modèle et nous indique la voie pour aller vers la pleine unité. L’unité demande en effet une conversion: de la division à la communion, de l’unité blessée à l’unité rétablie et pleine. Cette conversion est un don du Christ ressuscité, comme cela eut lieu pour saint Paul. Nous l’avons entendu dans les paroles mêmes de l’apôtre, dans la lecture qui vient d’être proclamée: « Mais ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu » (1 Co 15, 10). Le Seigneur, le même qui appela Saul sur le chemin de Damas, s’adresse aux membres de son Eglise – qui est une et sainte – et, appelant chacun par son nom, il demande: pourquoi m’as-tu divisé? Pourquoi as-tu blessé l’unité de mon corps? La conversion implique deux dimensions. A la première étape, on identifie et on reconnaît les fautes à la lumière du Christ, et cette reconnaissance devient douleur et repentir, désir d’un nouveau début. A la deuxième étape, on reconnaît que ce nouveau chemin ne peut pas venir de nous-mêmes. Il consiste à se laisser saisir par le Christ. Comme le dit saint Paul: « …je poursuis ma course pour saisir tout cela, comme j’ai moi-même été saisi par le Christ » (Ph 3, 12). La conversion exige notre oui, notre « course »; ce n’est pas, en dernière analyse, une activité personnelle, mais un don, le fait de se laisser former par le Christ; elle est mort et résurrection. C’est pourquoi saint Paul ne dit pas: « Je me suis converti », mais il dit: « j’ai cessé de vivre » (Ga 2, 19), je suis une nouvelle créature. En réalité, la conversion de saint Paul ne fut pas un passage de l’immoralité à la moralité, d’une foi erronée à une foi correcte, mais elle fut le fait d’être conquis par l’amour du Christ: le renoncement à sa propre perfection, elle fut l’humilité de celui qui se met sans réserve au service du Christ pour ses frères. Et ce n’est que dans ce renoncement à nous-mêmes, dans cette conformité au Christ que nous sommes unis également entre nous, que nous devenons « un » dans le Christ. C’est la communion avec le Christ ressuscité qui nous donne l’unité.
Nous pouvons observer une analogie intéressante avec la dynamique de la conversion de saint Paul, également en méditant sur le texte biblique du prophète Ezéchiel (37, 15-28) choisi cette année comme base de notre prière. Dans celui-ci, en effet, est présenté le geste symbolique des deux morceaux de bois réunis en un seul dans la main du prophète, qui par ce geste représente l’action future de Dieu. C’est la deuxième partie du chapitre 37, qui dans la première partie contient la célèbre vision des os desséchés et de la résurrection d’Israël, effectuée par l’Esprit de Dieu. Comment ne pas remarquer que le signe prophétique de la réunification du peuple d’Israël est placé après le grand symbole des os desséchés vivifiés par l’Esprit? Il en découle un schéma théologique semblable à celui de la conversion de saint Paul: à la première place se trouve la puissance de Dieu qui, avec son Esprit, accomplit la résurrection comme une nouvelle création. Ce Dieu, qui est le Créateur et qui est en mesure de ressusciter les morts, est également capable de reconduire à l’unité le peuple divisé en deux. Paul – comme Ezéchiel et plus que lui – devient un instrument élu de la prédication de l’unité conquise par Jésus à travers la croix et la résurrection: l’unité entre les juifs et les païens, pour former un seul peuple nouveau. La résurrection du Christ étend le périmètre de l’unité: non seulement l’unité des tribus d’Israël, mais l’unité des juifs et des païens (cf. Ep 2; Jn 10, 16); l’unification de l’humanité dispersée par le péché et encore plus l’unité de tous les croyants dans le Christ.
Nous devons le choix de ce passage du prophète Ezéchiel à nos frères de Corée, qui se sont sentis profondément interpellés par cette page biblique, aussi bien en tant que Coréens, qu’en tant que chrétiens. Dans la division du peuple juif en deux royaumes, ils se sont reflétés comme des fils d’une unique terre, que les événements politiques ont séparés, une partie au nord et une partie au sud. Et leur expérience humaine les a aidés à mieux comprendre le drame de la division entre chrétiens. A présent, à la lumière de cette Parole de Dieu que nos frères coréens ont choisie et proposée à tous, apparaît une vérité pleine d’espérance: Dieu promet à son peuple une nouvelle unité, qui doit être signe et instrument de réconciliation et de paix, également au niveau historique, pour toutes les nations. L’unité que Dieu donne à son Eglise, et pour laquelle nous prions, est naturellement la communion au sens spirituel, dans la foi et dans la charité; mais nous savons que cette unité dans le Christ est un ferment de fraternité également sur le plan social, dans les relations entre les nations et pour toute la famille humaine. C’est le levain du Royaume de Dieu qui fait croître toute la pâte (cf. Mt 13, 33). Dans ce sens, la prière que nous élevons en ces jours, qui se réfère au prophète Ezéchiel, s’est également faite intercession pour les différentes situations de conflit qui à l’heure actuelle frappent l’humanité. Là où les paroles humaines deviennent impuissantes, car domine le fracas tragique de la violence et des armes, la force prophétique de la Parole de Dieu est présente et nous répète que la paix est possible, et que nous devons être des instruments de réconciliation et de paix. C’est pourquoi notre prière pour l’unité et pour la paix demande toujours d’être soutenue par des gestes courageux de réconciliation entre nous chrétiens. Je pense encore à la Terre Sainte: combien il est important que les fidèles qui vivent là, ainsi que les pèlerins qui s’y rendent, offrent à tous le témoignage que la diversité des rites et des traditions ne devrait pas constituer un obstacle au respect mutuel et à la charité fraternelle. Dans les diversités légitimes de positions, nous devons chercher l’unité dans la foi, dans notre « oui » fondamental au Christ et à son unique Eglise. Et ainsi, les différences ne seront plus un obstacle qui nous sépare, mais une richesse dans la multiplicité des expressions de la foi commune.
Je voudrais conclure ma réflexion en faisant référence à un événement que les plus âgés parmi nous n’ont certainement pas oublié. Le 25 janvier 1959, il y a exactement cinquante ans, le bienheureux Pape Jean xxiii manifesta pour la première fois en ce lieu sa volonté de convoquer « un concile œcuménique pour l’Eglise universelle » (AAS li [1959], p. 68). Il fit cette annonce aux Pères cardinaux, dans la Salle du chapitre du monastère de Saint-Paul, après avoir célébré la messe solennelle dans la basilique. De cette décision providentielle, suggérée à mon vénéré prédécesseur, selon sa ferme conviction, par l’Esprit Saint, a également dérivé une contribution fondamentale à l’œcuménisme, synthétisée dans le Décret Unitatis redintegratio. Dans celui-ci, entre autres, on lit: « Il n’y a pas de véritable œcuménisme sans conversion intérieure. En effet, c’est du renouveau de l’âme (cf. Ep 4, 23), du renoncement à soi-même et d’une libre effusion de charité que partent et mûrissent les désirs de l’unité » (n. 7). L’attitude de conversion intérieure dans le Christ, de renouveau spirituel, de charité accrue envers les autres chrétiens a donné lieu à une nouvelle situation dans les relations œcuméniques. Les fruits des dialogues théologiques, avec leurs convergences et avec l’identification plus précise des divergences qui demeurent encore, incitent à poursuivre courageusement dans deux directions: dans l’accueil de ce qui a été positivement atteint et dans un engagement renouvelé vers l’avenir. De façon opportune, le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, que je remercie pour le service qu’il rend à la cause de l’unité pour tous les disciples du Seigneur, a récemment réfléchi sur l’accueil et sur l’avenir du dialogue œcuménique. Cette réflexion, si elle souhaite d’une part valoriser à juste titre ce qui a été acquis, entend de l’autre trouver de nouvelles voies pour la poursuite des relations entre les Eglises et les communautés ecclésiales dans le contexte actuel. L’horizon de la pleine unité reste ouvert devant nous. Il s’agit d’une tâche ardue, mais enthousiasmante pour les chrétiens qui veulent vivre en harmonie avec la prière du Seigneur: « Que tous soient un, pour que le monde croie » (Jn 17, 21). Le Concile nous a exposé que « ce projet sacré, la réconciliation de tous les chrétiens dans l’unité d’une seule et unique Eglise du Christ, dépasse les forces et les capacités humaines » (UR, n. 24). Confiants dans la prière du Seigneur Jésus Christ, et encouragés par les pas significatifs accomplis par le mouvement œcuménique, nous invoquons avec foi l’Esprit Saint, pour qu’il continue à illuminer et à guider notre chemin. Que, du ciel, l’apôtre Paul nous encourage et nous assiste, lui qui s’est tant dépensé et a tant souffert pour l’unité du corps mystique du Christ; que nous accompagne et nous soutienne la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’unité de l’Eglise.

 

PAPE FRANÇOIS – ISAÏE 40, 1-2.3-5

22 janvier, 2018

http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/audiences/2016/documents/papa-francesco_20161207_udienza-generale.html

Marc-Chagall-Tree-of-Jesse

Chagall l’Arbre de Jesse

PAPE FRANÇOIS – ISAÏE 40, 1-2.3-5

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi, 7 décembre 2016

Chers frères et sœurs, bonjour!

Nous commençons aujourd’hui une nouvelle série de catéchèses sur le thème de l’espérance chrétienne. C’est très important, parce que l’espérance ne déçoit pas. L’optimisme déçoit, l’espérance non! Nous en avons tant besoin, en ces temps qui paraissent obscurs, dans lesquels nous sommes parfois égarés devant le mal et la violence qui nous entourent, devant la douleur de tant de nos frères. Il faut de l’espérance! Nous nous sentons égarés et même un peu découragés, parce que nous sommes impuissants et il nous semble que cette obscurité ne finira jamais.
Mais il ne faut pas laisser l’espérance nous abandonner, parce que Dieu, avec son amour, marche avec nous. « J’espère, parce que Dieu est à mes côtés » : cela, nous pouvons tous le dire. Chacun de nous peut dire : « J’espère, j’ai de l’espérance, parce que Dieu marche à mes côtés ». Il marche et me tient par la main. Dieu ne nous laisse pas seuls. Le Seigneur Jésus a vaincu le mal et nous a ouvert la voix de la vie.
C’est pourquoi, en particulier en ce temps de l’Avent, qui est le temps de l’attente, au cours duquel nous nous préparons à accueillir une fois de plus le mystère réconfortant de l’Incarnation et la lumière de Noël, il est important de réfléchir sur l’espérance. Laissons le Seigneur nous enseigner ce que signifie espérer. Ecoutons donc les paroles de l’Ecriture Sainte, en commençant par le prophète Isaïe, le grand prophète de l’Avent, le grand messager de l’espérance.
Dans la deuxième partie de son livre, Isaïe s’adresse au peuple avec une annonce de consolation :

« Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu,
Parlez au cœur de Jérusalem
et criez-lui que son service est accompli,
que sa faute est expiée [...] ».
Une voix crie :
« Dans le désert, frayez le chemin de Yahvé ;
dans la steppe, aplanissez une route pour notre Dieu.
Que toute vallée soit comblée,
toute montagne et toute colline abaissées,
que les lieux accidentés se changent en plaine
et les escarpements en large vallée ;
alors la gloire de Yahvé se révélera
et toute chair, d’un coup, la verra,
car la bouche de Yahvé a parlé » (40, 1-2.3-5).

Dieu le Père console en suscitant des consolateurs, auxquels il demande de réconforter le peuple, ses fils, en annonçant que leur épreuve est terminée, que leur douleur est finie et que leur péché a été pardonné. C’est cela qui guérit le cœur affligé et effrayé. C’est pourquoi le prophète demande de préparer la voie au Seigneur, en s’ouvrant à ses dons et à son salut.
La consolation, pour le peuple, commence avec la possibilité de marcher sur la voie de Dieu, une voie nouvelle, rendue droite et pouvant être parcourue, une voie à préparer dans le désert, afin de pouvoir le traverser et de revenir dans sa patrie. Parce que le peuple auquel le prophète s’adresse vivait la tragédie de l’exil à Babylone, et à présent, en revanche, il s’entend dire qu’il pourra retourner sur sa terre, à travers une route rendue commode et large, sans vallée ni montagne qui rendent le chemin fatigant, une route aplanie dans le désert. Préparer cette route veut donc dire préparer un chemin de salut et de libération de tout obstacle et empêchement.
L’exil avait été un moment dramatique dans l’histoire d’Israël, quand le peuple avait tout perdu. Le peuple avait perdu sa patrie, sa liberté, sa dignité, et aussi sa confiance en Dieu. Il se sentait abandonné et sans espérance. Au contraire, voici l’appel du prophète qui rouvre le cœur à la foi. Le désert est un lieu dans lequel il est difficile de vivre, mais c’est précisément là que l’on pourra à présent marcher pour retourner non seulement dans sa patrie, mais revenir à Dieu, et recommencer à espérer et à sourire. Quand nous sommes dans l’obscurité, dans les difficultés, nous n’avons pas envie de sourire, et c’est précisément l’espérance qui nous enseigne à sourire pour trouver cette route qui conduit à Dieu. L’une des premières choses qui arrivent aux personnes qui se détachent de Dieu est que ce sont des personnes sans sourire. Peut-être sont-elles capables d’éclats de rire, elles en font l’un après l’autre, une blague, un éclat de rire… Mais il manque le sourire! Seule l’espérance donne le sourire : c’est le sourire de l’espérance de trouver Dieu.
La vie est souvent un désert, il est difficile de marcher dans la vie, mais si nous nous confions à Dieu, elle peut devenir belle et large comme une autoroute. Il suffit de ne jamais perdre l’espérance, il suffit de continuer à croire, toujours, malgré tout. Quand nous trouvons devant un enfant, peut-être pouvons-nous avoir beaucoup de problèmes et de difficultés, mais nous avons en nous le sourire, parce que nous sommes face à l’espérance : un enfant est une espérance! Et ainsi, nous devons savoir voir dans la vie le chemin de l’espérance qui nous conduit à trouver Dieu, Dieu qui s’est fait Enfant pour nous. Et cela nous fera sourire, cela nous donnera tout!
Ces paroles d’Isaïe sont ensuite précisément utilisées par Jean-Baptiste dans sa prédication qui invitait à la conversion. Il disait : « Voix de celui qui crie dans le désert : préparez le chemin du Seigneur » (Mt 3, 3). C’est une voix qui crie là où il semble que personne ne puisse écouter — mais qui peut écouter dans le désert? —, qui crie dans l’égarement dû à la crise de la foi. Nous ne pouvons pas nier que le monde d’aujourd’hui vit une crise de la foi. On dit : « Je crois en Dieu, je suis chrétien » — « Je suis de cette religion… ». Mais ta vie est bien loin d’être chrétienne ; elle est bien loin de Dieu! La religion, la foi, est tombée dans une expression : « Est-ce que je crois? » — « Oui! ». Mais ici, il s’agit de revenir à Dieu, de convertir le cœur à Dieu et d’aller sur cette route pour le trouver. Il nous attend. Telle est la prédication de Jean-Baptiste : préparer. Préparer la rencontre avec cet Enfant qui nous redonnera le sourire. Quand Jean-Baptiste annonce la venue de Jésus, c’est comme si les Israélites étaient encore en exil, parce qu’ils sont sous la domination romaine, qui les rend étrangers dans leur propre patrie, gouvernés par des occupants puissants qui décident de leurs vies. Mais la véritable histoire n’est pas celle faite par les puissants, mais celle faite par Dieu avec ses petits. La véritable histoire — celle qui restera pour l’éternité — est celle qu’écrit Dieu avec ses petits : Dieu avec Marie, Dieu avec Jésus, Dieu avec Joseph, Dieu avec les petits. Ces petits et simples que nous trouvons autour de Jésus qui naît : Zacharie et Elisabeth, âgés et frappés par la stérilité, Marie, jeune fille vierge promise en mariage à Joseph, les pasteurs, qui étaient méprisés et qui ne comptaient pas. Ce sont les petits, rendus grands par leur foi, les petits qui savent continuer à espérer. Et l’espérance est la vertu des petits. Les grands, les satisfaits, ne connaissent pas l’espérance ; ils ne savent pas ce que c’est.
Ce sont eux, les petits avec Dieu, avec Jésus, qui transforment le désert de l’exil, de la solitude désespérée, de la souffrance, en une route aplanie sur laquelle marcher pour aller à la rencontre de la gloire du Seigneur. Et nous venons au fait : laissons-nous enseigner l’espérance. Attendons avec confiance la venue du Seigneur, et quel que soit le désert de nos vies — chacun sait dans quel désert il marche — il deviendra un jardin fleuri. L’espérance ne déçoit pas!
Frères et sœurs, nous commençons une nouvelle série de catéchèses sur le thème de l’espérance chrétienne. En ce temps de l’Avent, temps de l’attente, il est particulièrement important de réfléchir sur l’espérance. Dans son Livre, le prophète Isaïe adresse au peuple une annonce de consolation : « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu ». Dieu le Père console en suscitant des consolateurs à qui il demande d’encourager le peuple. Pour cela le prophète invite à préparer le chemin du Seigneur, en s’ouvrant à ses dons de salut. La consolation commence par la possibilité de marcher sur le chemin de Dieu, un chemin à préparer dans le désert pour pouvoir retourner chez soi, un chemin de salut et de libération. Le désert est un lieu où il est difficile de vivre, mais on peut y marcher non seulement pour revenir chez soi, mais pour revenir à Dieu, espérer et sourire. La vie est souvent un désert, mais si nous nous confions à Dieu, elle peut devenir une autoroute belle et large. Il suffit de ne jamais perdre l’espérance, de continuer à croire, toujours, malgré tout. Et, comme nous le montrent ceux qui entourent Jésus à sa naissance, ce sont les petits, rendus grands par leur foi, qui savent continuer à espérer. Laissons-nous donc enseigner l’espérance, attendons avec confiance la venue du Seigneur et quel que soit le désert de nos vies, il deviendra un jardin florissant.
Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier le collège Saint-Régis Saint-Michel, du Puy-en-Velay, et les membres du « service d’optimisation des homélies ». A la veille de la solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie, demandons-lui de nous aider à marcher dans l’espérance à la rencontre de son Fils et à accueillir avec joie sa venue. Que Dieu vous bénisse!

HOMÉLIE DU 3E DIMANCHE ORDINAIRE B

19 janvier, 2018

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Marc 1,14-20

HOMÉLIE DU 3E DIMANCHE ORDINAIRE B

Jon 3, 1-5, 10 ; 1 Co 7, 29-31 ; Mc 1, 14-20

Savez-vous que l’Irak correspond grosso modo à la Mésopotamie des temps bibliques. Au nord, à une centaine de kilomètres de la frontière turque, la grande ville de Mossoul est bâtie sur la rive droite du Tigre. De l’autre côté du fleuve, se trouve la ville de Ninive, qui a gardé très longtemps le titre de capitale des païens, que lui avait donné le peuple d’Israël.
C’est d’elle dont parle le livre de Jonas, qui nous raconte, non pas un combat du genre « tempête du désert », mais un combat missionnaire et spirituel, dont l’enseignement est d’une étonnante actualité. Il peut illustrer non seulement l’évangile d’aujourd’hui, mais aussi s’inscrire dans le cadre de la Semaine de prière pour l’Unité, en y ajoutant le dialogue interreligieux.
Le message de la liturgie de ce jour peut se résumer dans les trois invitations de Jésus : Convertissez-vous… Croyez à la Bonne Nouvelle… Venez derrière moi. Autrement dit : La Parole de Dieu annonce, mobilise et envoie. Elle nous fait changer de conduite. Elle nous réoriente constamment vers les seuls biens véritables et essentiels. Elle guérit aussi, et même ressuscite.
Malheureusement, on considère encore très souvent que l’appel des premiers disciples ne concerne que l’appel à la vocation sacerdotale ou religieuse. Dès lors, on pousse un soupir de soulagement… Ce n’est pas à nous que ce discours s’adresse. Or, c’est oublier que nous avons tous et chacun à être et constamment à devenir vraiment des disciples, des apôtres. Tout chrétien est appelé, non pas à applaudir le Christ, mais à l’écouter, le suivre et l’imiter. Non pas seulement à proclamer ou chanter sa foi en lui, son credo, mais devenir comme lui annonceur et témoin de l’Evangile. La simple appartenance n’est donc qu’une fausse assurance. Une fausse sécurité. Une illusion.
La première lecture nous a précisément montré à la fois le danger pour les croyants de sombrer dans la torpeur et la sécurité des certitudes et de l’efficacité des rites. Et par le fait même, la nécessité de se laisser constamment réveiller par l’appel à la conversion. Non pas seulement la conversion des mœurs, mais la conversion des idées, des croyances, des jugements.
L’histoire de Jonas est comparable à une fable de La Fontaine ou à une parabole du Nouveau Testament. Il ne s’agit pas d’une histoire vraie, mais d’un récit didactique sous une forme humoristique. Ce qui permet d’offrir un enseignement très important sans heurter les auditeurs directement concernés.
Jonas représente le peuple des croyants. Mais des croyants qui se prennent un peu pour des enfants uniques. Leur Dieu est à eux seuls. Ils sont donc fiers de leur privilège, rassurés d’être du bon côté de la barrière. Intimement persuadés d’être possesseurs de la vérité tout entière sur Dieu et sur toute chose. Comme si Dieu était prisonnier des idées que l’on se fait de lui !
C’est donc un Dieu qui est bien de leur côté, sur lequel ils peuvent toujours compter. Un Dieu qui pardonne. Par contre, il punit sévèrement et impitoyablement les païens quand il s’agit de rendre justice au peuple des croyants.
… C’est ainsi que Jonas est envoyé à Ninive, capitale de l’empire assyrien, c’est-à-dire des païens. Sa mission ? Annoncer aux habitants la malédiction de Dieu et leur prochain châtiment. Jonas se sent donc investi d’une mission de jugement et de condamnation contre tous ceux et celles qui ne pensent pas comme lui. Il est parfaitement sûr de sa théologie.
Or, dit la parabole, tout se déroule à l’envers. Les Ninivites vont se convertir, proclamer leur foi en Dieu qui lui, au lieu d’anéantir les ennemis d’Israël, va leur pardonner. Ce qui n’était pas prévu. D’où le dépit de Jonas :  » Il fut très contrarié et se mit en colère « , jusqu’à vouloir souhaiter la mort.
Le Dieu auquel il avait cru jusqu’ici était nationaliste et revanchard. En fait, il l’avait définitivement enfermé dans une définition à la mesure étroite de sa petite intelligence. Or, voici que Dieu se présente à lui comme tout autre. Non pas comme protecteur et vengeur de son peuple, un peuple élu, mais bien comme un père appelant tous ses enfants à la conversion et au repentir. Il met son pardon à la disposition de tous, sans exception. C’est la fin des privilèges. Et voilà que ces païens maudits se convertissent au premier appel, puis donnés en exemple aux croyants qui, eux, sont prisonniers de leur bonne conscience et particulièrement lents à vouloir se convertir.
Je vous conseille vivement de lire cette histoire en entier. Il n’y a que deux ou trois pages. Vous y verrez que tous les mécréants sont sympathiques : les marins païens du naufrage, le roi et les habitants de Ninive, et même les animaux, du ver de terre à la baleine.
Par contre, le seul croyant qui est mis en scène, et qui, de surcroît, est un prophète, est accablé de reproches, mais non sans humour. Ainsi, Yahwé-Dieu va jouer quelques bons tours à ce prédicateur désobéissant et rebelle, pour lui faire adopter une théologie plus ouverte. Il faudra également qu’il cesse de croire que les meilleurs disciples du Seigneur sont nécessairement ceux qui pensent comme lui.
Mine de rien, cette fable constitue un sommet de l’enseignement biblique. Jusque-là, en effet, la communauté des croyants était tentée de s’enfermer sur elle-même. Ce tout petit livre l’invite, au contraire, à un « œcuménisme », ou plutôt à un universalisme extraordinairement ouvert. Et qui appelle à une rude conversion.
Que ceux et celles qui ont des oreilles pour entendre, entendent, ajouterait Jésus. Moralité : c’est magnifique de servir Dieu à condition de ne pas le réduire à l’idée que l’on se fait de lui.

P. Fabien Deleclos, franciscain (T)

1925 – 2008

L’ADORATION (site Juif)

16 janvier, 2018

https://el-bethel.fr/etudes/ladoration/

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Salterio-Diaz-Garlon-dettaglio-David

L’ADORATION.

(site Juif)

Introduction.
Je souhaiterais parler de l’adoration et de la louange parce que, bien souvent en tempsMessianiques, nous pouvons passer à côté de quelque chose de glorieux, de beau. L’Eglise peut aussi passer à côté de quelque chose de glorieux en ne comprenant pas exactement ce que Dieu demande par rapport à la louange, par rapport à l’adoration. Effectivement, il y a une grande part de grâce et de bénédiction qui s’attache à la louange, à l’adoration. Par compte nous pouvons passer à côté parce que nous n’en avons pas compris vraiment la profondeur, le sens, l’utilité aux yeux de Dieu.
Adorer le Dieu de son cœur.
Quand Satan s’est approché de Yeshoua pour lui demander de l’adorer, de se prosterner devant lui, Yeshoua a répondu a Satan : « Va-t’en, Satan! Car l’Ecriture déclare: Adore le Seigneur ton D.ieu et ne rends de culte qu’à lui seul. » Sachez que c’est un commandement dans la Bible : « Tu adoreras le Seigneur ton D.ieu » est plus qu’une simple parole ; cela a été placé comme un commandement à l’intérieur de la parole de Dieu. Cela n’a pas été placé comme une possibilité de vie pour le Croyant, comme quelque chose que l’on peut faire ou que l’on peut ne pas faire.

La vie de prière.
Nous sommes tous conscients que nous avons besoin de prier. C’est vrai que c’est une chose importante, et tous les Croyants en sont conscients, que la victoire s’attache à la prière. Un Croyant qui n’a pas une vie de prière, qui n’est pas convaincu dans la prière, qui ne passe pas du temps au près de son D.ieu, aura quelque part quelque chose de bancale. A certains moments dans les épreuves, les difficultés, les soucis, ou face à la tentation, s’il n’a pas développé cette vie de prière, il aura du mal, il aura des difficultés. Et bien souvent s’il n’avance pas, c’est parce que il a stoppé sa vie de prière. De cela nous sommes tous conscients.

L’adorer pour ce qu’Il est.
Mais la louange donne beaucoup d’attention à une autre forme de prière qui est l’adoration que l’on passe au près de son D.ieu. Vous savez, lorsque nous nous présentons devant D.ieu, il est bien de le servir, de faire sa volonté, ce sont des choses importantes, mais il faut aussi l’adorer pour ce qu’Il est. Le nom de D.ieu a quelque chose de merveilleux, c’est qu’en fait le nom de D.ieu en Lui-même ne peut que nous pousser à l’adoration. Quand Moïse s’est retrouvé devant l’Eternel, et qu’il lui a demandé « Comment t’appelles-tu ? » D.ieu dans son nom même pousse à l’adorer. Il répond : « Je suis Celui qui suis« . Cela veut dire qu’Il a donné un nom que l’on ne peut pas définir, quelque chose qui dépasse l’intelligence humaine, que l’on ne peut pas mettre dans une boite. On peut toujours donner une définition à D.ieu, essayer de donner des termes qui correspondent à sa personnalité, à ses attributs, qui essaient de le décrire. Mais le nom de D.ieu Lui-même, le nom que D.ieu a révélé aux hommes est un nom qui dépassera toutes les définitions que l’on pourra donner, toutes les possibilités, les aspects de sa personnalité que l’on pourra donner. Je ne dis pas que ces définitions, ces aspects, ces attributs sont faux, mais D.ieu est toujours plus grand, toujours plus loin que ce que nous, en temps qu’hommes, pouvons tenter de définir. C’est pour cela que le nom qu’Il a donné Lui-même à Moïse, c’est un nom qui ne le définit pas à une capacité ou une dimension humaine, à un regard humain. Le nom même de D.ieu va plus loin que la dimension des hommes.

Nous abandonner à D.ieu.
Pour cette raison, nous comprenons qu’à certains moments, nous avons besoin de nous abandonner à D.ieu, nous abandonner complètement en la présence de D.ieu. En fait, l’adoration est un moment où nous nous abandonnons dans la présence de D.ieu, c’est un moment où j’allais dire, nous pouvons nous lâcher complètement dans la présence de D.ieu. Yeshoua pouvait dire dans Jean au chapitre 4 au verset 23 :
« Mais le moment vient, et il est même déjà là, où les vrais adorateurs adoreront le Père en étant guidés par son Esprit et selon sa vérité; car tels sont les adorateurs que veut le Père. »

Il y a dans les paroles même de Yeshoua une volonté d’adoration. Il dit que le Père demande des adorateurs. Bien sûr, pour cela nous avons besoin d’être sauvé: le Père demande des adorateurs. Je crois que nous avons besoin dans notre vie, notre marche, notre position chrétienne de saisir cela, de comprendre cela, de nous en accaparer.

Soyez saints comme je suis Saint.
D.ieu demande des adorateurs. C’est-à-dire qu’Il veut que nous soyons dans une vie de sainteté, de sanctification. Il a dit « Soyez saints comme Je suis saint« , tout en faisant des prières et en tout temps, c’est la volonté de D.ieu, mais il est aussi très clairement écrit qu’Il veut que les Croyants soient des adorateurs.

Chacun sa façon.
Alors, bien sûr ce qui compte n’est pas la forme que nous donnons à l’adoration. J’allais dire qu’il n’y a pas une technique. Suivant les gens, suivant les personnalités, ce que nous sommes, ce que nous aimons, et là je parle de choses purement humaines, nous avons tous des goûts différents, cela se retrouve dans l’adoration. C’est pour cela que nous ne pouvons pas donner une technique en disant que pour adorer il faut faire comme cela plutôt qu’autrement. On ne peut pas non plus placer une certaine méthode parce que en fonction des personnalités des gens cela ne s’appliquera pas forcément. Par contre, il y a quand même une réalité qui doit être la même pour tous : l’adoration est un moment où nous sommes dans la présence de D.ieu, où nous pouvons nous abandonner complètement dans cette présence. La seule réalité qui compte est d’être là avec son D.ieu, et de ne rien attendre de particulier. Il est vrai que lorsque nous prions, nous sommes là aussi avec D.ieu. Yeshoua dit, « enferme toi dans ta chambre, et ton Père qui voit dans le secret, qui est là dans le lieu secret« .., mais dans la relation de prière que nous avons avec D.ieu, c’est une relation où, quelque part, nous attendons quelque chose de D.ieu. C’est légitime, je ne suis pas en train de vous en faire grief, la Bible le dit, nous avons des tas de besoins dans nos vies, des tas de choses qui ont besoin d’être comblées, et il est légitime de nous retrouver dans la prière et de les demander à D.ieu. L’adoration ou la louange, c’est un moment où l’on ne demande pas, on ne cherche pas à recevoir quelque chose de particulier hormis la présence de D.ieu, hormis d’entrer dans l’intimité de l’Eternel, dans Sa présence. Et, en fait, ce que l’on désire dans ces moments-là, c’est, quelque part, se sentir rempli de Sa présence, de se sentir aimer de D.ieu. Ceci est une chose importante, à certains moments nous en avons besoin. La Bible dit que nous sommes devenus le Temple de l’Esprit.

Besoin de marcher dans la sainteté.
Il y a une réalité si nous voulons entrer dans la louange. Nous avons besoin d’être saints. Nous avons besoin de marcher dans la sainteté. Je crois qu’il est impossible d’entrer dans l’adoration et la louange si nous conservons dans nos vies volontairement des choses que D.ieu condamne. Le péché fait souffrir le cœur de Dieu.
Je ne dis absolument pas que nous pouvons perdre notre salut, mais je pense qu’il est bon de nous rappeler que nous pouvons briser quelque part cette relation que nous avons avec D.ieu, parce que le péché fait souffrir le cœur de Dieu.
Si Yeshoua dit qu’Il demande maintenant des adorateurs en esprit et en vérité, c’est que nous avons besoin d’avoir des cœurs remplis de ce que D.ieu veut faire de nous. La Bible nous parle des fruits de l’Esprit, de la bonté, de l’amour, la patience, la joie, ce sont ces choses-là doivent être dans l’adoration. lorsque nous marchons dans la volonté du Seigneur, nous avons cette joie dans nos cœurs. Et quand nous avons cette joie nous pouvons pénétrer dans la présence de l’Eternel. Et plus nous pénétrons dans la présence de l’Eternel, plus cette joie s’intensifie en nous. C’est une cause à effet réelle.

Nous n’adorons pas par incompréhension.
Cœurs transformés et discernement.
Alors, D.ieu cherche des adorateurs. Pourquoi ? Parce que lorsque nous adorons, c’est un moment où nous vivons D.ieu. Nous, nous ne demandons rien, mais c’est le moment où nous recevons le plus. Le Seigneur, ouvre la porte ». Il va commencer à transformer nos cœurs, à transformer nos vies.

Simplicité, détachement, et silence dans le cœur. S’oublier.
Il y a un verset dans les psaumes, le psaume 92 :
« 1 ¶. Chant pour le jour du sabbat. (92-2) Comme on fait bien de te louer, Seigneur, et de te célébrer en chantant, Dieu très-haut!
2 (92-3) d’annoncer dès le matin ta bonté, et pendant la nuit ta fidélité,
3 (92-4) au son du luth et de la harpe, aux accords de la lyre!
4 (92-5) Ce que tu as fait, Seigneur, m’a réjoui, je crie ma joie pour ce que tu as réalisé.
5 (92-6) Seigneur, que tes actions sont grandioses et tes pensées profondes!
6 (92-7) Le sot ne s’en rend pas compte, l’idiot n’y comprend rien. »

Il y a un moment où nous avons besoin de nous arrêter devant D.ieu, de se mettre à genou, de nous oublier nous-mêmes pour pouvoir porter les problèmes des autres. La Bible nous dit que quand David est en train de louer l’Eternel, ce qui l’intéresse est l’œuvre, la beauté, les grâces de l’Eternel. Il est bon de louer l’Eternel et de célébrer son nom. David, à certains moments, savait s’arrêter. Il savait mettre de côté son existence, son quotidien et s’arrêter dans la présence de D.ieu. Il y a un moment où l’on doit savoir s’arrêter, ne plus penser à soi, oublier nos propres soucis, nos fardeaux pour pouvoir uniquement penser à Dieu. contempler la beauté, la gloire de l’Eternel.

Nous pouvons lire dans Actes, au chapitre 2:
« 42 ¶ Tous s’appliquaient fidèlement à écouter l’enseignement que donnaient les apôtres, à vivre dans la communion fraternelle, à prendre part aux repas communs et à participer aux prières.
43 Chacun ressentait de la crainte, car D.ieu accomplissait beaucoup de prodiges et de miracles par l’intermédiaire des apôtres.
44 Tous les croyants étaient unis et partageaient entre eux tout ce qu’ils possédaient.
45 Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens et répartissaient l’argent ainsi obtenu entre tous, en tenant compte des besoins de chacun.
46 Chaque jour, régulièrement, ils se réunissaient dans le temple, ils prenaient leurs repas ensemble dans leurs maisons et mangeaient leur nourriture avec joie et simplicité de coeur.
47 Ils louaient D.ieu et ils étaient estimés par tout le monde. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à leur groupe ceux qu’il amenait au salut. »

Ils étaient dans la communion fraternelle, ils étaient assidus au temple, louant D.ieu, c’est précisé, qu’ils étaient fidèles dans les prières, ils étaient fidèles dans toutes ces choses. Colossiens chapitre 3 nous dit : » recherchons la sanctification »

Prenons plaisir dans les choses de l’Eternel.
Il nous est dit dans Colossiens au chapitre 3 verset 14
« Ainsi donc, comme des élus de Dieu saints et bien-aimés, revêtez-vous de sentiments de compassion, d’humilité, de douceur, de patience, supportez-vous les uns les autres. Si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. Mais par dessus toutes ces choses, revêtez-vous de l’amour qui est le lien de la perfection. Et que la paix de Christ à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps règne dans vos cœurs, et soyez reconnaissants. Que la parole de Christ demeure en vous dans toute sa richesse. Instruisez-vous et exhortez-vous les uns les autres en toute sagesse par des psaumes, par des hymnes, par des cantiques spirituels. Chantons à Dieu dans vos cœurs en vertu de la grâce. Et quoi que vous fassiez en parole et en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus en rendant par Lui des actions de grâce à Dieu le Père. »
Ce passage nous parle de cette adoration, de cette louange, la manière dont Paul s’exprime. Si l’un a à se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. Paul nous demande de nous revêtir de sentiments d’amour, de pouvoir vivre dans la paix des uns des autres. de pouvoir nous renouveler.

Rendons grâce en toutes choses.
La Bible nous dit dans le psaume 100 verset 15 :
« Entrez dans ses portes avec des louanges, dans ses parvis avec des cantiques, célébrez, bénissez son nom ».
La Bible nous dit aussi « l’Eternel habite au milieu de la louange de son peuple » parce que c’est ce que D.ieu veut de son peuple, ces temps d’adoration, ces temps où nous pouvons nous oublier dans sa présence. La lettre aux Thessalonissiens nous demande de rendre grâce en toutes choses. C’est important de remercier le Seigneur, d’apprendre à être reconnaissants vis à vis de D.ieu. Romains 1 verset 18 :
« La colère de Dieu se révèle du Ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retienne injustement la vérité captive. Car ce que l’on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux, Dieu le leur ayant fait connaître. En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité se voient comme à l’œil nu depuis la création du Monde quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables. Car ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ils ne Lui ont point rendu grâce. »
Il dit : « ils ne lui ont point rendu grâce« . Si nous n’apprenons pas à adorer le Seigneur, si nous n’apprenons pas à Lui rendre grâce, à le louer et à le remercier de ce qu’Il a fait pour nous nous passons à côté de cette dimension de l’adoration et de la louange. Je crois que chacun d’entre nous, nous avons à apprendre cela, à prendre ce moment de recueillement : « Seigneur, je ne vis plus pour moi, dans ces temps, je m’abandonne à toi »

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