Archive pour février, 2016

“The ‘Protectress’ Most Holy Mother of God.”

29 février, 2016

“The ‘Protectress’ Most Holy Mother of God.” dans images sacrée

https://russianicons.wordpress.com/

QUE SUIS-JE ? – « PAR LA GRÂCE DE DIEU, JE SUIS CE QUE JE SUIS » (1 COR. 15. 10)

29 février, 2016

http://www.centre-biblique.ch/echanges/1997/1997-3-b.htm

QUE SUIS-JE ? – « PAR LA GRÂCE DE DIEU, JE SUIS CE QUE JE SUIS » (1 COR. 15. 10)

Mon identité

Pleinement conscient de son indignité, l’apôtre Paul peut pourtant dire : « Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis » (1 Cor. 15. 10). Exhortant chacun à « ne pas avoir une haute pensée de lui-même, au-dessus de celle qu’il convient d’avoir » (Rom. 12. 3), le même apôtre dit aussi : « Que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même » (Phil. 2. 3). Deux dangers apparemment contradictoires guettent le croyant au sujet de l’appréciation de lui-même, et spécialement lorsqu’il commence à se comparer aux autres : Il peut considérer son indignité, ses faiblesses, développer des complexes par rapport aux autres et en prendre prétexte pour éviter toute responsabilité. Il peut, par orgueil, se croire supérieur à ses frères à cause de ses capacités qu’il estime meilleures. Et pourtant Dieu nous met bien en garde : « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si aussi tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu ? » (1 Cor. 4. 7). Ce que l’apôtre Paul dit de lui-même en 1 Cor. 15 est un modèle d’équilibre. Il souligne d’abord sa propre indignité : « Je suis le moindre des apôtres » (v. 9). Ensuite, il relève ce que la grâce divine a fait de lui : « Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis » (v. 10a). Puis ce que cette grâce a fait par lui : « J’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous » (v. 10b). Enfin, il souligne que lui-même n’y est pour rien, en ajoutant : « Non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi » (v. 10c). Une juste appréciation de l’identité que Dieu nous donne quand nous recevons sa grâce permet de prendre conscience de notre rôle comme membre du corps de Christ. Nous comprenons aussi que chaque croyant reçoit une fonction particulière de la part de Dieu et qu’il en est responsable pour lui-même. Animé par un esprit de grâce, il découvre alors chez ses frères du fruit supérieur au sien, produit par le Saint Esprit.

Mon activité Lorsque la grâce de Dieu a été reçue dans le coeur, l’Esprit Saint, par le moyen de la Parole, communique une vie nouvelle, dont l’origine et la nature sont divines : « A tous ceux qui l’ont reçu (c’est-à-dire Christ, vraie lumière venue dans le monde) il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu… lesquels sont nés… de Dieu » (Jean 1. 12, 13). C’est ce que Jésus dit à Nicodème en parlant de nouvelle naissance : être nés d’eau et de l’Esprit (Jean 3. 3-8). Le croyant est une création nouvelle. Il possède une vie nouvelle, il est « en Christ » (2 Cor. 5. 17). C’est sa nouvelle condition et c’est ainsi que Dieu le considère. Toutefois, ce qui agissait précédemment dans mon être n’a pas été ôté : ma volonté propre, mes pulsions naturelles, toujours enclines à agir de façon contraire à la volonté divine. C’est ce que la Parole appelle « la chair » qui reste soumise à « la loi du péché » (Rom. 7. 23). Bien que cette « chair » soit toujours présente, ce n’est plus elle qui caractérise et domine le croyant (Rom. 6. 14-22 ; 8. 2-9). Pour mieux faire comprendre ce sujet difficile, essayons de l’expliquer sous la forme d’une allégorie, malgré son inévitable imperfection : Un atelier mécanique reçoit une machine automatique pour l’usinage de pièces particulières. Les premiers essais ne donnent pas les résultats escomptés. Divers réglages et modifications s’avèrent insuffisants : toutes les pièces fabriquées doivent être retouchées et beaucoup finissent au rebut. Une nouvelle machine est mise en place. Elle donne entière satisfaction. La vieille machine est déconnectée et rayée de l’inventaire, mais on la laisse dans l’atelier avec un panneau bien visible : « Hors service ». Un ouvrier consciencieux n’alimentera que la nouvelle machine, c’est évident. Un ouvrier négligent sera peut-être tenté de faire marcher l’ancienne. On comprend aisément le préjudice porté à la production, surtout du fait qu’on est habitué maintenant à un usinage précis avec la nouvelle machine. Il est presque superflu d’expliquer comment cet exemple s’applique à la vie du croyant. Faisons-le quand même en quelques mots : La première machine défectueuse, c’est notre « première manière de vivre », notre « vieil homme » ou notre « chair » qui ne peut que se corrompre en suivant ses convoitises trompeuses (Eph. 4. 22). Le panneau « Hors service » est la condamnation portée par Dieu lui-même et exécutée à la croix de Christ où le péché dans la chair a été condamné (Rom. 8. 3), notre « vieil homme » crucifié (Rom. 6. 6) et notre « chair » aussi (Gal. 6. 6) quand Jésus « est mort une fois pour toutes au péché » (Rom. 6. 10). La nouvelle machine dont la fonction répond aux exigences de fabrication, c’est la vie du « nouvel homme… selon l’image de celui qui l’a créé » (Col. 3. 10). La nouvelle source d’énergie, c’est le Saint Esprit qui verse l’amour de Dieu dans nos coeurs (Rom. 5. 5) et qui seul nous constitue vainqueurs en rendant inopérantes les convoitises de la chair (Gal. 5. 16). L’ouvrier responsable d’alimenter la nouvelle machine en laissant l’autre en repos, c’est le croyant lui-même auquel la Parole dit : « Tenez-vous donc vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le Christ Jésus » (Rom. 6. 11). Il en résulte la production régulière du « fruit de l’Esprit » avec ses neuf caractéristiques, à la gloire de Dieu. F. Gfeller

Note: Une allégorie ne peut représenter qu’une partie de la vérité. Dans la cas envisagé, la source d’énergie (l’électricité) et la même pour les deux machines. Il n’en est pas ainsi du croyant : l’énergie qui fait agir la chair, c’est « la loi du péché qui existe dans mes membres » (Rom. 7. 23) tandis que l’Esprit Saint est la puissance d’action du nouvel homme.

IN HIS IMAGE AND LIKENESS: THE BEAUTIFUL, LOVELY, AND NOSTALGIC THEOLOGY OF PAUL EVDOKIMOV

29 février, 2016

https://ndtheo60423.wordpress.com/2015/02/06/in-his-image-and-likeness-the-beautiful-lovely-and-nostalgic-theology-of-paul-evdokimov/

IN HIS IMAGE AND LIKENESS: THE BEAUTIFUL, LOVELY, AND NOSTALGIC THEOLOGY OF PAUL EVDOKIMOV

“Brothers, have no fear of men’s sin. Love a man even in his sin, for that is the semblance of Divine Love and is the highest love on earth. Love all God’s creation, the whole of it and every grain of sand in it. Love every leaf, every ray of God’s light. Love the animals, love the plants, love everything. If you love everything, you will perceive the divine mystery in things. Once you have perceived it, you will begin to comprehend it better every day, and you will come at last to love the world with an all-embracing love.” Father Zossima, in The Brothers Karamazov, Book VI, Chapter 3

“[My] creed is extremely simple; here it is: I believe that there is nothing lovelier, deeper, more sympathetic, more rational, more manly, and more perfect than the Saviour; I say to myself with jealous love that not only is there no one else like Him, but that there could be no one. I would even say more: If anyone could prove to me that Christ is outside the truth, and if the truth really did exclude Christ, I should prefer to stay with Christ and not with truth.” Fyodor Mikhailovich Dostoevsky (1821-1881)

Reading the theological reflections of Paul Evdokimov is, as one observed, like walking into a secret garden – a place bursting with beautiful flowers, of various colors and scents. As one takes a closer look, all sorts of surprisingly delightful shades and aroma and attractiveness unfold so that one is compelled to examine more and more flowers and eventually contemplate Beauty itself.  Every plant and flower in this captivating garden flourishes because of the rich soil of the traditional teachings of the Church. A key to understanding the aesthetic theology of Evdokimov is to consider his view of God’s passionate love for humanity.  Quoting his brilliant compatriot Dostoevsky often along the way, the equally brilliant lay theologian Paul Evdokimov writes about God’s foolhardy (unconditional) love for humanity and the harmonious order of the created universe envisioned as God’s gift for mankind from all ages. Evdokimov talks about man’s tragic fall, which “had cosmic repercussions in that it perverted not only the initial relationship with God and man but also the relationship between man and the cosmos.” (1657). But in the same breath, Evdokimov writes about Jesus Christ as God’s greatest manifestation of his eternal love for humanity; Christ as “the Divine-human [theandric] archetype”, Christ as “the Wisdom of God” whose vocation is the “reuniting of all things, whether in the heavens or on the earth” in his deified humanity. (800). Thus, fallen man (created in the image and likeness of God and now lovingly embraced by Christ) falls again into the beautiful mystery of “the fiery explosion of the divine plenitude in the deified human plenitude.” (1107). This passionate union of fallen (but deified) man with the infinitely loving God through the salvific sacrifice of Christ accomplishes God’s plan from all ages.   No wonder Dostoevsky exclaimed with all confidence: “…there is nothing lovelier…more sympathetic…more perfect than the Savior…if the truth really did exclude Christ, I should prefer to stay with Christ and not with truth.” Even as man was banished from the gates of Paradise, God implanted a lingering “nostalgia” deep in man’s heart and soul so that fallen humanity would yearn and seek the truth, the goodness, the beauty of God.  Such nostalgia is fulfilled by penetrating and contemplating the mystery of creation. In reaching out towards the goodness and beauty of God’s created world, man finds his true identity, which is linked to God’s greatest art: the theandric, divino-human archetype Christ, whose vocation is to gather humanity and the created order unto himself and into the light and splendor of the Holy Trinity. To Evdokimov, this is a “mystery hidden in God from before the beginning of the ages.”(800) In observing the present order of things, Evdokimov decries the fact that “the initial unity between Truth, Goodness, and Beauty has fallen apart. The principles which govern knowledge, ethics and aesthetics are no longer integrated in religious principles. Each area of human activity has become autonomous [and ambiguous]…” (708). He recalls how Dostoevsky, challenged by such “ontological schism,” discovered “a vein of gold” and arrived at a “brilliant psychosynthesis…a mature analysis of man and his destiny.”  (707) If the nostalgia for the source and origin of truth and goodness and beauty disappeared, if humanity were deprived of a sense of “the infinitely great… [men and women] would die of despair.” (707) Evdokimov echoes Dostoevsky’s point: “A sense of infinity and measurelessness is as necessary for man as the little planet he lives on.”(707) This fear that “man would lose even his outer form if he lost his faith in the possibility of being integrated into the Divine” (1379) led Dostoevsky to “the acquisition of the Holy Spirit in existence…to a ‘life filled with the fire of the Spirit.’”(707)  As Evdokimov points out: “It is in holiness, in the Spirit, that man finds again the immediate intuition of true Beauty.” Furthermore, he writes, “Beauty will save the world…It is the healing power which flows from Christ, the ‘Great Healer.’ (736) Christ unites us and the world to divine Beauty. Dostoevsky’s, Evdokimov’s and our “search for Beauty coincides with the search for the Absolute and the Infinite.” (717)

What part does liturgy play in this salvific quest for beauty? In praising, adoring, and glorifying God, liturgy embodies everything important that we do in creation. It is the microcosm of our existence. In one shining glorious moment, we, as members of the Mystical Body of Christ, gather in thanksgiving to acknowledge God as our Creator and to love one another.  In liturgy, we perceive the created universe in the light of God’s splendor; we are drawn into a deeper contemplation and encompassing union with God’s beauty, goodness, and truth. In Evdokimov’s eloquent prose: “This action of ‘punching holes’ in the closed world by powerful explosions from the Beyond belongs properly to the sacramental mysteries and sacramental which teach us that everything is destined for a liturgical fulfillment. The blessing of the fruits of the earth…extends over every kind of ‘food’…The final destiny of water is to participate in the mystery of the Epiphany; of wood, to become a cross; of the earth, to receive the body of the Lord during his rest on the Great Sabbath; of rock, to become the ‘sealed Tomb’ and the stone rolled away from in front of the myrrh-bearing women. Olive oil and water attain their fullness as conductor elements for grace on regenerated man. Wheat and wine achieve their ultimate raison d’etre in the Eucharistic chalice. Everything is referred to the Incarnation and everything finds its final goal and destiny in the Lord. The liturgy integrates the most elementary actions of life: drinking, eating, washing, speaking, acting, communing. It restores to them their meaning and true destiny, that is to be blocks in the cosmic temple of God’s glory.”

Evdomikov Paul Evdokimov (1901-1970) was born in St. Petersburg, Russia. His family fled following the Bolshevik Revolution and joined the émigré community in Paris circa 1923.  The young Evdokimov supported himself with “proletarian jobs” such as chef’s assistant and a Citroen factory and railway car worker. He earned his undergraduate degree in philosophy at the Sorbonne and studied theology at the Institut-Saint Serge, under Nikolai Berdyaev and Fr. Sergius Bulgakov (1871-1944), a brilliant and controversial Orthodox theologian, philosopher and economist. He married Natasha Brunel in 1927 and remarried in 1954 after Natasha died of cancer. He is the father of theologian Fr. Michel Evdokimov. Paul Evdokimov completed his doctorate in philosophy at Aix-en-Provence in 1942 with a thesis on “Dostoyevsky and the Problem of Evil.” He taught at the Catholic Graduate Theological Faculty in Paris and served as an official observer at the second session of Vatican II.

Moses And The Burning Bush

26 février, 2016

Moses And The Burning Bush dans images sacrée Icon.MosesAndTheBurningBush

http://www.coptic.net/exhibits/pictures.html

MARIE-NOËLLE THABUT, DIMANCHE 28 FÉVRIER 2016 – LIVRE DE L’EXODE 3, 1-8A. 10. 13-15

26 février, 2016

http://www.eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/la-celebration-de-la-foi/le-dimanche-jour-du-seigneur/commentaires-de-marie-noelle-thabut/

COMMENTAIRES DE MARIE-NOËLLE THABUT, DIMANCHE 28 FÉVRIER 2016

PREMIERE LECTURE – LIVRE DE L’EXODE 3, 1-8A. 10. 13-15

En ces jours-là, 1 Moïse était berger du troupeau de son beau-père Jéthro, prêtre de Madiane. Il mena le troupeau au-delà du désert et parvint à la montagne de Dieu, à l’Horeb,. 2 L’Ange du SEIGNEUR lui apparut dans la flamme d’un buisson en feu. Moïse regarda : le buisson brûlait sans se consumer. 3 Moïse se dit alors : « Je vais faire un détour pour voir cette chose extraordinaire : pourquoi le buisson ne se consume-t-il pas ? » 4 Le SEIGNEUR vit qu’il avait fait un détour pour voir, et Dieu l’appela du milieu du buisson : « Moïse ! Moïse ! » Il dit : « Me voici ! » 5 Dieu dit alors : « N’approche pas d’ici ! Retire les sandales de tes pieds, car le lieu où tu te tiens est une terre sainte ! » 6 Et il déclara : « Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob. » Moïse se voila le visage car il craignait de porter son regard sur Dieu. 7 Le SEIGNEUR dit : « J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Egypte, et j’ai entendu ses cris sous les coups des surveillants. Oui, je connais ses souffrances. 8 Je suis descendu pour le délivrer de la main des Egyptiens et le faire monter de ce pays vers un beau et vaste pays, vers un pays ruisselant de lait et de miel.

10 Maintenant donc, va ! Je t’envoie chez Pharaon : tu feras sortir d’Egypte mon peuple, les fils d’Israël. »

13 Moïse répondit à Dieu : « J’irai donc trouver les fils d’Israël, et je leur dirai : Le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous. Ils vont me demander quel est son nom ; que leur répondrai-je ? » 14 Dieu dit à Moïse : « Je suis qui je suis. Tu parleras ainsi aux fils d’Israël : Celui qui m’a envoyé vers vous, c’est JE-SUIS. » 15 Dieu dit encore à Moïse : « Tu parleras ainsi aux fils d’Israël : Celui qui m’a envoyé vers vous, c’est le SEIGNEUR, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob. C’est là mon nom pour toujours, c’est par lui que vous ferez mémoire de moi, d’âge en âge. »

Ce récit magnifique est capital pour la foi d’Israël et donc aussi pour la nôtre : c’est la première fois que l’humanité découvrait qu’elle était aimée de Dieu ; au point qu’il voit, qu’il entend, qu’il connaît nos souffrances. Seul, le peuple élu pouvait accéder à cette découverte, parce que personne au monde n’y a pensé tout seul, il a fallu la Révélation. C’est sur ce socle, cette conviction désormais inébranlable que s’est construite la foi d’Israël, et donc, encore une fois, la nôtre. Il faut entendre la force du texte biblique. Notre traduction liturgique est presque trop faible ; quand nous lisons « J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple », le texte hébreu est beaucoup plus insistant ; il faudrait traduire « pour voir, j’ai vu » ou « vraiment j’ai vu, oui, j’ai vu » la misère de mon peuple en Egypte. Cette misère du peuple était bien réelle, effectivement. L’immigration des Hébreux avait eu lieu des siècles plus tôt, à l’occasion d’une famine, et au début les choses allaient bien ; mais au fil des siècles, ces Hébreux s’étaient multipliés et au moment de la naissance de Moïse, ils commençaient à inquiéter le pouvoir. On les gardait parce que c’était une main-d’oeuvre à bon marché, mais on venait de décider de les empêcher de se reproduire ; un bon moyen, tout bébé garçon serait tué par la sage-femme dès sa naissance. On sait comment Moïse avait échappé miraculeusement à cette mort programmée et comment il avait finalement été adopté par la fille du Pharaon et élevé à la cour. Mais il n’avait pas oublié ses origines : il était sans cesse écartelé entre sa famille adoptive et ses frères de race, réduits à l’impuissance et à la révolte. Un jour, il prit parti : témoin des violences des Egyptiens contre les Hébreux, il tua un Egyptien. Consciemment ou non, il venait de choisir son camp. Le lendemain, voyant deux Hébreux s’empoigner, il leur avait fait la morale ; mais il avait essuyé une fin de non-recevoir ; on l’avait accusé de se mêler de ce qui ne le regardait pas. Ce qui signifiait que personne n’était prêt à lui confier la responsabilité de mener une quelconque révolte contre le Pharaon. En même temps, il avait entendu dire que le Pharaon avait décidé de le châtier pour le meurtre de l’Egyptien. Finie la vie à la cour, il fut obligé de s’exiler pour échapper aux représailles. Il s’enfuit dans le désert du Sinaï, il y rencontra et épousa une Madianite, Cippora, la fille de Jéthro. C’est là que commence notre texte d’aujourd’hui : « Moïse gardait le troupeau de son beau-père Jéthro, prêtre de Madiane. Il mena le troupeau au-delà du désert et parvint à l’Horeb, la montagne de Dieu. » Moïse, est certainement à ce moment-là dans les meilleures conditions qui soient pour rencontrer Dieu et recevoir sa vocation : il est sensible à la misère de ses frères, puisqu’il a pris des risques pour s’engager à leurs côtés, en tuant un Egyptien pour sauver un Hébreu ; mais en même temps, il a pris la mesure de son impuissance : le seul geste qu’il ait osé est un échec ; il est un paria désormais, et même ses frères de race ne lui reconnaissent aucune autorité. C’est cet homme pauvre qui s’approche d’un étrange buisson en feu. Je ferai deux remarques : tout d’abord, Dieu se révèle en même temps comme le Tout-Autre et comme le Tout-proche ; Il est le Tout-Autre, celui qu’on ne peut approcher qu’avec crainte et respect ET en même temps, il est le Tout Proche, celui qui voit la misère de son peuple et lui suscite un libérateur. Commençons par les expressions qui manifestent la sainteté de Dieu et l’immense respect de l’homme qui se trouve en sa présence : la phrase « L’Ange du SEIGNEUR lui apparut au milieu d’un feu qui sortait d’un buisson », par exemple, est caractéristique ; pour dire la présence de Dieu lui-même dans le buisson, on prend une circonlocution ; l’expression « L’Ange du SEIGNEUR » est une manière pudique de parler de Dieu. Ou encore, des expressions comme « N’approche pas d’ici ! Retire tes sandales, car le lieu que foulent tes pieds est une terre sainte ! » Ou enfin « Moïse se voila le visage car il craignait de porter son regard sur Dieu. » En même temps, Dieu se révèle comme le Tout Proche des hommes, celui qui se penche sur leur malheur. Deuxième remarque, il faut retenir l’articulation de l’intervention de Dieu. Il voit la souffrance des hommes, donc il intervient, donc il envoie Moïse : l’action de Dieu suppose la collaboration de celui que Dieu appelle… Encore faut-il que celui que Dieu appelle accepte de répondre à cet appel… Encore faut-il que celui qui souffre accepte d’être secouru.

 

HOMÉLIE 3E DIMANCHE DE CARÊME

26 février, 2016

http://www.homelies.fr/homelie,,4492.html

HOMÉLIE 3E DIMANCHE DE CARÊME

dimanche 28 février 2016

Famille de Saint Joseph

Arrêtons-nous à l’expérience déconcertante de Moïse au désert. Moïse a dû fuir son pays d’adoption, l’Egypte. Voyant un fils d’Israël, c’est-à-dire un frère de sang, battu par un Egyptien, il a tué celui-ci. Mais comme son forfait est découvert, il doit fuir pour sauver sa vie. Arrivé en terre de Moab, il prend la défense des filles de Yéthro, manifestant à nouveau son ardeur pour la justice. Pourtant, sa vie est en échec : le fils adoptif de pharaon, élevé à sa cour, appelé aux plus hautes destinées, se trouve à paître le troupeau d’un prêtre idolâtre de Madian dans le désert du Sinaï. On imagine sans peine, que Moïse devait brûler intérieurement de colère – les colères de Moïse sont redoutables : souvenons-nous de la manière dont il a détruit les premières tables de la Loi ! – devant l’échec de sa vie qu’il orientait pourtant vers la défense de la justice. C’est précisément à ce moment, qu’il fait l’expérience déconcertante du Buisson Ardent, un buisson d’épine qui est lui aussi est en feu, mais qui ne se consume pas, parce qu’il ne brûle pas du feu de la violence, d’une justice toute humaine, mais du feu de l’amour divin. Du cœur de la flamme, Dieu s’adresse à lui pour lui révéler son Nom : « Je suis celui qui était avec tes pères, Abraham, Isaac et Jacob ; je suis avec toi, et je serai toujours au milieu de mon peuple, ce peuple que je veux délivrer de l’oppression qu’il subit en Egypte ». Ce n’est pas en rendant la violence pour la violence, comme il l’avait fait jusqu’alors, que Moïse est un défenseur de la justice – du moins selon le désir de Dieu. Dieu seul peut rendre juste, et il ne le fait pas en ayant recours à la violence : il rend juste en habitant au milieu de son peuple à la nuque raide, ce peuple qui ressemble lui aussi à un buisson d’épine dont il vaut mieux ne pas s’approcher si on veut éviter de se piquer ; mais un peuple aimé de Dieu, et qui doit découvrir que le Dieu de tendresse et de pitié habite au milieu de lui pour toujours, parce qu’il s’est engagé personnellement dans l’Alliance juré à ses pères, cette Alliance qu’il va renouveler précisément au Sinaï. Pendant les quarante années de traversée du désert, Israël devra faire progressivement l’apprentissage du compagnonnage avec Dieu. Il devra découvrir sa présence cachée qui se révèle dans la manne et l’eau jaillissant du rocher ; le pain et l’eau : autant dire que Dieu pourvoit à l’essentiel. Or cette manne préfigurait le Pain suressentiel de la Parole incarnée ou de l’Eucharistie, et cette eau jaillie du Rocher en lequel Paul reconnait le Christ (2nd lect.), préfigure l’eau vive de l’Esprit que Jésus fera jaillir lorsque la lance frappera son côté pour transpercer son Cœur sacré. Nous sommes ce peuple qui faisons notre traversée du désert sous la conduite du véritable Moïse : Jésus notre Seigneur, le Bon Berger qui mène ses brebis vers les gras pâturages de la vie éternelle. Reconnaissons que nos vies à chacun de nous, ressemblent plus à un buisson d’épine qu’à une verte prairie : nous non plus, il vaut mieux ne pas trop nous approcher si on ne veut pas être écorché. Pourtant depuis le jour de notre baptême, le Feu de l’Esprit est tombé sur nous ; nous sommes entrés dans l’Alliance nouvelle et éternelle ; nous formons le nouveau peuple de Dieu qu’il conduit par son Fils et dans l’Esprit, aux sources vives du salut. Non notre vie ne se limite pas aux épines visibles ; notre vie n’est pas qu’échec ; le péché n’a pas le dernier mot. Certes il ne s’agit pas de le nier : Jésus nous le dit clairement : « Si vous ne vous convertissez pas, vous mourrez tous dans votre péché ». Mais au cœur même de la mort qui résulte de ce péché, la vie a déjà surgit : celui qui se convertit, qui se tourne vers cette présence vivifiante du Dieu de la vie qui a voulu faire sa demeure en nous, celui-là vit déjà de sa vie. Ne savez vous pas qu’« ensevelis avec le Christ dans le baptême, avec lui encore vous avez été ressuscités puisque vous avez cru en la force de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts. Vous êtes morts en effet, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu » (Col 2, 12 ; 3, 3). Si nous restons repliés sur notre péché, sur nos échecs, sur notre médiocrité,… notre vie sera médiocre, nous ne ferons que prolonger la série des échecs, et cette triste aventure nous conduira à périr lamentablement, c’est-à-dire à sombrer dans une mort insensée. Mais si nous tournons les regards vers la lumière qui luit déjà dans nos ténèbres, nous deviendrons participants de la lumière, nous deviendrons des fils de lumière, des fils du Jour qui ne finira pas. La mort n’aura sur nous plus aucune emprise puisque nous serons passés de la mort à la vie dans le Christ. Le carême ne nous est pas donné pour nous appesantir sur notre péché au risque de sombrer dans la désespérance ; nous sommes invités à nous rendre au désert pour y contempler cette chose merveilleuse : notre vie transfigurée par un feu qui brûle en nous sans nous consumer. La semaine passée nous avons contemplé Jésus transfiguré sur la Montagne sainte ; aujourd’hui nous sommes invités à accueillir cette même lumière dans nos vies ; ou plutôt à prendre conscience que ce Feu brûle déjà en nous, et qu’il ne tient qu’à nous qu’il embrase toute notre vie. Jésus est ce jardinier céleste qui intercède pour nous auprès du vigneron son Père, afin qu’il lui permette de bêcher encore autour du buisson stérile de nos vies, dans l’espérance que nos yeux vont enfin s’ouvrir, et que nous verrons le don de Dieu. Alors nos vies transfigurées pourront enfin porter le fruit que le Père est en droit d’en attendre. Que la Vierge Marie, parfaite image du Buisson Ardent, ouvre nos yeux sur les signes de la présence du Seigneur au cœur de nos vies ; sachons prendre le temps de relire les événements qui constituent la trame de notre existence quotidienne, pour y discerner son action bienveillante : à nous aussi, il pourvoit le pain et l’eau, l’essentiel pour que nous puissions continuer notre route. Préparons-nous à nous laisser renouveler dans l’Alliance, en participant au banquet que Dieu nous offre au cœur de nos déserts : le Pain de la vie éternelle et la coupe du salut, qui nous donnent part à sa propre vie. Père Joseph-Marie

30. The World As Known to the Ancient Hebrews

25 février, 2016

30. The World As Known to the Ancient Hebrews dans images sacrée map30

http://www.raptureforums.com/BibleMapsCharts/

TRACES GÉOLOGIQUES – DU DÉLUGE

25 février, 2016

http://bible.archeologie.free.fr/delugegeologie.html

TRACES GÉOLOGIQUES – DU DÉLUGE

Le Déluge mésopotamien     

En fouillant en 1929 les ruines de l’ancienne cité d’Ur en Mésopotamie, l’archéologue britannique Sir Leonard Woolley fit une découverte sensationnelle. Creusant une tranchée profonde pour reconnaître les plus anciens niveaux d’occupation, il trouva au fond du puits de sondage une couche d’argile stérile. La transition dans la nature du sous-sol était nette, le niveau d’occupation archéologique étant soudain remplacé par de l’argile pure exempte de toute trace de vie humaine. Cela signifiait à première vue que l’on avait atteint le sol vierge. Mais Woolley décida de faire continuer à creuser, et son ouvrier plutôt sceptique s’exécuta non sans une certaine mauvaise humeur. Ayant dégagé de l’argile pure sur plus de trois mètres de profondeur supplémentaires, il vit à sa grande surprise l’argile s’interrompre brusquement pour laisser apparaître un deuxième niveau archéologique contenant d’autres traces d’occupation humaine. Cette couche inférieure correspondait aux vestiges d’une seconde cité plus ancienne, les tessons de céramique présents dans cette strate montrant que les poteries avaient été façonnées à la main, alors que celles de la ville située au niveau supérieur avaient été confectionnées avec la technique du tour de potier [1].

La Mésopotamie antique       

Comment expliquer la présence d’une épaisse couche de sédiments intercalée entre deux terrains riches en vestiges d’habitations ? Pour Woolley, cette couche d’argile ne pouvait être qu’un ancien dépôt boueux, qui avait dû se déposer lors d’une importante inondation. Mais en considérant l’impressionnante épaisseur de la couche, il eut l’idée de proposer une hypothèse audacieuse : c’était le déluge de Noé.  La stratigraphie impliquait à l’évidence que deux cités antiques avaient été bâties successivement au même endroit à deux époques différentes. Pour vérifier son hypothèse, Woolley fit faire d’autres sondages dans le même secteur. La moitié des forages qui furent réalisés (quatorze en tout) montrait le même type de dépôt, quoique d’épaisseurs différentes selon l’altimétrie. Les plus grandes épaisseurs (jusqu’à 3,70 m) correspondaient aux dépôts les moins élevés en altitude. A l’aide des céramiques, il put estimer l’âge de la couche d’argile à environ 3500 av. J.-C. [2].

L’archéologue Leonard Woolley

La large plaine du Tigre et de l’Euphrate constitue une immense zone inondable. Encadrée par la chaîne montagneuse du Zagros au nord-est, les monts Ararat au nord et les pentes désertiques de l’Arabie au sud-ouest, elle draine les eaux de ravinement d’un immense territoire ; en cas de pluies exceptionnelles dans ces régions, la vallée irakienne est rapidement en crue. Woolley et ses collaborateurs imaginèrent que le Déluge de la Bible a pu correspondre à une inondation de ce genre, affectant toute ou une grande partie de la Mésopotamie. Pour estimer son étendue, il fallait entreprendre de nouveaux sondages dans d’autres cités chaldéennes voisines. Ce fut le travail de plusieurs autres missions archéologiques qui s’y attelèrent durant les années 1920-1930. – A Kish, située au nord de Ur, une équipe anglo-américaine dirigée par Stephen Langdon fouilla les ruines de la ville entre 1923 et 1932. Elle trouva là aussi des couches alluviales intercalées entre plusieurs niveaux archéologiques. Elles étaient cependant moins épaisses qu’à Ur, réparties sur trois ou quatre niveaux différents et elles furent datées dans une tranche d’âge plus récente, entre 3200 et 3000 av. J.-C. [3]. – A Shuruppak (l’actuelle Tell Fara), le docteur Eric Schmidt de l’Université de Pennsylvanie trouva en 1931, entre plusieurs strates historiques, un lit d’argile d’une épaisseur de soixante centimètres, datant d’à peu près 2900 avant notre ère. Ce dépôt était constitué de treize couches de sable et d’argile alternées [4]. – A Uruk, des fouilles entreprises par l’archéologue Julius Jordan, de la Deutsche Orient Gesellschaft, mirent en évidence en 1929 un dépôt sédimentaire épais d’un mètre cinquante, remontant à 2800 ans environ av. J.-C. [5][6]. – A Ninive, qui fut fouillée en 1931 et 1932 par l’archéologue britannique Max Mallowan, un ou plusieurs niveaux d’argile apparurent sur une hauteur de deux mètres, difficiles à dater, peut-être entre 5500 et 3100 avant notre ère [7]. – A Lagash, l’archéologue français André Parrot signala un dépôt d’argile qui semblait dater d’autour de 2800 av. J.-C. [8].

Le Déluge mésopotamien       

Ces résultats sont cependant à nuancer, car d’autres cités mésopotamiennes également fouillées n’ont pas révélé de telles couches alluviales. C’est le cas d’Eridu, proche de Ur de douze kilomètres seulement et qui n’a livré aucune trace d’inondation de ce type. D’autre part, on voit bien que les âges attribués aux dépôts alluviaux ne coïncident pas. Si l’on tient compte de ces écarts, les inondations apparaissent comme très locales, et dès lors l’hypothèse d’un déluge unique affectant toute la Mésopotamie devient plus improbable. A-t-on creusé suffisamment profond ? Quoi qu’il en soit, l’ensemble des dates attribuées aux dépôts ainsi mis en évidence s’étendent sur une gamme de 5500 à 2800 av. J.-C. Cette fenêtre chronologique est plus ou moins cohérente avec les informations données par les tablettes cunéiformes. En effet, la liste royale sumérienne précise que la capitale changea de Shuruppak à Kish juste après le Déluge. Un tel changement de capitale et de dynastie semble effectivement avoir eu lieu historiquement vers 2900 av. J.-C. Par ailleurs, dans les trois versions du Déluge tirées des tablettes cunéiformes, le héros est un habitant de Shuruppak, ville dont les ruines ont livré un dépôt d’argile de soixante centimètres et datant d’environ 2900. C’est donc autour de 2900 que semble se dessiner la meilleure convergence de données. En définitive, la conclusion de l’enquête semble revenir à l’assyriologue Samuel Noah Kramer, de l’Université de Pennsylvanie, qui en 1967 écrivait [9] :   (…) L’histoire du déluge mésopotamien, et la version de l’Ancien Testament qui en provient, fut inspirée par un désastre réellement catastrophique, mais aucunement universel, qui eut lieu non pas immédiatement après la période d’Ubaid (c’est-à-dire vers 3500 av. J.-C.) comme Woolley l’a déclaré, mais plutôt autour de 3000, et qui laissa des traces à Kish, Shuruppak et probablement en de nombreux autres sites restant à découvrir ».

Le Déluge et la mer Noire     

Une théorie alternative tentant de relier le Déluge biblique à des indices géologiques a été proposée bien plus récemment par deux géologues américains de l’Université de Columbia. En 1998, William Ryan et Walter Pitman formulèrent l’hypothèse d’une inondation exceptionnelle qui aurait eu lieu non pas en Mésopotamie, mais en mer Noire. Ils s’appuyaient sur les résultats des missions scientifiques marines de l’International Ocean Drilling Program, qui ont mis en évidence au fond de la mer Noire de curieux indices, suggérant que dans la période préhistorique cette mer n’existait pas, et qu’il y avait à sa place un ancien lac. Des plages de galets englouties, des coquillages d’eau douce et des traces d’aménagements humains rudimentaires dorment en effet au fond de la mer. Pou expliquer la présence de ces éléments immergés, les océanographes ont mis l’idée que la mer Noire se serait remplie brusquement, conséquence indirecte de la fin de la dernière glaciation d’il y a 10 000 ans. En effet, à chaque réchauffement climatique, la fonte des glaces provoque une lente remontée générale du niveau des mers.  L’eau de la Méditerranée aurait alors rompu le barrage naturel que devait constituer l’actuel détroit du Bosphore. Des millions de tonnes d’eau se seraient déversés dans la dépression, engloutissant les populations qui y vivaient. C’est à cet évènement supposé que les deux chercheurs tentent de relier le Déluge de la Bible [10][11].  

Ce rapprochement présente plusieurs points faibles, les caractéristiques de cette catastrophe différant nettement du récit biblique par plusieurs aspects. Il s’agit d’abord de l’ouverture d’un immense barrage et non pas de pluies torrentielles. Ensuite l’évènement décrit peut difficilement être relié aux témoignages des tablettes cunéiformes chaldéennes. En outre, l’évènement de la mer Noire peut paraître trop ancien pour avoir été enregistré dans la mémoire humaine (l’écriture fut inventée vers 3300 av. J.-C.). Enfin, l’aspect brutal du déversement d’eau reste à confirmer. Il n’est donc pas certain que la naissance de la mer Noire et le Déluge Biblique représentent le même évènement.

Références  (sur le site)

QUELQUES TEXTES D’AUTEURS SPIRITUELS CONTEMPORAINS

25 février, 2016

http://peresdeleglise.free.fr/auteurscontemporains/presentation.htm

QUELQUES TEXTES D’AUTEURS SPIRITUELS CONTEMPORAINS

Il apparaît important de faire découvrir ici quelques auteurs spirituels contemporains (vivants ou décédés) : quelques-uns de ceux que l’on peut parfaitement considérer comme des successeurs des Pères par la richesse de leurs écrits : ils nous apportent une expérience de Dieu renouvelée, propre à toucher profondément le lecteur qui cherche…

Notre choix parmi le très grand nombre de textes que nous aimerions livrer est ici guidé seulement par nos goûts, et le visiteur voudra bien nous pardonner ce qui reste indéniablement partiel, peut-être partial : on présentera d’abord et avant tout es extraits d’auteurs qui ont compté ou qui comptent pour nous !

Pour une petite retraite de Carême en 2016, avec le Pape François, à propos de la miséricorde.

« Jésus-Christ est le visage de la miséricorde du Père. Le mystère de la foi chrétienne est là tout entier. Devenue vivante et visible, elle atteint son sommet en Jésus de Nazareth. Le Père, « riche en miséricorde » (Ep 2? 4) après avoir révélé son nom à Moïse comme « Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité » (Ex 34, 6) n’a pas cessé de faire connaître sa nature divine de différentes manières et en de nombreux moments. Lorsqu’est venue « la plénitude des temps » (Ga 4, 4), quand tout fut disposé selon son dessein de salut, il envoya son Fils né de la Vierge Marie pour nous révéler de façon définitive son amour. Qui le voit a vu le Père (cf. Jn 14, 9). A travers sa parole, ses gestes, et toute sa personne, Jésus de Nazareth révèle la miséricorde de Dieu. Nous avons toujours besoin de contempler le mystère de la miséricorde. Elle est source de joie, de sérénité et de paix. Elle est la condition de notre salut. Miséricorde est le mot qui révèle le mystère de la Sainte Trinité. La miséricorde, c’est l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre. La miséricorde, c’est la loi fondamentale qui habite le coeur de chacun lorsqu’il jette un regard sincère sur le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie. La miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son coeur à l’espérance d’être aimé pour toujours malgré les limites de notre péché… » (François évêque de Rome… : Bulle d’indiction du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, 1-2). « Patient et miséricordieux, tel est le binôme qui parcourt l’Ancien Testament pour exprimer la nature de Dieu. Sa miséricorde se manifeste concrèteemnt à l’intérieur de tant d’événements de l’histoire du salut où sa bon prend le pas sur la punition ou la destruction. D’une façon particulière, les Psaumes font apparaître cette grandeur de l’agir divin : Car il pardonne toutes tes offenses et te guérit de toute maladie ; il réclame ta vie à la tombe et te couronne d’amour et de tendresse (Ps 102, 3-4). D’une façon encore plus explicite, un autre Psaume énonce les signes concrets de la miséricorde : Il fait justice aux opprimés ; aux affamés, il donne le pain ; le Seigneur délie les enchaînés. Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles, le Seigneur redresse les accablés, le Seigneur aime les justes, le Seigneur protège l’étranger. Il soutient la veuve et l’orphelin, il égare les pas du méchant (145, 7-9). Voici enfin une autre expression du psalmiste : [Le Seigneur] guérit les cœurs brisés et soigne leurs blessures… Le Seigneur élève les humbles et rabaisse jusqu’à terre les impies (146, 3.6). En bref, la miséricorde de Dieu n’est pas une idée abstraite, mais une réalité concrète à travers laquelle Il révèle son amour comme celui d’un père et d’une mère qui se laissent émouvoir au plus profond d’eux mêmes par leur fils. Il est juste de parler d’un amour « viscéral ». Il vient du coeur comme un sentiment profond, naturel, fait de tendresse et de compassion, d’indulgence et de pardon. » (François évêque de Rome… : Bulle d’indiction du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, 6). « Dans les paraboles de la miséricorde, Jésus révèle la nature de Dieu comme celle d’un Père qui ne s’avoue jamais vaincu jusqu’à ce qu’il ait absous le péché et vaincu le refus, par la compassion et la miséricorde. Nous connaissons ces paraboles, trois en particulier : celle de la brebie égarée, celle de la pièce de monnaie perdue, et celle du père et des deux fils (cf. Lc 15, 1-32). Dans ces paraboles, Dieu est toujours présenté comem rempli de joie, surtout quand il pardonne. Nous y retrouvons le noyau de l’Evangile et de notre foi, car la miséricorde y est présentée comme la force victorieuse de tout, qui remplit le coeur d’amour, et qui console en pardonnant. [...]Jésus affirme que la miséricorde n’est pas seulement l’agir du Père, mais elle devient le critère pour comprendre qui sont ses véritables enfants. En résumé, nous sommes invités à vivre de miséricorde parce qu’il nous a d’abord été fait miséricorde. Le pardon des offenses devient l’expression la plus manifeste de l’amour miséricordieux, et pour nous chrétiens, c’est un impératif auquel nous ne pouvons pas nous soustraire. Bien souvent, il nous semble difficile de pardonner ! Cependant, le pardon est le moyen déposé dans nos mains fragiles pour atteindre la paix du coeur. Se défaire de la rancoeur, de la colère, de la violence et de la vengeance, est la condition nécessaire pour vivre heureux. Accueillons donc la demande de l’apôtre : « Que le soleil ne se couche pas sur votre colère » (Ep 4, 26). Ecoutons surtout la parole de Jésus qui a établi la miséricorde comme idéal de vie, et comme critère de crédibilité de notre foi : « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7. C’est la béatitude qui doit susciter notre engagement tout particulier en cette Année Sainte. Comme on peut le remarquer, la miséricorde est, dans l’Ecriture, le mot-clé pour indiquer l’agir de Dieu envers nous. Son amour n’est pas seulement affirmé, mais il est rendu visible et tangible. D’ailleurs, l’amour ne peut jamais être un mot abstrait. Par nature, il est vie concrète : intentions, attitudes, comportements qui se vérifient dans l’agir quotidien. La miséricorde de Dieu est sa responsabilité envers nous. Il se sent reseponsable, c’est-à-dire qu’il veut notre bien et nous voir heureux, remplis de joie et de paix. L’amour miséricordieux des chrétiens doit être sur la même longueur d’onde. Comme le Père aime, ainsi aiment les enfants. Comme il est miséricordieux, ainsi sommes-nous appelés à être miséricordieux les uns envers les autres. (Prançois, évêque de Rome : Bulle d’indiction du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, 9)

Paintings of Noah and the Ark, ‘Noah’, 1980′s, Frank Wesley

24 février, 2016

Paintings of Noah and the Ark, 'Noah', 1980's, Frank Wesley dans images sacrée 1980s_Noah_Frank_Wesley_Indian_Christian_ARt
http://www.womeninthebible.net/paintings_noah.htm

123456