The Garden of Delights
29 février, 2008Jeroen Bosch
central panel from The Garden of Delights, Madrid, Museo Nacional del Prado
Jeroen Bosch
central panel from The Garden of Delights, Madrid, Museo Nacional del Prado
du site:
http://www.spiritualite-chretienne.com/prieres/priere_5.html
Jamais homme n’a respecté les autres comme cet homme.
Pour lui, l’autre est toujours plus et mieux que ce à quoi les idées reçues, même des sages et des docteurs de la Loi, tendent à le réduire.
Il voit toujours en celui ou celle qu’il rencontre un lieu d’espérance, une promesse vivante, un extraordinaire possible, un être appelé, par delà ses limites, ses péchés, et parfois ses crimes, à un avenir tout neuf.
Il lui arrive même d’y discerner quelque merveille secrète dont la contemplation le plonge dans l’action de grâce !
Il ne dit pas : « Cette femme est volage, légère, sotte, elle est marquée par l’atavisme moral et religieux de son milieu, ce n’est qu’une femme ». Il lui demande un verre d’eau et il engage la conversation.
Il ne dit pas : « Voilà une pécheresse publique, une prostituée à tout jamais enlise dans son vice ». Il dit : « Elle a plus de chance pour le Royaume des Cieux que ceux qui tiennent à leurs richesses ou se drapent dans leurs vertus et leur savoir ».
Il ne dit pas : « Celle-ci n’est qu’une adultère ». Il dit : « Je ne te condamne pas. Va et ne pèche plus ».
Il ne dit pas : « Cette vieille qui met son obole ans le tronc sur les œuvres du Temple est une superstitieuse ». Il dit qu’elle est extraordinaire et qu’on ferait bien d’imiter son désintéressement.
Il ne dit pas : « Ces enfants ne sont que des gosses ». Il dit : « Laissez-les venir à moi, et tâchez de leur ressembler ».
Il ne dit pas : « Cet homme n’est qu’un fonctionnaire véreux qui s’enrichit en flattant le pouvoir et en saignant les pauvres ». Il s’invite à sa table et assure que sa maison a reçu le salut.
Il ne dit pas, comme son entourage : « Cet aveugle paie sûrement ses fautes ou celles de ses ancêtres ». Il dit que l’on se trompe à son sujet et il stupéfie en montrant avec éclat combien cet homme jouit de la faveur de Dieu : « Il faut que l’action de Dieu soit manifestée en lui ».
Il ne dit pas : « Le centurion n’est qu’un occupant ». Il dit : « Je n’ai jamais vu pareille foi en Israël ».
Il ne dit pas : « Ce savant n’est qu’un intellectuel ». Il lui ouvre la voie vers la renaissance spirituelle.
Il ne dit pas : « Cet individu est un hors-la-loi ». Il lui dit : « Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis ».
Il ne dit pas : « Ce Judas ne sera jamais qu’un traître ». Il accepte son baiser et lui dit : « Mon ami ».
Jésus n’a jamais dit : « Il n’y a rien de bon dans celui-ci, dans celle-là, dans ce milieu-ci… ». De nos jours, il n’aurait jamais dit : « Ce n’est qu’un intégriste, un moderniste, un gauchiste, un fasciste, un mécréant, un bigot ». Pour lui, les autres, quels qu’ils soient, quels que soient leur statut, leur réputation, sont toujours des êtres aimés de Dieu. Jamais homme n’a respecté les autres comme cet homme. Il est unique. Il est le Fils unique, de celui qui fait briller le soleil sur les bons et sur les méchants.
Seigneur Jésus, fils de Dieu, aie pitié de nous, pécheurs !
Mgr Albert Decourtray
28-02-2008, du site Zenith:
http://www.zenit.org/article-17397?l=french
France : La place du dimanche dans la vie de l’homme
« Documents épiscopat »
ROME, Jeudi 28 f
évrier 2008 (ZENIT.org) – Les évêques de France publie une réflexion sur « la place du dimanche dans la vie de l’homme », dans le cadre de la collection des « Documents épiscopat ».
Le Secrétariat général de la Conférence des Évêques de France édite en effet le bulletin des « Documents Épiscopat » à raison de 12 numéros par an. Des dossiers et des notes, rédigés par les responsables ecclésiaux et les spécialistes fournissent une réflexion abondante sur des sujets d’ordre théologique, éthique et pastoralLes d
ébats actuels sur le travail dominical et l’importance des enjeux en cause conduisent le Conseil pour les questions familiales et sociales de la Conférence des évêques de France à consacrer un numéro de la revue Documents Episcopat à ce sujet. Ce document, intitulé « Le dimanche au risque de la vie actuelle » a été rédigé par Mgr Jean-Charles Descubes, archevêque de Rouen et président de ce Conseil, Mgr Michel Guyard, évêque du Havre et membre de ce même Conseil, et M. Jacques Arènes, psychanalyste.
Ce texte s’organise en trois chapitres : « Le respect du repos du dimanche », « Signification chrétienne du dimanche » et « Précieux loisirs ». Il donne en particulier les raisons théologiques, anthropologiques et sociales qui rendent ce repos hebdomadaire indispensable à tous.
L’Eglise souhaite , souligne le communiqué de présentation, « que les chrétiens puissent célébrer, chaque dimanche, la résurrection du Seigneur ». Ce texte indique également que, grâce au repos dominical, « chacun dispose du temps pour se reposer, vivre en famille, rencontrer les autres, avoir une vie sociale et bénéficier des diverses propositions culturelles, sportives, etc., qui lui sont offertes. Le dimanche laisse à chacun le choix de son emploi du temps (…) : il est en cela un espace de liberté et de détente, au contraire de la semaine. Le dimanche permet de se donner un équilibre de vie souvent mis à mal par le rythme de la semaine. »
Le document fait observer que « l’économie et le travail ne sont pas le dernier mot d’une vie sociale ». Le dimanche est « le temps des retrouvailles entre générations, adultes, jeunes et enfants quelles que soient leurs activités (école, études, entreprises privées ou publiques, etc.). Il permet de libérer un espace pour le jeu et la conversation entre les hommes ».
« D’autre part, préviennent les auteurs, si le dimanche devient un jour comme les autres, on est en droit de penser que des pressions s’exerceront sur le personnel en particulier dans les conditions d’embauche, que les avantages salariaux consentis actuellement disparaîtront progressivement à moins que l’on ait recours à des emplois à temps partiel continuant à renforcer les situations de précarité de bien des familles », affirme le même document.
« Dès lors, élargir l’ouverture des magasins le dimanche reviendrait à banaliser ce jour et à faire passer les lois du commerce avant la dimension conviviale, familiale et spirituelle de l’existence. Il n’y aurait plus de jour de congé hebdomadaire commun. Ceci accentuerait l’atomisation de la société française », fait remarquer le Conseil pour les questions familiales et sociales de la Conférence des évêques de France.
À ce texte paru dans la revue Documents Episcopat s’ajoute, sur ce même sujet, un article de Mgr Hippolyte Simon, archevêque de Clermont et vice-président de la Conférence des évêques de France, publié prochainement dans le numéro de mars de la revue mensuelle Catholiques en France.
du site:
http://www.bible-service.net/site/635.html
Lectures patristiques du Pater
L’exégèse patristique du Pater, du IIe au VIe siècle, est d’une grande richesse mais aussi d’une grande unité. Sa dimension théologique est loin d’être négligeable, même si elle privilégie la dimension morale du texte, son caractère de règle de vie chrétienne.
La prière du chrétien et de l’Eglise. L’oraison dominicale ( » oratio dominica ») : telle est l’appellation donnée par les Pères de l’Eglise au » Notre Père ». Elle en souligne l’origine : c’est la prière du Seigneur ( » Dominus »), la seule que le Maître ait un jour enseignée à ses disciples. Elle était donc appelée à devenir la prière par excellence du chrétien et de l’Eglise. Avec le » Credo », elle constitue le second élément du dépôt de foi confié à chaque catéchumène au moment du baptême. Cela fait du » Notre Père » une prière spécifiquement chrétienne. Elle appartient en propre aux baptisés ; les catéchumènes ont à l’apprendre et à en pénétrer le sens au cours de leur initiation, mais ils ne pourront s’y associer qu’après leur baptême. Jusque-là, en effet, demeurant exclus de la liturgie eucharistique, ils le sont aussi de la récitation du » Pater » qui précède le rite de communion. Dans sa double dimension de prière communautaire et liturgique, et de prière personnelle du chrétien en son particulier, » dans le secret de sa chambre » (cf. Mt 6,5-8), le » Notre Père » est donc au cœur de la vie de tout baptisé ou, pour le dire avec le vocabulaire contemporain de la génétique, un » marqueur » de son identité chrétienne.Les commentaires patristiques C’est pourquoi le » Pater » est l’un des textes de l’Evangile les plus commentés par les Pères, et sous différentes formes. L’une des plus habituelles était naturellement celle des catéchèses baptismales, puisque le commentaire du » Pater » était un élément fondamental de l’initiation chrétienne : nous en avons conservé plusieurs, celles notamment de Cyrille de Jérusalem et de Théodore de Mopsueste (IVe s.). Il faut y ajouter le petit traité » Sur les sacrements », attribué à Ambroise de Milan (IVe s.), d’autant qu’il présente un certain nombre de ressemblances avec les » Catéchèses mystagogiques » de Cyrille et qu’il constitue, comme elles, une catéchèse post-baptismale, destinée à expliquer aux nouveaux baptisés le sens des sacrements qu’
ils viennent de recevoir.
Plus anciens toutefois sont les traités entièrement consacrés à un commentaire continu du » Pater » ou les traités sur la prière, qui lui réservent toujours une place importante. Le plus ancien de tous les traités sur le » Pater » qui nous sont parvenus est celui de Tertullien, rédigé à l’aube du IIIe s. Quelques décennies plus tard, Cyprien de Carthage s’en inspire largement pour écrire à son tour un traité sur L’Oraison dominicale (vers 252). Les deux traités exerceront une influence considérable en Occident, celui de Cyprien surtout dont Augustin faisait grand cas et dont sa propre explication du » Pater » porte la marque, alors que le passage de Tertullien au montanisme et sa rupture avec la Grande Eglise ont nui à la diffusion de son traité. Néanmoins, relayée par celle d’Augustin (IVe-Ve s.), c’est bien fondamentalement l’explication du » Pater » donnée par les deux premiers Africains qui demeure à la source de presque toute l’exégèse latine jusqu’au moyen âge et même au-delà.Près de vingt ans avant Cyprien, vers 233-234, le grand exégète grec Origène, à la demande de son mécène et ami Ambroise, compose un traité sur la prière ( » Peri euchè »s), dont les chapitres 22 à 30 forment un long commentaire du » Pater ». Comme celui de Tertullien pour l’exégèse latine, il joue pour l’exégèse grecque le rôle d’un texte fondateur et de référence, et son influence se fera sentir jusqu’en Occident. Au VIIe siècle, un grand théologien grec, Maxime le Confesseur, rédige à son tour un » Commentaire du Pater ».
De nombreux autres commentaires se présentent sous la forme d’homélies ou de sermons. Il peut s’agir d’homélies consacrées à l’explication intégrale de l’Evangile de Matthieu – celles, par exemple, de Jean Chrysostome, de Jérôme ou de Chromace d’Aquilée (IVe s.) – ou de l’Evangile de Luc — celles de Titus de Bostra (IVe s.), dont ne sont conservés que des fragments, ou celles de Cyrille d’Alexandrie (Ve s.), transmises dans une version syriaque. On peut aussi avoir affaire à des sermons adressés à des catéchumènes ou à de nouveaux baptisés, comme ceux d’Augustin, de Chromace ou de Pierre Chrysologue (Ve s.), ou encore à une série d’homélies destinées à raviver la foi et l’ardeur à la prière d’anciens baptisés, comme le sont peut-être celles de Grégoire de Nysse (IVe s.). L’explication du » Pater » peut aussi, comme chez Jean Cassien (Ve s.) avec ses » Conférences », revêtir la forme d’une instruction faite aux moines ; telle est encore celle que présente » La Règle du Maître » (VIe s.).Ajoutons à ces écrits, qui offrent tous un commentaire intégral du » Pater », les multiples références à un verset particulier contenues dans d’autres homélies ou traités, et on verra que la prière du Seigneur occupe une place centrale dans la pensée et la réflexion des Pères pour la raison même qu’elle est au centre de toute vie chré
tienne.
Une grande unité. Une impression de grande unité ressort de la lecture de ces commentaires. Dès Tertullien en Occident et Origène en Orient, les traits généraux de l’exégèse du Pater paraissent fixés pour ne plus varier. Sans doute, selon les Pères et selon les époques, on note des différences d’accent, tel père privilégiant le caractère ecclésial et liturgique de la prière, tel autre insistant plutôt sur son caractère d’enseignement théologique ou moral, tel autre encore choisissant d’en proposer une lecture spirituelle et mystique. Toutefois, malgré le statut particulier que confère à son exégèse du » Pater » ce dernier type de lecture, on voit bien que l’interprétation d’un Grégoire de Nysse ou d’un Maxime le Confesseur s’inscrit dans un schéma général depuis longtemps fixé et commun à tous les Pères. Il servira en partie à structurer notre exposé.Avant d’aborder leur explication des différentes demandes du » Pater », il nous a paru important, dans une première partie, de mettre en évidence le caractère de prière spécifiquement chrétienne rconnu par les pères. On appréciera l’attention qu’ils portent à la structure de cette prière, à la fois si brève et si dense, et leur intérêt, le plus souvent très limité, pour la critique textuelle, malgré les différences notables que présente le texte du » Pater » chez Matthieu et chez Luc. La deuxième partie de notre étude s’attachera à la dimension théologique et doctrinale que les Pères reconnaissent au » Pater », principalement dans l’invocation initiale et les trois premières demandes. Pour la clarté de l’exposition, nous laisserons de côté, momentanément, l’enseignement moral qu’ils tirent, pour y revenir dans une troisième partie qui traitera des quatre dernières demandes. Cela permettra de mieux comprendre l’importance que les Pères accordent au » Pater », non seulement en tant que prière par excellence du chrétien, mais plus encore comme règle de vie de tous les baptisés.
La prière chrétienne par excellence : la nouveauté de la prière du » Pater »
La plupart des commentaires patristiques soulignent en premier lieu le caractère de nouveauté de la prière enseignée par le Christ. Tel est le cas notamment de celui de Tertullien pour qui le » Notre Père » introduit, dans la manière de s’adresser à Dieu, un changement aussi radical que celui opéré dans l’histoire du salut par l’Incarnation et l’accomplissement des prophéties. L’ouverture majestueuse, pareille à celle d’une symphonie, que constituent les premières lignes du traité, où la poésie le dispute à la rhétorique, a pour effet de rendre sensible au lecteur ce caractère de surprenante nouveauté.
Tertullien, » La Prière » 1,1
Esprit de Dieu et parole de Dieu et sagesse de Dieu, parole de la sagesse et sagesse de la parole, et esprit de l’une et l’autre, Jésus-Christ, notre Seigneur, a fixé pour des disciples nouveaux d’un testament nouveau une forme nouvelle de prière. Car il fallait que, dans ce cas-là aussi, le vin nouveau fût mis dans des outres nouvelles et qu’un pan nouveau fût cousu au vêtement nouveau*. Du reste, tout ce qui existait auparavant a été ou bien changé, comme la circoncision, ou bien conduit à sa perfection, comme le reste de la Loi, ou bien accompli, comme la prophétie, ou bien achevé, comme la foi elle-même.
du site:
http://levangileauquotidien.org/
Saint Antoine de Padoue (vers 1195-1231), franciscain, docteur de l’Eglise
Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints (trad. Bayart, Eds. franciscaines 1944, p. 212))
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur »
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu. » ‘ Ton ‘ Dieu est-il dit, et c’est une raison pour l’aimer davantage ; nous aimons bien plus ce qui est à nous que ce qui nous est étranger. C’est certain, le Seigneur ton Dieu mérite d’être aimé ; il s’est fait ton serviteur, pour que tu lui appartiennes et que tu ne rougisses pas de le servir… Trente années durant, ton Dieu s’est fait ton serviteur, à cause de tes péchés, pour t’arracher à la servitude du diable. Tu aimeras donc le Seigneur ton Dieu. Lui qui t’a fait, il s’est fait ton serviteur, à cause de toi ; il s’est donné tout entier à toi, afin que tu te donnes à toi-même. Alors que tu étais malheureux, il a refait ton bonheur, s’est donné à toi pour te rendre à toi-même.
Tu aimeras donc le Seigneur ton Dieu « de tout ton coeur. » ‘ Tout ‘: tu ne peux garder pour toi aucune partie de toi. Il veut l’offrande de tout toi-même. Il t’a acheté tout entier de tout lui-même, pour te posséder, lui seul, toi tout entier. Tu aimeras donc le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur. Ne va pas, comme Ananie et Saphire, garder pour toi une partie de toi-même, car alors tu pourrais périr comme eux (Ac 5,1s). Aime donc totalement et non en partie. Car Dieu n’a pas de parties ; il est tout entier partout. Il ne veut pas de partage en ton être, lui qui est tout entier en son Etre. Si tu te réserves une partie de toi-même, tu es à toi, et non pas à lui.
Veux-tu donc tout posséder ? Donne-lui ce que tu es, et il te donnera ce qu’il est. Tu n’auras plus rien de toi ; mais tu auras tout lui-même avec tout toi-même.
28 Février 2008
Liturgie des Heures – Office de Lecture
deuxième lecture
Traité de Tertullien sur la prière
L’offrande spirituelle.
La prière est le sacrifice spirituel qui a supprimé les anciens sacrifices. A quoi bon, dit le Seigneur, m’offrir tant de sacrifices? Les holocaustes de béliers, la graisse des veaux, j’en suis rassasié. Le sang des taureaux, des agneaux et des boucs, je n’en veux plus. Qui donc vous a demandé de m’apporter tout cela?
Ce que Dieu réclame, l’Evangile nous l’enseigne. L’heure vient, dit Jésus, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité. En effet, Dieu est Esprit, et c’est pourquoi il cherche de tels adorateurs.
Nous sommes les vrais adorateurs et les vrais sacrificateurs. En priant dans l’Esprit, c’est par l’Esprit que nous offrons en sacrifice la prière, victime qui revient à Dieu, qui lui plaît, qu’il a recherchée, qu’ il s’est destinée.
C’est elle, offerte de tout cœur, nourrie de la foi, guérie par la vérité, gardée parfaite par l’innocence, purifiée par la chasteté, couronnée par l’amour, c’est elle, la prière, que nous devons conduire jusqu’à l’autel de Dieu, avec la procession des bonnes œuvres, parmi les psaumes et les hymnes; c’est elle qui obtiendra tout de Dieu en notre faveur.
En effet, qu’est-ce que Dieu peut refuser à la prière qui procède de l’esprit et de la vérité, lui qui l’exige? Les grandes preuves de son efficacité, nous les lisons, nous les entendons, nous les croyons!
La prière de jadis délivrait du feu, des bêtes, de la famine, et pourtant elle n’avait pas reçu du Christ sa perfection.
D’ailleurs combien la prière chrétienne est plus amplement efficace! Elle ne place pas au milieu de la fournaise un ange porteur de rosée ; elle ne ferme pas les gueules des lions; elle n’apporte pas aux affamés le repas des moissonneurs. Elle n’écarte aucune souffrance par un bienfait particulier: elle forme par la patience ceux qui pâtissent, qui souffrent et qui s’affligent, elle développe la grâce par son efficacité pour que la foi sache ce qu’elle peut obtenir du Seigneur, en comprenant qu’elle souffre pour le nom de Dieu.
Autrefois la prière infligeait des calamités, mettait en déroute les armées ennemies, arrêtait les bienfaits de la pluie, mais maintenant la prière de justice détourne toute colère divine, monte la garde en faveur des ennemis, supplie pour les persécuteurs. Est-il étonnant qu’elle ait su obtenir de force les eaux du ciel, puisqu’elle a pu en faire tomber le feu? C’est la prière seule qui triomphe de Dieu; mais le Christ n’a pas voulu qu’elle produise aucun mal, toute la vertu qu’il lui a conférée est pour le bien.
Aussi tout ce qu’elle sait faire, c’est rappeler les âmes des défunts du chemin qui conduit droit à la mort, fortifier les faibles, guérir les malades, délivrer les possédés, ouvrir les prisons, défaire les chaînes des innocents. C’est elle encore qui lave les fautes, repousse les tentations, arrête les persécutions, réconforte les timides, adoucit les magnanimes, guide les voyageurs, apaise les flots, paralyse les bandits, nourrit les pauvres, modère les riches, relève ceux qui sont tombés, retient ceux qui trébuchent, raffermit ceux qui restent debout.
Tous les anges prient, toutes les créatures prient; les bêtes domestiques et les bêtes sauvages fléchissent les genoux, et, lorsqu’elles sortent de leurs étables ou de leurs repaires, elles regardent vers le ciel, non sans motif, en faisant frémir leur souffle, chacune à sa manière. Quant aux oiseaux, lorsqu’ils se lèvent, ils se dirigent vers le ciel et ils étendent leurs ailes, comme nous étendons les mains, en forme de croix, et ils font entendre ce qui apparaît comme une prière.
Que dire encore sur la fonction de la prière? Le Seigneur lui-même a prié, à qui soient honneur et puissance pour les siècles des siècles.
du site:
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/augustin/jean/tr31-40/tr34.htm
SAINT AUGUSTIN
TRENTE-QUATRIÈME TRAITÉ.
SUR CE PASSAGE « JE SUIS LA LUMIÈRE DU MONDE CELUI QUI ME SUIT NE MARCHE PAS DANS LES TÈNÈBRES, MAIS IL AURA LA LUMIÈRE DE LA VIE ». (Chap. VIII, 12.)
JÉSUS, LUMIÈRE DE VIE.
[ce texte est la suite de celui-là postée hier]
6. Vous voyez, mes frères, si vous avez des yeux intérieurs, vous voyez à quelle lumière le Seigneur fait allusion quand il dit : « Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres ». Suis l’astre du jour, et voyons si tu ne marcheras pas dans les ténèbres. Voilà qu’il se lève et s’avance vers toi; il dirige sa course vers l’Occident: pour toi, tu veux marcher peut-être vers l’Orient. Si tu ne suis pas une route toute différente, tout opposée à celle qu’il suit lui-même, il est indubitable qu’à marcher dans le même sens, tu feras fausse route, et qu’au lieu [571] d’aller à l’Orient, tu iras à l’Occident. Sur terre, tu te tromperas en le prenant pour guide; il en sera de même du navigateur qui réglera sur lui sa course à travers l’Océan. Si, au contraire, tu as formé le dessein de te diriger dans le même sens que le soleil, et d’aller, comme lui, vers l’Occident, il nous sera facile de voir, après son coucher, situ ne marches pas dans les ténèbres. Remarque-le, en effet: il te quittera lors même que tu ne voudrais pas le quitter ; il te laissera en arrière, pour fournir sa course et obéir aux ordres de celui à qui il est forcément soumis. Quoiqu’il n’apparût point aux yeux de tous, à cause du nuage de sa chair qui leur voilait ses rayons, Notre-Seigneur Jésus-Christ éclairait toutes choses par la puissance de sa sagesse. Ton Dieu est partout tout entier, et si tu ne te sépares point de lui, jamais ce soleil éternel ne se couchera pour toi.
7. Aussi, dit-il, « celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de vie ». Ce qu’il a promis ne se réalisera, comme l’indiquent ses paroles, que dans l’avenir; car il ne dit pas: Cet homme a la lumière de vie, mais: « il aura la lumière de vie ». Toutefois, il ne dit pas non plus : Celui qui me suivra, mais : «Celui qui me suit ». Ce que nous devons faire, il nous faut, d’après ses expressions, l’accomplir dès maintenant; mais il nous donne à entendre que la récompense par lui promise à nos mérites ne nous sera accordée que plus tard. « Celui qui me suit aura la lumière de vie ». Aujourd’hui, on le suit : on jouira, plus tard, de la lumière : aujourd’hui, on le suit par la foi ; dans le siècle futur, on possédera la lumière en la voyant à découvert. « Pendant que nous habitons dans ce corps, mous marchons hors du Seigneur; car nous n’allons vers lui que par la foi, et nous ne le voyons pas encore à découvert (1)». Quand le verrons-nous face à face? Lorsque nous aurons la lumière de vie, lorsque nous serons parvenus à la vision intuitive, et que la nuit du temps présent se sera écoulée. De ce jour qui doit se lever plus tard, il a été dit : « Dès le matin, je paraîtrai en votre présence, et nous contemplerai (2) ». Qu’est-ce à dire « Dès le matin? » Quand la nuit de cette vie terrestre sera écoulée, lorsque nous n’aurons plus à redouter aucune tentation, après que
1. II Cor. V, 6, 7. — 3. Ps. V, 5.
nous aurons triomphé de ce lion qui tourne autour de nous pendant la nuit, en rugissant et en cherchant une victime qu’il puisse dévorer (1). « Dès le matin je paraîtrai en votre présence, et je vous contemplerai ». Maintenant, mes frères, qu’avons-nous de mieux à faire pour le moment, si ce n’est ce que dit encore le Psalmiste : « Toutes les nuits, ma couche sera baignée de mes pleurs, et mon lit arrosé de mes larmes (2) ». Je pleurerai, dit-il, pendant toutes les nuits ; le désir de voir venir le jour me consumera. Dieu en connaît l’ardeur; car, ailleurs, le Roi-Prophète lui dit encore : « Seigneur, tous mes désirs sont en votre présence et les désirs de mon coeur ne vous sont point cachés (3) ». Si tu désires de l’or, on peut s’en apercevoir ; car les recherches que tu en feras seront manifestes pour tous ceux qui te verront. Désires-tu du froment? Tu exprimes certainement à quelqu’un les pensées de ton âme ; tu lui fais connaître l’objet de tes désirs. Mais si tu souhaites posséder Dieu, en est-il un autre que Dieu pour le savoir? Tu demandes la possession de Dieu, comme tu demandes du pain, de l’eau, de l’or, de l’argent, du froment; mais à qui demandes-tu de le voir et de le posséder, sinon à lui-même? C’est à celui qui a promis la possession de lui-même, qu’on demande de le posséder. Que ton âme donne de l’ampleur à ses aspirations ; qu’elle s’étende en quelque sorte, pour essayer de contenir ce que l’oeil n’a point vu, ce que l’oreille n’a point entendu, ce que le coeur de l’homme n’a jamais compris (4). Il est possible de le désirer, d’en faire l’objet de ses plus ardentes aspirations et de ses soupirs; y penser dignement, l’expliquer par des paroles, jamais.
8. Mes frères, le Sauveur a donc dit ces quelques mots : « Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de vie » ; et par là il n voulu, d’une part, nous donner un précepte, et, de l’autre, nous faire une promesse. Aussi devons-nous accomplir ses ordres, afin de ne point désirer impudemnment la réalisation de ses promesses ; afin qu’il ne nous dise pas, lorsqu’il viendra nous juger : As-tu fait ce que j’ai commandé, pour avoir le droit de me demander ce que je t’ai promis? Seigneur, notre Dieu, que m’avez-vous donc ordonné? — De me suivre. N’as-tu pas
1. I Pierre, V, 8. — 2. Ps. VI,7. — 3. Id. XXXVII, 10.— 4. I Cor. II, 9.
572
demandé comment tu pourrais agir pour vivre de cette vie dont il a été dit : « En vous est la source de la vie ? » Un jeune homme a reçu cette réponse : « Va, vends tout ce que tu possèdes et donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans te ciel ; puis, viens et suis-moi ». Ce jeune homme s’éloigna, la tristesse dans le coeur, mais il ne suivit pas le Sauveur ; il désirait recevoir les leçons d’un bon maître: pour cela, il interrogea le souverain Docteur, mais il en méprisa les enseignements ; il s’en retourna plein de tristesse, parce qu’il était enchaîné par ses convoitises: il s’en retourna tout triste, parce qu’il portait sur ses épaules une énorme besace remplie d’avarice (1). Il marchait péniblement et suait: son conseiller voulut lui faire ôter sa besace, mais il s’imagina devoir plutôt abandonner un tel maître que le suivre. Le Sauveur, par son Evangile, a dit hautement à tous les hommes : « Venez à moi, vous tous qui êtes chargés et qui souffrez, et je vous soulagerai. Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur (2) ». Depuis ce moment, combien d’hommes, après avoir entendu ces paroles de l’Evangile, ont mis en pratique ce que n’a pas fait ce riche, même après en avoir entendu le précepte tomber des lèvres du divin Maître ! A nous donc, maintenant, d’agir et de suivre Jésus-Christ ; brisons les fers qui nous empêchent de marcher sur ses traces. Mais qui pourra nous débarrasser de telles entraves, sinon celui à qui le Prophète a dit: « Vous avez rom pu mes chaînes (3) ». Et encore, dans un autre psaume : « Le Seigneur délie les captifs, le Seigneur redresse ceux qui sont courbés (4) ».
9. Et ces hommes débarrassés de leurs biens, et ces hommes redressés, que suivent-ils, sinon la lumière qui leur adresse ces paroles : « Je suis la lumière du monde : celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres? » Parce que le Seigneur éclaire les aveugles. Mes frères, ils voient donc maintenant la lumière, ceux qui possèdent le collyre de la foi. Le Sauveur mêla d’abord sa salive avec de la poussière, puis il se servit de ce mélange pour frotter les yeux de l’aveugle-né (5). Par la faute d’Adam, nous sommes nés aveugles, et il faut que la
1. Matth. XIX, 16-22. — 2. Id. XI, 28, 29. — 3. Ps. CXV, 16.— 4. Id. CXLV, 8. — 5. Jean, IX, 6,
lumière du Sauveur vienne nous éclairer. Il a mêlé de la salive avec de la terre, car « le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous (1)». Il a mêlé de la salive avec de la terre; aussi avait-il été dit d’avance : « La vérité est sortie du sein de ta terre (2) ». Le Sauveur a dit lui-même : « Je suis la voie, la vérité et la vie (3)». Nous jouirons de la vérité, lorsque nous verrons Dieu face à face; parce qu’il nous le promet. Y aurait-il, en effet, un homme assez audacieux pour espérer ce que Dieu n’aurait daigné ni promettre ni donner? Nous verrons Dieu face à face: l’Apôtre l’a dit: « Aujourd’hui, je ne connais le Seigneur qu’imparfaitement, en énigme, comme dans un miroir : alors, je le verrai face à face (4)». L’apôtre saint Jean s’est exprimé de la même manière dans une de ses épîtres : « Mes bien-aimés, nous sommes maintenant les enfants de Dieu, mais ce que nous serons un jour ne paraît pas encore. Nous savons que, quand il viendra dans sa gloire, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est (5)». Voilà une bien grande promesse. Si tu aimes Dieu, suis-le donc. — Je l’aime, me dis-tu; mais par quel chemin le suivrai-je? — Si le Seigneur ton Dieu t’avait dit : Je suis la vérité et la vie, dès lors que la vérité et la vie seraient l’objet de tes plus ardents désirs, tu ferais évidemment tous tes efforts pour trouver le chemin qui pourrait t’y conduire; tu te dirais à toi-même : La vérité et la vie, ce sont de bien grandes choses : si seulement mon âme pouvait trouver le moyen d’y parvenir! Tu cherches ce moyen ? Ecoute le Sauveur, voici sa première parole : « Je suis la voie ». Avant de t’apprendre où tu dois le suivre, il t’indique le chemin : « Je suis la voie ». Où te conduira-t-elle? « Et la vérité et la vie ». Il t’enseigne d’abord par quelle route tu dois marcher, puis à quel but tu parviendras. Je suis la voie, je suis la vérité, je suis la vie. En tant qu’il demeure dans le Père, il est la vérité et la vie; il est la voie, parce qu’il s’est revêtu de notre humanité. On ne te dit pas : Fatigue-toi à chercher le chemin qui te mènera à la vérité et à la vie: non, ce n’est pas là ce qu’on te dit. Paresseux, lève-toi; la voie elle-même s’est approchée de toi, elle t’a fait sortir du sommeil où tu
1. Jean, I, 14. — 2. Ps. LXXXLV, 12. — 3. Jean, XIV, 6. — 4. I Cor. XIII, 12. — 5. I Jean, III, 2.
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étais plongé, si toutefois elle t’a éveillé. Lève-toi et marche. Peut-être cherches-tu à marcher sans le pouvoir, parce que tu as mal aux pieds? Pourquoi tes pieds sont-ils si sensibles? L’avarice les aurait-elle forcés à courir en des sentiers pierreux? Mais le Verbe de Dieu a guéri même les boiteux. Mes pieds, dis-tu, sont en bon état, mais c’est le chemin que je ne vois pas. Le Sauveur a aussi éclairé les aveugles.
10. Tout cela est l’effet de la foi, et elle l’opère en nous pendant que nous vivons de telle vie terrestre, et que nous voyageons ici-bas, loin du Seigneur; mais lorsque nous lurons parcouru toute l’étendue du chemin, et que nous serons arrivés dans la patrie, y aura-t-il pour nous un motif plus puissant de joie, une source de bonheur plus féconde? Non, parce qu’une tranquillité sans pareille y sera notre partage, parce que l’homme n’y éprouvera aucune contrariété. Il nous est, maintenant, mes frères, bien difficile de l’avoir pas à combattre. Dieu nous appelle à la concorde. Il nous ordonne d’avoir la paix avec nos semblables : tel doit être le but de nos efforts; c’est de ce côté qu’il nous, faut tendre par tous les moyens possibles : par là nous parviendrons un jour à la paix la plus complète. Quoi qu’il en soit, nous en sommes aujourd’hui à lutter le plus souvent même avec ceux à qui nous voulons faire du bien. Celui-ci est égaré, tu veux le ramener dans le bon chemin : il te résiste, tu entres en discussion avec lui. S’il est païen, tu attaques le culte des idoles et des démons ; s’il est hérétique, tu bats en brêche les autres erreurs, qui procèdent du diable; si c’est un mauvais catholique, qui ne veut pas mener une bonne conduite, tu fais la guerre aux penchants désordonnés du coeur de ton frère : il habite avec toi la même maison, et il cherche des voies détournées; aussi t’échauffes-tu à le ramener au bien, afin de pouvoir rendre, à son sujet,au souverain Maître de l’un et de l’autre, un compte satisfaisant. Quelle nécessité se présente de toutes parts de lutter avec nos semblables! Bien souvent, accablé de tristesse, on se dit à soi-même : Pourquoi faut-il que je rencontre autant de contradicteurs, et que je supporte des gens qui me rendent le mal pour le bien? Je veux travailler à les sauver, et ils veulent périr; ma vie se consume à lutter avec eux ; la paix m’est étrangère; de plus, ceux que je devrais compter au nombre de mes amis s’ils voulaient faire attention au bien que je veux leur procurer, j’en fais des ennemis acharnés. Pourquoi souffrir ainsi? Je me retournerai vers moi, je serai à moi seul, j’invoquerai mon Dieu. Rentre en toi-même, tu y trouveras encore la guerre; et si tu as commencé à suivre le Sauveur, tu rencontreras encore des combats. — Quelle lutte m’attend au-dedans de moi? — La chair a des désirs contraires à ceux de l’esprit, et l’esprit en a de contraires à ceux de la chair (1). Te voilà seul avec toi, n’ayant rien à souffrir de la part de personne, mais tu ressens dans tes membres une loi tout opposée à celle de ton esprit, et qui te retient captif sous la loi du péché à laquelle tes membres obéissent. Elève donc la voix : du milieu de cette lutte intérieure, crie vers le Seigneur demande-lui de te rendre la paix : « Malheureux homme que je suis, qui me délivrera du corps de cette mort? La grâce de Dieu, par Jésus-Christ Notre-Seigneur (2)». Parce que, dit le Sauveur, «celui qui me suit ne marchera point « dans les ténèbres; mais il aura la lumière de vie ». Quand sera fini le combat, alors succédera l’immortalité, car « la mort sera le dernier ennemi détruit ». Et de quelle paix jouira-t-on en ce moment? « Il faut que ce corps corruptible soit revêtu d’incorruptibilité, et que ce corps mortel soit revêtu d’immortalité (3) ». Pour parvenir à ce séjour où nous jouirons plus tard de la réalité, suivons aujourd’hui, par nos espérances, celui qui nous a dit : « Je suis la lumière du monde : celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de vie».
1. Galat. V, 17. — 2. Rom. VII, 23-25.— 3. I Cor. XV, 26, 53.
Brugmansia suaveolens
http://www.ubcbotanicalgarden.org/potd/2008/02/brugmansia_suaveolens.php#002454