Archive pour la catégorie 'Église maronite'

A LA RENCONTRE DE LA COMMUNAUTÉ MARONITE DE ROME

13 février, 2012

http://www.zenit.org/article-30125?l=french

A LA RENCONTRE DE LA COMMUNAUTÉ MARONITE DE ROME

Le Liban, pays du « vivre ensemble », par Mgr Tony Gibran

ROME, vendredi 10 février 2012 (ZENIT.org) – Le Liban est « un pays du dialogue et du « vivre ensemble » entre communautés et religions, dans un contexte régional et mondial où prévalent les incompréhensions, les fermetures et les affrontements », fait observer Mgr Tony Gibran.
Le pape Benoît XVI pourrait se rendre au Liban en septembre prochain, si les circonstances internationales le permettent. Ainsi, à l’occasion de la fête de saint Maron, le 9 février, qui a rassemblé, jeudi soir, la communauté maronite de Rome, Zenit a demandé à Mgr Tony Gibran de présenter cette communauté à ses lecteurs. Mgr Gibran est cor-épiscope et recteur du Collège pontifical maronite de Rome, official du tribunal de la Rote romaine, Procurateur du patriarcat maronite, et « curé-recteur » de l’église qui porte justement le nom de saint Maron.
Maron a vécu en ermite, au nord du Liban, dans la région actuelle d’Homs en Syrie, vers 423. Il mena une vie de pénitence, en cultivant une vie intérieure profonde. On construisit sur sa tombe un monastère célèbre, « Mar Maroun », qui devint un lieu de pèlerinage fréquenté et en quelque sorte la capitale religieuse des chrétiens de Syrie. Ils furent appelés pour cela « ceux de Maroun » ou « maronites ». A l’arrivée de l’islam, ils se réfugièrent dans les montagnes du Liban.
L’Église maronite compte actuellement dans le monde quelque deux millions de fidèles regroupés en un patriarcat rattaché à Rome. Le patriarche Béchara Raï a effectué une visite officielle en France l’an dernier. Zenit l’avait rencontré à Suresnes à cetet occasion (cf. Zenit du 11 septembre 2011).
Zenit – A Rome, comment se présente la communauté maronite?
Mgr Tony Gibran – Elle est en phase de croissance. C’est seulement récemment que l’on a créé une structure, une mission avec charge d’âmes, qui s’emploie à renforcer la cohésion de la communauté maronite de Rome. Le premier pas a été l’institution d’une paroisse maronite à Rome par le patriarche maronite, le cardinal émérite Sfeir. Un second pas a consisté dans l’établissement d’une mission avec charge d’âmes, par le vicariat de Rome, représenté par le Cardinal Vallini. Nous sommes une jeune communauté pleine d’enthousiasme et de volonté de nous faire entendre. Nous voulons que notre identité culturelle soit un signe manifeste du territoire sur lequel nous sommes. Notre paroisse a lancé beaucoup d’initiatives : catéchisme, chorale, cours de langue arabe pour enfants et adultes, pique-nique paroissial, dîners de bienfaisance, soutien spirituel hebdomadaire, bref, nous nous dépensons !
Une statue de saint Maron a été placée à Saint-Pierre: c’est un signe important?
Bien sûr. La statue de saint Maron a été placée dans une niche le long du périmètre extérieur de la basilique, et on peut dire qu’elle « soutient » la basilique Saint-Pierre avec les autres saints. Cela a été un signe important ; tout d’abord, cela a attiré l’attention du monde sur la présence chrétienne au Moyen-Orient, terre dans laquelle plongent les racines chrétiennes, où la semence de l’Evangile a été semée en premier ; ensuite cela a envoyé un signal aux millions de Maronites dispersés dans le monde, un message de communion fraternelle, un rappel de nos origines et de notre identité maronite.
Dans les rapports entre l’Eglise en occident et les Eglises d’Orient, les maronites ont une place spéciale: peuvent-ils jouer un rôle de pont?
En ce qui concerne l’œcuménisme, nous n’avons pas la prétention d’être des médiateurs, mais les témoins d’une foi sûre et inébranlable, la foi en l’Evangile du Christ, dans la fidélité au pape. Forts de ces deux aspects auxquels nous ne pouvons renoncer, nous nous efforçons d’entrer en dialogue avec nos frères qui ne sont pas en communion avec Rome. Il faut noter – et c’est un motif d’orgueil pour nous, maronites – que nous sommes la seule Eglise orientale qui n’ait jamais été séparée de Rome, nous avons toujours été en communion avec le Successeur de Pierre, depuis notre fondation.
Etant donné la culture arabe dans laquelle s’est inculturée la foi des maronites, peuvent-ils aussi être un pont pour le dialogue avec l’islam?
Plus qu’un pont, nous voulons être un exemple. L’exemple d’une vie pacifique vécue dans la concorde, le respect et la fraternité dans la diversité des confessions. Au Liban, terre maronite par excellence, 18 confessions religieuses vivent ensemble. Aujourd’hui, le Liban est un pays qui se vante d’être un « message » comme l’avait défini Jean-Paul II lors de sa visite en 1997. On le répète beaucoup aujourd’hui encore avec fierté, comme si c’était un slogan. Un message pour le Moyen-Orient et pour le monde entier. Parce que le Liban est – et pourrait l’être bien davantage – une terre de liberté, d’ouverture, de tolérance. Un pays du dialogue et du « vivre ensemble » entre communautés et religions, dans un contexte régional et mondial où prévalent les incompréhensions, les fermetures et les affrontements.

Propos recueillis par Anita Bourdin
Traduction de l’italien par Hélène Ginabat

LE PATRIARCHE MARONITE ACHÈVE SA VISITE OFFICIELLE EN FRANCE

12 septembre, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-28893?l=french

LE PATRIARCHE MARONITE ACHÈVE SA VISITE OFFICIELLE EN FRANCE

La communion avec Dieu, pour une société juste et pacifique

ROME, Dimanche 11 septembre 2011 (ZENIT.org) – Le patriarche Béchara Raï invite à vivre la « communion » avec Dieu pour que la société devienne plus juste et que la paix règne au Moyen Orient. Il indique les trois principaux dangers des bouleversements actuels dans le pourtour méditerranéen.
Le patriarche maronite Béchara Raï a en effet achevé sa visite officielle en France au milieu de la communauté maronite de l’Ile de France et des amis français de l’Eglise du Liban, à Suresnes, en l’église Saint-Leufroy.
L’intérêt des autorités françaises
Le nouveau patriarche maronited’Antioche et de tout l’Orient,S. B. Mar Béchara Boutros Raï aeffectué une visite officielle en France (3-11 septembre), à l’invitation du président Sarkozy : une tradition « historique » après l’élection d’un patriarche maronite, qui a rang de visite de Premier ministre. Et une visite marquée par les événements qui ont bouleversé le printemps et l’été des pays du pourtour méditerranéen.
Le patriarche a remercié les autorités françaises de leur accueil « chaleureux », et il a évoqué cette tradition « multiséculaire » d’amitié qui remonte au Moyen Age et au roi de France saint Louis.
Pour S. B. Béchara Raï, la mission qu’il porte est marquée par le poids de 1600 ans d’histoire et s’inscrit dans la suite du ministère de 76 patriarches qui l’ont précédé.
Il insiste sur cette responsabilité vis-à-vis de toute « l’Eglise catholique, de l’Eglise d’Orient et de l’Eglise maronite », de transmettre ce patrimoine spirituel du Liban et des chrétiens du Moyen Orient, ou dispersés dans le monde.
Les dangers qui guettent le « printemps arabe »
Il dit avoir « apprécié l’intérêt » que lui ont manifesté « le président, les autorités, le peuple français », pour « le Liban et pour les chrétiens du Moyen-Orient ».
Partageant son analyse des événements actuels, il a insisté sur le fait que « tous les peuples ont besoin de vivre dignement et dans la liberté ».
Il a aussi partagé ses craintes devant trois dangers principaux : que les événements dégénèrent en « guerre civile » ; que les nations « s’effritent en mini-Etats confessionnels » dirigés par « des régimes plus durs » ; et que « les responsables du monde et de la communauté internationale aient à veiller sur l’établissement d’une paix juste et durable, sur la concorde et la sécurité » des pays du Moyen Orient.
« Le Moyen Orient mérite de vivre en paix, a le droit de vivre dignement », a insisté le patriarche maronite en appelant les chrétiens à la prière par l’intercession de Notre-Dame du Liban, pour que soit vécue la devise patriarcale qu’il a choisie : « Communion et amour ».
Communion avec Dieu et justice sociale
« Oui, a-t-il expliqué, nous avons besoin de communion dans sa dimension verticale, avec Dieu », dans un monde largement « sécularisé » : une communion qui se réalise à la fois « par la prière, par la pratique des « sacrements », par la fidélité aux « enseignements de l’Eglise », une communion qui est, « dans les cœurs, le fruit de l’Esprit Saint ».
Le patriarche souligne que cette communion se réalise alors aussi dans sa dimension « horizontale », dans les familles, la société, les Etats, par l’amour qui permet de « comprendre », « avoir confiance », d’ « édifier une société plus juste, plus pacifique, plus paisible ».
Après son allocution en arabe sur les mêmes thèmes, le patriarche a conclu la prière par la bénédiction de l’assemblée, avec l’icône de saint Charbel.
L’évêque auxiliaire de Nanterre, Mgr Nicolas Brouwet, le vicaire général de Paris pour les Orientaux, Mgr Claude Bressolette,Mgr Saïd Elias Saïd, vicaire patriarcal en France, curé de Notre-Dame du Liban et directeur du Foyer Franco-Libanais, ont participé à la rencontre, a constaté Zenit. Ils ont été accueillis par le P. AbboudChahwan, supérieur de la communauté Saint-Charbel.
Le patriarche était aussi accompagné de Mgr Samir Mazloum, visiteur apostolique pour les maronites en Europe, de Mgr Boulos Matar évêque de Beyrouth, et de Mgr Roland Abou Jaoudé, vicaire patriarcal.
Une semaine en France
Arrivé samedi 3 septembre à Paris, il avait présidé la messe patriarcale dimanche, 4 septembre, en l’église Notre-Dame du Liban, rue d’Ulm. Le lendemain, il avait rencontré le président Nicolas Sarkozy, le Premier ministre François Fillon, mais aussi le président du Sénat, Gérard Larcher, le ministre des Affaires étrangères, ministre d’État, Alain Juppé, le ministre de l’Intérieur et des cultes Claude Guéant, et le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer.
Il a ensuite rencontré l’ensemble de l’Equipe de l’OEuvre d’Orient, puis le cardinal archevêque de Paris, André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France.
L’Oeuvre d’Orient a des liens historiques avec la communauté chrétienne libanaise : c’est en 1856 qu’est née « l’Œuvre des Ecoles d’Orient », une association destinée à venir en aide aux enfants du Liban.
Cette visite était aussi un pèlerinage et une occasion de prier avec le maronites et les catholiques de France : le patriarche s’est rendu à Lourdes et à Marseille et il a rencontré la communauté maronite et les plus hautes autorités civiles et ecclésiastiques des deux villes.
Une courte vidéo sur le pèlerinage à Lourdes avec quelques mots du patriarche est disponible en ligne à l’adresse :
http://youtu.be/3n3Rmk0dM1U
Mgr Béchara Raï, 71 ans, alors évêque de Jbeil, a été élu, le 25 mars dernier, pour succéder au cardinal Nasrallah Boutros Sfeir, âgé de 91 ans et qui a été le chef de l’Église maronite pendant 25 ans.
En France, selon les chiffres de l’Oeuvre d’Orient, la communauté maronite compte 80 000 membres, dont 50 000 en région parisienne.
Anita S. Bourdin

PRIÈRE AU SAINT-ESPRIT (du site maronite March Charbel)

22 janvier, 2009

du site:

http://www.ayletmarcharbel.org/priere2.htm

PRIÈRE AU SAINT-ESPRIT

Nous sommes devant toi, Saint-Esprit, Notre Seigneur.

Nous voici, conscients de nos fautes innombrables,

Mais particulièrement unis en ton Saint Nom.

Viens à nous et reste avec nous:

Daigne entrer dans nos coeurs.

Sois le guide de nos actions,

Indique nous où nous devons aller,

Fais nous voir ce que nous devons faire, pour que,

Avec ton aide, notre travail puisse t’être agréable.

Toi seul, sois notre inspirateur et dirige nos intentions:

Car toi seul possèdes un nom glorieux avec le Père et le Fils…

Ne permets jamais que nous fassions obstacle à la justice,

Toi qui es l’infinie équité.

Ne permets pas que notre ignorance nous amène à mal faire,

Que les flatteries nous fassent fléchir,

Que les intérêts, moraux ou matériels, nous corrompent.

Attache nos cœurs à toi seul, vigoureusement,

Par le don de ta grâce.

Ainsi nous serons en toi un seul être

Et jamais nous ne nous éloignerons de la vérité.

Ainsi, puisque nous sommes unis en ton Nom,

Nous pourrons, en chacun de nos actes,

Suivre les conseils de ta pitié et de ta justice.

Alors, aujourd’hui et toujours,

Notre jugement ne s’éloignera pas du tien,

Et, dans le siècle future, nous pourrons recevoir

La récompense éternelle de notre travail.

Amen.

Saint Isodore De Séville