Archive pour la catégorie 'prière'

PRIÈRE DU CHARTREUX AUGUSTIN GUILLERAND SUR LA SAGESSE

20 août, 2018

http://site-catholique.fr/index.php?post/Priere-du-Chartreux-Augustin-Guillerand-sur-la-Sagesse

Dahlia 'Pink Runner'

pink Dahlia

PRIÈRE DU CHARTREUX AUGUSTIN GUILLERAND SUR LA SAGESSE

Voici une Prière de louanges à la Sagesse de Dieu « Votre Sagesse, ô mon Dieu, c’est ce Regard dépassant les temps et les lieux » de Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Moine chartreux à la Valsainte en Suisse puis Aumônier des moniales chartreuses de San Francesco près de Turin et enfin Moine à la Grande Chartreuse en France.

La Prière d’Augustin Guillerand « Votre Sagesse, ô mon Dieu, c’est ce Regard dépassant les temps et les lieux » :

« Vous êtes, ô mon Dieu, l’Ordre infini. L’ordre qui règne ici-bas est merveilleux. Ce que nous pouvons en entrevoir nous éblouit, et ce que nous voyons est si peu ! Vous êtes tellement l’Ordre que même les désordres le procurent ! Vous avez l’art, le grand art, de faire de l’harmonie avec des dissonances. Il faut savoir dépasser, il est vrai, pour reconnaître cette Ordre suprême, la durée éphémère, les circonstances présentes, ce qui n’est pas, et attendre que le présent passager et superficiel ait produit ce que voyait votre Regard éternel et voulait votre Amour immense. Votre Sagesse, ô mon Dieu, c’est ce Regard dépassant les temps et les lieux et c’est ce Vouloir s’élevant au-dessus du passager. Elle est faite d’intelligence qui ordonne et d’amour qui se donne. L’ordre est le fils de l’intelligence et la volonté, nées du même fond profond, semble néanmoins se diviser. Je parlerai plus exactement en disant « semblent se distinguer », car distinction n’est pas division. En Vous, ô mon Dieu, où tout est un, elles ne font qu’un. La sagesse est l’acte unique dans lequel Vous vous connaissez dans votre Amour et Vous vous aimez en Vous connaissant. La Sagesse est votre Verbe, Lumière qui Vous montre, Parole qui Vous exprime, Image qui Vous représente, Rayon substantiel qui est l’éclat splendide de votre Gloire, Figure qui reproduit Vos traits et Vous fait connaître. Cette Sagesse s’est communiqué au « néant » et l’a rempli d’images finies de l’Être qui est. Tous les êtres et l’ordre régnant, en chacun d’eux et dans tout l’ensemble, représente votre Sagesse, ô mon Dieu. Et c’est elle que je dois admirer, adorer, aimer quand le monde se révèle à moi dans la splendeur de ses merveilles et de son harmonie. Je dois voir en lui votre Grandeur, votre Intelligence, votre Puissance, tout le jeu de ce que j’appelle vos Perfections et qui, en Vous, sont la perfection unique de Votre plénitude d’Être. Je dois voir en chacun, dans l’unité de chacun, une image de cette plénitude infini ; je dois voir dans tous les éléments qui le composent et dans tous les mouvements ordonnés qui constituent son activité votre Amour qui unifie tout, ordonne tout, se représente en unissant, unis en ordonnant et qui, pour ordonner, règle la place et l’agir de chacun, le conserve, le développe dans la paix, pour le bien de tous et de tout l’ensemble auquel chacun appartient ».

Ainsi soit-il.

Dom Augustin Guillerand (1877-1945) – « Face à Dieu », op.cit., p. 146-147

L’EXPÉRIENCE DE L’ÉTERNITÉ DANS LA PRIÈRE PERSONNELLE

8 janvier, 2018

http://religion-orthodoxe.eu/article-l-experience-de-l-eternite-dans-la-priere-personnelle-61431485.html

en e fr St. Sophia's Greek Orthodox Church in Syracuse, NY - Copia

St. Sophia’s Greek Orthodox Church in Syracuse, NY

L’EXPÉRIENCE DE L’ÉTERNITÉ DANS LA PRIÈRE PERSONNELLE

par Père Macaire de Simonos Petra

« Que ce soit dans notre vie liturgique, comme dans l’expérience mystique de la prière, nous sommes appelés à « passer» (au sens étymologique de Pâques) de la mort à la vie et de la terre au ciel (1), « encore et encore », chaque jour jusqu’à la fin du monde. Lorsque dans le silence de la nuit, le moine ou le fidèle se tient devant le Dieu invisible comme s’il était visible, les puissances de leur âme rassemblées dans le cœur et repoussant avec effort tous souvenirs ou distractions de ce monde, il leur est donné de vivre aussi de manière encore plus intense, cette transfiguration du temps. Que la prière suive le rythme alternant de la respiration ou qu’elle soit prononcée durant l’intervalle entre inspiration et expiration, qui est comme un arrêt du temps, le but de la méthode, ou plutôt des différentes méthodes hésychastes, reste le même. Il s’agit de concentrer toute notre attention sur « l’éternité arrêtée au cœur de l’instant» (2) L’invocation du Nom béni du Dieu-homme, répétée inlassablement jour après jour, réveille en nous une sensibilité spirituelle à sa présence et à son ineffable douceur. Dans ces moments privilégiés, dont il est impossible d’évaluer la durée, où la prière s’arrête pour devenir écoute du Verbe au dedans de nous, l’intellect, dépouillé de toute pensée et de toute représentation, se trouve transféré dans un mode d’existence nouveau. Saisissant par la foi que le Royaume de Dieu approche et qu’il est déjà inauguré au dedans de nous, par la prière intérieure nous nous portons en avant, dans un élan de réponse plein d’amour extatique.
Chaque invocation du Nom de Jésus répétée humblement même pendant les activités de la journée, constitue un pas de plus à la rencontre du Seigneur. La pratique quotidienne de la prière de Jésus, qui prend sa source dans la communion eucharistique et dépend étroitement de notre participation à la vie liturgique de l’Église, est donc expérience vécue de l’éternité au cœur du temps. Nous restons êtres de chair et de sang, prisonniers du temps et de ses contingences, faibles et impuissants à comprendre les mystères divins, et pourtant nous sommes à la fois hommes nouveaux, recréées à l’image du Second Adam, et par la grâce et la miséricorde du Seigneur, nous pouvons goûter à la vie éternelle cachée dans le Nom divin.
La temporalité qui était la marque de notre chute est devenue, en Jésus-Christ « une aile » qui nous porte vers les hauteurs, dans un élan sans fin vers l’éternité (3). »

Notes :
1- Canon de Pâques, Hirmos de la 1 ère ode.
2 – Acathiste du Buisson Ardent, ikos 2.
3 – St Grégoire de Nysse, Sur la Perfection 8,1
in »Entrée dans le troisième millénaire ou passage à l’éternité »
Lettre aux amis des monastères St Antoine Le Grand et Protection de la Mère de Dieu (1999)

PENTECÔTE : PRIÈRE DE PENTECÔTE (RITE ORTHODOXE)

1 juin, 2017

http://users.skynet.be/prier/textes/PR0234.HTM

salmi e frholy-spirit - Copia

PENTECÔTE : PRIÈRE DE PENTECÔTE (RITE ORTHODOXE)

Auteur : Mgr Stephanos, métropolite de Tallinn et de toute l’Estonie

Roi céleste, Consolateur, Esprit de vérité,
fais-nous comprendre que notre prière à Dieu ne Lui est pas adressée pour uniquement nous éloigner de nos préoccupations et de nos besoins matériels mais pour que nous restions avant tout fidèles au rôle libérateur de son Eglise ; à celui de son Amour fou pour l’homme, emprisonné dans les exigences torturantes de sa nature mortelle ;
Toi qui es partout présent et qui remplis tout, Trésor de grâces et Donateur de vie,
fais que notre prière devienne une contestation dynamique et réelle du système de la consommation qui réduit en esclavage une grande part de l’humanité, la privant de Tes bienfaits par l’aveuglement qu’il engendre ;

Viens et demeure en nous,
fais que notre prière ne se limite pas à la seule vision myope d’une simple amélioration des mœurs mais que plus encore elle manifeste avec force notre discernement radical entre la vie et la mort : la vie comme liberté de l’amour et la mort comme emprisonnement dans l’individualité naturelle ;

Purifie-nous de toute souillure,
fais que par notre prière nous reconnaissions la faiblesse de notre nature humaine, nos divisions, nos scandales, l’indignité des représentants et des membres de ton Eglise et que cette reconnaissance soit pareillement humble à celle du Christ, qui a accepté la mort de l’humanité jusque sur la croix et jusqu’au plus profond des enfers ;

Et sauve nos âmes, Toi qui es bonté,
fais que notre prière en ce temps de la Pentecôte nous identifie avec les faiblesses de tous les hommes afin que, pleinement renouvelés par la paisible beauté du Visage du Ressuscité qui crée toute communion, nous puissions nous aussi réellement remplir notre vocation propre comme signe et sacrement du Royaume. 0, divin Paraclet, que brille en nous la Lumière véritable afin qu’en Elle nous puissions contempler Celui que nous osons appeler Père, grâce à Toi. Amen.

 

JEAN PAUL II – PRIÈRE DU MATIN DE CELUI QUI SOUFFRE – PS 56, 2.7-11

17 septembre, 2016

http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/audiences/2001/documents/hf_jp-ii_aud_20010919.html

JEAN PAUL II – PRIÈRE DU MATIN DE CELUI QUI SOUFFRE – PS 56, 2.7-11

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 19 septembre 2001

1. Il s’agit d’une nuit de ténèbres, au cours de laquelle on perçoit la présence proche de fauves affamés. Le priant attend que l’aube paraisse, pour que la lumière puisse vaincre l’obscurité et les peurs. Tel est le cadre du Psaume 56, qui est aujourd’hui proposé à notre réflexion:  un chant nocturne qui prépare le priant à la lumière de l’aurore,  attendue  avec anxiété, afin de pouvoir louer le Seigneur dans la joie (cf. vv. 9-12). En effet, le Psaume passe de la plainte dramatique adressée à Dieu à l’espérance sereine et au remerciement joyeux, ce dernier exprimé à travers des paroles qui retentiront encore par la suite, dans un autre Psaume (cf. Ps 107, 2-6). En pratique, on assiste au passage de la peur à la joie, du cauchemar à la sérénité, de la prière à la louange. C’est une expérience fréquemment décrite dans le Psautier:  « Pour moi tu as changé le deuil en une danse, tu dénouas mon sac et me ceignis d’allégresse; aussi mon coeur te chantera sans plus se taire, Yahvé mon Dieu, je te louerai à jamais » (Ps 29, 12-13). 2. Les moments du Psaume 56, sur lequel nous méditons, sont donc au nombre de deux. Le premier concerne l’expérience de la crainte face à l’assaut du mal qui tente de frapper le juste (cf. vv. 2-7). Au centre de la scène se trouvent deux lions en position d’attaque. Cette image se transforme rapidement en symbole de guerre, décrit par des lances, des flèches, des épées. L’orant se sent assailli par une sorte d’escadron de la mort. Autour de lui se trouve un groupe de chasseurs, qui tend des pièges et creuse des fosses pour capturer sa proie. Mais cette atmosphère de tension se dissipe immédiatement. En effet, à l’ouverture (cf. v. 2) apparaît déjà le symbole protecteur des ailes divines, qui rappellent concrètement l’arche de l’alliance avec les chérubins ailés, c’est-à-dire la présence de Dieu aux côtés des fidèles dans le temple saint de Sion. 3. Le priant demande instamment que Dieu envoie ses messagers du ciel, auxquels il attribue les noms emblématiques d’ »Amour » et « Vérité » (v. 4), des qualités propres à l’amour salvifique de Dieu. C’est pourquoi, même s’il frissonne en raison du rugissement terrible des fauves et de la perfidie des persécuteurs, le fidèle demeure intérieurement serein et confiant, comme Daniel dans la fosse aux lions (cf Dn 6, 17, 25). La présence du Seigneur ne tarde pas à révéler son efficacité, à travers la punition des adversaires par eux-mêmes:  ces derniers tombent dans la fosse qu’ils avaient creusée pour le juste (cf. v. 7). Cette confiance dans la justice divine, toujours vive dans le Psautier, empêche le découragement et la soumission aux forces du mal. Tôt au tard Dieu se range aux côtés du fidèle, qui bouleverse les manoeuvres des impies en les faisant buter dans leur propres projets malfaisants. 4. Nous parvenons ainsi à la seconde partie du Psaume, celle du remerciement (cf. vv. 8-12). Un passage brille par son intensité et sa beauté:  « Mon coeur est prêt, ô Dieu, mon coeur est prêt; je veux chanter, je veux jouer pour toi! éveille-toi ma gloire; éveille-toi, harpe, cithare, que j’éveille l’aurore! » (vv. 8-9). Désormais, les ténèbres se sont dissipées:  l’aube du salut est rendue proche par le chant de l’orant. En appliquant cette image à sa propre personne, le Psalmiste traduit peut-être dans les termes de la religiosité biblique, rigoureusement monothéiste, l’usage des prêtres égyptiens ou phéniciens qui étaient chargés de « réveiller l’aurore », c’est-à-dire de faire réapparaître le soleil, considéré comme une divinité bénéfique. Il fait également allusion à l’usage de pendre et de voiler les instruments de musique en temps de deuil et d’épreuve (cf. Ps 136, 2), et de les « réveiller » au son de la fête, à l’époque de la libération et de la joie. La liturgie fait donc éclore l’espérance:  elle s’adresse à Dieu en l’invitant à s’approcher à nouveau de son peuple et à écouter sa prière. Dans le Psautier l’aube est souvent le moment où Dieu exauce un voeu, après une nuit de prière. 5. Le Psaume se termine ainsi, avec un chant de louange adressé au Seigneur, qui agit à travers ses deux grandes qualités salvifiques, déjà apparues sous des termes différents dans la première   partie  de  la  supplication  (cf. v. 4). A présent entrent en scène, presque personnifiées, la Bonté et la Fidélité divines. Elles inondent les cieux de leur présence et sont comme la lumière qui brille dans l’obscurité des épreuves et des persécutions (cf. v. 11). C’est pour cette raison que le Psaume 56 s’est transformé, dans la tradition chrétienne, en chant du réveil à la lumière et à la joie pascale, qui rayonne chez le fidèle en effaçant la peur de la mort et en ouvrant l’horizon de la gloire céleste. 6. Grégoire de Nysse découvre dans les paroles de ce Psaume une sorte de description typique de ce qui se produit dans chaque expérience humaine ouverte à la reconnaissance de la sagesse de Dieu. « Il me sauva, en effet, – s’exclame-t-il – en m’ayant fait de l’ombre avec la nuée de l’Esprit, et ceux qui m’avaient foulé aux pieds ont été humiliés » (Sur les titres des Psaumes, Rome 1994, p. 183). En se référant ensuite aux expressions qui concluent le Psaume, où il est dit:  « Ô Dieu élève-toi sur les cieux. Sur toute la terre ta gloire », il conclut:  « Dans la mesure où la gloire de Dieu s’étend sur la terre, accrue par la foi de ceux qui sont sauvés, les puissances célestes, exultant pour notre salut, élèvent un hymne à Dieu » (Ibid., p. 184).

PRIÈRE DU PÈRE JOSEPH WRESINSKI POUR L’EGLISE CATHOLIQUE

26 avril, 2016

http://site-catholique.fr/index.php?post/Priere-du-Pere-Joseph-Wresinski-sur-le-monde-des-plus-pauvres

PRIÈRE DU PÈRE JOSEPH WRESINSKI POUR L’EGLISE CATHOLIQUE

Voici une Prière-méditation sur le monde des plus pauvres et sur l’Église Catholique « Avons-nous le même Dieu ? » du Père Joseph Wresinski (1917-1988), Prêtre diocésain français fondateur du Mouvement des droits de l’homme ATD Quart Monde.

La Prière du Père Joseph Wresinski « Avons-nous le même Dieu ? » : « La vie des hommes frappés de misère est tellement déconcertante, tellement étrangère à ce qu’on nous a affirmé dans les écrits spirituels, et souvent dans les prônes, qu’il nous est apparu absolument impossible que les pauvres puissent partager notre foi. Il nous a semblé impossible que le Dieu que le pauvre rencontrait, priait et adorait dans cet univers si éloigné, si insoupçonné dans lequel il survit soit le Dieu que nous aimons, que nous adorons. Est-il possible d’avoir un prochain quand on est réduit à être un objet, à être abandonné, à vivre dans la peur en permanence, à vivre sans valeur reconnue, sans rôle, sans statut, vivant constamment dans l’instabilité et l’insécurité, sans avenir, comment, dans cette condition que nous lui avons faite, serait-il un homme comme les autres ? Or « notre Dieu à nous », le Dieu que nous adorons dans nos Eglises, ne peut pas être celui des gens pauvres, puisque justement, notre Dieu est le Dieu de demain, le Dieu de l’avenir, le Dieu de l’espoir. « Notre Dieu à nous » est aussi un Dieu qui sait. Comment un Dieu qui sait, pourrait-il être le Dieu d’hommes que nous avons systématiquement condamnés à ne pas savoir ? Comment ces hommes connaîtraient-ils notre Dieu qui n’est pas le Dieu des ignorants, qui est le Dieu du savoir qui affranchit, le Dieu qui rend libre ? Notre Dieu est liberté. Or, il n’y a pas de liberté, là où il n’y a pas de savoir, pas de connaissances. Vivre au milieu de ce vertige de la misère inadmissible et monstrueuse, amène à comprendre que nous ne connaissons pas ces hommes et qu’ils sont non seulement des inconnus mais qu’il sont, pour nous chrétiens, des inconnaissables. D’ailleurs, nous ne voulons pas être de ceux-là, comme si cette condition-là n’était pas une condition d’Eglise, comme si elle n’était pas possible pour des baptisés. C’est ce refus de partage rencontré un peu partout autour de nous qui nous a fait comprendre la difficulté de l’évangélisation du monde des plus pauvres. Dans cette misère-là que nous réprouvons, « notre Dieu à nous » peut-il exister ? Aujourd’hui, les pauvres ne sont plus évangélisés, ils ne rencontrent plus l’Eglise. Ils sont déçus d’elle autant qu’ils le sont de la société. C’est pourquoi ils ne lui demandent plus rien. Elle n’est pas plus de leur monde que cette société dont ils sont exclus et dont, désespérément, ils souhaitent être reconnus. Pour que l’Eglise soit l’Eglise des pauvres à nouveau, il faudrait revenir en arrière et retrouver la seule et unique voie : « Quitte ce que tu as et va dans un pays que je te montrerai »… va au milieu de ceux qui n’ont rien, de ceux qui pleurent, de ceux qui souffrent, de ceux qui sont épuisés, anéantis, là où ils sont, là où l’Eglise ne pénètre plus. Dans la Parole que nous enseignons, le milieu des exclus ne retrouve pas son expérience et il ne peut donc pas y retrouver Dieu. Dans la vie que lui-même mène, le précaire ne trouve plus de chrétiens ; il ne peut donc plus partager Dieu dans un face à face humain. Comment partager avec l’Eglise si elle est absente de ce monde-là ? L’Eglise a la tâche de les aider à prendre conscience de ce droit à être membres et artisans du Royaume, à reconnaître Dieu tel qu’ils peuvent Le comprendre et non pas tel que nous L’avons compris. Ne sont-ils pas mieux placés que quiconque d’entre nous pour aider l’Eglise à accomplir sa mission d’être l’Eglise en milieu de pauvreté, pour que le plus misérable participe avant tous les autres à ce grand rassemblement de tous qui est le Royaume ? Non, le Royaume ne se fera pas sans eux. Ils en sont les premiers missionnaires, ils en sont les premiers témoins. Plus que d’autres, ils ont partagé l’expérience de la disponibilité du Christ au Golgotha, et plus que d’autres, ils ont espéré la Résurrection. Mais s’il est vrai que les pauvres sont les premiers artisans du Royaume en terre de pauvreté, il est vrai aussi que le chemin pour aller vers eux, pour bâtir avec eux se fera de plus en plus dur et de plus en plus ardu. En quoi Dieu les concerne-t-il encore dans l’état où ils se trouvent ? Comment pourraient-ils trouver Dieu dans un monde dont ceux qui pourraient Le proclamer sont absents ? Comme nous ne partageons plus leur expérience de vie, comme nous ne vivons plus Dieu parmi eux, l’Eglise ne peut plus se faire comprendre par eux. Les exclus ne savent plus de quel Dieu nous leur parlons, ils ne savent pas de quelle Eglise il s’agit. Si nous restons à l’écart de leur vie et de leur milieu nous demeurerons incapables de rencontrer leur Dieu, le Dieu des Evangiles, incapables de leur apporter Jésus-Christ. Nous ne pourrons rien pour leur évangélisation, si nous ne partageons pas leur expérience de vie de misère, qui remet en cause notre propre vie avec Dieu. Il faudra bien que des hommes de l’Eglise viennent partager à nouveau le destin terrestre du misérable si nous voulons que le Dieu des pauvres, que nous avons écartés de notre chemin, soit réellement le Dieu de l’Eglise. Sinon comment aurons-nous jamais un seul Dieu avec les pauvres, un seul Dieu, le nôtre et le leur ? L’Eglise ne pourrait en aucun cas évangéliser les plus pauvres, tant que leur misère demeurerait inconnue et même rejetée, tant que tout ce qu’il y a de Dieu en ce monde de la misère ne concerne pas notre Dieu à nous. Pour aller au Dieu des pauvres, au Seigneur des pauvres, il faut apprendre ce chemin qui nous fera tout quitter. Il nécessite un engagement non pas (seulement) à titre individuel mais en communauté d’Eglise car il s’agit de s’engager non pour un temps mais pour la vie. Il est vrai que nous ne pouvons pas réellement partager la vie des plus pauvres. C’est là le drame pour nous : l’évangile n’est pas proclamé par des hommes dont la vie est liée à celle des pauvres comme la vie du Christ était liée à l’histoire des hommes au milieu desquels il vivait. Mais nous devons leur permettre (au moins) d’avoir confiance en nous, de savoir que nous nous sentons solidaires d’eux. Misérable, tel a voulu être le Christ, tel il a voulu se donner à son Eglise. Mais ce Jésus-Christ misérable et ressuscité, l’Eglise a du mal à le reconnaître, et elle risque de le rencontrer de moins en moins, si elle ne s’engage pas à ce que les plus pauvres eux-mêmes puissent le rencontrer et le révéler. Alors humblement, nous apprendrons des pauvres ce qui est l’essentiel. Nous l’introduirons en nous, nous nous laisserons transfigurer par lui. Alors l’Eglise, connaîtra objectivement, réellement, concrètement, dans la réalité quotidienne, quel est le Dieu des hommes de misère. A ce moment-là, nous pourrions, me semble-t-il, commencer à comprendre l’incompréhensible mystère de la relation de Dieu avec les pauvres. Amen »

Père Joseph Wresinski (1917-1988)

EXTRAITS D’UNE PRIÈRE TIRÉE DE « MON DIEU DONT JE SUIS SÛR »,

1 mars, 2016

http://www.spiritualite-chretienne.com/marie/priere_6.html

JACQUES LOEW (1908-1999),
EXTRAITS D’UNE PRIÈRE TIRÉE DE « MON DIEU DONT JE SUIS SÛR »,
(EDITIONS BAYARD, 1983)

Marie, j’aime vous regarder
dans votre humanité quotidienne,
jeune fille et femme, inconnue de tous,
mère attentive, épouse soigneuse,
femme semblable à toutes les femmes,
et toujours disponible quand Dieu lui demande :
« Où es-tu ? »
J’aime aussi vous voir au tympan des cathédrales,
la femme aux douze étoiles,
la Vierge des icônes au manteau de pourpre royale.
Mais, avec Thérèse de l’Enfant Jésus
s’exprimant sans mots superflus, je m’émerveille :
« Elle est plus mère que reine. »
Oui, tout le reste est fioritures
devant les trois mots : « Mère de Dieu ».
« Mère de Dieu », ces trois mots,
je n’aurais jamais trop d’heures de silence
pour les contempler.
Comme ces plantes du désert
qui attendent des jours, des années peut-être,
une pluie pour germer,
il nous faut les redire
jusqu’à ce que votre Fils les féconde en nous.
Cette phrase, pour moi,
est souverainement essentielle :
« Femme, voilà ton fils, Fils, voilà ta mère »,
ces ultimes paroles que dit Jésus en croix
aujourd’hui me sont dites, à moi :
déjà réalisées à l’instant de l’Annonciation…
C’est pourquoi avec la Tradition entière,
ajoutant ma voix à la multitude
qui accomplit votre prophétie :
« Oui, désormais, tous les âges
me diront bienheureuse »
(et nul ne vous connaissait alors),
je redis sans me lasser
la prière des pécheurs et des saints :
« Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous, pauvres pécheurs,
maintenant et à l’heure de notre mort. »

 

HOMMAGE DU PAPE À LA VIERGE SUR LA PLACE D’ESPAGNE – PRIÈRE DU PAPE JEAN-PAUL II

7 décembre, 2015

http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/speeches/2003/december/documents/hf_jp-ii_spe_20031208_prayer-immaculate.html

HOMMAGE DU PAPE À LA VIERGE SUR LA PLACE D’ESPAGNE

PRIÈRE DU PAPE JEAN-PAUL II

Solennité de l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie

Lundi 8 décembre 2003

1. Reine de la paix, prie pour nous!

En la fête de ton Immaculée Conception je reviens te vénérer, ô Marie, aux pieds de cette statue qui, de la Place d’Espagne, permet à ton regard maternel d’étendre la vue sur cette antique ville de Rome, qui m’est si chère.

Je suis venu ici, ce soir, pour te rendre l’hommage de ma dévotion sincère. C’est un geste à travers lequel s’unissent à moi, sur cette Place, d’innombrables Romains, dont l’affection m’a toujours accompagné au cours de toutes les années de mon service au Siège de Pierre. Je suis ici avec eux pour commencer le chemin vers le cent-cinquantième anniversaire du Dogme que nous célébrons aujourd’hui avec une joie filiale.

2. Reine de la paix, prie pour nous!

C’est vers Toi que se tourne notre regard avec la plus grande anxiété, à Toi que nous avons recours avec une confiance plus insistante en ces temps marqués par de nombreuses incertitudes et craintes pour le destin présent et à venir de notre planète.

Vers Toi, source de l’humanité rachetée par le Christ, finalement libérée de l’esclavage du mal et du péché, nous élevons ensemble une supplication pressante et confiante:  Écoute le cri de douleur des victimes des guerres et de tant de formes de violence, qui ensanglantent la terre. Dissipe les ténèbres de la tristesse et de la solitude, de la haine et de la vengeance. Ouvre l’esprit et le coeur de tous à la confiance et au pardon!

3. Reine de la paix, prie pour nous!

Mère de Miséricorde et d’espérance, obtiens pour les hommes et les femmes du troisième millénaire le don précieux de la paix:  la paix dans les coeurs et dans les familles, dans les communautés et entre les peuples; la paix en particulier pour ces nations où l’on continue chaque jour à se battre et à mourir.

Fais que chaque être humain, de toute race et de toute culture, rencontre et accueille Jésus, venu sur la Terre dans le mystère de Noël pour nous donner « sa » paix. Mère, Reine de la paix, donne-nous le Christ, véritable paix du monde!

PRIÈRES POUR LA PAIX

14 novembre, 2015

prier pour paris

http://januphoto.deviantart.com/art/Love-in-Paris-347898765

http://cherchonslapaix.org/prieres-pour-la-paix/

PRIÈRES POUR LA PAIX

Prière jaïna pour la paix :
La paix et l’amour universel sont l’essence de l’évangile prêché par les plus éclairés.
Le Seigneur nous enseigne que la sérénité vient du karma.
Que je pardonne à toutes les créatures, et que toutes les créatures me pardonnent. Que pour tous j’aie de l’amitié, pour personne de l’inimitié.
Sache que la violence est la source de toutes les misères du monde.
La violence est, de fait, le nœud de l’esclavage.
« Ne blessez aucun être vivant. »
C’est la voix éternelle, perpétuelle et inaltérable de la vie spirituelle.
Une arme, aussi puissante soit-elle, peut toujours être supplantée par une autre ; mais aucune, jamais, ne peut surpasser la non-violence et l’amour.

Prière africaine pour la paix :
Dieu tout-puissant, Pouce Immense
sans lequel nous ne pouvons
même pas faire un nœud ;
Tonnerre Terrible qui fend
les arbres les plus majestueux :
le Seigneur qui voit tout d’en haut,
même les empreintes d’une antilope
sur le terrain rocheux d’ici-bas.
Vous êtes celui qui n’hésite pas
à répondre à notre appel.
Vous êtes la pierre angulaire de la paix.

Prière zoroastrienne pour la paix :
Nous prions Dieu d’éliminer
toute la misère du monde :
pour que la compréhension triomphe
sur l’ignorance,
la générosité sur l’indifférence,
la confiance sur le mépris,
et la vérité sur le mensonge.

Prière bouddhiste pour la paix :
Que tous les êtres tourmentés partout
par les souffrances du corps et de l’esprit
soient promptement délivrés de leurs maux.
Que ceux qui ont peur cessent d’être effrayés,
et que ceux qui sont attachés soient libérés.
Que ceux qui n’ont aucun pouvoir en trouvent
et que les hommes pensent à se lier d’amitié
les uns avec les autres.
Que ceux qui se trouvent dans des déserts
sans chemins et inquiétants,
enfants, vieillards ou sans défense,
soient gardés par des anges bienveillants,
et atteignent rapidement la sagesse bouddhique.

Prière hindoue pour la paix :
Ô Dieu, conduisez-nous de l’irréel au réel.
Ô Dieu, conduisez-nous de l’obscurité à la lumière.
Ô Dieu, conduisez-nous de la mort à l’immortalité.
Shanti, Shanti, Shanti.
Ô Seigneur tout-puissant, que la paix existe dans les cieux.
Que la paix existe sur terre.
Que les eaux soient calmes.
Que les herbes soient saines, et que les arbres et les plantes apportent la paix à tous.
Que tous les êtres bienfaisants nous apportent la paix.
Que ta loi védique propage la paix dans le monde entier.
Que toute chose soit pour nous une source de paix.
Et que ta paix accorde la paix à tous, et qu’elle arrive aussi jusqu’à moi.

Prière musulmane pour la paix :
Au nom d’Allah,
le bienfaisant, le miséricordieux.
Loué soit le Seigneur
de l’Univers qui nous a créés
et constitués en tribus et en nations.
Que nous puissions nous connaître,
au lieu de nous mépriser.
Si l’ennemi tend à la paix,
tends-y également, et fie-toi
à Dieu, car c’est lui
qui entend et sait toutes choses.
Et les serviteurs de Dieu
les plus Gracieux sont ceux qui marchent
sur cette Terre avec humilité,
et quand nous leur parlons, nous disons « PAIX ».

Prière chrétienne pour la paix :
Prière des chercheurs de Paix :
Ô Dieu, Père très saint, toi qui est la source de tous dons,
fais-nous partager ta joie et ta paix.
Donne-nous la paix qui manque à notre monde
qui se déchire et te rejette.
Donne-moi la paix qui me manque,
lorsque mon cœur se ferme ou se révolte.

Ô Jésus, par ta mort et ta résurrection,
tu as tué la haine
et révélé le dessein d’amour du Père.
Répands sur nous ton Esprit pour qu’il soit notre paix
et nous rassemble dans l’unité.

Esprit Saint, inscris en moi le mystère de ta paix.
Qu’elle soit un feu pour briser mes indifférences.
Qu’elle devienne souffle pour renverser les barrières.
Qu’elle se fasse justice pour abolir le mépris.
Qu’elle se fasse amour pour me donner la passion du prochain.

Esprit du Seigneur, fais de moi dans la joie
un chercheur de paix, de justice et de miséricorde.

Que soient bénis les artisans de paix,
car ils seront reconnus
comme les Enfants de Dieu.
Mais je dis à ceux qui entendent, aimez vos ennemis,
faites du bien à ceux qui vous haïssent,
bénissez ceux qui vous maudissent,
et priez pour ceux qui vous maltraitent.
A ceux qui vous frappent la joue,
tendez l’autre,
et à ceux qui prennent votre cape,
ne refusez pas votre manteau.
Donnez à tous ceux qui mendient,
et à ceux qui emportent vos biens,
ne les redemandez pas.
Et ce que vous voudriez que les autres vous fassent,
faites-le-leur.

La prière de saint François d’Assise :
Seigneur, faites de moi l’instrument de votre paix.
Là où il y a de la haine… laissez-moi semer l’amour.
Là où il y a des doutes… la foi.
Là où il y a de la détresse… l’espoir.
Là où il y a de l’obscurité… la lumière.
Là où il y a de la tristesse… la joie.
Ô maître divin,
Accordez-moi de ne pas tant chercher
À être consolé… qu’à consoler,
À être compris… qu’à comprendre,
À être aimé… qu’à aimer,
Car c’est en donnant… que nous recevrons,
C’est en pardonnant… que nous serons pardonnés,
C’est en mourant… que nous renaissons
à la vie éternelle.

Prière Sikh pour la paix :
Dieu nous accorde,
selon nos actes,
non selon le manteau que nous portons :
cette Vérité est au-dessus de tout,
mais une vie sincère est encore plus haut.
Sache que nous atteignons Dieu en aimant,
et que seule cette victoire
tolère des conséquences
où personne n’est battu.
Prière amérindienne pour la paix
Ô Grand Esprit
de nos ancêtres, je lève
mon calumet en ton honneur.
En celui de tes messagers les quatre vents,
et de la Terre Mère qui nourrit
tes enfants.
Donne-nous la sagesse d’apprendre à nos enfants
à aimer, à respecter, et à être bons
les uns avec les autres afin de grandir
dans la paix intérieure.
Laisse-nous apprendre à partager toutes les bonnes
choses que tu nous apportes sur cette Terre.

Prière bahaïe pour la paix :
Sois généreux dans la prospérité,
et reconnaissant dans l’adversité.
Sois juste dans ton jugement,
et prudent dans tes paroles.
Sois une lampe pour ceux qui marchent
dans l’obscurité, et un abri pour l’étranger.
Sois des yeux pour l’aveugle, et un phare
pour ceux qui errent.
Sois un souffle de vie pour le corps
humain, une rosée pour le sol
du cœur humain,
et un fruit pour l’arbre de l’humilité.

Prière shintoïste pour la paix :
Bien que les peuples qui vivent
par-delà les océans
soient tous, je crois,
nos frères et nos sœurs
Pourquoi ce monde est-il
déchiré par des troubles constants ?
Pourquoi les vents et les vagues se lèvent-ils
dans les mers qui nous entourent ?
Je souhaite seulement que le vent
chasse bien vite les nuages
qui pèsent au-dessus de nos montagnes.

Prière juive pour la paix :
Venez, partons vers la montagne de Dieu,
Suivons les traces du Très-Haut.
Et nous transformerons nos épées en soc,
et nos lances en ébranchoirs.
Aucune nation ne lèvera les armes
contre une autre,
ni ne mènera de combats.
Et nul n’aura peur,
Car ce sont les ordres du Seigneur.

Prière juive pour la paix au Moyen-Orient :
Ô Seigneur, notre Père, notre Dieu Éternel, Créateur de l’Univers et Roi du Monde, qui a bénit nos patriarches Abraham, Isaac et Jacob, qui a bénit nos matriarches Sarah, Rebecca, Rachel et Léa, ainsi que Moïse et Aaron, David et Salomon, écoute nos prières en ce jour de recueillement.
Que la lumière de Ta face nous éclaire et nous rende meilleurs.
Que Ton enseignement d’Estime et d’Amour résonne dans notre cœur, et notamment dans celui des Israéliens et des Palestiniens, afin de dire non à toute cette haine entretenue de génération en génération. Aide-nous à réaliser que nous sommes tous frères, et que cela constitue la seule priorité au-delà des conditionnements de race, de religion, de politique, de nation et de limites de toutes sortes. Accorde-nous le pouvoir de pardonner et d’oublier, et remplis nos cœurs d’Amour à l’égard de tous.
Fortifie-nous et soutiens-nous, ainsi que tous les Israéliens et les Palestiniens qui œuvrent courageusement pour la réconciliation entre leurs deux peuples. Que tous les sacrifices et les souffrances qu’ils endurent leur permettent de comprendre l’urgence de la Fraternité. Qu’ils en deviennent l’exemple même pour le reste du Monde.
Que Ton regard soit sur nous, Tes enfants, dans la tourmente de ce monde troublé, plein de souffrance, de douleur, de dépression, de persécution, de violence, d’amertume, de haine et, surtout, d’injustice. Ô Seigneur, prends pitié de nous.
Accorde à nos dirigeants, et notamment aux dirigeants Israéliens et Palestiniens, les qualités des forts : le respect mutuel en paroles et en actes, la modération dans l’exercice du pouvoir, et la volonté de faire régner la Paix et la Justice pour tous. Conduis les puissants du monde afin qu’ils agissent avec Justice et Miséricorde.
Ô Seigneur, notre Père, souviens-Toi de tous ceux qui sont persécutés et torturés –défends-les. Souviens-Toi des endeuillés – réconforte-les. Donne un foyer aux sans-abri, une prompte guérison aux blessés et la repentance aux meurtriers. Pardonne-nous de faire violence à Ta création. Pardonne-nous d’user de violence les uns envers les autres.
Tourne Ta face vers les enfants d’Israël et de Palestine, afin qu’ils puissent connaître Tes Bénédictions et Ton Abri, qu’ils puissent trouver Lumière et Chaleur là où il y a ténèbres et fumées. Ô Tout-Puissant, Toi qui fais des exceptions que nous appelons des Miracles, fais une exception pour les enfants d’Israël et de Palestine. Protège-les. Épargne-les. Guéris-les. Laisse-les vivre en toute sécurité. Délivre-les de l’horreur, de la fureur et du chagrin. Donne-leur de retrouver leur enfance volée.
Que Ta Miséricorde réconforte toutes les victimes de cette violence et leurs familles, ceux qui vivent en état de choc et sous la terreur.
Ô Seigneur, notre Père, entends-nous quand nous T’appelons. Entends nos prières et nos supplications.
Que se réalise en nous le verset (Ps. cxxxiii, 1) : “Qu’il est bon et qu’il est agréable le séjour des frères ensemble”.
Qu’ainsi soit Ta volonté, amen.

Rabbin Gabriel Hagaï

PRIÈRE D’OUVERTURE DU 18E DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

1 août, 2015

http://www.jardinierdedieu.com/article-priere-d-ouverture-du-dimanche-05-aout-2012-108798425.html

PRIÈRE D’OUVERTURE DU 18E DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

Publié le 1 août 2015 par Père Jean-Luc Fabre

Oraison du 18ème dimanche du temps ordinaire : Assiste tes enfants, Seigneur, et montre à ceux qui t’implorent ton inépuisable bonté ; c’est leur fierté de t’avoir pour Créateur et Providence : restaure pour eux ta création, et l’ayant renouvelée, protège-la.

Donnons à Dieu ce qu’Il nous donne…
Orchidee-en-fleur.jpg
Le Seigneur veille sur sa création, avec attention et délicatesse. Et la modalité essentielle de sa veille, de son prendre soin est celui de l’assistance… Assister comporte trois sens, le premier : celui de secourir, d’aider quelqu’un allant même jusqu’à se substituer à lui dans une de ses fonctions, le deuxième : consiste à seconder, aider, le troisième : être présent… Cette palette de sens manifeste le caractère éducatif de la présence du Seigneur auprès de nous et implique donc son caractère évolutif… Le caractère éducatif est renforcé dans la deuxième demande, nous demandons à Dieu de nous montrer quoi ? Son inépuisable bonté au travers des aléas, par des reprises, des assistances qui se manifestent lorsqu’il en est besoin et que nous lui formulons une demande…
Réalisons que cela peut indiquer un sens nouveau aussi à la série de nos demandes. A travers elles, peu à peu, se constitue, en nous, une nouvelle manière d’être envers le Seigneur, envers notre Créateur et notre Providence, envers Celui qui ne cesse de (se) donner… Peu à peu nous apprenons à être justement avec Lui, dans une relation respectueuse. Nous retrouvons la relation juste de la création, lorsque Dieu venait au jardin le soir rencontrer l’homme Adam, cette autonomie ouverte sur la juste relation, celle qu’a vécue Jésus lors de sa vie parmi nous, où il savait prendre du temps pour lui, pour nous, pour son Père…
Ce que cette prière nous dit, c’est qu’à travers la succession des demandes et des réponses, quelque chose d’autre se construit, à quoi nous pouvons nous rendre attentifs. Cette restauration de l’esprit de la création en nous… Une création qui requiert toujours une assistance, mais une assistance qui peut aller jusqu’à ne reposer que sur le simple fait que Dieu puisse se réjouir de notre manière libre et respectueuse de vivre, son amour de notre liberté va jusque là… Et Dieu peut retrouver l’esprit de la Genèse, où il exprimait son désir, où il disait que « cela était bon », que « cela était très bon ». Offrons à Dieu ce plaisir, comme Jésus l’a fait… Demandons l’aide du Fils pour ainsi réjouir le Père… Soyons pleinement ses enfants…

Père Jean-Luc Fabre

EN QUOI CONSISTE LE BONHEUR DE L’HOMME – SAINT AMBROISE – PRIÈRE (ITALIEN)

27 juillet, 2015

http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20010605_ambrogio_fr.html

EN QUOI CONSISTE LE BONHEUR DE L’HOMME – SAINT AMBROISE – PRIÈRE (ITALIEN)

1. »Au livre précédent nous avons traité des devoirs que nous estimions se rapporter à la beauté morale; en celle-ci nul n’a douté que se trouvait la vie heureuse que l’Écriture appelle la vie éternelle. Si grand est en effet le lustre de la beauté morale que c’est la tranquillité de la conscience et l’assurance de l’innocence qui font la vie heureuse. Et pour cette raison, de même que le soleil une fois levé dérobe à la vue le disque de la lune et toutes les autres lumières des étoiles, de même l’éclat de la beauté morale, lorsqu’elle resplendit dans la vérité et l’authenticité de son harmonie, fait disparaître toutes les autres réalités que l’on juge bonnes d’après le plaisir du corps, ou bien remarquables et brillantes d’après le monde.
2. Heureuse assurément la beauté morale qui ne s’apprécie pas d’après les jugements d’autrui, mais qui se connaît d’après ses propres sentiments, en tant que juge de soimême. En effet, elle ne recherche pas les opinions de la foule comme une sorte de récompense, et ne les redoute pas comme un châtiment. C’est pourquoi moins elle poursuit la gloire, plus elle s’élève au-dessus d’elle. De fait, pour ceux qui recherchent la gloire, cette récompense pour les réalités présentes est une ombre pour les réalités à venir: elle est un obstacle à la vie éternelle; ce qui est écrit dans l’Evangile : «En vérité je vous le dis, ils ont reçu leur récompense», l’est évidemment de ceux qui brûlent de divulguer, comme avec une trompette retentissante, la générosité qu’ils pratiquent à l’égard des pauvres. Il en va de même du jeûne qu’ils pratiquent par ostentation: «Ils ont, dit l’Évangile, leur récompense».
3. Il appartient donc à la beauté morale, soit de pratiquer la miséricorde, soit d’offrir le jeûne dans le secret, afin qu’il soit évident que tu n’attends ta récompense que de ton seul Dieu, et non pas aussi des hommes. Car celui qui l’attend des hommes, a sa récompense; tandis que celui qui l’attend de Dieu, a la vie éternelle que seul peut donner le maître de l’éternité, selon qu’il est écrit: «En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis». C’est pourquoi l’Ecriture a appelé ce qui est la vie heureuse, de façon plus significative, vie éternelle, afin de ne pas la laisser comme chose à apprécier d’après les opinions des hommes, mais pour la remettre au jugement divin.
4. C’est ainsi que les philosophes ont placé la vie heureuse, les uns dans le fait de ne pas souffrir comme Hiéronyme, d’autres dans la science de la nature comme Hérillus: Apprenant que la science avait été vantée de façon merveilleuse par Aristote et Théophraste, il l’établit, elle seule, comme souverain bien, quoique ceux-ci l’aient vantée comme un bien, mais non comme le seul bien. D’autres ont dit que la vie heureuse était le plaisir, comme Epicure; d’autres – comme Calliphon et Diodore après lui – l’ont ainsi entendue que l’un adjoignit au plaisir, l’autre à l’absence de douleur, la compagnie de la beauté morale, dans l’idée que sans elle il ne peut y avoir de vie heureuse. Zénon le stoïcien définit soul et souverain bien ce qui est beau moralement, tandis qu’Aristote ou Théophraste et tous les autres péripatéticiens affirmèrent que la vie heureuse réside certes dans la vertu, c’est-à-dire dans la beauté morale, mais que son bonheur est comblé en outre par les biens du corps et les biens extérieurs.
5. Or la divine Ecriture a placé la vie éternelle dans la connaissance de la Divinité et dans le profit de la bonne action. Car le témoignage de l’Evangile pour l’une et l’autre affirmation est surabondant. En effet, au sujet de la science, le Seigneur Jésus a ainsi parlé : «Or ceci est la vie éternelle qu’ils to connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé Jésus-Christ». Et au sujet des oeuvres il a ainsi répondu: «Tout homme qui aura abandonné sa maison ou ses frères ou ses soeurs ou sa mère ou ses fils ou ses champs à cause de mon nom, recevra le centuple et possédera la vie éternelle». »

Saint AMBROISE, Les Devoirs, II, I [1-3] – II [4-5].

Prière (italien)

Ti supplico, Signore,
dammi la felicità da sempre cercata,
struggente desiderio,
inappagato sogno.

Felicità che è pace del cuore,
frutto di vita onesta,
sguardo misericorde sul cosmo.

Felicità che è gioia della conoscenza,
disvelamento saporoso del mistero,
cammino senza inciampo verso la pienezza.

Felicità che è bellezza,
armonia delle forme,
inebriante cascata di luce.

Felicità che è amore corrisposto,
riposo dell’amante nell’amato,
ebbrezza reciproca,
parola divenuta silenzio,
silenzio mutato in verginale sguardo.

Ma, Signore,
se tu sei la Pace,
se tu, la Sapienza,
se tu, la Bellezza,
se tu, l’Amore,
perché cerco la felicità fuori di te?
e se tu sei in me,
perché la cerco fuori di me?

Ti supplico, Signore,
manifestati a me tu che vivi in me:
la tua pace inondi il mio cuore,
lo rallegri la tua luminosa sapienza,
lo diletti la tua trasparente bellezza,
arda del tuo amore, che placa e consuma.

Manifestati a me tu che vivi in me:
perché comprenda che tu sei la sola Felicità,
posseduta fin d’ora,
seme immarcescibile che fiorirà nei secoli senza confini.

ADAMUS, episc. Jennesis
sec. XII

 

12345...35