Archive pour la catégorie 'Anges Gardien'

PAPE FRANÇOIS – L’Ange et l’enfant – 2 octobre 2015

1 octobre, 2019

http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/cotidie/2015/documents/papa-francesco-cotidie_20151002_l-ange-et-l-enfant.html

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PAPE FRANÇOIS – L’Ange et l’enfant – 2 octobre 2015

MÉDITATION MATINALE
EN LA CHAPELLE DE LA MAISON SAINTE-MARTHE

(L’Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 41 du 8 octobre 2015)

Pour ne jamais nous laisser seuls, Dieu a placé à côté de chacun de nous un ange gardien qui nous soutient, nous défend, nous accompagne dans la vie. C’est à nous de savoir accueillir sa présence en écoutant les conseils, avec la docilité d’un enfant, pour demeurer sur la bonne voie vers le paradis, forts de la sagesse populaire qui nous rappelle que le diable « fait les casseroles mais pas les couvercles ». C’est précisément à la mission d’« ambassadeurs de Dieu » des saints anges gardiens, le jour de leur mémoire liturgique, que François a consacré l’homélie de la Messe. Pour sa réflexion, le Pape est parti de la prière eucharistique iv, parce qu’« il y a une phrase qui nous fait réfléchir ». En effet, « nous disons au Seigneur : “Quand, par sa désobéissance, l’homme a perdu ton amitié, tu ne l’as pas abandonné” ». Et alors, « nous pensons au moment où Adam a été chassé du paradis : le Seigneur n’a pas dit “arrange-toi comme tu peux !”, il ne l’a pas laissé seul ». Du reste, Dieu « a toujours envoyé des aides : dans ce cas, on parle de l’aide des anges ». Le Pape a souligné qu’« aujourd’hui, la liturgie nous fait réfléchir sur cela, et aussi sur une forme particulière de compagnie, d’aide que le Seigneur nous a donnée à tous : les anges gardiens ». Chacun de nous « en a un; il en a un qui l’accompagne ». Et précisément « dans la prière, au début de la Messe, nous avons demandé la grâce que sur le chemin de la vie, nous soyons soutenus par son aide pour ensuite nous réjouir, avec eux, au ciel ». L’ange gardien « est toujours avec nous et cela est une réalité : c’est comme un ambassadeur de Dieu avec nous ». Ainsi, « quand, par exemple, nous commettons une méchanceté et que nous pensons » être seuls, nous devons nous rappeler qu’il n’en est rien, parce qu’« il est là ». D’où l’importance d’« avoir du respect pour sa présence » et d’« écouter sa voix, parce qu’il nous conseille ». C’est pourquoi, « quand nous entendons cette inspiration “Mais fais cela… c’est mieux… Il ne faut pas faire cela… ” », le bon conseil est de l’écouter et de ne pas se rebeller à l’ange gardien. « Mon nom est en lui », Et « il nous conseille, nous accompagne, marche avec nous au nom de Dieu ». C’est toujours le livre de l’Exode qui indique la meilleure attitude : « Si tu écoutes sa voix et tu fais ce que je te dirai, je serai l’ennemi de tes ennemis et l’adversaire de tes adversaires ». Mais « qu’est-ce que cela veut dire ? » . La réponse de Dieu est claire : « Je serai ton défenseur, mais je serai toujours là pour te défendre, te protéger. “Moi !” dit le Seigneur, mais parce que tu as écouté les conseils, l’inspiration de l’ange ». Dieu nous envoie l’ange pour nous libérer, pour éloigner la crainte, pour nous éloigner du malheur ». Il « demande seulement de l’écouter, de le respecter »; donc « seulement cela : respect et écoute ». Et « ce respect et cette écoute à l’égard de ce compagnon de route s’appelle docilité : le chrétien doit être docile à l’Esprit Saint », mais « la docilité à l’Esprit Saint commence par cette docilité aux conseils de ce compagnon de route ». C’est l’icône de l’enfant que Jésus choisit « quand il veut dire comment doit être un chrétien ». Ces paroles de Jésus signifient « que la docilité à l’égard de ce compagnon de route nous fait devenir comme des enfants : sans orgueil, il nous rend humbles; il nous rend petits; non pas suffisants comme celui qui est orgueilleux et vaniteux. Non, comme un enfant ! ». C’est « précisément cela la docilité qui nous rend grands et qui nous porte au ciel ». En concluant sa méditation, François a demandé au Seigneur « la grâce de cette docilité, d’écouter la voix de ce compagnon, de cet ambassadeur de Dieu qui est à nos côtés en son nom », afin que nous puissions être « soutenus par son aide, toujours en chemin ».

LES ANGES ET LES DÉMONS EXISTENT PEUT-ÊTRE DEPUIS LA NAISSANCE DE LA BIBLE.

5 février, 2018

https://www.bible-service.net/extranet/current/pages/1535.html

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Les anges dans la Bible

LES ANGES ET LES DÉMONS EXISTENT PEUT-ÊTRE DEPUIS LA NAISSANCE DE LA BIBLE.

Les anges et les démons existent peut-être depuis la naissance de la Bible, mais les auteurs juifs ne les ont pas toujours pratiqués avec la même constance. L’historien, en effet, signale leur vogue dans le monde juif des trois derniers siècles qui précèdent la naissance de Jésus.
Les anges tiennent peu de place dans les livres bibliques écrits avant l’exil. On y remarque tout au plus la présence épisodique de l’Ange du Seigneur. Après le retour d’exil quelque chose change dans l’usage que les Juifs font des anges. La sobriété de la période prophétique n’a plus cours; finie aussi la prépondérance incontestée de l’Ange de Yahvé. Le regard des juifs change; leur univers mental se peuple d’anges et de démons.
Auparavant, les auteurs bibliques avaient déjà recours à des anges pour dire l’intervention de Dieu dans la vie du peuple, mais dans une proportion limitée. Les grandes figures qui apportaient au peuple la parole de Dieu, c’étaient les prophètes. Pas besoin d’anges, quand la parole de Dieu est prise en charge par des hommes animés par l’esprit, courageux et conscients de tout ce que leur condition d’hommes leur permettait de faire. Ces hommes-là disaient le message de Dieu par leurs actes. Mais, selon le mot de la Bible, après l’exil, les prophètes se sont tus, comme un feu que rien n’attise plus…

Entre anges et démons, un combat cosmique
Vers les 4è-3è siècles avant Jésus-Christ, les anges viennent en Israël dans les bagages des revenants de Babylone. L’univers religieux babylonien, en effet, est riche en figures angéliques. Les sept Anges de la face du Livre de Tobie, (Tb 12, 15) qui seront repris par le Livre de l’Apocalypse (8, 2), ont leur équivalent dans le monde religieux perse.
Ces anges ne se trouvent pas seulement dans les livres bibliques. Il sont même plus nombreux dans la littérature non canonique, non reconnue par les rabbins, celle que l’on appelle aussi apocryphe. Là, surtout dans l’une de ses branches, le courant apocalyptique, les anges et les démons font partie d’un système céleste très hiérarchisé, aux fonctions déterminées (ainsi dans le Livre d’Hénoch ), et ils s’affrontent souvent dans des combats cosmiques. À l’image de ce qu’ils sont dans la culture perse où se sont développés des courants manichéens binaires, bien d’un côté, mal de l’autre, ils sont alors au service d’une représentation binaire du monde, partagés en forces du bien et en forces du mal.
Ainsi, on en trouve le souvenir de cette lutte dans le Livre de Zacharie, où anges du bien et du mal se font face : « Il (Yahvé) me fit voir Josué le grand prêtre, qui se tenait devant l’ange de Yahvé, tandis que le Satan était debout, à sa droite pour l’accuser » ( Za 3, 1).

Le Dieu unique n’est pas l’auteur du mal
Mais, si avec les malheurs de l’exil et les difficultés de la reconstruction, les Juifs ont davantage pris conscience de la violence et de la permanence du mal, ils ont spontanément adopté un parti différent de celui des Perses.
Israël, la patrie du Dieu unique ne pouvait admettre que le monde se déchire entre des dieux du mal et des dieux du bien, qui auraient chacun leurs troupes angéliques ou sataniques. C’était au sens propre du mot, inconcevable. Israël a donc buté sur une impasse : Comment admettre la réalité du mal sans en accuser le Dieu unique ? C’est cette question, lentement mûrie dans les consciences juives, qui a préparé la révélation du Christ, prêt à prendre le mal sur lui pour que Dieu ne puisse en être tenu pour responsable. C’est pour cela que dans la Bible, les anges du mal n’occupent qu’une place minime.

Une identité fissurée
Pour mieux comprendre cette prolifération d’anges, un regard sur la société juive de cette période est très éclairant. Les temps sont difficiles… Toutes les images de l’identité juive se fissurent.
Au retour d’exil, il a fallu constater la dispersion qui affectait tous les enfants d’Israël. L’incompréhension s’était installée entre ceux qui étaient restés au pays et ceux qui revenaient, volontiers moralisateurs, fiers, malgré les épreuves, d’avoir vu du pays, d’avoir vécu dans une grande ville… Certaines familles étaient restés en Babylonie, d’autres encore étaient parties en Égypte. La diaspora juive était devenue une réalité et elle mettait en péril l’identité juive : Qui sommes-nous si une seule terre ne nous contient plus ?
Par ailleurs, le territoire d’Israël s’est trouvé aux mains des Grecs, successeurs d’Alexandre, de 333 à 142 av. J.C. Ils apportaient avec eux une culture déroutante pour les Juifs. Cela a provoqué des divisions dans la société juive : Fallait-il suivre ou refuser les pratiques des Grecs?
Toutes ces divisions amènent un climat de grande insécurité qui se traduit aussi dans les comportements religieux.

Un appel au secours
Ainsi, quand le cours des choses se fait tortueux, la Parole de Dieu semble difficile à comprendre au plus grand nombre. Des forces complexes, difficiles à identifier investissent les consciences; elles paralysent la parole et l’action. Les hommes se taisent, les anges arrivent… Faut-il en conclure à l’inutilité des anges ?
La réponse n’est pas aussi simple, mais deux remarques ouvrent le débat.
Les Evangiles nous donnent la clé du bon usage. Les anges n’y occupent qu’une place relative, dans les Évangiles de l’enfance, puis auprès du tombeau vide. Ils entourent la personne de Jésus, parce que les mots des évangélistes sont faibles pour dire l’irruption de Dieu dans le monde et son éternelle présence de Ressuscité.
En second lieu, si les hommes des siècles postérieurs à l’exil ont eu recours aux anges et aux démons, ce n’est pas par un choix délibéré. C’était peut-être la seule image disponible pour dire leur affolement devant un monde qu’ils ne comprenaient plus. Alors, risquons cette remarque en forme de question : le recours excessif aux anges et aux démons n’est-il pas un appel au secours ? En somme, plus il y a d’anges, plus il serait urgent de secourir les hommes….

 

LES ANGES GARDIENS SELON JEAN XXIII

2 octobre, 2015

http://www.croire.com/Definitions/Mots-de-la-foi/Anges/Les-anges-gardiens-selon-Jean-XXIII

LES ANGES GARDIENS SELON JEAN XXIII

Voici quelques paroles du pape Jean XXIII qui portait une attention particulière aux anges gardiens.

[...] Sur la foi de tout ce qu’enseigne le Catéchisme romain, nous allons rappeler combien est admirable la disposition de la divine providence qui a confié aux anges l’office de veiller à ce que le genre humain et chaque être humain ne soit pas victime de graves périls. De même en effet que, en cette existence terrestre, les parents, quand leurs enfants doivent entreprendre un voyage hérissé d’obstacles et d’embûches, se préoccupent d’appeler auprès d’eux quelqu’un qui puisse prendre soin d’eux et les aider dans l’adversité, ainsi le Père des cieux, pour chacun de nous, durant notre voyage vers la patrie céleste, a chargé les saints anges de nous aider et de nous protéger avec sollicitude afin que nous puissions éviter les embûches, surmonter les passions, et, sous leur conduite, ne jamais abandonner la voie droite et sûre qui conduit au paradis.
[...] Que la dévotion aux saints anges nous accompagne donc toujours ! Durant notre pèlerinage terrestre, combien de risques n’avons-nous pas à affronter soit de la part des éléments de la nature en révolution soit de la colère des hommes enfoncés dans le mal ! Eh bien, notre Ange gardien est toujours présent. Ne l’oublions jamais, invoquons-le toujours.
A l’occasion de la fête des saints anges gardiens le 2 octobre 1960, Discorsi, T. 2, 762.

Notre désir est que l’on augmente la dévotion envers l’Ange gardien. Chacun a le sien et chacun peut converser avec les anges et ses semblables.
9 août 1961, Osservatore romano, édition française hebdomadaire, n° 33

Il faut que soit toujours rappelée et encouragée la prière quotidienne, voire en toute circonstance de la journée, à son Ange gardien, de telle sorte que chacun puisse non seulement être protégé contre les périls de l’âme, mais aussi être défendu contre les accidents qui, malheureusement, se succèdent si fréquemment sur les routes, en mer et dans l’air.
10 septembre 1961, Osservatore romano, édition française hebdomadaire, n° 38

Notre foi nous enseigne qu’aucun de nous n’est seul. Dès que l’âme est crée par Dieu pour un nouvel être humain, spécialement lorsque la grâce des sacrements l’enveloppe de son ineffable lumière, un ange faisant partie des saintes phalanges des esprits célestes est appelé pour rester à ses côtés pendant tout son pèlerinage terrestre. Il est beau d’évoquer cette réalité en présence de la Madone des anges, en cette basilique dédiée à sainte Marie des anges, et il n’est pas indifférent que la première note de nos journées, de nos actions soit le salut à Notre-Dame : « Angelus Domini nuntiavit Mariae ». [...] Au cours d’une conversation que j’eus avec l’insigne pontife Pie XI, je l’entendis exposer un très beau secret, confirmant que la protection de l’Ange gardien donne toujours de la joie, qu’elle arrange toutes les difficultés, qu’elle réduit les obstacles. Lorsqu’il m’arrive – me confiait Pie XI – de devoir parler avec quelqu’un que je sais réfractaire au raisonnement et où il est nécessaire de faire appel à une certaine forme de persuasion, je recommande alors à mon Ange gardien de mettre au courant de tout l’Ange gardien de la personne que je dois rencontrer. De la sorte, l’entente une fois réalisée entre les deux esprits supérieurs, le colloque se déroule dans les meilleures conditions et se trouve facilité.
Discours à la Basilique de Sainte-Marie-des-Anges, Rome, 9 septembre 1962, Osservatore romano, édition française hebdomadaire, n° 38

L’ange gardien est un bon conseiller ; il intercède auprès de Dieu en notre faveur ; il nous aide dans nos besoins ; il nous préserve des dangers et des accidents. Le Pape aimerait que les fidèles sentent toute la grandeur de cette assistance des anges.

Discours du 24 octobre 1962, Discorsi, messaggi, colloqui del Santo Padre Giovanni XXIII, vol. IV.

LES ANGES ARRIVENT TOUJOURS À TEMPS – 19 JUIN 2005

2 octobre, 2015

http://www.zenit.org/fr/articles/les-anges-arrivent-toujours-a-temps

LES ANGES ARRIVENT TOUJOURS À TEMPS – 19 JUIN 2005

Entretien avec Stefano Redaelli, auteur d’un ouvrage sur les anges gardiens

ROME, Dimanche 19 juin 2005 (ZENIT.org) – Stefano Redaelli, chercheur dans un centre spatial, croit aux anges. Dans son récent ouvrage « Arrivano in tempo » (Ils arrivent à temps), publié aux Editions « Cittanuova », il raconte l’histoire des anges, qui arrivent toujours à temps. « Il suffit de vouloir les voir, explique-t-il. Peut-être se présentent-ils à travers le visage d’un ami, ou ce téléphone qui sonne précisément au bon moment ».

Stefano Redaelli est titulaire d’une maîtrise en physique et depuis 1997 il vit et travaille à Varsovie, où il s’occupe des changements climatiques et du vent solaire dans un centre de recherche spatiale.
Dans cet entretien accordé à ZENIT, il explique que ses collègues scientifiques n’ont jamais vu d’ange dans leurs recherches spatiales, mais « peut-être faut-il chercher les anges sur la terre et non parmi les nuages ou les étoiles » ?

Zenit : Qui sont les anges gardiens ?

S. Redaelli : Des créatures spirituelles qui nous accompagnent sur ce chemin extraordinaire et ardu que nous appelons vie, avec un devoir précis : nous montrer la route quand nous l’avons perdue, nous offrir un point d’appui si nous glissons, une main pour nous relever, pour nous soutenir.

Zenit : La Bible nous parle des anges. Aujourd’hui sont-ils oubliés, ou y a-t-il un regain d’intérêt pour ces figures angéliques ?

S. Redaelli : Les anges ne passent jamais de mode, parce que l’âme ne passe pas de mode. Elle peut-être empoussiérée, sale, malade, atrophiée, on peut la mettre dans un tiroir ; elle ne sera jamais désuète. Il existe à notre époque une soif de lumière : une soif silencieuse, dissimulée par des petites gorgée de vie qui n’étanchent pas la soif. Et il existe un besoin de signes.

Les anges sont cela : ils montrent une lumière, un signe, ils sont un pont entre le ciel et la terre. L’ange est reconnu comme symbole d’une spiritualité à laquelle tous aspirent. Il y a ceux qui, face à la Parole de Dieu éprouvent une crainte étrange, un sens de transcendance et de distance. L’ange en revanche, est plus facile à accepter. Je ne pense pas que Dieu s’offense de cela. L’ange est un médiateur entre Dieu et l’homme. Si nous sommes attentifs et disponibles, l’ange nous portera à Dieu. Et portera Dieu jusqu’à nous.

Zenit : Vous croyez que les anges arrivent toujours à temps. Comment peut-on « sentir » leur présence ?

S. Redaelli : Il faut aiguiser les sens de l’âme : la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût, le toucher. Il faut réapprendre à sentir le monde de l’esprit. La science enseigne la méthode expérimentale. On croit à ce que l’on voit à travers l’expérience directe, on croit à ce qui est quantifiable, reproductible. Ce critère peut, je crois, d’une certaine manière, être étendu au monde immatériel.

Pour faire l’expérience des réalités spirituelles il faut activer l’amour dans son cœur. « Je me manifesterai à celui qui m’aime » lit-on dans l’Evangile. Les anges sont une manifestation de l’amour personnel de Dieu pour nous. Il suffit parfois d’un tout petit geste d’amour pour ouvrir grand le ciel. Ceux qui en ont fait l’expérience le savent. On peut arriver à se familiariser avec ce genre d’expériences.

Peut-être est-ce l’unique salut dans un monde dominé, parfois, par un matérialisme asphyxiant. S’il nous semble ne plus pouvoir respirer, n’entendre que ce qui est purement matériel, mettons nous à aimer : nous découvrirons un autre monde, nous apprendrons à l’habiter, nous en ressentirons le manque. Nous finirons par le préférer. Nous verrons les anges.

Zenit : Vous travaillez dans le domaine de la physique dans un centre de recherche spatiale : que disent vos collègues à propos des anges ?

S. Redaelli : Dans leurs recherches spatiales mes collègues n’ont pas rencontré d’ange. Youri Gagarine, quand il vola dans le cosmos, ne trouva pas Dieu non plus (affirma-t-il). Certains d’entre eux m’ont toutefois confié : « Tu sais Stefano, il m’est arrivé des choses comme celles que tu racontes dans ton livre. Je ne pensais pas qu’ils pouvaient exister… ». Peut-être faut-il chercher les anges sur la terre, et non parmi les nuages, ou les étoiles ?

ABBÉ G. CHARDON « MÉMOIRES D’UN ANGE GARDIEN » (1868)

1 octobre, 2014

http://www.spiritualite-chretienne.com/anges/ange-gardien/ref-07.html

ABBÉ G. CHARDON « MÉMOIRES D’UN ANGE GARDIEN »

CLERMONT-FERRAND, LIBRAIRIE CATHOLIQUE, .

CHAPITRE L : LA CORBEILLE

Quand, matin et soir, les membres de la famille étaient à genoux, ne formant qu’une âme et qu’un cœur, pour prier Dieu, nous étions, nous aussi, prosternés en adoration (1).
Nous unissions nos accents à ce beau mélange de voix graves et enfantines. Aucun ne manquait à la pieuse couronne. L’ange même de celui qui dormait dans son berceau se joignait à nous et priait pour son petit frère (2).
Les démons cherchaient à troubler le saint exercice. Ils venaient se poser sur la tête, sur la bouche, sur les yeux de nos amis. C’était alors, ou la fatigue, ou le sommeil, ou le dégoût, ou de folles imaginations qui arrêtaient l’action du cœur. Nous chassions les tentateurs et la ferveur reparaissait (3).
Nous recueillions avec un grand soin les prières. Elles étaient pour nous comme des fleurs qui naissaient dans l’âme et s’épanouissaient au dehors par la parole. Nous en formions une corbeille.
Celles qui n’avaient été effeuillées par aucune distraction, ni souillées par aucun sentiment profane, celles qui étaient fraîches et pures, intactes et complètes, obtenaient la place d’honneur.
Pour relever l’éclat de ces fleurs cueillies dans les vallées de l’exil, nous en empruntions de plus riches aux jardins de la patrie. Les fleurs du ciel venaient se marier aux fleurs de la terre et leur communiquaient leurs émanations et leurs beautés (4).
Comblés des biens de la gloire, nous n’avions rien à demander pour nous. Avec quelle joie nous demandions pour ceux qui nous étaient chers ! Nous éprouvions un égal besoin de louer en notre nom et de prier au nom de nos frères. Leurs infirmités, leurs douleurs, leurs périls devenaient notre partage. Par un échange touchant, l’amour nous donnait leurs misères et leur conférait nos privilèges.
Embellie par notre ferveur et soutenue par nos mains, la corbeille était acceptée, comme venant de nos amis, et leur obtenait les faveurs qu’ils désiraient (5).
Quand, trois fois le jour et plus souvent, ils se tournaient vers Marie et la saluaient par les paroles de Gabriel, à nous de recueillir les pieux Ave et de les offrir.
Marie s’inclinait avec l’expression d’un tendre amour. Elle retrouvait pour cette ambassade venue de la terre le sourire qu’elle eut jadis pour celle du ciel. Elle accueillait l’humble enfant, comme elle accueillit le glorieux archange. Son émotion était celle qu’elle éprouva au jour où il lui fut annoncé qu’elle allait être la mère de son Dieu.

1. Saint Nil, De la prière. – Louis de Blois, Appendice de la Vie ascétique.
2. Saint Bernard, Méditations, chap. VI.
3. Saint Thomas de Villeneuve, Sur les Anges. – Vie de saint Macaire d’Egypte, Boll.
4. Saint Jean Climaque, Echelle du ciel.
5. Saint Thomas de Villeneuve, Sur les Anges. – Vies de sainte Dorothée, de saint Arrigius, de saint Annowaredh, Boll.

Chapitre LXIX : Les Anges supérieurs
Notre ministère d’anges gardiens n’avait point suspendu nos relations avec nos frères du ciel. Il les avaient rendues, au contraire, plus fréquentes. Nous devions recourir à leur médiation non plus pour nous seuls, mais encore pour les âmes que nous conduisions (1).
Dans cette vaste hiérarchie que Dieu forma parmi les esprits, la grâce est transmise des plus élevés aux inférieurs. Le Rédempteur en est le principe. Elle coule de son cœur au cœur de Marie, descend par les séraphins, les chérubins, les Trônes, les Dominations, les Vertus, les Puissances, les Principautés, les Archanges, les Anges, et arrive jusqu’à l’homme (2).
Tout se lie dans cette sublime intendance ; et c’est de la sorte que nous formons la vivante Providence de Dieu.
Les hommes considèrent avec admiration la source d’où émane la grâce et en voient jaillir la beauté, la vie, le salut. Mais songent-ils au brillant canal par lequel arrivent ces eaux fécondes ?
Quel ravissement pour le père de famille, le jour où il aperçut cette immense chaîne dont le premier anneau était au cœur de Dieu et le dernier dans la main que lui tendait son bon ange (3) !
Sans ces relations de la terre et du ciel, que deviendraient les hommes ?
Pour s’emparer des âmes qu’il assiège, le démon n’aurait pas besoin de violents assauts. La stérilité et la famine les lui auraient bientôt livrées.
Bannir les anges du monde inférieur serait le dépouiller de sa gloire et de ses ornements. Au lieu de resplendir de lumière et de vie, il n’aurait en partage que les ténèbres et la mort. Les hommes cesseraient les magnifiques ascensions auxquelles président les purs esprits, et ne songeraient qu’à s’ensevelir dans les profondeurs de la matière (4).
Sans les anges, le monde inférieur n’aurait ni poésie, ni grandeur, et nulle part on ne pourrait y saluer l’espérance. Il le sait bien celui qui sème partout le rationalisme flétrissant que respirent un si grand nombre d’âmes. Il ne détruit point les réalités spirituelles et surnaturelles, mais il en dérobe la vue et empêche les cœurs de s’y élever.

1. Saint Denis, De la Hiérarchie céleste, ch. III et V. – Saint Thomas, Des Anges, quest. 107 et 111.
2. Nicétas Choniate, Trésor de la vraie foi, livre 2, ch. LX.
3. Saint Hilaire, Comm. Sur le Ps. 118.
4. Saint Clément d’Alexandrie, Stromates, 4. – Saint Ambroise, Comm. sur saint Luc.

L’EXISTENCE DES ANGES GARDIENS – JEAN XXIII ET JEAN-PAUL II.

1 octobre, 2014

http://www.croire.com/Definitions/Mots-de-la-foi/Anges/L-existence-des-anges-gardiens

L’EXISTENCE DES ANGES GARDIENS – JEAN XXIII ET JEAN-PAUL II.

« Avons-nous un ange gardien ? » La rédaction de Croire.com répond à la question posée par un lecteur à partir d’extraits de discours des papes Jean XXIII et Jean-Paul II.

« Gardez-vous de mépriser aucun de ces petits : car je vous le dis, leurs anges aux cieux voient constamment la face de mon Père qui est aux cieux » (Matthieu, chapitre 18, verset 10).
Dans l’Ancien Testament, les juifs croyaient déjà que chacun est confié à la protection particulière d’un ange. Cette conviction n’a jamais été démentie par l’Eglise, qui continue de célébrer la fête des Anges gardiens le 2 octobre. Quant aux saints qui auraient eu la vision de leur ange gardien, ils sont nombreux.
Citons tout particulièrement sainte Françoise Romaine qui remplissait ses devoirs de mère, d’épouse et de fidèle servante du seigneur, en présence de son ange ! Jean XXIII puis à son tour Jean-Paul II ont chacun, à leur façon, évoqué la présence de ces anges protecteurs, rappelant aussi leur fonction de « témoin de notre vie » lors du jugement dernier !

Discours de Jean XXIII, 2 octobre 1960, Discorsi
« Voici le 2 octobre : la fête des saints anges gardiens. [...] Sur la foi de tout ce qu’enseigne le Catéchisme romain, nous allons rappeler combien est admirable la disposition de la divine providence qui a confié aux anges l’office de veiller à ce que le genre humain et chaque être humain ne soit pas victime de graves périls.
De même en effet que, en cette existence terrestre, les parents, quand leurs enfants doivent entreprendre un voyage hérissé d’obstacles et d’embûches, se préoccupent d’appeler auprès d’eux quelqu’un qui puisse prendre soin d’eux et les aider dans l’adversité, ainsi le Père des cieux, pour chacun de nous, durant notre voyage vers la patrie céleste, a chargé les saints anges de nous aider et de nous protéger avec sollicitude afin que nous puissions éviter les embûches, surmonter les passions, et, sous leur conduite, ne jamais abandonner la voie droite et sûre qui conduit au paradis. [...]
Que la dévotion aux saints anges nous accompagne donc toujours ! Durant notre pèlerinage terrestre, combien de risques n’avons-nous pas à affronter soit de la part des éléments de la nature en révolution soit de la colère des hommes enfoncés dans le mal ! Eh bien, notre Ange gardien est toujours présent. Ne l’oublions jamais, invoquons-le toujours. « 

Discours de Jean-Paul II, Rome, 6 août 1986
« L’Ecriture Sainte et la Tradition nomment anges ces purs esprits qui dans l’épreuve fondamentale de la liberté ont choisi Dieu, sa gloire et son règne. Ils sont unis à Dieu à travers l’amour total qui jaillit de la béatifiante vision face à face de la Sainte Trinité. Jésus lui-même le dit : « Les anges aux cieux voient contamment la face de mon Père qui est aux cieux ». Ce « voient constamment la face du Père » est la manifestation la plus élevée de l’adoration de Dieu. On peut dire qu’elle constitue cette « liturgie céleste » accomplie au nom de tout l’univers, à laquelle s’associe incessamment la liturgie terrestre de l’Eglise, en particulier dans ses moments culminants.
Il suffit de rappeler l’acte par lequel l’Église, chaque jour et à toute heure, dans le monde entier, au début de la prière eucharistique, au cœur de la sainte messe, rappelle « les anges et les archanges » pour chanter la gloire de Dieu trois fois saint, s’unissant par là à ces premiers adorateurs de Dieu, dans le culte et dans l’amoureuse connaissance du mystère ineffable de sa sainteté. Toujours selon la Révélation, les anges qui participent à la vie de la Trinité dans la lumière de la gloire, sont également appelés à participer à l’histoire du salut des hommes, dans les moments établis par le dessein de la Providence divine. « Est-ce que tous ne sont pas des esprits chargés d’un ministère, envoyés en service pour ceux qui doivent hériter du salut ? » demande l’auteur de la lettre aux Hébreux. Et cela l’Église le croit et l’enseigne, sur la base de l’Ecriture sainte dont nous apprenons que la tâche des bons anges est la protection des hommes et la sollicitude pour leur salut.
Nous trouvons ces expressions en divers passages de l’Ecriture, par exemple au Psaume 91, plusieurs fois cité : « Il a donné pour toi ordre à ses anges de te garder en toutes tes voies. Eux sur leurs mains te porteront pour qu’à la pierre, ton pied ne heurte ». Jésus lui-même, parlant des enfants et avertissant de ne pas les scandaliser, se réfère à « leurs anges ». Il attribue de plus aux anges la fonction de témoins au suprême jugement divin sur le sort de celui qui a reconnu ou nié le Christ : « Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, le Fils de l’homme à son tour se déclarera pour lui devant les anges de Dieu ».

L’EXISTENCE DES ANGES GARDIENS

1 octobre, 2013

http://www.croire.com/Definitions/Mots-de-la-foi/Anges/L-existence-des-anges-gardiens

L’EXISTENCE DES ANGES GARDIENS

« Avons-nous un ange gardien ? » La rédaction de Croire.com répond à la question posée par un lecteur à partir d’extraits de discours des papes Jean XXIII et Jean-Paul II.

« Gardez-vous de mépriser aucun de ces petits : car je vous le dis, leurs anges aux cieux voient constamment la face de mon Père qui est aux cieux » (Matthieu, chapitre 18, verset 10).

Dans l’Ancien Testament, les juifs croyaient déjà que chacun est confié à la protection particulière d’un ange. Cette conviction n’a jamais été démentie par l’Eglise, qui continue de célébrer la fête des Anges gardiens le 2 octobre. Quant aux saints qui auraient eu la vision de leur ange gardien, ils sont nombreux.

Citons tout particulièrement sainte Françoise Romaine qui remplissait ses devoirs de mère, d’épouse et de fidèle servante du seigneur, en présence de son ange ! Jean XXIII puis à son tour Jean-Paul II ont chacun, à leur façon, évoqué la présence de ces anges protecteurs, rappelant aussi leur fonction de « témoin de notre vie » lors du jugement dernier !

DISCOURS DE JEAN XXIII, 2 OCTOBRE 1960, DISCORSI
« Voici le 2 octobre : la fête des saints anges gardiens. [...] Sur la foi de tout ce qu’enseigne le Catéchisme romain, nous allons rappeler combien est admirable la disposition de la divine providence qui a confié aux anges l’office de veiller à ce que le genre humain et chaque être humain ne soit pas victime de graves périls.
 De même en effet que, en cette existence terrestre, les parents, quand leurs enfants doivent entreprendre un voyage hérissé d’obstacles et d’embûches, se préoccupent d’appeler auprès d’eux quelqu’un qui puisse prendre soin d’eux et les aider dans l’adversité, ainsi le Père des cieux, pour chacun de nous, durant notre voyage vers la patrie céleste, a chargé les saints anges de nous aider et de nous protéger avec sollicitude afin que nous puissions éviter les embûches, surmonter les passions, et, sous leur conduite, ne jamais abandonner la voie droite et sûre qui conduit au paradis. [...]
Que la dévotion aux saints anges nous accompagne donc toujours ! Durant notre pèlerinage terrestre, combien de risques n’avons-nous pas à affronter soit de la part des éléments de la nature en révolution soit de la colère des hommes enfoncés dans le mal ! Eh bien, notre Ange gardien est toujours présent. Ne l’oublions jamais, invoquons-le toujours. « 

DISCOURS DE JEAN-PAUL II, ROME, 6 AOÛT 1986
« L’Ecriture Sainte et la Tradition nomment anges ces purs esprits qui dans l’épreuve fondamentale de la liberté ont choisi Dieu, sa gloire et son règne. Ils sont unis à Dieu à travers l’amour total qui jaillit de la béatifiante vision face à face de la Sainte Trinité. Jésus lui-même le dit : « Les anges aux cieux voient contamment la face de mon Père qui est aux cieux ». Ce « voient constamment la face du Père » est la manifestation la plus élevée de l’adoration de Dieu. On peut dire qu’elle constitue cette « liturgie céleste » accomplie au nom de tout l’univers, à laquelle s’associe incessamment la liturgie terrestre de l’Eglise, en particulier dans ses moments culminants.
Il suffit de rappeler l’acte par lequel l’Église, chaque jour et à toute heure, dans le monde entier, au début de la prière eucharistique, au cœur de la sainte messe, rappelle « les anges et les archanges » pour chanter la gloire de Dieu trois fois saint, s’unissant par là à ces premiers adorateurs de Dieu, dans le culte et dans l’amoureuse connaissance du mystère ineffable de sa sainteté. Toujours selon la Révélation, les anges qui participent à la vie de la Trinité dans la lumière de la gloire, sont également appelés à participer à l’histoire du salut des hommes, dans les moments établis par le dessein de la Providence divine. « Est-ce que tous ne sont pas des esprits chargés d’un ministère, envoyés en service pour ceux qui doivent hériter du salut ? » demande l’auteur de la lettre aux Hébreux. Et cela l’Église le croit et l’enseigne, sur la base de l’Ecriture sainte dont nous apprenons que la tâche des bons anges est la protection des hommes et la sollicitude pour leur salut.
 Nous trouvons ces expressions en divers passages de l’Ecriture, par exemple au Psaume 91, plusieurs fois cité : « Il a donné pour toi ordre à ses anges de te garder en toutes tes voies. Eux sur leurs mains te porteront pour qu’à la pierre, ton pied ne heurte ». Jésus lui-même, parlant des enfants et avertissant de ne pas les scandaliser, se réfère à « leurs anges ». Il attribue de plus aux anges la fonction de témoins au suprême jugement divin sur le sort de celui qui a reconnu ou nié le Christ : « Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, le Fils de l’homme à son tour se déclarera pour lui devant les anges de Dieu ».

2 octobre : Saints Anges gardiens

1 octobre, 2012

http://missel.free.fr/Sanctoral/10/02.php

2 octobre : Saints Anges gardiens

Homélie sur le psaume XL
Il donne mission à ses anges de te garder sur tous tes chemins. Quel n’est pas le respect que cette parole doit susciter en toi, la ferveur qu’elle doit faire naître, la confiance qu’elle doit inspirer ! Le respect à cause de leur présence, la ferveur à cause de leur bienveillance, la confiance à cause de leur vigilance. Ils sont donc là, à tes côtés, non seulement avec toi mais pour toi. Ils sont présents pour te protéger, pour te secourir. Et même si c’est Dieu qui leur en a donné l’ordre, on ne peut pour autant manquer de reconnaissance à leur égard, en raison de la si grande charité avec laquelle ils obéissent et du besoin si grand que nous avons de leur aide.
Saint Bernard

Des Anges gardiens
Rendez-vous fort familiers avec les anges ; voyez-les invisiblement présents à votre vie, et surtout aimez et révérez celui du diocèse dont vous êtes, ceux des personnes avec lesquelles vous vivez, et spécialement le vôtre ; suppliez-les souvent, louez-les ordinairement, et employez leur aide et secours en toutes vos affaires, soit spirituelles, soit temporelles, afin qu’ils coopèrent à vos intentions .
Saint François de Sales

« Historique »
Encore que les Anges Gardiens sont absents de l’index thématique de l’édition française du Catéchisme de l’Eglise catholique, le texte, après avoir affirmé que de l’enfance au trépas, la vie humaine est entourée de leur garde et de leur intercession, cite un passage de l’Adversus Eunomium de saint Basile : Chaque fidèle a à ses côtés un ange comme protecteur et pasteur pour le conduire à la vie.
Sans doute est-il bon de rappeler ici que l’Ange Gardien est une vérité de foi fondée sur l’Ecriture. Dans ses versets 11 et 12, le psaume XC que nous aimons lire à la prière du soir, nous apprend que le Seigneur a prescrit pour nous à ses anges de nous garder dans tous nos chemins et de nous porter sur leurs mains pour que nos pieds ne heurtent quelque pierre. Dans l’évangile selon saint Matthieu, Jésus parle des anges des petits enfants qui voient sans cesse la face de Dieu dans le ciel (XVIII 10). L’apôtre Paul, dans l’épître aux Hébreux, affirme que les anges destinés à servir sont envoyés en mission à cause de ceux qui doivent hériter du salut (I 14) ; c’est ainsi que les Actes des Apôtres présentent la délivrance de saint Pierre (XII 16).
Les Pères de l’Eglise parlent de l’Ange Gardien, aide et protecteur de chaque fidèle. Déjà, au deuxième siècle, le Pasteur d’Hermas enseigne que tout homme à son Ange Gardien qui l’inspire et le conseille pour pratiquer la justice et fuir le mal. Au troisième siècle, la croyance à l’Ange Gardien est si ancrée dans l’esprit chrétien qu’Origène lui consacre de nombreux passages. Saint Hilaire de Poitiers, dans son commentaire de l’évangile selon saint Matthieu, montre l’Ange Gardien présidant aux prières des fidèles et les offrant à Dieu par le Christ Sauveur ; saint Grégoire de Nazianze, dans ses poèmes, présente l’Ange Gardien comme un guide qu’il demande au Christ pour être à l’abri des dangers et le conduire à la fin bienheureuse ; saint Grégoire de Nysse, dans son commentaire du Cantique des cantiques, voit dans l’Ange Gardien comme un bouclier qui entoure et protège la tour ; saint Cyrille d’Alexandrie, dans son traité contre Julien, l’Ange Gardien est le précepteur qui nous enseigne le culte et l’adoration. On peut regretter que saint Augustin n’ait pas consacré un ouvrage aux Anges Gardiens, mais on trouvera à travers ces œuvres de nombreuses indications : il souligne qu’ils nous sont envoyés pour veiller sans cesse sur nous pendant notre pèlerinage terrestre et qu’ils offrent nos prières à Dieu à qui, à la fin de notre vie, ils restitueront notre âme. C’est une grande dignité pour les âmes, écrit saint Jérôme dans son commentaire de l’évangile selon saint Matthieu, que chacune, depuis le jour de sa naissance, ait un ange préposé à sa garde.
Les Pères sont partagés à propos de l’attribution de l’Ange Gardien et il faudra attendre le douzième siècle pour que l’Eglise se rallie à la doctrine résumée par Honorius d’Autun : chaque âme, au moment où elle est introduite dans le corps, est confiée à un ange qui l’exite toujours au bien et rapporte ses actions à Dieu. Encore que saint Jérôme, dans son commentaire de Jérémie, a confirmé l’opinion de saint Basile qui enseignait, dans son commentaire des Psaumes, que l’Ange Gardien fuit le pécheur comme l’abeille la fumée, l’Eglise, à partir du treizième siècle, se rangeant, sous saint Albert le Grand et saint Thomas d’Aquin, à l’opinion de saint Pierre Damien, enseigne que l’Ange Gardien ne déserte pas l’âme pécheresse.
En 1411, la ville espagnole de Valence, délivrée du joug des musulmans, fit composer un office propre en l’honneur de son ange gardien ; l’exemple fut bientôt imité. En 1590, Sixte Quint accorda un tel office au Portugal dont la fête de l’ange gardien était célébrée depuis 1513. Il existai un tel office à Rodez que Léon X approuva en 1518. Depuis le XV° siècle, le lundi était un jour de dévotion à l’ange gardien, mais il fallut attendre le XVII° siècle pour que la fête devint universelle. A la requête de Ferdinand II, Paul V, en 1608, institua la fête des Saints Anges Gardiens, obligatoire dans le Saint-Empire Romain Germanique et facultative ailleurs. En 1667, Clément IX la ramena du 2 octobre au premier dimanche de septembre et l’enrichit d’un octave. Ce n’est que le 13 septembre 1670 que Clément X remettait la fête des Saints Anges Gardiens au 2 octobre et la rendait obligatoire pour l’Eglise Universelle, comme rite double, en attendant que Léon XIII l’éleva au rite double majeur, en 1883.
Prières

Ange de Dieu, qui êtes mon gardien,
à qui la Bonté Divine m’a confié,
éclairez-moi, gardez-moi, dirigez-moi et gouvernez-moi.
Amen
Pie VI (20 septembre 1796)

O saint Ange de Dieu à qui j’ai été donné en garde par une miséricordieuse providence, je vous remercie pour tant de secours dont vous avez environné ma vie temporelle, et la vie bien plus précieuse de mon âme. Je vous rends grâces de ce que vous m’assistez si fidèlement, me protégez si constamment, me défendez si puissamment contre les attaques de l’ange des ténèbres. Bénie soit l’heure depuis laquelle vous travaillez à mon salut ; que le Cœur de Jésus rempli d’amour pour ses enfants, vous en récompense. O mon ange tutélaire, que j’ai de regret de mes résistances à vos inspirations, de mon peu de respect pour votre sainte présence, de tant de fautes par lesquelles je vous ai contristé, vous mon meilleur, mon plus fidèle ami. Pardonnez-moi ; ne cessez pas de m’éclairer, de me guider, de me reprendre. Ne m’abandonnez pas un seul instant, jusqu’à celui qui sera le dernier de ma vie ; et qu’alors mon âme, portée sur vos ailes, trouve miséricorde auprès de son juge, et la paix éternelle parmi les élus. Amen.
Sainte Gertrude

O saint Anges Gardiens de mes bons parents, de mes chers amis, de mes bienfaiteurs et de mes serviteurs affectionnés et fidèles, je vous conjure de les toujours entourer de votre protection céleste en les abritant avec vigilance sous vos chastes ailes, afin qu’ils y soient bien préservés de tout péché et de toute affliction. Obtenez pour eux la santé de l’âme et du corps, je vous en supplie, secourables anges. Amen.
Saint François de Sales

Prières à l’Ange gardien

1 octobre, 2011

du site:

http://spiritualite-chretienne.com/anges/ange-gardien/priere09.html#13

Prières à l’Ange gardien

Mon bon Ange, ô vous qui êtes le gardien de mon corps et de mon âme, mon tuteur, mon guide, mon cher compagnon, mon très sage conseiller et mon très fidèle ami, qu’il est glorieux et consolant pour moi de penser que je suis commis à vos soins, dès le premier moment de ma vie jusqu’à celui de ma mort ! Quel respect ne vous dois-je pas, sachant que je suis toujours en votre présence ? Avec quelle dévotion ne faut-il pas que je vous honore pour reconnaître l’amour que vous me portez, et quelle confiance ne dois-je pas avoir en votre appui, puisque vous êtes toujours à mes côtés !
O vous qui connaissez si bien ma faiblesse, la violence de mes passions et la malice si redoutable des ennemis qui désirent si ardemment de me perdre, aidez-moi à découvrir tous leurs artifices, à éviter tous leurs pièges et à vaincre toutes leurs tentations ! Ne permettez pas que je fasse en votre présence la moindre chose qui puisse blesser la pureté de vos regards et me rendre indigne de votre compagnie. Apprenez-moi à faire des prières si ferventes, qu’elles soient comme un excellent parfum que vous présentez volontiers au trône de Dieu ; offrez-lui mes gémissements et mes soupirs, présentez-lui mes nécessités et mes misères. Veillez sans cesse sur moi, instruisez-moi, dirigez-moi, protégez-moi et quand viendra la fin de ma vie, assistez-moi avec bonté dans la dernière lutte, portez mon âme dans le ciel afin que je puisse louer Dieu, l’aimer, le bénir à jamais avec vous dans la glorieuse société des Anges. Ainsi soit-il.

Extrait de « L’Ange conducteur dans la vie chrétienne », Malines, H. Dessain, 1894.

Les anges gardiens

1 octobre, 2011

du site:

http://www.croire.com/article/index.jsp?docId=3255&rubId=188

Les anges gardiens

Sommes-nous confiés, chacun de nous, à la protection particulière d’un ange ? C’est ce que croyait déjà les juifs. « Gardez-vous de mépriser aucun de ces petits: car je vous le dis, leurs anges aux cieux voient constamment la face de mon Père qui est aux cieux »(Mat, 18, 10)
Cette conviction n’a jamais été démentie par l’Eglise, qui continue de célébrer la fête des Anges gardiens le 2 octobre. Quant aux saints qui auraient eu la vision de leur ange gardien, ils sont nombreux. Citons tout particulièrement sainte Françoise Romaine qui remplissait ses devoirs de mère, d’épouse et de fidèle servante du seigneur, en présence de son ange !
Jean XXIII puis à son tour Jean-Paul II ont chacun, à leur façon, évoqué la présence de ces anges protecteurs, rappelant aussi leur fonction de « témoin de notre vie » lors du jugement dernier !

Jean XXIII
Voici le 2 octobre : la fête des saints anges gardiens. [...] Sur la foi de tout ce qu’enseigne le Catéchisme romain, nous allons rappeler combien est admirable la disposition de la divine providence qui a confié aux anges l’office de veiller à ce que le genre humain et chaque être humain ne soit pas victime de graves périls.
De même en effet que, en cette existence terrestre, les parents, quand leurs enfants doivent entreprendre un voyage hérissé d’obstacles et d’embûches, se préoccupent d’appeler auprès d’eux quelqu’un qui puisse prendre soin d’eux et les aider dans l’adversité, ainsi le Père des cieux, pour chacun de nous, durant notre voyage vers la patrie céleste, a chargé les saints anges de nous aider et de nous protéger avec sollicitude afin que nous puissions éviter les embûches, surmonter les passions, et, sous leur conduite, ne jamais abandonner la voie droite et sûre qui conduit au paradis. [...]
Que la dévotion aux saints anges nous accompagne donc toujours ! Durant notre pèlerinage terrestre, combien de risques n’avons-nous pas à affronter soit de la part des éléments de la nature en révolution soit de la colère des hommes enfoncés dans le mal ! Eh bien, notre Ange gardien est toujours présent. Ne l’oublions jamais, invoquons-le toujours.
2 octobre 1960, Discorsi, T. 2, 762

Jean-Paul II
L’Ecriture Sainte et la Tradition nomment anges ces purs esprits qui dans l’épreuve fondamentale de la liberté ont choisi Dieu, sa gloire et son règne. Ils sont unis à Dieu à travers l’amour total qui jaillit de la béatifiante vision face à face de la Sainte Trinité.
Jésus lui-même le dit : « Les anges aux cieux voient contamment la face de mon Père qui est aux cieux ». Ce « voient constamment la face du Père » est la manifestation la plus élevée de l’adoration de Dieu. On peut dire qu’elle constitue cette « liturgie céleste » accomplie au nom de tout l’univers, à laquelle s’associe incessamment la liturgie terrestre de l’Eglise, en particulier dans ses moments culminants.
Il suffit de rappeler l’acte par lequel l’Eglise, chaque jour et à toute heure, dans le monde entier, au début de la prière eucharistique, au coeur de la sainte messe, rappelle « les anges et les archanges » pour chanter la gloire de Dieu trois fois saint, s’unissant par là à ces premiers adorateurs de Dieu, dans le culte et dans l’amoureuse connaissance du mystère ineffable de sa sainteté. Toujours selon la Révélation, les anges qui participent à la vie de la Trinité dans la lumière de la gloire, sont également appelés à participer à l’histoire du salut des hommes, dans les moments établis par le dessein de la Providence divine. « Est-ce que tous ne sont pas des esprits chargés d’un ministère, envoyés en service pour ceux qui doivent hériter du salut ? » demande l’auteur de la lettre aux Hébreux. Et cela l’Eglise le croit et l’enseigne, sur la base de l’Ecriture sainte dont nous apprenons que la tâche des bons anges est la protection des hommes et la sollicitude pour leur salut.
Nous trouvons ces expressions en divers passages de l’Ecriture, par exemple au Psaume 91, plusieurs fois cité : « Il a donné pour toi ordre à ses anges de te garder en toutes tes voies. Eux sur leurs mains te porteront pour qu’à la pierre, ton pied ne heurte ». Jésus lui-même, parlant des enfants et avertissant de ne pas les scandaliser, se réfère à « leurs anges ». Il attribue de plus aux anges la fonction de témoins au suprême jugement divin sur le sort de celui qui a reconnu ou nié le Christ : « Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, le Fils de l’homme à son tour se déclarera pour lui devant les anges de Dieu ».

Rome, 6 août 1986