Archive pour avril, 2011

Joh-20,19_Vision_Doubt_Apparition_Doute

30 avril, 2011

Joh-20,19_Vision_Doubt_Apparition_Doute dans images sacrée 16%20ICONE%20MT%20ATHOS%20INCREDULITY%20OF%20THOMAS%20STRAV

http://www.artbible.net/3JC/-Joh-20,19_Vision_Doubt_Apparition_Doute/index2.html

FRANCE : PROGRAMME DE LA BÉATIFICATION DE JEAN-PAUL II SUR KTO, LIEN:

30 avril, 2011

http://www.zenit.org/article-27747?l=french

FRANCE : PROGRAMME DE LA BÉATIFICATION DE JEAN-PAUL II SUR KTO

ROME, Vendredi 29 avril 2011 (ZENIT.org) – En France, la chaîne de télévision KTO a prévu une programmation spéciale et très complète à l’occasion de la béatification de Jean-Paul II, le 1er mai prochain.
Du 29 avril au 2 mai, en plus de la retransmission en direct de toutes les célébrations liées à la béatification, la chaîne proposera des documentaires sur la vie du pape polonais, des entretiens avec ses anciens collaborateurs et ceux qui ont suivi la cause de béatification, des reportages sur les centaines de milliers de pèlerins venus à Rome pour l’occasion, et le témoignage exceptionnel de sœur Marie Simon-Pierre, la miraculée de Jean-Paul II.
Pour consulter le programme des émissions proposées
:
http://www.ktotv.com/cms/beatification_Jean-Paul_II

dimanche 1er mai 2011 – 2e dimanche de Pâques – Homélie

30 avril, 2011

du site:

http://www.homelies.fr/homelie,2e.dimanche.de.paques,3145.html

dimanche 1er mai 2011 – 2e dimanche de Pâques

Famille de Saint Joseph

Homélie- Messe  

En ce premier dimanche après Pâque, l’Eglise nous invite à tourner notre attention vers le mystère de la divine Miséricorde, selon la demande de Jésus lui-même à Sainte Faustyna Kowalska. C’est aujourd’hui aussi qu’à Rome est célébrée la béatification du pape Jean-Paul II, en cette fête qu’il institua dans l’Église suite aux révélations de Jésus à Sainte Faustyna. N’oublions pas non plus que ce fut en la Vigile du Dimanche de la Miséricorde 2005 que Jean-Paul II rejoignait la maison du Père. Comment ne pas voir en cette date de béatification un signe particulièrement patent d’une vie bénie par le Père parce que toute offerte à sa Miséricorde infinie !
Les textes de la liturgie de ce dimanche nous introduisent dans le mystère de la miséricorde divine. Les disciples avaient annoncé à Thomas : « Nous avons vu le Seigneur ! ». Certes, ils avaient bénéficié d’une apparition du Ressuscité. Cependant, nous savons que chez saint Jean, le verbe « voir » ne désigne pas une vision sensible, mais la perception nouvelle qui s’ouvre au regard du croyant grâce à l’action de l’Esprit, comme le suggère le récit : « Recevez l’Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ».
À travers ces paroles de Jésus qui leur donne le pouvoir de pardonner, nous percevons que ce que les disciples ont « vu », de par l’œuvre de l’Esprit en eux, c’est le véritable sens de l’événement de la résurrection : le triomphe de la Miséricorde divine qui engloutit le péché, pardonne et sanctifie le pécheur. Ce dont ils ont été les premiers bénéficiaires, ils sont invités à le partager. Et c’est ici qu’ils doivent entrer dans la foi, car cette grâce demeure invisible. En effet, rien dans l’ordre sensible ne permet de vérifier le pardon des péchés.
En réalité, Thomas, lui qui comme beaucoup avait abandonné le Seigneur durant sa Passion, demandait un « signe » pour oser croire en la Miséricorde. Le Seigneur le lui donne en lui présentant ses plaies et son côté ouvert. Thomas peut alors accueillir la grâce. Ses yeux s’ouvrent. Il comprend qu’en Jésus se réalise la parole du prophète Isaïe : « Lui, il a été transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes. Le châtiment qui nous rend la paix est sur lui, et dans ses blessures nous trouvons la guérison » (Is 53,5) ; et il peut prononcer la plus belle confession de foi des évangiles : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ».
L’Esprit Saint lui a donné de « voir » en Jésus, le Fils de Dieu, vainqueur du monde par l’effusion de sa Miséricorde dans l’eau et le sang jaillis de son côté transpercé. Maintenant, Thomas sait qu’il est pardonné et il peut à son tour devenir héraut de ce pardon. D’une certaine manière, Thomas fait la même expérience que Pierre lorsque le Ressuscité lui apparaît au bord du lac de Tibériade (Cf. Jn 21) : expérience de la Miséricorde divine qui désormais va suivre comme son ombre le premier des apôtres (Cf. 1ère lect.) et rejoindre tous ceux qu’il croisera pour les amener à « adhérer au Seigneur par la foi » (Cf. 1ère lect.).
En ce jour, où Jésus a promis à Sainte Faustyna que ceux qui imploreraient sa Divine Miséricorde recevraient beaucoup de grâces, nous pouvons nous interroger : N’avons-nous pas besoin nous aussi du signe offert à Thomas à savoir le Cœur ouvert du Ressuscité ? En effet, quel sens donnons-nous à l’événement de la Pâque de notre Seigneur, à sa mort et à sa résurrection ? Osons-nous croire qu’ « ensevelis dans la mort avec Jésus par le baptême, nous vivons désormais dans une vie nouvelle, celle du Christ ressuscité par la gloire du Père » (Rm 6, 4) ?
En ce dimanche, contemplons comme Thomas ce Côté ouvert pour nous et écoutons Jésus nous dire : « En ce jour les entrailles de ma miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s’approcheront de la source de ma miséricorde; toute âme qui se confessera et communiera recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur punition; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s’écoulent les grâces; qu’aucune âme n’ait peur de s’approcher de moi, même si ses péchés sont comme de l’écarlate. »
Reprenons et faisons nôtre les paroles de louange et d’action de grâce de saint Pierre entendues dans la deuxième lecture : « Béni soit Dieu, le Père de Jésus Christ notre Seigneur : dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître grâce à la résurrection de Jésus Christ pour une vivante espérance, pour l’héritage qui ne connaîtra ni destruction, ni souillure, ni vieillissement. Cet héritage vous est réservé dans les cieux, à vous que la puissance de Dieu garde par la foi, en vue du salut qui est prêt à se manifester à la fin des temps. » Croyons que le mystère que ces paroles nous révèlent s’accomplit pour nous aujourd’hui et redisons pleins de reconnaissance cette prière de sainte Faustyna : « O sang et eau, ô source de miséricorde jaillie du Cœur de Jésus, j’ai confiance en vous ! »

SOEUR MARIE SIMON-PIERRE, GUÉRIE PAR L’INTERCESSION DE JEAN-PAUL II

30 avril, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-27756?l=french

SOEUR MARIE SIMON-PIERRE, GUÉRIE PAR L’INTERCESSION DE JEAN-PAUL II

ROME, Vendredi 29 avril 2011 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le témoignage de Soeur Marie Simon-Pierre, religieuse française de la Congrégation des petites soeurs des maternités catholiques, guérie de la maladie de Parkinson de façon soudaine et scientifiquement inexplicable. C’est le miracle qui a été attribué à l’intercession de Jean-Paul II pour sa béatification, dimanche 1er mai.

Témoignage de Sœur  Marie  Simon-Pierre
J’étais atteinte d’une maladie de PARKINSON diagnostiquée en juin 2001, celle-ci était latéralisée à gauche ce qui m’handicapait beaucoup, étant gauchère. La maladie évoluait doucement au début mais, au bout de 3 ans les symptômes s’amplifiaient, accentuant les tremblements, les raideurs, les douleurs, les insomnies… A partir du 2 avril 2005 la maladie me ravageait de semaine en semaine, je me voyais diminuer de jour en jour, je ne pouvais plus écrire, étant gauchère ou si je le faisais, j’étais difficilement lisible. Conduire ne m’était quasiment plus possible hormis sur des trajets très courts
car ma jambe gauche connaissait des périodes de « blocage » et la raideur ne facilitait pas la conduite. Il me fallait de plus en plus de temps pour accomplir mon travail. Celui-ci était devenu très difficile, travaillant en milieu hospitalier. J’étais fatiguée et épuisée.
Après l’annonce du diagnostic, j’avais beaucoup de difficulté à regarder Jean-Paul II à la télévision. Cependant, j’étais très proche de lui par la prière et je savais que lui pouvait comprendre ce que je vivais. De même, j’admirais sa force et son courage qui me stimulaient pour me battre et aimer cette souffrance, car sans amour cela n’avait pas de sens. Je peux dire que c’était un combat au quotidien mais mon seul désir était de le vivre dans la foi et d’adhérer avec amour à la volonté du Père.
A Pâques 2005, je voulais regarder notre Saint Père Jean-Paul II à la télévision car je savais intérieurement que ce serait la dernière fois que je pourrais le voir. Toute la matinée, je me suis préparée à cette rencontre sachant que cela serait très difficile pour moi (il me renvoyait à ce que je serais dans quelques années). Cela était dur pour moi étant relativement jeune. Mais un imprévu dans le service ne me permit pas de le revoir.
Puis, le 2 avril 2005 au soir, nous étions réunies en communauté pour vivre en direct avec ROME la veillée de prière sur la Place Saint Pierre grâce à la chaîne de télévision française du diocèse de Paris (KTO). Avec mes Sœurs, nous avons appris en direct le décès de Jean-Paul II. Pour moi, tout a basculé, c’était l’effondrement, je venais de perdre un ami, celui qui me comprenait et me donnait la force d’avancer.
Dans les jours qui suivirent, je ressentis comme un grand vide mais en même temps j’avais la certitude qu’il était toujours présent.
Le 13 mai, en la fête de Notre Dame de Fatima, le Pape Benoît XVI rend officielle la dispense pour l’ouverture du Procès de Béatification de Jean-Paul II. A partir du 14 mai, mes Sœurs de toutes les communautés de France et d’Afrique ont prié par l’intercession de Jean-Paul II pour demander ma guérison. Elles prieront sans relâche jusqu’à l’annonce de ma guérison.
J’étais à ce moment-là en vacances. Mon temps de repos terminé, je rentre ce 26 mai, complètement épuisée par la maladie. Or, depuis ce 14 mai, un verset de l’Evangile de Saint Jean m’habite : « Si tu crois, tu verras la Gloire de Dieu ».
Le 1er juin, je n’en peux plus, je lutte pour avancer et tenir debout.
Le 2 juin après-midi, je vais trouver ma supérieure pour lui demander d’arrêter mon activité professionnelle. Celle-ci, me demande de tenir encore un peu jusqu’à mon retour de Lourdes au mois d’août et elle ajoute : « Jean-Paul II n’a pas dit son dernier mot. » Au cours de cette rencontre avec ma supérieure, Jean-Paul II était présent à notre échange, échange qui s’est déroulé dans la paix et la sérénité. Elle me tend un stylo et me demande d’écrire « Jean-Paul II », il est 17 heures. Avec beaucoup de difficultés, j’écris « Jean-Paul II ». Devant l’écriture illisible nous restons un long moment en silence. La fin de la journée se déroule comme les autres.
Après la prière du soir de 21 heures, je repassai par mon bureau puis regagnai ma chambre. Il était entre 21h30 et 21h45. J’ai ressenti alors le désir de prendre un stylo pour écrire. Un peu comme si quelqu’un me disait : « prends ton stylo et écris. » A ma grande surprise, l’écriture était très lisible. Je ne compris pas très bien et je me couchai. Cela faisait exactement 2 mois que Jean-Paul II nous avait quitté pour la Maison du Père. A 4h30, je me réveillais, stupéfaite d’avoir dormi. D’un bond, je sortais de mon lit, mon corps n’était plus endolori, plus aucune raideur et intérieurement je n’étais plus la même.
Puis, un appel intérieur, une force me poussait à aller prier devant le Saint-Sacrement. Je descendis à l’oratoire. Je priais devant le Saint Sacrement. Une grande paix m’enveloppait, une sensation de bien-être. Quelque chose de trop grand, un mystère difficile à expliquer avec des mots. Ensuite, toujours devant le Saint-Sacrement, je méditais les mystères lumineux de Jean-Paul II.
Puis, à 6 heures, je suis sortie pour rejoindre mes sœurs à la Chapelle pour un temps d’oraison suivi de l’Eucharistie. J’avais environ 50 mètres à parcourir et là je me suis aperçue que mon bras gauche balançait à la marche contrairement à d’habitude où celui-ci restait immobile le long de mon corps. Je remarquais aussi une légèreté dans tout mon corps, une souplesse que je ne connaissais plus depuis longtemps. Au cours de cette Eucharistie, j’étais habitée par une grande joie et une grande paix. C’était le 3 juin, fête du Cœur Sacré de Jésus. A la sortie de la messe, j’étais convaincue que
j’étais guérie… ma main ne tremblait plus du tout. Je partis écrire de nouveau et à midi j’arrêtai brutalement tous mes médicaments.
Le 7 juin, je me suis rendue comme prévu chez le neurologue qui me suivait depuis 4 ans. Celui-ci a constaté avec surprise la disparition de tous les signes alors que je ne prenais plus de traitement depuis 5 jours. Dès le lendemain, ma supérieure générale a confié notre action de grâce à toutes les communautés. Toute la congrégation a alors commencé une neuvaine d’action de grâce à Jean-Paul II.
Cela fait maintenant 10 mois que j’ai cessé tout traitement. J’ai repris une activité normale, j’écris sans aucune difficulté, je conduis de nouveau et sur de très longues distances. Je peux dire que cela est comme une seconde naissance, une nouvelle vie car rien n’est plus comme avant.
Aujourd’hui, je peux dire qu’un ami est parti loin de notre terre et est cependant si proche maintenant de mon cœur. Il a fait grandir en moi le désir de l’adoration du Saint Sacrement. Et l’amour de l’Eucharistie qui ont une place primordiale dans ma vie de chaque jour.
Ce que le Seigneur m’a donné de vivre par l’intercession de Jean-Paul II est un grand mystère difficile à expliquer avec des mots, tellement c’est grand, tellement c’est fort …mais rien est impossible à Dieu.

Oui, « si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ».

Sœur Marie Simon-Pierre
(Témoignage partagé avec la cause de béatification de Jean-Paul II)

Luk-24,13_Emmaus_on_the_way_en_route

29 avril, 2011

Luk-24,13_Emmaus_on_the_way_en_route dans images sacrée 16%20A%20LES%20PELERINS%20D%20EMMAUS%20PARIS%20LOU
http://www.artbible.net/Jesuschrist_fr.html

Jean-Paul II et le judaïsme : un pape dévoué à construire un monde meilleur

29 avril, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-27739?l=french

Jean-Paul II et le judaïsme : un pape dévoué à construire un monde meilleur

ROME, Jeudi 28 avril 2011 (ZENIT.org) – Le rabbin Jack Bemporad, président du Center for Inter-Religious Understanding, a rappelé dans une interview à L’Osservatore Romano l’importance de l’engagement de Jean-Paul II dans le dialogue judéo-chrétien, qui s’est acquis au long de son pontificat « la plus haute opinion et le plus grand respect » de la communauté juive.
Jean-Paul II était « totalement dévoué à construire un monde meilleur », a-t-il expliqué.
Ancien rabbin des communautés juives du Texas, de Californie et du New Jersey et professeur à l’université pontificale Saint-Thomas d’Aquin, le rabbin Bemporad a été, rappelle le quotidien du Saint-Siège, un interlocuteur privilégié pour les rapports avec l’Eglise.
Il a notamment travaillé avec le cardinal Willebrands (1909-2006) et le cardinal Cassidy – tous deux présidents émérite du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens – pour permettre d’instaurer de pleines relations diplomatiques entre Israël et le Saint-Siège.
De ses nombreuses rencontres avec Jean-Paul II, le rabbin Bemporad se souvient de son « humanité » et de son « amour ». « On sentait qu’il s’intéressait à vous et à ce que vous faisiez, aux questions que l’on avait alors sur le cœur ».
Jean-Paul II donnait l’impression d’être « totalement dévoué à construire un monde meilleur pour tous les êtres humains », affirme-t-il en évoquant « son engagement pour un dialogue dans lequel on pouvait être conforme à sa propre foi sans offenser la foi des autres ».
Dans cette interview, le rabbin évoque le voyage mémorable de Jean-Paul II à Jérusalem, en l’an 2000. « Je pense que l’image d’un pape fragile, qui avançait lentement, sans aide, vers le Mur pour y insérer la très belle prière de pardon et de réconciliation, a touché de manière indélébile le cœur des juifs, non seulement de ceux d’Israël mais des juifs du monde entier », estime-t-il.
Il est par ailleurs convaincu « que sa rencontre avec les survivants polonais de la Shoah, qui ont reconnu combien ce pape, dans sa jeunesse, a été témoin de cette horreur, a démontré sa solidarité avec la souffrance du peuple juif ».
A ses yeux, l’acte le plus important du pape polonais vis-à-vis de la communauté juive a été sa visite à la synagogue de Rome. « Quel meilleur moyen pouvait-il y avoir que d’entrer dans la synagogue de Rome et d’embrasser le rabbin Toaff devant le monde entier ? », se demande-t-il.
Pour le rabbin Bemporad, « le peuple juif avait la plus haute opinion et le plus grand respect pour Jean-Paul II. Il a été le premier pape à entrer dans une synagogue et à demander pardon pour les actes antisémites passés, utilisant le mot juif teshuvah, qui signifie non seulement une demande de pardon mais aussi la détermination de prendre une nouvelle direction ».
En plus de cela, Jean-Paul II a été l’artisan de l’établissement de pleines relations diplomatiques entre Israël et le Saint-Siège. « Où qu’il aille dans le monde, il a toujours rencontré la communauté juive locale pour établir des liens d’amitié et de compréhension mutuelle. Aucun pape avant lui n’avait fait autant », explique-t-il enfin.
Interrogé sur l’héritage le plus grand laissé par Jean-Paul II, le rabbin Bemporad conclut : « Ne pas abandonner l’espérance, ne pas avoir peur, le pessimisme est un grand péché. Par ailleurs, et cela malheureusement a été oublié, c’était un grand philosophe éthique et moral. Je crois que ses écrits sur la personne et dans le domaine de l’éthique devront être attentivement étudiés par les générations futures ».

Marine Soreau

Brèves réflexions d’un pèlerin…

29 avril, 2011

du site:

http://www.assomptionorient.altervista.org/actualites/archivio/francia%2006/pel_fr.htm

Brèves réflexions d’un pèlerin…
(Orthodoxie)

Comment se préparer à un pèlerinage en vivant dans un milieu orthodoxe ?
Est-ce qu’on peut trouver dans la riche spiritualité de l’Eglise Orientale des textes qui puissent nous aider dans une démarche de pèlerinage ?
Voilà les questions peut-être un peu naïves qui ont déclanché ma réflexion à l’occasion du pèlerinage à Lourdes de nos paroissiens et des frères orthodoxes qui ont partagé avec nous cette expérience.
« Par la grâce de Dieu, je suis homme et chrétien, par action grand pécheur, par état pèlerin sans abri, de la plus basse condition, toujours errant de lieu en lieu. Pour avoir, j »ai sur le dos un sac avec du pain sec, dans ma blouse la sainte Bible et c’est tout… »
Tout le monde reconnaîtra dans ces mots le début du fameux «Récit d’un pèlerin russe ».
L’auteur inconnu de ce livre nous a laissé un témoignage inoubliable sur la puissance de la prière et sur la nécessité pour chacun de nous de se « mettre en chemin ».
Le pèlerinage de cet homme trouve sa source dans un désir profond qui se révèle au contact de la Parole :
«…on lisait l’Épître de l’Apôtre aux Thessaloniciens, au passage où il est dit : Priez sans cesse. Cette parole pénétra profondément dans mon esprit et je me demandais comment il est possible de prier sans cesse alors que chacun doit accomplir de nombreux travaux pour subvenir à sa propre vie… ».
Se mettre en chemin est avant tout une réponse à un appel de Dieu qui nous invite à Le rencontrer sur les routes de notre vie.
Poussez par la parole de Dieu, le protagoniste du livre, commence un long itinéraire spirituel où la prière du cœur aura une place privilégiée. Le starets qu’il rencontrera, lui confiera que : « …l’Apôtre place la prière au-dessus de tout : Je vous conjure avant tout de prier (1 Tm. 2,1). Beaucoup de bonnes oeuvres sont demandées au chrétien, mais l’œuvre de la prière est au-dessus de toutes les autres, car, sans elle, rien de bien ne peut s’accomplir…»
Être pèlerin, c’est avant tout une disposition intérieure à reconnaître la précarité de notre condition humaine avec la conscience que la vie est, en elle-même, un pèlerinage.
La prière est le moyen qui nous est donné pour parcourir notre route car : « sans elle, rien de bien ne peut s’accomplir…»
Ce moyen, explique le starets au pèlerin,  est  une « expérience active dans la simplicité du cœur…expérience nourrie par l’action ». C’est aussi un chemin de perfection qui ne dépend pas de nous : «…Seule la fréquence a été laissée en notre pouvoir… ».
Il est évident que dans la Tradition Orientale la distinction entre action et contemplation n’a pas beaucoup de sens : la prière est l’action fondamentale, qui est à l’origine de toutes les autres actions.  
Dans l’homélie tenue à Munich, pendant son récent voyage en Allemagne, le pape, citant les évêques d’Asie et d’Afrique, soulignait : « …L’expérience de ces évêques est justement que l’évangélisation doit avoir la priorité, que le Dieu de Jésus Christ doit être connu, cru et aimé, qu‘Il doit convertir les cœurs, afin que les choses sociales aussi puissent progresser, afin que la réconciliation progresse… » ‘
«Le fait social et l’Evangile sont inséparables » affirmait le pape avant d’expliquer : « Là où nous portons aux hommes seulement nos connaissances, nos savoir faire, nos capacités techniques et nos instruments, nous leur apportons trop peu ».
La sensibilité orientale aurait traduit ces mots en disant qu’il faut aider les hommes à devenir « pèlerins »
« Nous entrâmes dans sa cellule et le starets m’adressa les paroles suivantes : La prière de Jésus, intérieure et constante, est l’invocation continuelle et ininterrompue du nom de Jésus par les lèvres, le cœur et l’intelligence, dans le sentiment de sa présence, en tout lieu, en tout temps même pendant le sommeil. Elle s’exprime par ces mots : ?Seigneur Jésus-Christ, ayez pitié de moi ! ? »
Le « récit d’un pèlerin russe » nous montre bien la richesse d’une voie spirituelle, celle de l’Eglise d’Orient, où la prière du cœur (appelée aussi ‘prière de Jésus’) est une tradition ancienne et vénérable et en quelque sorte l’âme de la théologie orientale.
Nous savons que, dans la Tradition biblique, invoquer le nom Dieu signifie rendre présent Sa personne.
Cette présence incessante nous transforme, nous transfigure, nous rend semblables à Celui que nous invoquons. C’est un processus de « divinisation » qui se réalise à travers la communion de l’homme avec Dieu que permet la prière.
Quelquefois, peut-être même à l’Assomption, on pense connaître l’Orient en restant dehors, en le réduisant à des concepts. Cela n’est pas possible.
Il ne suffit pas de savoir tout sur l’Orient pour comprendre l’Orient.
Il faut en faire l’expérience. Il faut être pèlerins.
La prière incessante avec l’invocation du nom de Jésus est un don . C’est une démarche spirituelle confiée de façon particulière à ceux qui, à l’Assomption, font partie de la Mission d’Orient. Il faut créer une tradition fondée sur la vie vécue, à la suite du pèlerin russe et de tous ceux après lui, qui ont marché dans cette voie spirituelle.
Y- a –t-il  à l’Assomption des religieux, des religieuses, des laïcs amis, qui ont dans leur cœur le désir de vivre leur pèlerinage en se laissant conduire par la prière du cœur ?
La réponse se trouve dans la pratique…
Pour savoir si le Seigneur m’appelle, il suffit que je commence à réciter avec les lèvres :
«Seigneur Jésus-Christ, ayez pitié de moi ! »
 
 P. Claudio

AUDIENCE GÉNÉRALE DU 27 AVRIL 2011 : LE TEMPS DE PÂQUES

29 avril, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-27735?l=french

AUDIENCE GÉNÉRALE DU 27 AVRIL 2011 : LE TEMPS DE PÂQUES

Texte intégral

ROME, Mercredi 27 avril 2011 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse prononcée par le pape Benoît XVI, ce mercredi, au cours de l’audience générale, sur la Place Saint-Pierre, au Vatican.
Chers frères et sœurs,
En ces premiers jours du Temps de Pâques, qui se prolonge jusqu’à la Pentecôte, nous sommes encore emplis de la fraîcheur et de la joie nouvelle que les célébrations liturgiques ont portées dans nos cœurs. Par conséquent, je voudrais aujourd’hui réfléchir avec vous brièvement sur la Pâque, cœur du mystère chrétien. Tout, en effet, part de là : le Christ ressuscité d’entre les morts est le fondement de notre foi. A partir de la Pâque rayonne, comme d’un centre lumineux, incandescent, toute la liturgie de l’Eglise, tirant d’elle son contenu et sa signification. La célébration liturgique de la mort et de la résurrection du Christ, n’est pas une simple commémoration de cet événement, mais elle est son actualisation dans le mystère, pour la vie de chaque chrétien et de toute communauté ecclésiale, pour notre vie. En effet, la foi dans le Christ ressuscité transforme l’existence, en opérant en nous une résurrection continuelle, comme l’écrivait saint Paul aux premiers croyants : « Jadis vous étiez ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur ; conduisez-vous en enfants de lumière ; car le fruit de la lumière consiste en toute bonté, justice et vérité » (Ep 5, 8-9).
Comment pouvons-nous alors faire que la Pâque devienne « vie » ? Comment toute notre existence intérieure et extérieure peut-elle assumer une « forme » pascale ? Nous devons partir de la compréhension authentique de la résurrection de Jésus : un tel événement n’est pas un simple retour à la vie précédente, comme il le fut pour Lazare, pour la fille de Jaïre ou pour le jeune de Naïm, mais c’est quelque chose de complètement nouveau et différent. La résurrection du Christ est l’accès vers une vie non plus soumise à la caducité du temps mais une vie plongée dans l’éternité de Dieu. Dans la résurrection de Jésus commence une nouvelle condition du fait d’être hommes, qui éclaire et transforme notre chemin de chaque jour et ouvre un avenir qualitativement différent et nouveau pour toute l’humanité. C’est pourquoi saint Paul non seulement relie de manière inséparable la résurrection des chrétiens à celle de Jésus (cf. 1Co 15, 16.20), mais il indique également comment on doit vivre le mystère pascal dans le quotidien de notre vie.
Dans la Lettre aux Colossiens, il dit : « Du moment donc que vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les choses d’en haut, là où se trouve le Christ, assis à la droite de Dieu. Songez aux choses d’en haut, non à celles de la terre » (3, 1-2). A première vue, en lisant ce texte, il pourrait sembler que l’Apôtre entend favoriser le mépris des réalités terrestres, en invitant alors à oublier ce monde de souffrances, d’injustices, de péchés, pour vivre à l’avance dans un paradis céleste. La pensée du « ciel » serait dans ce cas une sorte d’aliénation. Mais pour saisir le vrai sens de ces affirmations pauliniennes, il suffit de ne pas les séparer de leur contexte. L’Apôtre précise très bien ce qu’il entend par « les choses d’en haut », que le chrétien doit rechercher, et « les choses de la terre », dont il doit se garder. Voilà tout d’abord les « choses de la terre » qu’il faut éviter : « Mortifiez donc – écrit saint Paul – vos membres terrestres : fornication, impureté, passion coupable, mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie » (3,5-6). Mortifier en nous le désir insatiable de biens matériels, l’égoïsme, racine de tout péché. Donc, lorsque l’Apôtre invite les chrétiens à se détacher avec décision des « choses de la terre », il veut clairement faire comprendre ce qui appartient au « vieil homme » dont le chrétien doit se dépouiller, pour se revêtir du Christ.
De même qu’il a énoncé clairement les choses sur lesquelles il ne faut pas fixer son cœur, saint Paul nous indique tout aussi clairement quelles sont les « choses d’en haut » que le chrétien doit en revanche rechercher et goûter. Elles concernent ce qui appartient à l’« homme nouveau », qui s’est revêtu du Christ une fois pour toutes dans le baptême, mais qui a toujours besoin de se renouveler « à l’image de son Créateur » (Col 3, 10). Voilà comment l’Apôtre des Nations décrit ces « choses d’en haut » : « Vous donc, les élus de Dieu, ses saints et ses bien-aimés, revêtez des sentiments de tendre compassion, de bienveillance, d’humilité, de douceur, de patience ; supportez-vous les uns les autres et pardonnez-vous mutuellement [...] Et puis, par dessus tout, la charité, en laquelle se noue la perfection » (Col 3, 12-14). Saint Paul est donc bien loin d’inviter les chrétiens, chacun de nous, à fuir le monde dans lequel Dieu nous a placés. Il est vrai que nous sommes citoyens d’une autre « cité » dans laquelle se trouve notre véritable patrie, mais nous devons parcourir chaque jour sur terre le chemin vers cet objectif. En participant dès à présent à la vie du Christ ressuscité, nous devons vivre en tant qu’hommes nouveaux dans ce monde, au cœur de la cité terrestre.
Et cela est le chemin non seulement pour nous transformer nous-mêmes, mais pour donner à la cité terrestre un visage nouveau qui favorise le développement de l’homme et de la société selon la logique de la solidarité, de la bonté, dans le respect profond de la dignité propre de chacun. L’Apôtre nous rappelle quelles sont les vertus qui doivent accompagner la vie chrétienne ; au sommet, il y a la charité, à laquelle toutes les autres sont liées comme à la source et à la matrice. Elle résument et englobe « les choses du ciel » : la charité qui, avec la foi et l’espérance, représente la grande règle de vie du chrétien et en définit la nature profonde.
La Pâque apporte donc la nouveauté d’un passage profond et total d’une vie soumise à l’esclavage du péché à une vie de liberté, animée par l’amour, force qui abat toutes les barrières et construit une nouvelle harmonie dans son cœur et dans le rapport avec les autres et avec les choses. Chaque chrétien, de même que chaque communauté, s’il vit l’expérience de ce passage de résurrection, ne peut manquer d’être un ferment nouveau dans le monde, en se donnant sans réserve pour les causes les plus urgentes et les plus justes, comme le démontrent les témoignages des saints à toute époque et en tout lieu. Les attentes de notre temps sont nombreuses également : nous, chrétiens, en croyant fermement que la résurrection du Christ a renouvelé l’homme sans l’exclure du monde dans lequel il construit son histoire, nous devons être les témoins lumineux de cette vie nouvelle que la Pâque nous a apportée. La Pâque est donc un don à accueillir toujours plus profondément dans la foi, pour pouvoir œuvrer dans toutes les situations, avec la grâce du Christ, selon la logique de Dieu, la logique de l’amour. La lumière de la résurrection du Christ doit pénétrer dans notre monde, doit parvenir comme message de vérité et de vie à tous les hommes à travers notre témoignage quotidien.
Chers amis, Oui, le Christ est vraiment ressuscité ! Nous ne pouvons pas garder uniquement pour nous la vie et la joie qu’Il nous a données dans sa Pâque, mais nous devons les donner à ceux que nous approchons. Tel est notre devoir et notre mission : faire renaître dans le cœur du prochain l’espérance là où il y a le désespoir, la joie là où il y a la tristesse, la vie là où il y a la mort. Témoigner chaque jour de la joie du Seigneur ressuscité signifie vivre toujours de « façon pascale » et faire retentir la joyeuse annonce que le Christ n’est pas une idée ou un souvenir du passé, mais une Personne qui vit avec nous, pour nous et en nous, et avec Lui, pour Lui et en Lui, nous pouvons faire l’univers nouveau (cf. Ap 21, 5).
A l’issue de l’audience générale le pape a résumé sa catéchèse en différentes langues et salué les pèlerins. Voici ce qu’il a dit en français :
Chers frères et sœurs, aujourd’hui je voudrais réfléchir avec vous sur Pâques, centre du mystère chrétien. En effet, le Christ ressuscité d’entre les morts est le fondement de notre foi. La Résurrection du Christ nous oriente vers une vie enracinée dans l’éternité de Dieu et ouvre un nouvel avenir pour l’humanité entière. En nous dépouillant du vieil homme qui est en nous, nous faisons mourir nos désirs insatiables de biens matériels et l’égoïsme, racine de tout péché. Devenus des hommes nouveaux par le baptême, nous revêtons le Christ pour vivre dans la charité. Le cœur tourné vers les réalités d’en haut, nous ne nous évadons pas du monde où Dieu nous a placés. Nous sommes appelés à lui donner un visage nouveau qui favorise le développement de l’homme et de la société, selon la logique de la solidarité, de la bonté et dans le respect de la dignité de chacun. La charité est le centre et la source de toutes les vertus, le résumé des réalités d’en haut. Pâques apporte la nouveauté du passage d’une vie sujette à l’esclavage du péché à une vie de liberté animée par l’amour qui abat toute barrière et construit une harmonie dans nos cœurs et dans nos relations. Chers amis, faisons revivre l’espérance là où il y a le désespoir, la joie là où il y a la tristesse, la vie là où il y a la mort.
Je salue avec joie les pèlerins francophones, particulièrement les séminaristes de Saint-Etienne, accompagnés de Mgr Dominique Lebrun ! Puissiez-vous être le ferment nouveau de notre monde, en apportant à tous les hommes la lumière de la Résurrection du Christ, qui est un message de vérité et de vie ! Bonne fête de Pâques à tous !

PORTRAITS OF PAUL

28 avril, 2011

PORTRAITS OF PAUL dans images sacrée 18%20EC%20ITALIENNE%20ST%20PAUL

http://www.artbible.net/Jesuschrist_fr.html

La grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes (Ephésiens 1.2)

28 avril, 2011

du site:

http://bouquetphilosophique.pagesperso-orange.fr/newpage4.html

La grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes  
 
«Grâce et paix à vous de la part de Dieu, notre Père, et du Seigneur Jésus-Christ !»
(Ephésiens 1.2) 
 
Un jour, un chef d’état accordait la libération à un prisonnier condamné à mort. Cette amnistie fit la une des médias. L’homme libéré inopinément en fut reconnaissant toute sa vie. Un don immérité lui tombait littéralement du ciel. Enfin, il pouvait recommencer une vie nouvelle et n’avait plus envie de retourner dans son ancienne situation de vie débauchée. Cette décision inattendue l’avait complètement transformé, l’amenant désormais à être un membre utile pour sa famille et son entourage. Il parlait de son expérience merveilleuse à qui voulait l’entendre. Un proverbe ne dit-il pas que «de l’abondance du cœur, la bouche parle» ! Désormais, il avait trouvé un sens à sa vie et pouvait en apprécier chaque instant. Ce fut non la prison mais une grâce présidentielle inespérée qui conduisit cet homme dépravé à sa transformation complète.
Il y a plus de deux mille ans, il s’est passé dans notre monde une histoire analogue… mais combien plus merveilleuse encore ! Non seulement un prisonnier mais toute l’humanité a été graciée par un acte d’amour inconditionnel. Et ce ne fut pas la grâce d’un chef d’état mais celle de Dieu, manifestée par Jésus-Christ annoncé plusieurs siècles auparavant (Esaïe 53). Ce Messie (1) à venir de l’Ancien Testament accepta de vivre la condition humaine et toutes les souffrances d’ici-bas afin de libérer l’homme de l’esclavage du mal. La grâce (faveur imméritée) de Dieu est la seule «source de salut pour tous les hommes.» (Tite 2.11), elle exclut le désir de justice par les œuvres et transforme miraculeusement tous ceux qui l’acceptent.

Le salut de l’homme résulte uniquement de la grâce de Dieu
Concept humainement inconcevable, par amour pour ses créatures vouées à la perdition éternelle, Jésus-Christ, Fils de Dieu – devenu fils de l’homme – s’est dépouillé de tout, même de sa vie… afin de les sauver ! Autrement dit, il a pris sur lui le châtiment que l’humanité aurait mérité à cause de ses péchés. Il a ainsi accepté la mort la plus atroce – celle de la croix – pour payer le prix des transgressions des hommes. Mais la mort (étant le salaire du péché selon les Ecritures) ne pouvait le retenir dans la tombe, lui qui était parfaitement innocent. C’est pourquoi Dieu l’a rendu à la vie… et en même temps, tous ceux qui acceptent sa grâce. Dans sa lettre aux Ephésiens, Paul explique justement comment Dieu arrache ses créatures à la mort spirituelle : «Autrefois, vous étiez spirituellement morts à cause de vos fautes, à cause de vos péchés. [...] Mais la compassion de Dieu est immense, son amour pour nous est tel que, [...] il nous a fait revivre avec le Christ. C’est par la grâce de Dieu que vous avez été sauvés. Dans notre union avec Jésus-Christ, Dieu nous a ramenés de la mort avec lui pour nous faire régner avec lui dans le monde céleste. Par la bonté qu’il nous a manifestée en Jésus-Christ, il a voulu démontrer pour tous les siècles à venir la richesse extraordinaire de sa grâce.» (Ephésiens 2.1-7, BFC).
La grâce de Dieu est un concept tellement inouï qu’il semble effectivement dépasser l’intelligence humaine… à tel point que beaucoup d’hommes l’acceptent difficilement ! Et pourtant, l’Ecriture ne cesse de souligner cet attribut divin qui est en fait le thème principal de l’Evangile (le mot grâce revient plus de 160 fois dans la Bible). La grâce est l’expression de l’amour de Dieu envers ses créatures : «Dieu a tant aimé le monde [écrit l'apôtre Jean] qu’il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.» (Jean 3.16). Si à cause du péché tous les hommes méritent la mort, à tous cependant est offerte la grâce d’un Dieu aimant… la dette de chacun a déjà été payée par le créateur, c’est la bonne nouvelle de l’Evangile !
Par sa mort et sa résurrection (trois jours après comme il l’avait annoncé à ses disciples), le Christ a donc sauvé non seulement un prisonnier mais toute l’humanité. Cette bonne nouvelle a bouleversé la vie de ses disciples avant que ceux-ci – et leurs successeurs – la propagent dans le monde entier. Mais est-ce si facile de croire à cette grâce divine ? Peut-être quelqu’un mourrait-il pour un homme de bien, mais qui serait prêt à se sacrifier pour des gens de mauvaise vie ? Certainement personne ! Cet amour insensé nous dépasse et nous empêche souvent de saisir ce don immérité. Et pourtant, son acceptation constitue la seule condition du salut comme le rappelle clairement le livre des Actes des Apôtres : «Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé, et ta famille avec toi.» (Actes 16.31, BFC).

La grâce exclut les œuvres méritoires
Revenons à notre prisonnier condamné à mort et gracié. Il a dû certainement faire un bond en lisant le décret de sa libération ! Assurément, il a bien entendu les paroles du directeur de la prison lui disant de se préparer pour la sortie et n’a pas préféré rester dans ce lieu le privant, comme un esclave, de toute dignité humaine. Quant à nous, chrétiens, qui «avons été rendus justes devant Dieu à cause de notre foi» (Romains 5.1, BFC), sommes-nous vraiment conscients de ce salut extraordinaire à la manière de cet homme apprenant sa libération ? Ayant découvert et accepté depuis longtemps ce message extraordinaire du salut par la foi ou l’ayant peut-être reçu récemment, comment perçevons-nous réellement cette bonne nouvelle, plus précisément, comment la vivons-nous chaque jour de notre vie ? Par exemple, grande est la tentation de vivre le christianisme à la lettre c’est-à-dire intellectuellement. Nous avons bien compris les faits historico-religieux et en sommes même convaincus mais l’Esprit de Dieu n’a pas réussi à nous transformer complètement.
Ou avons-nous peut-être gardé une certaine réserve, de petites incertitudes. Alors, hésitant à nous approcher de Dieu avec confiance comme de petits enfants afin de lui demander pardon et ne voulant surtout pas reconnaître notre totale impuissance à gagner le ciel par nos propres moyens, nous essayons de travailler durement pour acquérir la vie éternelle promise. Autrement dit, nous écoutons la bonne nouvelle du salut gratuit par la foi en Jésus Christ tout en continuant à nous comporter comme des prisonniers cherchant à mériter leur libération ! Bref, notre orgueil humain ne nous incite pas à accepter volontiers – à titre gracieux – une place dans l’éternité, mais nous pousse plutôt à rechercher ce salut par nos propres œuvres ! Dans plusieurs de ses lettres où il aborde la question, Paul nous fait comprendre que le salut ne s’obtient que par la foi, non par l’obéissance à la loi : «Ce n’est pas par les œuvres de la loi que l’homme est justifié, mais par la foi en Jésus-Christ.» (Galates 2.16) ; «Et que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi, cela est évident, puisqu’il est dit : Le juste vivra par la foi.» (Galates 3.11) ; «En effet, c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est pas par les œuvres, afin que personne ne puisse se vanter.» (Ephésiens 2.8-9).

La grâce transforme le croyant
La conséquence naturelle du bénéfice de la grâce chez les chrétiens devrait être la même que pour le prisonnier gracié. Le fait de savoir qu’une vie nouvelle avec un idéal élevé peut commencer et que les choses anciennes sont effacées et pardonnées par un Sauveur aimant, devrait nous inciter à lui être agréables par des actes de reconnaissance et non plus méritoires. Et même ces actes de gratitude, ces «bonnes actions [c'est Dieu qui les] a préparées depuis longtemps pour nous.» (Ephésiens 2.10, Parole vivante par Alfred Kuen). De surcroît, en acceptant la grâce divine «Dieu lui-même œuvre en [nous], sa bienveillance suscite en [nous] à la fois la volonté et l’action, afin que ses desseins soient exécutés.» (Philippiens 2.13, Parole vivante par Alfred Kuen).
Complètement transformés, nos visages devraient être enfin rayonnants amenant les gens de notre entourage à se poser des questions sur notre métamorphose inexplicable. Ayant reçu la vraie vie en abondance, nous ne saurions nous taire comme les premiers disciples. Répandre cette bonne nouvelle de la grâce en toute occasion autour de nous devrait être notre objectif suprême, non dans le but d’amener nos amis à une quelconque dénomination religieuse mais surtout au pied de la croix du rédempteur Jésus-Christ.
«En effet, la grâce de Dieu s’est révélée comme une source de salut pour tous les hommes ; elle s’est levée sur ce monde, illuminant l’humanité entière et apportant à tous la possibilité d’être délivrés du péché. Elle veut nous éduquer et nous amener à nous détourner de toute impiété, à rejeter toutes les passions et convoitises terrestres et à renoncer à la course aux plaisirs. Elle nous enseigne à vivre dans le monde présent avec sagesse, réserve et maîtrise de soi, en toute intégrité et honorabilité devant Dieu. Elle remplit nos cœurs de l’attente ardente de la réalisation de notre bienheureuse espérance : l’avénement glorieux de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ. Ne s’est-il pas livré lui-même pour nous afin de payer la rançon de toutes nos injustices et de nous racheter ainsi de l’asservissement au péché, en vue de se créer un peuple purifié du mal qui lui appartienne tout entier et qui se passionne pour l’accomplissement d’œuvres bonnes.» (Tite 2 .11-14, Parole vivante par Alfred Kuen).

Karin Bouchot
 
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(1) Notons en passant que son existence et sa mort sont attestées par les historiens de l’époque, en particulier par Flavius Josèphe.

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