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Dimanche 30 septembre : commentaires de Marie Noëlle Thabut – Premiere Lecture : – Nombres 11, 25-29
29 septembre, 2012http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/commentaires-de-marie-noelle-thabut.html
Dimanche 30 septembre : commentaires de Marie Noëlle Thabut
PREMIERE LECTURE – Nombres 11, 25-29
25 Le SEIGNEUR descendit dans la nuée
pour s’entretenir avec Moïse.
Il prit une part de l’esprit qui reposait sur celui-ci,
et le mit sur les soixante-dix anciens du peuple.
Dès que l’esprit reposa sur eux, ils se mirent à prophétiser,
mais cela ne dura pas.
26 Or, deux hommes étaient restés dans le camp ;
l’un s’appelait Eldad, et l’autre Médad.
L’esprit reposa sur eux ;
bien que n’étant pas venus à la tente de la Rencontre,
ils comptaient parmi les anciens qui avaient été choisis,
et c’est dans le camp qu’ils se mirent à prophétiser.
27 Un jeune homme courut annoncer à Moïse :
« Eldad et Médad prophétisent dans le camp ! »
28 Josué, fils de Noun, serviteur de Moïse depuis sa jeunesse,
prit la parole :
« Moïse, mon maître, arrête-les ! »
29 Mais Moïse lui dit :
« Serais-tu jaloux pour moi ?
Ah ! Si le SEIGNEUR pouvait mettre son esprit sur eux,
pour faire de tout son peuple un peuple de prophètes ! »
Nous sommes au chapitre 11 du livre des Nombres ; les dix premiers chapitres ont raconté l’organisation du peuple durant sa vie dans le désert du Sinaï ; ce chapitre 11 raconte deux choses : d’abord une crise énorme qui a secoué le peuple et puis la vague de découragement qui a bien failli submerger Moïse. La crise vient des difficultés de la vie au désert : on ne meurt pas de faim, puisque la manne tombe du ciel chaque matin ; mais on a vite fait d’oublier que cette manne est un cadeau du ciel, justement, et on trouve qu’elle manque d’originalité à la longue : « Nous nous rappelons le poisson que nous mangions pour rien en Egypte, les concombres, les pastèques, les poireaux, les oignons, l’ail. Tandis que, maintenant, notre vie s’étiole ; plus rien de tout cela ! Nous ne voyons plus que la manne. » (Nb 11, 5-6).
C’est de là que vient le découragement de Moïse ; en entendant le peuple faire la fine bouche, il est tenté de tout laisser tomber. Comment pourrait-il entraîner un peuple aussi récalcitrant sur la route pleine d’embûches de la Terre Promise ? Il a bien l’impression d’être le seul à y croire. « Moïse entendit le peuple qui pleurait, groupé par clans, chacun à l’entrée de sa tente. Le SEIGNEUR s’enflamma d’une vive colère et Moïse prit mal la chose… Pourquoi m’imposes-tu le fardeau de tout ce peuple ? Est-ce moi qui ai conçu tout ce peuple ? Moi qui l’ai mis au monde ?… Tu veux que je porte ce peuple sur mon coeur, comme une nourrice porte un petit enfant ?… Où trouverais-je de la viande pour donner à tout ce peuple ? … Je ne peux plus, à moi seul, porter tout ce peuple ; il est trop lourd pour moi… Fais-moi plutôt mourir… Que je n’aie plus à subir mon triste sort. » (Nb 11, 10-15).
La réponse du Seigneur est double : premièrement, il dit à Moïse, si la tâche est trop lourde, il ne faut pas rester tout seul ; et il lui propose de lui donner des collaborateurs, c’est notre texte d’aujourd’hui ; deuxièmement, il lui promet de la viande pour tout le peuple. Mais Moïse était vraiment découragé, au point de douter que Dieu soit capable de nourrir autant de monde ! Ce à quoi Dieu répond « Crois-tu que j’aie le bras trop court ? Tu vas voir maintenant si ma parole se réalise ou non pour toi. » (Nb 11, 23). Le passage que nous lisons aujourd’hui est donc le moment où Dieu donne des collaborateurs à Moïse. Cela se passe en deux temps : c’est Moïse qui doit les choisir, puis Dieu leur donne son esprit pour les envoyer en mission. Dieu avait dit : « Rassemble-moi soixante-dix des anciens d’Israël, tu les amèneras à la tente de la rencontre, je prélèverai un peu de l’esprit qui est sur toi pour le mettre en eux… ». Ceux qu’on appelle les « anciens » du peuple, ce sont des hommes, des chefs de famille, parmi les plus âgés. Moïse fait donc une liste de soixante-dix anciens, et les convoque à la Tente de la Rencontre, c’est-à-dire la Tente qui abritait l’Arche d’Alliance. Désormais il sera donc entouré d’une sorte de sénat.
Sur les soixante-dix hommes choisis par Moïse, soixante-huit seulement répondent à l’appel et sortent du camp, pour aller à la Tente de la rencontre ; deux d’entre eux, Eldad et Medad restent dans le camp. Le texte ne dit pas si c’est par mauvaise volonté, et si cette désobéissance signifie une réticence par rapport à Moïse. Et Dieu fait comme il avait dit : il « prélève une part de l’esprit qui reposait sur Moïse, pour le donner aux soixante-dix anciens » : évidemment, cette expression nous surprend ; c’est simplement une manière imagée de dire que, désormais, les Anciens sont en mission autour de Moïse et donc que l’esprit de Dieu les accompagne. Au passage, n’oublions pas que c’est Moïse qui les a lui-même choisis ; Dieu respecte son choix, il le respecte même tellement que les deux réfractaires restés au camp reçoivent eux aussi l’esprit pour être à même de remplir leur mission.
Le nouveau comportement d’Eldad et Medad n’est pas du goût de tout le monde ; quelqu’un se précipite pour avertir Moïse : « Eldad et Medad sont en train de prophétiser dans le camp ! » Et là, on assiste à deux réactions diamétralement opposées : Josué, le fidèle serviteur de Moïse, veut défendre les prérogatives de son maître. Il trouve tout-à-fait anormal que ceux qui ont désobéi et fait preuve d’indépendance prétendent se conduire comme s’ils avaient reçu l’esprit. Il crie « Moïse, mon maître, arrête-les ! » Il a un réflexe d’inquiétude : nous ne maîtrisons plus tout !
Moïse, au contraire, reste fidèle au choix qu’il avait fait : en choisissant de s’entourer de soixante-dix personnalités, il savait bien qu’il acceptait de ne plus tout maîtriser, il s’en réjouit au contraire, puisque l’esprit du Seigneur les accompagne. Sa réponse est extraordinaire : « Serais-tu jaloux pour moi ? Si seulement tout le peuple du SEIGNEUR devenait un peuple de prophètes sur qui le SEIGNEUR aurait mis son esprit ! » Quelques versets plus bas, le même livre des Nombres dira : « Moïse était un homme très humble, plus qu’aucun homme sur la terre. » (Nb 12, 3). Ici, nous en avons vraiment la preuve : puisqu’il se réjouit sincèrement de ne plus être seul à porter le poids de la charge du peuple, et de ne plus avoir le monopole de l’esprit.
Plus tard, relisant cette réponse de Moïse, on se dira qu’elle était prophétique : souhaiter que le peuple tout entier devienne prophète, c’est dire déjà le dernier mot du dessein de Dieu.1
Décidément, la Pentecôte se profilait déjà au Sinaï. ———————————————————————————————————————————-
Note
1 – Ce souhait de Moïse sera repris sous forme de prophétie par Joël : « Je répandrai mon esprit sur toute chair. Vos fils et vos filles prophétiseront… Même sur les serviteurs et sur les servantes, en ce temps-là je répandrai mon esprit » (Jl 3, 1).
Complément
A une époque où, apparemment, l’idée même de démocratie n’effleurait personne, Moïse en avait déjà formulé le souhait. Ce peuple se conduit jusqu’ici comme une bande d’enfants jamais contents ; eh bien, Moïse voudrait qu’ils acquièrent assez de sagesse et de discernement pour prendre résolument le chemin de leur libération avec les risques que cela comporte.
Homélie du 26e dimanche ordinaire B:
29 septembre, 2012http://parolesdudimanche.blogs.lalibre.be/
Homélie du 26e dimanche ordinaire B
Nb 11, 25-29 ; Jc 5, 1-6 ; Mc 9, 38-43, 45, 47-48
Pas facile ce Jean, l’un des « Douze » ! Une vraie soupe au lait ! Ce n’est certes pas sans raison que Jésus lui avait imposé, ainsi qu’à son frère Jacques, le nom de Boanergès, c’est-à-dire « fils du tonnerre » (Mc 3.17). Pas content du tout ce petit préféré de Jésus à son retour de mission. Vexé et mécontent, ne voilà-t-il pas qu’il pique une crise de jalousie ! Et pour cause ! Triés sur le volet, choisis comme disciples dûment mandatés et personnellement envoyés, ils avaient reçu « pouvoir sur les esprits impurs ». Un admirable service, mais un privilège enivrant.
Ces engagés d’élite, assurés et fiers de leur monopole, ont cependant rencontré de la concurrence. Ils étaient partis accomplir des miracles au nom de Jésus, et les voici témoins de miracles accomplis sans eux au nom de Jésus par un homme sans ordination ni mandat. Un parfait inconnu. Scandale ! Le sang des vrais apôtres n’a fait qu’un tour. « Nous avons voulu l’en empêcher, explique le fils du tonnerre, car il n’est pas de ceux qui nous suivent… « . Peut-être même, dirions-nous aujourd’hui, un non-pratiquant, un exclu, un marginal, un immigré… Si ces gens-là se mettent à libérer les premiers venus de leurs fardeaux, les aider et les guérir, où sont donc nos privilèges ? N’est-ce pas le monde à l’envers ?
Même chose au temps de Moïse, Eldad et Medad n’avaient pas non plus été choisis par Moïse, comme les 70 anciens, pour partager son pouvoir… Et voici que ces deux « laissés pour compte » se mettent à prophétiser sans consécration, ni ordre, ni autorisation de Moïse. L’Esprit de Dieu est passé au-dessus de la tête de son « délégué » pour confier son message à des « hors cadres ».
Moïse aurait pu lui aussi piquer une crise de jalousie, faire sentir et respecter son autorité. Mais c’est Josué, son très fidèle serviteur, qui fut jaloux à sa place en suppliant son maître de mettre fin à ces sortes de manifestations charismatiques, vues comme des menaces pour l’institution. Moïse, le grand Moïse tolérant et singulièrement ouvert, lui, avait perçu d’emblée la divine indépendance de l’Esprit qui « refuse de limiter son action à ceux et celles qu’il investit pourtant d’autorité ». Loin d’être vexé, jaloux, de cette apparente rivalité et de crier à l’usurpation de son pouvoir, Moïse, au contraire, discerne et reconnaît la présence de l’Esprit et s’en réjouit jusqu’à ébaucher un rêve. Pourvu que ça continue afin que le peuple des croyants devienne tout entier un vrai peuple de prophètes !
La réaction de Jésus est de la même veine. Elle confirme et amplifie le jugement de Moïse. Pas de panique, réplique-t-il à son disciple à la susceptibilité ombrageuse. « Celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas aussitôt après mal parler de moi ; celui qui n’est pas contre nous est pour nous » D’ailleurs, la simple charité d’un verre d’eau ne restera pas sans récompense. Par contre, tout qui fait trébucher le moindre des croyants, tout qui empêche même un « petit » d’être fidèle à Dieu, celui-là n’échappera pas à la punition.
Jésus est plus grand que l’Eglise, son corps mystique. Et ceux et celles qui sont de fait avec lui, sont plus nombreux que ses disciples dûment reconnus et enregistrés. Où sont les citoyens du royaume nouveau ? Sinon partout où un véritable amour est à l’œuvre comme un écho de l’Evangile. Pour faire des miracles et chasser les esprits mauvais, il faut combattre le mal avec ardeur et patience, cesser d’exploiter les faibles, se laisser amputer de la main rapace d’Harpagon, de l’œil intolérant et jaloux, du pied qui écrase les pauvres et patauge dans « le plaisir et le luxe »… « pendant qu’on massacre les gens », comme l’écrit Jacques avec quelque virulence (2e lecture).
Le rassemblement eucharistique n’est pas non plus celui des bons et des purs, jaloux de leurs privilèges, de leurs pouvoirs à défendre bec et ongles contre ceux qui ne seraient pas de la même chapelle. Le rassemblement eucharistique du Christ est un appel à croître dans un amour et une justice aux frontières grandes ouvertes. Une invitation à éliminer ce qui constitue aux yeux de bien des gens la contradiction qui pourrait exister entre notre pratique religieuse et l’ensemble de notre vie sociale journalière.
En fait, personne n’a le monopole de l’amour authentique, ni de la prophétie, ni de la justice… Tout comme le Samaritain, dont Jésus, un jour, a fait l’éloge. Et qui, lui non plus, n’était pas des nôtres… Voilà bien matière à réflexion.
P. Fabien Deleclos, franciscain (T)
1925 – 2008
I Santi Arcangeli: Michele, Gabriele, Raffaele
28 septembre, 2012Les Archanges: Saint Michel, Gabriel, Raphaël
28 septembre, 2012http://lesbonsanges.free.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=3&Itemid=30
Les Archanges: Saint Michel, Gabriel, Raphaël
Les Archanges
Tous les ministères des ordres angéliques se rapportent à la gloire de Dieu et à la déification de l’homme. les hommes font l’objet particulier de la sollicitude des anges. Entre eux et nous existe un commerce perpétuel, figuré par l’échelle de Jacob. (Génèse 28, 10-15) Descendre les degrés de cette échelle mystérieuse et venir, dans les occasions solennelles, remplir auprès de l’homme des missions importantes, telle est la fonction des Archanges, dont le nom signifie ange supérieur.
Bien que ces esprits célestes forment un ordre distinct, composant le deuxième chœur de la troisième hiérarchie ; bien que l’office, par conséquent, d’ambassadeur extraordinaire convienne et appartienne à ceux d’une même famille, étant semblables entre eux par les dons de la nature et de la grâce, Dieu peut cependant, tout en laissant leur mission ordinaire, qui est d’être ambassadeurs extraordinaires, se choisir et désigner dans les autres chœurs angéliques des envoyés ; ils prennent alors le nom d’archanges. C’est ainsi que nous appelons archanges les saints Michel, Gabriel, Raphaël, bien qu’ils appartiennent à l’ordre des chérubins ou des séraphins, ou qu’ils soient du nombre de ceux qui se tiennent immédiatement devant Dieu. Ils sont archanges, de ce qu’ils sont des envoyés extraordinaires.
d’après Jean de Sainte-Eulalie, 1845-1924, franciscain
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Le culte des Archanges donne beaucoup de consolations et de courage. Ils sont, eux aussi, répartis en divers ordres. La couleur de leurs vêtements est différente également. C’est au chœur des Archanges qu’appartiennent les sept esprits bienheureux qui se tiennent devant le trône de Dieu, prêts sans cesse à exécuter les ordres du Très-Haut.
SAINT MICHEL
Le nom de ce grand Archange signifie » Qui est comme Dieu »
C’est Saint Michel qui est le plus près de Dieu le Père. Equipé comme un guerrier, il allie à une beauté sublime une grande puissance. Les anges de son ordre sont équipés comme lui.
On fête Saint Michel le 8 Mai et le 29 Septembre.
Ces archanges-là assistent les martyrs dans leurs tourments; ils assistent de même ceux qui ont à souffrir persécution pour Dieu. Le Dieu de miséricorde envoie alors, par l’intermédiaire de Saint Michel, un archange pour aider l’ange gardien de celui qui est persécuté. Que d’actes héroïques d’abnégation, de mortification ; que de force de volonté chez ces âmes ! Et pourtant, elles ne pensent nullement qu’elles sont redevables à leur ange du secours reçu. Les anges sont assidus au service des hommes, mais que les hommes sont ingrats à l’égard des anges!
SAINT GABRIEL
Gabriel en Hébreu signifie « Force de Dieu ». C’est l’ange de l’annonciation. Saint Gabriel est plus près de Jésus.
On célèbre sa fête le 24 Mars.
Saint Gabriel porte un vêtement sacerdotal: une aube et une étole. Il est spécialement le messager du Saint-Esprit. Ses privilèges le placent au même rang que S. Michel. Il est l’ange des «fils du Saint-Esprit», des prêtres, de toutes les âmes qui ont une ardente dévotion au Saint-Esprit, ou qui désirent pouvoir le bien servir. C’est encore le patron de la prière fervente. Les prêtres ne devraient pas laisser passer un seul jour sans l’invoquer, spécialement quand ils ont à annoncer la Parole de Dieu. Ceux qui se trouvent aux prises avec de grandes souffrances physiques ou morales doivent l’invoquer eux aussi. Il nous obtient un ardent amour pour la Mère de Dieu. Il viendra saluer à l’heure de la mort et conduire à leur Reine les âmes qui l’auront souvent salué. La beauté de l’archange Gabriel a quelque chose de plus séduisant, de plus irrésistible; elle parle davantage au cœur elle n’est pas aussi imposante que celle de Saint Michel.
C’est Saint Gabriel qui transmit de la part de Dieu aux trois Rois mages, qui étaient païens, l’ordre de partir pour Bethléem. Quand sonne l’Angélus, saluons aussi Saint Gabriel. Quel délice il dut éprouver, quand il entendit ces mots: «Voici la servante du Seigneur!» Et comme il s’est incliné, au moment où le Verbe s’est fait chair!
Saint Gabriel est également l’ange gardien de la sainte Humanité de Jésus. Ce fut lui qui, le premier, annonça aux bergers la naissance du Sauveur; lui qui fut l’ange gardien de la Sainte Famille, au cours de la fuite en Egypte; lui qui, au jardin des Oliviers, réconforta le Christ; lui encore qui, à la quatrième station sur le chemin du Calvaire, prêta assistance à la Mère de Dieu; lui enfin qui, au moment où Jésus mourut sur la croix, assista notre Rédempteur. Il fut aussi l’ange de la Résurrection, l’ange de l’Ascension. Quiconque honore Saint Gabriel sera, à l’heure de la mort, réconforté et pacifié par lui, car c’est lui qui a assisté le Seigneur quand Il est mort en croix.
SAINT RAPHAËL, L’ARCHANGE SECOURABLE
Raphael signifie « Médecine de Dieu ». Raphael est l’archange du Saint Esprit.
On fête saint Raphael le 24 Octobre.
Saint Raphaël est le patron des confesseurs et des pénitents. Quiconque l’honore fidèlement aura toujours de bons directeurs de conscience. Saint Raphaël est l’ange consolateur dans les difficultés présentes; il est notre secours dans la détresse. Il s’occupe tout spécialement de ceux qui administrent le sacrement de Pénitence et de ceux qui le reçoivent.
Les personnes engagées dans l’état du mariage ne doivent pas l’oublier non plus. Le vêtement de Saint Raphaël est retroussé et ceint d’une ceinture. De la main droite, il tient un bâton en forme de sceptre, tandis que Saint Gabriel, lui, porte un lis, Saint Michel un bouclier et une épée. Les sept dons du Saint-Esprit sont représentés par des archanges dont la beauté défie toute expression. L’archange de la patience porte un habit vert. Son visage est tourné vers le ciel, ses mains sont jointes en une fervente prière. Il y a, dans sa beauté, quelque chose d’émouvant, je dirais presque de mélancolique. Là où Dieu l’envoie pénètrent dans les âmes la résignation et la patience. Il est des personnes auprès desquelles il demeure sans cesse: natures privilégiées, qui supportent tout, même des choses qui paraissent incroyables. Partout où il jette les yeux, il y a une croix. Cet archange aide celui qui souffre avec courage à la supporter avec patience. Moi aussi, j’ai besoin de toi, aujourd’hui, archange secourable! Je ne suis pas digne de demander ta visite, mais viens, pour l’amour de Dieu, afin que le n’offense pas la patience divine par des pensées de lâcheté et d’impatience. Je médite davantage, maintenant, sur les privilèges des anges. Oh! que le ciel doit être beau!
D’après Mechtild von Thaller
CATÉCHÈSE DE BENOÎT XVI SUR LA PRIÈRE LITURGIQUE, 26 SEPTEMBRE 2012
28 septembre, 2012http://www.zenit.org/article-31968?l=french
CATÉCHÈSE DE BENOÎT XVI SUR LA PRIÈRE LITURGIQUE, 26 SEPTEMBRE 2012
La liturgie, une source deau vive pour la prière
ROME, mercredi 26 septembre 2012 (ZENIT.org) – La liturgie est un « espace précieux », « une source d’eau vive » pour la prière chrétienne, explique Benoît XVI qui évoque le premier document adopté par Vatican II, sur la liturgie: « Sacrosanctum consilium ».
Après ses catéchèses sur la prière dans l’Ancien et le Nouveau Testament, le pape a abordé, au cours de l’audience hebdomadaire, le thème de la liturgie comme « milieu privilégié dans lequel Dieu parle à chacun de nous, ici et maintenant, et attend notre réponse ».
Des milliers de visiteurs étaient présents place Saint-Pierre pour l’audience de ce mercredi 26 septembre.
Le pape indiqué la clef de l’attitude fondamentale dans la liturgie pour accorder les « lèvres » et le « cœur » : « Sursum Corda ». Et d’expliquer : « Le regard de notre cœur doit se diriger vers le Seigneur qui est au milieu de nous : c’est une disposition fondamentale ».
Catéchèse de Benoît XVI en italien :
Chers frères et sœurs,
Ces derniers mois, nous avons accompli un chemin à la lumière de la Parole de Dieu pour apprendre à prier de manière toujours plus authentique en regardant certaines grandes figures de l’Ancien Testament, en regardant les psaumes, les Lettres de saint Paul et l’Apocalypse, mais surtout en contemplant l’expérience unique et fondamentale de Jésus dans sa relation avec le Père céleste. En réalité, c’est seulement dans le Christ que l’homme est rendu capable de s’unir à Dieu avec la profondeur et l’intimité d’un fils avec son père qui l’aime ; c’est seulement en lui que nous pouvons nous tourner en toute vérité vers Dieu en l’appelant avec affection « Abbà ! Père ! ». Comme les apôtres, nous aussi nous avons répété pendant ces semaines et nous redisons aujourd’hui à Jésus : « Seigneur, apprends-nous à prier » (Lc 11, 1).
En outre, pour apprendre à vivre encore plus intensément cette relation personnelle avec Dieu, nous avons appris à invoquer l’Esprit-Saint, premier don du Ressuscité aux croyants, parce que c’est lui qui « vient au secours de notre faiblesse ; car nous ne savons que demander pour prier comme il faut » (Rm 8,26), dit saint Paul et nous savons combien qu’il a raison.
A partir de là, après une longue série de catéchèses sur la prière dans l’Ecriture, nous pouvons nous demander : comment puis-je me laisser former par l’Esprit-Saint pour devenir capable d’entrer dans l’atmosphère de Dieu, de prier avec Dieu ? Quelle est cette école où il m’apprend à prier et vient à mon aide lorsque je ne sais pas comment m’adresser à Dieu de manière juste ? La première école de prière, nous l’avons vu ces dernières semaines, est la Parole de Dieu, l’Ecriture sainte. L’Ecriture sainte est un dialogue permanent entre Dieu et l’homme, un dialogue progressif où Dieu se montre de plus en plus proche, où nous pouvons toujours mieux connaître son visage, sa voix, qui il est ; et l’homme apprend à accepter de connaître Dieu, à parler avec Dieu. Tout au long de ces semaines, en lisant l’Ecriture sainte, nous avons donc cherché, à partir de l’Ecriture, à partir de ce dialogue permanent, à apprendre comment entrer en contact avec Dieu.
Il y a un autre « espace » précieux, une autre « source » précieuse pour grandir dans la prière, une source d’eau vive qui est en très étroite relation avec la précédente. Je fais référence à la liturgie, qui est un milieu privilégié dans lequel Dieu parle à chacun de nous, ici et maintenant, et attend notre réponse.
Qu’est-ce que la liturgie ? Si nous ouvrons le Catéchisme de l’Eglise catholique, qui est une aide toujours précieuse, je dirais même indispensable, nous pouvons lire qu’à l’origine le mot « liturgie » signifie « service de la part de / et en faveur du peuple » (n.1069). Si la théologie chrétienne a emprunté ce terme au monde grec, elle l’a fait visiblement en pensant au nouveau Peuple de Dieu né du Christ qui a étendu les bras sur la croix pour unir les hommes dans la paix du Dieu unique. « Service en faveur du peuple », un peuple qui n’existe pas tout seul, mais qui s’est formé grâce au Mystère pascal de Jésus-Christ. En effet, le Peuple de Dieu n’existe pas par des liens de sang, de territoire, de nation, mais il naît toujours de l’œuvre du Fils de Dieu et de la communion avec le Père qu’il nous obtient.
Le Catéchisme indique par ailleurs que « Dans la tradition chrétienne (le mot « liturgie ») veut signifier que le Peuple de Dieu prend part à « l’œuvre de Dieu » (n. 1069), parce que le Peuple de Dieu comme tel existe seulement par l’action de Dieu.
Le développement même du concile Vatican II nous l’a rappelé, en commençant ses travaux, il y a exactement cinquante ans, par la discussion sur les règles de la sainte liturgie, et en approuvant ensuite solennellement le 4 décembre 1963, le premier texte du concile. Que le document sur la liturgie ait été le premier fruit de l’assemblée conciliaire a pu être considéré par certains comme un hasard. Parmi tant de projets, le texte sur la sainte liturgie semblait être le moins controversé et, précisément pour cette raison, il semblait aussi pouvoir constituer une sorte d’exercice pour apprendre la méthodologie du travail conciliaire.
Mais sans aucun doute, ce qui peut paraître un hasard à première vue s’est démontré être le choix le plus juste, dans la hiérarchie des thèmes et des devoirs les plus importants de l’Eglise. En commençant, en effet, par le thème de la « liturgie », le concile a mis très clairement en lumière le primat de Dieu, sa priorité absolue. Dieu, avant tout : c’est justement ceci qui nous explique le choix conciliaire de partir de la liturgie. Là où le regard sur Dieu n’est pas déterminant, toute autre chose perd son orientation. Le critère fondamental pour la liturgie est son orientation vers Dieu, pour pouvoir ainsi participer à son œuvre.
Mais nous pouvons nous demander : quelle est l’œuvre de Dieu à laquelle nous sommes appelés à participer ? La réponse que nous offre la Constitution conciliaire sur la sainte liturgie est apparemment double. Au numéro 5, il est indiqué, en effet, que l’œuvre de Dieu ce sont ses actions historiques qui nous apportent le salut et qui ont culminé dans la mort et la résurrection de Jésus-Christ ; mais au numéro 7, la Constitution définit justement la célébration de la liturgie comme « œuvre du Christ ». En réalité, ces deux significations sont inséparablement liées.
Si nous nous demandons qui sauve le monde et l’homme, l’unique réponse est : Jésus de Nazareth, Seigneur et Christ, crucifié et ressuscité. Et où s’actualise pour nous, pour moi aujourd’hui, le mystère de la mort et de la résurrection du Christ qui apporte le salut ? La réponse est : dans l’action du Christ par l’Eglise, dans la liturgie, en particulier dans le sacrement de l’Eucharistie, qui rend présente l’offrande sacrificielle du Fils de Dieu, qui nous a rachetés ; dans le sacrement de la réconciliation, où l’on passe de la mort du péché à la vie nouvelle ; et dans les autres actes sacramentaux qui nous sanctifient (cf. Presbyterorum ordinis, 5). Ainsi, le mystère pascal de la mort et de la résurrection du Christ est le centre de la théologie liturgique du concile.
Avançons encore et posons-nous la question : de quelle manière cette actualisation du mystère pascal du Christ devient-elle possible ? Le bienheureux pape Jean-Paul II écrivait, 25 ans après la Constitution Sacrosanctum Concilium : « Pour actualiser son mystère pascal, le Christ est toujours là, présent à son Église, surtout dans les actions liturgiques (27). La liturgie est, en effet, le “ lieu ” privilégié de rencontre des chrétiens avec Dieu et celui qu’il a envoyé, Jésus-Christ (cf. Jn 17, 3) » (Vicesimus quintus annus, n. 7). Dans la même ligne, nous lisons dans le Catéchisme de l’Eglise catholique : « Une célébration sacramentelle est une rencontre des enfants de Dieu avec leur Père, dans le Christ et l’Esprit Saint, et cette rencontre s’exprime comme un dialogue, à travers des actions et des paroles » (n. 1153). Par conséquent, la première exigence pour une bonne célébration liturgique est qu’elle soit prière, colloque avec Dieu, avant tout écoute, et donc réponse. Lorsque saint Benoît parle, dans sa « Règle », de la prière des psaumes, il indique ceci aux moines : mens concordet voci, « que l’esprit soit en accord avec la voix ».
Le saint enseigne que dans la prière des psaumes, les paroles doivent précéder notre esprit. Habituellement, cela ne se passe pas ainsi, nous devons d’abord penser, puis ce que nous avons pensé se transforme en parole. Ici au contraire, dans la liturgie, c’est l’inverse, la parole précède. Dieu nous a donné la parole et la sainte liturgie nous offre les paroles : nous devons entrer à l’intérieur des paroles, dans leur signification, les accueillir en nous, nous mettre nous-mêmes en syntonie avec ces paroles ; ainsi nous devenons enfants de Dieu, semblables à Dieu. Comme le rappelle Sacrosanctum Concilium, pour assurer la pleine efficacité de la célébration, « il est nécessaire que les fidèles accèdent à la liturgie avec les dispositions d’une âme droite, qu’ils harmonisent leur âme avec leur voix, et qu’ils coopèrent à la grâce d’en haut pour ne pas recevoir celle-ci en vain » (n. 11). L’élément fondamental, premier, du dialogue avec Dieu dans la liturgie, est la concordance entre ce que nous disons avec les lèvres et ce que nous portons dans le cœur. En entrant dans les paroles de la grande histoire de la prière, nous sommes nous-mêmes conformés à l’esprit de ces paroles et nous devenons capables de parler avec Dieu.
A ce sujet, je voudrais simplement m’arrêter sur un des moments qui, au cours de la liturgie, nous appelle et nous aide à trouver cette concordance, à nous conformer à ce que nous écoutons, disons et faisons dans la célébration de la liturgie. Je fais référence à l’invitation formulée par le célébrant avant la prière eucharistique : « Sursum corda », élevons notre cœur en sortant du désordre de nos préoccupations, de nos désirs, de nos angoisses, de nos distractions. Notre cœur, notre propre intimité, doit s’ouvrir docilement à la Parole de Dieu et se recueillir dans la prière de l’Eglise, pour recevoir son orientation vers Dieu des paroles mêmes qu’il écoute et qu’il dit. Le regard de notre cœur doit se diriger vers le Seigneur qui est au milieu de nous : c’est une disposition fondamentale.
Quand nous vivons la liturgie dans cette attitude de fond, notre cœur est comme soustrait à la force de gravité qui l’attire vers le bas et il s’élève intérieurement vers le haut, vers la vérité, vers l’amour, vers Dieu. Comme le rappelle le Catéchisme de l’Eglise catholique : « La mission du Christ et de l’Esprit Saint qui, dans la Liturgie sacramentelle de l’Église, annonce, actualise et communique le Mystère du salut, se poursuit dans le cœur qui prie. Les Pères spirituels comparent parfois le cœur à un autel » (n. 2655) : altare Dei est cor nostrum.
Chers amis, nous célébrons et nous ne vivons bien la liturgie que si nous restons dans une attitude de prière, et non pas si nous voulons « faire quelque chose », nous faire voir ou agir, mais si nous orientons notre cœur vers Dieu et si nous restons dans une attitude de prière en nous unissant au mystère du Christ et au colloque du Fils avec le Père. Dieu lui-même nous apprend à prier, affirme saint Paul (cf. Rm 8, 26). Il nous a donné lui-même les paroles adéquates pour nous diriger vers lui, des paroles que nous trouvons dans le psautier, dans les grandes oraisons de la liturgie sacrée et dans la célébration eucharistique. Prions le Seigneur qu’il nous rende chaque jour plus conscients du fait que la liturgie est action de Dieu et de l’homme, prière qui jaillit de l’Esprit-Saint et de nous-mêmes, entièrement tournée vers le Père, en union avec le Fils de Dieu fait homme (cf. Catéchisme de l’Eglise catholique, n. 2564). Merci.
Paroles de Benoît XVI en français :
Je salue avec joie les pèlerins de langue française. Demandons au Seigneur de nous aider à prendre toujours conscience que la liturgie est action de Dieu et de l’homme, une prière qui vient de l’Esprit Saint et de nous ; une prière entièrement adressée au Père, en union avec son Fils incarné. Bon pèlerinage à tous !
Traduction de Zenit, Hélène Ginabat
Saints Côme et Damien
26 septembre, 201226 septembre : Saints Côme et Damien (m.o.)
26 septembre, 2012http://missel.free.fr/Sanctoral/09/26.php
26 septembre : Saints Côme et Damien
Historique
En 1163, il y avait, dans l’église abbatiale de Saint-Germain-des-Prés, un autel béni sous le nom de saint Côme et de saint Damien ; vers 1210, sur un terrain nouvellement compris dans l’enceinte de Paris, l’Abbé de Saint-Germain-des-Prés fit construire sous leur patronage, une église paroissiale où l’on montrait un grand reliquaire en bois doré contenant une mâchoire et quelques ossements de saint Côme. Cette église fut détruite en 1836.
Chaque 27 septembre, le clergé de Notre-Dame de Paris faisait, dans la Cité, une procession des reliques de saint Côme et de saint Damien que possédait la cathédrale.
Parce qu’ils sont mentionnés au canon de la Messe, le culte des saints Côme et Damien vint à Paris de Rome où leur église est un titre cardinalice. En 1163, ils avaient un autel dans l’abbatiale de Saint-Germain-des Prés dont l’abbé, en 1210, fit construire une église paroissiale sous leur patronnage. Cette église possédait des reliques dont on célébrait la translation à la fin du mois de mai et que, tous les 27 septembre, le clergé de Notre-Dame portait en procession dans la Cité. On prétendait que le chevalier Jean de Beaumont avait rapporté de croisade des reliques des saints Côme et Damien à l’église de Luzarches où, deux fois par an (27 septembre et 23 octobre) la confrérie des chirurgiens de Paris qui s’y était réunie en 1320, député quatre chirurgien pour soigner les malades.
…d’après St Grégoire de T
Deux jumeaux, Côme et Damien, médecins, devinrent chrétiens et, par le seul mérite de leurs vertus et l’intervention de leurs prières, ils chassaient les infirmités des malades. Après divers supplices ils sont réunis au ciel et font de nombreux miracles pour leurs compatriotes. Si un malade vient à leur tombeau et y prie avec foi, aussitôt il obtient un remède à ses maux. On dit qu’ils apparaissent en rêve aux malades et leur donnant une ordonnance ; ceux-ci l’exécutent et s’en vont guéris.
Saint Grégoire de Tours
Canon (lorica) de saint Patrick
26 septembre, 2012http://www.spiritualite-chretienne.com/prieres/priere_2.html#12
Canon (lorica) de saint Patrick
Je me lève aujourd’hui,
Par une force puissante,
L’invocation à la Trinité,
La croyance à la Trinité,
La confession de l’unité du Créateur du monde.
Je me lève aujourd’hui,
Par la force de la naissance du Christ et de Son Baptême,
La force de Sa Crucifixion et de Sa mise au tombeau,
La force de Sa Résurrection et de Son Ascension,
La force de Sa Venue au jour du jugement.
Je me lève aujourd’hui,
Par la force des ordres des Chérubins,
Dans l’obéissance des Anges,
Dans le service des Archanges,
Dans l’espoir de la Résurrection,
Dans les prières des Patriarches,
Dans les prédictions des Prophètes,
Dans les prédications des Apôtres,
Dans les fidélités des Confesseurs,
Dans l’innocence des Vierges saintes,
Dans les actions des Hommes justes.
Je me lève aujourd’hui,
Par la force du Ciel,
Lumière du Ciel,
Lumière du Soleil,
Éclat de la Lune,
Splendeur du Feu,
Vitesse de l’Eclair,
Rapidité du Vent,
Profondeur de la Mer,
Stabilité de la Terre,
Solidité de la Pierre.
Je me lève aujourd’hui,
Par la force de Dieu pour me guider,
Puissance de Dieu pour me soutenir,
Intelligence de Dieu pour me conduire,
Oeil de Dieu pour regarder devant moi,
Oreille de Dieu pour m’entendre,
Parole de Dieu pour parler pour moi,
Main de Dieu pour me garder,
Chemin de Dieu pour me précéder,
Bouclier de Dieu pour me protéger,
Armée de Dieu pour me sauver :
Des filets des démons,
Des séductions des vices,
Des inclinations de la nature,
De tous les hommes qui me désirent du mal,
De loin et de près,
Dans la solitude et dans une multitude.
J’appelle aujourd’hui toutes ces forces
Entre moi et le mal,
Contre toute force cruelle impitoyable
Qui attaque mon corps et mon âme,
Contre les incantations des faux prophètes,
Contre les lois noires du paganisme,
Contre les lois fausses des hérétiques,
Contre la puissance de l’idolâtrie,
Contre les charmes des sorciers,
Contre toute science qui souille le corps et l’âme de l’homme.
Que le Christ me protège aujourd’hui :
Contre le poison, contre le feu,
Contre la noyade, contre la blessure,
Pour qu’il me vienne une foule de récompenses.
Le Christ avec moi,
Le Christ devant moi,
Le Christ derrière moi,
Le Christ en moi,
Le Christ au-dessus de moi,
Le Christ au-dessous de moi,
Le Christ à ma droite,
Le Christ à ma gauche,
Le Christ en largeur,
Le Christ en longueur,
Le Christ en hauteur,
Le Christ dans le coeur de tout homme qui pense à moi,
Le Christ dans tout oeil qui me voit,
Le Christ dans toute oreille qui m’écoute.
Je me lève aujourd’hui,
Par une force puissante,
L’invocation à la Trinité,
La croyance à la Trinité,
La confession de l’unité du Créateur du monde.
Au Seigneur est le Salut,
Au Christ est le Salut,
Que Ton Salut Seigneur soit toujours avec nous.
Amen ! Amen ! Amen !
Saint Patrick (v.390-461?)
St Augustin lit et commente St Jean : 3° Le désir et la liberté (ceci sur saint Paul)
26 septembre, 2012http://peresdeleglise.free.fr/Augustin/desir2.htm
St Augustin lit et commente St Jean
3° Le désir et la liberté
Une question régulièrement posée : l’homme est-il vraiment libre ? Peut-il faire le bien s’il en a la volonté ?
« Quand je veux faire le bien, c’est le mal qui se présente à moi. Car je me complais dans la loi de Dieu du point de vue de l’homme intérieur ; mais j’aperçois une autre loi dans mes membres qui lutte contre la loi de ma raison et m’enchaîne à la loi du péché qui est dans mes membres. » (Rm 7, 21-23)
Contre Pélage qui affirme : « Dieu accorde toutes les grâces à qui aura été digne de les recevoir, comme il les a accordées à l’apôtre Paul » (Actes du procès), Augustin répond :
« la grâce est accordée à des personnes indignes… »
« la grâce est ainsi dénommée parce qu’elle est accordée gracieusement » (De gestis Pelagii, XIV, 33, BA t. 21, p. 511).
« C’est pourquoi, ô bienheureux Paul, illustre prédicateur de la grâce, je parlerai et je parlerai sans crainte – qui pourrait le moins du monde se fâcher contre moi quand je dis des choses que tu as dites pour qu’on les redise et que tu as enseignées pour qu’on en instruise les autres ? Je parlerai, dis-je, et parlerai sans crainte : oui, la couronne qui te revient est due à tes mérites, mais tes mérites sont des dons de Dieu. » (De gestis Pelagii, XIV, 35, p. 515).
« … pour aller vers le péché, le libre arbitre suffit, avec lequel il s’est gâté lui-même ; au contraire, pour revenir vers la justice, il lui faut un médecin car il est malade ; il lui faut celui qui vivifie, car il est mort. De cette grâce, notre auteur ne dit absolument rien, comme si le pécheur pouvait se guérir par sa seule volonté, puisque, à elle seule, elle a pu le corrompre. Nous ne lui disons pas « que la mort du corps contribue au péché », car elle est seulement un châtiment (personne, en effet, ne pèche par la mort de son corps) ; mais c’est la mort de l’âme qui contribue au péché quand sa véritable vie, c’est-à-dire Dieu, l’a abandonnée et qu’elle accomplit nécessairement des oeuvres de mort, jusqu’à ce que, par la grâce du Christ, elle retrouve la vie. (De Natura et Gratia, XXIII, 25, p. 291).
« Dieu nous guérit non seulement pour effacer le mal par nous commis, mais pour nous fournir encore le moyen de ne plus pécher. »(Id. XXVI, 29, p. 299)
Qu’en est-il de la liberté de l’homme, si la Grâce intervient ? En fait la Grâce guérit la volonté et lui permet d’aimer librement le Bien. L’homme doit accorder son consentement à l’action de la Grâce.
« Les hommes sont agis par l’Esprit de Dieu afin d’agir comme ils doivent agir et lorsqu’ils ont agi, qu’ils rendent grâce à Celui par qui ils sont agis. Ils sont agis pour qu’ils agissent, non pour qu’eux-mêmes n’agissent en rien. » (De Correptione et gratia, II, 4)
C’est dans le péché seulement que le libre-arbitre et la Grâce se font concurrence et se présentent comme opposés. Le choix de l’homme n’est libre que s’il est libéré (action de la Grâce).
La délectation de Dieu l’emporte sur tout autre : c’est la « delectatio victrix », la « délectation victorieuse » : elle rétablit la volonté dans son ordination.
Dieu attire l’homme : est-ce à dire qu’il l’attire selon une attraction où la volonté et la passion de l’homme n’auraient pas de part ? L’homme séduit par Dieu, tend vers lui de toutes ses forces, de tout son désir : il est attiré par la volonté, mais surtout par la volupté.
« De là, si tu reviens à cette parole : Personne ne vient à moi si le Père ne le tire, ne va pas t’imaginer que tu es tiré malgré toi : l’âme est tirée aussi par l’amour. Et nous ne devons pas craindre de nous entendre reprocher ce mot des saintes Ecritures, qui se trouve dans l’Evangile, par ceux qui pèsent attentivement les mots, mais sont loin de comprendre les réalités, surtout les réalités divines, nous n’avons pas à craindre qu’on nous dise : Comment puis-je croire volontairement si je suis tiré ?
J’affirme : c’est peu que tu sois tiré par ta volonté, tu l’es encore par la volupté. Que veut dire : être tiré par la volupté ? Mets tes délices dans le Seigneur, et il t’accordera les demandes de ton coeur. Il existe une volupté du coeur pour celui qui goûte la douceur de ce pain du ciel. Or, si le poète a pu dire : Chacun est tiré par sa volupté, non par la nécessité, mais par la volupté, non par obligation, mais par délectation, combien plus fortement devons-nous dire, nous, qu’est tiré vers le Christ l’homme qui trouve ses délices dans la Vérité, qui trouve ses délices dans la Béatitude, qui trouve ses délices dans la Justice, qui trouve ses délices dans la Vie éternelle, car tout cela, c’est le Christ ! Ou bien dira-t-on que les sens corporels ont leurs voluptés et que l’âme est privée de ses voluptés ? Si l’âme n’a pas ses voluptés, comment est-il dit : Les fils des hommes espéreront sous le couvert de tes ailes, ils seront enivrés de l’abondance de ta maison, tu les abreuveras au torrent de tes voluptés, parce qu’auprès de toi est la source de la vie et que dans ta lumière nous verrons la lumière ?
Donne-moi quelqu’un qui aime, et il sentira la vérité de ce que je dis. Donne-moi un homme tourmenté par le désir, donne-moi un homme passionné, donne-moi un homme en marche dans ce désert et qui a soif, qui soupire après la source de l’éternelle patrie, donne-moi un tel homme, il saura ce que je veux dire. Mais si je parle à un indifférent, qu’est-ce que je dis ? Tels étaient ceux qui murmuraient entre eux. Celui, dit-il, que le Père a tiré vient à moi. » (Homélies sur St Jean, Tract. XXVI, 4)
Conclusion :
Le désir : à la fois à la source de toute la vie de l’homme : ce qui le pousse à chercher le bonheur, à se tromper même en croyant le trouver dans les créatures et non dans le Créateur, ce qui le pousse donc au péché. Mais le désir est aussi ce qui tourne l’homme vers Dieu, quand il découvre que Dieu l’a aimé le premier, quand il comprend que c’est en élargissant son cœur par le désir qu’il sera comblé par Dieu. Le désir est enfin le lieu où se manifeste la liberté de l’homme guéri par la grâce et attiré par Dieu (par la volonté et par la volupté).