Archive pour la catégorie 'Trinité – le Saint-Esprit'

QUI EST L’ESPRIT DE DIEU ? – MGR JOSEPH DORÉ, ARCHEVÊQUE ÉMÉRITE DE STRASBOURG

28 octobre, 2015

http://www.croire.com/Definitions/Mots-de-la-foi/Esprit-saint/Qui-est-l-Esprit-de-Dieu

QUI EST L’ESPRIT DE DIEU  ? – MGR JOSEPH DORÉ, ARCHEVÊQUE ÉMÉRITE DE STRASBOURG

Alors que la Pentecôte approche, beaucoup s’interrogent sur l’Esprit saint. Voici une catéchèse simple mais complète de Mgr Joseph Doré, archevêque émérite de Strasbourg. Publié le 2 juin 2014

Déjà, l’Ancien Testament nous parle de « l’Esprit de Dieu ». Celui-ci apparaît comme une force divine qui vient s’exercer en certains hommes, les rendant capables de pensées, de paroles et d’actions qui manifestent l’intervention de Dieu lui-même. Ces envoyés sont avant tout les prophètes et les rois, dont on nous dit justement qu’ils sont « oints » de l’Esprit de Dieu. Mais cela culminera avec le Messie, « l’Oint » par excellence, qui pourra dire : « L’Esprit de Dieu repose sur moi, m’a consacré, m’a envoyé ». L’Esprit de Dieu se manifeste ainsi par des actions extérieures, mais qui sont accomplies par des êtres qu’il est venu saisir de l’intérieur. Les établissant en relation et en communion profondes avec lui, il les inspire et les anime. Les grands symboles de l’Esprit de Dieu sont alors :  - l’eau vive et pure qui lave, rafraîchit, vivifie et désaltère ; – le feu ardent qui réchauffe mais aussi purifie, enflamme et consume ;  - le vent qui remue tout, et peut tout emporter dans sa puissance de renversement ;  - le souffle léger qui apporte l’apaisement. L’Esprit saint, lien du Père et du Fils Dans le Nouveau Testament, Jésus est lui-même souvent situé par rapport à un « Esprit Saint » qui paraît le relier à la fois au Dieu qui est son Père et aux hommes auxquels il a été envoyé. Quand Jésus reçoit le baptême, l’Esprit se manifeste comme une colombe qui descend sur lui depuis les cieux ouverts : cela renvoie clairement au « Père qui est aux cieux », qui dans ce cadre désigne du reste Jésus comme son Fils bien-aimé. Né de la Vierge Marie, Jésus est dit engendré du Père par l’Esprit saint. Cela signifie qu’il n’existe finalement que du Père et que par le Père, grâce à l’Esprit saint, qui paraîtra du reste animer toute sa vie terrestre. Mis à mort, c’est « dans l’Esprit saint » que Jésus remettra son « esprit » entre les mains du Père. Et c’est encore par la puissance de l’Esprit qu’il se relèvera d’entre les morts. L’Esprit d’Amour et de Vie le fera dès lors exister jusque dans sa chair glorifiée comme le « Bien-Aimé » qui est « dans le Père, comme le Père est en lui » (saint Jean). Se représenter l’Esprit saint ? Ainsi l’Esprit nous est-il finalement présenté comme l’Esprit « du Père et du Fils ». N’oublions cependant pas que lorsque nous parlons de Dieu, nos mots et nos idées ne peuvent être que très approximatifs ! Dans notre condition humaine déjà, pouvons-nous dire ce que signifie vraiment le fait d’être père ? Un fils peut-il mesurer sa « dette » à l’égard de son Père ? Si être père et être fils sont ainsi pour nous un grand mystère, à plus forte raison cela vaut-il en Dieu ! Un père humain et son fils existent évidemment comme des êtres différents, quel que soit le degré de leur union de coeur et de vie. Or si, en Dieu aussi, Père et Fils sont différents, nous confessons bel et bien qu’ils sont « un seul et même Dieu » ! Le Père ne peut jamais exister sans son Fils, ni le Fils sans son Père. C’est le consentement toujours réitéré du Fils à être Fils et à n’être que Fils, qui fait que le Père est réellement Père – et inversement. Le Père et le Fils n’existent donc que l’un par l’autre, que l’un de l’autre. C’est pour cela qu’ils peuvent être un seul et même être. Et c’est justement l’Esprit saint qui lie le Père et le Fils au point de n’exister jamais l’un sans l’autre. Père et Fils existent unis et différents du fait d’être mis en rapport par une relation qui est leur Esprit commun : l’Esprit saint ! L’Esprit saint dans la vie de l’Église L’Esprit rend possible et manifeste en Jésus le lien qu’il entretient non seulement avec Dieu son Père, mais aussi avec nous, les hommes. Jésus a promis à ses disciples qu’il leur enverrait « un autre Paraclet ». C’est bien ce que signifient ces récits où le Ressuscité, soufflant sur ses Apôtres, leur dit : « Recevez le Saint-Esprit ». Et c’est ce qui éclatera à la Pentecôte. De nouveau, cet « Esprit du Christ » se manifestera par son action. Il pousse les disciples à la parole, qui les rassemble en un peuple de croyants auquel il communique la vie de Dieu par les sacrements. Il vient habiter et animer chacun de ceux qui s’ouvrent à lui. En résultent à l’extérieur des fruits et des signes qui sont : dynamisme et élan ; assurance, annonce et engagement ; paix, sérénité, douceur et bonté ; rassemblement, reconnaissance mutuelle, unité. Tous les croyants ne reçoivent cependant pas l’Esprit au même titre. À certains, il confère mission et grâce spéciales pour que sa diffusion ne conduise pas à la dispersion, mais les rassemble tous en un peuple unifié par la même foi et la même vie. Ces « quelques-uns » qui sont au service de « tous » seront, à la suite des Apôtres choisis et envoyés par Jésus, les « ministres ordonnés » : évêques, prêtres, diacres. Accueillir l’Esprit saint Accueillir vraiment l’Esprit saint suppose d’abord qu’on reçoive la Parole qui l’annonce, et qu’on ouvre son coeur à la dynamique qu’elle peut susciter dans notre vie en modelant nos comportements. Comme chez les prophètes et les Apôtres, l’Esprit de Jésus imprègne alors toute notre existence, lui donne forme, l’anime et l’arme de l’intérieur. Elle nous fait du même coup porter à l’extérieur le témoignage de sa présence et de son action dans le monde. Mais cela supposera aussi qu’on reconnaisse ceux qui ont reçu la mission et la grâce de communiquer l’Esprit par les sacrements, puis de le discerner, et que donc on s’efforce de cultiver la communion avec eux. Quant aux « conséquences » et aux « fruits », saint Paul nous les désigne bien :  - d’une part : paix, joie, douceur, sérénité, bonheur, unité, communion ; – et de l’autre : énergie, élan, générosité, action, service, engagement, témoignage.

Mgr Joseph Doré, théologien et archevêque-émérite de Strasbourg ; novembre 2011

LE SAINT-ESPRIT TRANSFORME VOTRE VIE

21 mai, 2015

http://www.mondedemain.org/articles/le-saint-esprit-transforme-votre-vie-f277

LE SAINT-ESPRIT TRANSFORME VOTRE VIE

PAR JOHN OGWYN

Beaucoup de gens sont confus à propos du Saint-Esprit. Non seulement, ils ne comprennent pas ce qu’est sa nature, mais ils n’ont, en outre, aucune idée de ce qu’il est supposé accomplir en eux, ou pourquoi il est nécessaire. Qu’en est-il en ce qui vous concerne ? Avez-vous véritablement des réponses à ces questions ?
Nous sommes dans un monde craintif et anxieux. L’homme est de plus en plus dépendant de sa propre technologie. Toutes nos avancées en matière d’éducation et d’informations n’ont pas fait de ce monde un emplacement sûr. Que devient-on en ce monde hostile et insensé ?
Quels sont les changements que le Saint-Esprit pourrait réaliser dans vos pensées, et dans vos actions ? Y a-t-il quelque chose à faire de votre côté, pour que ces changements surviennent, ou faut-il penser que le Saint-Esprit prend, en quelque sorte, en charge la vie du chrétien ? Etudions le rôle, que le Saint-Esprit pourrait jouer dans notre vie, et quels seraient les changements qui pourraient avoir lieu.
Ranimer le don de Dieu
Selon les Ecritures, le Saint-Esprit nous est présenté comme un don de Dieu. Dans le sermon qu’il a donné le jour de la Pentecôte, l’apôtre Pierre a dit : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2 :38). Il y a deux choses très claires dans cette déclaration de l’apôtre Pierre. Premièrement, le Saint-Esprit est un don divin. Vous ne pouvez pas le mériter. Ensuite, pour recevoir le Saint-Esprit, vous devez vous repentir de vos péchés. La vraie repentance implique un changement de direction dans notre façon de vivre. Cela signifie qu’elle requiert plus que d’éprouver des remords ou des regrets sur le passé. Le terme lui-même implique qu’il faut se détourner du passé et changer d’esprit.
La Bible fait de nombreuses analogies par rapport au Saint-Esprit, afin de nous aider à mieux comprendre ce qu’il représente. Premièrement, le Saint-Esprit est comparé au vent. Après tout, le mot grec pneuma, traduit par esprit, signifie aussi vent ou souffle. Il y a une autre analogie qui le compare à des eaux vives (voir Jean 7 :38-39). De même que l’air et l’eau sont deux éléments nécessaires à la vie, de même le Saint-Esprit est la source de la vie éternelle pour les chrétiens (Romains 8 :11). De même, également, que l’air et l’eau s’écoulent et ont la capacité d’affecter, et de modifier les supports sur lesquels ils agissent, de même en est-il en ce qui concerne le Saint-Esprit. Il y a encore d’autres comparaisons dans les Ecritures – par exemple, le feu.
La plupart d’entre nous se sont déjà trouvés en présence d’un feu de bois, soit dans la cheminée d’une maison, soit devant un feu de camp ou peut-être face au vieux fourneau de la cuisine de notre enfance. L’apôtre Paul se référait à ce que les gens connaissaient, communément, d’un feu de bois à son époque, lorsqu’il exhorta Timothée « à ranimer la flamme du don de Dieu que tu as reçu par l’imposition de mes mains » (2 Timothée 1 :6).
L’une des caractéristiques importantes d’un feu de bois réside dans le fait qu’il doit être ranimé de temps en temps. Autrement, une couche de cendres se forme, la flamme meurt lentement et la chaleur décroît. Un feu qui brûlait bien le soir peut souvent se retrouver complètement éteint au lever le lendemain matin, faute d’avoir été entretenu durant la nuit. Cependant, en remuant le charbon de bois, jusqu’à ce que la couche de cendres soit écartée, et que l’oxygène circule autour des dernières braises, il est possible de ranimer la vivacité du feu. L’apôtre Paul rappelait à Timothée, que le Saint-Esprit n’est pas un don qui doit être négligé ou ignoré. Mais il doit être ranimé régulièrement pour rester vivace. En cas de négligence prolongée, il est même possible de perdre ce précieux don (Psaume 51 :11).
Le Saint-Esprit, que nous recevons par l’imposition des mains après le baptême (Actes 8 :17), est destiné à changer notre façon de vivre. Il est l’instrument par lequel Dieu accomplit Son œuvre en nous, et à travers nous : « Car Dieu agit parmi vous, il vous rend capables de vouloir et de réaliser ce qui est conforme à son propre plan » (Philippiens 2 :13, Bible en français courant).
Pas un esprit de crainte
« Car ce n’est pas un esprit de crainte que Dieu nous a donné, mais un esprit de force », a dit l’apôtre Paul (2 Timothée 1 :7, Bible de Jérusalem). Les craintes et l’anxiété dominent la vie de beaucoup de gens. En outre, le monde dans lequel nous vivons a de quoi être effrayant. Il arrive parfois que des individus soient paralysés par leurs angoisses. Ils ont tellement peur de faire un faux pas, qu’ils ne sont plus capables d’achever ce qu’ils ont commencé, et souvent, ils abandonnent. Ce n’est, bien sûr, pas une solution. D’autres fois, cependant, des gens se mettent à paniquer à cause de leur peur, et ils prennent des décisions irrationnelles. De telles réactions désordonnées peuvent avoir des conséquences exagérées et dévastatrices.
Lorsque la Bible parle de craindre Dieu, il s’agit d’une chose complètement différente de la « peur ». Cette « crainte » fait référence au respect et à la vénération, que nous devons avoir envers le Dieu Tout-Puissant. Le mot grec traduit par « crainte », dans 2 Timothée 1 :7, vient de deilias, qui n’est jamais utilisé pour exprimer la peur de Dieu. Il n’est utilisé que pour se référer à la sorte de crainte, qui résulte d’un manque de foi. C’est le terme qui a été utilisé, lorsque la Bible parle de la peur des disciples pendant la tempête, au cours de laquelle le Christ marcha sur les flots. Ce terme est également le même lorsqu’il décrit la réaction de panique, qui envahit les disciples au moment de l’arrestation de Jésus.
Cette couardise et cette timidité, qui effraient et paralysent un individu, sont à l’opposé de la foi. Paul a rappelé à Timothée que cette sorte de crainte n’est PAS le produit de l’Esprit divin. C’est par la foi que Moïse « quitta l’Egypte, sans être effrayé de la colère du roi » (Hébreux 11 :27). Il possédait la sorte de confiance en Dieu et en Ses promesses, qui lui permettait de supporter chaque tentative d’intimidation, ou de dissuasion, qui l’aurait empêché de réaliser sa mission. Le Saint-Esprit transforme des êtres humains craintifs, en des individus remplis de foi et de courage.
Considérons ce qui s’est passé dans le cas de l’apôtre Pierre. Le soir de la Pâque, il était tellement dominé par la peur, qu’il fit des imprécations et renia son Maître (Matthieu 26 :73-74). Or, tout juste sept semaines plus tard, il se tenait dans le temple et proclamait ouvertement l’Evangile. En outre, dans Actes 4, nous pouvons lire le récit de la fermeté absolue, avec laquelle l’apôtre Pierre fit face aux menaces, et aux intimidations émanant des autorités religieuses juives de l’époque. Nullement effrayés, lui et les autres « annonçaient la parole de Dieu avec assurance » (Actes 4 :31). Tandis que le courage humain a ses limites, l’assurance qui vient de l’Esprit de Dieu n’a pas de bornes !
L’esprit de force
L’apôtre Paul écrivit à Timothée, que le Saint-Esprit était un esprit de force. Le mot grec, dont ce terme est issu, est dynameos, la racine même des mots français dynamique, dynamo, et même dynamite. Il signifie la force et le pouvoir dynamiques et il est souvent utilisé en référence aux miracles.
Le Saint-Esprit est la force qui émane de Dieu (Luc 1 :35). C’est l’instrument, au moyen duquel, Dieu créa tout l’univers et le maintient (Psaume 104 :30). C’est la puissance, au moyen de laquelle Il agit dans l’esprit des êtres humains, faits à Son image (Genèse 6 :3). C’est la puissance par laquelle l’estropié marcha miraculeusement, l’aveugle recouvra la vue, le sourd entendit et le mort ressuscita au cours du ministère terrestre de Jésus-Christ (Luc 5 :15-17).
Cette même puissance est accessible à vous et à moi ! Le Christ a dit à Ses disciples : « Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous » (Actes 1 :8). Mais le fait d’avoir reçu cette puissance ne signifie pas que nous sommes immunisés contre les craintes et le découragement humains. L’apôtre Paul expliqua : « Nous portons ce trésor dans des vases de terre, afin que cette grande puissance soit attribuée à Dieu, et non pas à nous » (2 Corinthiens 4 :7). L’apôtre continue : « Nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à l’extrémité ; dans la détresse, mais non dans le désespoir » (verset 8). Humainement, nous demeurons nous-mêmes avec nos faiblesses et nos carences, mais nous sommes « connectés » à la puissance qui est à l’origine de l’univers.
La puissance divine peut faire des miracles aujourd’hui, exactement comme il y a deux milles ans. En tant que ministre du Dieu vivant, dynamique, j’ai littéralement vu des miracles se produire maintes et maintes fois. En pleine nuit, je suis allé au domicile de parents affolés, pour oindre et prier pour un enfant sans force et fiévreux. J’ai vu ce petit enfant s’asseoir à la fin de ma prière, totalement débarrassé de sa fièvre, se lever et commencer à jouer comme si rien ne lui était arrivé. J’ai vu la ligne rouge d’un sang empoisonné, ayant déjà atteint le dessus du coude, diminuer et disparaître en quelques minutes, après une prière pleine de foi. Ces exemples, ainsi que des milliers d’autres sont la preuve de la puissance dynamique et miraculeuse du Saint-Esprit.
La puissance de Dieu à travers le Saint-Esprit n’accomplit pas seulement des guérisons miraculeuses, mais elle est également la puissance qui nous permet de vaincre notre nature humaine, afin de devenir comme Dieu. Cependant, ces miracles requièrent notre participation active – notre coopération volontaire avec Dieu. Notez comment l’apôtre Paul explique cela dans Colossiens 1 :27-29.
Au verset 27, il déclare que notre espoir d’obtenir la gloire vient du fait que Jésus-Christ vit Sa vie en nous. Au verset 28, il exprime son désir de préparer et d’instruire ceux dont il avait la charge, à devenir parfaits en Christ. Comment cela est-il possible ? Au verset 29, l’apôtre Paul écrit : « C’est à quoi je travaille, en combattant avec sa force qui agit puissamment en moi. » Nous devons faire des efforts en conformité avec ce que Dieu réalise en nous, au moyen de Sa puissance.
L’esprit d’amour
L’amour est la caractéristique fondamentale de Dieu (1 Jean 4 :8). Le Saint-Esprit est le moyen par lequel nous devenons capables de partager la nature divine (2 Pierre 1 :4). Dans Romains 5 :5, l’apôtre Paul a expliqué que l’amour de Dieu entre dans nos cœurs et dans nos pensées par l’intermédiaire du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit est l’instrument qui transforme notre nature et notre attitude « normales ». Il nous ajuste sur la « longueur d’onde » de Dieu et, dès lors, nous devenons réceptifs. Lorsque nous nous « branchons » sur Dieu, nous parvenons à nous « déconnecter » de Satan, qui est décrit comme « le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion » (Ephésiens 2 :2).
L’amour de Dieu qui coule en nous, et à travers nous, n’est pas simplement une émotion ou un sentiment de bien-être ! L’apôtre Jean explique comment l’amour de Dieu se manifeste dans la vie des véritables chrétiens : « Mais l’amour de Dieu est véritablement parfait [apporte la perfection] en celui qui garde sa parole : par cela nous savons que nous sommes en lui » (1 Jean 2 :5). La parole divine nous dit comment montrer un véritable amour, à la fois envers Dieu et envers notre prochain. Si nous nous appliquons à observer avec soin la parole divine dans toute son ampleur, le véritable amour divin se révèlera dans nos actions et nos attitudes.
La plupart des prétendus chrétiens pensent que l’amour et la loi sont incompatibles. Rien n’est plus faux. L’apôtre Paul a dit : « Le but du commandement, c’est la charité, qui procède d’un cœur pur » (1 Timothée 1 :5, Ostervald). La loi définit le péché (1 Jean 3 :4) et, par conséquent, elle nous guide en nous enseignant comment manifester l’amour. La loi de Dieu est le canal dans lequel coule Son Esprit.
Un esprit rationnel
« Vous deviendrez fou en lisant la Bible », dit-on ! L’idée généralement admise est qu’il n’est pas mauvais d’avoir sa propre religion, et cependant ceux qui cherchent à vivre d’après toutes les paroles de Dieu sont généralement regardés comme des originaux ou même comme des « détraqués ». En est-il vraiment ainsi ? L’Esprit divin se manifeste-t-il dans les excès émotionnels du « saint rire », actuellement considéré comme un témoignage dans certains cercles protestants ? Son action aurait-elle pour objet de vider l’esprit des gens en les transformant en « zombies », ce qui ne manquerait pas d’alimenter la critique en fournissant des arguments contre les divers cultes ?
Dans 2 Timothée 1 :7, l’apôtre Paul révèle que le Saint-Esprit est une source de sagesse. Dans certaines versions, le terme employé est « raisonnement sain », ou « maîtrise de soi ». Le mot grec que l’apôtre Paul a utilisé est sophronismou, dont la signification est « être sage et sensé ». Il peut être rendu par « posé », « maître de soi » et « avisé ». Il s’agit du même terme que Luc utilise dans Luc 8 :35, lorsqu’il décrit un homme qui avait été possédé d’un démon, mais qui se retrouve vêtu, assis et dans « son bon sens », après que le Christ l’eut débarrassé de son démon.
L’esprit de Dieu ne pousse jamais personne à perdre le contrôle de soi-même : « Car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix. Comme dans toutes les Eglises des saints » (1 Corinthiens 14 :33). Celui qui a le Saint-Esprit sera plus équilibré et sensé dans sa façon de penser. Dieu révèle, dans la Bible, des principes de conduite pour tout ce qui concerne nos relations familiales, nos relations d’affaires et la gestion de nos finances. Celui qui cherche à vivre de toute parole de Dieu s’efforcera, avec l’aide du Saint-Esprit, d’augmenter sa capacité à mettre en pratique les principes d’un jugement équilibré.
L’amertume et l’envie, qui dominent les pensées d’un grand nombre d’individus vivant dans notre monde, les éloignent d’un sain raisonnement. Ce dernier étant diamétralement opposé à la sagesse divine (voir Jacques 3 :14-15). Le Saint-Esprit se développe dans un cœur honnête et miséricordieux. Cette sorte d’approche équilibrée mène à la véritable paix.
Le monde actuel est insensé. La violence et la convoitise infiltrent les divertissements, que ce soit dans la musique ou dans les films. Ce qui alimente nos pensées est extrêmement important ! Il y a des gens qui ne penseraient jamais à introduire une viande impure dans leur estomac, et pourtant, il leur arrive par moment, de remplir leur esprit d’impuretés spirituelles. Cela ne va pas dans le sens d’une pensée saine, équilibrée et pure. Dans Philippiens 4 :8, l’apôtre Paul nous presse de remplir nos pensées de tout ce qui est vrai, aimant, pur et honorable. Ces choses nous donnent ce qu’il y a de meilleur pour nous. Que ce soient la musique, la littérature, la peinture, la sculpture ou le théâtre, les arts affectent profondément nos émotions, notre tempérament et nos pensées, au-delà de ce que nous pourrions imaginer.
Dieu nous a offert Son Esprit dans un but précis. C’est le moyen par lequel nous pouvons commencer à partager la puissance, l’attitude et la pensée divines. Cependant, nous devons toujours rester vigilants, afin de « stimuler » ce don, qui a été placé en nous par l’imposition des mains. Cette stimulation a lieu en étudiant et en méditant régulièrement la Parole divine, ainsi qu’en priant. Le jeûne peut également nous aider à nous rapprocher de Dieu en toute humilité, en étant profondément conscient de notre propre insuffisance. Enfin, nous devons chercher à mettre en pratique la parole de Dieu, en la prenant au sérieux et en essayant d’effectuer des changements dans tous les aspects de notre vie – importants ou bénins.
Dans le Nouveau Testament, le mot traduit par « zèle » vient du verbe zeo, qui signifie littéralement « bouillonner ». Manquer de zèle revient à dire que le feu est parti. Cela implique qu’on soit – au mieux – encore tiède. Notre société a tendance à promouvoir la tiédeur, qui est la caractéristique prédominante de la dernière phase ou ère de l’Eglise de Dieu. Alors que nous nous approchons toujours davantage du point culminant de la fin de cet âge, nous devrions ressentir le besoin continuel de « ranimer la flamme du don de Dieu » que nous avons reçu (2 Timothée 1 :6).