Archive pour la catégorie 'Liturgie: de Pâques'

LUNDI, 5ÈME SEMAINE DU TEMPS PASCAL — OFFICE DES LECTURES

15 mai, 2017

http://www.aelf.org/2017-05-15/romain/lectures

LUNDI, 5ÈME SEMAINE DU TEMPS PASCAL — OFFICE DES LECTURES

Saints Pierre et Paul Apôtres - La - Copia

Saint Pierre et paul apôtre

LECTURE : LA VICTOIRE DU MESSIE (AP 19, 11-21)
11 Puis j’ai vu le ciel ouvert, et voici un cheval blanc : celui qui le monte s’appelle Fidèle et Vrai, il juge et fait la guerre avec justice.
12 Ses yeux sont comme une flamme ardente, il a sur la tête plusieurs diadèmes, il porte un nom écrit que nul ne connaît, sauf lui-même.
13 Le vêtement qui l’enveloppe est trempé de sang, et on lui donne ce nom : « le Verbe de Dieu ».
14 Les armées du ciel le suivaient sur des chevaux blancs, elles étaient vêtues de lin fin, d’un blanc pur.
15 De sa bouche sort un glaive acéré, pour en frapper les nations ; lui-même les conduira avec un sceptre de fer, lui-même foulera la cuve du vin de la fureur, la colère de Dieu, Souverain de l’univers ;
16 sur son vêtement et sur sa cuisse, il porte un nom écrit : « Roi des rois et Seigneur des seigneurs ».
17 Puis j’ai vu un ange debout dans le soleil ; il cria d’une voix forte à tous les oiseaux qui volent en plein ciel : « Venez, rassemblez-vous pour le grand repas de Dieu,
18 pour manger la chair des rois, celle des chefs d’armée, celle des puissants, celle des chevaux et de ceux qui les montent, celle de tous les hommes, libres ou esclaves, des petits et des grands. »
19 Et j’ai vu la Bête, les rois de la terre, et leurs armées, rassemblés pour faire la guerre au cavalier et à son armée.
20 La Bête fut capturée, et avec elle le faux prophète, lui qui, en produisant des signes devant elle, avait égaré ceux qui portent la marque de la Bête et se prosternent devant son image. Ils furent jetés vivants, tous les deux, dans l’étang de feu embrasé de soufre.
21 Les autres furent tués par le glaive du cavalier, le glaive qui sort de sa bouche, et tous les oiseaux se rassasièrent de leurs chairs.

RÉPONS
R/ Alléluia ! Rédemption éternelle par son sang,
Jésus, splendeur du Père !
Je suis la lumière du monde.
Celui qui croit en moi
ne demeure pas dans les ténèbres.
Nul ne vient à moi
si mon Père ne l’attire,
mais sans moi nul ne vient au Père

HOMÉLIE PASCALE DE SAINT GRÉGOIRE DE NYSSE
Le Premier-né de la création nouvelle.
Maintenant le règne de la vie est venu, le pouvoir de la mort a été détruit. Il est survenu une autre naissance, une vie différente, un nouveau genre de vie, une transformation de notre nature elle-même. Quelle naissance ? Celle qui est l’œuvre non de la chair et du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : la naissance qui vient de Dieu.
Voici le jour que le Seigneur a fait, différent des jours apparus au commencement de la création, qui sont mesurés par le temps. Celui-ci est le commencement d’une autre création : Dieu fait, en ce jour, un ciel nouveau et une terre nouvelle, comme dit le Prophète. Quel est ce ciel ? Le firmament, l’édifice solide de la foi au Christ. Quelle est cette terre ? Le cœur excellent, comme dit le Seigneur, c’est la terre qui boit la pluie tombée sur elle, et qui donne une riche moisson. Dans cette création, le soleil, c’est la vie pure ; les astres sont les vertus ; l’air, c’est une conduite limpide ; la mer, c’est la profondeur des richesses de la sagesse et de la connaissance ; la verdure et les bourgeons, c’est la bonne doctrine et les enseignements divins dont se nourrit le troupeau du pâturage, c’est-à-dire le peuple de Dieu ; les arbres portant du fruit, c’est la pratique des commandements.
En ce jour est créé l’homme véritable, celui qui est fait à l’image et à la ressemblance de Dieu. Ce jour que le Seigneur a fait, tu vois de quel monde il est le principe. Le prophète dit que ce n’est pas un jour comme les autres jours, ni une nuit comme les autres nuits.
Mais nous n’avons pas encore parlé de ce qu’il y a de plus extraordinaire dans le don que ce jour nous apporte. C’est qu’il a détruit les affres de la mort. C’est qu’il a mis au monde le premier-né d’entre les morts. ~
Je monte, dit-il, vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. Quelle belle et bonne nouvelle ! Celui qui, pour nous, est devenu comme nous, a voulu, par suite de son unité de nature avec nous, faire de nous ses frères. C’est pourquoi il fait monter sa propre humanité auprès du Père véritable afin d’attirer par lui tous ceux de sa race.

CE QU’ A VU THOMAS. PAR JEAN BAPTISTE BLONDEAU – (LE 18 – 04 – 04)

6 avril, 2013

http://www.philagora.fr/religion/18-04-04.htm

( J’ai fait une recherche Google sous le titre : «croire sans voir » c’est l’un des résultats )

CE QU’ A VU THOMAS. PAR JEAN BAPTISTE BLONDEAU -  (LE 18 – 04 – 04)

Jean XX 26, 30
« Huit jours après, les disciples étaient de nouveau réunis, et cette fois y compris Thomas. Jésus survint, les portes closes, et, debout au milieu d’eux, il leur dit: « Paix à vous! ».
Ensuite il dit à Thomas: « Avance ton doigt ici et regarde mes mains; avance ta main et mets-la dans mon côté, et ne sois plus incrédule, mais croyant! »
Thomas lui répondit: « Mon Seigneur et mon Dieu! ». Jésus lui dit: « Tu as cru, parce que tu as vu! Heureux ceux qui auront cru sans voir! »

CE QU’A VU THOMAS.
« Cela choque les esprits raisonnables. Les esprits rationnels. Ceux qui font à la raison une confiance… aveugle ! En réalité nous voyons bien peu de ce que nous croyons., à commencer par les médias qui nous donnent à voir bien plus qu’elles nous montrent vraiment. Lorsqu il y a un an les images de la TV nous faisaient voir le peuple de Bagdad renversant dans la liesse la colossale statue de Saddam Hussein, il eût suffi de pousser un peu la caméra, de modifier le champ, pour découvrir les cordes attachées aux chars américains. Quelques encablures et l’illusion s’envolait, cela a échappé à des images postérieures. Nous voyons, alors nous croyons, et en réalité nous ne voyons que ce que l’on veut bien nous montrer. Ou nous dire. Et ainsi de suite. Non pas qu’il faille déconsidérer les médias. Sans elles plus de liberté du tout. Ce sont d’abord elles dont s’emparent toujours les pouvoirs totalitaires. Mais il ne faut pas être naïf. Être prudent. Prudent comme Thomas? Peut-être.
Thomas nous dit en tout cas qu’il vaut mieux partir de l’incrédulité que de la naïveté. Rien de plus aveuglant que des préjugés ou de la mauvaise foi. Thomas nous prouve qu’il vaut mieux pas de foi du tout. C’est d’ailleurs au niveau de cette réelle incrédulité que va le viser la parole de Jésus : « Ne sois plus incrédule mais croyant… ».
Il est vrai que croire sans voir n’est pas facile. Jean et Pierre n’ont vu qu’un tombeau vide, eux cela leur a suffit, ils ont cru. Thomas devait le savoir, mais lui ça ne lui suffit pas. Ce n’est pas facile de croire que quelqu’un aussi accablé par la mort que peut l’être un crucifié aux mains, aux pieds et au coeur percés puisse se redresser pour laisser vide le tombeau où l’on a mis sa dépouille mortelle.
Et que va voir Thomas? Les signes de l’amour plus que la présence comme « avant ». La marque des clous, le côté percé, c’est la vision du crucifié en ce qu’elle dit d’un amour qui est allé jusqu’à l’extrême puisqu’ « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime ». Et avec le don de la paix c’est vers ces signes bouleversants que Thomas est invité à avancer ses mains. Rien n’indique d’ailleurs qu’il l’ait fait mais c’est en y reconnaissant les marques de l’amour qu’il s’écrie
« Mon Seigneur et mon Dieu ! ». C’est-à-dire la plus totale, la plus complète profession de foi au Ressuscité, dépassant l’accueil muet de ses compagnons précédant le cri de sa foi aujourd’hui. L’incrédule, mystérieusement, dépasse les autres dans la foi, même Paul n’a jamais traité directement Jésus de « Dieu ».
Thomas découvre la faiblesse divine que disent ces clous, cette plaie, comme étant l’identité même, la présence tout entière du divin. Et cela on ne peut le voir qu’avec les yeux de la foi, que grâce à l’habitation en nous de l’Esprit de Dieu. Le cri de la foi chrétienne est toujours devant l’invisible, Dieu est caché derrière la faiblesse des plaies car elles sont le signe de l’amour. C’est ce qu’a vu Thomas et son cri a de quoi nous bouleverser jusqu’aux larmes et nous fait mieux comprendre la réponse de Jésus : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu ». Certes Thomas a vu mais au-delà de ce qu’il a vu, sa foi lui a fait crier « Mon Seigneur et mon Dieu ». Et nous sommes aujourd’hui ce Thomas, nous qui comme lui n’avons sous les yeux que les signes de la faiblesse, les signes d’une humanité meurtrie, d’une humanité aux mains et aux pieds percés, au coeur déchiré par la violence, l’indifférence, l’injustice, la guerre, le désespoir, pour tomber aux pieds de cette humanité comme Jésus tomba aux pieds de ses disciples la veille de sa mort, et nous écrier, comme Thomas: Mon Seigneur et mon Dieu ! car « ce que vous avez fait aux plus petits qui sont mes frères… ». Chrétiens, nous sommes témoins de l’invisible pour dire au monde, aujourd’hui, que son visage est celui de l’amour, et que son visage c’est le nôtre ».

Père BLONDEAU

TITRE : PÂQUES, UN NOUVEAU JOUR QUI DURE ENCORE!

4 avril, 2013

http://www.lesreflexionsderaymondgravel.org/homelies2012/homelie22avril12.pdf

(est un fichier PDF , je l’ai transformé en Txt, il est possible que j’ai fait quelques erreurs, désolé!)

PÂQUES 3 (B) : 22 AVRIL 2012

TROISIÈME DIMANCHE DE PÂQUES : 22 AVRIL 2012

TITRE : PÂQUES, UN NOUVEAU JOUR QUI DURE ENCORE!

Référence Biblique : 2

2ème Lecture : Jean (1 Jn 2,1-5a)
1 Mes petits enfants, je vous écris pour que vous évitiez le péché. Mais, si l’un de nous vient à pécher, nous avons un défenseur devant le Père : Jésus Christ, le Juste. 2Il est la victime offerte pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais encore pour ceux du monde entier. 3Et voici comment nous pouvons savoir que
nous le connaissons : c’est en gardant ses commandements. 4 Celui qui dit : « Je le connais », et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur : la vérité n’est pas en lui. 5 Mais en celui qui garde fidèlement sa parole, l’amour de Dieu atteint vraiment la perfection.

Référence Biblique : Évangile : Luc (Lc 24,35-48)

Les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons 35 ce qui s’était passé sur la route, et comment ils avaient reconnu le Seigneur quand il avait rompu le pain. 36 Comme ils en parlaient encore, lui-même était là au milieu d’eux, et il leur dit : « La paix soit avec vous. » 37 Frappés de
stupeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. 38 Jésus leur dit : « Pourquoi êtesvous bouleversés? Et pourquoi ces pensées qui surgissent en vous? 39 Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os, et vous constatez que j’en ai. » 40 Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds. 41 Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger? » 42 Ils lui offrirent un morceau ce poisson grillé. 43 Il le prit et le mangea devant eux. 44 Puis il déclara : « Rappelez-vous les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il fallait que s’accomplisse tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. » 45 Alors il leur ouvrit l’esprit à l’intelligence des Écritures. 46 Il conclut : « C’est bien ce qui était annoncé par l’Écriture : les souffrances du Messie, sa résurrection d’entre les morts le
troisième jour, 47 et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés, 2à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. 48 C’est vous qui en êtes les
témoins. »

HOMÉLIE DE RAYMOND GRAVEL

Titre : Pâques, un nouveau jour qui dure encore! En cette année B, on passe de Marc à Jean et de Jean à Luc, pour montrer toute la richesse des manifestations du Christ ressuscité aux disciples de la première heure. De sa présence physique auprès des siens, Jésus n’est plus selon la chair, mais il est maintenant tout aussi présent selon l’Esprit, et l’expérience du premier jour de Pâques dure encore, parce que ce jour ne finit plus : c’est l’expérience du témoignage : « C’est vous qui en êtes les témoins » (Lc 24,48). Quels messages pouvons-nous tirer des lectures bibliques d’aujourd’hui?

!. Pâques : un nouveau jour qui dure encore : Dans l’évangile de Luc, le jour de Pâques est le jour le plus long de l’année…C’est un jour qui ne finit pas. Au matin, très tôt, des femmes se rendent au cimetière pour visiter un mort et reçoivent un message qu’il est vivant et elles ont pour mission de l’annoncer aux disciples (Lc 24,1-10). Les disciples ne les croient pas; ils disent que c’est du délire de femmes (Lc 24,11). Le soir venu, 2 disciples font route vers Emmaüs, à 2 heures de marche de Jérusalem, et sur la route, ils rencontrent un étranger qui leur réchauffe le cœur par sa Parole; les 2 disciples invitent l’étranger dans leur maison, car il se fait tard et ils reconnaissent le Ressuscité, à travers cet étranger, lorsqu’il rompt le pain et le partage avec eux (Lc 24,13-32). Aussitôt, ces 2 disciples repartent vers Jérusalem (un autre 2 heures de marche), pour aller rejoindre les autres disciples rassemblés (Lc 24,33-34). Arrivés à Jérusalem, c’est l’évangile d’aujourd’hui, les disciples d’Emmaüs racontent aux autres disciples leur expérience du Ressuscité (Lc 24,35). On est toujours le même jour; il doit commencer à se faire tard…Pendant qu’ils se racontent, le Christ se fait présent au milieu d’eux, en leur souhaitant la paix, comme dans l’évangile de Jean, la semaine passée (Lc 24,36). Et là, saint Luc nous donne une catéchèse sur la messe; il nous fait assister à une eucharistie, comme lieu de rencontre et de reconnaissance du Ressuscité (Lc 24,37-48). Et, après cette eucharistie, le Christ ressuscité emmène les disciples à Béthanie cette fois,un autre petit village au sud de Jérusalem, pour les bénir et s’élever vers le
ciel (Lc 24,50-51). Et, après l’Ascension, toujours le même jour, les disciples retournent à Jérusalem, dans le temple, pour bénir Dieu (Lc 24,52). 3 Finalement, Luc précise : « Et ils étaient sans cesse dans le Temple à bénir Dieu » (Lc 24,53).En 1991, dans la revue Signes d’aujourd’hui, le théologien Marcel Metzger se pose la question suivante : « À quelle heure les disciples d’Emmaüs se sont-ils donc couchés le soir de Pâques? » C’est une bonne question, si on fait une lecture littérale du récit…Mais en même temps, on y décèle pleins d’incohérences et de non-sens : Au temps biblique, la nuit, on ne peut circuler…Il n’y a pas de lumière. Tous ces déplacements de nuit n’ont pas d’allure, et comment ont-ils pu voir Jésus monter au ciel, en pleine nuit?
Dans le fond, ce que Luc veut nous faire comprendre, à travers ce récit, c’est que Pâques est une nouvelle aventure, un nouveau Jour, pour l’Église qui est signe de la présence du Ressuscité, à travers ses disciples, les chrétiens de tous les temps. Cette nouvelle aventure ne se termine pas; elle se continue dans l’Église d’aujourd’hui. C’est un jour nouveau qui dure encore…Nous sommes toujours le dimanche de Pâques!

2. La mort-résurrection : une même réalité : Comme dans l’évangile de Jean, la mort-résurrection de Jésus sont 2 événements inséparables pour la foi chrétienne. Que devons-nous retenir de cette présence du Ressuscité? Il y a des similitudes dans tous les évangiles concernant la Résurrection du Christ : tous affirment que le tombeau est vide, que Jésus est vivant, que ceux et celles qui l’ont vu ne l’ont pas reconnu tout de suite et que le doute et la peur font partie de l’expérience de foi de celles et ceux qui l’ont rencontré. Ce qui signifie que le Christ ressuscité n’est pas le cadavre réanimé de Jésus de Nazareth; c’est le Crucifié transformé par Pâques : « Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de
chair ni d’os, et vous constatez que j’en ai » (Lc 24,39). Et pour dire qu’il est le même tout en étant différent de celui qu’ils ont connu sur les routes de Galilée, après leur avoir demandé quelque chose à manger (Lc 24,41), le Ressuscité : « prit le poisson et le mangea devant eux » (Lc 24,43), non pas avec eux, mais bien devant eux, pour signifier, selon le théologien Gérard Sindt que : « Manger devient ici une preuve de la vérité d’un être en
relation qui abolit les distances tout en les maintenant ». Mais pourquoi cette insistance sur la matérialité du Ressuscité, dans l’évangile de Luc? Saint Luc connaît très bien la théologie de saint Paul qui dit que l’Église est Corps du Christ ressuscité, à travers ses disciples qui sont ses membres. C’est donc à travers eux que le Christ peut se manifester, non pas en fantôme, mais en être humain, en chair et en os : « Frappés de stupeur 4
et de crainte, les disciples croyaient voir un esprit » (Lc 24,37). « Jésus leur dit : Pourquoi êtes-vous bouleversés? Et pourquoi ces pensées qui surgissent en vous? » (Lc 24,38). « Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os, et vous constatez que j’en ai » (Lc 24,39). Mais qui est-il donc? Il est celles et ceux qui portent les marques de sa passion (nous sommes en pleine persécution), qui annoncent sa Parole en ouvrant les esprits à l’intelligence des Écritures, qui partagent le pain rompu et qui proclament, en son nom, le pardon des péchés pour tous. Ceux-là sont les premiers témoins de Pâques.3. Des témoins officiels aux croyants d’aujourd’hui : Pourquoi ces récits d’apparitions aux disciples? Tout simplement, pour faire des disciples de l’Église primitive des témoins officiels de Pâques : « C’est vous qui en êtes les témoins » (Lc 24,48). Encore aujourd’hui, il nous est possible de faire l’expérience du Ressuscité comme au premier temps de l’Église. La seule différence, c’est qu’il nous est impossible de comparer cette présence du Ressuscité avec celle du Nazaréen, comme les premiers chrétiens pouvaient le faire. Cependant, leur témoignage devrait nous suffire. Les disciples de la première heure ont connu Jésus de Nazareth; ils l’ont vu mourir, ils l’ont rencontré dans l’Église du 1er siècle et ils ont pu vérifier l’authenticité du Ressuscité comme la continuité de Jésus de Nazareth qu’ils ont connu, aimé et suivi. Ils deviennent donc des témoins privilégiés et les expériences ultérieures du Ressuscité se fondent nécessairement sur leur témoignage. C’est donc sur la foi des premiers témoins que s’expriment notre propre foi au Christ. Au 4è siècle, saint Augustin avait une façon bien à lui d’exprimer cette réalité. Dans son sermon # 116, sur l’évangile d’aujourd’hui, il
écrit : « Le Christ total s’est fait connaître d’eux (ses disciples) et s’est fait connaître de nous. Mais il n’a pas été connu tout entier par eux, ni tout entier par nous. Eux, ils ont vu la tête (Jésus) et ils ont cru au corps
(Église). Nous, nous avons vu le corps (Église) et nous avons cru à la tête (Jésus). Cependant, le Christ ne fait défaut à personne : il est tout entier en tous, et pourtant son corps lui demeure attaché ».En terminant, en 2è lecture aujourd’hui, saint Jean nous rappelle que pour connaître Jésus Christ, il nous faut faire l’expérience de l’Amour : « Celui qui dit : Je le connais et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur : la vérité n’est pas en lui » ( 1 Jn 2,4). « Mais en celui qui garde fidèlement sa parole, l’amour de Dieu atteint vraiment la perfection » (1 Jn 2,5). Cessons de matérialiser les récits de Pâques, pour ne pas en réduire la portée et la signification profonde. Nous sommes concernés par ces récits, puisque nous avons la possibilité de rencontrer le
Ressuscité et l’obligation d’en témoigner pour que d’autres puissent aussi le rencontrer…Et c’est à l’amour que nous aurons que les autres le reconnaîtront.

Raymond Gravel ptre
Diocèse de Joliette.

MESSE CHRISMALE – HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

2 avril, 2013

http://www.vatican.va/holy_father/francesco/homilies/2013/documents/papa-francesco_20130328_messa-crismale_fr.html

 MESSE CHRISMALE

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

Basilique vaticane

Jeudi saint, 28 mars 2013

Chers frères et sœurs,

C’est avec joie qu’en tant qu’Évêque de Rome, je célèbre cette première Messe chrismale. Je vous salue tous avec affection, vous en particulier chers prêtres qui vous souvenez avec moi aujourd’hui du jour de votre Ordination.
Les lectures, le psaume aussi, nous parlent de ceux qui ont reçu l’onction: le serviteur de Dieu chez Isaïe, le roi David, et Jésus, Notre Seigneur. Les trois ont en commun que l’onction qu’ils reçoivent, est pour oindre le peuple des fidèles de Dieu dont ils sont les serviteurs. Leur onction est pour les pauvres, pour les prisonniers, pour les opprimés… Une très belle image de cet « être pour » du Saint Chrême est celle que nous offre le psaume 133 : « On dirait un baume précieux, un parfum sur la tête, qui descend sur la barbe, la barbe d’Aaron, qui descend sur les bords de son vêtement » (v. 2). L’image de l’huile qui se répand – qui descend de la barbe d’Aaron jusqu’à la bordure de ses vêtements sacrés, est l’image de l’onction sacerdotale qui, à travers celui qui est oint, arrive jusqu’aux confins de l’univers représenté par les vêtements.
Les vêtements sacrés du grand prêtre sont riches de symboles ; l’un d’eux est celui du nom des fils d’Israël inscrit sur les pierres d’onyx qui ornaient les épaulettes de l’éphod, dont provient notre actuelle chasuble, six noms sur la pierre de l’épaule droite, et six sur celle de l’épaule gauche (cf. Ex 28, 6-14). Sur le pectoral aussi étaient inscrits les noms des douze tribus d’Israël (cf. Ex 28, 21). C’est-à-dire que le prêtre célèbre en chargeant sur ses épaules le peuple qui lui est confié, et en portant leurs noms gravés en son cœur. Revêtir notre humble chasuble peut bien nous faire sentir, sur les épaules et dans notre cœur, le poids et le visage de notre peuple fidèle, de nos saints et de nos martyrs, il y en a beaucoup à notre époque !
De la beauté de la chose liturgique, qui n’est pas seulement un ornement et un goût pour les vêtements, mais la présence de la gloire de notre Dieu resplendissant en son peuple vivant et consolé, considérons-en maintenant l’action ! L’huile précieux qui oint la tête d’Aaron ne se contente pas de parfumer sa personne mais se diffuse et atteint toutes les ‘périphéries’. Le Seigneur le dira clairement : son onction est pour les pauvres, pour les prisonniers, pour les malades, pour ceux qui sont tristes et seuls. L’onction, chers frères, n’est pas destinée à nous parfumer nous-mêmes, ni davantage pour que nous la conservions dans un vase, parce que l’huile deviendrait rance … et le cœur amer.
On reconnaît un bon prêtre à sa façon d’oindre son peuple ; c’est une preuve claire. Quand nos fidèles reçoivent une huile de joie, on s’en rend compte : lorsqu’ils sortent de la messe, par exemple, avec le visage de ceux qui ont reçu une bonne nouvelle. Nos fidèles apprécient l’Évangile annoncé avec l’onction, lorsque l’Évangile que nous prêchons, arrive jusqu’à sa vie quotidienne, lorsqu’il touche comme l’huile d’Aaron aux extrémités de la réalité, lorsqu’il illumine les situations limites, les ‘périphéries’ où le peuple fidèle est exposé à l’invasion de ceux qui veulent saccager sa foi. Les fidèles nous en remercient parce qu’ils ressentent que nous avons prié avec les réalités de leur vie quotidienne, leurs peines et leurs joies, leurs peurs et leurs espérances. Et lorsqu’ils ressentent que le parfum de l’Oint, du Christ, arrive à travers nous, ils sont encouragés à nous confier ce qu’ils veulent faire arriver jusqu’au Seigneur : « priez pour moi, père, car j’ai tel problème… » ; « bénissez-moi, père » et « priez pour moi », sont le signe de ce que l’onction est parvenue jusqu’à l’extrémité du manteau car elle est transformée en demande, demande du Peuple de Dieu. Lorsque nous sommes dans ce rapport avec Dieu et avec son peuple et que la grâce passe à travers nous, alors nous sommes prêtres, médiateurs entre Dieu et les hommes. Ce que j’entends souligner c’est que nous avons toujours à raviver la grâce et discerner en chaque demande, parfois inopportune, parfois seulement matérielle ou même banale – mais elle l’est seulement apparemment -, le désir de nos fidèles de recevoir l’onction par l’huile parfumée car ils savent que nous la détenons. Deviner et ressentir, à la manière du Seigneur, l’angoisse pleine d’espérance de la femme hémorroïsse lorsqu’elle toucha le bord de son manteau. Cet épisode de la vie de Jésus, présent au milieu des gens qui le pressent de partout, traduit toute la beauté d’Aaron vêtu comme prêtre avec l’huile qui descend le long de ses vêtements. C’est une beauté cachée qui resplendit seulement pour des yeux remplis de foi de cette femme qui souffrait de pertes de sang. Les disciples eux-mêmes – futurs prêtres – ne réussissent pas à voir, ni ne comprennent : de la ‘périphérie existentielle’, ils voient seulement la superficialité de la multitude qui presse de partout Jésus jusqu’à le suffoquer (cf. Lc 8, 42). Le Seigneur, en revanche, sent la force de l’onction divine qui arrive jusqu’aux bords de son manteau.

C’est ainsi que nous devons faire l’expérience de notre onction, son pouvoir et son efficacité rédemptrice : aux ‘périphéries’ où se trouve la souffrance, où le sang est versé, il y a un aveuglement qui désire voir, il y a des prisonniers de tant de mauvais patrons. Ce ne sont pas précisément dans les auto-expériences ou les introspections répétées que nous rencontrons le Seigneur : les cours pour s’aider soi-même dans la vie peuvent être utiles, mais vivre notre vie sacerdotale en passant d’un bord à l’autre, de méthode en méthode, pousse à devenir pélagiens, à minimiser le pouvoir de la grâce qui s’actualise et croît dans la mesure selon laquelle, avec foi, nous sortons pour nous donner nous-mêmes et pour donner l’Évangile aux autres ; pour donner la petite onction que nous tenons à ceux qui n’ont rien de rien.
Le prêtre qui sort peu de lui-même, qui oint avec parcimonie – je ne dis pas « jamais » car, grâce à Dieu, les fidèles nous ‘volent’ l’onction -, perd le meilleur de notre peuple, ce qui est capable d’allumer le plus profond de son cœur de prêtre. Celui qui ne sort pas de lui-même, au lieu d’être un médiateur, se convertit peu à peu en intermédiaire, en gestionnaire. Nous connaissons tous la différence : l’intermédiaire et le gestionnaire « ont déjà reçu leur récompense », et comme ils ne paient pas d’eux-mêmes, ni de leur cœur, ils ne reçoivent pas non plus un merci affectueux qui vient du cœur. De là provient précisément cette insatisfaction chez certains qui finissent par être tristes, des prêtres tristes, et convertis en collectionneurs d’antiquités ou de nouveautés au lieu d’être des pasteurs pénétrés de ‘l’odeur de leurs brebis’ – cela je vous le demande : soyez des pasteurs avec ‘l’odeur de leurs brebis’, que celle-ci se sente ‑ ; au lieu d’être des pasteurs au milieu de leur propre troupeau, et pêcheurs d’hommes. En vérité, ladite crise d’identité sacerdotale nous menace tous et se greffe sur une crise de civilisation ; mais si nous savons dompter cette vague, nous pourrons prendre le large au nom du Seigneur et jeter les filets. Il est bon que la réalité même nous pousse à aller là où ce que nous sommes par grâce apparaît clairement comme étant pure grâce, sur cette mer du monde actuel où seule compte l’onction – et non la fonction -, et seront remplis les filets jetés seulement au nom de Celui en qui nous nous sommes confiés : Jésus.
Chers fidèles, soyez proches de vos prêtres par l’affection et par la prière afin qu’ils soient toujours des pasteurs selon le cœur de Dieu.
Que le Père renouvelle en nous, chers prêtres, l’Esprit de Sainteté par lequel nous avons reçu l’onction, qu’Il le renouvelle en notre cœur de telle manière que l’onction rejoigne tous, même les ‘périphéries’, là où notre peuple fidèle en a le plus besoin et l’apprécie. Que nos fidèles nous sentent disciples du Seigneur, qu’ils comprennent que nous sommes revêtus de leur noms, et que nous ne cherchons nulle autre identité ; qu’ils puissent recevoir, par nos paroles et nos œuvres, cette huile de joie que Jésus, l’Oint du Seigneur, est venu nous donner. Amen.

GLOIRE ET PUISSANCE DE LA CROIX – (Saint Léon le Grand, sermon pour la Passion – Liturgie des Heures, lecture du Vendredi Saint)

28 mars, 2013

http://www.prierenfamille.com/Fiche.php?Id=268

GLOIRE ET PUISSANCE DE LA CROIX

(Saint Léon le Grand, sermon pour la Passion – Liturgie des Heures, lecture du Vendredi Saint)

Le Seigneur est livré à ceux qui le haïssent. Pour insulter sa dignité royale, on l’oblige à porter lui-même l’instrument de son supplice. Ainsi s’accomplissait l’oracle du prophète Isaïe : Il a reçu sur ses épaules le pouvoir.
En se chargeant ainsi du bois de la Croix, de ce bois qu’il allait transformer en sceptre de sa force, c’était certes aux yeux des impies un grand sujet de dérision mais, pour les fidèles, un mystère étonnant : le vainqueur glorieux du démon, I’adversaire tout-puissant des puissances du mal, présentait sur ses épaules, avec une patience invincible, le trophée de sa victoire, le signe du salut, à l’adoration de tous les peuples.
Comme la foule allait avec Jésus au lieu du supplice, on rencontra un certain Simon de Cyrène, et on fit passer le bois de la Croix des épaules du Seigneur sur les siennes. Ce transfert préfigurait la foi des nations, pour qui la Croix du Christ devait devenir, non un opprobre, mais une gloire.
En vérité, le Christ, notre Pâque, a été immolé. Il s’est offert au Père en sacrifice nouveau et véritable de réconciliation, non dans le Temple, dont la dignité avait déjà pris fin, mais à l’extérieur et hors du camp, pour qu’à la place des victimes anciennes dont le mystère était aboli, une nouvelle victime fût présentée sur un nouvel autel, et que la Croix du Christ fût cet autel, non plus du temple, mais du monde.
Devant le Christ élevé en Croix, il nous faut dépasser la représentation que s’en firent les impies, à qui fut destinée la parole de Moïse : Votre vie sera suspendue sous vos yeux, et vous craindrez jour et nuit, sans pouvoir croire à cette vie.
Pour nous, accueillons d’un cœur libéré la gloire de la Croix qui rayonne sur le monde. Pénétrons d’un regard éclairé par l’Esprit de vérité le sens de la parole du Seigneur annonçant l’imminence de sa Passion : C’est maintenant le jugement du monde, c’est maintenant que le prince de ce monde va être jeté dehors. Et moi, une fois élevé de terre, j’attirerai tout à moi.
Ô admirable puissance de la Croix ! Ô gloire inexprimable de la Passion ! En elle apparaît en pleine lumière le jugement du monde et la victoire du Crucifié ! Oui, Seigneur, Tu as tout attiré à Toi ! Alors que tu avais tendu les mains tout le jour vers un peuple rebelle, le monde entier comprit qu’il devait rendre gloire à ta majesté. Tu as tout attiré à Toi, Seigneur, puisque, le voile du temple déchiré, le saint des saints devenu béant, la figure a fait place à la réalité, la prophétie à son accomplissement, la Loi à l’Évangile. Tu as tout attiré à Toi, Seigneur, puisque la piété de toutes les nations célèbre partout, au vu et au su de tous, le mystère qui jusqu’alors était voilé sous des symboles dans un temple unique de Judée.
Ta Croix, ô Christ, est la source de toutes les bénédictions, la cause de toute grâce. Par elle, les croyants tirent de leur faiblesse la force, du mépris reçu la gloire, et de la mort la vie. Désormais, I’unique offrande de Ton corps et de Ton sang donne leur achèvement à tous les sacrifices, car Tu es, ô Christ, le véritable Agneau de Dieu, Toi qui enlèves le péché du monde.
L’ensemble des mystères trouve en Toi seul son sens plénier : au lieu d’une multitude de victimes, il n’y a plus qu’un unique sacrifice.

Le dimanche in albis – Les temps liturgiques

14 avril, 2012

http://www.salve-regina.com/salve/Le_dimanche_in_albis

Le dimanche in albis

Les temps liturgiques

Quand nous entendons ce mot: dimanche blanc, nous nous représentons quelque chose de clair et de blanc. Nous pensons aux premiers communiants, vêtus de blancs. Mais d’om vient ce nom de dimanche in albis ?
Comme on le sait, les catéchumènes, après leur baptême recevaient un vêtement blanc et un cierge allumé. Ils sortaient ensuite de la chapelle baptismale et entraient dans l’église pour assister, la première fois, à la messe. L’habit blanc était le symbole de l’innocence et de la grâce baptismales.

La messe : Quasimodo
On désigne souvent ce dimanche par ces premiers mots de l’Introït.
L’Eglise unit aujourd’hui la force et la douceur. On entend dans les chants l’accent dominateur de la foi qui caractérisait l’ère du martyre et, en même temps, le tendre amour de l’Eglise pour ses enfants nouveaux nés. On trouve ici l’expression de la grande pensée liturgique: du baptême à l’Eucharistie. Ce sera le moyen permanent qu’emploiera l’Eglise pour éduquer les baptisés. L’oraison nous enseigne que Pâques est passée mais que nous devons en « conserver l’esprit dans notre conscience ». Il y a là tout un programme. Nous devons mener une vie de résurrection spirituelle. L’Epître nous parle de la foi qui triomphe du monde. Les baptisés sont nés de Dieu; la foi au Christ a vaincu le monde. Cette foi est attestée par le Dieu un en trois personnes: par le Père au baptême dans le Jourdain, par le Fils mourant sur la croix; par le Saint Esprit dans son Eglise. La liturgie donne cependant une autre interprétation de ces paroles. Elle y voit l’indication des trois sacrements de la nuit pascale: le baptême (l’eau), l’Eucharistie (le sang) et la confirmation (l’Esprit). Dans cette phrase: « Le Christ n’est pas venu avec l’eau seulement, mais avec l’eau et le sang », l’Eglise veut exprimer sont thème de prédilection: ce n’est pas le baptême qui fait le Chrétien complet, mais le baptême et l’Eucharistie.
Dans l’Evangile avec l’apparition à Saint Thomas l’Eglise aborde avec cette apparition qui est à la fois la plus intime et la plus dramatique le thème de la foi qui ne voit pas, qui n’aperçoit pas et qui croit cependant. La liturgie voit de plus une légère allusion à l’Eucharistie : S’il vous est difficile de croire, mettez sans cesse vos doigts dans la plaie de Jésus Christ, c’est à dire recevez l’Eucharistie; alors vous verrez avec le christ et direz avec saint Thomas: Mon Seigneur et mon Dieu.
Dans le mystère sacré de la liturgie, nous sommes aujourd’hui saint Thomas, c’est ce que nous enseigne l’antienne de la communion. Si nous recevons la sainte Hostie, le Christ nous dit :  » Avance la main et reconnais la place des clous… » L’allégresse pascale éclate dans la secrète : nous offrons à Dieu les dons de l’Eglise joyeuse et nous demandons la joie éternelle.

Le vendredi de Pâques, Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 21,1-14.

13 avril, 2012

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Le vendredi de Pâques

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 21,1-14.

Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord du lac de Tibériade, et voici comment.
Il y avait là Simon-Pierre, avec Thomas (dont le nom signifie : Jumeau), Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres disciples.
Simon-Pierre leur dit : « Je m’en vais à la pêche. » Ils lui répondent : « Nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, ils passèrent la nuit sans rien prendre.
Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui.
Jésus les appelle : « Les enfants, auriez-vous un peu de poisson ? » Ils lui répondent : « Non. »
Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le ramener, tellement il y avait de poisson.
Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C’est le Seigneur ! » Quand Simon-Pierre l’entendit déclarer que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau.
Les autres disciples arrivent en barque, tirant le filet plein de poissons ; la terre n’était qu’à une centaine de mètres.
En débarquant sur le rivage, ils voient un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain.
Jésus leur dit : « Apportez donc de ce poisson que vous venez de prendre. »
Simon-Pierre monta dans la barque et amena jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré.
Jésus dit alors : « Venez déjeuner. » Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur.
Jésus s’approche, prend le pain et le leur donne, ainsi que le poisson.
C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples.

Octave de Pâques, le mercredi: Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 24,13-35.

11 avril, 2012

Le mercredi de Pâques

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 24,13-35.

Le troisième jour après la mort de Jésus, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem,
et ils parlaient ensemble de tout ce qui s’était passé.
Or, tandis qu’ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux.
Mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas.
Jésus leur dit : « De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes.
L’un des deux, nommé Cléophas, répondit : « Tu es bien le seul de tous ceux qui étaient à Jérusalem à ignorer les événements de ces jours-ci. »
Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple.
Les chefs des prêtres et nos dirigeants l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié.
Et nous qui espérions qu’il serait le libérateur d’Israël ! Avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé.
A vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes de notre groupe. Elles sont allées au tombeau de très bonne heure,
et elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont même venues nous dire qu’elles avaient eu une apparition : des anges, qui disaient qu’il est vivant.
Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. »
Il leur dit alors : « Vous n’avez donc pas compris ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes !
Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? »
Et, en partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur expliqua, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin.
Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous : le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna.
Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.
Alors ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route, et qu’il nous faisait comprendre les Écritures ? »
A l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent :
« C’est vrai ! le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »
A leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment ils l’avaient reconnu quand il avait rompu le pain.