Archive pour décembre, 2009
Guillaume de Saint-Thierry : « Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans ce monde »
31 décembre, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20091231
7e jour dans l’Octave de Noël : Jn 1,1-18
Commentaire du jour
Guillaume de Saint-Thierry (vers 1085-1148), moine bénédictin puis cistercien
La Contemplation de Dieu, 10 (trad. AELF ; cf SC 61, p. 91s)
« Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans ce monde »
Oui, tu nous as aimés le premier, pour que nous t’aimions. Tu n’as pas besoin de notre amour, mais nous ne pouvions parvenir à la fin que tu nous avais donnée qu’en t’aimant. C’est pourquoi, « ayant jadis parlé à nos pères par les prophètes, bien des fois et de bien des manières, en ces derniers jours tu nous as parlé par le Fils », ton Verbe (He 1,1). C’est par lui « que les cieux ont été faits, et par le souffle de sa bouche toute leur puissance » (Ps 32,6). Pour toi, parler par ton Fils ce n’est pas autre chose que de mettre en plein soleil, de faire voir avec éclat combien et comment tu nous as aimés, puisque tu n’as pas épargné ton propre Fils, mais l’as livré pour nous tous (Rm 8,32). Et lui aussi, il nous a aimés, et il s’est livré lui-même pour nous (Ga 2,20).
Telle est la Parole, le Verbe tout-puissant que tu nous adresses, Seigneur. Tandis que tout baignait dans le silence, c’est-à-dire au profond de l’erreur, il est descendu des demeures royales (Sg 18,14), pour abattre durement l’erreur et doucement mettre en valeur l’amour. Et tout ce qu’il a fait, tout ce qu’il a dit sur terre, jusqu’aux opprobres, jusqu’aux crachats et aux gifles, jusqu’à la croix et au sépulcre, ce n’était rien d’autre que ta parole par ton Fils, parole qui nous provoquait à l’amour, parole qui éveillait en nous l’amour pour toi.
Tu savais en effet, Dieu, Créateur des âmes, que les âmes des fils des hommes ne peuvent être forcées à cette affection, mais qu’il faut les provoquer. Parce que là où il y a contrainte, il n’y a plus de liberté; là où il n’y a pas de liberté, il n’y a pas de justice… Tu as voulu que nous t’aimions, car en justice nous ne pouvions être sauvés sinon en t’aimant. Et nous ne pouvions t’aimer à moins que cela ne vienne de toi. Donc, Seigneur, comme l’apôtre de ton amour le dit, tu nous as aimés le premier (1Jn 4,10), et le premier tu aimes tous ceux qui t’aiment. Mais nous, nous t’aimons par l’affection de l’amour que tu as mis en nous.
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30 décembre, 2009TE DEUM – SCHOLA GREGORIANA MEDIOLANENSIS (à savoir: comment doit-il être chanté, lien à You Tube)
30 décembre, 2009TE DEUM
http://www.youtube.com/watch?v=BLbNyE_AgGc
Te Deum laudamus, Gregoriano, T. Simplex; SCHOLA GREGORIANA MEDIOLANENSIS, Giovanni Vianini, Milano.It.
Te Deum Laudamus
29 décembre, 2009Te Deum Laudamus
29 décembre, 2009du site:
http://wapedia.mobi/fr/Te_Deum
Le Te Deum est un hymne chrétien, titre abrégé de l’expression latine Te Deum laudamus (Dieu, nous te louons).
Plusieurs auteurs se partagent l’attribution de cette hymne dont l’origine exacte reste inconnue:
dans le bréviaire romain, ce chant est parfois appelé hymne ambrosienne par référence à saint Ambroise de Milan ;
selon Dom Morin, c’est Nicétas de Remesiana qui l’aurait composée ;
le Te Deum aurait depuis longtemps tenu une place importante dans l’histoire de la ville de Milan et certains pensent qu’il fut inspiré des écrits de saint Cyprien de Carthage;
un légende de la fin du VIIIe siècle voudrait qu’elle fut spontanément composée et chantée par trois saints la nuit du baptême de saint Augustin.
Dans les rites latins, le Te Deum est chanté ordinairement durant la liturgie des heures, à l’office de matines, les dimanches et à certaines fêtes, après la proclamation de l’évangile. Dans l’Église anglicane, il est chanté tous les jours de l’année.
Le Te Deum est aussi chanté comme hymne d’action de grâce liturgique dans certaines circonstances particulières, au choix et jugement de l’ordinaire du lieux. Traditionnellement, on chante le Te Deum à la fin de l’année civile, en remerciement d’une faveur particulière comme l’élection d’un pape, la consécration d’un évêque, la profession d’un religieux, la publication d’un traité de paix, un couronnement, la libération d’une occupation militaire, une victoire militaire. Selon certaines coutumes locales, il était chanté à la fin de chaque baptême.
Le Te Deum peut être chanté de différentes manières. Dans la liturgie des heures, il est psalmodié par deux choeurs qui alternent les versets, comme dans la psalmodie, sur une mélodie grégorienne. Il peut aussi être chanté en polyphonie savante à plusieurs voix, parfois accompagnée d’un orchestre et entrecoupé d’intermèdes instrumentaux.
Latin
Te Deum laudamus: te Dominum confitemur. Te aeternum patrem, omnis terra veneratur.
Tibi omnes angeli, tibi caeli et universae potestates: tibi cherubim et seraphim, incessabili voce proclamant:
« Sanctus, Sanctus, Sanctus Dominus Deus Sabaoth. Pleni sunt caeli et terra maiestatis gloriae tuae. »
Te gloriosus Apostolorum chorus, te prophetarum laudabilis numerus, te martyrum candidatus laudat exercitus.
Te per orbem terrarum sancta confitetur Ecclesia, Patrem immensae maiestatis; venerandum tuum verum et unicum Filium; Sanctum quoque Paraclitum Spiritum.
Tu rex gloriae, Christe. Tu Patris sempiternus es Filius. Tu, ad liberandum suscepturus hominem, non horruisti Virginis uterum.
Tu, devicto mortis aculeo, aperuisti credentibus regna caelorum. Tu ad dexteram Dei sedes, in gloria Patris.
Iudex crederis esse venturus.
(Dans certains rites, le verset suivant est chanté à genoux ou incliné sur les miséricordes des stalles) Te ergo quaesumus, tuis famulis subveni, quos pretioso sanguine redemisti.
Aeterna fac cum sanctis tuis in gloria numerari.
Salvum fac populum tuum, Domine, et benedic hereditati tuae. Et rege eos, et extolle illos usque in aeternum.
Per singulos dies benedicimus te; et laudamus nomen tuum in saeculum, et in saeculum saeculi.
Dignare, Domine, die isto sine peccato nos custodire. Miserere nostri, Domine, miserere nostri.
Fiat misericordia tua, Domine, super nos, quemadmodum speravimus in te. In te, Domine, speravi: non confundar in aeternum.
2. Français (traduction)
À toi Dieu, notre louange ! Nous t’acclamons, tu es Seigneur ! À toi Père éternel, L’hymne de l’univers.
Devant toi se prosternent les archanges, les anges et les esprits des cieux ; ils te rendent grâce ; ils adorent et ils chantent :
Saint, Saint, Saint, le Seigneur, Dieu de l’univers ; le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.
C’est toi que les Apôtres glorifient, toi que proclament les prophètes, toi dont témoignent les martyrs ; c’est toi que par le monde entier l’Église annonce et reconnaît.
Dieu, nous t’adorons : Père infiniment saint, Fils éternel et bien-aimé, Esprit de puissance et de paix.
Christ, le Fils du Dieu vivant, le Seigneur de la gloire, tu n’as pas craint de prendre chair dans le corps d’une vierge pour libérer l’humanité captive.
Par ta victoire sur la mort, tu as ouvert à tout croyant les portes du Royaume ; tu règnes à la droite du Père ; tu viendras pour le jugement.
Montre-toi le défenseur et l’ami des hommes sauvés par ton sang : prends-les avec tous les saints dans ta joie et dans ta lumière.
3. Français (autre traduction approuvée)
Traduction approuvée par le cardinal Joseph Ratzinger, Benoit XVI, présentation de la réédition du Missel Romain en vigueur en 1962 (imprimatur 10 novembre 1990, Rome. Seuls quelques mots ont été changés au profit de synonymes, ne trahissant nullement la lettre du texte initial.
Nous vous louons, ô Dieu ! Nous vous bénissons, Seigneur. Toute la terre vous adore, ô Père éternel !
Tous les Anges, les Cieux et toutes les Puissances. Les Chérubins et les Séraphins s’écrient sans cesse devant vous :
« Saint, Saint, Saint est le Seigneur, le Dieu des armées. Les cieux et la terre sont plein de la majesté de votre gloire. »
L’illustre chœur des Apôtres, La vénérable multitude des Prophètes, L’éclatante armée des Martyrs célèbrent vos louanges.
L’Église sainte publie vos grandeurs dans toute l’étendue de l’univers, Ô Père dont la majesté est infinie ! Elle adore également votre Fils unique et véritable ; Et le Saint-Esprit consolateur.
Ô Christ ! Vous êtes le Roi de gloire. Vous êtes le Fils éternel du Père. Pour sauver les hommes et revêtir notre nature, vous n’avez pas dédaigné le sein d’une Vierge.
Vous avez brisé l’aiguillon de la mort, vous avez ouvert aux fidèles le royaume des cieux. Vous êtes assis à la droite de Dieu dans la gloire du Père.
Nous croyons que vous viendrez juger le monde.
Nous vous supplions donc de secourir vos serviteurs, rachetés de votre Sang précieux. Mettez-nous au nombre de vos Saints, pour jouir avec eux de la gloire éternelle.
Sauvez votre peuple, Seigneur, et versez vos bénédictions sur votre héritage. Conduisez vos enfants et élevez-les jusque dans l’éternité bienheureuse.
Chaque jour nous vous bénissons ; Nous louons votre nom à jamais, et nous le louerons dans les siècles des siècles.
Daignez, Seigneur, en ce jour, nous préserver du péché. Ayez pitié de nous, Seigneur, ayez pitié de nous.
Que votre miséricorde, Seigneur, se répande sur nous, selon l’espérance que nous avons mise en vous. C’est en vous, Seigneur, que j’ai espéré, je ne serai pas confondu à jamais.
bonne nuit
29 décembre, 2009Origène: « S’en aller dans la paix »
29 décembre, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20091229
5e jour dans l’Octave de Noël : Lc 2,22-35
Commentaire du jour
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélie 15 sur St Luc ; PG 13, 1838-1839 (trad. Orval; cf SC 87)
« S’en aller dans la paix »
Syméon savait que personne ne peut nous faire sortir de la prison du corps, avec l’espoir de la vie future, si ce n’est celui qu’il tenait dans ses bras. C’est pourquoi il lui dit : « Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s’en aller dans la paix, car aussi longtemps que je ne portais pas le Christ et que je ne le serrais pas dans mes bras, j’étais comme prisonnier et ne pouvais me dégager de mes liens. » Et il est à remarquer que ceci ne vaut pas seulement pour Syméon, mais pour tous les hommes. Si quelqu’un quitte ce monde et veut gagner le Royaume, qu’il prenne Jésus en ses mains, qu’il l’entoure de ses bras, qu’il le serre sur sa poitrine, et alors il pourra se rendre tout joyeux là où il désire…
« Tous ceux qu’anime l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu » (Rm 8,14). C’est donc l’Esprit Saint qui mène Syméon au Temple. Si toi aussi tu veux tenir Jésus, le serrer dans tes bras et devenir digne de sortir de ta prison, efforce-toi de te laisser conduire par l’Esprit pour parvenir au temple de Dieu. Te voici dès maintenant dans le temple du Seigneur Jésus, c’est-à-dire son Église, son temple construit de pierres vivantes (1P 2,5)…
Si donc tu viens poussé par l’Esprit dans le Temple, tu trouveras l’enfant Jésus, tu le prendras dans tes bras et tu diras : « Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s’en aller dans la paix ». Cette délivrance et ce départ se font dans la paix… Quel est celui qui meurt en paix, sinon celui qui a la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence et garde le coeur de ceux qui la possèdent ? (Ph 4,7) Quel est celui qui se retire en paix de ce monde, sinon celui qui comprend que Dieu est venu dans le Christ se réconcilier le monde ?