TOUSSAINT – LE SAINT, GARDIEN DE LA NOSTALGIE DU CIEL
30 octobre, 2018https://www.qumran2.net/parolenuove/commenti.php?mostra_id=41105
Toussaint
(Traduction Google de l’italien)
TOUSSAINT – LE SAINT, GARDIEN DE LA NOSTALGIE DU CIEL
Don Luca Garbinetto
Assis sur la montagne, avec ses disciples à ses côtés, Jésus regarde la foule. Ce devait être un regard d’une tendresse poignante. Les mots qui suivent dégagent l’émotion du Père, qui pénètre dans le cœur du Fils avec une lumière perturbatrice: celle du paradis! C’est l’Esprit qui suggère. Jamais comme dans les béatitudes, le ciel et la terre manifestent l’intersection de leur recherche mutuelle
Jésus voit les gens, son peuple, qui est toute l’humanité, et a une secousse de désir et d’espoir: « Oh, comme j’aimerais que vous soyez tous déjà comme ça! », Semble vouloir dire, alors qu’il annonce le chemin de la félicité. ‘Oh, comme j’aimerais que le feu soit déjà allumé et consumé!’. Le feu de la sainteté, qui fait de nous, comme Dieu, le seul vraiment saint.
C’est précisément dans la rencontre des désirs, ou plutôt du désir intime, que réside le mystère de la sainteté. Dieu veut rencontrer l’homme et Jésus s’assoit pour pouvoir converser avec lui, comme il l’avait fait il y a bien longtemps sous les feuilles du jardin. Et l’homme, au plus profond de lui-même, veut rencontrer Dieu, se laisse pénétrer par son regard. C’est dans l’incomplétude de sa propre personne que réside la possibilité de la sainteté, qui coïncide avec l’occasion donnée à Dieu de demeurer et de s’approprier l’espace de vide qui fait de nous des créatures et rend authentique la filiation.
Les pauvres, les affligés, mais aussi les doux et les miséricordieux, comme les cœurs purs, sont des hommes et des femmes qui laissent sortir le cri le plus profond et le plus original des larmes de leur vie intérieure: pas plus ou pas seulement la nécessité d’une réponse immédiate, mais le désir que Quelqu’un soit présent à jamais dans cette nécessité constitutive. Les bienheureux sont des êtres désireux, qui ont réussi à se débarrasser des peurs superficielles ou des aspirations distraites et à aller à l’essentiel: « De Toi, mon Dieu, j’ai un désir infini ».
Les artisans de paix, les affamés et les justes, ceux qui sont persécutés pour son nom sont ceux qui ont motivé la lutte de ce désir. Parce que ce n’est pas une propension sereine et pacifique à l’autre. La vie elle-même génère une confrontation et une tension avec une limite personnelle, mais aussi historique et relationnelle. Le désir de vivre en Dieu, de le laisser vivre en nous pour qu’il devienne sa transparence, pour tisser la relation vitale avec sa présence n’est pas automatique et à l’abri de la tentation. La sainteté est le choix conscient et fidèle de lutter contre toutes les forces qui éloignent ou, pire encore, déforment et camouflent le visage authentique du Bien-aimé. ‘Je veux te connaître, mon Dieu, pour me connaître en toi’.
Et ainsi, dans cette dynamique de relation, qui plonge dans des horizons de beauté inattendus, même au beau milieu des épreuves de la vie quotidienne – bien connus de Dieu: après tout, le premier bienheureux est Jésus de Nazareth – la joie s’ensuit que cela devient un jaillissement de ne pas retenir. Aucun bonheur n’est donné pour la complaisance. Ce n’est pas l’orgueil de la perfection qu’un homme humble peut apporter au monde, mais le témoignage d’une plénitude qui déborde dans le style des relations, dans la manière de se mettre à voix, dans les regards empruntés au Seigneur. Le bonheur, la sainteté est contagieuse de la sienne. Ceux qui sont infectés, ou du moins sous le choc, le réalisent. Cependant, de la part de la partie intéressée, le bienheureux et le saint demeurent le travail nécessaire pour poursuivre la lutte et se sentir toujours un peu plus absents: non pas du perfectionnisme, mais de sa présence, qui voudrait déjà de nos jours une totale et pérenne. Par conséquent, le saint, invariablement missionnaire de l’Amour, frappe surtout la nostalgie irrépressible du paradis. Nostalgie qui sent le paradis, ici et maintenant, la chose la plus simple et la plus ordinaire qu’il soit appelé à vivre