Archive pour octobre, 2009
Solennité de la Toussaint
31 octobre, 2009Priére à tous les saints de St Augustin
31 octobre, 2009du site:
Priére à tous les saints de St Augustin
Reine de tous les saints, glorieux Apôtres et Evangélistes, Martyrs invincibles, généreux Confesseurs, savants Docteurs, illustres Anachorètes, dévoués Moines et Prêtres, Vierges pures et pieuses femmes, je me réjouis de la gloire ineffable à laquelle vous êtes élevés dans le Royaume de Jésus-Christ, notre divin Maître.
Je bénis le Très-Haut des dons et des faveurs extraordinaires dont il vous a comblés et du rang sublime où il vous élève. O amis de Dieu !
O vous qui buvez à longs traits au torrent des délices éternelles, et qui habitez cette patrie immortelle, cette heureuse cité, où abondent les solides richesses ! Puissants Protecteurs, abaissez vos regards sur nous qui combattons, qui gémissons encore dans l’exil, et obtenez-nous la force et les secours que sollicite notre faiblesse pour atteindre vos vertus, perpétuer vos triomphes et partager vos couronnes.
O Vous tous, bienheureux habitants du ciel, saints amis de Dieu qui avez traversé la mer orageuse de cette vie périssable, et qui avez mérité d’entrer dans le port tranquille de la paix souveraine et de l’éternel repos !
O saintes âmes du paradis, vous qui, maintenant à l’abri des écueils et des tempêtes, jouissez d’un bonheur qui ne doit pas finir, je vous en conjure, au nom de la charité qui remplit votre coeur, au nom de Celui qui vous a choisis et qui vous a faits tels que vous êtes, écoutez ma prière.
Prenez part à nos travaux et à nos combats, vous qui portez sur vos vos fronts vainqueurs une couronne incorruptible de gloire ; ayez pitié de nos innombrables misères, vous qui êtes à jamais délivrés de ce triste exil ; souvenez-vous de nos tentations, vous qui êtes affermis dans la justice ; intéressez-vous à notre salut, vous qui n’avez plus rien à redouter pour le vôtre ; tranquillement assis sur la montagne de Sion, n’oubliez pas ceux qui gisent encore couchés dans la vallée des larmes.
Puissante armée des saints, troupe bienheureuse des apôtres et évangélistes, des martyrs, des confesseurs, des docteurs, des anachorètes et des moines, des prêtres, des saintes femmes et des vierges pures, priez sans cesse pour nous misérables pécheurs. Tendez-nous une main secourable, détournez de nos têtes coupables la justice irritée de Dieu ; faites entrer par vos prières notre frêle navire dans le port de la bienheureuse éternité.
Saint Augustin
Tous les saints – dimanche 1er novembre 2009 – Homélie
31 octobre, 2009du site:
http://www.homelies.fr/homelie,tous.les.saints,2587.html
Tous les saints – dimanche 1er novembre 2009
Famille de saint Joseph
Homélie
Messe
Si une foule de 144.000 personnes nous accueille là-haut, nous risquons d’être impressionnés ! D’autant plus qu’il s’agit d’un chiffre symbolique – 12, le nombre de tribus d’Israël ; multiplié par 12, le nombre d’apôtres ; multiplié par 1000, le chiffre de l’infini – signifiant une multitude innombrable. Voilà une armée dont les puissants de la terre rêveraient disposer !
L’enseignement que Jésus donne sur la montagne devrait cependant nous rassurer : dans cette « foule immense, que nul ne peut dénombrer, une foule de toutes nations, races, peuples et langues » (1ère lect.), tous sans exception, sont pauvres de cœurs, doux, compatissant, affamés de justice, miséricordieux, purs, pacifiques ; tous ont été de l’une ou l’autre manière persécutés pour leur foi en leur Maître doux et humble, auquel ils se sont laissés totalement configurer. C’est pourquoi ils sont « enfants de Dieu » ; ils participent à la sainteté de « celui qui les a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (1 P 2, 9). Désormais ils lui sont devenus « semblables », maintenant « qu’ils le voient tel qu’il est » (2nd lect.).
Mais comment cela peut-il se faire ? Dieu seul est « Saint » : ce terme exprime le cœur même de son mystère, qui demeure ineffable et inaccessible à l’homme. Comment des créatures marquées par le péché pourraient-elles entrer « en communion avec la nature divine » (2 P 1, 4) ? L’Ange de l’Apocalypse nous répond : les 144.000 « ont lavé leurs vêtements, ils les ont purifiés dans le sang de l’Agneau » (1ère lect.). Voilà pourquoi ils exultent, et se tenant « debout devant le Trône et devant l’Agneau, en vêtements blancs, avec des palmes à la main, ils proclament d’une voix forte : « Le salut est donné par notre Dieu, lui qui siège sur le Trône, et par l’Agneau ! »».
Fort heureusement, bien des visages de ce comité d’accueil ne nous seront pas inconnus : nos proches, parents et amis, se feront une joie de nous accueillir au nom du Seigneur et de nous introduire dans cette célébration éternelle à laquelle nous sommes conviés depuis toute éternité. Car nous aussi, Dieu « nous a choisis dans le Christ, dès avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irréprochables sous son regard, dans l’amour » (Ep 1, 4). Depuis toujours, le Père a résolu de rassembler tous ses enfants en un seul Corps, dont son Fils serait la Tête, afin que nous puissions participer à sa vie.
La grâce de sainteté est donc en quelque sorte « organique » : nous participons à la sainteté du Corps ecclésial du Christ ; ou encore : à la sainteté de son Epouse, qu’il a voulu « rendre sainte en la purifiant par le bain du baptême et la Parole de vie ; il a voulu se la présenter à lui-même, cette Eglise, resplendissante, sans tache, ni ride, ni aucun défaut ; il la voulait sainte et irréprochable » (Ep 5, 26-28). Comme l’écrit Saint Pierre, le Christ a fait de nous « la race élue, la communauté sacerdotale du roi, la nation sainte, le peuple que Dieu s’est acquis, pour que nous proclamions les hauts faits de celui qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (1 P 2, 9). Tous ceux qui ont mis leur foi dans le Seigneur, forment déjà une unique famille avec ceux dont la mort inévitable nous a séparés pour peu de temps.
À l’origine de l’Église, la « communion des saints » désignait l’ensemble de ceux qui avaient part aux réalités saintes et sanctifiantes, que sont l’Eucharistie et les sacrements. Cependant, cette communion de vie dans l’Esprit du Dieu vivant ne nous unit pas seulement au Christ Jésus et entre nous, mais elle nous unit également à tous ceux qui nous ont précédés et qui partagent désormais la vie du Ressuscité. « Il a plu à Dieu, enseigne le concile Vatican II, que les hommes ne reçoivent pas la sanctification et le salut séparément, hors de tout lien mutuel » (Lumen Gentium, 9).
Et tout comme dans une grande famille unie par le lien de l’amour, les mérites de l’un rejaillissent sur tous les autres ; ou plutôt les mérites de tous sont mis en commun pour le plus grand bien de chacun. En premier bien sûr les mérites infinis de Notre-Seigneur Jésus lui-même, auxquels s’unissent les mérites de la Vierge Marie et de tous les saints, petits ou grands, connus ou inconnus, canonisés ou ignorés. Tous ensemble – oui : nous aussi, dans la mesure où nous vivons dans l’obéissance de la foi – nous rassemblons cet héritage familial – dans lequel nous venons en réalité puiser bien davantage que nous n’y déposons !
A cette initiative divine doit bien sûr correspondre une réponse proportionnée : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mc 5, 48), ne craint pas de nous ordonner Jésus. C’est donc que c’est possible ; précisément en puisant dans le trésor des mérites de sa Passion victorieuse auxquels se sont ajoutés les mérites de tous les saints et saintes de l’histoire, que nous fêtons aujourd’hui. Et c’est en nous appuyant sur leur aide, que nous aussi nous pourrons produire des œuvres méritoires, qui s’ajouteront aux leurs, pour les générations présentes et à venir.
Quelle est belle notre Eglise dans cette solidarité mystique bien concrète ! « Tout homme qui fonde son espérance sur le Christ et sur son Eglise, se rend pur comme lui-même est pur » (2nd lect.). En ce jour béni, encourageons-nous donc mutuellement sur le chemin de la sainteté, puisque le Père nous attend. Certes, « dès maintenant nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement » ; aussi hâtons-nous : « purifions nos cœurs, gardons nos mains innocentes, ne livrons pas nos âmes aux idoles pour obtenir du Seigneur la bénédiction, de Dieu notre Sauveur la justice » (Ps 23[24]). « Nous le savons : lorsque le Fils de Dieu paraîtra », entouré « d’une foule immense, que nul ne pourra dénombrer, une foule de toutes nations, races, peuples et langues » (1ère lect.), « nous le verrons tel qu’il est » (2nd lect.). « Recherchons donc sa face, gravissons la Sainte montagne » des Béatitudes où le Seigneur nous révèle son visage de sainteté sous les traits du pauvre de cœur, de l’affamé et assoiffé de justice, du cœur doux et pur, de l’artisan de paix et du persécuté pour la justice. Contemplons le visage de notre Dieu ; car c’est en le contemplant longuement tel qu’il se donne à voir dans les Ecritures, « que nous lui deviendrons semblables » (cf. 2nd lect.) et que nous participerons à sa sainteté.
Père Joseph-Marie
1er novembre – Solennité de la Toussaint
31 octobre, 2009du site:
http://missel.free.fr/Sanctoral/11/01.php
1er novembre – Solennité de la Toussaint
Homélie pour la Toussaint, II
Pourquoi notre louange à l’égard des saints, pourquoi notre chant à leur gloire, pourquoi cette fête même que nous célébrons ? Que leur font ces honneurs terrestres, alors que le Père du ciel, en réalisant la promesse du Fils, les honore lui-même ? De nos honneurs les saints n’ont pas besoin, et rien dans notre culte ne peut leur être utile. De fait, si nous vénérons leur mémoire, c’est pour nous que cela importe, non pour eux. Pour ma part, je l’avoue, je sens que leur souvenir allume en moi un violent désir.
Le premier désir, en effet, que la mémoire des saints éveille, ou plus encore, stimule en nous, le voici : nous réjouir dans leur communion tellement désirable et obtenir d’être concitoyens et compagnons des esprits bienheureux, d’être mêlés à l’assemblée des patriarches, à la troupe des prophètes, au groupe des apôtres, à la foule immense des martyrs, a la communauté des confesseurs, au chœur des vierges, bref d’être associés à la joie et à la communion de tous les saints. Cette Église des premiers-nés nous attend, et nous n’en aurions cure ! Les saints nous désirent et nous n’en ferions aucun cas ! Les justes nous espèrent et nous nous déroberions !
Réveillons-nous enfin, frères ; ressuscitons avec le Christ, cherchons les réalités d’en-haut ; ces réalités, savourons-les. Désirons ceux qui nous désirent, courons vers ceux qui nous attendent, et puisqu’ils comptent sur nous, accourons par nos désirs spirituels. Ce qu’il nous faut souhaiter, ce n’est pas seulement la compagnie des saints, mais leur bonheur, si bien qu’en désirant leur présence, nous ayons l’ambition aussi de partager leur gloire, avec toute l’ardeur et les efforts que cela suppose. Car cette ambition-là n’a rien de mauvais : nul danger à se passionner pour une telle gloire.
Et voici le second désir dont la commémoration des saints nous embrase : voir, comme eux, le Christ nous apparaître, lui qui est notre vie, et paraître nous aussi avec lui dans la gloire. Jusque là, il ne se présente pas à nous comme il est en lui-même, mais tel qu’il s’est fait pour nous : notre Tête, non pas couronnée de gloire, mais ceinte par les épines de nos péchés. Il serait honteux que, sous cette tête couronnée d’épines, un membre choisisse une vie facile, car toute la pourpre qui le couvre doit être encore non pas tant celle de l’honneur que celle de la dérision. Viendra le jour de l’avènement du Christ : alors on n’annoncera plus sa mort de manière à nous faire savoir que nous aussi sommes morts et que notre vie est cachée avec lui. La Tête apparaîtra dans la gloire, et avec elle les membres resplendiront de gloire, lorsque le Christ restaurera notre corps d’humilité pour le configurer à la gloire de la Tête, puisque c’est lui la Tête.
Cette gloire, il nous faut la convoiter d’une absolue et ferme ambition. Et vraiment, pour qu’il nous soit permis de l’espérer, et d’aspirer à un tel bonheur, il nous faut rechercher aussi, avec le plus grand soin, l’aide et la prière des saints, afin que leur intercession nous obtienne ce qui demeure hors de nos propres possibilités.
Saint Bernard
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Méditation pour le jour de la Toussaint
L’intention de l’Eglise est d’honorer aujourd’hui tous les Saints ensemble. Je les aime, je les invoque, je m’unis à eux, je joins ma voix aux leurs pour louer Celui qui les a faits saints. Que volontiers je m’écrie avec cette Eglise céleste : Saint, Saint, Saint, à dieu seul la gloire ! que tout s’anéantisse devant lui !
Je vois des saints de tous les âges, de tous les tempéraments, de toutes les conditions : il n’y a donc ni âge, ni tempérament, ni condition qui excluent de la sainteté. Ils ont eu au dehors les mêmes obstacles, les mêmes combats que nous : ils ont eu au dedans les mêmes répugnances, les mêmes sensibilités, les mêmes tentations, les mêmes révoltes de la nature corrompue ; ils ont eu des habitudes tyranniques à détruire, des rechutes à réparer, des illusions à craindre, des relâchements flatteurs à rejeter, des prétextes plausibles à surmonter, des amis à redouter, des ennemis à aimer, un orgueil à saper par le fondement, une humeur à réprimer, un amour-propre à poursuivre sans relâche, jusque dans les derniers replis du cœur.
Ah ! que j’aime à voir les Saints faibles comme moi, toujours aux prises avec eux-mêmes ! J’en vois dans la retraite, livrés aux plus cruelles tentations ; j’en vois dans les prospérités les plus redoutables et dans le commerce du siècle le plus empesté. O grâce du Sauveur, vous éclatez partout, pour mieux montrer votre puissance, et pour ôter toute excuse à ceux qui vous résistent. Il n’y a ni habitude enracinée, ni tempérament violent ou fragile, ni croix accablante, ni prospérités empoisonnées qui puissent nous excuser si nous ne pratiquons pas l’Evangile.
Dirai-je avec le monde insensé : Je veux bien me sauver, mais je ne prétends pas être un saint , Ah ! qui peut opérer son salut sans la sainteté ? Rien d’impur n’entrera au royaume des cieux ; aucune tache n’y peut entrer : si légère qu’elle puisse être, il faut qu’elle soit effacée, et que tout soit purifié jusque dans le fond par le feu vengeur de la justice divine, ou en ce monde, ou en l’autre. O sainteté de mon Dieu, aux yeux duquel les astres mêmes ne sont pas assez purs ! O Dieu juste ! qui jugerez toutes nos justices imparfaites, mettez la vôtre au dedans de mes entrailles pour me rendre pur.
Fénelon
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Prière à tous les saints
Reine de tous les saints, glorieux Apôtres et Evangélistes, Martyrs invincibles, généreux Confesseurs, savants Docteurs, illustres Anachorètes, dévoués Moines et Prêtres, Vierges pures et pieuses femmes, Je me réjouis de la gloire ineffable à laquelle vous êtes élevés dans le royaume de Jésus-Christ, notre divin Maître.
Je bénis le Très-Haut des dons et des faveurs extraordinaires dont il vous a comblés et du rang sublime où il vous élève. O amis de Dieu !
O vous qui buvez à longs traits au torrent des délices éternelles, et qui habitez cette patrie immortelle, cette heureuse cité, où abondent les solides richesses ! Puissants Protecteurs, abaissez vos regards sur nous qui combattons, qui gémissons encore dans l’exil, et obtenez-nous la force et les secours que sollicite notre faiblesse pour atteindre vos vertus, perpétuer vos triomphes et partager vos couronnes.
O Vous tous, bienheureux habitants du ciel, saints amis de Dieu qui avez traversé la mer orageuse de cette vie périssable, et qui avez mérité d’entrer dans le port tranquille de la paix souveraine et de l’éternel repos !
O saintes âmes du paradis, vous qui, maintenant à l’abri des écueils et des tempêtes, jouissez d’un bonheur qui ne doit pas finir, je vous en conjure, au nom de la charité qui remplit votre coeur, au nom de Celui qui vous a choisis et qui vous a faits tels que vous êtes, écoutez ma prière.
Prenez part à nos travaux et à nos combats, vous qui portez sur vos vos fronts vainqueurs une couronne incorruptible de gloire ; ayez pitié de nos innombrables misères, vous qui êtes à jamais délivrés de ce triste exil ; souvenez-vous de nos tentations, vous qui êtes affermis dans la justice ; intéressez-vous à notre salut, vous qui n’avez plus rien à redouter pour le vôtre ; tranquillement assis sur la montagne de Sion, n’oubliez pas ceux qui gisent encore couchés dans la vallée des larmes.
Puissante armée des saints, troupe bienheureuse des apôtres et évangélistes, des martyrs, des confesseurs, des docteurs, des anachorètes et des moines, des prêtres, des saintes femmes et des vierges pures, priez sans cesse pour nous misérables pécheurs. Tendez-nous une main secourable, détournez de nos têtes coupables la justice irritée de Dieu ; faites entrer par vos prières notre frêle navire dans le port de la bienheureuse éternité.
Attribuée à Saint Augustin
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;Litanies des Saints
Seigneur, ayez pitié de nous Seigneur, ayez pitié de nous
O Christ, ayez pitié de nous O Christ, ayez pitié de nous
Seigneur, ayez pitié de nous Seigneur, ayez pitié de nous
Père du Ciel qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Christ, écoutez-nous Christ,écoutez-nous
Christ, exaucez-nous Christ, exaucez-nous
Fils, Rédempteur du monde qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Esprit-Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Sainte Trinité qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous
Sainte Marie, priez pour nous
Sainte Mère de Dieu, priez pour nous
Sainte Vierge des Vierges, priez pour nous
Saint Michel, priez pour nous
Saint Gabriel, priez pour nous
Saint Raphaël, priez pour nous
Vous tous, saints Anges et Archanges, priez pour nous
Chœurs saints des Esprits bienheureux, priez pour nous
Saint Jean-Baptiste, priez pour nous
Saint Joseph, priez pour nous
Vous tous, saints Patriarches et Prophètes,
priez pour nous
Saint Pierre, priez pour nous
Saint Paul, priez pour nous
Saint André, priez pour nous
Saint Jacques le Majeur, priez pour nous
Saint Jean, priez pour nous
Saint Thomas, priez pour nous
Saint Jacques le Mineur, priez pour nous
Saint Philippe, priez pour nous
Saint Barthélemy, priez pour nous
Saint Matthieu, priez pour nous
Saint Simon, priez pour nous
Saint Jude (Thadée), priez pour nous
Saint Mathias, priez pour nous
Saint Barnabé, priez pour nous
Saint Luc, priez pour nous
Saint Marc, priez pour nous
Vous tous, saints Apôtres et Evangélistes, priez pour nous
Vous tous, saints Disciples du Seigneur, priez pour nous
Tous les saints innocents, priez pour nous
Saint Étienne, priez pour nous
Saint Laurent, priez pour nous
Saint Vincent, priez pour nous
Saint Fabien et saint Sébastien priez pour nous
Saint Jean et saint Paul, priez pour nous
Saint Côme et saint Damien, priez pour nous
Saint Gervais et saint Protais priez pour nous
Vous tous, saints Martyrs, priez pour nous
Saint Silvestre, priez pour nous
Saint Grégoire, priez pour nous
Saint Ambroise, priez pour nous
Saint Augustin, priez pour nous
Saint Jérôme, priez pour nous
Saint Martin, priez pour nous
Saint Nicolas, priez pour nous
Vous tous, saints Pontifes et Confesseurs, priez pour nous
Vous tous, saints Docteurs, priez pour nous
Saint Antoine, priez pour nous
Saint Benoît, priez pour nous
Saint Bernard, priez pour nous
Saint Dominique, priez pour nous
Saint François, priez pour nous
Vous tous, saints Prêtres et Lévites, priez pour nous
Vous tous, saints Moines et Ermites, priez pour nous
Sainte Marie-Madeleine, priez pour nous
Sainte Agathe, priez pour nous
Sainte Lucie, priez pour nous
Sainte Agnès, priez pour nous
Sainte Cécile, priez pour nous
Sainte Catherine, priez pour nous
Sainte Anastasie, priez pour nous
Vous toutes, saintes Vierges et Veuves, priez pour nous
Tous les Saints et Saintes de Dieu, intercédez pour nous
Montrez-vous favorable, pardonnez-nous, Seigneur
Montrez-vous favorable, exaucez-nous, Seigneur
De tout mal, délivrez-nous, Seigneur
De tout péché, délivrez-nous, Seigneur
De votre colère, délivrez-nous, Seigneur
De la mort subite et imprévue, délivrez-nous, Seigneur
Des embûches du diable, délivrez-nous, Seigneur
De la colère, de la haine et de toute mauvaise volonté, délivrez-nous, Seigneur
De l’esprit de fornication, délivrez-nous, Seigneur
De la foudre et de la tempête, délivrez-nous, Seigneur
Des tremblements de terre, délivrez-nous, Seigneur
De la peste, de la famine et de la guerre, délivrez-nous, Seigneur
De la mort éternelle, délivrez-nous, Seigneur
Par le mystère de votre sainte Incarnation, délivrez-nous, Seigneur
Par votre Avènement, délivrez-nous, Seigneur
Par votre Naissance, délivrez-nous, Seigneur
Par votre Baptême et votre saint Jeûne, délivrez-nous, Seigneur
Par votre Croix et votre Passion, délivrez-nous, Seigneur
Par votre Mort et votre Sépulture, délivrez-nous, Seigneur
Par votre sainte Résurrection, délivrez-nous, Seigneur
Par votre admirable Ascension délivrez-nous, Seigneur
Par la venue du Saint-Esprit Paraclet, délivrez-nous, Seigneur
Au jour du jugement, délivrez-nous, Seigneur
Nous qui sommes pécheurs, délivrez-nous, Seigneur
Épargnez-nous, ô Seigneur, écoutez-nous
Daignez nous faire grâce, ô Seigneur, écoutez-nous
Daignez nous conduire à une sincère pénitence, ô Seigneur, écoutez-nous
Daignez conduire et conserver votre sainte Église, ô Seigneur, écoutez-nous
Daignez garder dans votre sainte religion le
Souverain Pontife et tous les membres du clergé, ô Seigneur, écoutez-nous
Daignez abaisser les ennemis de la sainte Église, ô Seigneur, écoutez-nous
Daignez donner aux rois et aux princes chrétiens la
paix et la véritable concorde, ô Seigneur, écoutez-nous
Daignez accorder à toutes les nations chrétiennes la
paix et l’unité, ô Seigneur, écoutez-nous
Daignez rappeler à l’unité de l’Eglise tous ceux qui
sont dans l’erreur et conduire à la lumière de l’Evangile
tous les infidèles, ô Seigneur, écoutez-nous
Daignez nous affermir et nous garder à votre saint service, ô Seigneur, écoutez-nous
Daignez élever notre esprit et les désirs de notre
cœur vers les biens célestes, ô Seigneur, écoutez-nous
Accordez les biens éternels à tous nos bienfaiteurs, ô Seigneur, écoutez-nous
Daignez délivrer de la damnation éternelle nos âmes et celles de nos frères, de nos parents et de nos bienfaiteurs, ô Seigneur, écoutez-nous
Daignez nous donner et nous conserver
les fruits de la terre, ô Seigneur, écoutez-nous
Daignez à tous les fidèles défunts,
donner le repos éternel ô Seigneur, écoutez-nous
Daignez nous exaucer, ô Seigneur, écoutez-nous
Fils de Dieu, ô Seigneur, écoutez-nous
Agneau de Dieu, qui enlevez les péchés du monde, ô Seigneur, écoutez-nous
Agneau de Dieu, qui enlevez les péchés du monde, ô Seigneur, pardonnez-nous
Agneau de Dieu, qui enlevez les péchés du monde, ô Seigneur, exaucez-nous
Christ, écoutez-nous Christ, écoutez-nous
Christ, exaucez-nous. Christ, exaucez-nous
Seigneur, ayez pitié de nous Seigneur, ayez pitié de nous
Christ, ayez pitié de nous. Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous. Seigneur, ayez pitié de nous.
Dieu éternel et tout-puissant, vous nous donnez de célébrer dans une même fête la sainteté de tous vos élus ; puisqu’un telle multitude intercède pour nous, répondez à nos désirs, accordez-nous largement ses grâces. Par Jésus-Christ, votre Fils unique, notre Seigneur et notre Dieu, qui vit et règne avec vous, dans l’unité du Saint-Esprit, pour les siècles des siècles.
Amen
God created pets so we will never be bored because we will have to spend our days getting rid of all the hairs
31 octobre, 2009Saint François de Sales: « Qui s’abaisse sera élevé »
31 octobre, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20091031
Le samedi de la 30e semaine du temps ordinaire (de la férie) : Lc 14,1-1#Lc 14,7-11
Commentaire du jour
Saint François de Sales (1567-1622), évêque de Genève et docteur de l’Église
Entretien 5 (in Desjardins, Le Livre des quatre amours, Desclée 1964, p. 142 rev. ; français modernisé)
« Qui s’abaisse sera élevé »
L’humilité n’est pas seulement de nous défier de nous-mêmes, mais aussi de nous confier en Dieu ; la défiance de nous et de nos propres forces produit la confiance en Dieu, et de cette confiance naît la générosité d’esprit. La très sainte Vierge Notre Dame nous a montré un exemple très remarquable à ce sujet lorsqu’elle prononça ces mots : « Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole » (Lc 1,38). Quand elle dit qu’elle est la servante du Seigneur, elle fait un acte d’humilité le plus grand qu’il puisse jamais se faire, d’autant qu’elle oppose aux louanges que l’ange lui donne — qu’elle sera mère de Dieu, que l’enfant qui sortira de ses entrailles sera appelé le Fils du Très-Haut, dignité plus grande que l’on eût pu jamais imaginer — elle oppose, dis-je, à toutes ces louanges et grandeurs sa bassesse et son indignité, disant qu’elle est la servante du Seigneur. Mais notez bien que dès qu’elle a rendu le devoir à l’humilité, tout de suite elle fait une pratique de générosité très excellente, en disant : « Qu’il me soit fait selon ta parole ».
Il est vrai, voulait-elle dire, que je ne suis, en aucune façon, capable de cette grâce, eu égard à ce que je suis de moi-même, mais en tant que ce qui est bon en moi est de Dieu et que ce que tu me dis est sa très sainte volonté, je crois que cela peut se faire et qu’il se fera ; et, sans douter aucunement, elle dit : « Qu’il me soit fait ainsi que tu le dis ».
Saint Alphonse-Marie de Liguori: « La sagesse de ce siècle est folie devant Dieu » (1 Corinthiens 3, 19)
30 octobre, 2009du site:
http://www.santorosario.net/francais/preparation/20.htm
FOLIE DU PÉCHEUR
Saint Alphonse-Marie de Liguori
« La sagesse de ce siècle est folie devant Dieu » (1 Corinthiens 3, 19)
PREMIER POINT
Le vénérable Jean d’Avila aurait voulu ouvrir dans le monde deux prisons: une pour renfermer ceux qui ne croient pas, et l’autre, ceux qui croient et qui vivent dans le péché, loin de Dieu; et, ajoutait-il, c’est une prison de fous qui convient à ces derniers. Les malheureux! Ils en viennent dans les excès de leur misère et de leur infortune, à se regarder comme des sages et prudents, eux les plus vains et les plus insensés de tous les hommes! Et pour comble de désolation, « leur nombre, dit l’Ecclésiaste, est infini » (Ecclésiaste 1, 15). Leur folie, c’est pour celui-ci les honneurs, pour celui-là les plaisirs, pour un autre les misérables biens de la terre; avec cela, ils ont l’audace de traiter de folie la conduite des Saints qui foulent aux pieds les avantages de ce monde pour conquérir le salut éternel et Dieu, le vrai Bien. Ainsi, c’est folie à leurs yeux que d’embrasser les mépris et de pardonner les injures; folie encore de se priver des plaisirs des sens pour s’adonner à la mortification; folie de renoncer aux honneurs et richesses, folie d’aimer la solitude, la vie humble et cachée. Hélas! Ils ne veulent pas entendre la parole du Seigneur, proclamant leur sagesse une vraie folie: « La sagesse de ce siècle est folie devant Dieu » (1 Corinthiens 3, 19).
Ah! Un jour viendra bien où ils confesseront hautement leur folie. Mais quand? Alors qu’il n’y aura plus de remède. « Insensés que nous étions, s’écrieront-ils dans leur désespoir, nous estimions leur vie une folie et leur fin sans honneur » (Sagesse 5, 4). Mais, nous le voyons à présent, la folie n’était pas de leur côté. « Car voilà qu’ils sont comptés parmi les fils de Dieu et que leur sort est au milieu des saints » (Sagesse 5, 5). Éternelle sera leur gloire et leur bonheur n’aura jamais de fin. Pour nous, nous voici relégués parmi les esclaves de Satan, condamnés à brûler durant toute l’éternité dans cet abîme de tourments. « Nous avons donc erré hors du chemin de la vérité et la lumière de la justice n’a pas lui sur nous » (Sagesse 5, 6). Oui, nous avons voulu fermer les yeux à la lumière de Dieu et nous nous sommes égarés. Hélas! Pour comble d’infortune, notre erreur est sans remède et jamais nous n’en reviendrons tant que Dieu sera Dieu.
Quelle folie donc de perdre la grâce de Dieu, et cela pour un vil intérêt, pour un peu de fumée, pour un plaisir qui passe si vite! Que ne fait pas un sujet pour gagner les bonnes grâces de son prince? Et voilà que, pour une misérable satisfaction, on va perdre le souverain Bien, Dieu lui-même, perdre le ciel, perdre encore la paix ici-bas en livrant son âme au péché qui la déchirera de continuels remords et se condamner ainsi de gaieté de coeur à un malheur éternel! Prendriez-vous ce plaisir défendu, s’il fallait en retour avoir une main brûlée ou seulement passer une année dans un obscur cachot? Commettriez-vous ce péché, s’il devait vous en coûter cent écus? Et vous croyez, vous savez qu’en péchant vous perdez le ciel et Dieu et que vous vous condamnez pour toujours à l’enfer; et néanmoins vous péchez!
DEUXIÈME POINT
Pauvres pécheurs! Ils se fatiguent, ils s’épuisent pour acquérir les sciences mondaines, c’est-à-dire l’art d’amasser les biens de cette vie qui doit sitôt finir; et les biens de l’autre vie, de celle qui ne finira jamais, ils les regardent avec indifférence. Que dis-je? Ils en viennent, dans leur stupidité, à perdre le sens commun et à se rendre semblables aux animaux sans raison. En effet, à la façon des brutes, ils vivent sans considérer ce qui est bien et ce qui est mal; mais n’ayant d’autre loi que l’instinct brutal de leurs sens, ils s’attachent à ce qui flatte leur chair pour le moment et ils ne songent aucunement à ce qu’ils perdent et à la ruine éternelle qu’ils se préparent. Évidemment ce n’est pas là se conduire en homme, mais comme un animal sans raison, ainsi que l’explique saint Jean Chrysostome. « A nos yeux, dit-il, un homme, c’est celui qui conserve intact le trait distinctif de l’homme. Or ce trait n’est autre que la raison. » Être homme, c’est être raisonnable et par conséquent c’est agir, non suivant l’attrait des sens, mais d’après la raison. Si Dieu donnait la raison à un animal et que celui-ci dans sa conduite s’inspirât des lumières de la raison, on dirait de cet animal qu’il agit en homme; par contre, on doit donc dire qu’un homme se conduit en animal, quand il refuse d’écouter sa raison pour obéir aux sens.
« Plût à Dieu qu’ils fussent sages, qu’ils comprissent et qu’ils songeassent à leur fins dernières » (Deutéronome 32, 29)! L’homme prudent et qui se conduit selon les règles de la raison se préoccupe de l’avenir, c’est-à-dire de ce qui l’attend au terme de ses jours; il a donc devant les yeux la mort, le jugement et ce qui doit les suivre: le ciel ou l’enfer. Oh! Qu’un paysan, qui se sauve, l’emporte en sagesse sur un monarque qui se damne! « Mieux vaut un enfant pauvre et sage qu’un roi vieux et insensé qui ne sait pas prévoir pour l’avenir » (Ecclésiaste 4, 13). O Dieu! Ne regarderait-on pas comme un insensé celui qui s’exposerait à perdre toute sa fortune pour gagner sur-le-champ une pièce de monnaie? Et celui qui pour un plaisir d’un instant perd son âme et l’expose à une perte éternelle, on ne devra pas le regarder comme un insensé! Ce qui cause la ruine et la damnation de tant d’âmes, c’est qu’elles ont uniquement en vue les biens et les maux de la vie présente, sans songer aux biens et maux éternels.
Assurément Dieu ne nous a pas placés ici-bas, pour que nous nous procurions richesses, honneurs, plaisirs des sens, mais bien que nous méritions la vie éternelle. « Vous avez pour fin, dit l’Apôtre, la vie éternelle » (Romains 6, 22). Par conséquent, parvenir à cette fin, telle doit être notre unique sollicitude. « Car une seule chose est nécessaire » (Luc 10, 42). Or c’est surtout cette fin que les pécheurs mettent de côté: ils ne pensent qu’au présent, ils s’acheminent vers la mort, ils se trouvent à la veille d’entrer dans l’éternité, sans même savoir où ils vont. « Que diriez-vous, dit saint Augustin, d’un pilote à qui l’on demanderait où il va, et qui répondrait: Je n’en sais rien? Est-ce que tout le monde ne dirait pas de cet homme qu’il conduit le navire à sa perte, à un naufrage assuré? Ainsi, conclut le saint Docteur, en est-il de celui qui court hors du vrai chemin. » Et ainsi en est-il des sages du monde. Ils savent bien s’enrichir, se divertir, s’avancer dans les honneurs; mais ils ne savent pas sauver leur âme. Ce fut un sage que le mauvais riche, si habile à grossir ses trésors; « mais il mourut et fut enseveli dans l’enfer » (Luc 16, 22). Ce fut un sage qu’Alexandre le Grand, étendant son sceptre sur tant de royaumes; mais, à quelques années de là, il mourait et se damnait pour toujours. Ce fut un sage que Henri VIII, assez heureux pour se maintenir sur le trône, malgré sa révolte contre l’Église; mais à la fin il vit lui-même que c’en était fait pour son âme et il s’écriait: « Nous avons tout perdu! » Aussi, que de malheureux gémissent et s’écrient maintenant en enfer: « De quoi nous ont servi l’orgueil et l’ostentation des richesses? Toutes ces choses ont passé comme une ombre » (Sagesse 5, 8); et de toutes ces choses, ainsi évanouies, il ne nous reste que des larmes et des peines éternelles.
« Devant l’homme est la vie ou la mort… Ce qui lui plaira, lui sera donné » (Ecclésiaste 15, 18). Oui, chrétien, mon frère, devant vous sont placées en ce moment la vie et la mort; renoncer aux plaisirs défendus, c’est mériter la vie éternelle; vous accorder ces plaisirs, c’est encourir la mort éternelle. Qu’en dites-vous? Que choisissez-vous? Ah! Choisissez en homme et non pas en être sans raison, choisissez en chrétien qui a la foi et qui dit: « Que sert à l’homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme » (Matthieu 16, 26)?
TROISIÈME POINT
Comprenons-le bien, les vrais sages sont ceux qui savent acquérir la grâce de Dieu et mériter le ciel. Prions donc continuellement le Seigneur qu’il nous donne la science des saints. Car il la donne à ceux qui lui en font la demande. « Dieu lui a donné la science des saints, dit le livre de la Sagesse » (Sagesse 10, 10). Oh! La belle science que de savoir aimer Dieu et sauver son âme, c’est-à-dire de prendre le chemin du salut éternel et les moyens d’y parvenir! De toutes les études la plus nécessaire c’est celle qui nous apprend à sauver notre âme. En vain aurions-nous toutes les autres connaissances, si nous ne savons pas faire notre salut, tout ne nous servira de rien et éternellement nous serons malheureux. Au contraire, si nous savons aimer Dieu, encore que nous fussions ignorants en tout le reste, éternellement nous serons heureux. O mon Dieu, dit saint Augustin, bienheureux celui qui vous connaît, ignorât-il toutes les autres choses. Un jour le frère Gilles disait à saint Bonaventure : Que vous êtes heureux, Père Bonaventure, de savoir tant de choses. Moi, pauvre ignorant, je ne sais rien. Aussi vous pouvez devenir plus saint que moi. — Écoutez, mon frère, lui répondit le saint, si une pauvre vieille femme, toute ignorante, sait aimer Dieu plus que moi, elle sera plus sainte que moi. — Sur quoi le frère Gilles se mit à crier de toutes ses forces: Écoutez, vieille femme, écoutez: si vous aimez Dieu, vous pouvez devenir plus sainte que le Père Bonaventure.
« Les ignorants se lèvent, dit saint Augustin, et ils ravissent le ciel ». Que de pauvres gens se sauvent, qui ne savent pas lire, mais qui savent aimer Dieu! Et combien de savants du monde, qui se damnent misérablement! Ce ne sont pas ceux-ci, mais les autres qu’il faut tenir pour de vrais savants. Oh! Quel savant qu’un saint Pascal, un saint Félix, capucin, un saint Jean de Dieu, si étranger pourtant aux sciences humaines! Quels savants encore que tous ces hommes qui, renonçant au monde, sont allés s’enfermer dans les cloîtres ou vivre dans les déserts, un saint Benoît, un saint François d’Assise, un saint Louis de Toulouse, qui renonça à un trône! Quels savants que ces innombrables martyrs, ces légions de vierges, qui refusèrent les plus brillantes alliances, afin d’aller à la mort pour Jésus Christ! Les mondains eux-mêmes le reconnaissent bien. Aussi ne manquent-ils pas de dire, en voyant une personne se donner à Dieu: Elle est heureuse, celle-là! Elle comprend bien les choses et elle sauve son âme. Bref, ceux qui quittent les biens de ce monde pour se vouer au service de Dieu, ne les appelle-t-on pas des hommes désabusés? Par conséquent, ceux qui abandonnent Dieu pour les biens du monde, que sont-ils, sinon des dupes?
Vous, mon frère, desquels voulez-vous être? Pour éclairer votre choix, saint Jean Chrysostome vous conseille de vous rendre dans un cimetière. « Allons, dit-il, auprès des tombeaux ». L’excellente école en effet qu’un cimetière pour connaître la vanité des biens de ce monde et pour apprendre la science des saints! Dites-moi, ajoute saint Jean Chrysostome, pouvez-vous y discerner encore celui qui a été prince, noble, savant? Pour moi, je n’aperçois rien que de la pourriture, des ossements et des vers. Tout se réduit donc à une vaine apparence, un rêve, une ombre fugitive. Oui, toutes les choses de ce monde passeront vite comme une pièce de théâtre, toutes s’évanouiront comme un songe et une ombre. Mais, pour devenir un vrai sage, il ne suffit pas, mon frère, de connaître l’importance de votre fin, il faut encore prendre les moyens de l’atteindre. Tous voudraient se sauver et se sanctifier, mais, faute d’en prendre les moyens, combien ne se sanctifient pas et se damnent! Il faut fuir les occasions dangereuses, fréquenter les sacrements, faire oraison, et, avant tout, graver profondément dans son coeur ces maximes du saint Évangile: « Que sert à l’homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme » (Matthieu 16, 26)! « Celui qui aime son âme, la perdra » (Jean 12, 25), c’est-à-dire qu’il faut même sacrifier sa vie pour le salut de son âme. « Celui qui veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même » (Matthieu 16, 24). Pour suivre Jésus Christ nous devons refuser à l’amour-propre les satisfactions qu’il réclame. La vie est dans sa volonté, c’est-à-dire, votre salut consiste à faire la volonté de Dieu. Il importe que nous ayons sans cesse devant les yeux ces maximes et autres semblables.
Pourquoi Dieu est-il nommé différemment selon les traductions de la Bible ?
30 octobre, 2009du site:
http://www.la-bible.net/forumpage.php?id=14
Pourquoi Dieu est-il nommé différemment selon les traductions de la Bible ?
Réponse :
Le nom propre du Dieu d’Israël est YHWH. Soit quatre consonnes en hébreu. Jusque vers le 7e ou 8e siècle de notre ère, le texte hébreu de la Bible était seulement composé de consonnes. Par respect pour Dieu, la piété juive interdisait de prononcer le nom YHWH : le lecteur effleurait des yeux le mot YHWH et prononçait un autre nom : « Adonaï ». Quand, au huitième siècle, les Massorètes élaborent le système de vocalisation, par adjonction de points et de traits, ils portent donc sur ces quatre lettres, les voyelles du mot « Adonaï ».
André Chouraqui, dans sa traduction, pour aider le lecteur français à saisir cette façon de lire, a créé le graphisme ci-dessous :
Dans la traduction grecque de la Bible hébraïque (la Septante), réalisée à partir du 3ème siècle avant notre ère, le nom YHWH est rendu par kyrios, ce qui signifie « le Seigneur ». Or c’est dans la Septante que lisaient les premiers chrétiens et la majeure partie des citations de l’Ancien Testament dans le Nouveau Testament en sont extraites. Certaines argumentations, notamment chez Paul en Romains 10, ne peuvent se comprendre que si on a déjà pris l’habitude de nommer Dieu « le Seigneur ».
Les solutions adoptées dans les traductions françaises
Dès l’origine (depuis la Bible d’Olivétan publiée en 1535), les Bibles protestantes traduisent YHWH par « l’Éternel ». Cette solution a été également retenue par la traduction du grand rabbin Zadoc Kahn, à la fin du 19e siècle.
Les traductions catholiques réalisée d’après la Vulgate (traduction latine de Saint Jérôme) utilisaient « le Seigneur ». Quand à la fin du siècle dernier, les exégètes catholiques sont autorisés à traduire d’après l’hébreu, ils ont cherché à transcrire le nom divin YHWH. Cela donna le fameux « Jéhovah », dans la première traduction catholique à partir de l’hébreu, celle du chanoine Crampon. En effet, lorsqu’on lit les consonnes YHWH avec les voyelles du mot Adonaï, on obtient « JéHoVaH », ce qui constitue une lecture aberrante à laquelle certains mouvements religieux sont pourtant très attachés. Aujourd’hui, des versions catholiques comme la Bible de Jérusalem ou la Bible du chanoine Osty ont opté pour « Yahvé ». La traduction non confessionnelle de La Pléiade porte « Iahvé ».
Les traductions les plus récentes éditées ou coéditées par la Société biblique française (TOB, Français courant, Parole de Vie et Nouvelle Bible Segond) se refusent et à traduire et à transcrire ces quatre lettres et, selon l’usage de la lecture hébraïque et de la Septante, remplacent YHWH par « le Seigneur ». C’est également la solution adoptée dans la Bible catholique de Maredsous.
La transcription Yahvé se heurte à trois inconvénients :
Ce terme n’a guère d’écho dans la sensibilité religieuse. On ne prie pas Yahvé, on n’utilise pas ce terme dans la liturgie.
Cette prononciation est très incertaine. Des spécialistes pensent aujourd’hui que l’on devrait plutôt prononcer Yahou.
Elle ne fait pas cas de la traduction juive, qui est de ne pas chercher à prononcer le nom de Dieu, ni de l’usage de la Septante et du Nouveau Testament.
La traduction « l’Éternel » comporte également trois inconvénients :
Elle n’est plus guère usitée dans la prière ou les liturgies récentes des Églises issues de la Réforme.
Une traduction de YHWH n’est instructive que dans un texte qui joue explicitement sur un sens possible de ce nom, ce qui est le cas presque uniquement dans l’épisode du buisson ardent (Ex 3.14ss). YHWH est avant tout un nom propre qui désigne une personne avant de renseigner sur ses attributs. On peut objecter que, dans la mentalité hébraïque, on attachait beaucoup d’attention au sens des noms propres. C’est vrai, cependant personne n’aurait l’idée de traduire systématiquement le nom Esaü par « Velu » ou celui de Jacob par « Talon », alors même que la Bible explique pourquoi ils reçoivent leur nom. Quand Dieu donne de nouveaux noms en fonction d’une vocation qu’il adresse, et qu’Abram devient Abraham, Saraï devient Sara, ce n’est pas pour autant que ces noms sont traduits. C’est le rôle des notes d’expliquer leur signification quand elle est utile à la compréhension du texte.
La traduction « l’Éternel » risque de renvoyer le lecteur ou l’auditeur à un concept philosophique plus tributaire de la pensée grecque que de la mentalité biblique. Le texte biblique cherche plus à démontrer la présence de Dieu dans l’histoire des hommes que de signifier une intemporalité que la notion risque d’évoquer.
Le remplacement de YHWH par « le Seigneur » a plusieurs avantages :
il ne heurte aucune sensibilité,
il correspond à l’usage culturel,
il est susceptible, à terme, de faire l’unanimité.
C’est pourquoi nous pensons à l’Alliance biblique que cette façon de rendre le nom divin représente la solution la plus acceptable. Dans les traductions de l’Alliance biblique, pour signaler que « le Seigneur » traduit le nom YHWH, on a pris le parti d’écrire ce mot en petites majuscules : « le SEIGNEUR ».
Christian Bonnet
Alliance biblique française