Archive pour la catégorie 'Patriarche'

HOMÉLIE DU DIMANCHE DE PÂQUES À JÉRUSALEM – PATRIARCHE FOUAD TWAL

8 avril, 2013

http://www.zenit.org/fr/articles/homelie-du-dimanche-de-paques-a-jerusalem

HOMÉLIE DU DIMANCHE DE PÂQUES À JÉRUSALEM

« UN EXCELLENT MOYEN POUR RAVIVER NOTRE FOI »

JÉRUSALEM, 31 MARS 2013 (ZENIT.ORG) PATRIARCHE FOUAD TWAL

Le patriarche latin de Jérusalem, Fouad Twal invite à fortifier sa foi par le pèlerinage aux Lieux Saints en disant: « Le pèlerinage aux Lieux Saints et aux “pierres vivantes”, est un excellent moyen pour raviver notre foi ».
La messe du Dimanche de Pâques a été célébrée ce matin le 31 mars 2013 au Saint Sépulcre – basilique de la Résurrection -, devant le Tombeau. Elle a été présidée par Sa Béatitude le Patriarche Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem (cf. http://fr.lpj.org/2013/03/31/messe-du-dimanche-de-paques-au-saint-sepulcre/).

Homélie du patriarche latin de Jérusalem pour la messe de Pâques

31 mars 2013

Excellences,

Chers frères dans l’épiscopat et le sacerdoce

Chers amis,

Sainte fête de Pâques à tous ! Le Christ est vraiment ressuscité ! Alléluia ! Pâques illumine ! Le ressuscité nous enveloppe de sa lumière, il donne à nos cœurs une joie immense et une grande espérance et il les remplit de son amour.
Aujourd’hui nous est relatée dans l’évangile la course haletante de Pierre et Jean qui suivent Marie-Madeleine vers le tombeau où le corps de Jésus a été déposé. Mais ils découvrent un tombeau vide avec le linceul. Pourtant, instantanément Jean vit et crût que Jésus n’a pas été enlevé mais qu’il est ressuscité. La foi est donc un don et elle est aussi personnelle. C’est pourquoi une relation intime avec Dieu est nécessaire.  Elle s’établit par la prière dans le secret des cœurs devant une “présence absente”, dont témoigne le tombeau vide.  Le tombeau vide comme on le voit aujourd’hui ici-même, est le chemin de la foi qui commence. Cette foi – notre foi – s’appuie sur le témoignage des Apôtres. Il nous est demandé de croire sans voir : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »  (Jean 20, 29).
La résurrection est au centre de la foi chrétienne : « Si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est notre foi » (1Co 15,17). Malgré cela les catholiques, les orthodoxes et les protestants célèbrent Pâques à des dates différentes.   Nous savons que la division ne vient pas de Dieu. C’est pourquoi, nous avons décidé dans notre diocèse de Terre Sainte à l’exception de Jérusalem et de Bethléem, de caler la date de Pâques des catholiques  sur le calendrier julien  pour que les familles de confession mixte puissent fêter ce mystère ensemble. Comme c’est le cas en Jordanie, en Syrie et en Egypte. Une célébration commune solennelle et joyeuse de la Résurrection du Seigneur par tous les chrétiens à travers la Terre Sainte, peut devenir un témoignage crédible et authentique de l’appel du Christ pour plus de communion, ainsi que de notre réponse à cet appel..
Cette décision d’unifier la date Pâques n’est pas facile mais c’est un premier pas vers l’unité complète  que nous devons porter dans notre prière.  Dans cette Année de la foi, qui se prête très bien à ce défi, il nous est aussi demander de redynamiser notre foi et notre enthousiasme.  L’évangélisation, à travers notre charité, amour du prochain et simplicité,  semble être une priorité pour notre nouveau pape François. Notre pape argentin vient d’un continent qui compte 40 % des catholiques du monde, mais où la position de l’Eglise est contestée par les groupes évangéliques et où les relations avec le monde politique sont un peu tendues. L’Esprit-Saint qui a déjoué tous les pronostics, vient de nous donner un pape dont l’action depuis des années, se trouve dans la droite ligne des orientations du dernier synode qui portait sur la « nouvelle évangélisation. »
Le Saint Père a demandé dans son tout premier discours aux fidèles d’« entreprendre un chemin de fraternité, d’amour » et d’« évangélisation ».
Dans l’évangile de Saint Jean, Jésus nous dit qu’il est la lumière ; qui le suit « ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie » (Jn 8, 12). En tant que chrétiens, le Seigneur nous invite aussi à être une lumière pour le monde ; à porter la lumière de l’espérance au milieu des violences, des souffrances, des guerres, de l’injustice. Il nous invite ici à porter la lumière de la foi au milieu de notre région du Proche-Orient, là où le christianisme est né, là où l’Eglise-Mère de Jérusalem est née, là où naît tout chrétien. C’est pourquoi la nouvelle évangélisation, pour être moderne et efficace, doit repartir de Jérusalem,
- repartir de la première communauté chrétienne assidue à la lecture de la Parole de Dieu, à rompre le pain et à la solidarité.
- repartir de la première communauté, ancrée dans la personne du Christ, ayant une cause, pour laquelle elle était disposée à affronter tout sacrifice jusqu’au martyre. Ainsi, je renouvèle mon invitation à venir en Terre Sainte à tous les pèlerins du monde entier et en premier lieu à notre pape François qui sera le bienvenu.
Venez vous aussi comme Pierre et Jean voir le tombeau vide. Le pèlerinage aux Lieux Saints et aux “pierres vivantes”, est un excellent moyen pour raviver notre foi et celle des pèlerins. Il permet de mieux connaître le cadre culturel, historique et géographique, où sont nés les mystères auxquels nous croyons, et dont le plus important est fêté aujourd’hui : la résurrection.
Le pèlerinage ici est une occasion de rencontre personnelle et incarnée avec Jésus. En ce sens, les chrétiens de Terre Sainte sont la mémoire collective vivante de l’histoire de Jésus. Mais en même temps ils ont besoin des autres fidèles, de leurs prières et de leur solidarité ; la présence des pèlerins est de fait un véritable témoignage de foi et de communion avec notre Eglise du Calvaire.
Notre Eglise vit dans un Moyen-Orient de souffrance. L’Année de la foi répond donc ici à des enjeux spécifiques. D’abord, je pense à toutes les victimes et tous les réfugiés syriens qui affluent dans les pays voisins et notamment en Jordanie, mais aussi à tous les chrétiens de Terre Sainte qui sont tentés par l’émigration, je veux redire à tous que la fête de la résurrection est un motif d’espérance pour un monde affligé par de profondes tragédies souvent provoquées par la violence humaine. Les croix de nos vies ne sont pas pour autant balayées à Pâques ; Dieu ne vient pas les supprimer, mais il a ouvert un chemin d’espérance au milieu de la souffrance, et il veut l’ouvrir chaque jour pour nous.
Vivre au Moyen-Orient en tant que chrétien, n’est pas un choix mais une vocation. Il faut passer par la croix pour connaître la résurrection. « La croix nous fait souvent peur, car elle semble être la négation de la vie. En réalité, c’est le contraire ! Elle est le “oui” de Dieu à l’homme, l’expression extrême de son amour et la source d’où jaillit la vie. Car du cœur de Jésus ouvert sur la croix, a jailli cette vie divine, toujours disponible pour celui qui accepte de lever les yeux vers le crucifié. ». ( Benoît XVI lors de JMJ de Madrid.)
Depuis le matin de Pâques, l’espérance chrétienne est sans limite. Toute nuit noire peut être illuminée par le vainqueur du tombeau. Ce ne sont plus des terres qu’il faut reconquérir, mais des cœurs. Des cœurs qu’il faut convertir et éduquer à la paix. J’invite encore et encore la communauté internationale, au-delà des discours et des visites, à prendre concrètement les décisions efficaces pour trouver une solution équilibrée et juste pour la cause palestinienne qui est à l’origine de tous les troubles du Moyen-Orient.
En novembre 2010, j’ai rencontré personnellement le Pape en Argentine où nous avions pu évoquer la situation de la diaspora des chrétiens d’Orient en Amérique latine. L’Argentine a accueilli de nombreux émigrés du Moyen-Orient. Le pape François est ainsi sensibilisé à la question de l’émigration des fidèles de Terre Sainte. Il fut d’ailleurs jusqu’ici ordinaire pour les fidèles de rite oriental résidant dans son pays. Je suis convaincu que le Saint Père continuera avec force et détermination le travail de Benoît XVI pour la paix en Terre Sainte, et un rapprochement entre les peuples et les religions du monde. Ici en Terre Sainte,notre communion avec le Saint Père est profonde et notre confiance  absolue. Nous savons d’expérience tout l’intérêt et les efforts pour la paix ,que porte le Saint-Siège à notre Patriarcat et à la Terre Sainte.
Chers frères et sœurs, recevez mes meilleurs souhaits de Joyeuses Pâques ; que ce soit l’occasion d’une belle résurrection de nous-mêmes, de nos Eglises et de notre Terre Sainte. Qu’en ce matin de Pâques germe un printemps nouveau.
Que cette fête radieuse de la Résurrection du Christ vous apporte la bénédiction du Seigneur !

Amen.

+ Fouad Twal, Patriarche

LE SENS DE LA PRIÈRE POUR LA CRÉATION, PAR LE PATRIARCHE BARTHOLOMAIOS IER – 2012

20 mars, 2013

http://www.zenit.org/fr/articles/le-sens-de-la-priere-pour-la-creation-par-le-patriarche-bartholomaios-ier

LE SENS DE LA PRIÈRE POUR LA CRÉATION, PAR LE PATRIARCHE BARTHOLOMAIOS IER

MESSAGE POUR LE NOUVEL AN LITURGIQUE ORTHODOXE

31 AOÛT 2012

ANNE KURIAN

ROME, vendredi 31 août 2012 (ZENIT.org) – Le patriarche œcuménique Bartholomaios Ier, archevêque de Constantinople, revient sur le sens de la prière pour la création, dans un message à l’occasion du 1er septembre 2012, premier jour de l’année liturgique pour de nombreux orthodoxes.
Pour le patriarche Bartholomaios Ier, « l’Eglise du Christ » est « pionnière » dans « l’effort écologique pour la protection de la planète ». En effet, rappelle-t-il, dès 1990 le patriarche Dimitrios (1914-1991) avait décrété le 1er septembre comme journée de prière pour l’environnement et la sauvegarde de la création.
Benoît XVI soutient d’ailleurs l’initiative de l’Eglise catholique italienne, qui vit cette journée de prière en union avec l’Eglise orthodoxe.
En quoi consiste cette prière pour la création ? Il s’agit d’implorer Dieu de « changer la mentalité des puissants du monde », afin qu’ils ne détruisent pas l’écosystème à cause de « profits financiers ou d’intérêts éphémères », explique le patriarche Bartholomaios Ier.
Mais l’invocation de l’Eglise en faveur de la création est aussi une « démarche de repentance », où le croyant reconnaît que c’est le péché de l’homme qui « détruit le monde », alors que l’humanité devrait « travailler pour la prospérité des ressources, avec soin et raison », ajoute-t-il.
Et cette démarche « concerne chacun », dans la mesure où « chacun génère des petits dommages écologiques » dans la création, même si c’est par « ignorance ». A ce titre, souligne le patriarche, le chrétien doit lui aussi faire une « démarche de repentance personnelle pour sa contribution – petite ou grande – à la défiguration et à la destruction de la création ».
La biodiversité, qui est « le travail de la sagesse divine », n’a « pas été donnée à l’humanité pour qu’elle y fasse un contrôle indiscipliné », estime-t-il. Au contraire, la domination de l’homme sur la terre « implique une utilisation raisonnable » des bénéfices de la création, et non pas « une appropriation destructrice de ses ressources par avidité ».
Il dénonce en ce sens les « abus excessif sur les ressources naturelles », causant la « destruction de l’équilibre de l’écosystème de la planète », tandis que « les règles divines de l’existence humaine sur terre sont de plus en plus transgressées », constate-t-il.
Or, poursuit le patriarche, les causes de ces bouleversements « ne sont pas inspirées par Dieu mais occasionnées par les hommes », et chacun en fait l’expérience soit au niveau local, soit à travers les phénomènes climatiques mondiaux actuels.
Concluant son message, il souhaite donc que l’action des personnes de « bonne volonté » en faveur de la création « porte du fruit ».

ALLOCUTION DU PATRIARCHE MARONITE BÉCHARA BOUTROS RAÏ (

17 septembre, 2012

http://www.zenit.org/article-31858?l=french

ALLOCUTION DU PATRIARCHE MARONITE BÉCHARA BOUTROS RAÏ

Appel à la résolution du conflit israélo-palestinien

ROME, dimanche 16 septembre 2012 (ZENIT.org) – Le patriarche Béchara Boutros Raï appelle à la résolution du conflit israélo- palestinien, en vue d’une paix « juste » dans tout le Moyen Orient. Il estime que la visite de Benoît XVI constitue « une soupape de sécurité » dans une région en ébullition.
Le patriarche d’Antioche des Maronites, et responsable de l’Assemblée des patriarches et évêques catholiques, a en effet accueilli Benoît XVI au seuil de la célébration dominicale, à Beyrouth, au City Waterfront.
Pour le patriarche, « la paix juste et globale au Moyen-Orient est également liée, de manière étroite, à la solution du conflit israélo – palestinien et israélo – arabe, sur la base des résolutions pertinentes de la légalité internationale et du respect des intérêts de toutes les parties ».
Il estime que le voyage du pape constitue « une soupape de sécurité en ce temps d’instabilité pour un peuple chrétien qui, fidèle aux promesses de son baptême, lutte pour confirmer son enracinement en sa terre, tout en étant conscient de l’énormité des multiples défis ».
Allocution du patriarche Béchara Boutros Raï (traduction officielle) :
Très Saint-Père,
1. Votre Sainteté est au cœur de Beyrouth. Mère nourricière des lois de l’Antiquité, Cité Perle des Arabes et Couronne de la Méditerranée orientale. Métropole de la modernité au Machreq, et ville témoin du vivre ensemble entre Musulmans et Chrétiens au monde arabe, dans l’égalité et la participation équilibrée en matière de gouvernance et d’administration, au sein d’un Etat civil qui sépare la religion de l’Etat, qui rend hommage à Dieu, qui respecte toutes les religions et reconnaît la liberté de conscience et de culte. Au nom de l’Assemblée des Patriarches et Évêques Catholiques au Liban, du Conseil des Patriarches Catholiques d’Orient, et de toutes les églises au Liban, plutôt au nom de tous les Libanais, il m’est un honneur de souhaiter à Votre Sainteté la meilleure des bienvenues.
2. Votre Voyage apostolique en notre région se déroule sous le signe de la paix, une paix à laquelle aspire notre monde en général et le Moyen-Orient en particulier. La paix est la mission des Chrétiens. Ils la considèrent comme un don de Dieu qu’il importe de préserver. Et ils se sentent appelés à en faire une culture à défendre, sur la base de laquelle ils auront à éduquer leurs générations, tout comme une civilisation vécue là où ils sont présents, localement, régionalement et universellement. En pareille mission, ils se rendent compte qu’ils sont les dépositaires de l’Évangile de la paix, suivant la parole du Christ : « Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! » (Matthieu 5, 9).
3. Le voyage de Votre Sainteté au Moyen-Orient, au moment même où il vit des transformations radicales menaçant sa sécurité et sa quiétude, est certes porteur d’indications d’ordre spirituel, ecclésial et humain. Il poursuit votre annonce prophétique, faite en en 2009, de la tenue d’une Assemblée spéciale du Synode des Évêques pour le Moyen-Orient, portant sur la présence des Chrétiens, leur témoignage et leur mission, en cette région. Ce Synode nous a placés, nous les Chrétiens de cette région, en face de nous-mêmes, de l’Eglise et de Dieu. Il nous a appelés à un réexamen de vie et à un examen de conscience, au sujet de notre vocation et notre mission dans notre monde arabe et oriental. À travers sa préparation et lors de sa tenue, il nous a introduits au cœur d’un « printemps spirituel chrétien », que nous considérons voulu par la Providence divine comme anticipatoire et préparatoire du « printemps arabe » désiré. Avec votre Sainteté, nous prions pour que les événements sanglants, les manifestations en cours et les sacrifices se transforment en un enfantement qui donnerait naissance à ce « printemps ». Il ne fait aucun doute que l’Exhortation Apostolique que Vous avez signée avant- hier, et que Vous remettrez officiellement lors de cette célébration eucharistique, tracera, à nos églises, une feuille de route pour ce printemps.
4. Nous ne Vous dissimulons point, Très Saint-Père, les sentiments de crainte et de peur de l’avenir inconnu, que nous éprouvons en tant que Chrétiens en cette région. Ce sont des sentiments légitimes des individus et des communautés en temps de grands bouleversements. Toutefois, et en dépit d’eux, nous nous trouvons invités à faire don des réponses de « l’espérance qui est en nous » (1 Pierre 3, 15). D’autant plus que nous persévérons à miser sur la prise de conscience de nos frères Musulmans de l’importance de la diversité dans nos pays arabes, et de la communion inéluctable entre eux et les Chrétiens, leurs partenaires en citoyenneté, sur la base de la civilisation de l’amour, des droits de l’homme et des libertés publiques, en particulier la liberté de religion et de conscience, la pratique démocratique et le dialogue constructif.
5. La paix juste et globale au Moyen-Orient est également liée, de manière étroite, à la solution du conflit israélo – palestinien et israélo – arabe, sur la base des résolutions pertinentes de la légalité internationale et du respect des intérêts de toutes les parties.
En tant que Chrétiens, nous sommes appelés à répandre l’Evangile de la paix dans cette région et à diffuser ses valeurs, de manière à assurer la sécurité pour tous les groupes ethniques et religieux, à mettre l’accent sur leurs droits légitimes, et contribuer à faire en sorte que tous leurs fils puissent bénéficier de leurs ressources naturelles de toutes espèces.
Très Saint-Père,
6. Au nom de tous, nous Vous remercions pour Votre voyage historique que nous apprécions considérablement. Il n’est pas un déplacement de passage au Liban, Porte de l’Orient. Mais il affermit formellement une présence permanente du Siège de Pierre dans cette région du monde, qui consacrerait une présence chrétienne, vieille de deux mille ans. Votre voyage est une soupape de sécurité en ce temps d’instabilité pour un peuple chrétien qui, fidèle aux promesses de son baptême, lutte pour confirmer son enracinement en sa terre, tout en étant conscient de l’énormité des multiples défis. Un peuple qui croit fermement que le Christ, le Sauveur et le Rédempteur, est le Maître de l’Histoire. En cela, Votre voyage fait écho à celui du Serviteur de Dieu le Pape Paul VI en pèlerinage à Jérusalem et en Terre Sainte dans les années soixante du siècle dernier, et également à celui du Bienheureux Pape Jean-Paul II dans les années 90, venu nous remettre Son Exhortation apostolique : « Une Espérance nouvelle pour le Liban ».
Très Saint-Père, aujourd’hui, à partir du Liban, Vous portez au Moyen-Orient, l’Espérance du Christ et l’appel de la paix. Puisse le Tout-Puissant exaucer vos saintes et nobles intentions que vous élèverez en cette célébration eucharistique. Amen.

RUSSIE • Mort du patriarche Alexis II

5 décembre, 2008

du site:

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=92377

RUSSIE  •  Mort du patriarche Alexis II 
 
Il fut le patriarche du retour de la religion dans la vie publique après 70 ans d’athéisme et le réunificateur de l’Eglise orthodoxe russe. 
 
 
Le patriarche Alexis II s’est éteint le 5 décembre 2008, à l’âge de 79 ans
AFP    
 
Le patriarche de toutes les Russies, Alexis II, s’est éteint à l’âge de 79 ans le 5 décembre 2008, dans sa résidence de Peredelkino, près de Moscou. Le plus haut dignitaire de l’Eglise orthodoxe russe est unanimement salué par la presse russe comme le patriarche du retour de la religion orthodoxe dans la vie publique russe après 70 ans d’athéisme. Sous son ministère, soit depuis juin 1990, « furent ouvertes, parfois reconstruites, et sanctifiées des milliers d’églises. La vie monacale reprit de façon intensive, nombreuses furent les canonisations, notamment parmi les victimes de la terreur révolutionnaire », écrit le quotidien moscovite Vremia Novostieï.

Né en 1929 à Tallin (capitale de l’Estonie, alors indépendante), Alexis Mikhaïlovich Ridiger a mené sa carrière d’homme d’Eglise en Estonie jusqu’en 1961. A partir de cette date, l’évêque Alexis entame l’activité œcuménique importante qu’on lui connaît au sein du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou. En 1964, il est nommé archevêque et devient intendant du patriarcat de Moscou, poste qu’il conservera jusqu’en 1986. Le 7 juin 1990, un an et demi avant la chute du communisme, il devient le premier patriarche librement élu d’URSS. 

pour la mort du Patriarche Alexis II: Le pape Benoît XVI salue « le combat courageux » d’Alexis II

5 décembre, 2008

du site:

http://www.romandie.com/ats/news/081205142723.zeomiqvo.asp

Le pape Benoît XVI salue « le combat courageux » d’Alexis II

ROME – Le pape Benoît XVI s’est dit vendredi « profondément attristé » par la mort d’Alexis II et a salué son « combat courageux en faveur des valeurs humaines et évangéliques », dans un message de condoléances adressé au synode de l’Eglise russe.

Le pape a souligné « l’engagement » du patriarche orthodoxe russe, décédé vendredi, « sur la voie de la compréhension mutuelle et de la collaboration entre orthodoxes et catholiques ».

Il a salué « les efforts du défunt patriarche pour la renaissance de l’Eglise après la dure répression idéologique qui a causé le martyre de tant de témoins de la foi chrétienne ».

« Je me rappelle aussi son combat courageux pour la défense des valeurs humaines et évangéliques en particulier sur le continent européen, et je suis assuré que son engagement portera ses fruits pour la paix et un vrai progrès humain, social et spirituel », a ajouté Benoît XVI.

pour la mort du patriarche Alexis II: Russie : le patriarche Alexis II reçoit le card. Vingt-Trois (3 novembre Paris)

5 décembre, 2008

du site: 

http://www.zenit.org/article-19272?l=french

Russie : le patriarche Alexis II reçoit le card. Vingt-Trois

Une « rencontre simple et fraternelle »

ROME, Lundi 3 novembre  2008 (ZENIT.org) – Une « rencontre simple et fraternelle » : c’est en ces termes que le diocèse de Paris rapporte la rencontre du patriarche de Toute les Russies, Alexis II, et de l’archevêque de Paris, le cardinal André Vingt-Trois, président de la conférence des évêques de France.

Rappelons que le cardinal Vingt-Trois s’est rendu en Russie, à l’invitation du Patriarche Alexis II, accompagné par trois évêques français, du lundi 27 au jeudi 30 octobre (cf. Zenit des 17 et 31 octobre 2008). 

« Le Patriarche et l’archevêque  de Paris ont pu échanger durant près d’une heure lors d’une rencontre simple et fraternelle mercredi après midi », indique un communiqué qui précise le contenu de cet entretien en disant : « Ils ont évoqué, entre autres sujets, l’importance de la transmission de la foi aux jeunes et différentes possibilités de poursuivre les relations développées entre l’Église orthodoxe russe et l’Église catholique à Paris et en France ». 

Dans le cadre de l’année 2010 de la France en Russie et de la Russie en France, ils ont émis « l’hypothèse de proposer à la vénération des fidèles des reliques de saints des deux traditions », souligne la même source.

« Ce voyage pèlerinage a permis au cardinal Vingt-Trois et à ceux qui l’accompagnaient de découvrir la vitalité de l’Eglise orthodoxe russe, fait observer le communiqué. Celle-ci se manifeste, par exemple, à travers les reconstructions d’églises et de monastères, le nombre des baptêmes d’enfants ou d’adultes et les vocations monastiques et sacerdotales. Les personnes rencontrées ont souligné à plusieurs reprises que, un peu comme l’Eglise en France au sortir de la Révolution française, un travail de catéchèse et de formation théologique est nécessaire pour affermir cette renaissance ».

La délégation du cardinal Vingt-Trois a également déjeuné avec des professeurs de l’académie de théologie de la Trinité Saint Serge, avant de rencontrer des séminaristes, le mardi 28 octobre. 

Les évêques français ont ensuite pu vénérer les figures des saints de l’Eglise orthodoxe russe, et celles des néo-martyrs et des grands témoins de l’époque communiste, en particulier aux îles Solovki dans le nord du pays et lors de la visite à la tombe du Père Alexandre Men, assassiné en 1990. 

Le lendemain, 29 octobre, l’archevêque  de Paris a donné une conférence sur le thème de l’annonce de l’Évangile dans une société sécularisée, à la Bibliothèque de littérature étrangère. 

A la cathédrale catholique de l’Immaculé Conception, la délégation a prié avec la  communauté catholique de Moscou et son évêque, Mgr Pezzi, endeuillés par l’assassinat des pères jésuites Otto Messmer et Victor Betancourt (cf. Zenit du 29 octobre 2008).