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» Nascituri te salutant ! La crise de conscience bioéthique «
26 janvier, 2010du site:
http://www.zenit.org/article-23323?l=french
« Nascituri te salutant ! La crise de conscience bioéthique »
, entretien avec J.-M. Le Méné
A l’occasion de la publication du rapport de la Mission parlementaire sur la bioéthique
ROME, Lundi 25 janvier 2010 (ZENIT.org) – Dans la perspective de la révision de la loi française de bioéthique, la Librairie La Procure organise à Paris, mercredi 27 janvier 2010, à 20h00, une rencontre autour du livre de Jean-Marie Le Méné « Nascituri te salutant ! La crise de conscience bioéthique » (Editions Salvator) avec l’auteur et Jean-Frédéric Poisson, député des Yvelines.
Le rapport de la Mission parlementaire française sur la bioéthique, qui vient de paraître le 20 janvier 2010, « propose que la loi de 2010 vide de leur substance les dernières dispositions protectrices de l’embryon humain devenu objet de recherche », estime Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune qui s’explique dans cet entretien accordé à Zenit.
Zenit – Monsieur Le Méné, à la veille de la révision de la loi sur la bioéthique vous venez de publier « Nascituri te salutant ! La crise de conscience bioéthique ». Quel message tenez-vous à faire passer ?
Jean-Marie Le Méné – Le but de ce livre est de donner des clés pour comprendre la révision de la loi de bioéthique. J’ai voulu remettre ses principaux contenus dans une perspective logique et dynamique, en révélant les évolutions en cours, qui démontrent la stérilité du conflit entre l’éthique et la science. Je suggère aussi de dépasser ce conflit par la prise de conscience que la coexistence entre science et éthique est souhaitable, possible mais également nécessaire pour assurer l’efficacité de l’une et l’autre.
Le sous-titre : La crise de conscience bioéthique, prend acte du fait que, pour la première fois, la conscience semble s’inviter au débat et nous dire : ce qui est légal n’est pas forcément moral. C’est un immense progrès !
Zenit – Vous y expliquez l’évolution de la transgression quant à la recherche sur l’embryon depuis 1994. Peut-on craindre encore une évolution en 2010 ? Quelles en seraient les conséquences ?
Jean-Marie Le Méné – Aujourd’hui la loi pose un principe d’interdiction pour la recherche sur les embryons assorti de dérogations. En effet depuis 2004 ces recherches ne sont autorisées que pour une durée de cinq ans si elles sont « susceptibles de permettre des progrès thérapeutiques majeurs » et à condition qu’elles ne puissent « être poursuivies par une méthode alternative d’efficacité comparable ».
Or un rapport important, celui de la Mission parlementaire sur la bioéthique, vient de paraître le 20 janvier 2010. Contrairement à ce qu’ont indiqué les observateurs, ce texte marque une réelle rupture avec la législation précédente. Certes, il propose de maintenir le principe d’interdiction des recherches sur l’embryon avec dérogation, mais en supprimant la condition des méthodes alternatives d’efficacité comparable, et en remplaçant l’exigence d’un progrès thérapeutique par un simple progrès médical. Autrement dit, ce rapport propose que la loi de 2010 vide de leur substance les dernières dispositions protectrices de l’embryon humain devenu objet de recherche.
Le principe d’interdiction deviendrait purement symbolique, et ne serait en réalité qu’une coquille vide permettant dans les faits toutes les recherches sur l’embryon.
Cette possible évolution est grave quand il est démontré qu’il n’est pas nécessaire, et même qu’il est moins efficace, de recourir aux cellules embryonnaires pour obtenir des applications thérapeutiques. En effet les travaux sur les cellules souches adultes ou de sang de cordon ombilical ont déjà débouché sur des thérapies efficaces, ce qui n’est pas le cas des recherches sur les cellules souches embryonnaires.
Zenit – A votre avis quelle est la cause de ce que vous appelez la transgression progressive en bioéthique ?
Jean-Marie Le Méné – Cet attrait pour la recherche sur les cellules souches embryonnaires peut s’expliquer pour deux raisons : la survivance de positions dogmatiques classiques et l’utilitarisme économique.
Dans le sillage du slogan « il faut transgresser pour progresser » viennent se nicher des idéologies telles que le positivisme, le progressisme, et le scientisme. Il s’agit d’un matelas idéologique de base qui évacue toute référence à la conscience et à la morale.
Et puis l’on comprend surtout qu’il s’agit de donner satisfaction à des appétits financiers. La principale justification à ces transgressions consiste à rentabiliser les millions investis sur cette recherche en vendant à des laboratoires pharmaceutiques des techniques de criblages de molécules sur des cellules souches embryonnaires. En effet, il faut savoir que l’utilisation de l’embryon et des cellules embryonnaires pour la recherche est moins onéreuse que les essais sur les animaux ! Ici encore, la proposition du rapport de la Mission parlementaire est totalement incohérente dans la mesure où elle ne tient aucun compte d’une découverte scientifique majeure depuis la loi de 2004 : les cellules reprogrammées (iPS) mises au point par le Pr. Yamanaka en 2007. Ces cellules iPS peuvent remplacer avantageusement – et sans dommage éthique – les cellules souches embryonnaires s’agissant du criblage moléculaire nécessaire aux essais des laboratoires pharmaceutiques. L’embryon humain serait-il moins respectable en 2010 qu’en 2004 alors qu’il n’y a jamais eu moins de raison de déroger au respect qu’on lui doit ?
Zenit – « Nascituri te salutant ! » dénonce aussi l’eugénisme comme conséquence des diagnostics prénatal et préimplantatoire. Que peut-on prévoir des dérives eugéniques dans la loi de 2010 ?
Jean-Marie Le Méné – Sur ce point, le rapport de la Mission parlementaire accentue l’eugénisme existant à l’encontre des personnes trisomiques. En effet, il propose d’ajouter la détection de la trisomie 21 au diagnostic préimplantatoire qui ne prévoit normalement de rechercher que les maladies héréditaires dont le couple, demandeur d’une fécondation in vitro, est atteint. Cette proposition introduit un élément d’appréciation subjective dans le recours au diagnostic préimplantatoire (car la trisomie est une maladie génétique, non héréditaire, qui ne menace pas plus ce couple qu’un autre) et préjuge du sort réservé à l’embryon dépisté trisomique : l’élimination.
Ainsi, l’embryon conçu in vitro et soumis au diagnostic préimplantatoire sera présumé mort.
Oui, il y a un eugénisme d’Etat en France, et je ne suis pas le seul à le dire. Des voix autorisées, notamment le Conseil d’Etat, le Professeur Jean-François Mattei, ancien Ministre de la santé, et le Professeur Sicard, ancien président du CCNE, dénoncent un « eugénisme de masse », « une perspective terrifiante, celle de l’éradication ».
Les conséquences du diagnostic prénatal (DPN) se passent de commentaire : 96% des fœtus détectés trisomiques à l’issue de ce diagnostic sont avortés. Qui a intérêt à nous faire croire que ce sont les parents qui sont eugénistes ? Non, il s’agit bel et bien d’un choix collectif de l’Etat qui, en finançant chaque année le DPN à hauteur de 100 millions d’euros, oriente par cette offre les choix individuels des parents qui en sont finalement les véritables victimes avec leurs enfants.
Les responsables politiques actuels n’ont-ils à proposer que le renforcement de la sélection – hier par le DPN, aujourd’hui par le DPI – pour l’élimination des êtres non conformes à la norme ?
Zenit – Quel est votre sentiment général sur cette révision de la loi de bioéthique ? Pensez vous qu’il est encore possible d’espérer une amélioration ?
Jean-Marie Le Méné – Il y a un paradoxe sociétal révoltant. Collectivement nous affichons une compassion envers les personnes souffrant de handicap, de maladies génétiques, notamment dans des manifestations médiatiques, et simultanément nous demandons aux médecins de mettre tout en œuvre pour empêcher ces mêmes personnes de vivre ! Et cela au moment où des chercheurs explorent des pistes pour trouver un traitement pour la trisomie 21. Par exemple, les travaux d’un professeur américain de Stanford, William Mobley, et de son équipe, viennent de prouver que les capacités cognitives de souris trisomiques ont pu être nettement améliorées. Cette nouvelle, positive, démontre que cette maladie n’est pas sans solution et qu’il est utile de consacrer du temps et de l’argent à la recherche sur la trisomie 21. Un fatalisme a été rompu ! Forte de ce constat, la France de 2010 sera-t-elle capable de répondre à ce défi en développant une politique de recherche à visée thérapeutique ?
Propos recueillis par Lucie de Raimond
Pour assister à cette rencontre, merci de vous inscrire par mail à l’adresse: laprocure@laprocure.com
ou par téléphone au ++ (33) (0)1.45.48.20.25
en précisant votre nom, prénom et le nombre de participants.
Fête de la conversion de saint Paul : Homélie de Benoît XVI
26 janvier, 2010du site:
http://www.zenit.org/article-23324?l=french
Fête de la conversion de saint Paul : Homélie de Benoît XVI
Clôture de la semaine de prière pour l´unité des chrétiens
ROME, Lundi 25 janvier 2010 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de l’homélie que le pape Benoît XVI a prononcée ce lundi, en fin d’après-midi, au cours de la célébration des vêpres qu’il a présidée en la Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs à l’occasion de la conclusion de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens.
Chers frères et sœurs,
Réunis en une assemblée liturgique fraternelle, en la fête de la conversion de l’apôtre Paul, nous concluons aujourd’hui l’annuelle Semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Je voudrais vous saluer tous avec affection, et en particulier le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, et l’archiprêtre de cette Basilique, Mgr Francesco Monterisi, avec l’Abbé et la communauté des moines qui nous accueillent. J’adresse également ma pensée cordiale à Messieurs les cardinaux présents, aux évêques et à tous les représentants des Eglises et des communautés ecclésiales réunis ici.
Peu de mois seulement se sont écoulés depuis la conclusion de l’Année consacrée à saint Paul, qui nous a offert la possibilité d’approfondir son extraordinaire œuvre de prédicateur de l’Evangile et, comme nous l’a rappelé le thème de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens – « De cela vous êtes les témoins » (Lc 24, 48) – notre appel à devenir missionnaires de l’Evangile. Paul, bien que gardant une mémoire vivante et intense de son passé de persécuteur des chrétiens, n’hésite pas à se qualifier d’Apôtre. A la base de ce titre, il y a pour lui la rencontre avec le Ressuscité sur la route de Damas, qui devient également le début d’une inlassable activité missionnaire, au cours de laquelle il dépensera toutes ses énergies pour annoncer à toutes les nations ce Christ qu’il avait personnellement rencontré. Ainsi, Paul, de persécuteur de l’Eglise, deviendra lui-même victime de la persécution à cause de l’Evangile dont il témoignait. Il écrit dans la deuxième Lettre aux Corinthiens : « Cinq fois j’ai reçu des Juifs les trente-neuf coups de fouets ; trois fois j’ai été battu de verges ; une fois lapidé… Voyages sans nombre, dangers des rivières, dangers des brigands, dangers de mes compatriotes, dangers des païens, dangers de la ville, dangers du désert, dangers de la mer, dangers des faux-frères ! Labeur et fatigue, veilles fréquentes, faim et soif, jeûnes répétés, froid et nudité ! Et sans parler du reste, mon obsession quotidienne, le souci de toutes les Eglises ! » (2 Co 11, 24-25.26-28). Le témoignage de Paul atteindra son sommet dans son martyre lorsque, précisément non loin de là, il donnera la preuve de sa foi dans le Christ qui vainc la mort.
La dynamique présente dans l’expérience de Paul est la même que celle que nous trouvons dans la page de l’Evangile que nous venons d’écouter. Les disciples d’Emmaüs, après avoir reconnu le Seigneur ressuscité, retournent à Jérusalem et trouvent les Onze réunis ensemble avec les autres. Le Christ ressuscité leur apparaît, les réconforte, vainc leur peur, leurs doutes, s’asseoit à leur table et ouvre leur cœur à l’intelligence des Ecritures, en rappelant ce qui devait arriver et qui constituera le noyau central de l’annonce chrétienne. Jésus affirme : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait et ressusciterait d’entre les morts le troisième jour et qu’en son Nom le repentir en vue de la rémission des péchés serait proclamé à toutes les nations, à commencer par Jérusalem » (Lc 24, 46-47). Ce sont les événements dont témoigneront avant tout les disciples de la première heure, puis, par la suite, les croyants dans le Christ de tout temps et de tout lieu. Toutefois, il est important de souligner que ce témoignage, alors comme aujourd’hui, naît de la rencontre avec le Ressuscité, se nourrit du rapport constant avec Lui, est animé de l’amour profond envers Lui. Seul celui qui a fait l’expérience de ressentir le Christ présent et vivant – « Voyez mes mains et mes pieds ; c’est bien moi ! » (Lc 24, 39) -, de s’asseoir à la même table que Lui, de l’écouter afin qu’il fasse vibrer son cœur, peut être son témoin ! C’est la raison pour laquelle Jésus promet aux disciples et à chacun de nous une puissante assistance d’en haut, une nouvelle présence, celle de l’Esprit Saint, don du Christ ressuscité, qui nous guide vers la vérité tout entière : « Et voici que moi, je vais envoyez sur vous ce que mon père a promis » (Lc 24, 49), dit-il aux Onze et à nous. Les Onze passeront leur vie à annoncer la bonne nouvelle de la mort et de la résurrection du Seigneur et presque tous scelleront leur témoignage par le sang du martyre, semence féconde qui a produit une récolte abondante.
Le choix du thème de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens de cette année, à savoir l’incitation à un témoignage commun du Christ ressuscité selon le mandat qu’il a confié à ses disciples, est lié au souvenir du centième anniversaire de la Conférence missionnaire d’Edimbourg en Ecosse, qui est considérée par beaucoup comme un événement déterminant pour la naissance du mouvement œcuménique moderne. Au cours de l’été 1910, dans la capitale écossaise, se rencontrèrent plus de mille missionnaires, appartenant à diverses branches du protestantisme et de l’anglicanisme, auxquels s’unit un invité orthodoxe, pour réfléchir ensemble sur la nécessité de parvenir à l’unité pour annoncer de manière crédible l’Evangile de Jésus Christ. En effet, c’est précisément le désir d’annoncer le Christ aux autres et d’apporter au monde son message de réconciliation qui fait faire l’expérience de la contradiction de la division des chrétiens. En effet, comment les incrédules pourront-ils accueillir l’annonce de l’Evangile si les chrétiens, bien qu’ils se réclament tous du même Christ, sont en désaccord entre eux ? Du reste, comme nous le savons, le Maître lui-même, au terme de la Dernière Cène, avait prié le Père pour ses disciples : « Que tous soient un… afin que le monde croie » (Jn 17, 21). La communion et l’unité des disciples du Christ est, donc, une condition particulièrement importante pour une plus grande crédibilité et efficacité de leur témoignage.
A un siècle de distance de l’événement d’Edimbourg, l’intuition de ces courageux précurseurs est encore tout à fait actuelle. Dans un monde marqué par l’indifférence religieuse, et même par une aversion croissante à l’égard de la foi chrétienne, une nouvelle et intense activité d’évangélisation, non seulement parmi les peuples qui n’ont jamais connu l’Evangile, mais aussi auprès de ceux chez qui le christianisme s’est répandu et où il fait partie de leur histoire, est nécessaire. Malheureusement, les questions qui nous séparent les uns des autres ne manquent pas, et nous souhaitons qu’elles puissent être surmontées à travers la prière et le dialogue, mais il y a un contenu central du message du Christ que nous pouvons annoncer tous ensemble : la paternité de Dieu, la victoire du Christ sur le péché et sur la mort à travers sa croix et sa résurrection, la confiance dans l’action transformatrice de l’Esprit. Tandis que nous sommes en chemin vers la pleine communion, nous sommes appelés à offrir un témoignage commun face aux défis toujours plus complexes de notre temps, tels que la sécularisation et l’indifférence, le relativisme et l’hédonisme, les délicats thèmes éthiques concernant le début et la fin de la vie, les limites de la science et de la technologie, le dialogue avec les autres traditions religieuses. Il y a ensuite d’autres domaines dans lesquels nous devons dès à présent apporter un témoignage commun : la sauvegarde de la Création, la promotion du bien commun et de la paix, la défense de la place centrale de la personne humaine, l’engagement pour l’emporter sur les malheurs de notre époque, tels que la faim, l’indigence, l’analphabétisme, la distribution non équitable des biens.
L’engagement pour l’unité des chrétiens n’est pas seulement le devoir de quelques-uns, ni une activité accessoire pour la vie de l’Eglise. Chacun est appelé à apporter sa contribution pour accomplir ces pas qui conduisent vers la pleine communion entre tous les disciples du Christ, sans jamais oublier qu’elle est avant tout un don de Dieu qu’il faut invoquer constamment. En effet, la force qui promeut l’unité et la mission découle de la rencontre féconde et passionnante avec le Ressuscité, comme il advint pour saint Paul sur le chemin de Damas et pour les Onze et les autres disciples réunis à Jérusalem. Que la Vierge Marie, Mère de l’Eglise, fasse en sorte que puisse au plus tôt se réaliser le désir de Son Fils : « Que tous soient un… afin que le monde croie » (Jn 17, 21). Amen.
Traduction Zenit
Emerald Pool in Yellowstone
26 janvier, 2010Pape Benoît XVI : Timothée et Tite : deux collaborateurs de Paul
26 janvier, 2010du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100126
Mémoire des Sts Timothée et Tite, évêques, compagnons de saint Paul : Lc 10,1-9
Commentaire du jour
Pape Benoît XVI
Audience générale du 13/12/2006 (trad. DC 2372, p. 61 © copyright Libreria Editrice Vaticana)
Timothée et Tite : deux collaborateurs de Paul
Trois lettres traditionnellement attribuées à Paul sont adressées à ses deux collaborateurs les plus immédiats : Timothée et Tite. Timothée est un nom grec qui signifie « celui qui honore Dieu ». Tandis que Luc, dans les Actes des Apôtres, le mentionne six fois, Paul, dans ses lettres fait référence à lui par dix-sept fois (en plus on trouve son nom une fois dans la Lettre aux Hébreux). On en déduit qu’aux yeux de Paul il jouissait d’une grande considération…
Quant à la figure de Tite, dont le nom est d’origine latine, nous savons qu’il était grec de naissance, c’est-à-dire païen (cf Ga 2,3). Paul l’amena à Jérusalem pour ce que l’on appelle le Concile apostolique (Ac 15; Ga 2), au cours duquel fut solennellement acceptée la prédication de l’Évangile aux païens… Après le départ de Corinthe de Timothée, Paul envoya Tite avec la mission de ramener à l’obéissance cette communauté indocile.
Si nous considérons ensemble les deux figures de Timothée et de Tite, nous nous rendons compte de certaines données très importantes. Le plus important est que Paul a recouru à des collaborateurs dans le déroulement de ses missions. Il demeure certainement l’Apôtre par excellence, fondateur et pasteur de nombreuses Églises. Il est cependant clair qu’il ne faisait pas tout tout seul mais il s’appuyait sur des personnes de confiance qui partageaient ses travaux et ses responsabilités. Une autre observation concerne la disponibilité de ces collaborateurs. Les sources concernant Timothée et Tite mettent bien en lumière leur empressement à assumer des tâches variées, consistant souvent à représenter Paul même en des occasions non faciles. En un mot, ils nous apprennent à servir l’Évangile avec générosité, en sachant que cela comporte aussi un service de l’Église elle-même… Par notre engagement concret, nous devons et nous pouvons…être nous aussi riches en oeuvres bonnes et ainsi ouvrir les portes du monde au Christ, notre Sauveur.