Archive pour février, 2007

Qui est Saint Ephrem le Syrien ? On appelait ce mystique

28 février, 2007

aussi ce « Père » du Désert fait partie de mes lectures, soit de beaucoup d’ans il y a, soit de relectures, je vous le présente, ou je représente, si vous l’avez déjà lu;  je ne sais pas bien avec quel critère je propose ces pensées sur le Blog, je suis en train de tâcher peut-être de mettre en ordre les belles choses de ma vie, du site:

http://www.canto-deo.fr/Saint_Ephrem_le_Syrien.htm

Qui est Saint Ephrem le Syrien ? On appelait ce mystique :

 » la harpe du Saint-Esprit. »
La biographie de Saint-Ephrem a
été écrite peu de temps après sa mort survenue le 9 juin 373, car Grégoire de Nysse et Palladius la connaissent déjà. Nous n’en possédons plus la rédaction primitive, mais des recensions postérieures surchargées d’anecdotes miraculeuses. Le peu de renseignements historiques que fournit cette biographie s’explique par la vie retirée que mena Saint-Ephrem. Né à Nisibe (Nesaybin actuellement en Turquie) dans la province romaine de Mésopotamie, il fut chassé de la maison par son père, païen intolérant qui était prêtre d’une idole appelée Abnil (var. Abizal), à cause de ses « fréquentations chrétiennes ». Accueilli par saint Jacques, évêque de Nisibe, il s’y attacha, comme disciple, mais il est peu probable qu’il ait accompagné cet évêque au concile de Nicée. Il en devint le fils spirituel, selon l’historien saint Grégoire de Tours, il se convertit au christianisme à l’âge de 18 ans. C’est par ses miracles, dit-on, que Sapor fut obligé en 338 de lever le siège qu’il avait mis devant Nisibe. Pendant son séjour à Nisibe, Éphrem s’était fait connaître par des hymnes sur les sièges subis par cette ville et, sur les évêques qui l’administrèrent, Jacques, Babou et Vologèse. Ces hymnes sont conservées dans un recueil qui est intitulé  » Tome des hymnes de Nisibe composées par le Bienheureux Mar Éphrem « . Le titre n’est pas très exact, car des soixante-dix-sept hymnes de ce volume les vingt-une premières seules furent écrites à Nisibe, les autres le furent à Édesse . Ordonné diacre, il voulut le rester par humilité. Il fonda à Nisibe une école théologique de grand rayonnement. Mais à cause de l’invasion perse qui a envahi cette région, il préféra franchir la frontière et s’installer, avec son école, à Edesse dans l’empire romain. Au physique, saint Éphrem était d’un aspect peu avenant :  » Depuis son entrée dans la vie monastique, rapporte son biographe, jusqu’à la fin de sa vie, il ne mangea que du pain d’orge et des légumes secs, quelquefois des légumes verts. Il ne buvait que de l’eau; son corps était desséché sur ses os, semblable à un tesson d’argile. Son vêtement était formé de nombreux morceaux, couleur de ftimier. Il était petit de taille; son visage était toujours sévère; jamais il ne riait; il était chauve et imberbe.  » On vantait sa charité dont il donna de touchants exemples pendant une famine à Édesse. Ephrem est un nom hébreu qui veut dire : qui porte du fruit.

Lorsque, vers 363, le vieux diacre Ephrem arrive à Edesse (actuelle Urfa, au sud de la Turquie, près de la frontière syrienne), il y trouve des chrétiens particulièrement fervents. Evangélisée à l’aube du christianisme par l’Apôtre saint Thomas, cette ville du patriarcat d’Antioche est l’héritière directe de Jérusalem.A Edesse, Ephrem d

écouvre découvre aussi toute l’ampleur des controverses théologiques qui secouent la jeune Eglise.Il fut un grand défenseur de la doctrine christologique et trinitaire dans l’Eglise syrienne d’Antioche. Il observe notamment qu’ici, dans le berceau même de la langue syriaque où on nourrit une passion pour la poésie, un gnostique, pour gagner les esprits à sa doctrine hérétique et les détourner de l’orthodoxie, enchante les fidèles par ses cantiques et ses mélodies.

Aussi Ephrem va-t-il user du même procédé que son adversaire. Il écrit avec talent des poèmes disposés en strophes sur les mystères de la Trinité, de l’Incarnation, de la Vierge Marie, des sacrements, des saints… destinés à être chantés par des choeurs. Le diacre travaille à enraciner la foi sans se préoccuper des controverses. Bientôt, toute la ville participe aux offices liturgiques qu’il propose. Il composa de nombreux ouvrages, commenta toute la Bible, écrit des poèmes qui remplacèrent les chants des fêtes populaires et répondaient aux chansons des hérétiques qui répandaient ainsi leurs thèses erronées.
« Dimanche et fête, évoque un compatriote, il se tenait au milieu des vierges et les accompagnait de sa harpe. Toute la ville alors se ré
unissait autour de lui. »
Ses hymnes inaugurèrent la pratique du chant liturgique. Il est d’ailleurs considéré comme l’un des plus grands poè
tes de langue syriaque.Le po

ète puise les trésors de ses images dans l’Ecriture ou la vie quotidienne et imprime à l’hymne liturgique un caractère qu’il conservera des siècles.

Ecrivain d’une rare fécondité, il écrit, en outre, des commentaires (en prose) de livres de la Bible, des discours, des lettres et des homélies versifiées. Non pas élevé dans les sciences des grecs, celui-ci, qui ne parle que le syriaque, est néanmoins l’héritier de trois traditions culturelles fort différentes: celles de la Mésopotamie, de Jérusalem et de la Grèce. Elles trouvent en lui un point de rencontre inégalé chez les écrivains chrétiens primitifs.Sa charit

é, son sens du service, lui valent d’être ordonné diacre. Sans être moine au sens strict, il a été associé à une forme de vie consacrée qui existe alors chez les chrétiens syriens.

Très humble, il met en Dieu toute son espérance et fuit les compliments. Prompt à louer son Seigneur avec ferveur, il brise les coeurs les plus endurcis.

Éphrem vécut dix ans à Édesse, et ces dix années furent consacrées aux publications qui forment la majeure partie de ses oeuvres. Ses premiers travaux dans la capitale de l’Osrhoène semblent être les commentaires bibliques qui lui valurent une chaire à l’École des Perses, où il eut de nombreux disciples, dont quelques uns sont connus. Il est même admissible que saint Ephrem et les docteurs qui l’accompagnèrent en quittant Nisibe, furent les fondateurs de la célèbre école d’Édesse. Le nom sous lequel cette école est désignée (École des Perses), favorise cette conjecture, car les Syriens occidentaux désignaient sous le nom de Perses leurs coreligionnaires dans l’empire des Sassanides. L’enseignement de ce.Père comprenait, outre l’exégèse biblique, l’explication des dogmes, et c’est à l’occasion de cet enseignement qu’il fit paraître ses hymnes contre les hérétiques et les sceptiques.
Ephrem meurt en 373 à Edesse. Il est nommé docteur de l’Eglise en 1920. Fêté chez les catholiques le 09 Juin en mémoire facultative et le 29 Janvier dans les églises d’Orient. Il est le saint patron des directeurs spirituels et des guides spirituels.

Le Poème de Saint Ephrem le Syrien:

Celui qui lit ce poème d’Ephrem croira lire un écrivain de notre temps. Ces observations et critiques pertinentes notées il y a plus de mille six cents années, témoignent d’un véritable génie. Voici ce poème traduit de l’araméen, langue de l’auteur ; elle fut la langue du Christ, de sa Mère et de ses Apôtres. Elle est parlée jusqu’à nos jours dans certaines régions de la Syrie, de l’Iraq et de la Turquie. Elle est la langue des prières orthodoxes.

Sur le jugement des hommes
Si quelqu’un s’adonne
à des livres et des lectures, ils diront de lui un homme livresque et de litté
rature !
S’il cherche la science avec assiduité
, ils diront de lui un fureteur de secrets.
S’il est actif et dynamique, il sera attaqu

é par la jalousie et la malice.
Si c’est lui qui porte la responsabilité, il sera la cible de leurs flè
ches.
S’il est simple et humble, ils le jugeront ignorant et naï
f.
S’il est ardent dans quelque désir, ils diront de lui un homme obstiné
et dangereux.
S’il se montre indulgent et patient, ils diront qu’il est imbé
cile et stupide.
S’il aime fréquenter quelqu’un, ils l’appelleront libertin et dévergondé
.
S’il ne fréquente personne, c’est un misanthrope et qu’il a la société en dégoû
t
S’il est frugal et qu’il jeû
ne, il est fourbe et hypocrite.
S’il soigne sa table et manifeste son plaisir, c’est un gourmand et un viveur.
S’il s’abstient de manger, c’est un difficile et orgueilleux.
Bienheureux est celui qui s’é
loigne du monde et de ses malices.
Bienheureux est celui qui considère ses dé
fauts et ses fautes, et s’assied pour pleurer sa vie.

Ce Poème suppose une règle de vie très stricte et assez retirée du monde, cependant, la prière qui suit est pleine de douceur et d’amour pour Dieu et le prochain. Il faut savoir que Saint Ephrem avait l’esprit tourmenté par ses fautes de jeunesse. Il fallait qu’il soit inspiré par l’Esprit pour composer des hymnes qui réussisent à détourner les chrétiens de la gnose.

La Prière de Saint Ephrem (v.306-373)

Seigneur Jésus-Christ, Roi des rois,
qui a puissance sur la vie et sur la mort ;
tu connais ce qui est secret et caché
,
ni nos pensées ni nos sentiments ne sont voilé
s pour toi.
Guéris mes menées, j’ai fait le mal en ta pré
sence.Voici que ma vie d

écline de jour en jour,
et mes péchés ne font que croî
tre.
O Seigneur, Dieu des esprits et des corps,
tu connais l’extrême fragilité de mon â
me et de ma chair.
Accorde-moi, Seigneur, la force dans ma faiblesse,
et soutiens-moi dans ma misè
re.

Tu sais que j’ai été pour beaucoup un sujet d’étonnement,
tu es mon puissant soutien.
Donne-moi une â
me reconnaissante ;
que sans cesse je me souvienne de tes bienfaits,
Seigneur plein de bonté
. Ne garde pas la m

émoire de mes nombreux péchés,
mais pardonne toutes mes forfaitures.
Seigneur, ne dédaigne pas ma priè
re
- une prière de misé
rable -
conserve-moi ta grâce jusqu’à
la fin ;
qu’elle me garde comme par le passé
.
C’est elle qui m’a enseigné
la sagesse :
bienheureux ceux qui empruntent ses chemins,
car ils recevront la couronne de gloire.
Seigneur, je te loue et te glorifie, malgré mon indignité
,
parce que ta miséricorde à mon é
gard n’a pas eu de borne.
Tu as été
pour moi aide et protection.
Que le nom de ta majesté soit loué à
jamais !

A toi, ô notre Dieu, la gloire !

Saint Ephrem le Syrien : modèle liturgique de l’Ensemble Vocal Canto Deo de Châtellerault

une poesie pour Pape Benoît – de cette nuit

28 février, 2007

cette nuit, vers deux heures, j’ai écrit une poésie pour Papa Benoît, directement en français, aujourd’hui l’ai corrigé, cependant il est toujours difficile écrire en langue étrangère, poésie ensuite, merci le même pour le vôtre écoute:

La rue de mes larmes 28.2.07

(original français)

pennnadocachescrive.gif

Larmes pour Pape Benoît,

parce que je l’aime,

comme petits gnomes marchent,

une après L’autre, à la recherche de Toi;

Peu peu kilomètres, la distance pour Pierre,

Mais elle ne connaissent pas le temps,

pas la géographie,

trottent pour arriver sur un livre d’étude,

Sur la Bible, sur la prière,

Sur une partition de musique,

et connaissent ainsi d’être arrivé

de Celui qui elle-même aiment

au-delà de ce moment, de cet instant,

pour toujours, mes larmes sont d’amour,

mais elles ils volent au-dessus

de l’émotion de ce jour

vers l’éternité, et là-bas reposeront… proche, proche,

bonne nuit

28 février, 2007

 bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. 50616789.Keblerleavesdropsdu

du site:

http://www.pbase.com/kjschoen/image/50616789

raindrops on the leaves

commenataire de l’évangile du Jour – 28.2.07

28 février, 2007

Clément d’Alexandrie (150-vers 215), théologien
Protreptique, ch. 10 (trad. SC 2, p. 152s rev)
« Ils se sont convertis en réponse à la prédication de Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas »

Repentons-nous ; convertissons-nous de l’ignorance à la vraie connaissance, de la folie à la sagesse, de l’injustice à la justice, de l’impiété à Dieu. Nombreux sont les biens qui en découlent, comme Dieu le dit lui-même chez Isaïe : « L’héritage est à ceux qui servent le Seigneur » (54,17). Non pas l’or et l’argent, ni ce que ronge le ver et dérobe le voleur (Mt 6,19), mais le trésor inestimable du salut… C’est cet héritage que met en nos mains le testament éternel par lequel Dieu nous assure ses dons. Ce Père qui nous aime tendrement ne cesse de nous exhorter, de nous éduquer, de nous aimer, et de nous sauver. « Soyez justes », dit le Seigneur. « Vous tous qui avez soif, venez vers l’eau. Vous qui n’avez pas d’argent, venez ; achetez et buvez sans argent » (Is 55,1). Il nous invite au bain qui purifie, au salut, à l’illumination… Les saints du Seigneur hériteront de la gloire de Dieu et de sa puissance, « une gloire que l’oeil n’a pas vu, ni l’oreille entendue, qui n’est pas montée jusqu’au coeur de l’homme » (1Co 2,9)…

Vous avez cette promesse divine de la grâce, et d’autre part vous avez entendu les menaces du châtiment : ce sont les deux voies par lesquelles le Seigneur sauve… Pourquoi tardons-nous ? Pourquoi n’accueillons-nous pas son don en choisissant le meilleur ?… « Voici que j’ai placé devant vous, dit-il, la mort et la vie » (Dt 30,15). Le Seigneur essaie de te faire choisir la vie ; il te conseille comme un père…

A qui le Seigneur dira-t-il : « Le Royaume des cieux est à vous » (Mt 5,3) ? Il est à vous, si vous le désirez, quand vous aurez choisi en faveur de Dieu. Il est à vous, si vous voulez seulement croire et suivre l’essentiel du message, comme les Ninivites ont écouté le message du prophète et ont obtenu, grâce à leur repentir sincère, un beau salut, au lieu de la ruine qui les menaçait.

c’est moi…je, cet après-midi…

27 février, 2007

J’ai cherché, sur les divers sites français et francophone, quelque chose que vraiment il me plaisait, que correspondait à ce « quelque chose » de Dieu que me port dans et que je voudrais dire mieux, n’est pas pour le français, en italien je ne réussis à ruminer ce que j’ai dans moi, la réalité est que, peut-être, on rends compte que, lorsque je m’approche à Dieu – en réalité il est lui qu’il a pourvu à cette rencontre, ne m’a pas imposée la rencontre, mais il l’a préparé, après un temps d’événements que – humainement – beaux ou laids – sont le chemin pour moi pour rencontrer vraiment Dieu Il disait en plaisantant – en télévision un présentateur -acteur – mais en répétant une phrase il dicte de… ne me rappelle pas, de qu’il y a qui dans aucun fait voient des miracles et qui voient les miracles dans tous les faits ; je ne suis pas encore al point de voir les miracles, la « mirabilia Dei » dans toutes les choses et dans tous les événements, au contraire, les choses qui arrivent dans ma vie sont souvent difficiles à affronter et je le fais avec fatigue, toutefois et, dans le même temps, m’arrive de rencontrer les Seigneur partout, il est vrai que l’Église, l’eucharistie sont l’instant fondamental de le rencontre avec Dieu, toutefois, il m’arrive comme de vivre une sorte de « cellule monastique » à ciel ouvert, était un peu la pensée de San François, que j’ai aimé et que j’ai suivi – dans sens que je me suis sentie franciscaine pour beaucoup de temps, ensuite – et en même temps – ai rencontré et aimé les autres, à commencer de San Paul, ensuite Sainte Augustin, ensuite autres – souvent mystiques – mais, beaucoup, les Pères de l’Église, les Pères du Désert, mais faut les lire bien et à fond, le monde hébreu, cependant celui de Martin Buber, du Hassidim, du Ghetto de Varsovie, et même si j’ai eu des rapports avec les hébreux romains ne réussissais pas à avoir dialogue avec eux, mais elle fut cause mienne, n’ai pas réussi à supporter leur douleur et, au même temps, pour les survivants, il me semble encore les d’avoir laissé à leur douleur, en réalité au-delà des conférences et les rencontres officielles il est vraiment difficile pour tous les rencontrer, le Maire de Rome a fait quelque chose, à porté les jeunes à Auschwitz, peut-être, à mode le sien réussit à dialoguer ; la persona à auquel j’ai trouvé plus voisine était, et est encore, des Bergères de l’Église Valdés, peut-être l’enracinement sur
la Bible de l’ Église Valdés les aide à comprendre mieux, mais les Bergères il m’a dit que le souffrait même et, parfois, ne savait pas que faire pour elles ; port dans le coeur l’ex Rabbin de Rome Toaff, avec affection, celui que Pape Jean Paul II a rencontré dans celle-là très belle visite à Temple de Rome ; 

 en somme ils sont en tour, je vais en cherchant, et, d’une partie, retrouve les choses vécues, mais en mode nouvelle, de l’autre il m’apparaît comme percevoir une ouverture dans le ciel – certainement je ne vois pas les anges comme Saint Etienne – cependant sais que le ciel n’est pas fermé et, peut-être, ce à que faire même avec les mortes – pas prochaine pour moi (mais peut-être ?) la mortes, comme passage de ce monde au Père, n’est peut-être pas faire un pas ou un passage, même si ainsi elle est décrite dans l’Écriture, mais c’est le venir rencontre de Dieu à nous, un être à nous prochain même dans le monde à venir, je continue ce écrit lorsque il me semble que j’ai des choses nouvelles à vous dire, pour aujourd’hui poste ce que j’ai trouvé et qu’il me semble au moins utile, je mets ce aussi sous « Je suis », (je suis… peut-être deviens un journal « sui generis »)

une embrasse à tous,

Gabriella

Méditation: le bref Traité de la Prière – St. Alphonse de Liguori

27 février, 2007

Du site: 

http://jesusmarie.com/Indexxx. 

 

Méditation: le bref Traité de
la Prière – St. Alphonse de Liguori 

 

Le Grand Moyen de
la Prière version abrégée
1ère édition numérique par www.tsvm.simplenet.com

J’estime n’avoir rien composé de plus utile que ce petit livre où je parle de la prière, indispensable et sûr moyen d’obtenir le salut éternel et toutes les grâces dont nous avons besoin.
Sans la prière, toutes nos méditations, résolutions et promesses resteront inutiles.
Si nous ne prions pas, nous serons toujours infidèles à toutes les lumières reçues de Dieu et à toutes les promesses que nous aurons faites.
La raison en est que, pour faire à chaque instant le bien, pour vaincre les tentations, pratiquer les vertus, bref pour observer les commandements et conseils divins, il ne suffit pas des lumières reçues, ni des réflexions faites et des résolutions prises, mais il y faut de plus le secours actuel de Dieu. Or, Dieu ne l’accorde qu’à ceux qui prient et qui prient avec persévérance.

L’Apôtre Paul écrivait à Timothée:
« Je recommande donc, avant tout, qu’on fasse des demandes, des prières, des supplications, des actions de grâces… »1-Tm 2,1
Saint Thomas explique que la prière est proprement l’élévation de l’âme vers Dieu.
Quand la prière demande des choses précises, on l’appelle justement « demande ».
Si elle vise des choses indéterminées (comme par exemple lorsque nous disons: Seigneur, viens à mon aide), on l’appelle supplication. Quant à l’obsécration, c’est une pieuse adjuration ou objurgation pour obtenir la grâce, comme quand nous disons:
« Par ta Croix et ta Passion, délivre­nous, Seigneur! »
Enfin, l’Action de grâces est le remerciement pour les bienfaits reçus.
Par quoi, dit saint Thomas, nous méritons d’en recevoir de plus grands . Au sens restreint, dit-il, la prière est le recours à Dieu, mais pris en général, elle inclut tous les autres aspects que nous venons d’indiquer, et c’est ainsi que nous l’entendrons chaque fois que nous emploierons par la suite ce mot de prière.

Les textes de
la Sainte Ecriture, qui nous montrent la nécessité où nous sommes de prier, si nous voulons assurer notre salut sont trop clairs :
« Il leur fallait prier sans cesse, et ne pas se décourager» (Lc 18,1). «Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation » (Mt 26, 41).
« Demandez et l’on vous donnera » (Mt 7, 7).
La raison en est claire. Sans le secours de la grâce nous ne pouvons faire aucun bien:
« Hors de moi vous ne pouvez­ rien faire »(Jn 15, 5).
Saint Augustin écrit: « L’homme ne fait aucun bien sans que Dieu lui donne de le faire »
Nous ne faisons aucun bien en dehors de celui que Dieu nous fait réaliser par sa grâce.
Mais, ce secours de la grâce, le Seigneur, selon sa providence ordinaire, ne l’accorde qu’à ceux qui prient.
Si donc sans le secours de la grâce nous ne pouvons rien et si, par ailleurs, Dieu ne donne ordinairement ce secours qu’à ceux qui prient, n’est-il pas clair, en conséquence, que la prière nous est absolument nécessaire pour le salut ?

Pour faire notre salut nous devons lutter et vaincre:
« L’athlète ne reçoit la couronne que s’il a lutté selon les règles » (2 Tm 2, 5).
Mais, sans le secours divin, nous sommes incapables de résister aux attaques d’ennemis si nombreux et si puissants.
Or, ce secours divin ne s’obtient que par la prière.
Donc, sans la prière pas de salut possible.
St Grégoire écrit de même:
« Par leurs demandes les hommes méritent de recevoir ce que le Dieu Tout-puissant a dès toujours résolu de leur donner ».
Bref, nous ne sommes que de pauvres mendiants, qui n’avons rien d’autre que ce que Dieu nous donne en aumône:
« Je ne suis qu’un pauvre et un mendiant »(Ps 40 (39) 18).
Le Seigneur, dit saint Augustin, désire et veut nous dispenser ses grâces, mais il ne veut les donner qu’à ceux qui les lui demandent: « Dieu veut donner, mais il ne donne qu’à celui qui demande »
N’a-t-il pas affirmé « Demandez et l’on vous donnera ? »
Oui, cherchez et vous recevrez !
Donc, conclut sainte Thérèse, qui ne cherche pas ne reçoit pas.

« Comme la sève est nécessaire pour que les plantes vivent et ne se dessèchent pas, ainsi dit saint Jean Chrysostome, la prière est nécessaire à notre salut ».
Ce même saint dit ailleurs:
« Comme l’âme donne la vie au corps, ainsi la prière maintient l’âme en vie.De même que le corps ne peut vivre sans l’âme, ainsi sans la prière l’âme est morte et sent mauvais .Elle sent mauvais , parce que celui qui néglige de se recommander à Dieu commence aussitôt à puer le péché ».
La prière est aussi appelée nourriture de l’âme, parce que le corps ne peut se soutenir sans nourriture, et de même, dit saint Augustin, l’âme ne peut se conserver en vie sans la prière:
« De même que le corps se nourrit d’aliments, ainsi l’homme se nourrit de prières »
La prière est en outre l’arme la plus nécessaire pour nous défendre contre nos ennemis; celui qui n’y recourt pas, dit saint Thomas, est perdu.
Adam est tombé, assure-t-il parce qu’il ne s’est pas recommandé à Dieu au moment de la tentation: « Il a péché parce qu’il n’eut pas recours au secours divin ».

Saint Charles Borromée observe, dans une de ses Lettres Pastorales, qu’entre tous les moyens que Jésus Christ nous a recommandés dans l’Evangile, il a donné la première place à la prière;
En cela il a voulu que son Eglise et sa Religion se distinguent des Sectes ; il a voulu qu’on l’appelle spécialement «Maison de Prière » : « Ma maison sera appelée une maison de prière- (Mt 21, 13).
Il conclut dans sa Lettre :
« Toutes les vertus trouvent dans la prière leur origine, leur croissance et leur couronnement »
Saint Bernard écrit de même:
« Mais qui sommes-nous et quelle est notre vaillance, pour pouvoir résister à de si multiples tentations ? C’est précisément à cette prise de conscience que Dieu cherchait à nous amener… pour que, constatant notre déficience et sachant qu’il n’est pour nous point d’autre secours, nous nous précipitions en toute humilité vers sa miséricorde » .
Le Seigneur sait combien la nécessité de la prière nous est utile pour nous maintenir dans l’humilité et exercer notre confiance ; c’est pourquoi il permet que nous assaillent des ennemis que nous ne pouvons pas vaincre par nos propres forces, afin que, par la prière, nous obtenions de sa miséricorde le secours pour résister.

Personne ne peut maîtriser les tentations impures de la chair, s’il ne se recommande à Dieu, quand il est tenté.
Alors qui ne recourt pas à Dieu est perdu.
La seule défense contre cette tentation, c’est la prière, dit saint Grégoire de Nysse:
« La prière est la sauvegarde de la pureté ».
La chasteté est une vertu que nous n’avons pas la force de pratiquer, si Dieu ne nous l’accorde pas, et Dieu ne la donne qu’à ceux qui la lui demandent.
Mais celui qui la demande l’obtiendra certainement.
Bref, dit-il, il ne saura jamais bien vivre, celui qui ne saura pas bien prier: Celui-là sait bien vivre, qui sait bien prier »
Au contraire, saint François d’Assise disait qu’on ne peut jamais espérer voir aucun bon fruit d’une âme sans la prière.
C’est donc à tort qu’ils cherchent des excuses, ces pécheurs qui disent: Nous n’avons pas la force de résister aux tentations.
Mais, réplique saint Jacques, si vous n’avez pas cette force, pourquoi ne la demandez-vous pas ?
Vous ne l’avez pas parce que vous ne cherchez pas à l’avoir: « Vous ne possédez Pas parce que vous ne demandez pas »
(Jc 4, 2).

Faut-il demander l’intercession de la Vierge Marie

« Nous sommes tenus par la loi naturelle d’observer cet ordre que Dieu a établi; Dieu a fixé que les inférieurs par­viendraient au salut en implorant l’aide des supérieurs ».
Ce qui revient à dire: de même que nous n’avons accès au Père que par le Fils, médiateur de justice, de même nous n’avons accès au Fils que par sa Mère, Médiatrice de grâce, qui nous obtient par son intercession les biens que Jésus Christ nous a mérités.
Saint Bernard conclut, dans un autre passage, que Marie a reçu de Dieu deux plénitudes de grâce:
- la première, c’est l’Incarnation du Verbe éternel fait homme dans son chaste sein.
- la seconde, la plénitude des grâces que nous recevons de Dieu par l’intermédiaire de cette divine Mère.
Saint Bernard nous exhorte donc à recourir sans cesse à cette divine Mère, parce que ses prières sont certainement exaucées par son Fils:
« Recours à Marie… Je n’hésite pas à l’affirmer: elle aussi sera exaucée en raison de son humble et libre soumission.
Oui, le Fils exaucera sa Mère…
Petits enfants, voilà l’échelle des pécheurs, voilà ma plus grande assurance, voilà toute la raison de mon espérance ».
Le saint l’appelle Echelle, parce que, dans une échelle, on n’arrive au troisième échelon qu’en mettant d’abord le pied sur le second, et on n’arrive au second qu’en mettant le pied sur le
premier; de même, on n’arrive à Dieu que par Jésus Christ, et on n’arrive à Jésus Christ que par Marie.
Il la nomme ensuite « toute mon assurance et la raison de mon Espérance » parce que, affirme-t-il, Dieu veut que toutes ses grâces passent par les mains de Marie.
Et de conclure: toutes les grâces que nous désirons, nous devons les demander par Marie; elle nous obtient tout ce que nous voulons et ses prières ne peuvent pas être repoussées:
« Recherchons la grâce et recherchons-la par Marie, car ce qu’elle cherche, elle le trouve (Mt 7, 7) et ne saurait en être privée ».

« Nos prières sont si chères à Dieu qu’il a chargé les anges , dit Saint Hilaire, de les lui présenter dès que nous les Lui adressons.
Les Anges président aux prières des fidèles et ils les offrent chaque jour à Dieu « .
Mais, pour mieux comprendre l’efficacité des prières près de Dieu, il suffit de lire dans les Saintes Ecritures, dans l’Ancien et dans le Nouveau Testament, les innombrables promesses faites par Dieu à ceux qui le prient:
 » Invoque-moi et je te répondrai  » (Jr 33, 3).
 » Invoque-moi, je te délivrerai  » (Ps50 (49), 15).
 » Demandez et l’on vous donnera; cherchez et vous trouverez; frappez et l’on vous ouvrira  »
(Mt 7, 7).
 » Combien plus votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui l’en prient  » (Mt 7, 11).  »
 » Car quiconque demande reçoit, qui cherche trouve  » (Lc 11,10).
 » Si deux d’entre vous, sur terre, unissent leurs voix pour demander quoi que ce soit, cela leur sera accordé par mon Père  » (Mt 18, 19).
 » Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez déjà reçu, et cela vous sera accordé  » (Mc, 11, 24).
 » Si vous me demandez quelque chose en mon nom, je le ferai  » (Jn 14, 14).
 » Si vous demeurez en moi… demandez ce que vous voudrez et vous l’aurez  » (Jn 15, 7).  »
En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom  » (Jn 16, 23).

Efficacité de
la Prière (11/26)

Dieu nous veut sauvés, mais il veut, pour notre plus grand bien, que nous le soyons en vainqueurs.
Nous avons à mener ici-bas une guerre continuelle, et pour faire notre salut nous devons lutter et vaincre:
 » Personne ne pourra être couronné sans être vainqueur  » dit saint Jean Chrysostome.
Nous sommes très faibles, les ennemis sont nombreux et puissants.
Comment pourrons-nous faire front et les dominer ?
Prenons courage et que chacun dise comme l’Apôtre Paul:  » Je puis tout en Celui qui me rend fort  » (Ph 4, 13).
Nous pourrons tout par la prière.
Le Seigneur nous donnera par elle cette force que nous n’avons pas.
La prière est toute puissante :  » Elle est seule, mais elle peut tout  »
Saint Bonaventure considère que la prière nous permet d’acquérir tous les biens et d’échapper à tous les maux:
 » Par elle on obtient tout bien, par elle on est délivré de tout mal  »

Efficacité de
la Prière (12/26)

Saint Laurent Justinien estime que, par la prière, nous nous bâtissons une tour solide où nous serons en sûreté, à l’abri de tous les pièges et de toutes les violences des ennemis:
 » Par l’exercice de la prière l’homme se construit une forteresse  »
Les puissances de l’Enfer sont fortes mais, dit saint Bernard, la prière est plus forte que tous les démons:  » La prière l’emporte sur tous les démons  »
En un mot, dit saint Jean Chrysostome:  » La prière est une armure, une protection, un port et un trésor « .
La prière est une armure capable de résister à tous les assauts des démons ; elle est une protection qui nous met à l’abri de tous les dangers; elle est un port où nous pouvons chercher refuge dans les tempêtes; elle est en même temps un trésor qui nous comble de tous les biens.
 » Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai  »
(Mt 11, 28).
Mes pauvres enfants, dit le Sauveur, vous êtes assaillis par les ennemis, vous êtes accablés sous le poids de vos péchés; ne perdez pas courage, recourez à moi par la prière, et je vous donnerai la force de résister, je porterai remède à tous vos maux..

Que fait la prière ?

Ecoutons saint Laurent Justinien:
 » Elle apaise Dieu, exauce les souhaits, triomphe des adversaires et change les humains « .
La prière apaise la colère de Dieu, il pardonne à qui le prie avec humilité; elle obtient par grâce tout ce que l’on demande; elle vient à bout de toutes les forces ennemies, et, en somme, change les humains d’aveugles en clairvoyants, de faibles en forts,.de pécheurs en saints.
N’entretenez aucun souci; mais en tout besoin recourez à l’oraison et à la prière, pénétrées d’action de grâces, pour présenter vos requêtes à Dieu  » (Ph 4, 6).
Nous n’avons donc pas d’excuse si nous nous faisons vaincre par la tentation.
Nous ne sommes vaincus que par notre faute: c’est que nous n’avons pas assez prié !
Par la prière on triomphe fort bien de tous les pièges et de toutes les attaques des ennemis :
 » Par la prière, tout ce qui pourrait nous nuire est mis en fuite  » écrit saint Augustin.
 » Tu n’auras plus à pleurer car il va te faire grâce à cause du cri que tu pousses;
dès qu’il l’entendra, il te répondra  » (Is 30, 19).
Saint Jean Chrysostome écrit que Dieu se tient toujours prêt à écouter nos prières.
Il n’arrive jamais qu’il n’exauce pas ceux qui le prient, quand ils le font comme il faut:
 » Dieu est toujours prêt à écouter le voix de ses serviteurs ; jamais il n’a fait la sourde oreille quand on l’a appelé comme il faut « .
Il dit ailleurs:
« quand nous prions, avant même que nous ayons fini de lui exposer nos demandes, déjà il nous ,exauce ! »
 » On obtient toujours, alors même que l’on est encore en train de demander ».
Nous en avons reçu la promesse de Dieu lui-même:
 » Ils parleront encore que j’aurai déjà entendu  » (Is 65, 24).
Saint Augustin nous exhorte ainsi:
« Puisque nous avons à faire à un Seigneur d’une infinie puissance et richesse, ne lui demandons pas des choses insignifiantes et sans valeur mais quelque chose de précieux:  »
C’est le Tout-Puissant que vous sollicitez, demandez-lui quelque chose de grand » ! « .

Aussi, fait remarquer saint Isidore, c’est surtout lorsque nous sommes occupés à prier et à demander à Dieu ses grâces que le démon se donne le plus de mal pour nous distraire par la pensée des affaires temporelles:
 » C’est surtout lorsque le diable voit quelqu’un en train de prier qu’il lui met le plus des idées dans la tête  » Pourquoi cela ?
Parce que l’ennemi voit que nous ne gagnons jamais davantage les trésors du ciel que lorsque nous prions. Le meilleur fruit de l’oraison mentale, c’est qu’on y demande à Dieu les grâces nécessaires pour la persévérance et le salut éternel.
C’est pour ce motif surtout que l’oraison mentale est nécessaire à l’âme pour se maintenir dans la grâce de Dieu.  »
On obtient quelquefois plus vite par une courte prière ce que l’on n’obtiendrait que difficilement par de bonnes oeuvres !
Saint Ambroise ajoute:
« Avant même d’avoir fini, celui qui prie est déjà exaucé parce que prier et recevoir, c’est tout un. Celui qui demande à Dieu reçoit au moment même de sa prière; car demander à Dieu est déjà recevoir  »
Saint Jean Chrysostome a pu écrire:  » Rien n’est plus puissant qu’un homme qui prie parce qu’il participe à la puissance de Dieu.  »

Conditions de
la Prière(15/26)

« En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom »(Jn 16, 23).
Jésus-Christ nous le promet: tout ce que nous demanderons au Père en son nom, tout cela le Père nous l’accordera, mais cela s’entend toujours d’une demande faite selon les conditions requises. Beaucoup, dit Saint Jacques, cherchent et n’obtiennent pas parce qu’ils cherchent :
« Vous demandez et ne recevez pas, parce que vous demandez mal « (Jc 4, 3).
Saint Basile commente ainsi les paroles de l’Apôtre:
« Si quelquefois tu demandes et n’obtiens pas, c’est que tu as mal demandé, en manquant de foi, ou avec légèreté, ou pour ce qui ne te convenait pas ou alors parce que tu as abandonné la prière ».
« En manquant de foi > , c’est-à-dire avec peu de foi ou peu de confiance. « Avec légèreté > c’est-à-dire avec peu de désir d’obtenir la grâce.

Un auteur affirme :
«Celui qui prie pour les autres voit d’autant plus vite exaucées les prières qu’il fait pour lui-même…
Quelquefois, nous demandons des faveurs temporelles et Dieu ne nous exauce pas, pourquoi ? Parce qu’il nous aime et veut nous traiter avec miséricorde :
« Si quelqu’un prie Dieu loyalement pour les nécessités de cette vie, tantôt Dieu les accorde par miséricorde et tantôt les refuse également par miséricorde.
En effet, ce qui est utile au patient, le médecin le sait mieux que le malade ».
Souvent nous demandons à Dieu de nous délivrer de quelque tentation dangereuse, et Dieu ne nous exauce pas non plus. Il permet que la tentation continue de nous importuner. Sachons que Dieu agit encore ainsi pour notre plus grand bien.
Ce ne sont pas les tentations ni les mauvaises pensées qui nous éloignent de Dieu mais les consentements coupables. Quand l’âme se recommande à Dieu au moment de la tentation et qu’avec sa grâce elle y résiste, elle progresse alors en perfection et parvient à une plus grande union avec Dieu !
Voilà pourquoi le Seigneur ne l’exauce pas.

Saint Paul priait avec instance pour être délivré des tentations charnelles :
« Il m’a été mis une écharde en la chair, un ange de Satan chargé de me souffleter..A ce sujet, par trois fois, j’ai prié le Seigneur pour qu’il l’éloigne de moi » (2 Co 12, 7).
Mais le Seigneur lui répondit: « Ma grâce te suffit ».
Dans les tentations nous devons donc prier Dieu avec soumission : Seigneur, délivrez-moi de cet ennui si vous jugez utile de m’en libérer; et sinon donnez-moi au moins le secours nécessaire pour y résister.
Que fait alors le Seigneur ? Quand nous demandons à Dieu quelque grâce, dit Saint Bernard, il nous l’accorde ou alors quelque chose de plus utile. Souvent Dieu nous laisse souffrir dans la tempête pour mettre à l’épreuve notre fidélité et pour notre plus grand profit.
Il semble être sourd à nos prières mais soyons sûrs qu’il nous entend parfaitement et nous aide en secret ; il nous fortifie par sa grâce pour que nous résistions à toutes les attaques des ennemis.

Persuadons-nous bien que nous sommes comme sur le sommet d’une montagne, suspendus au-dessus de l’abîme de tous les péchés et soutenus par le seul fil de la grâce: si ce fil nous lâche, nous serons certainement précipités dans ce gouffre et nous commettrons les crimes les plus horribles:
« Si Yahvé ne me venait en aide, bientôt mon âme habiterait le silence (l’Enfer) » (Ps 94 (93), 17).
Si Dieu ne m’avait pas secouru, je serais tombé en mille péchés et serais maintenant en Enfer.
Ainsi s’exprimait le Psalmiste. Ainsi doit parler chacun d’entre nous.
Pourquoi saint François d’Assise allait-il jusqu’à se proclamer le plus grand pécheur du monde ?
Père, lui dit son compagnon, ce n’est pas vrai. Beaucoup de personnes au monde sont pires que vous.
Hélas ! lui répliqua le saint, ce que je dis n’est que trop vrai, car si Dieu ne tenait pas sa main au-dessus de moi pour me protéger, je commettrais tous les péchés.
Sans la grâce, nous ne pouvons faire aucune bonne oeuvre, pas même avoir une bonne pensée:
3Sans la grâce, dit saint Augustin, ils (les hommes) ne font rien de bon, soit par pensée…, soit par action ».
Que l’on dise avec saint Paul: < C'est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis » (I Co 15, 10).

Conditions de
la Prière(19/26)

Ne cessons pas de trembler; craignons à chaque instant de tomber:
« Que celui qui se flatte d'être debout prenne garde de tomber » (I Co 10, 12).
L'Apôtre entend ainsi nous prévenir: celui qui se croit sûr de ne pas tomber est en grand danger de le faire.
Il en donne ailleurs la raison: "Si quelqu'un estime être quelque chose, alors qu'il n'est rien, il se fait illusion "(Ga 6, 3).
Saint Augustin écrit : « La confiance excessive en leurs forces en empêche beaucoup d'être forts, seuls sont solides ceux qui ont conscience de leur faiblesse »
Si quelqu'un affirme qu'il n'a pas peur, cela veut dire qu'il a confiance en lui-même et en ses résolutions. Mais cette confiance pernicieuse l'égare.
Se fiant à ses propres forces, il cesse de craindre et de se recommander à Dieu; il va donc certainement tomber. De même, chacun doit se garder de s'admirer et de se vanter, en voyant les péchés des autres. Il doit bien plutôt se considérer lui-même comme pire que les autres: Seigneur, si vous ne m'aviez pas aidé, j'aurais fait pire.

Confiance avec laquelle nous devons prier:
L'Apôtre saint Jacques nous dit que si nous voulons obtenir les grâces de Dieu par la prière, c'est que nous priions avec la confiance assurée d'être exaucés si nous prions, comme il se doit, sans hésiter: « Qu'il demande avec foi sans hésitation » (Jc 1, 6).
Saint Thomas nous enseigne que si la prière doit à la charité le pouvoir de mériter, c'est de la foi et de la confiance qu'elle tient son efficacité:
"La prière doit à la charité la vigueur de son mérite, à la foi et la confiance l'efficacité de sa demande »
Le Prophète l'exprimait déjà « Sur nous soit ton amour, Yahvé, comme notre espoir est en toi » (Ps 33(32), 22).
Le centurion en est témoin, lui dont le Rédempteur a loué la confiance: « Va ! Qu'il t'advienne selon ta foi > (Mt 8, 13).
Et le Seigneur révéla à sainte Gertrude: celui qui le prie avec confiance lui fait en quelque sorte tant de violence qu’il ne peut pas ne pas l’exaucer en tout ce qu’il demande ».
« La prière, dit saint Jean Climaque, fait une pieuse violence à Dieu »
Oui, la prière fait violence à Dieu mais une violence qui lui est chère et agréable.
« Avançons-nous donc avec assurance vers le trône de la grâce afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce pour une aide opportune » (He 4, 16).

Mais, dira-t-on, je ne suis qu’un misérable. Sur quoi vais-je donc fonder ma confiance d’être exaucé ? Sur la promesse de Jésus Christ:  » Demandez et vous recevrez « (Jn 16, 24). Demandez et vous obtiendrez.
Qui voudrait être trompé, lorsque c’est la vérité qui promet ? » dit saint Augustin.
Comment pouvons-nous douter d’être exaucés, alors que c’est Dieu,
la Vérité même, qui promet de nous écouter et de nous exaucer ?
« Il ne nous pousserait pas à « Demandez ce que vous voudrez et vous l’aurez « (Jn 15, 7).
Pour nous inculquer cette confiance, le Seigneur nous a appris, dans le Pater Noster, à appeler Dieu, lorsque nous recourons à lui pour lui demander ses grâces, et elles sont toutes contenues déjà dans l’oraison dominicale, non pas Seigneur mais Père: Notre Père!
Il veut, en effet, que nous recourions à Dieu avec la confiance même d’un enfant pauvre ou malade qui sollicite de son propre père des moyens de subsistance ou quelque remède.
Si un enfant est sur le point de mourir de faim, il suffit qu’il paraisse devant son père et celui-ci aussitôt lui fournira de la nourriture.
Si l’enfant vient à être mordu par un serpent venimeux, il suffira qu’il montre sa blessure à son père et celui-ci y appliquera aussitôt le remède voulu.

La demande du pécheur naît du désir de sortir de son péché et de retrouver la grâce de Dieu.
Or, ce désir est un don qui ne lui vient certainement pas d’un autre que Dieu lui-même.
Pourquoi donc, Dieu inspirerait-il ce désir au pécheur, s’il ne voulait pas le convertir ?
« Dans quel but donnerait-il ce désir, s’il n’avait pas l’intention de l’exaucer ? »

Perséverance:
L’Apôtre Paul inculquait à ses disciples de ne jamais cesser de prier:
« Priez sans cesse » (I Th 5, 17).
« Soyez assidus à la prière » (Col 4, 2).
« Ainsi je veux que les hommes prient en tout lieu » (I Tm 2).
Le Seigneur veut bien nous accorder
la Persévérance et la vie éternelle, mais uniquement à ceux qui la demandent avec persévérance .
Avec la grâce beaucoup de pécheurs arrivent à se convertir à Dieu et à recevoir le pardon; mais s’ils cessent de demander la persévérance, ils retournent au péché et perdent tout.
Il ne suffit pas, de demander la grâce de
la Persévérance une fois en passant ou rarement mais toujours, chaque jour, jusqu’à la mort:
« La demander chaque jour pour l’obtenir chaque jour » .
Qui la demande un jour l’aura pour ce jour-là; s’il ne la demande pas demain, demain il tombera ! C’est ce que nous enseigne la parabole de l’ami qui ne consentit à donner du pain à l’importun qu’après une longue insistance: « Même s’il ne se lève pas pour les lui donner en qualité d’ami, il se lèvera du moins à cause de son impudence et lui donnera tout ce dont il a besoin » (Lc 11, 8). Cet ami, dit saint Augustin, finit par lui donner les pains qu’il demande, bien qu’à contre-coeur et pour se débarrasser de cet importun.
A combien plus forte raison, Dieu, la bonté infinie, qui a un tel désir de nous communiquer ses biens, ne nous accordera-t-il pas ses grâces ?

Selon saint Grégoire, Dieu veut qu’on lui fasse violence par la prière.
Cette violence ne l’irrite pas mais elle attire sa clémence:  »
Dieu veut être appelé, il veut être forcé, il veut être vaincu par une certaine importunité…
Dieu n’est pas offensé par la bonne violence mais apaisé !
Pour obtenir
la Persévérance, il faut donc nous recommander sans cesse à Dieu, le matin, le soir,
à la méditation, à la messe, à la communion, toujours et spécialement au moment des tentations.
II faut répéter alors: Seigneur, Seigneur, assistez-moi, protégez-moi, ne m’abandonnez pas, ayez pitié de moi !
Qu’y a-t-il de plus facile que de lancer ces appels vers le Seigneur ?

Mais jusqu’à quand doit-on prier?
Toujours, jusqu’à ce que nous recevions la sentence favorable du salut éternel, c’est-à-dire jusqu’à la mort :
« Ne t’arrête pas, continue-t-il, tant que tu n’as pas reçu ! ».
« Celui qui se dit: je ne cesserai pas de prier, tant que je ne serai pas sauvé, celui-là est sûr de son salut: « Si tu dis : je ne me retirerai pas avant d’avoir reçu, tu recevras certainement ».
L’Apôtre Paul écrit: Beaucoup courent après la récompense mais un seul la reçoit, celui qui réussit à la saisir:
« Ne savez-vous pas que, dans les courses du stade, tous courent mais un seul obtient le prix ? Courez donc de manière à le remporter! »

 

Défense de la vie et eugénisme : Benoît XVI appelle à la mobilisation des Défense de la vie et eugénisme : Benoît XVI appelle à la mobilisation des catholiques

27 février, 2007

du site Zenith: 

2007-02-26 

Défense de la vie et eugénisme : Benoît XVI appelle à la mobilisation des

Défense de la vie et eugénisme : Benoît XVI appelle à la mobilisation des

catholiques

Assembblée de l’Académie pontificale pour la Vie

ROME, Lundi 26 février 2007 (ZENIT.org) – Pour défendre la vie humaine et en particulier contre les formes actuelles d’eugénisme, Benoît XVI appelle à la mobilisation des catholiques.

Nous publierons dans les prochains jours une traduction intégrale du discours de Benoît XVI, prononcé en italien.

Benoît XVI a rappelé, samedi, devant les membres de l’Académie pontificale pour la Vie réunis pour leur assemblée générale annuelle, que pour défendre le droit à la vie, les catholiques doivent se former « une conscience vraie et droite sans trahison et sans compromis », comme le souligne la synthèse de presse de la fondation Jérôme Lejeune (www.genethique.org).

Il a demandé aux catholiques de « se mobiliser pour faire front aux multiples attaques auxquelles est exposé le droit à la vie ».

Il a dénoncé « les pressions de plus en plus fortes pour la légalisation de l’avortement », « les méthodes d’eugénisme » visant « la recherche obsessionnelle de l’enfant parfait », la diffusion de la procréation artificielle ou les lois visant à autoriser l’euthanasie.

L’objection de conscience était au cœur des débats de l’Académie pontificale pour la Vie. Mgr Jean Laffitte, vice-président de l’Académie pour la Vie, a montré qu’une société de tolérance idéologique « ne tolère pas l’idée qu’il y ait une vérité à chercher ; elle impose l’évacuation de tout débat de fond ». « L’une des nouveautés est sans doute que l’acte de refuser en conscience d’obéir à une loi injuste se réalise dans un contexte de tolérance idéologique qui n’est pas disposée à le supporter », a-t-il précisé.

Le pape a rappelé aux catholiques le devoir « d’éduquer la conscience vers le désir d’une vérité authentique », demandant aux parents et aux enseignants d’y contribuer.

 

commentaire à l’évangile du jour – 27.2.07

27 février, 2007

Jean Tauler (vers 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 62 (trad. Cerf, 1980, p. 66 rev)
« Que ton règne vienne »

Si on y regardait de près, on serait effrayé de voir comment l’homme cherche son bien personnel en toute chose, aux dépens des autres hommes, dans les paroles, les oeuvres, les dons, les services. Il a toujours en vue son bien personnel : joie, utilité, gloire, services à recevoir, toujours quelque avantage pour lui-même. Voilà ce que nous recherchons et poursuivons dans les créatures et même dans le service de Dieu. L’homme ne voit que les choses terrestres, à la façon de la femme courbée dont nous parle l’évangile, qui était tout inclinée vers la terre et ne pouvait pas regarder en haut (Lc 13,11). Notre Seigneur dit qu’on « ne peut pas servir deux maîtres, Dieu et la richesse », et il continue « cherchez d’abord », c’est-à-dire avant tout et par-dessus tout, « le Royaume de Dieu et sa justice » (Mt 6,24.33).

Veillez donc aux profondeurs qui sont en vous, et ne cherchez que le Royaume de Dieu et sa justice — c’est-à-dire ne cherchez que Dieu, qui est le vrai royaume. C’est ce royaume que nous désirons et que nous demandons tous les jours dans le Notre Père. Le Notre Père est une prière bien élevée et bien puissante ; vous ne savez pas ce que vous demandez (Mc 10,38). Dieu est son propre royaume, le royaume de toutes les créatures raisonnables, le terme de leurs mouvements et de leurs inspirations. C’est Dieu qui est le royaume que nous demandons, Dieu lui-même dans toute sa richesse…

Quand l’homme se tient en ces dispositions, ne recherchant, ne voulant, ne désirant que Dieu, il devient lui-même le royaume de Dieu et Dieu règne en lui. Dans son coeur trône alors magnifiquement le roi éternel qui le commande et le gouverne ; le siège de ce royaume est dans le plus intime du fond de son âme.

bon après-midi et bonne soirée

26 février, 2007

hollyhock.jpg

Colomban, abbé de Luxueil : Que ton amour nous possède tout entiers

26 février, 2007

du site:

http://www.patristique.org/article.php3?id_article=161

Colomban, abbé de Luxueil : Que ton amour nous possède tout entiers

Augustin de l’Assomption, fondateur du site.

Saint Colomban (543 ?-615) était un moine irlandais qui vint en France vers 585. Il fonda plusieurs monastères, dont celui de Luxueil dans les Vosges. Persécuté parce qu’il dénonçait les moeurs de la cour de Bourgogne, il se réfugia en Italie où il fonda le monastère de Bobbio en 614. Il y mourut l’année suivante.

Ô Dieu,

Éveille moi du sommeil de mon indolence.
Fais brûler en moi le feu de l’amour divin ;
Que la flamme de ton amour monte plus haut que les étoiles ;
Que brûle sans cesse au-dedans de moi le désir de répondre à ton infinie tendresse [...]

Seigneur,

Accorde-moi cet amour qui se garde de tout relâchement,
Que je sache tenir toujours ma lampe allumée,
Sans jamais la laisser s’éteindre ;
Qu’en moi elle soit feu,
Et lumière pour mon prochain.

Ô Christ,

Daigne allumer toi-même nos lampes,
Toi notre Sauveur plein de douceur,
Fais-les brûler sans fin dans ta demeure,
Et recevoir de toi, lumière éternelle,
Une lumière indéfectible.
Que ta lumière dissipe nos propres ténèbres,
Et que, par nous,elle fasse reculer les ténèbres du monde.

Jésus,

Je t’en prie,
Allume ma lampe à ta propre lumière [...]
Qu’à ta lumière, je ne cesse de te voir,
De tendre vers toi mon regard et mon désir.
Alors, dans mon coeur, je ne verrai que toi seul,
Et en ta présence, ma lampe sera toujours allumée et ardente.

Fais-nous la grâce, je t’en prie,
Puisque nous frappons à ta porte,
De te manifester à nous,
Sauveur plein d’amour.

Te comprenant mieux,
Puissions-nous n’avoir d’amour que pour toi,
Toi seul.

Sois, nuit et jour,
Notre seul désir,
Notre seule méditation,
Notre continuelle pensée.

Daigne répandre en nous assez de ton amour
Pour que nous t’aimions comme il convient.

Remplis-nous de ton amour,
Jusqu’au plus intime de nous-mêmes,
Qu’il nous possède tout entiers,
Que ta charité pénètre toutes nos facultés,
Pour que nous ne sachions plus rien aimer,
Sinon toi, qui es éternel [...]

Qu’en nous se réalise,
En partie tout au moins,
Ce progrès de l’amour par ta grâce,
Seigneur Jésus-Christ,
À qui est la gloire dans les siècles des siècles.
Amen.

Sources :
D’après les Instructions spirituelles 12, 2-3

12345...11