Archive pour août, 2013

Saint Luke The Evangelist

30 août, 2013

Saint Luke The Evangelist dans images sacrée St_Luke

http://scottdodge.blogspot.it/2010/10/feast-of-saint-luke-evangelist.html

DIMANCHE 1ER SEPTEMBRE : COMMENTAIRES DE MARIE NOËLLE THABUT – PREMIERE ET DEUXIEME LECTURE

30 août, 2013

http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/commentaires-de-marie-noelle-thabut.html

DIMANCHE 1ER SEPTEMBRE : COMMENTAIRES DE MARIE NOËLLE THABUT 

PREMIERE LECTURE – BEN SIRAC 3, 17-18. 20. 28-29
17 Mon fils, accomplis toute chose dans l’humilité, 
 et tu seras aimé plus qu’un bienfaiteur.
18 Plus tu es grand, plus il faut t’abaisser : 
 tu trouveras grâce devant le Seigneur.
20 La puissance du Seigneur est grande, 
 et les humbles lui rendent gloire.
28 La condition de l’orgueilleux est sans remède, 
 car la racine du mal est en lui.
29 L’homme sensé médite les maximes de la sagesse ; 
 l’idéal du sage, c’est une oreille qui écoute.

Ce texte s’éclaire si on en commence la lecture par la fin : « L’homme sensé médite les maximes de la sagesse ; l’idéal du sage, c’est une oreille qui écoute. » Quand on dit « sagesse » dans la Bible, on veut dire l’art de vivre heureux. Etre un « homme sensé, un homme sage », c’est l’idéal de tout homme en Israël et du peuple tout entier : ce peuple tout petit, né plus tard que beaucoup de ses illustres voisins (si l’on considère qu’il mérite véritablement le nom de peuple au moment de la sortie d’Egypte) a ce privilège (grâce à la Révélation dont il a bénéficié) de savoir que « Toute sagesse vient du Seigneur » (Si 1, 1) : dans le sens que Dieu seul connaît les mystères de la vie et le secret du bonheur. C’est donc au Seigneur qu’il faut demander la sagesse : dans sa souveraine liberté, il a choisi Israël pour être le dépositaire de ses secrets, de sa sagesse. Pour dire cela de manière imagée, Jésus Ben Sirac, l’auteur de notre lecture de ce dimanche, fait parler la sagesse elle-même comme si elle était une personne : « Le Créateur de toutes choses m’a donné un ordre, Celui qui m’a créée a fixé ma demeure. Il m’a dit : En Jacob, établis ta demeure, en Israël reçois ton patrimoine. » (Si 24, 8). Israël est ce peuple qui recherche chaque jour la sagesse : « Devant le Temple, j’ai prié à son sujet et jusqu’au bout je la rechercherai. » (Si 51, 14). Si l’on en croit le psaume 1, il y trouve son bonheur : « Heureux l’homme qui récite la loi du SEIGNEUR jour et nuit. » (Ps 1, 2).
 Il récite « jour et nuit », cela veut dire qu’il est tendu en permanence ; « Qui cherche trouve » dira plus tard un autre Jésus : encore faut-il chercher, c’est-à-dire reconnaître qu’on ne possède pas tout, qu’on est en manque de quelque chose. Ben Sirac le sait bien : il a ouvert à Jérusalem, vers 180 av.J.C., ce que nous appellerions aujourd’hui une école de théologie (une beth midrash). Pour faire sa publicité, il disait : « Venez à moi, gens sans instruction, installez-vous à mon école ». (Si 51, 23). Ne s’inscrivaient, bien sûr, que des gens qui étaient désireux de s’instruire. Si l’on croit tout savoir, on ne juge pas utile d’apprendre par des cours, des conférences, des livres. Au contraire, un véritable fils d’Israël ouvre toutes grandes ses oreilles ; sachant que toute sagesse vient de Dieu, il se laisse instruire par Dieu : « L’homme sensé médite les maximes de la sagesse ; l’idéal du sage, c’est une oreille qui écoute. » Le peuple d’Israël a si bien retenu la leçon qu’il récite plusieurs fois par jour « Shema Israël, Ecoute Israël » (Dt 6, 4).
 On voit bien ce qu’il y faut d’humilité ! Au sens d’avoir l’oreille ouverte pour écouter les conseils, les consignes, les commandements. A l’inverse, l’orgueilleux, qui croit tout comprendre par lui-même, ferme ses oreilles. Il a oublié que si la maison a les volets fermés, le soleil ne pourra pas y entrer ! C’est de simple bon sens. « La condition de l’orgueilleux est sans remède, car la racine du mal est en lui. » dit Ben Sirac (verset 28). En somme, l’orgueilleux est un malade incurable : parce qu’il est « plein de lui-même », comme on dit, il a le coeur fermé, comment Dieu pourrait-il y entrer ? La parabole du pharisien et du publicain (Lc 18) prend ici une résonance particulière. Etait-ce donc si admirable, ce qu’a fait le publicain ? Il s’est contenté d’être vrai. Dans le mot « humilité », il y a « humus » : l’humble a les pieds sur terre ; il se reconnaît fondamentalement petit, pauvre par lui-même ; il sait que tout ce qu’il a, tout ce qu’il est vient de Dieu. Et donc il compte sur Dieu, et sur lui seul. Il est prêt à accueillir les dons et les pardons de Dieu… et il est comblé. Le pharisien qui n’avait besoin de rien, qui se suffisait à lui-même, est reparti comme il était venu ; le publicain, lui, est rentré chez lui, transformé. « Toute sagesse vient du Seigneur ; avec lui elle demeure à jamais », dit Ben Sirac, et il continue « Dieu l’accorde à ceux qui l’aiment, lui. » (Si 1, 10). Et plus loin, faisant parler Israël : « Pour peu que j’aie incliné l’oreille, je l’ai reçue, et j’ai trouvé pour moi une abondante instruction. » (Si 51, 16). Isaïe dit la joie de ces humbles que Dieu comble : « De plus en plus les humbles se réjouiront dans le Seigneur, et les pauvres gens exulteront à cause du Saint d’Israël. » (Is 29, 19). Ce qui nous vaut une lumineuse parole de Jésus, ce que l’on appelle sa « jubilation » : « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout-petits. » (Mt 11, 25 // Lc 10, 21).
 Avec ceux-là, les humbles, Dieu peut faire de grandes choses : il en fait les serviteurs de son projet. C’est ainsi, par exemple, qu’Isaïe décrit l’expérience du Serviteur de Dieu : « Matin après matin, il (le Seigneur) me fait dresser l’oreille, pour que j’écoute comme les disciples ; le SEIGNEUR Dieu m’a ouvert l’oreille. Et moi, je ne me suis pas cabré, je ne me suis pas rejeté en arrière ». Cette vocation est, bien sûr, une mission confiée au service des autres : « Le SEIGNEUR m’a donné une langue de disciple : pour que je sache soulager l’affaibli, il a fait surgir une parole. » (Is 50, 4-5). On comprend alors où se ressourçait Moïse qui fut un si grand et infatigable serviteur du projet de Dieu ; le livre des Nombres nous dit son secret : « Moïse était un homme très humble, plus qu’aucun autre homme sur la terre… » (Nb 12, 3). Jésus, lui-même, le Serviteur de Dieu par excellence, confie : « je suis doux et humble de coeur » (Mt 11, 29). Et quand Saint Paul, à son tour, décrit son expérience spirituelle, il peut dire : « S’il faut s’enorgueillir, je mettrai mon orgueil dans ma faiblesse… Le Seigneur m’a déclaré : Ma grâce te suffit ; ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. » (2 Co 11, 30 ; 12, 9)
 En définitive, l’humilité est plus encore qu’une vertu. C’est un minimum vital, une condition préalable !

 DEUXIEME LECTURE – HÉBREUX 12, 18-19. 22-24A
Frères,
18 quand vous êtes venus vers Dieu, 
 il n’y avait rien de matériel comme au Sinaï, 
 pas de feu qui brûle, 
 pas d’obscurité, de ténèbres, ni d’ouragan,
19 pas de son de trompettes, 
 pas de paroles prononcées par cette voix 
 que les fils d’Israël demandèrent à ne plus entendre.
22 Mais vous êtes venus vers la montagne de Sion 
 et vers la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, 
 vers des milliers d’anges en fête
23 et vers l’assemblée des premiers-nés 
 dont les noms sont inscrits dans les cieux. 
 Vous êtes venus vers Dieu, le juge de tous les hommes, 
 et vers les âmes des justes arrivés à la perfection.
24 Vous êtes venus vers Jésus, 
 le médiateur d’une Alliance nouvelle.

La lettre aux Hébreux s’adresse très probablement à des Chrétiens d’origine juive ; son objectif clairement avoué est donc de situer correctement la Nouvelle Alliance par rapport à la Première Alliance. Avec la venue du Christ, sa vie terrestre, sa Passion, sa mort et sa Résurrection, tout ce qui a précédé est considéré par les Chrétiens comme une étape nécessaire dans l’histoire du salut, mais révolue pour eux. Révolue, peut-être mais pas annulée pour autant. Qui veut situer correctement la Nouvelle Alliance par rapport à la première Alliance devra donc manifester à la fois continuité et radicale nouveauté.
 En faveur de la continuité, on entend ici des mots très habituels en Israël : Sinaï, feu, obscurité, ténèbres, ouragan, trompettes, Sion, Jérusalem, les noms inscrits dans les cieux, juge et justice, alliance… Ce vocabulaire évoque toute l’expérience spirituelle du peuple de l’Alliance ; il est très familier aux auditeurs de cette prédication. Prenons le temps de relire quelque textes de l’Ancien Testament puisqu’ils sont la source : « Le troisième jour, quand vint le matin, il y eut des voix, des éclairs, une nuée pesant sur la montagne et la voix d’un cor très puissant ; dans le camp, tout le peuple trembla. Moïse fit sortir le peuple à la rencontre de Dieu hors du camp, et ils se tinrent tout en bas de la montagne. Le mont Sinaï n’était que fumée, parce que le SEIGNEUR y était descendu dans le feu ; sa fumée monta, comme la fumée d’une fournaise et toute la montagne trembla violemment. La voix du cor s’amplifia : Moïse parlait et Dieu lui répondait par la voix du tonnerre. » (Ex 19, 16-19). « Tout le peuple percevait les voix, les flamboiements, la voix du cor et la montagne fumante ; le peuple vit, il frémit et se tint à distance… Mais Moïse approcha de la nuit épaisse où Dieu était. » (Ex 20, 18. 21). Et le livre du Deutéronome commente : « En ce jour-là, vous vous êtes approchés, vous vous êtes tenus debout au pied de la montagne : elle était en feu, embrasée jusqu’en plein ciel, dans les ténèbres des nuages et de la nuit épaisse. » (Dt 4, 11). La mémoire d’Israël est nourrie de ces récits ; ils sont les titres de gloire du peuple de l’Alliance.
 La surprise que nous réserve ce texte de la lettre aux Hébreux, c’est qu’il semble déprécier cette expérience mémorable ; car, désormais, l’Alliance a été complètement renouvelée ; nous l’avons vu un peu plus haut : Moïse approchait de Dieu alors que le peuple était tenu à distance : « Le peuple vit, il frémit et se tint à distance… Mais Moïse approcha de la nuit épaisse où Dieu était. » Et quelques versets auparavant, le peuple s’était vu interdire l’accès de la montagne.
 Au contraire, désormais, dans la Nouvelle Alliance, les baptisés sont établis dans une véritable relation d’intimité avec Dieu. L’auteur décrit cette nouvelle expérience spirituelle comme l’entrée paisible dans un nouveau monde de beauté, de fête : « Mais vous êtes venus vers la montagne de Sion et vers la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, vers des milliers d’anges en fête et vers l’assemblée des premiers-nés dont les noms sont inscrits dans les cieux. Vous êtes venus vers Dieu, le juge de tous les hommes, et vers les âmes des justes arrivés à la perfection. Vous êtes venus vers Jésus, le médiateur d’une Alliance nouvelle. »
 Dès l’Ancien Testament, on le sait, la crainte de Dieu avait changé de sens : au temps du Sinaï, elle était de la peur devant les démonstrations de puissance ; une peur telle que le peuple demandait même à « ne plus entendre la voix de Dieu » ; et puis, peu à peu les relations du peuple avec Dieu avaient évolué et la crainte s’était transformée en confiance filiale.
 Pour ceux qui ont connu Jésus, c’est plus beau encore : ils ont découvert en lui le vrai visage du Père : « Vous n’avez pas reçu un esprit qui vous rende esclaves et vous ramène à la peur, mais un Esprit qui fait de vous des fils adoptifs et par lequel nous crions : Abba, Père. Cet Esprit lui-même atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. » (Rm 8, 15-16). Jésus joue donc pleinement son rôle de « médiateur d’une Alliance nouvelle » puisqu’il permet à tous les baptisés d’approcher de Dieu, de devenir des « premiers-nés » (au sens de « consacrés »). L’antique promesse faite à Moïse et au peuple d’Israël, au pied du Sinaï, est enfin réalisée : « Si vous entendez ma voix et gardez mon Alliance, vous serez ma part personnelle parmi tous les peuples – puisque c’est à moi qu’appartient toute la terre – et vous serez pour moi un royaume de prêtres (de consacrés) et une nation sainte. » (Ex 19, 4). Ce que l’auteur de notre lettre traduit : « Avançons-nous donc avec pleine assurance vers le trône de la grâce » (He 4, 16).

1ER SEPTEMBRE : HOMÉLIE DU 22ÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE : PRENDRE LA DERNIÈRE PLACE…

30 août, 2013

http://dimancheprochain.org/4067-1er-septembre-homelie-du-22eme-dimanche-du-temps-ordinaire/

1ER SEPTEMBRE : HOMÉLIE DU 22ÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

ABBÉ JEAN COMPAZIEU 

PRENDRE LA DERNIÈRE PLACE…

Les lectures bibliques de ce dimanche nous parlent de l’humilité. Elles ne veulent pas nous donner de simples conseils de politesse et de savoir vivre. Il s’agit de quelque chose de bien plus important ; pour comprendre ce message, c’est vers le Christ que nous devons regarder : dans sa lettre aux Philippiens, saint Paul nous dit que Jésus « s’est abaissé… jusqu’à mourir et mourir sur une croix. C’est pourquoi, Dieu l’a élevé au-dessus de tout. » C’est ainsi que Jésus nous montre le chemin qui conduit vers le Père.
La première lecture nous rapporte les paroles de Ben Sirac le Sage. Cet homme a rencontré des personnes qui avaient des responsabilités importantes. Certains étaient vraiment gonflés d’orgueil : cela pourrissait les meilleures choses jusqu’à la racine ; d’autres agissaient avec patience et douceur. En restant humbles, ils savaient se faire aimer ; cela les rendait plus efficaces. Cette leçon d’humilité n’est pas seulement un bon conseil pour avoir de la considération. L’humilité qui est mise en avant c’est d’abord celle du Seigneur. Ce sont les humbles qui lui rendent gloire. En accomplissant « toute chose avec humilité », on s’accorde au Seigneur lui-même.
C’est un peu ce même message que nous trouvons dans la seconde lecture (Lettre aux Hébreux).  L’auteur y parle de la venue de Dieu et de ses manifestations. Autrefois, sur la montagne du Sinaï, ces manifestations étaient visibles : il y avait le feu, les ténèbres, l’ouragan, le son des trompettes. Quand le Christ est venu, rien de tout cela : tout s’est passé dans l’humilité. Cette venue du Christ a été pour les chrétiens le point de départ d’une alliance nouvelle, une relation nouvelle avec Dieu. C’est en Jésus que nous trouvons la source du bonheur au ciel et sur la terre. Nous sommes introduits dans la cité sainte avec les saints et les anges. Tel est l’enseignement de l’auteur de la lettre aux Hébreux.
L’évangile nous montre Jésus invité chez un chef des pharisiens pour y prendre son repas. Il constate que les invités choisissent spontanément les premières places. Alors, il dit une parabole pour remettre les choses à l’endroit : Comprenons bien : ces paroles du Christ ne sont pas de simples conseils de politesse ; il a bien mieux à faire : « Va te mettre à la dernière place, dit-il ; et on te dira : avance plus haut ». A travers ces paroles, le Christ nous parle des conditions d’admission au Royaume de Dieu : il nous recommande de bannir toute ambition, tout sentiment de supériorité.
C’est ce message que nous retrouvons dans le Magnificat de la Vierge Marie : Dieu élève les humbles ; il abaisse les orgueilleux. Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus nous recommande d’inviter les petits, les pauvres, les exclus. Bien sûr, ils ne peuvent pas rendre l’attention qu’on leur porte. Mais cet amour gratuit et désintéressé ne restera pas sans récompense au jour de la résurrection. Etre à la fois sans prétention et désintéressé, c’est le meilleur moyen de gagner le cœur de Dieu et celui des hommes.
Pour nous aider à comprendre cela, nous pouvons partir de ce que nous avons pu observer. Si les rivières coulent vers la mer, c’est parce que le niveau de la mer est plus bas que celui des cours d’eau. C’est son aptitude à se tenir aussi bas qui lui permet de  recueillir toute cette eau. C’est un peu l’image de ce qui se passe dans notre relation à Dieu. Il est pour nous comme cette rivière qui ne demande qu’à nous combler de son amour. Mais cela ne sera possible que si nous restons au bon niveau. C’est l’humilité qui nous aide à accepter notre petitesse et la grandeur de Dieu. Si nous restons imbus de notre orgueil et de notre supériorité, rien ne sera possible.
Jésus nous a donné le plus bel exemple d’humilité. Il est Dieu fait homme. Il est né dans les conditions les plus ordinaires. Il a vécu parmi les pêcheurs du lac de Galilée ; il a accueilli des publicains, des pécheurs notoires, des lépreux. En toute circonstance, il a été un modèle d’humilité. Il n’a autorisé ses disciples à l’appeler « Maitre et Seigneur » qu’après  leur avoir lavé les pieds. Nous n’oublions pas que cet humble service n’était normalement accompli que par le serviteur. Nous, disciples du Christ, nous sommes invités à suivre chaque jour le même chemin que le Maître.
En ce jour, nous nous tournons vers toi, Seigneur : tu es venu non pour être servi mais pour servir. Toi qui connais notre orgueil et nos désirs de grandeur, nous te prions : montre-nous le bonheur qu’il y a à donner sa vie pour ceux qu’on aime ; ainsi, nous parviendrons tous à la joie de ton Royaume. Amen

Sources : revues Signes, Dimanche en paroisse, Missel Kephas, Missel Communautaire, Homélies du dimanche (Mgr Léon Soulier), Dossiers personnels

Ildefonso Shuster – Archevêque de Milan

29 août, 2013

Ildefonso Shuster - Archevêque de Milan dans images sacrée alfredo%20ildefonso%20schuster2

http://pierostradella.it/relic/A/alfredo%20ildefonso%20schuster2.html

ILDEFONSO SHUSTER – (m.o. le 30 aout) – MILANO

29 août, 2013

http://www.vatican.va/news_services/or/or_quo/cultura/206q04a1.html

traducteur de Google depuis italien

ILDEFONSO SHUSTER – (m.o. le 30 aout)

QUATRE-VINGT ANS LA ABBÉ DE SAINT- PAUL HORS LES MURS ILDEFONSO SCHUSTER EST DEVENU ARCHEVÊQUE DE MILAN

IL A LAISSÉ UN JARDIN FLEURI D’ALLER FAIRE UN ‘ MESTIERACCIO » ( MESTIERIE DUR, SALE BOULOT)

D’ INOS BIFFI

Le 8 Septembre , 1929 – il ya exactement 80 années – la fête de la Nativité de Marie , la sainte patronne de la cathédrale, fit son entrée dans Milan comme archevêque , l’ abbé de Saint- Paul-hors- les-Murs, Ildefonso Schuster .
Sa figure n’était pas inconnu de l’Eglise ambrosienne qui , de 1926 à 1928 , elle l’avait vu fonctionner, pas une mission facile, comme visiteur apostolique des séminaires , même quand il s’agit de concevoir et de commencer la construction du nouveau séminaire , sur le ville, sur la colline boisée de Venegono Inferiore . C’était un choix judicieux, pour la préparation du silence et de l’étude de ces prêtres ambrosien qu’une fois descendus dans les paroisses peuplées et les conférenciers poussiéreux , les enseignants seraient pasteurs éclairés et zélés d’âmes . C’est pourquoi l’un de ses aliénation ouvrir une blessure profonde dans la mémoire et l’identité de l’Église ambrosienne .
En particulier, les membres du clergé avaient été impressionnés par le Monaco recueillies, rapide, profil doux . Il avait , en particulier, apprécié la culture liturgique – il était le célèbre auteur de plusieurs volumes des sacrements Liber : un commentaire au Missel romain que vous pouvez toujours méditer et profiter – tant Monaco di San Paolo était capable de comprendre et d’expliquer le ‘ âme de la prière chrétienne et l’esprit de ses formules vieilles forêts , et a expliqué qu’il savait que les séminaristes dans un excellent moyen . Bien sûr , le style , distincte et respectueuse, a été accompagnée par une volonté claire et ferme, qui, d’ailleurs , reflète la détermination du péremptoire qui l’a envoyé , et qui , non sans une médiation prudente , la traduction des décisions , celle de Pie XI, qui , après avoir été pendant quelques mois sur le trône de saint Ambroise, toujours tranquillement continué à gouverner.
Envoi Schuster au bureau de Milan a évidemment raison de lui, qui l’avait nommé à l’Eglise 26 Juin 1929, avait imposé le chapeau de cardinal le 18 Juillet et lui avait ordonné évêque le 21 Juillet .
Il est difficile de savoir pour quelles raisons Pie XI , qui n’est pas facilement charmé et était un connaisseur poli des hommes , a envoyé comme archevêque sur le trône de saint Ambroise, l’ abbé de Saint- Paul , qui n’a pas comparu et, en fait , n’était pas un homme de gouvernement . A Rome, a présidé un groupe de moines , Milan aurait trouvé plusieurs centaines de prêtres , son diocèse en Angleterre a été réduite à un peu petite paroisse , l’ ambrosien était sans bornes . Lors de son rendez-vous , sans relâche , le cardinal vicaire Pompiles avait observé :  » Mais comment peut résister à l’archidiocèse de Lombardie, où il ne peut pas gouverner le perchoir de Saint Paul?  » . En fait, c’est un peu aussi à Milan étaient perplexes .
Il serait intéressant – et maintenant vous pouvez avec l’accès aux archives du Vatican de l’époque – à savoir le retour de Pie XI sur diverses initiatives publiques ou «politique» Schuster . Peut-être pas tous les choix de l’archevêque de Milan , qui a montré son indépendance de jugement et la rapidité des décisions , aidé par son tempérament impulsif et têtu, étaient partagées par le pape , avec qui il était en contact fréquent . D’autre part , il y avait des évêques intelligents, son suffragants , comme Bergame, Adriano Bernareggi , ou de Crémone , John Cazzani , ou prêtres milanais influents et pondent réfléchi, qui , au-delà de la bonne foi du cardinal , a jugé prudent de ne pas totalement sûr ses gestes . Mais ici, vient à l’esprit comme l’a dit de Cyrille d’Alexandrie Newman:  » Cyril , je sais, c’est un saint  » , mais cela ne signifie pas , at-il ajouté , qu’il a été à chaque instant de sa vie et que chaque geste a été objectivement sans faille .
Cela ne devrait pas être oublié, si vous ne voulez pas réduire à une biographie de panégyrique Schuster pure et stérile , comme cela a été fait, et vous le faites , généralement . Dans la grande et moyenne éloge , tenue Septembre 2 1954 à la cathédrale de Milan , le « Pontife Cardinal des Vénitiens  » – si Schuster avait appelé le patriarche Roncalli – décrit avec finesse le soin spirituel et pastoral admirable du cardinal, Monaco et pasteur , appartenant aux « cénobites forts de la course  » et la liste des  » grands évêques de l’Eglise « :  » Un prodige coram angelis et Hominibus .  » Et il a dit : «Celui avec une intention droite , avec le coeur généreux, en vue du bien public , parfois mis sa confiance en ceux qui le méritent alors arrêté , mais ne s’arrête pas pour que ce soit l’objet de son amour Tentative de ce point du tout bon. la foi du cardinal Schuster, sa fidélité à la grande et noble , la pureté de sa compassion miséricordieuse , l’action est inconcevable que la voix de la conscience essayez à nouveau , et que l’histoire , à son tour, va nier . « 
Alors il a passé ses derniers jours dans Venegono , la pensée de Schuster revint sur les dernières années à Milan , et – comme il l’écrit dans l’épigraphe de son vingt-cinquième évêque – il a remercié Dieu pour l’avoir traduit  » indemne par les dictatures , attentats et feux de Milan  » je suis allé à travers  » le feu et la tempête « , et d’avoir mené , soutenu par la  » fidélité dévote à la difficulté berger du troupeau », la voie du salut .
Un jour – rappelez-vous Giovanni Colombo dans Novissima verba, qui sont ses plus belles pages – . ». Dans la fenêtre [ Cardinal ] regardé dans son visage au coucher du soleil Un coucher de soleil à la fin Août qui semblait si mélancolique de l’automne Le ciel était tout d’un terne gris cendré : un peu au-dessus de la colline de moraine qui longe le droit Olona, ??le soleil mourant brillé avec une tache de sang , comment un pansement de la plaie sur le bord  » . Il a récemment pris la canonisation de Pie X , qui Schuster personnellement ne s’attendait pas . Commentant l’archevêque a déclaré: « tous les actes de son gouvernement s’avéra plus tard tout à fait adéquate et fructueuse », mais : «Quelle est l’incidence d’autres plus ou moins heureux sur le sol d’un gouvernement d’ église historique , une autre chose est l’ sainteté qui l’âme.  » « Bien sûr, il a aussi pensé à lui-même – observée Colombo – intime et répondu aux questions Mais sur un point le témoignage de sa conscience n’avait aucun doute : . Qu’il avait cherché seulement et toujours dans chaque pensée et chaque acte du Seigneur.  » Et c’est exactement cette recherche incessante de Dieu, dans un détachement total de tous les biens de ce monde , qui a unifié et rendu magnifique et exemplaire vie Schuster .
Il a été libéré de son monastère – meum Monasterium , comme il aimait à le dire en évoquant saint Grégoire le Grand – par pure obéissance volonté impérieuse de Pie XI . «Quand l’honneur de Dieu , au service de l’Eglise et le salut des âmes l’exige ou recommande – Une pensée par jour il écrirait dans une journée sur la Règle de saint Benoît – il faut conserver l’amour du « site native  » ni aucun désir . « 
Le départ du monastère , cependant, avait provoqué en lui une profonde souffrance . Fermeture sa première lettre pastorale , il a avoué à laisser  » avec le coeur transpercé mon vénérable abbaye de Saint- Paul et le jardin fleuri de son petit diocèse », tandis que ceux qui l’accompagnaient dans sa descente du Monte Cassino pour commencer à Milan se souvient que , après avoir embrassé et bénit ses frères , « a obtenu dans la voiture, elle fondit en un flot de larmes qui ne pouvait pas tenir pendant un certain temps .  » Même à Milan jusqu’à la fin de ses jours , le monastère a continué à le fasciner avec nostalgie .
Mais, si «le souffle de sa vie – encore dit Roncalli dans l’oraison funèbre – était la prière dans l’exercice quotidien de la piété religieuse ,  » ce n’est pas seulement le distraire de son dévouement sans sommeil et la vie professionnelle laborieuse qui est nécessaire pour un berger de millions d’âmes des fidèles , mais elle constitue le stimulus et la ressource. L’habitude de dire : «Faire l’archevêque de Milan est un mestieraccio . « 
D’autre part , toujours dans sa première lettre pastorale qu’il a écrit d’être envoyé  » pour reprendre une expression de l’Apôtre :« Pour votre sacrifice moi-même sur le sacrifice et la liturgie (service divin) de votre foi «  »: il ne restait fidèle de la première jusqu’au dernier moment de ses années comme pasteur de l’Église ambrosienne . Les décennies de la vie contemplative , sa passion pour le souvenir de la cellule et en particulier pour l’action liturgique et l’ Opus Dei avec sa priorité non seulement lui dépeints depuis ce « sacrifice », même si une certaine ligne imprimée de la hâte et impatience n’est pas toujours le bienvenu .
Averti son « sacrifice » d’abord les prêtres qui , bien, n’ont pas manqué de faire l’expérience du début de son épiscopat , une sévérité excessive, qui dans certains cas pourrait devenir brève et superficielle : une sévérité qui , après la tragédie de la guerre et de la observation du zèle de l’ ambrosienne presbytère , s’est terminée par la fusion dans une paternité plus indulgent et doux.
Quant au fidèle ambrosien n’ai pas eu , dès le début, seulement de le voir, pas le moindre doute ni la moindre hésitation , car ils ce chiffre délicate, toujours rapide et collection , avec des yeux brillants et léger sourire , était la figure d’un saint .
En particulier, cette sainteté a brillé dans la «dévotion» avec laquelle il célébrait . Cardinal Giacomo Biffi a pris cette perspicacité : «Ce n’était pas un géant, mais sa présidence a été perçu comme quelque chose de décisif et intense gens simples pour contempler cet homme a couru petite et fragile , sous le couvert de l’ .  » Liturgiste  » , est devenu un géant.  » liturgiste » est ici le mot juste, même si bien sûr on ne savait pas simple. Ainsi, un liturgiste éminent, mais plus d’un  » liturgiste  » incomparable .
«Ses gestes étaient toujours lâche et mesurée : . . Il n’y avait rien de théâtral dans son attitude Pourtant, son était vraiment un spectacle à la fois spontanée et charmante intention ensemble et absorbés , il était aux yeux de tous un témoignage éloquent de ‘ invisible. personne n’a été plus rapide que lui , ayant déménagé dans les mystères sacrés avec l’aisance de quelqu’un qui se sent à la maison. Il n’est pas étonnant alors que l’inévitable rendez-vous Dimanche Duomo à Milan accorressero  » .
En outre , il a , des décennies avant Vatican II, était la perception lucide et aiguë de la théologie de la liturgie. Il a écrit: la liturgie est «la prière spéciale qui est par excellence la prière de l’Eglise, « c’est la prière » qui découle directement du cœur de l’Église à prier. « 
Schuster est mort presque subitement 30 Août 1954 à son propre atelier . Nous étions arrivés « , épuisés , amaigris , la souffrance  » , attraper tout le monde par surprise : il n’avait jamais fait un jour férié, et vingt- cinq années de son épiscopat avait maintenant tout consommé . La force indomptable de son esprit a toujours été enfermé dans le corps mince , qui avait souvent apparu dans les plus reculées et inaccessibles du diocèse – « comme une lueur inquiète presque de le cacher à comparaître « , a déclaré le patriarche Roncalli en « Epicedium , mais à cette époque sa figure nous a semblé épuisés outre mesure.
Toujours dans Novissima verba Giovanni Colombo , puis Recteur Majeur des séminaires à Milan , se souvient: «La voiture s’arrêta devant Seminary l’atrium de l’archevêque au 18 , du 14 Août ne pleuvait plus , mais une faible masse de nuages ??a couvert l’ensemble du ciel . et la campagne a été macérée pluie récente  » .
Ce n’était pas facile de le convaincre de quitter l’évêque torride de Milan à grimper cette colline , où le reste et on espérait l’air frais seraient renouveler ses énergies épuisées. Mais il n’avait aucun avantage.
Il est décédé après une agonie – qui avait semblé présenter une liturgie – et après avoir béni son église et de demander pardon pour ce qu’il avait fait et pas fait.
Il était  » encore sombre », comme lorsque Marie de Magdala se rend au tombeau : c’est le moment de le chant du coq ,  » le héraut de la journée », comme il l’appelle Ambrose, quand  » l’étoile de l’obscurité lucifera ciel libre » . A cette époque, dans le monastère de Saint- Paul , où l’abbé Schuster était toujours le premier à apparaître, elle a fondu  » lèvre pieux» et élevé  » prémices des chants sacrés.  » A cette époque, l’archevêque a commencé à prier régulièrement , sa journée de travail. Dans son aube terrestre était plus était «le jour qui éclaire jours » pour une louange perpétuelle maintenant .
Presque immédiatement après cette annonce , il a commencé un pèlerinage ininterrompu de prière et à la colline du séminaire: un flot de gens , comment il était arrivé à un accord tacite de tout le diocèse , étaient montés pour adorer le saint et archevêque , plutôt que de prier pour lui, de confier à son intercession .
Le transport du matin à Milan voie serait , parmi les grandes foules , sa  » voie triomphale  » – comme il l’appelait Cardinal Colombo , qui au siècle dernier était lui-même un archevêque majeur de Milan, avec Ferrari , Schuster et Montini –  » accroché avec des tapisseries , illuminé par l’éclat solaire. « 
Il est important pour une église qui ne s’éteint pas et ne sera pas voiler la mémoire de son histoire, et surtout de ses pasteurs , surtout quand ils peuvent se produire avec la qualité rare et magnifique de sainteté . C’est pourquoi il serait un signe de la prudence pastorale et riaccenderne sensibilité figures spirituelles et universitaires avec des souvenirs difficiles.

( L’Osservatore Romano 7 to 8 Septembre 2009)

HISTOIRE DE JÉRUSALEM DE DAVID AUX ROMAINS – HISTORIQUE

29 août, 2013

http://www.bible-service.net/extranet/current/pages/1592.html

HISTOIRE DE JÉRUSALEM DE DAVID AUX ROMAINS

NOTE HISTORIQUE

COMMENCER

La ville de Jérusalem a près de 4.000 ans…
La ville de Jérusalem a près de 4.000 ans ! Contentons-nous de retracer les grandes lignes de son histoire sur 1000 ans seulement : les 10 siècles de l’histoire biblique, depuis le règne de David jusqu’à la destruction du Temple par les Romains en 70 de notre ère.
Nous sommes en l’an 1000 et David règne depuis sept ans sur sa tribu de Juda, à Hébron, lorsque les tribus du nord viennent lui demander de régner aussi sur l’ancien royaume de Saül (2 S 5,1-5). Pour manifester son pouvoir sur les deux groupes de tribus, David décide de s’installer dans une petite ville cananéenne, juste à la limite de Juda et de Benjamin, qui se nomme Jébus. Seulement ce bourg, entouré de ravins et fortifié, est réputé imprenable.

La cité de David
Et pourtant David réussit à y pénétrer, probablement en faisant monter, de nuit, quelques soldats courageux et sportifs par le puits donnant sur la source de Guihôn (2 S 5,6-9). La ville est prise sans destruction et David s’y installe à la place du roitelet local. De là il va mener ses attaques contre les Philistins, les Édomites et les Ammonites qui menacent les tribus d’Israël. Comme la ville ne relève d’aucune tribu, elle appartient personnellement au roi et on l’appelle souvent la Cité de David. David la développe autour de son palais et projette d’y construire un nouveau temple pour abriter l’arche d’alliance qu’il y a fait venir. Mais Dieu refuse ce Temple pour l’instant.

La capitale de Salomon et des rois
Salomon, le fils de David, peut se consacrer à l’organisation du royaume, désormais solidement établi. Grâce aux impôts et aux corvées, il se fait bâtir un nouveau palais. Il fait surtout appel à des architectes phéniciens pour construire un grand temple, en haut de la ville. Jérusalem, devenue sanctuaire central d’Israël, attire, trois fois par an, des pèlerins de toutes les tribus. Mais après le schisme (932), le nouveau royaume du Nord se donne deux temples royaux, les sanctuaires de Béthel et de Dan, pour concurrencer celui de Jérusalem (1 R 12,26-30).
Jérusalem reste la capitale incontestée du royaume de Juda, mais elle va subir des guerres et des dominations. Vers 925 le pharaon Sheshonq la pille (1 R 14,25-26). Sous Akhaz (735), Israël et les Araméens l’attaquent (Is 7). Sous Ézékias (701), l’Assyrien Sennakérib l’assiège, sans pouvoir la prendre (Is 36-37). Finalement le Babylonien Nabuchodonosor vient occuper Jérusalem en 597, puis, comme elle s’est révoltée, il revient pour la détruire en 587 (2 R 24-25).

La ville du Temple
Au retour d’exil, la ville reste longtemps en ruine:  le manque d’enthousiasme, la pauvreté de ses habitants et la jalousie de Samarie, la rivale, empêchent la reconstruction. En 515, sous l’impulsion des prophètes Aggée et Zacharie, le Temple est rebâti. Les remparts de la ville ne sont relevés qu’avec Néhémie (445). Pourtant, malgré le manque de moyens, Jérusalem retrouve un nouveau prestige car le Temple voit désormais, à l’occasion des fêtes, de grands pèlerinages des Juifs de la Diaspora (Is 60). La ville n’est plus le siège d’aucun pouvoir royal : c’est uniquement le Temple qui lui donne son importance religieuse pour toutes les communautés juives. Ces pèlerinages sont d’ailleurs l’occasion d’une activité économique notable et le trésor du Temple sert de banque juive internationale.
Sous la domination grecque, l’insurrection des Maccabées va raviver le statut de Jérusalem comme capitale religieuse. Après la profanation du Temple par Antiochus Épiphane (167), Judas Maccabée prend le maquis et réussit, au bout de trois ans, à reprendre le contrôle du Temple. Celui-ci est aussitôt reconsacré. C’est l’origine de la fête de Hanoukka (en décembre).

Jérusalem au temps de Jésus
Quand le pouvoir romain annexe le pays des Juifs, ses représentants ne s’installent pas à Jérusalem mais au port de Césarée, plus facile d’accès. Vers -20, le roi Hérode le Grand, héritier des Hasmonéens, lance de gigantesques travaux pour agrandir le temple et l’embellir. Ce chantier de 10 000 ouvriers stimule durablement la prospérité de la ville. Hérode fait également des travaux d’urbanisme. Il refait tous les abords du Temple, perce de grandes rues, bâtit un énorme palais, un hippodrome, un théâtre et des monuments publics. Les restes qu’on peut en voir aujourd’hui (par exemple l’accès souterrain au Temple par la Porte double, sous-la mosquée El Aqsa, ou le Mur Occidental, l’ancien Mur de Lamentations) témoignent de la qualité et même du luxe de ces travaux grandioses.
Les disciples de Jésus s’extasient : “ Maître, regarde : quelles pierres ! quelles constructions ! ” (Mc 13,1). Mais le jour des Rameaux, “ quand Jésus approche de la ville et la contemple, il pleure sur elle. Il dit : Si toi aussi tu avais su, en ce jour, comment trouver la paix… ! Mais hélas ! cela a été caché à tes yeux ! ” (Lc 19,41-42). Et la veille de la Pâque de l’an 30, Jésus est condamné par les autorités juives et romaines, crucifié et enterré aux portes de Jérusalem. Le troisième jour, dans la ville, il se montre vivant à ses disciples.

La catastrophe
Quarante ans plus tard, les sombres événements annoncés par Jésus se réalisent. Du Temple merveilleux, “ il ne restera pas pierre sur pierre ” ! Que s’est-il passé ? L’occupation romaine brutale et méprisante ainsi qu’une longue crise économique due à plusieurs famines suscitent l’agitation nationaliste des juifs zélotes; en même temps, divers prédicateurs attisent une espérance messianique politique. Les répressions déclenchent des émeutes en Égypte, en Syrie et à Césarée, à partir de 66. Néron envoie Vespasien mater la rébellion juive. Bientôt Jérusalem se trouve isolée. Mais la mort de Néron et celle de ses trois successeurs arrêtent les légions romaines de 68 à 69. Pendant ce répit, la résistance dans Jérusalem se divise en factions rivales.
Lorsque Vespasien est désigné comme empereur, il confie les opérations à son fils Titus. Le siège est mis au printemps 70. La muraille nord est ouverte en juillet, au-dessus de la piscine de Bézatha, mais l’enceinte du Temple résiste toujours. Le 29 août (le 9 du mois d’Av dans le calendrier Juif), après des combats acharnés, le Temple est pris et incendié. Pillage, massacres et déportations. Le 25 septembre, Titus fait son entrée dans une ville totalement ruinée. En 71, avec Vespasien, tous deux célèbrent leur triomphe à Rome, exhibant le mobilier liturgique du Temple et notamment le grand chandelier à sept branches. Une nouvelle monnaie romaine est frappée qui représente une femme en pleurs assise sous un palmier, surveillée par un soldat romain, avec les mots : Iudaea capta, la Judée vaincue. Une seconde guerre juive éclatera en 132, menée par Simon Bar Kosba, elle sera également réprimée en 135 par l’empereur Hadrien, qui changera le nom de Jérusalem en Aelia Capitolina.

 SBEV. Philippe Gruson

Le martyre de saint Jean-Baptiste

28 août, 2013

Le martyre de saint Jean-Baptiste dans images sacrée

http://www.santiebeati.it/immagini/?mode=view&album=24300&pic=24300BZ.JPG&dispsize=Original&start=40

BENOÎT XVI: MARTYRE DE SAINT JEAN-BAPTISTE – 29 AOUT

28 août, 2013

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2012/documents/hf_ben-xvi_aud_20120829_fr.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

CASTEL GANDOLFO

MERCREDI 29 AOÛT 2012

MARTYRE DE SAINT JEAN-BAPTISTE – 29 AOUT

Chers frères et sœurs,

En ce dernier mercredi du mois d’août, est célébrée la mémoire liturgique du martyre de saint Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus. Dans le calendrier romain, il s’agit de l’unique saint dont on célèbre tant la naissance, le 24 juin, que la mort survenue par le martyre. La fête d’aujourd’hui remonte à la dédicace d’une crypte de Sébaste, en Samarie, dans laquelle, dès le milieu du ive siècle, on vénérait sa tête. Le culte s’étendit ensuite à Jérusalem, dans les Églises d’Orient, sous le titre de Décollation de saint Jean-Baptiste. Dans le Martyrologe romain, il est fait référence à une deuxième découverte de la précieuse relique, transportée, pour l’occasion, dans l’église Saint-Sylvestre au campo Marzio, à Rome.

Ces petites références historiques nous aident à comprendre combien la vénération de saint Jean-Baptiste est ancienne et profonde. Les Évangiles mettent très bien en évidence son rôle en référence à Jésus. En particulier, saint Luc raconte sa naissance, sa vie dans le désert, sa prédication, et saint Marc nous parle de sa mort dramatique dans l’Évangile d’aujourd’hui. Jean-Baptiste commence sa prédication sous le règne de l’empereur Tibère, en 27-28 après Jésus Christ, et la claire invitation qu’il adresse à la foule venue l’écouter est celle de préparer le chemin pour accueillir le Seigneur, de rendre droits les sentiers tortueux de sa vie à travers une conversion radicale du cœur (cf. Lc 3, 4). Mais Jean-Baptiste ne se limite pas à prêcher la pénitence, la conversion, mais, en reconnaissant Jésus comme « l’Agneau de Dieu » venu ôter le péché du monde (Jn 1, 29), il a l’humilité profonde de montrer en Jésus le véritable Envoyé de Dieu, se mettant de côté afin que le Christ puisse grandir, être accueilli et suivi. Comme dernier acte, Jean-Baptiste témoigne par le sang de sa fidélité aux commandements de Dieu, sans céder ni faire marche arrière, en accomplissant jusqu’au bout sa mission. Saint Bède, moine du ixe siècle, dit dans ses homélies : « Saint Jean donna sa vie pour [le Christ], même si l’on ne lui ordonna pas de renier Jésus Christ, on lui ordonna uniquement de taire la vérité » (cf. Hom. 23 : ccl 122, 354). Et il ne taisait pas la vérité et ainsi, il mourut pour le Christ qui est la Vérité. Précisément pour l’amour de la vérité, il ne fit pas de compromis et n’eut pas peur d’adresser des paroles fortes à ceux qui avaient égaré la voie de Dieu.

Nous voyons cette grande figure, cette force dans la passion, dans la résistance contre les puissants. Nous nous demandons : d’où naît cette vie, cette intériorité si forte, si droite, si cohérente, consacrée de façon si totale à Dieu et à préparer la voie pour Jésus ? La réponse est simple : de la relation avec Dieu, de la prière, qui est le fil conducteur de toute son existence. Jean est le don divin longuement invoqué par ses parents, Zacharie et Elisabeth (cf. Lc 1, 13) ; un don grand, humainement impensable, car tous deux avaient un certain âge et Élisabeth était stérile (cf. Lc 1, 7) ; mais rien n’est impossible à Dieu (cf. Lc 1, 36). L’annonce de cette naissance a lieu précisément dans le lieu de la prière, au temple de Jérusalem, elle a même lieu lorsque Zacharie reçoit le grand privilège d’entrer dans le lieu le plus sacré du temple pour faire l’offrande de l’encens au Seigneur (cf. Lc 1, 8-20). La naissance de Jean-Baptiste est marquée elle aussi par la prière : le chant de joie, de louange et d’action de grâce que Zacharie élève au Seigneur et que nous récitons chaque matin dans les Laudes, le Benedictus, exalte l’action de Dieu dans l’histoire et indique de façon prophétique la mission du fils Jean : précéder le Fils de Dieu qui s’est fait chair pour lui préparer les routes (cf. Lc 1, 67-79). L’existence tout entière du Précurseur de Jésus est nourrie par la relation avec Dieu, en particulier la période passée dans des régions désertes (cf. Lc 1, 80) ; les régions désertes qui sont le lieu de la tentation, mais également le lieu où l’homme sent sa pauvreté car privé d’appuis et de sécurités matérielles, et comprend que l’unique point de référence solide demeure Dieu lui-même. Mais Jean-Baptiste n’est pas seulement un homme de prière, du contact permanent avec Dieu, mais également un guide pour cette relation. L’évangéliste Luc, en rapportant la prière que Jésus enseigne aux disciples, le « Notre Père », souligne que la demande est formulée par les disciples à travers ces paroles : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean l’a appris à ses disciples » (cf. Lc 11, 1).

Chers frères et sœurs, célébrer le martyre de saint Jean-Baptiste nous rappelle également à nous, chrétiens de notre temps, qu’aucun compromis n’est possible avec l’amour du Christ, avec sa Parole, avec sa Vérité. La Vérité est Vérité, il n’existe pas de compromis. La vie chrétienne exige, pour ainsi dire, le « martyre » de la fidélité quotidienne à l’Évangile, c’est-à-dire le courage de laisser le Christ grandir en nous et de le laisser orienter notre pensée et nos actions. Mais cela ne peut avoir lieu dans notre vie que si notre relation avec Dieu est solide. La prière n’est pas du temps perdu, elle ne vole pas de place aux activités, même apostoliques, mais elle est exactement le contraire : ce n’est que si nous sommes capables d’avoir une vie de prière fidèle, constante, confiante que Dieu lui-même nous donnera la capacité et la force de vivre de façon heureuse et sereine, de surmonter les difficultés et de témoigner de Lui avec courage. Que saint Jean-Baptiste intercède pour nous, afin que nous sachions toujours conserver le primat de Dieu dans notre vie. Merci.

* * *

Chers francophones, l’Église nous invite aujourd’hui à faire mémoire du martyre de saint Jean-Baptiste. Son exemple nous invite à ne pas faire de compromis dans notre vie avec l’amour du Christ, avec sa Parole et avec sa Vérité. Nous devons avoir le courage de laisser grandir Dieu en nous afin qu’il puisse orienter nos pensées et nos actions. Seule une vie de prière fidèle, constante et confiante nous en rendra capables ! Bon pèlerinage à vous tous !

C’est avec affection que je vous salue chers servants d’autel venus de France pour leur pèlerinage national à Rome, ainsi que Mgr Breton, les autres Évêques présents et les accompagnateurs de ce groupe important. Chers jeunes, le service que vous accomplissez fidèlement vous permet d’être particulièrement proches du Christ-Jésus dans l’Eucharistie. Vous avez l’énorme privilège d’être près de l’autel, près du Seigneur. Ayez conscience de l’importance de ce service pour l’Église et pour vous-même. Que ce soit pour vous l’occasion de faire grandir une amitié, une relation personnelle avec Jésus. N’ayez pas peur de transmettre avec enthousiasme autour de vous la joie que vous recevez de sa présence ! Que votre vie tout entière resplendisse du bonheur de cette proximité avec le Seigneur Jésus ! Et si un jour vous entendez son appel à le suivre sur le chemin du sacerdoce ou de la vie religieuse, répondez-lui avec générosité ! À tous je souhaite un bon pèlerinage aux tombeaux des Apôtres Pierre et Paul !

JACQUES DE SAROUG : TOI LE PRÊTRE QUI EST NOTRE SEL

28 août, 2013

http://www.patristique.org/Jacques-de-Saroug-Toi-le-pretre.html

JACQUES DE SAROUG : TOI LE PRÊTRE QUI EST NOTRE SEL

Jacques de Saroug († 521) est l’un des plus grands docteurs syriens. Il fit ses études dans l’école très réputée d’Édesse puis il devint moine. Son œuvre poétique est considérable. Nous publions ici un passage de son Poème sur l’amour.

es actions mauvaises sont devenues de plus en plus graves
et même le prêtre se met en colère.
Lui, le gardien des mystères, il déteste son frère
et il se moque de lui.

Devant cela, est-ce que je vais me taire
ou parler avec respect ?
Est-ce que je vais parler clairement
ou fermer la bouche pour ne pas enseigner ?

Le prêtre est le sel de la terre
et c’est lui qui réconcilie ceux qui sont en colère.
Si lui-même est en colère,
qui va le réconcilier avec son prochain ?

Personne ne met du sel avec du sel
pour le rendre meilleur.
Si le sel perd son goût,
qui peut lui rendre son bon goût ?

Si le sel est sans goût,
qu’est-ce qu’on va mettre dans la nourriture ?
Si le sel perd son goût,
il n’a plus aucune chance de donner un bon goût.

Alors, toi, le prêtre qui es notre sel, apporte ton bon goût
pour nous rendre agréables aux autres.
Toi, tu ne perds pas ton bon goût,
et nous t’attendons pour que tu nous rendes purs.

Mélange-toi à nous qui avons perdu notre bon goût.
Nous sommes devenus mauvais et nous ne faisons plus le bien.
Remets-nous sur le droit chemin
et redonne-nous le bon goût que nous avons perdu.

Tous attendent le bon goût de ton sel
pour devenir purs.
Si ton bon goût disparaît,
on pleurera à cause de ton goût mauvais.

Prêtre, tu es le sel.
Fais attention
à ne pas te mettre en colère contre ton prochain,
sinon les gens vont dire :
le sel n’a plus de goût.

« Vous êtes le sel de la terre » (Mt 5, 13)
et vous donnez la paix à votre pays.
« Vous êtes la lumière du monde » (Mt 5, 14)
et vous enseignez aux autre qui est Dieu.

Vous réconciliez celui qui est en colère contre son prochain,
vous calmez celui qui s’énerve contre son compagnon.
Vous, les prêtres, vous apprenez aux autres à aimer leurs ennemis.
Vous leur donnez un enseignement qui donne la vie.

Vous annoncez de la part de Dieu :
« Si ton frère pèche sept fois,
pardonne-lui sept fois soixante fois. »

Sur vos instruments de musique,
vous chantez l’Évangile du Fils de Dieu,
vous chantez les chants de l’amour
pour que chacun aime celui qui le déteste.

Dans l’Église tous les chrétiens au cœur pur
vous entendent dire dans tous les pays :
« Personne ne doit rendre le mal pour le mal » (1 Th 5, 15).

Toi qui es prêtre, tu m’as enseigné ce que disent les Livres saints,
et, grâce à cela, j’ai aimé mon ennemi.
Mais, qu’est-ce que je vais faire
si je vois que toi, prêtre, tu détestes ton frère ?

Tu m’enseignes : « Aime celui qui te déteste. »
Mais quand ton frère est en colère contre toi,
tu ne trouve pas bien de faire la paix avec lui !

Tu m’as dit : « Dieu ne te pardonnera pas,
si tu ne pardonne pas. »
Et toi, tu ne veux pas pardonner à ton frère
qui s’est mis en colère contre toi !

Si tu ne respectes pas ce que tu dois faire,
est-ce que quelqu’un pourra t’instruire ?
J’ai peur de t’instruire, toi, un prêtre !

Quand tu nous as lu les Livres saints,
tu m’as appris à faire la paix avec mon frère.
En effet, le jour du Grand Pardon,
on ne recevait pas celui qui était en colère.

Dans la Bonne Nouvelle, on lit :
« Laisse ton offrande
et va d’abord faire la paix avec ton frère » (Mt 5, 24).

Oui, si quelqu’un est en colère,
et s’il fait la paix avec son frère,
ensuite il peut facilement présenter son offrande à Dieu.

Mais quand nous n’avons pas fait la paix,
si nous offrons de l’encens à Dieu, notre offrande sent mauvais.
Et si celui qui offre l’encens est en colère,
il méprise la maison de Dieu.

En effet, le jour où nous demandons pardon à Dieu,
l’encens est le signe de notre amour pour Dieu.
C’est l’intelligence du cœur qui l’a recueilli
dans les racines bénies de l’arbre du paradis.

Cet encens choisi
que le prêtre présente dans le lieu très saint du Temple
figure les pensées qui sont pures de tout mal.

Le chandelier à sept branches
qui éclairait autrefois la Tente de la Rencontre,
c’est l’amour du Seigneur
qui est dans le cœur de l’homme pur.

[…]

S’il aime, le prêtre peut entrer chez Dieu.
Mais, s’il n’aime pas,
un simple chrétien est meilleur que lui.

Source :

La prière des Pères, Sodec-a.i.m., Bayard Éditions 1997, p. 212-217.

Filippino Lippi, Saint Augustin

27 août, 2013

Filippino Lippi, Saint Augustin dans images sacrée

http://it.wikipedia.org/wiki/Agostino_d’Ippona

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