Archive pour la catégorie 'PAPE FRANÇOIS DISCOURS'

PAPE FRANÇOIS – SE PRÉPARER À LA CONSOLATION

20 novembre, 2017

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(second coming)

PAPE FRANÇOIS – SE PRÉPARER À LA CONSOLATION

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA MAISON SAINTE-MARTHE

Lundi 25 septembre 2017

(L’Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 040 du 5 octobre 2017)

Personne n’est exclu de la rencontre avec le Seigneur: Dieu «passe» dans la vie de chacun et chaque chrétien est appelé à être «en tension vers cette rencontre» pour la reconnaître et accueillir sa paix. C’est un message d’espérance et de joie qui a été lancé par le Pape, mais c’est également une invitation à sortir de sa torpeur, à ne pas être des chrétiens «fermés». L’inspiration pour sa réflexion est venue de la première lecture du jour (Es 1, 1-6) qui «raconte le moment où le peuple d’Israël est libéré de l’exil». Ce qui est décrit dans l’Ecriture est «une visite du Seigneur: le Seigneur visita son peuple et le reconduisit à Jérusalem». Et le Pape s’est précisément arrêté sur le mot «visite»: un mot «important dans l’histoire du salut». On le retrouve, par exemple, quand «Joseph dit à ses frères en Egypte: “Dieu, assurément, viendra vous visiter. Portez mes os avec vous”». Chaque fois que l’on parle de «libération, chaque action de rédemption de Dieu, est une visite: le Seigneur visite son peuple». Et «à l’époque de Jésus» aussi, lorsque «les personnes qui étaient guéries et libérées des démons, disaient: “Le Seigneur a visité son peuple”». Voilà alors l’enseignement pour chaque homme: «Quand le Seigneur nous visite, il nous donne la joie, c’est-à-dire qu’il nous conduit à un état de consolation», il donne «la consolation spirituelle». Une consolation qui «non seulement a lieu de notre temps», mais qui «est un état dans la vie spirituelle de chaque chrétien». C’est sur celle-ci que la méditation a été articulée, en trois points: «attendre la consolation», puis «reconnaître la consolation, car il y a de faux prophètes qui semblent nous consoler et qui en revanche nous trompent», et «conserver la consolation». Tout d’abord, il faut «être ouverts à la visite de Dieu», car «le Seigneur visite chacun de nous; il cherche chacun de nous et le rencontre». Il peut y avoir «des moments plus faibles, des moments plus forts dans cette rencontre, mais le Seigneur nous fera toujours sentir sa présence, toujours, d’une manière ou d’une autre». Et il a ajouté, «quand il vient avec la consolation spirituelle, le Seigneur nous remplit de joie» comme cela a eu lieu avec les israélites. Il faut donc «attendre cette joie, attendre cette visite», et pas, comme le pensent tant de chrétiens, attendre passivement. Mais «comment faut-il attendre cette consolation?». La réponse est: «Avec cette vertu humble, la plus humble de toutes: l’espérance. J’espère que le Seigneur me visitera avec sa consolation». Il faut «demander au Seigneur qu’il se fasse voir, qu’il se laisse rencontrer». Il faut «se préparer». Se préparer avec «espérance», même si l’on pense avoir une «petite» espérance, car celle-ci «très souvent», cette espérance «est forte quand elle est cachée comme la braise sous la cendre». Le deuxième point est «reconnaître la consolation». En effet, «la consolation du Seigneur n’est pas une joie commune, n’est pas une joie que l’on peut acheter». La consolation du Seigneur «est autre chose». On la reconnaît: «elle touche à l’intérieur, elle anime et développe la charité, la foi, l’espérance et elle conduit également à pleurer pour les péchés» et à «pleurer avec Jésus» quand nous contemplons sa passion. La «vraie consolation» «élève l’âme aux choses du ciel, aux choses de Dieu et apaise également l’âme dans la paix du Seigneur». On ne peut pas la confondre avec le «divertissement». C’est pourquoi il faut reconnaître la consolation «quand elle vient». Et quand elle vient, «rendre grâce au Seigneur». Il y a enfin un troisième point: «conserver la consolation». Car s’il est vrai que la «consolation est forte», il est également vrai «qu’elle ne se conserve pas aussi forte — il s’agit d’un moment — mais elle laisse ses traces». C’est ainsi qu’entre en jeu le fait de faire «mémoire». Comme le fit le peuple d’Israël quand il fut libéré. Et ensuite, quand «passe ce moment fort» de la rencontre et de la consolation, «que reste-t-il? La paix», qui est précisément «le dernier niveau de consolation». Un état que l’on reconnaît; on dit, en effet: «Regarde: un homme de paix, une femme de paix. D’où le souhait de conclusion: «Que le Seigneur nous donne cette grâce: attendre la consolation spirituelle et conserver la consolation».

TOUT EST UN DON GRATUIT DE DIEU – PAPE FRANÇOIS

18 septembre, 2016

https://fr.zenit.org/articles/tout-est-un-don-gratuit-de-dieu/

TOUT EST UN DON GRATUIT DE DIEU – PAPE FRANÇOIS

Angélus de l’Immaculée Conception de Marie (texte intégral)

8 DÉCEMBRE 2014 -ANITA BOURDIN – PAPE FRANÇOIS « Tout est un don gratuit de Dieu », explique le pape François, à l’occasion de la fête de l’Immaculée Conception de Marie, à l’angélus de midi, place Saint-)Pierre, devant desd dizaines de milliers de visiteurs, ce lundi, 8 décembre, jour férié en Italie et au Vatican. « A nous aussi il est demandé d’écouter Dieu qui nous parle et d’accueillir sa volonté », a insisté le pape, soulignant qu’en Marie l’être » l’emporte sur le « faire »: celui qui agit en premier c’est Dieu. Et son action vis-à-vis de Marie c’est de la « préserver » du péché, tandis que les croyants dans le Christ, eux sont « sauvés » du péché. Mais c’est le même « don gratuit de Dieu ». Et qui reçoit gratuitement doit « donner gratuitement », insiste le pape: il faut donc laisser l’Esprit Saint « faire de nous un don pour les autres ». Voici notre traduction intégrale des paroles prononcées par le pape en italien avant et après la prière de l’angélus. A.B.

Paroles du pape avant l’angélus Chers frères et soeurs, bonjour! Bonne fête! Le message de la fête d’aujourd’hui, de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie, peut se résumer par ces mots: « tout est un don gratuit de Dieu, tout est grâce, tout est don de son amour pour nous. L’Ange Gabriel appelle Marie « pleine de grâce » (Lc 1,28): il n’y a p as en elle de place pour le péché, parce que Dieu l’a choisie depuis toujours comme Mère de Jésus et il l’a préservée de la faute originelle. Et Marie répond à la grâce et s’abandonne en disant à l’ange: « Qu’il me soit fait selon ta parole » (Lc 1,38). Elle ne dit pas: « Je ferai selon ta parole »: non! Mais « Qu’il me soit fait… ». Et le Verbe s’est fait chair dans son sein. A nous aussi il est demandé d’écouter Dieu qui nous parle et d’accueillir sa volonté; selon la logique évangélique rien n’est plus efficace et fécond que d’écouter et accueillir la Parole du Seigneur, qui vient de l’Evangile, de la Bible. Le Seigneur nous parle toujours! L’attitude de Marie de Nazareth nous montre que « l’être » vient avant le « faire » et qu’il convient de laisser Dieu faire pour être vraiment tels qu’Il nous veut. C’est Lui qui fait en nous tant de merveilles. Marie est réceptive, mais non pas passive. De même que, physiquement, elle reçoit la puissance de l’Esprit Saint et donne ensuite chair et sang au Fils de Dieu qui se forme en elle, de même, au plan spirituel, elle accueille la grâce et correspond à elle par la foi. C’est pourquoi saint Augustin affirme que la Vierge a « conçu d’abord dans son coeur et ensuite dans son sein » (Discours, 215, 4). Elle a conçu la foi d’abord et le Seigneur ensuite. Ce mystère de l’accueil de la grâce qui, en Marie, par un privilège unique, était sans l’obstacle du péché, est une possibilité pour tous. Saint Paul ouvre en effet sa Lettre aux Ephésiens par des paroles de louange: « Béni soit Dieu, le Père de Notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis par toute bénédiction spirituelle au ciel dans le Christ » (Ep 1,3). De même que Marie est saluée par sainte Elisabeth comme « bénie entre les femmes » (Lc 1,42), de même, nous aussi nous avons été depuis toujours « bénis » , c’est-à-dire « aimés », et pour cela « choisis avant la création du monde pour être saints et immaculés » (Ep 1,4). Marie a été « préservée » tandis que nous nous avons été « sauvés » grâce au baptême et à la foi. Mais tous, elle et nous, « par le Christ », « à la louange de gloire de sa grâce » (Ep 1, 6), cette grâce dont l’Immaculée a été comblée en plénitude. Face à l’amour, face à la miséricorde, à la grâce divine conservée dans nos coeurs, il n’y a qu’une conséquence qui s’impose: la gratuité. Personne ne peut acheter le salut! Le salut est un don gratuit du Seigneur, un don gratuit de Dieu, qui vient en nous, et habite en nous. De même que nous avons reçu gratuitement, de même, nous sommes appelés à donner gratuitement (cf. Mt 10,8); à l’imitation de Marie, qui, immédiatement après avoir accueilli l’annonce de l’ange, va partager le don de la fécondité avec sa parente Elisabeth. Parce que, si tout nous a été donné, tout doit être redonné. De quelle façon? En laissant l’Esprit Saint faire de nous un don pour les autres. L’Esprit est un don pour nous, et nous, avec la force de l’Esprit, nous devons être un don pour les autres, et laisser l’Esprit Saint nous faire devenir des instruments d’accueil, des instruments de réconciliation, des instruments de pardon. Si notre existence se laisse transformer par la grâce du Seigneur, afin que la grâce du Seigneur nous transforme, nous ne pourrons pas garder pour nous la lumière qui vient de son visage, mais nous la laisserons passer afin qu’elle éclaire les autres. Apprenons de Marie qui a constamment tenu son regard fixé sur son Fils, et son visage est devenu « le visage qui ressemble le plus au Christ » (Dante, Paradis, XXXII, 87). Et nous nous adressons à elle maintenant par la prière qui rappelle l’annonce de l’ange.

L’ange dit à Marie …

Après l’angélus

Chers frères et soeurs, Je vous salue avec affection, spécialement les familles te les groupes paroissiaux. Je salue les fidèles de Rocca di Papa, le curé, les marathonètes, les cyclistes, et je bénis de tout coeur leur flambeau. Je salue le groupe de Felline (Lecce), l’association “Completamente tuoi” et les jeunes de Carugate. En cette fête de l’Immaculée Conception, l’Action catholique italienne vit le renouvellement des adhésions. J’adresse une pensée spéciale à toutes les associations diocésaines et paroissiales. Que la Vierge Immaculée bénisse l’Action catholique et en fasse toujours plus une école de sainteté et de service généreux de l’Eglise et du monde. Cet après-midi, je me rendrai à Sainte-Marie-Majeure, pour saluer Marie « Salut du Peuple Romain » et ensuite place d’Espagne pour renouveler l’hommage et la prière traditionnels aux pieds du monument à l’Immaculée. Ce sera un après-midi complètement dédié à à la Vierge Marie. Je vous demande de vous unir à moi spirituellement dans ce pèlerinage qui exprime notre dévotion filiale à notre Mère céleste. Et n’oubliez pas: le salut est gratuit. Nous avons reçu cette gratuité, cette grâce de Dieu et nous devons la donner; nous avons reçu le don et nous devons le redonner aux autres. N’oubliez pas cela! Je vous souhaite à tous une nonne fête et un bon cheminement de l’Avent, avec la Vierge Marie pour guide. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au-revoir!

(c) Traduction de Zenit, Anita Bourdin

Angélus de l’Immaculée Conception de Marie (texte intégral)

8 DÉCEMBRE 2014 -ANITA BOURDIN – PAPE FRANÇOIS « Tout est un don gratuit de Dieu », explique le pape François, à l’occasion de la fête de l’Immaculée Conception de Marie, à l’angélus de midi, place Saint-)Pierre, devant desd dizaines de milliers de visiteurs, ce lundi, 8 décembre, jour férié en Italie et au Vatican. « A nous aussi il est demandé d’écouter Dieu qui nous parle et d’accueillir sa volonté », a insisté le pape, soulignant qu’en Marie l’être » l’emporte sur le « faire »: celui qui agit en premier c’est Dieu. Et son action vis-à-vis de Marie c’est de la « préserver » du péché, tandis que les croyants dans le Christ, eux sont « sauvés » du péché. Mais c’est le même « don gratuit de Dieu ». Et qui reçoit gratuitement doit « donner gratuitement », insiste le pape: il faut donc laisser l’Esprit Saint « faire de nous un don pour les autres ». Voici notre traduction intégrale des paroles prononcées par le pape en italien avant et après la prière de l’angélus. A.B.

Paroles du pape avant l’angélus Chers frères et soeurs, bonjour! Bonne fête! Le message de la fête d’aujourd’hui, de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie, peut se résumer par ces mots: « tout est un don gratuit de Dieu, tout est grâce, tout est don de son amour pour nous. L’Ange Gabriel appelle Marie « pleine de grâce » (Lc 1,28): il n’y a p as en elle de place pour le péché, parce que Dieu l’a choisie depuis toujours comme Mère de Jésus et il l’a préservée de la faute originelle. Et Marie répond à la grâce et s’abandonne en disant à l’ange: « Qu’il me soit fait selon ta parole » (Lc 1,38). Elle ne dit pas: « Je ferai selon ta parole »: non! Mais « Qu’il me soit fait… ». Et le Verbe s’est fait chair dans son sein. A nous aussi il est demandé d’écouter Dieu qui nous parle et d’accueillir sa volonté; selon la logique évangélique rien n’est plus efficace et fécond que d’écouter et accueillir la Parole du Seigneur, qui vient de l’Evangile, de la Bible. Le Seigneur nous parle toujours! L’attitude de Marie de Nazareth nous montre que « l’être » vient avant le « faire » et qu’il convient de laisser Dieu faire pour être vraiment tels qu’Il nous veut. C’est Lui qui fait en nous tant de merveilles. Marie est réceptive, mais non pas passive. De même que, physiquement, elle reçoit la puissance de l’Esprit Saint et donne ensuite chair et sang au Fils de Dieu qui se forme en elle, de même, au plan spirituel, elle accueille la grâce et correspond à elle par la foi. C’est pourquoi saint Augustin affirme que la Vierge a « conçu d’abord dans son coeur et ensuite dans son sein » (Discours, 215, 4). Elle a conçu la foi d’abord et le Seigneur ensuite. Ce mystère de l’accueil de la grâce qui, en Marie, par un privilège unique, était sans l’obstacle du péché, est une possibilité pour tous. Saint Paul ouvre en effet sa Lettre aux Ephésiens par des paroles de louange: « Béni soit Dieu, le Père de Notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis par toute bénédiction spirituelle au ciel dans le Christ » (Ep 1,3). De même que Marie est saluée par sainte Elisabeth comme « bénie entre les femmes » (Lc 1,42), de même, nous aussi nous avons été depuis toujours « bénis » , c’est-à-dire « aimés », et pour cela « choisis avant la création du monde pour être saints et immaculés » (Ep 1,4). Marie a été « préservée » tandis que nous nous avons été « sauvés » grâce au baptême et à la foi. Mais tous, elle et nous, « par le Christ », « à la louange de gloire de sa grâce » (Ep 1, 6), cette grâce dont l’Immaculée a été comblée en plénitude. Face à l’amour, face à la miséricorde, à la grâce divine conservée dans nos coeurs, il n’y a qu’une conséquence qui s’impose: la gratuité. Personne ne peut acheter le salut! Le salut est un don gratuit du Seigneur, un don gratuit de Dieu, qui vient en nous, et habite en nous. De même que nous avons reçu gratuitement, de même, nous sommes appelés à donner gratuitement (cf. Mt 10,8); à l’imitation de Marie, qui, immédiatement après avoir accueilli l’annonce de l’ange, va partager le don de la fécondité avec sa parente Elisabeth. Parce que, si tout nous a été donné, tout doit être redonné. De quelle façon? En laissant l’Esprit Saint faire de nous un don pour les autres. L’Esprit est un don pour nous, et nous, avec la force de l’Esprit, nous devons être un don pour les autres, et laisser l’Esprit Saint nous faire devenir des instruments d’accueil, des instruments de réconciliation, des instruments de pardon. Si notre existence se laisse transformer par la grâce du Seigneur, afin que la grâce du Seigneur nous transforme, nous ne pourrons pas garder pour nous la lumière qui vient de son visage, mais nous la laisserons passer afin qu’elle éclaire les autres. Apprenons de Marie qui a constamment tenu son regard fixé sur son Fils, et son visage est devenu « le visage qui ressemble le plus au Christ » (Dante, Paradis, XXXII, 87). Et nous nous adressons à elle maintenant par la prière qui rappelle l’annonce de l’ange.

L’ange dit à Marie …

Après l’angélus

Chers frères et soeurs, Je vous salue avec affection, spécialement les familles te les groupes paroissiaux. Je salue les fidèles de Rocca di Papa, le curé, les marathonètes, les cyclistes, et je bénis de tout coeur leur flambeau. Je salue le groupe de Felline (Lecce), l’association “Completamente tuoi” et les jeunes de Carugate. En cette fête de l’Immaculée Conception, l’Action catholique italienne vit le renouvellement des adhésions. J’adresse une pensée spéciale à toutes les associations diocésaines et paroissiales. Que la Vierge Immaculée bénisse l’Action catholique et en fasse toujours plus une école de sainteté et de service généreux de l’Eglise et du monde. Cet après-midi, je me rendrai à Sainte-Marie-Majeure, pour saluer Marie « Salut du Peuple Romain » et ensuite place d’Espagne pour renouveler l’hommage et la prière traditionnels aux pieds du monument à l’Immaculée. Ce sera un après-midi complètement dédié à à la Vierge Marie. Je vous demande de vous unir à moi spirituellement dans ce pèlerinage qui exprime notre dévotion filiale à notre Mère céleste. Et n’oubliez pas: le salut est gratuit. Nous avons reçu cette gratuité, cette grâce de Dieu et nous devons la donner; nous avons reçu le don et nous devons le redonner aux autres. N’oubliez pas cela! Je vous souhaite à tous une nonne fête et un bon cheminement de l’Avent, avec la Vierge Marie pour guide. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au-revoir!

(c) Traduction de Zenit, Anita Bourdin

PÈLERINAGE DE PERSONNES EN SITUATION DE GRANDE PRÉCARITÉ ACCOMPAGNÈES PAR LE CARDINAL BARBARIN

6 juillet, 2016

http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2016/july/documents/papa-francesco_20160706_poveri-diocesi-lyon.html

PÈLERINAGE DE PERSONNES EN SITUATION DE GRANDE PRÉCARITÉ ACCOMPAGNÈES PAR LE CARDINAL BARBARIN

DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS

Salle Paul VI

Mercredi 6 juillet 2016

Chers amis,

Je suis très heureux de vous accueillir. Quelle que soit votre condition, votre histoire, le fardeau que vous portez, c’est Jésus qui nous réunit autour de lui. S’il y a une chose qu’a Jésus, c’est cette capacité d’accueillir. Il accueille chacun tel qu’il est. En lui nous sommes des frères, et je voudrais que vous sentiez combien vous êtes les bienvenus ; votre présence est importante pour moi, et il est important vous soyez ici chez vous. Avec les responsables qui vous accompagnent, vous donnez un beau témoignage de fraternité évangélique dans cette démarche commune de pèlerinage. Car vous êtes venus en vous portant les uns les autres. Les uns en vous aidant généreusement, en offrant de leurs ressources et de leur temps pour vous faire venir ; et vous, en leur donnant, en nous donnant, en me donnant Jésus lui-même. Car Jésus a voulu partager votre condition, il s’est fait, par amour, l’un d’entre vous : méprisé des hommes, oublié, compté pour rien. Lorsqu’il vous arrive d’éprouver tout cela, n’oubliez pas que Jésus l’a éprouvé lui aussi comme vous. C’est la preuve que vous êtes précieux à ses yeux, et qu’il est proche de vous. Vous êtes au cœur de l’Eglise, comme disait le Père Joseph Wresinski, car Jésus, dans sa vie, a toujours donné la priorité à des gens qui étaient comme vous, qui connaissaient des situations semblables. Et l’Eglise, qui aime et préfère ce que Jésus a aimé et préféré, ne peut être en repos tant qu’elle n’a pas rejoint tous ceux qui connaissent le rejet, l’exclusion et qui ne comptent pour personne. Au cœur de l’Eglise, vous nous permettez de rencontrer Jésus, car vous nous parlez de lui, non pas tant par les mots, mais par toute votre vie. Et vous témoignez de l’importance des petits gestes, à la portée de chacun, qui contribuent à édifier la paix, rappelant que nous sommes frères, et que Dieu est notre Père à tous. Il me vient à l’esprit d’essayer d’imaginer ce que les gens pensaient en voyant Marie, Joseph et Jésus sur les routes, fuyant en Egypte. Ils étaient pauvres, ils étaient éprouvés par la persécution : mais là, il y avait Dieu. Chers accompagnateurs, je veux vous remercier pour tout ce que vous faites, fidèles à l’intuition du Père Joseph Wresinski qui voulait partir de la vie partagée, et non pas de théories abstraites. Les théories abstraites nous conduisent aux idéologies, et les idéologies nous conduisent à nier que Dieu s’est fait chair, l’un de nous ! Car c’est la vie partagée avec les pauvres, qui nous transforme et nous convertit. Et pensez bien à ça ! Non seulement vous allez à leur rencontre – même à la rencontre de celui qui a honte et qui se cache -, non seulement vous marchez avec eux, vous efforçant de comprendre leur souffrance, d’entrer dans leur disposition intérieure ; mais encore vous suscitez autour d’eux une communauté, leur rendant, de cette manière, une existence, une identité, une dignité. Et l’Année de la miséricorde est l’occasion de redécouvrir et de vivre cette dimension de solidarité, de fraternité, d’aide et de soutien réciproque. Frères bien aimés, je vous demande surtout de garder courage, et, au milieu même de vos angoisses, de garder la joie de l’espérance. Que cette flamme qui vous habite ne s’éteigne pas ; car nous croyons en un Dieu qui répare toutes les injustices, qui console toutes les peines et qui sait récompenser ceux qui gardent confiance en lui. En attendant ce jour de paix et de lumière, votre contribution est essentielle pour l’Eglise et pour le monde : vous êtes des témoins du Christ, vous êtes des intercesseurs auprès de Dieu qui exauce tout particulièrement vos prières. Vous me demandiez de rappeler à l’Eglise de France que Jésus est souffrant à la porte de nos Eglises si les pauvres n’y sont pas. « Les trésors de l’Eglise, ce sont les pauvres », disait le diacre romain Saint Laurent ». Et enfin, je voudrais vous demander une faveur, plus qu’une faveur, vous donner une mission : une mission que vous seuls, dans votre pauvreté, serez capables d’accomplir. Je m’explique : Jésus, parfois, a été très sévère et a réprimandé fortement les personnes qui n’accueillaient pas le message du Père. Ainsi, de même qu’il a dit cette belle parole « bienheureux » aux pauvres, à ceux qui ont faim, à ceux qui pleurent, à ceux qui sont haïs et persécutés, il en a dit une autre qui, de sa part, fait peur ! Il a dit « malheur !» Et il l’a dite aux riches, aux sages, à ceux qui maintenant rient, à ceux qui aiment être loués, aux hypocrites. Je vous donne la mission de prier pour eux, pour que le Seigneur change leur cœur. Je vous demande aussi de prier pour les responsables de votre pauvreté, pour qu’ils se convertissent ! Prier pour tant de riches qui s’habillent de pourpre et qui font la fête dans de grands festins, sans se rendre compte qu’à leur porte il y a beaucoup de Lazare, avides de se nourrir des restes de leur table. Priez aussi pour les prêtres, pour les lévites qui, en voyant cet homme battu à moitié mort, passent outre, en regardant de l’autre côté, parce qu’ils n’ont pas de compassion. A toutes ces personnes, et aussi, certainement, à d’autres qui sont liées négativement à votre pauvreté et à tant de douleur, souriez-leur avec le cœur, désirez pour eux le bien et demandez à Jésus qu’ils se convertissent. Et je vous assure que, si vous faites cela, il y aura une grande joie dans l’Eglise, dans votre cœur et aussi dans la France bien aimée. Tous unis, maintenant, sous le regard de notre Père du ciel, je vous confie à la protection de la Mère de Jésus et de Saint Joseph, et je vous donne de tout cœur la Bénédiction Apostolique. Et nous prions tous le Notre Père.

Notre Père en Français.

Bénédiction en Français.