Archive pour la catégorie 'Italie'

ITALIE : LE SOUVENIR DU JUGE FALCONE ET DES PAROLES DE JEAN-PAUL II

23 mai, 2012

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ITALIE : LE SOUVENIR DU JUGE FALCONE ET DES PAROLES DE JEAN-PAUL II

« Convertissez-vous ! Le jugement de Dieu viendra! »

Anita Bourdin
ROME, mercredi 23 mai 2012 (ZENIT.org) – « Convertissez-vous ! Le jugement de Dieu viendra! », a déclaré Jean-Paul II en 1993, en Sicile, dans un discours fameux, enflammé. L’année précédente, deux juges anti-mafia avaient été assassinés. Vingt ans après, l’Eglise Sicile invite au courage contre cette « dictature de la mafia ».
L’Italie panse en effet ses blessures récentes – l’attentat de Brindisi contre une école professionnelle et le tremblement de terre d’Emilie Romagne – mais aussi les blessures d’il y a vingt ans : l’attentat contre le juge anti-mafia Giovanni Falcone (1939-1992) et dans son sillage celui de son ami – entre les bras duquel Falcone a expiré – le juge Paolo Borsellino (1940-1992), le 19 juillet, après 57 jours d’une activité intense contre la mafia.
En souvenir d’eux, à Rome, les lumières du Colisée seront éteintes ce mercredi soir.
Moins d’un an après ces deux massacres, Jean-Paul II s’est exclamé, le 9 mai 1993, à Agrigente : « Ce peuple, le peuple sicilien, si attaché à la vie, peuple qui aime la vie, qui donne la vie, ne peut pas vivre toujours sous la pression d’une civilisation contraire, la civilisation de la mort ! Je le dis aux responsables : « Convertissez-vous ! Un jour viendra le jugement de Dieu ! ». »
Menaces contre un évêque
Depuis 2008, un évêque sicilien est contraint de vivre sous la protection d’une escorte, a dénoncé Radio Vatican. Il a travaillé à faire attribuer à des anciens détenus des terrains confisqués à la mafia. Mgr Michele Pennisi, évêque de Piazza Armerina, a reçu une lettre de menaces : « Tu mourras comme Jésus Christ ».
Il a aussi refusé de célébrer les obsèques religieuses d’un boss de la Mafia, tué le 3 décembre 2007, lors d’une descente de la police, et fait l’objet d’intimidations. Des tracts l’accusant de « complicité avec les magistrats » ont été distribués.
On murmure, précisait Radio Vatican, qu’il a soumis l’Église à l’État, mais Mgr Pennisi continue d’exhorter ses fidèles à prier Dieu de les libérer du racket et de la mafia, de répéter dans le bulletin de son diocèse qu’il y a incompatibilité entre vie chrétienne et crime organisé, que les chrétiens doivent au contraire aider les mafieux à « se repentir » et à « changer de vie ». Il est considéré comme un « moteur anti-mafia ».
Mgr Mogavero, évêque de Mazara del Vallo, estime que la lutte contre la mafia passe par « l’éducation ». Il faut, disait-il en substance, aider les jeunes à comprendre qu’ils doivent progresser par leurs propres forces, en misant sur leurs compétences et non pas sur des « recommandations » ou des « collusions avec la mafia ».
A Palerme, le cardinal Paolo Romeo dénonce la fausse religion des membres de Cosa Nostra: les mafieux peuvent toujours exhiber leur Bible et leurs images pieuses, leur comportement reste antiévangélique et leurs oraisons offensent la foi chrétienne, rapporte toujours la même source.
Dans un document publié en vue des élections locales qui viennent d’avoir lieu, l’Église de Palerme avait appelé à une plus grande « responsabilité civique » et à un sursaut de « courage contre la dictature de la mafia », notamment pour permettre aux entreprises privées de « se développer » et du même coup de « créer des emplois ».
Plusieurs prêtres ont payé de leur vie leur résistance à la mafia, comme don Giuseppe – Pino – Puglisi, assassiné à Palerme (1937–1993). Un prêtre sicilien, don Luigi Ciotti, né en 1945, est à l’origine d’une association « Libera » et milite pour le combat contre la mafia partout où elle se trouve, pas seulement en Sicile.
Elle aura une fin
« La mafia, disait Giovanni Falcone, comme toutes les entreprises humaines a un début et une fin ». Comme le pape Jean-Paul II, Giovanni Falcone était né un 18 mai…
Avec Giovanni Falcone ont péri, le 23 mai 1992, dans l’attentat des environs de Capaci, sur l’autoroute entre Trapani et Palerme, sa femme, également magistrat, Francesca Morvillo, et trois hommes de leur escorte : Rocco Di Cillo, Antonio Montinari et Vito Schifani.
En ont réchappé, Giuseppe Costanza, qui était assis à l’arrière de la deuxième voiture du cortège – le juge avait pris le volant – et les hommes de la troisième voiture. Vingt autres personnes qui passaient alors sur l’autoroute ont également été blessées.
Lors de l’explosion d’une voiture piégée Via D’Amelio, à Palerme, devant le domicile de la mère de Paolo Borsellino qui venait lui rendre visite, a perdu la vie le juge qui avait lutté pendant cinq ans contre la mafia, et les cinq carabiniers composant son escorte, Agostino Catalano, Walter Cosina, Emanuela Loi – première femme carabinier -, Vincenzo Li Muli et Claudio Traina.
Célébrations de Palerme
Les célébrations du vingtième anniversaire ont rassemblé, ce 23 mai, des milliers de personnes à Palerme autour de plusieurs ministres italiens, du président du Conseil, Mario Monti, et du président Giorgio Napolitano, de membres des familles des deux juges et de représentants d’autres pays. Elles ont été transmises en direct sur la chaîne de télévision nationale RAI 1, depuis l’« Aula Bunker » conçue pour le maxi-procès contre les mafieux.
Le président Napolitano s’est ému, ce matin, en lançant un appel aux jeunes de s’engager à leur tour. Il a ensuite salué plusieurs personnalités présentes dont l’archevêque de Palerme, le cardinal Romeo.

17 MARS – 150 ANNÉE D’UNITÉ D’ITALIE

17 mars, 2011

17 MARS - 150 ANNÉE D'UNITÉ D'ITALIE dans Italie untitled

NABUCCO – VA PENSIERO (HEBREW SLAVES CHORUS)

17 mars, 2011

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Aujourd’hui – Mars 17 150 années de l’unification de l’Italie – VERDI – NABUCCO (texte italian-français)

17 mars, 2011

du site:

http://philohanna.blogspot.com/

Aujourd’hui – Mars 17 150 années de l’unification de l’Italie

Va pensiero di Verdi, testo tradotto in inglese, francese, tedesco e spagnolo, Youtube con Pavarotti

Va Pensiero (Nabucco) di Giuseppe Verdi

ON DIS VIVE VERDI, AUSSI: VIVE V.E.R.D.I. VIVE VIVE VITTORIO EMANULE RE D’ITALIE

Va, pensiero sull’ali dorate
va, ti posa sui clivi, sui colli,
ove olezzano trepide e molli
l’aure dolci del suolo natal!
Del Giordano le rive saluta,
di Sionne le torri atterrate.
Oh, mia patria sì bella e perduta!
Oh, membranza sì cara e fatal!
Arpa d’or dei fatidici vati
perchè muta dal salice pendi?
Le memorie nel petto riaccendi,
ci favella del tempo che fu!
O simile di Solima ai fati
traggi un suono di crudo lamento,
o t’ispiri il Signore un concento
che ne infonda al patire virtù!

VERSIONE FRANCESE:

Va, pensée, sur tes ailes dorées;
Va, pose-toi sur les pentes et les cols
Où fleurent, tièdes et humides
les brises douces du sol natal!
Du Jourdain, elle salue les rives,
de Sion les tours détruites.
Oh, ma patrie si belle et perdue!
Oh, souvenir si cher et funeste!
Harpe d’or des prémonitoires devins,
Pourquoi pends-tu, muette, du saule?
Les souvenirs au cœur, tu ravives,
tu nous parles du temps qui fut!
Ou que, pareille au sort d’Israël,
tu tires un son de triste complainte
Ou que le Seigneur t’inspire une harmonie
Qui nous insuffle la vertu d’endurer les souffrances!

Sentence de Strasbourg : Ingérence dans l’identité nationale, pour le P. Lombardi

4 novembre, 2009

du site:

http://www.zenit.org/article-22540?l=french

Sentence de Strasbourg : Ingérence dans l’identité nationale, pour le P. Lombardi

Un symbole non seulement religieux mais historique et culturel

ROME, Mardi 3 novembre 2009 (ZENIT.org) – La sentence de la Cour européenne des Droits de l’homme de Strasbourg demandant d’enlever les crucifix des écoles italiennes constitue une « ingérence » dans l’identité de l’Italie estime le P. Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège qui est intervenu sur ce sujet à radio Vaticna et au journal télévisé de la première chaîne italienne (Rai), le « TG 1 ». Les évêques italiens déplorent que la « laïcité » dégénère en « laïcisme ».

« La sentence de la Cour européenne a été accueillie au Vatican avec stupeur et amertume », a déclaré le P. Lombardi.

Et de préciser ce que signifie le crucifix: « Le crucifix a toujours été un signe d’offrande d’amour de Dieu et d’union et d’accueil pour toute l’humanité. On regrette qu’il soit considéré comme un signe de division, d’exclusion, ou de limitation de la liberté. Ce n’est pas cela, et cela ne l’est pas dans la perception commune de notre peuple ».

« En particulier, il est grave de vouloir mettre aux marges du monde éducatif un signe fondamental de l’importance des valeurs religieuses dans l’histoire et dans la culture italienne. La religion apporte une précieuse contribution pour la formation et la croissance morale des personnes, et elle est une composante essentielle de notre civilisation. C’est une erreur myope que de vouloir l’exclure de la réalité éducative ».

« On est ensuite stupéfait qu’une cour européenne intervienne lourdement dans une matière très profondément liée à l’identité historique, culturelle, spirituelle du peuple italien. Ce n’est pas le chemin pour être attiré à aimer et à partager davantage l’idée européenne, qu’en tant que catholiques italiens, nous avons fortement soutenue depuis l’origine. Il semble que l’on veuille méconnaître le rôle du christianisme dans la formation de l’identité européenne, qui, au contraire a été et demeure essentielle ».

 Le laïscisme n’est pas laïcité

Cette réaction du Vatican a été précédée de la réaction de la conférence des évêques italiens qui expriment leur « amertume » et leur « perplexité », et déplorent une vision « partiale et idéologique ».

Il regrettent de voir qu’on « ignore » ou que l’on « néglige » « la multiple signification du crucifix » qui n’est « pas seulement un symbole religieux mais aussi culturel », et que l’on ne « tienne pas compte » du fait qu’en réalité, « dans l’expérience italienne, l’exposition du crucifix dans les lieux publics est dans la ligne de la reconnaissance des principes du catholicisme » comme faisant « partie du patrimoine historique du peuple italien » rappelé par le concordat de 1984.

On risque ainsi, ajoutent les évêques italiens, de séparer artificiellement l’identité nationale de ses matrices spirituelles et culturelles, alors « que ce n’est certes pas l’expression de la laïcité mais de sa dégénérescence en laïcisme, l’hostilité à toute forme d’importance politique et culturelle de la religion ; en présence en particulier de tout symbole religieux dans les institutions publiques ».

Anita S. Bourdin