Archive pour la catégorie 'Saint: Ancien Testament'

LE 21 SEPTEMBRE, MÉMOIRE DU SAINT PROPHÈTE JONAS

22 septembre, 2014

http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsseptembre/sept21.html

LE 21 SEPTEMBRE, MÉMOIRE DU SAINT PROPHÈTE JONAS

Jonas était fils d’Amittay, qui était de Gat-hahépher, situé près de la ville d’Azot, sur le bord de la mer, dans le territoire des Philistins. Sa mère était la femme auprès de laquelle fut envoyé le Prophète Elie, lorsque régnait la sécheresse déclenchée par sa prière (1 Rois 17:7-24). Comme elle lui avait offert l’hospitalité alors qu’il ne lui restait plus qu’un pot de farine et une cruche d’huile, Elie la bénit et la farine et l’huile se renouvelèrent jusqu’à la fin de la sécheresse. Jonas était donc le jeune garçon qu’Elie ressuscita des morts en s’étendant sur lui à trois reprises. Lorsque la sécheresse prit fin, Jonas partit pour la Judée, prophétiser sous l’action du Saint Esprit. De là, le Seigneur lui ordonna d’aller prêcher à Ninive sa destruction prochaine, si ses habitants ne se repentaient pas. Pris de peur, Jonas chercha à s’enfuir loin du Seigneur, à Tarsis. Mais Dieu, qui est partout présent et remplit tout, envoya une violente tempête, si bien que le vais
seau sur lequel il avait embarqué menaçait de se briser. Les marins, ayant appris que Jonas était la cause de la tempête, le jetèrent à la mer, qui se calma aussitôt. Au moment où il tombait à l’eau Jonas fut englouti par un énorme monstre marin. Il resta ainsi trois jours et trois nuits, dans le ventre de l’animal, en prophétie du séjour du Christ dans les entrailles de la terre. Trois jours, après la bête le rejeta sur le rivage par ordre de Dieu, en signe de la Résurrection du Christ. Jonas partit donc pour Ninive et pendant trois jours parcourut la ville en prêchant le repentir. A sa surprise, les habitants crurent à sa parole, se repentirent, publièrent un jeûne universel, auquel ils soumirent même leurs animaux, si bien que Dieu apaisa sa colère et ne les châtia pas. Jonas retourna dans sa patrie et emmena avec lui sa mère jusqu’à Assur; car loin de se réjouir de la miséricorde divine, il se lamentait d’avoir prophétisé la destruction de la ville, qui ne s’était pas produite. Mais Dieu lui montra qu’il préfère la miséricorde à la justice et qu’en tout temps Il attend la conversion des pécheurs pour les faire vivre et non mourir. Sa mère mourut et fut enterrée à Assur. Jonas partit alors pour Saraar (ou Senaar), où il décéda et fut enterré dans une grotte. A l’approche de sa fin, il prophétisa que lorsque les hommes verront une pierre élever une voix plaintive et un scarabé attaché au bois crier vers Dieu, alors le temps du salut sera proche. Ils verront alors Jérusalem renversée jusque dans ses fondements. Toutes les nations de la terre y accourreront pour y adorer le Seigneur et voudront déplacer ses pierres vers l’Occident, là où l’on se prosterna devant le Messie. Jérusalem sera méprisée et réduite en ruines. Elle sera la demeure des bêtes sauvages. Alors viendra la fin de toutes choses1.

1. Cette Prophétie ne se trouve pas dans la Sainte Ecriture.

BENOÎT XVI : MOÏSE, LE GRAND PROPHÈTE, 4 SEPTEMBRE

4 septembre, 2014

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2011/documents/hf_ben-xvi_aud_20110601_fr.html

BENOÎT XVI : MOÏSE, LE GRAND PROPHÈTE, 4 SEPTEMBRE

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre

Mercredi 1er juin 2011

Chers frères et sœurs,

En lisant l’Ancien Testament, une figure ressort parmi les autres: celle de Moïse, précisément comme homme de prière. Moïse, le grand prophète et «condottiere» du temps de l’Exode, a exercé sa fonction de médiateur entre Dieu et Israël en se faisant le messager, auprès du peuple, des paroles et des commandements divins, en le conduisant vers la liberté de la Terre promise, en enseignant aux juifs à vivre dans l’obéissance et dans la confiance envers Dieu au cours de leur long séjour dans le désert, mais également, et je dirais surtout, en priant. Il prie pour le pharaon lorsque Dieu, avec les plaies, tentait de convertir le cœur des Egyptiens (cf. Ex 8-10); il demande au Seigneur la guérison de sa sœur Marie frappée par la lèpre (cf. Nb 12, 9-13), il intercède pour le peuple qui s’était rebellé, effrayé par le compte-rendu des explorateurs (cf. Nb 14, 1-19), il prie quand le feu va dévorer le campement (cf. Nb 11, 1-2) et quand les serpents venimeux font un massacre (cf. Nb 21, 4-9); il s’adresse au Seigneur et réagit en protestant quand le poids de sa mission devient trop lourd (cf. Nb 11, 10-15); il voit Dieu et parle avec Lui «face à face, comme un homme parle à son ami» (cf. Ex 24, 9-17; 33, 7-23; 34, 1-10. 28-35).
Même quand le peuple, au Sinaï, demande à Aaron de faire le veau d’or, Moïse prie, en accomplissant de manière emblématique sa propre fonction d’intercesseur. L’épisode est raconté au chapitre 32 du Livre de l’Exode et possède un récit parallèle dans le Deutéronome, au chapitre 9. C’est sur cet épisode que je voudrais m’arrêter dans la catéchèse d’aujourd’hui, et en particulier sur la prière de Moïse que nous trouvons dans le récit de l’Exode. Le peuple d’Israël se trouvait au pied du Sinaï tandis que Moïse, sur le mont, attendait le don des tables de la Loi, jeûnant pendant quarante jours et quarante nuits (cf. Ex 24, 18; Dt 9, 9). Le chiffre quarante possède une valeur symbolique et signifie la totalité de l’expérience, alors qu’avec le jeûne, on indique que la vie vient de Dieu, que c’est Lui qui la soutient. L’acte de manger, en effet, implique de prendre la nourriture qui nous soutient; jeûner, en renonçant à la nourriture, acquiert donc, dans ce cas, une signification religieuse: c’est une manière pour indiquer que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de chaque parole qui sort de la bouche du Seigneur (cf. Dt 8, 3). En jeûnant, Moïse montre qu’il attend le don de la Loi divine comme source de vie: celle-ci révèle la volonté de Dieu et nourrit le cœur de l’homme, en le faisant entrer dans une alliance avec le Très-Haut, qui est source de la vie, qui est la vie elle-même.
Mais alors que le Seigneur, sur le mont, donne la Loi à Moïse, au pied de la montagne, le peuple la transgresse. Incapable de résister à l’attente et à l’absence du médiateur, les juifs demandent à Aaron: «Allons, fais-nous un dieu qui aille devant nous, car ce Moïse, l’homme qui nous a fait monter du pays d’Egypte, nous ne savons pas ce qui lui est arrivé» (Ex 32, 1). Las d’un chemin avec un Dieu invisible, à présent que Moïse, le médiateur, a lui aussi disparu, le peuple demande une présence tangible, perceptible, du Seigneur, et il trouve dans le veau de métal fondu fait par Aaron, un dieu rendu accessible, manœuvrable, à la portée de l’homme. C’est une tentation constante sur le chemin de foi: éluder le mystère divin en construisant un dieu compréhensible, correspondant à ses propres conceptions, à ses propres projets. Ce qui se produit au Sinaï révèle toute la stupidité et la vanité illusoire de cette prétention car, comme l’affirme ironiquement le Psaume 106, «ils échangeaient ce qui était leur gloire pour l’image d’un taureau, d’un ruminant» (Ps 106, 20). C’est pourquoi le Seigneur réagit et ordonne à Moïse de descendre de la montagne, en lui révélant ce que fait son peuple et en terminant par ces mots: «Ma colère va s’enflammer. De toi en revanche je ferai une grande nation» (Ex 32, 10). Comme avec Abraham à propos de Sodome et de Gomorrhe, à présent aussi, Dieu révèle à Moïse ce qu’il entend faire, comme s’il ne voulait pas agir sans son consentement (cf. Am 3, 7). Il dit: «ma colère va s’enflammer». En réalité, ce «Ma colère va s’enflammer» est dit précisément pour que Moïse intervienne et lui demande de ne pas le faire, révélant ainsi que le désir de Dieu est toujours celui du salut. Comme pour les deux villes de l’époque d’Abraham, la punition et la destruction, à travers lesquelles s’exprime la colère de Dieu comme refus du mal, indiquent la gravité du péché commis; dans le même temps, la demande de l’intercesseur entend manifester la volonté de pardon du Seigneur. Tel est le salut de Dieu, qui implique la miséricorde, mais en même temps également la dénonciation de la vérité du péché, du mal qui existe, de sorte que le pécheur, ayant reconnu et refusé son propre mal, puisse se laisser pardonner et transformer par Dieu. La prière d’intercession rend ainsi agissante, au sein de la réalité corrompue de l’homme pécheur, la miséricorde divine, qui trouve voix dans la supplique de l’orant et qui se fait présente à travers lui là où il y a besoin de salut.
La supplique de Moïse est entièrement axée sur la fidélité et la grâce du Seigneur. Il se réfère tout d’abord à l’histoire de la rédemption que Dieu a commencée avec la sortie d’Israël d’Egypte, pour ensuite rappeler l’antique promesse donnée aux Pères. Le Seigneur a opéré le salut en libérant son peuple de l’esclavage égyptien; pourquoi alors — demande Moïse — «les Egyptiens devraient-ils dire: “c’est par méchanceté qu’il les a fait sortir, pour les faire périr dans les montagnes et les exterminer de la face de la terre”?» (Ex 32, 12). L’œuvre de salut commencée doit être complétée; si Dieu faisait périr son peuple, cela pourrait être interprété comme le signe d’une incapacité divine à mener à bien son projet de salut. Dieu ne peut pas permettre cela: Il est le Seigneur bon qui sauve, le garant de la vie, il est le Dieu de miséricorde et de pardon, de libération du péché qui tue. Et ainsi, Moïse fait appel à Dieu, à la vie intérieure de Dieu contre la sentence extérieure. Mais alors, argumente Moïse avec le Seigneur, si ses élus périssent, même s’ils sont coupables, Il pourrait apparaître incapable de vaincre le péché. Et on ne peut pas accepter cela. Moïse a fait l’expérience concrète du Dieu de salut, il a été envoyé comme médiateur de la libération divine et à présent, avec sa prière, il se fait l’interprète d’une double inquiétude, préoccupé pour le sort de son peuple, mais en même temps également préoccupé pour l’honneur que l’on doit au Seigneur, pour la vérité de son nom. En effet, l’intercesseur veut que le peuple d’Israël soit sauf, car il est le troupeau qui lui a été confié, mais également parce que dans ce salut se manifeste la véritable réalité de Dieu. L’amour des frères et l’amour de Dieu se mêlent dans la prière d’intercession, sont inséparables. Moïse, l’intercesseur, est l’homme tendu entre deux amours, qui dans la prière se superposent dans un unique désir de bien.
Moïse en appelle ensuite à la fidélité de Dieu, en lui rappelant ses promesses: «Souviens toi de tes serviteurs Abraham, Isaac et Israël, à qui tu as juré par toi-même et à qui tu as dit: “Je multiplierai votre postérité comme les étoiles du ciel, et tout ce pays dont je vous ai parlé, je le donnerai à vos descendants et il sera votre héritage à jamais”» (Ex 32, 13). Moïse rappelle l’histoire fondatrice des origines, des Pères du peuple et de leur élection, totalement gratuite, dont Dieu seul avait eu l’initiative. Ce n’est pas en raison de leurs mérites qu’ils avaient reçu la promesse, mais par le libre choix de Dieu et de son amour (cf. Dt 10, 15). Et à présent, Moïse demande que le Seigneur continue dans la fidélité son histoire d’élection et de salut, en pardonnant à son peuple. L’intercesseur ne fournit pas d’excuse pour le péché de son peuple, il ne dresse pas la liste de présumés mérites revenant à son peuple ou à lui-même, mais il fait appel à la gratuité de Dieu: un Dieu libre, totalement amour, qui ne cesse de chercher celui qui s’est éloigné, qui reste toujours fidèle à lui-même et offre au pécheur la possibilité de revenir à Lui et de devenir, avec son pardon, juste et capable de fidélité. Moïse demande à Dieu de se montrer plus fort également que le péché et que la mort, et avec sa prière, il provoque cette révélation divine. Médiateur de vie, l’intercesseur solidarise avec le peuple; désirant uniquement le salut que Dieu lui-même désire, il renonce à la perspective de devenir un nouveau peuple agréable au Seigneur. La phrase que Dieu lui avait adressée, «de toi en revanche je ferai une grande nation», n’est pas même prise en considération par l’«ami» de Dieu, qui en revanche est prêt à assumer sur lui non seulement la faute de son peuple, mais toutes ses conséquences. Lorsque, après la destruction du veau d’or, il reviendra sur le mont pour demander à nouveau le salut pour Israël, il dira au Seigneur: «Pourtant, s’il te plaisait de pardonner leur péché… Sinon, efface-moi, de grâce, du livre que tu as écrit» (v. 32). Avec la prière, désirant le désir de Dieu, l’intercesseur entre toujours plus profondément dans la connaissance du Seigneur et de sa miséricorde et il devient capable d’un amour qui arrive jusqu’au don total de soi. En Moïse, qui se trouve sur la cime du mont face à face avec Dieu et qui se fait l’intercesseur pour son peuple et s’offre lui-même — «efface-moi» —, les Pères de l’Eglise ont vu une préfiguration du Christ, qui sur la haute cime de la Croix se trouve réellement devant Dieu, non seulement comme ami mais comme Fils. Et il ne s’offre pas seulement — «efface-moi» —, mais avec son cœur transpercé, il se fait effacer, il devient, comme le dit saint Paul lui-même, péché, il porte sur lui nos péchés pour nous sauver; son intercession est non seulement solidarité, mais identification avec nous: il nous porte tous dans son corps. Et ainsi, toute son existence d’homme et de Fils est un cri au cœur de Dieu, est pardon, mais un pardon qui transforme et qui renouvelle.
Je pense que nous devons méditer cette réalité. Le Christ se trouve devant la face du Seigneur et prie pour moi. Sa prière sur la Croix est contemporaine de tous les hommes, elle m’est contemporaine: Il prie pour moi, il a souffert et il souffre pour moi, il s’est identifié avec moi en prenant notre corps et l’âme humaine. Et il nous invite à entrer dans son identité, en nous faisant un corps, un esprit avec Lui, car du haut de la cime de la Croix il a apporté non de nouvelles lois, des tables de pierre, mais il a apporté lui-même, son corps et son sang, comme nouvelle alliance. Ainsi, il nous fait devenir ses consanguins, un corps avec Lui, identifiés à Lui. Il nous invite à entrer dans cette identification; à être unis avec Lui dans notre désir d’être un corps, un esprit avec Lui. Prions le Seigneur afin que cette identification nous transforme, nous renouvelle, car le pardon est renouveau, est transformation.
Je voudrais conclure cette catéchèse avec les paroles de l’apôtre Paul aux chrétiens de Rome: «Qui accusera ceux que Dieu a choisis? Puisque c’est Dieu qui justifie. Qui pourra condamner? Puisque Jésus Christ est mort; plus encore: il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous. Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ? [...] Ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances [...] ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est Jésus Christ notre Seigneur» (Rm 8, 33-35.38.39).

LE MESSAGE DU PROPHETE AGGEE – 16 DÉCEMBRE

16 décembre, 2013

http://www.bible-notes.org/article-417-le-message-du-prophete-aggee.html

LE MESSAGE  DU PROPHETE AGGEE – 16 DÉCEMBRE    

 Une prophétie adressée, avec celle de Zacharie, au résidu revenu de la captivité à Babylone, à un moment crucial relaté par le livre d’Esdras Un message destiné à atteindre la conscience et le coeur d’un peuple qui cherche ses aises Un message qui a aussi une voix pour nous, chrétiens

« Ainsi dit l’Eternel des armées : Considérez bien vos voies » (Agg. 1 : 5, 7 ; 2 : 15, 18). Aggée fait partie, avec Zacharie et Malachie, des trois prophètes suscités durant la période qui suit la captivité de Juda pendant soixante-dix ans à Babylone. Nous ne connaissons rien de son histoire personnelle Il est mentionné deux fois dans Esdras. S’il avait connu le premier temple (« la première gloire » – 2 : 3), il avait au moins 80 ans au moment où il prophétise. Il était certainement plutôt âgé, mais il partageait son service avec Zacharie, qui est appelé un jeune homme (Zach. 2 : 4). Le ministère que Dieu leur a confié avait pour but de réveiller les affections du résidu pour le Seigneur. C’était expressément pour bâtir la Maison de Dieu qu’un résidu avait été délivré de Babylone. Le désir constant de Dieu d’habiter au milieu de son peuple ressort dans toute l’Ecriture. Le premier appel d’Aggée date de la seconde année du roi Darius. Deux mois après, Zacharie, dont le message a une portée plus étendue, commence également à se faire entendre. En se référant aux dates indiquées, on comprend que toutes les prophéties d’Aggée ont été prononcées pendant une courte période de quatre mois. Il s’adresse d’abord aux responsables, à Zorobabel, le gouverneur et à Joshua, le premier grand sacrificateur après l’exil (il est souvent parlé de lui dans Zacharie). Ils sont des types prophétiques du Seigneur, qui Lui seul exercera simultanément la royauté et la sacrificature (Zach. 6 : 13). Une prophétie adressée, avec celle de Zacharie, au résidu revenu de la captivité à Babylone, à un moment crucial relaté par le livre d’Esdras L’étude soigneuse du livre d’Esdras permet de comprendre à quel moment Aggée a été envoyé (Esd. 5 : 1). Après le retour d’un résidu relativement peu nombreux (un peu moins de cinquante mille personnes), l’autel a été reconstruit avant tout, sur le même emplacement et les fêtes sont à nouveau célébrées ! La seconde année, ils posent les fondements d’un nouveau temple, forcément beaucoup plus restreint. La comparaison que les plus âgés sont en mesure de faire avec la beauté du premier temple provoque des larmes de tristesse qui se mêlent à celles de la joie générale en voyant le nouveau temple s’ébaucher (Esd. 3 : 12-13) ! Mais le grand danger était qu’il devienne, après un engouement initial, « comme rien » à leurs yeux. C’est un danger très actuel ! Il est toujours difficile pour nos coeurs d’admettre que le travail de Dieu s’accomplit dans la faiblesse, en sorte « que personne ne se glorifie devant Dieu…  celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur » (1 Cor. 1 : 29-31). Bientôt, hélas, le travail de construction va être, et pour longtemps, interrompu : seize ans au moins, semble-t-il. Un manque d’énergie, une certaine apathie, se manifestent au milieu du peuple de Dieu, confronté en même temps à l’opposition déterminée de ses ennemis. Ceux-ci ont commencé par proposer au résidu de Juda de l’aider, mais celui-ci a refusé noblement (Esd. 4 : 3) ; alors ces Samaritains (Esd. 4 : 1, 9-10) – le verset 2 permet de les identifier – rendent lâches les mains du peuple de Juda, afin qu’ils aient peur de bâtir. De faux rapports sont envoyés au roi de Perse dans le but avéré d’arrêter le travail de la reconstruction. Ils répètent même avec mensonge que les murailles s’achèvent (Esd. 4 : 12, 13, 16), signe que la révolte est proche. Ils affirment : « à cause de cela, tu n’auras plus de possession de ce côté du fleuve » (Esd. 4 : 12, 13, 16). Ces Samaritains avaient pourtant été eux-mêmes déportés, mais ils montrent la même lâcheté que ces Juifs qui disaient : « Nous n’avons pas d’autre roi que César » pour obtenir de Pilate qu’il permette la crucifixion de Jésus (Jean 19 : 17). En fait, il faudra attendre l’intervention de Néhémie, 13 ans après, pour que les murailles soient enfin réparées. Au bout de quelque temps, les intrigues de ces ennemis sont couronnées de succès : Artaxerxès donne l’ordre de cesser de bâtir le temple (Esd. 4 : 21-24).  Toutefois, Dieu permet qu’un roi plus favorable, Darius, monte bientôt sur le trône. C’est à ce moment-là que l’Esprit de Dieu appelle Aggée et Zacharie à commencer leur service prophétique. Ils doivent s’occuper d’une chose primordiale : l’état moral du peuple. L’un et l’autre vont engager les hommes du peuple à juger leur conduite et à reprendre, repentants, la construction. Les menaces dont ils ont été les objets ne sont qu’un mauvais prétexte : les prophètes ne les mentionnent même pas. Un message destiné à atteindre la conscience et le coeur d’un peuple qui cherche ses aises  un message de reproche propre à réveiller le résidu de sa somnolence  En fait le résidu s’était montré très négligent depuis le commencement de la reconstruction du temple. Ce peuple – Dieu ne dit pas « mon peuple » – devenu apathique, déclare, peut-être à voix basse : « Le temps n’est pas venu, le temps de la maison de l’Eternel pour la bâtir » (Agg. 1 : 2). Combien de fois, de nos jours,  entend-on ce genre d’excuse au milieu de la profession chrétienne ! Les Juifs qui en avaient les moyens usaient de leurs ressources et de leurs capacités personnelles pour s’édifier de belles demeures soigneusement décorées (Phil. 2 : 21). Or la maison de l’Eternel était dévastée (1 : 4) ; elle restait inachevée. Leur conduite égoïste était la preuve de leur indifférence à l’égard des intérêts divins, conduite si différente de celle de David (Ps 132 : 3-5). En conséquence, la bénédiction du Seigneur, un élément essentiel pour la prospérité spirituelle dans notre vie, faisait défaut ; même le fruit de leur travail sur la terre s’en ressentait (Ps. 127 : 1-3). Leurs récoltes, en particulier, étaient devenues très médiocres. Aggée les avertit que ces signes de malédiction étaient consécutifs au déplaisir que l’Eternel éprouvait en voyant sa maison délaissée, à l’abandon. Il leur fait remarquer : « Vous avez semé beaucoup et vous rentrez peu ; vous mangez et vous n’êtes pas rassasiés ; vous buvez mais vous n’en avez pas assez (Deut. 28 : 38-39) ; vous vous vêtez, mais personne n’a chaud ; et celui qui travaille pour des gages, travaille pour les mettre dans une bourse trouée (1 : 6). Beaucoup d’activité, d’efforts, mais une très maigre récolte ; la rosée et la pluie étaient retenues ! Que de désappointements ! Si la Maison de Dieu est négligée, la faim spirituelle n’est pas apaisée, la soif spirituelle n’est pas étanchée ; les affections pour Christ sont refroidies et finalement, comment pourrait-on escompter une « riche entrée » (2 Pier. 1 : 11) ? La négligence dans les choses de Dieu conduit toujours à la même déception. Mais n’oublions jamais que le Seigneur discipline celui qu’Il aime (Héb. 12 : 5-6). Chers lecteurs chrétiens, c’est aujourd’hui le temps de bâtir la maison de Dieu, l’Assemblée du Dieu vivant (1 Tim. 3 : 15). Il faut s’occuper des âmes, de ces pierres vivantes édifiées sur le seul fondement, Jésus Christ. Or, que de fois notre manque de zèle et d’amour va de pair avec le souci excessif de notre confort, un désir de se ménager, d’éviter le plus possible l’opprobre de Christ ! Comme ceux auxquels Aggée s’adresse, nous avons grand besoin de bien considérer nos voies (1 : 5, 7 ; Lam. 3 : 40).). La Parole adresse  cette exhortation à chacun d’entre nous. Dieu s’était proposé d’atteindre, par le moyen de ses prophètes, la conscience et le coeur de son peuple attiédi, occupé à rechercher ses aises et devenu de ce fait négligent (Amos 6 : 4-6). Mais la portée de ce message dépasse de beaucoup la période où Aggée vivait ; ses exhortations gardent la même valeur pour le peuple de Dieu jusqu’à la venue du Seigneur !   - l’assurance de la présence du Seigneur donnée au peuple qui a obéi à l’appel divin Le prophète a repris les fils de Juda et, chose remarquable et enviable, ils ont tous écouté « la voix de l’Eternel leur Dieu ». Pas de voix discordante ! Heureux ceux qui se comportent comme eux, aujourd’hui encore. Leur esprit a été réveillé et ils reviennent travailler à la maison de l’Eternel des armées, leur Dieu, assistés par les prophètes (Esd. 5 : 2 ; Agg. 1 : 12). Tout ceci a lieu exactement « le vingt-quatrième jour du sixième mois, en la seconde année du roi Darius » (Agg. 1 : 14-15). Tout est soigneusement noté dans les annales du ciel ; rien n’échappe à notre Dieu : Il retient tout ce qui a son approbation.  « Je suis avec vous, dit l’Eternel » (v. 13 ; Matt. 28 : 20). Que de bénédictions sont contenues dans cette courte déclaration !  Le résidu reçoit ainsi l’assurance du secours divin et de sa délivrance ; il en résulte un puissant réveil pour travailler à la Maison de Dieu.  - un encouragement à « être fort », à persévérer en pensant à la venue du Messie Une nouvelle révélation est alors faite à Aggée, « le messager de l’Eternel », un mois plus tard. Il leur transmet cette fois des exhortations, mais aussi des encouragements. Ils doivent monter à la montagne, apporter du bois. Tout cela suppose des efforts : ils pourraient se décourager à nouveau ! Soyez forts ! Travaillez ! Bâtissez ! recommande l’Eternel. Il s’agit de Sa gloire, Il y prend plaisir. « Je suis avec vous », leur redit-Il : promesse suprême qui soutient leur foi – et la nôtre – au milieu de la faiblesse la plus grande qui soit (Agg. 2 : 4).  La Parole, selon laquelle Il a fait alliance avec eux à leur sortie d’Egypte, et son Esprit demeurent avec eux. Ils n’ont pas lieu de craindre (Agg. 2 : 5 ; Esd. 5 : 5). Ces ressources bénies sont aussi les nôtres. Ne vivons-nous pas, comme Aggée, dans un temps de ruine ? Or le Saint Esprit, Personne divine, est venu habiter dans chaque membre du corps de Christ (Eph. 2 : 22). Il les guide dans toute la vérité, leur annonce ce qui va arriver et prend de ce qui est à Christ pour le leur communiquer (Jean 16 : 16). Ce n’est pas un Esprit de crainte, mais de puissance, d’amour et de conseil (2 Tim. 1 : 7). Le prophète leur parle du Messie – qui est aussi notre Seigneur – comme étant « l’objet du désir de toutes les nations », notre espérance (Agg. 2 : 7). Dans peu de temps, Il ébranlera toutes ces nations, tous leurs majestueux édifices, religieux ou non. Par contre Sa Maison sera remplie de la gloire de Dieu, elle reviendra y habiter (Ezé. 43 : 2, 4-5). Cette dernière gloire sera plus grande que la première – celle du temple de Salomon – admiré par tous ceux qui montaient adorer à Jérusalem ! Même les disciples du Seigneur se montrent sensibles à ce qui avait une si grande apparence et Il les reprend : le temple, devenu une caverne de voleurs, allait être détruit (Marc 13 : 1-2). Ce passage est cité dans l’épître aux Hébreux (12 : 25-29). La terre et le ciel actuels vont passer, mais le peuple de Dieu est lié à un royaume inébranlable. Auparavant, le Seigneur reviendra – il s’agit ici de son apparition en gloire et de son règne millénial – et dans ce lieu, « il donnera la paix » (Agg. 2 : 9).  - un appel à la conscience du résidu afin qu’il manifeste la sainteté pratique et l’obéissance Dans un nouveau message, le prophète parle de la sainteté pratique, sans laquelle Dieu ne peut approuver aucun travail. Une double question est posée aux sacrificateurs (v. 11-13). Elle confirme ce principe général. Nos contacts, parfois délibérés et sans précaution, avec un monde entièrement souillé par le péché ne le purifieront pas ! N’est-ce pas pourtant une idée courante ? Tout au contraire, nous serons inévitablement contaminés, si nous nous attardons ou formons des liens dans ce monde mauvais (1 Cor. 15 : 33 ; Nom. 19 : 11). L’exhortation est la même aujourd’hui : cessons de mal faire, apprenons à bien faire. Il faut se retirer de l’iniquité (2 Tim. 2 : 19). Le peuple avait constaté que son refus de consacrer son temps au service du Seigneur avait eu des conséquences douloureuses (Agg. 2 :16-17 ; Deut. 28 : 22). Or maintenant l’Eternel annonce un changement complet « dès ce jour et dorénavant. Il a lieu le vingt-quatrième jour du neuvième mois », car le temple a été fondé (v. 18) ! Dès ce jour, je bénirai, promet l’Eternel : la prospérité est assurée, malgré l’absence de semence, qui pourtant semble indispensable, du point de vue humain, pour espérer une récolte, qui sera même abondante (v. 19)  Mais là où les droits divins sont respectés, là où se tient un enfant de Dieu qui s’applique à marcher dans la justice pratique, la promesse du Seigneur Jésus aux siens s’accomplira. Recherchons donc premièrement le royaume de Dieu et toutes ces choses – celles qui sont nécessaires à la vie présente – nous seront données par-dessus (Matt. 6 : 33).   – un dernier encouragement, apportant des certitudes à Zorobabel et au peuple  En dernier message, reçu le jour même, contient des paroles de grâce adressées à Zorobabel. C’était un instrument dans la main de Dieu pour amener le peuple à obéir à Sa Parole. Son nom signifie : « né à Babylone » et son nom chaldéen, Sheshbatsar, se traduit, paraît-il par : « joyeux dans la tribulation » (Esd. 1 : 8). L’Eternel a des promesses en réserve pour ce pauvre réchappé de l’exil. Il avait dû être réveillé deux fois, ce qui est aussi souvent notre cas (Esd. 1 ; 5 : 1-2 ; Agg. 1 : 14) ! Le Seigneur va ébranler les cieux et la terre, renverser et détruire, mais « en ce jour-là », Il prendra Zorobabel, qu’Il appelle : « Mon serviteur ». Il sera mis à l’abri, entouré de soins particuliers. Dieu mettra sur lui comme un cachet, car Il l’a choisi. En Orient, un cachet est un objet de valeur (Cant. 8 : 6). Il porte le signe de l’identité de son possesseur ou même son image. On peut reconnaître dans ce descendant de David, un type de Christ, le libérateur établi par Dieu pour régner sur Israël. Au-delà de Zorobabel, l’Esprit de Dieu a en vue l’exaltation du Seigneur Jésus. Portons-nous de manière évidente devant tous l’empreinte de Christ ?     UN MESSAGE QUI A AUSSI UNE VOIX POUR NOUS, CHRÉTIENS Il y a un parallèle entre l’histoire de ce résidu et les jours actuels. Pendant de longs siècles, l’Eglise a été moralement dominée par l’esprit de ce monde. Certes, il y a eu un grand nombre de vrais croyants, fidèles selon la lumière qu’ils avaient reçue ; dans un jour à venir, ils marcheront avec Christ en vêtements blancs et recevront leur récompense. Toutefois l’Eglise professante, dans son ensemble a été et reste assujettie aux principes corrupteurs de ce monde, semblables à ceux de l’idolâtrie qui régnait à Babylone. Toutefois, par un travail remarquable de l’Esprit de Dieu, au début du dix-neuvième siècle, le peuple de Dieu a retrouvé les grandes vérités concernant Christ et l’Eglise. Un certain nombre de croyants, avec le désir de marcher selon la vérité, se sont séparés des systèmes humains qui, à des degrés divers, mettent de côté la vérité quant à Christ et à l’Assemblée. Ils ont abandonné les traditions, les coutumes des hommes, et tous les rites et les cérémonies inventés par eux. Ils se sont rassemblés autour de Christ, reconnaissant sa place comme chef de l’Assemblée et au Saint Esprit, la sienne, comme habitant au milieu de cette Assemblée. Mais leur prospérité spirituelle dépendait entièrement de la manière dont ces vérités seraient maintenues. Or l’énergie spirituelle a beaucoup diminué. Délivrés des hérésies grossières, nous risquons fort de ne plus respecter les grands principes de la Maison de Dieu. Nous pouvons sortir de la corruption de la chrétienté et pourtant ne pas sortir vers Lui hors du camp (Héb. 13 : 13). Ainsi se forment des rassemblements de croyants indépendants. Alors on ne marche pas dans la reconnaissance du seul Corps, dont Christ est la tête, et de la Maison où l’Esprit habite. Ainsi, on peut même devenir une simple mission évangélique, en laissant échapper peu à peu toutes les vérités retrouvées par grâce. Construire est une activité positive. Il est juste de se séparer de ce que la Parole de Dieu condamne, de se retirer du mal et de se purifier des vases à déshonneur. Mais il faut aussi poursuivre « la justice, la foi, l’amour et la paix avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un coeur pur » (2 Tim. 2 : 22). Mettons en pratique les grandes vérités concernant la Maison de Dieu : la sainteté, la dépendance et la soumission à Dieu. Un témoignage positif sera alors rendu à la grâce de Dieu ; Lui-même alors sera adoré « en esprit et en vérité » (Jean 4 : 24). La Parole de Dieu, telle qu’Il la fit entendre par le prophète Aggée, s’adresse à nous aussi, « encore maintenant » (Joël 2 : 12). Si nous prenons conscience de nos manquements, elle aura sûrement une voix pressante pour notre conscience et notre coeur.              

BENOÎT XVI: SAINT MOÏSE PROPHET – (4 Septembre)

3 septembre, 2013

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2011/documents/hf_ben-xvi_aud_20110601_fr.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

SAINT MOÏSE PROPHET – (4 Septembre)

Place Saint-Pierre

Mercredi 1er juin 2011

Chers frères et sœurs,

En lisant l’Ancien Testament, une figure ressort parmi les autres: celle de Moïse, précisément comme homme de prière. Moïse, le grand prophète et «condottiere» du temps de l’Exode, a exercé sa fonction de médiateur entre Dieu et Israël en se faisant le messager, auprès du peuple, des paroles et des commandements divins, en le conduisant vers la liberté de la Terre promise, en enseignant aux juifs à vivre dans l’obéissance et dans la confiance envers Dieu au cours de leur long séjour dans le désert, mais également, et je dirais surtout, en priant. Il prie pour le pharaon lorsque Dieu, avec les plaies, tentait de convertir le cœur des Egyptiens (cf. Ex 8-10); il demande au Seigneur la guérison de sa sœur Marie frappée par la lèpre (cf. Nb 12, 9-13), il intercède pour le peuple qui s’était rebellé, effrayé par le compte-rendu des explorateurs (cf. Nb 14, 1-19), il prie quand le feu va dévorer le campement (cf. Nb 11, 1-2) et quand les serpents venimeux font un massacre (cf. Nb 21, 4-9); il s’adresse au Seigneur et réagit en protestant quand le poids de sa mission devient trop lourd (cf. Nb 11, 10-15); il voit Dieu et parle avec Lui «face à face, comme un homme parle à son ami» (cf. Ex 24, 9-17; 33, 7-23; 34, 1-10. 28-35).
Même quand le peuple, au Sinaï, demande à Aaron de faire le veau d’or, Moïse prie, en accomplissant de manière emblématique sa propre fonction d’intercesseur. L’épisode est raconté au chapitre 32 du Livre de l’Exode et possède un récit parallèle dans le Deutéronome, au chapitre 9. C’est sur cet épisode que je voudrais m’arrêter dans la catéchèse d’aujourd’hui, et en particulier sur la prière de Moïse que nous trouvons dans le récit de l’Exode. Le peuple d’Israël se trouvait au pied du Sinaï tandis que Moïse, sur le mont, attendait le don des tables de la Loi, jeûnant pendant quarante jours et quarante nuits (cf. Ex 24, 18; Dt 9, 9). Le chiffre quarante possède une valeur symbolique et signifie la totalité de l’expérience, alors qu’avec le jeûne, on indique que la vie vient de Dieu, que c’est Lui qui la soutient. L’acte de manger, en effet, implique de prendre la nourriture qui nous soutient; jeûner, en renonçant à la nourriture, acquiert donc, dans ce cas, une signification religieuse: c’est une manière pour indiquer que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de chaque parole qui sort de la bouche du Seigneur (cf. Dt 8, 3). En jeûnant, Moïse montre qu’il attend le don de la Loi divine comme source de vie: celle-ci révèle la volonté de Dieu et nourrit le cœur de l’homme, en le faisant entrer dans une alliance avec le Très-Haut, qui est source de la vie, qui est la vie elle-même.
Mais alors que le Seigneur, sur le mont, donne la Loi à Moïse, au pied de la montagne, le peuple la transgresse. Incapable de résister à l’attente et à l’absence du médiateur, les juifs demandent à Aaron: «Allons, fais-nous un dieu qui aille devant nous, car ce Moïse, l’homme qui nous a fait monter du pays d’Egypte, nous ne savons pas ce qui lui est arrivé» (Ex 32, 1). Las d’un chemin avec un Dieu invisible, à présent que Moïse, le médiateur, a lui aussi disparu, le peuple demande une présence tangible, perceptible, du Seigneur, et il trouve dans le veau de métal fondu fait par Aaron, un dieu rendu accessible, manœuvrable, à la portée de l’homme. C’est une tentation constante sur le chemin de foi: éluder le mystère divin en construisant un dieu compréhensible, correspondant à ses propres conceptions, à ses propres projets. Ce qui se produit au Sinaï révèle toute la stupidité et la vanité illusoire de cette prétention car, comme l’affirme ironiquement le Psaume 106, «ils échangeaient ce qui était leur gloire pour l’image d’un taureau, d’un ruminant» (Ps 106, 20). C’est pourquoi le Seigneur réagit et ordonne à Moïse de descendre de la montagne, en lui révélant ce que fait son peuple et en terminant par ces mots: «Ma colère va s’enflammer. De toi en revanche je ferai une grande nation» (Ex 32, 10). Comme avec Abraham à propos de Sodome et de Gomorrhe, à présent aussi, Dieu révèle à Moïse ce qu’il entend faire, comme s’il ne voulait pas agir sans son consentement (cf. Am 3, 7). Il dit: «ma colère va s’enflammer». En réalité, ce «Ma colère va s’enflammer» est dit précisément pour que Moïse intervienne et lui demande de ne pas le faire, révélant ainsi que le désir de Dieu est toujours celui du salut. Comme pour les deux villes de l’époque d’Abraham, la punition et la destruction, à travers lesquelles s’exprime la colère de Dieu comme refus du mal, indiquent la gravité du péché commis; dans le même temps, la demande de l’intercesseur entend manifester la volonté de pardon du Seigneur. Tel est le salut de Dieu, qui implique la miséricorde, mais en même temps également la dénonciation de la vérité du péché, du mal qui existe, de sorte que le pécheur, ayant reconnu et refusé son propre mal, puisse se laisser pardonner et transformer par Dieu. La prière d’intercession rend ainsi agissante, au sein de la réalité corrompue de l’homme pécheur, la miséricorde divine, qui trouve voix dans la supplique de l’orant et qui se fait présente à travers lui là où il y a besoin de salut.
La supplique de Moïse est entièrement axée sur la fidélité et la grâce du Seigneur. Il se réfère tout d’abord à l’histoire de la rédemption que Dieu a commencée avec la sortie d’Israël d’Egypte, pour ensuite rappeler l’antique promesse donnée aux Pères. Le Seigneur a opéré le salut en libérant son peuple de l’esclavage égyptien; pourquoi alors — demande Moïse — «les Egyptiens devraient-ils dire: “c’est par méchanceté qu’il les a fait sortir, pour les faire périr dans les montagnes et les exterminer de la face de la terre”?» (Ex 32, 12). L’œuvre de salut commencée doit être complétée; si Dieu faisait périr son peuple, cela pourrait être interprété comme le signe d’une incapacité divine à mener à bien son projet de salut. Dieu ne peut pas permettre cela: Il est le Seigneur bon qui sauve, le garant de la vie, il est le Dieu de miséricorde et de pardon, de libération du péché qui tue. Et ainsi, Moïse fait appel à Dieu, à la vie intérieure de Dieu contre la sentence extérieure. Mais alors, argumente Moïse avec le Seigneur, si ses élus périssent, même s’ils sont coupables, Il pourrait apparaître incapable de vaincre le péché. Et on ne peut pas accepter cela. Moïse a fait l’expérience concrète du Dieu de salut, il a été envoyé comme médiateur de la libération divine et à présent, avec sa prière, il se fait l’interprète d’une double inquiétude, préoccupé pour le sort de son peuple, mais en même temps également préoccupé pour l’honneur que l’on doit au Seigneur, pour la vérité de son nom. En effet, l’intercesseur veut que le peuple d’Israël soit sauf, car il est le troupeau qui lui a été confié, mais également parce que dans ce salut se manifeste la véritable réalité de Dieu. L’amour des frères et l’amour de Dieu se mêlent dans la prière d’intercession, sont inséparables. Moïse, l’intercesseur, est l’homme tendu entre deux amours, qui dans la prière se superposent dans un unique désir de bien.
Moïse en appelle ensuite à la fidélité de Dieu, en lui rappelant ses promesses: «Souviens toi de tes serviteurs Abraham, Isaac et Israël, à qui tu as juré par toi-même et à qui tu as dit: “Je multiplierai votre postérité comme les étoiles du ciel, et tout ce pays dont je vous ai parlé, je le donnerai à vos descendants et il sera votre héritage à jamais”» (Ex 32, 13). Moïse rappelle l’histoire fondatrice des origines, des Pères du peuple et de leur élection, totalement gratuite, dont Dieu seul avait eu l’initiative. Ce n’est pas en raison de leurs mérites qu’ils avaient reçu la promesse, mais par le libre choix de Dieu et de son amour (cf. Dt 10, 15). Et à présent, Moïse demande que le Seigneur continue dans la fidélité son histoire d’élection et de salut, en pardonnant à son peuple. L’intercesseur ne fournit pas d’excuse pour le péché de son peuple, il ne dresse pas la liste de présumés mérites revenant à son peuple ou à lui-même, mais il fait appel à la gratuité de Dieu: un Dieu libre, totalement amour, qui ne cesse de chercher celui qui s’est éloigné, qui reste toujours fidèle à lui-même et offre au pécheur la possibilité de revenir à Lui et de devenir, avec son pardon, juste et capable de fidélité. Moïse demande à Dieu de se montrer plus fort également que le péché et que la mort, et avec sa prière, il provoque cette révélation divine. Médiateur de vie, l’intercesseur solidarise avec le peuple; désirant uniquement le salut que Dieu lui-même désire, il renonce à la perspective de devenir un nouveau peuple agréable au Seigneur. La phrase que Dieu lui avait adressée, «de toi en revanche je ferai une grande nation», n’est pas même prise en considération par l’«ami» de Dieu, qui en revanche est prêt à assumer sur lui non seulement la faute de son peuple, mais toutes ses conséquences. Lorsque, après la destruction du veau d’or, il reviendra sur le mont pour demander à nouveau le salut pour Israël, il dira au Seigneur: «Pourtant, s’il te plaisait de pardonner leur péché… Sinon, efface-moi, de grâce, du livre que tu as écrit» (v. 32). Avec la prière, désirant le désir de Dieu, l’intercesseur entre toujours plus profondément dans la connaissance du Seigneur et de sa miséricorde et il devient capable d’un amour qui arrive jusqu’au don total de soi. En Moïse, qui se trouve sur la cime du mont face à face avec Dieu et qui se fait l’intercesseur pour son peuple et s’offre lui-même — «efface-moi» —, les Pères de l’Eglise ont vu une préfiguration du Christ, qui sur la haute cime de la Croix se trouve réellement devant Dieu, non seulement comme ami mais comme Fils. Et il ne s’offre pas seulement — «efface-moi» —, mais avec son cœur transpercé, il se fait effacer, il devient, comme le dit saint Paul lui-même, péché, il porte sur lui nos péchés pour nous sauver; son intercession est non seulement solidarité, mais identification avec nous: il nous porte tous dans son corps. Et ainsi, toute son existence d’homme et de Fils est un cri au cœur de Dieu, est pardon, mais un pardon qui transforme et qui renouvelle.
Je pense que nous devons méditer cette réalité. Le Christ se trouve devant la face du Seigneur et prie pour moi. Sa prière sur la Croix est contemporaine de tous les hommes, elle m’est contemporaine: Il prie pour moi, il a souffert et il souffre pour moi, il s’est identifié avec moi en prenant notre corps et l’âme humaine. Et il nous invite à entrer dans son identité, en nous faisant un corps, un esprit avec Lui, car du haut de la cime de la Croix il a apporté non de nouvelles lois, des tables de pierre, mais il a apporté lui-même, son corps et son sang, comme nouvelle alliance. Ainsi, il nous fait devenir ses consanguins, un corps avec Lui, identifiés à Lui. Il nous invite à entrer dans cette identification; à être unis avec Lui dans notre désir d’être un corps, un esprit avec Lui. Prions le Seigneur afin que cette identification nous transforme, nous renouvelle, car le pardon est renouveau, est transformation.
Je voudrais conclure cette catéchèse avec les paroles de l’apôtre Paul aux chrétiens de Rome: «Qui accusera ceux que Dieu a choisis? Puisque c’est Dieu qui justifie. Qui pourra condamner? Puisque Jésus Christ est mort; plus encore: il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous. Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ? [...] Ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances [...] ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est Jésus Christ notre Seigneur» (Rm 8, 33-35.38.39)

9 octobre: Saint abraham, Patriarche d’Israël

9 octobre, 2012

http://www.santiebeati.it/dettaglio/73750

(Google traduction de l’italien)

Saint abraham, Patriarche d’Israël

9 octobre

Ur en Chaldée – Colombie-Britannique Canaan, XIXème siècle

Dans les deux titres Bible définit principalement le patriarche Abraham, originaire de Mésopotamie, qui s’établit à Charan, et à partir de là émigré au pays de Canaan. Ami de Dieu, il est le père de tous les croyants. Comme un ami des dieux, est un modèle de vie religieuse et morale, qui peut intercéder pour lui et ses alliés. En tant que croyant, vit dans la tension entre la foi et la promesse.
Il a quitté son pays guidé par la confiance en la parole de Dieu, mais les circonstances semblent contredire les attentes: le patriarche est vieux, Sara est incapable d’avoir des enfants.
«Abraham, cependant, crut au Seigneur qui l’a compté comme justice. » La dialectique de la foi, cependant, est encore plus aigu avec la demande sans précédent de sacrifier Isaac. Le voyage d’Abraham au mont Moriah avec son fils devient le paradigme de la nuit obscure de l’itinéraire de foi dans l’obscurité de Dieu, qui semble nier la promesse tant attendue et nourri.
L’obéissance du père, répondit le geste de libération du Dieu des chrétiens est Paul en particulier de réfléchir à la figure d’Abraham. Fidèle à sa conception, est d’avis que le patriarche, justifiés par la foi, est une source de bénédiction pour l’humanité.
Aussi, juste à partir d’une réflexion sur lui-Paul en tire la conclusion que le salut ne vient pas par les œuvres mais par le don de Dieu accueilli dans la foi. Luther a insisté sur ce point, les théologiens, les intellectuels et les artistes qui ont fait partie de la réforme du XVIe siècle. Modèle de foi pour les Juifs et les chrétiens, Abraham est vénéré par les adeptes de l’islam.

Etymologie: = grand père Abraham, de l’hébreu

Martyrologe romain: Commémoration de saint Abraham, patriarche et père de tous les croyants, qui sont appelés par Dieu, a quitté son domicile, Ur des Chaldéens, et il partit pour la terre promise par Dieu pour lui et ses descendants. Apparaît alors toute sa foi en Dieu, quand, espérant contre toute espérance, il a refusé de sacrifier son fils unique, Isaac, que le Seigneur lui avait donné un vieil homme et une femme stérile.

Père de tous les croyants, il est appelé le patriarche de l’Ancien Testament, Abraham et qui a représenté l’humanité dans l’alliance que Dieu a proposé une grande.
Avec l’histoire d’Abraham commence l’histoire des patriarches d’Israël, qui va du XIXe au dix-septième siècle avant JC, a dit au chapitre 12 au chapitre 50 du premier livre de la Bible, la Genèse.
Il était un descendant de Sem, l’un des trois fils de Noé et vivait avec son père Térah et avec toute la famille à Ur des Chaldéens, ville antique de Basse-Mésopotamie (aujourd’hui l’Irak).
Térah et Abraham et sa femme Sarah et son neveu Loth, il quitta Ur à émigrer vers le pays de Canaan, jusqu’à ce qu’ils arrivent à Harran (Haran) et se sont installés là-bas pour un long moment, jusqu’à ce que la mort de Térah, qui a vécu 205 ans. Voici les survenu humainement inexplicables, les pauses de Dieu dans la vie ordinaire d’Abraham et lui dit en l’appelant à une mission aussi vaste que mystérieux: «Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, pour le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation et je te bénirai, et je rendrai ton nom grand, et tu seras une bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront, et ceux qui vous maudissent, maudire, et tu seras béni toutes les familles de la terre. « 
Abraham répond par la foi, et sera toujours un homme de foi, le premier et le modèle des croyants et en tant que telle est le père de tous les croyants, et pas seulement la communauté juive, chrétienne et islamique, mais aussi pour tous les êtres humains, un voyage à la recherche de Dieu
À 75 ans, il prit avec lui son épouse Sarah et son neveu Loth, le fils du défunt frère Haran et se déplace à la manière des nomades avec leurs troupeaux et ses serviteurs, le long de la région montagneuse de la Palestine, pour atteindre et rester dans des endroits différents, Mambré, près d’Hébron, Canaan, Sichen, Beersheba, dans le Néguev, pour une courte période en raison d’une famine en Egypte, et se sont installés en permanence dans le désert du sud-sud.
En raison de désaccords entre les bergers d’Abram et Lot ceux qui avaient aussi de grands troupeaux et des troupeaux, pour le peu d’espace disponible, Abraham et Lot se séparèrent, et Lot partit ensuite à la luxuriante vallée du Jourdain, plantant ses tentes près Sodome, Abraham est resté dans le pays de Canaan.
A cette époque, il y avait un raid à travers la Jordanie et le sud de la Palestine, une expédition des rois de l’Est de l’est de Babylone, où les combats et remporter les petits rois de la Pentapole (Sodome, Gomorrhe, Adma, Sebain, Soar ) a pris le butin et les prisonniers, y compris les citoyens Lot avec ses marchandises.
Abraham a estimé que, intervient avec ses hommes expérimentés dans les bras et plongeant dans la nuit sur les envahisseurs vaincus, Lot libérés et les autres captifs, récupérer les produits, chassant au-dessus de Damas.
De pillage, Abraham offrit la dîme à Melchisédek, prêtre du roi Très-Haut de Shalem, qui était venu rencontrer bénédiction et Dieu a confirmé la promesse de donner la terre de Canaan à ses descendants. Pendant ce temps, son épouse Sarah étant stérile et vieux, de lui donner un fils, donna à Agar esclave de son mari dont Ismaël est né, Dieu renouvela l’alliance avec Abraham, qui avait 99 ans, et a promis de grandes récompenses, puis il dit: «Que me donnerez-vous? Je ne vois pas ce que vous avez pas donné de postérité, et que ma maison est mon héritier », et Dieu en lui » aucun homme qui sera ton héritier, mais qui seront générées par vous sera ton héritier, regardez le ciel et compte les étoiles, la sera ta postérité »et ensuite à travers un sacrifice d’animaux, comme c’était la coutume chez les Juifs, Dieu a scellé son alliance avec Abraham, sanctionnée par la circoncision d’Abraham, Ismaël et tous les mâles du groupe, à se perpétuer avec chaque enfant né plus tard.
Dieu apparut à Abraham, mais le chêne de Mambré sous la forme de trois hommes à qui il a offert de la nourriture, des boissons et de l’hospitalité, les trois prédit que Sara aurait un fils à partir de là un an, bien que très ancienne, on dit alors que destiné à détruire les villes de Sodome et Gomorrhe pour les péchés de leurs habitants.
Abraham intercéda pour eux à plusieurs reprises qui ont été enregistrés en vertu de la présente bon parmi eux, les anges, car les anges étaient acquis que, même pendant seulement dix personnes justes, ils auraient sauvé la ville. Mais elle n’est pas trouvée, le Lot et sa femme ne furent épargnés, les villes sous une pluie de feu et de soufre, brûlé tous les habitants, et du Lot et sa femme ont fui, mais il a mis en garde de ne pas lui, il se retourna vers le feu et transformée en statue de sel.
Plus tard, Isaac est né, et Sarah a donné suite Agar esclave et son fils Ismaël, à la grande douleur du patriarche, mais à laquelle le Seigneur a promis à Ismaël une grande descente. A ce stade, nous arrivons au moment le plus dramatique dans la vie d’Abraham, mais aussi plus révélateur de sa grande foi en Dieu, le Seigneur a voulu le mettre à l’épreuve encore, quand Isaac a déjà été appelé et lui a dit de prendre l’enfant sur la montagne, sur le territoire de Moriah et le sacrifier, car il a été utilisé pour des sacrifices d’animaux offerts à Dieu
Malgré la douleur de cette demande de sacrifier un fils qui est né si prodigieusement dans la vieillesse tard et selon les promesses de Dieu, aurait assuré à ses descendants, Abraham obéit, mais quand il était sur le point d’accomplir avec le couteau, le ‘ tuant de son fils, un ange apparut l’arrêta en disant: «Ne posez pas votre main sur l’enfant ou de faire quelque chose pour lui! Maintenant, je sais que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils unique. « 
En levant les yeux, puis Abraham vit un bélier retenu par les cornes dans les branches d’un buisson et l’ont emmené, avec Isaac, que j’ai sacrifié sur l’autel improvisé avant. Dieu par l’ange lui avait promis, par cette obéissance à Sa volonté, même quand tout a été remis en question, toutes les bénédictions, la multiplication des semences comme le sable des plages et les étoiles dans le ciel et être bénis toutes les nations de la terre.
Sarah est morte à 127 ans, Abraham envoya son serviteur Eliezer en Mésopotamie pour trouver une épouse pour son fils Isaac, qui est retourné avec Rebecca dans la même famille d’Abraham. Le patriarche a ensuite épousé Ketura, dont il eut six enfants, Zimran, Jokschan, Medan, Madian, Ishbak et Shuah.
Il est mort à 175 ans dans le pays de Canaan, en laissant héritier Isaac et un privilège à d’autres enfants. Sa généalogie remonte aux Juifs par Isaac, qui a vécu 180 ans et les Arabes par Ismaël, qui a vécu 137 ans, et son importance pour les Juifs devenait de plus en plus, être considéré comme l’ancêtre de l’homme et de la première alliance avec Dieu à travers la tradition qui a suivi, le Seigneur est souvent appelé le «Dieu d’Abraham ».
L’épisode dramatique du sacrifice d’Isaac, dans laquelle Dieu se manifeste pas comme sacrifice humain, a été en tout temps dans les œuvres des plus grands artistes.
L’Eglise catholique rappelle Abraham, père de tous les croyants, au 9 Octobre.

Auteur: Antonio Borrelli

4 september: Saint Moïse

4 septembre, 2012

http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1796/Saint-Moise.html

4 september: Saint Moïse

Celui qui a vu Dieu, quand il reçut de Dieu, présent au Buisson ardent, la révélation du Nom ineffable et la mission de libérer le peuple d’Israël opprimé par le Pharaon d’Égypte. Comme s’il voyait l’invisible, il parlait face à face avec Dieu, comme on parle à un ami.
Médiateur de la Loi solennellement promulguée, lors de la Théophanie sur le mont Sinaï, il rendit témoignage au Christ médiateur de la nouvelle Alliance, lors de la Transfiguration sur le Mont Thabor.
Voir le livre de l’Exode.
Pour en savoir plus:
Iconographie: Moïse et le don de la Loi – les épisodes de la vie de Moïse… (diocèse de Rouen)
Comment Moïse sauve-t-il les Hébreux? (Eglise catholique en France)
Moïse – le fabuleux destin d’un homme exceptionnel
Le 1er juin 2011, la catéchèse de l’audience générale a été consacrée à Moïse, médiateur entre Dieu et Israël, puisqu’il « se chargea de transmettre au peuple les paroles et commandements divins, le conduisant ensuite vers la liberté de la Terre Promise…et lui enseignant plus encore à prier ». Tandis que les israélites demandaient à Aaron de façonner un veau d’or, la fonction de médiateur de Moïse se manifesta car il attendait sur le mot Sinaï de recevoir les tables de la loi. « Las d’avancer avec un Dieu invisible, alors que Moïse avait disparu, le peuple réclama la présence tangible du Seigneur, trouvant dans l’idole fabriquée par Aaron une divinité accessible, à la portée de l’homme. C’est là une tentation constante dans l’histoire de la foi que d’éluder le mystère divin en façonnant un dieu compréhensible, correspondant à ses propres schémas et projets ». Face à l’infidélité des israélites, Dieu fait part à Moïse de sa volonté de les détruire. Et Moïse lui demande de ne pas le faire. « Si Dieu avait fait périr son peuple, cela aurait pu être entendu comme une incapacité d’accomplir son propre dessein de salut. Seigneur bon et sauveur, garant de la vie, de la miséricorde et du pardon, de la libération du péché et de la mort, Dieu ne pouvait agir ainsi… Moïse a vu le Dieu du salut et a été envoyé par lui comme médiateur en vue de la libération divine. Dans sa prière, il s’est fait l’interprète d’une double inquiétude, le sort de son peuple et l’honneur dû au Seigneur… Amour les frères et amour de Dieu, qui sont indissociables, se sont mêlés dans sa prière d’intercession. Le médiateur Moïse est tendu entre ces deux amours qui, dans la prière, fusionnent dans un seul vœu du bien ».
« L’intercesseur ne demande pas pardon pour le péché des siens, n’avance pas de possibles excuses, n’en appelle pas à la clémence d’un Dieu libre et amour, qui ne cesse d’aller à la recherche de qui s’est éloigné… Moïse lui demande de se montrer plus fort que le péché et la mort, provoquant par sa prière une révélation divine ». Les Pères de l’Église, a conclu Benoît XVI, « ont vu en Moïse, face à face avec Dieu au sommet du Sinaï, l’intercesseur de son peuple, une préfiguration du Christ qui, en haut de la croix, était en présence de Dieu comme fils et non plus seulement comme ami… Cette intercession n’est pas une simple solidarité ou identification avec nous… Elle nous apporte le pardon qui nous transforme. Nous devons méditer la réalité d’un Christ face à Dieu, qui prie pour l’homme et s’identifie à chacun de nous. Du haut de la croix, il ne nous remet pas de nouvelles tables de la loi mais lui même comme marque d’alliance ». (VIS 20110601 470)
Commémoraison de saint Moïse, prophète, choisi par Dieu pour libérer son peuple opprimé en Égypte et le conduire vers la terre de la promesse. C’est à lui aussi que Dieu se révéla sur le mont Sinaï en disant “Je suis celui qui suis”, et lui a donné sa loi, qui devait diriger la vie du peuple élu. Il mourut, comblé de jours, au mont Nébo en terre de Moab, en face de la terre promise, au XIIe siècle avant le Christ.
Martyrologe romain

20 JUILLET: PROPHETE ELIA

20 juillet, 2012

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lie

20 JUILLET: PROPHETE ELIA

Élie (hébreu : ……eliyahu, « Mon Dieu est Ya » ; est un prophète majeur dans les religions abrahamiques.
Prophète d’Israël du ixe siècle avant JC, son ministère a lieu dans le royaume d’Israël après la mort de Salomon. Il est le héraut de YHWH, Dieu d’Israël, face au dieu des Cananéens, Baal, dont la reine d’Israël Jezabel s’est faite l’ardente missionnaire. Il réalise de nombreux prodiges avant de s’envoler aux cieux dans un tourbillon. Il est aussi, selon les prophètes bibliques, l’annonciateur du Messie à la fin des temps.
Il est fêté le 20 juillet par les catholiques et par les orthodoxes. Plusieurs montagnes portent son nom dont la plus connue est le mont Saint Elias en Alaska.

Origine du nom Élie
Élie est un nom théophore, comme bien des noms qui figurent dans l’Ancien Testament. En hébreu, le prénom ….. signifie « Mon Dieu est YHWH ». On a probablement choisi ce nom en raison de la mission particulière qui lui sera attribuée dans le récit biblique et qui vient en opposition avec les adorateurs du dieu Baal. Peut-être n’a-t-il pas choisi ce nom mais l’a-t-il reçu d’un père ou d’un maître. Il n’y a aucune trace dans la Bible sur l’origine de son nom.

Le prophète Élie dans l’Ancien Testament
Élie serait né en -927 et enlevé par un char céleste, il est vivant éternellement 1 L’histoire du prophète Élie est connue par ce que les exégètes ont appelé le « Cycle d’Élie ».
Selon l’Ancien Testament, Élie était un habitant du pays de Galaad et aussi un « Tishbite »2, c’est-à-dire originaire de la ville de Tishbé (en) (en arabe el istib), au nord de la rivière Yabboq dans le djebel adjloun (entre le Yarmouk et l’Arnon), un nom de même racine que le mot captivité en hébreu. La tradition l’a fait connaître comme ayant une grande foi en YHWH et lui a attribué de nombreux miracles, dont même ceux de ressusciter les morts et de faire descendre le feu du ciel.
Dans le Premier livre des Rois, Élie apparaît dans l’histoire pour avertir Achab, le roi d’Israël, de la survenue d’une sécheresse causée parce qu’il empêche la pluie de tomber. « Élie, le Thischbite, l’un des habitants de Galaad (ixe siècle av. J.-C.) dit à Achab : “L’Éternel est Vivant, le Dieu d’Israël, dont je suis le serviteur ! Il n’y aura ces années-ci ni rosée, ni pluie, sinon à ma parole”2. »
Il part ensuite faire une retraite près d’un torrent affluent du Jourdain. Il boit l’eau du torrent et est ravitaillé en nourriture par des corbeaux. Au bout d’un certain temps le torrent se tarit3, puis Élie part vers Sidon où une veuve de la ville de Sarepta le reçoit et le nourrit. Un miracle a alors lieu, car les maigres provisions de la veuve ne s’épuisent pas jusqu’au retour de la pluie4. Le fils de la veuve tombe malade et meurt, puis ressuscite sur une prière d’Élie5.
La sécheresse annoncée par Élie devait durer plus de trois ans6. La troisième année de sécheresse, Dieu renvoie Élie auprès du roi Achab. Élie rencontre un serviteur du roi nommé Abdias et lui demande de l’annoncer. Abdias craint que cette annonce provoque son exécution si Élie disparaît à nouveau, et plaide en évoquant son passé, où il a protégé des prophètes de Dieu que la reine Jézabel voulait faire tuer. Élie lui assure qu’il se montrera à Achab et malgré ses craintes, Abdias prévient le roi qui vient à la rencontre d’Élie7.
Élie réprimande le roi pour avoir sacrifié au dieu Baal et laissé son épouse Jézabel dîner avec quatre cents prophètes d’Astarté. Le roi convoque le peuple et tous les prophètes sur le mont Carmel. Élie est seul face à quatre cent cinquante prophètes de Baal. Chaque camp choisit des taureaux pour en faire offrande à son dieu, mais sans y mettre le feu. Les prêtres de Baal s’agitent mais en vain, le feu ne vient pas consumer leurs offrandes. Élie fait un autel et place les offrandes qu’il fait arroser d’eau par trois fois. Il fait alors une prière et le feu s’abat sur l’autel. Alors Élie donne l’ordre de se saisir des prêtres de Baal et il les égorge. Élie dit à Achab de retourner en char à Jizreel avant que la pluie ne l’arrête, la pluie se met à tomber, tandis qu’Élie devance Achab en courant8.
Informée par Achab, Jézabel menace Élie de lui faire subir le même sort qu’il a fait subir aux prêtres de Baal. Élie s’enfuit vers Beer-Sheva dans le royaume de Juda pour s’y réfugier. Élie, complètement découragé par ce qui lui arrive et souhaitant mourir, s’endort au pied d’un genêt. Un ange le réveille et lui offre à manger, il mange et se rendort. L’ange revient et Élie peut marcher ainsi pendant quarante jours. Arrivé à la caverne du Mont Horeb, Élie s’y réfugie. Par la suite, l’auteur biblique décrit des phénomènes atmosphériques, mais Dieu ne se trouve que dans le dernier, « un doux murmure ». Dieu lui demande : « Que fais-tu ici Élie ? ». Dieu donne l’ordre à Élie d’aller à Damas pour oindre Hazaël comme roi sur Aram, oindre Jéhu comme roi d’Israël et oindre Élisée pour en faire son successeur9.
Environ six ans plus tard, il met en garde Achab et Jézabel d’un risque de mort violente après que Jézabel a manœuvré pour s’accaparer la vigne d’un certain Naboth dont elle provoqua la mort par lapidation en le livrant à la foule10. Achab, roi d’Israël, et Josaphat, roi de Juda, s’allient pour faire la guerre contre Aram. Au cours d’un combat, Achab est tué. Son fils Achazia lui succède et commet les mêmes fautes aux yeux d’Élie11.
En effet, Achazia, qui tombe du balcon de ses appartements, veut consulter l’oracle de Baal sur sa guérison. Élie va à la rencontre des messagers du roi pour leur annoncer la mort prochaine du roi parce qu’il a préféré Baal au Dieu d’Israël12. Par la volonté de Dieu, Élie brûle cent hommes d’Achazia venus le capturer, puis se laisse emmener pour réitèrer sa funeste prédiction devant le roi. Celui-ci meurt peu après, et son fils Joram lui succède.
Alors qu’il est en compagnie d’Élisée, Élie est enlevé au ciel dans un tourbillon. Après sa disparition, Élisée lui succède13.
Ce récit sur l’enlèvement d’Élie au ciel a inspiré la construction de certains scénarios eschatologiques sur son retour miraculeux sur Terre. D’après le Livre de Malachie, Élie reviendra avant le jugement dernier : « Voici, je vous enverrai Élie, le prophète, avant que le jour de l’Éternel arrive14. » La tradition juive attend donc le retour d’Élie15. Il reste l’invité lors de la fête juive de la Pâque, où une porte ouverte et un siège inoccupé l’attendent toujours.
Le Siracide, un livre deutérocanonique, mentionne Élie parmi les grands personnages de l’histoire d’Israël et rappelle ses hauts faits16. Le texte suggère qu’il y a une vie après la mort pour les croyants : « heureux ceux qui te verront, heureux ceux qui se sont endormis dans l’amour du Seigneur, car nous aussi nous posséderons la vraie vie »17.

Autres mentions d’un « Élie » dans l’Ancien Testament
Dans d’autres livres du Premier Testament, il y a d’autres personnages nommés Élie. Il s’agit peut-être du même personnage, mais cela suscite quelques problèmes de chronologie.
Dans le Deuxième livre des Chroniques18, un certain « Élie » met en garde le roi de Juda, Joram. Si c’est le même personnage, cela signifie qu’il est passé d’un royaume à l’autre et qu’il est mort plus tard que ne le laisse entendre le Deuxième livre des Rois.
Ceci s’explique par le fait que le livre des chroniques est en quelque sorte une récapitulation de l’histoire, en particulier de l’alliance Davidique et sur le culte rendu au temple.
Le nom Élie est aussi porté par un sacrificateur du temps d’Esdras19.
Élie selon les Samaritains[modifier]
Les Samaritains sont une population vivant actuellement en Israël et en Cisjordanie. Pour eux, c’est le mont Garizim et non Jérusalem qui est le principal lieu saint de la religion hébraïque. Selon la deuxième de leurs sept chroniques, « c’est Élie qui causa le schisme en établissant à Silo un sanctuaire dans le but de remplacer le sanctuaire du mont Garizim20 ».

Mentions d’Élie dans le Nouveau Testament
Élie est le prophète le plus fréquemment cité dans le Nouveau Testament. Dans l’Évangile de Jean, on rapporte que les pharisiens demandent à Jean le Baptiste ceci : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es pas le Christ ni Élie, ni le prophète21 ? »
Ce passage est une incitation à la prière, montrant la force de celle-ci : « Élie était un homme de la même nature que nous ; il pria avec insistance pour qu’il ne plut point pendant trois ans. Puis il pria de nouveau et le ciel donna la pluie, et la terre produisit son fruit22. »
Élie est encore cité dans l’Évangile de Luc23. Jean-Baptiste et Élie sont comparés pour leur costume fait de peaux de bêtes24. L’ange Gabriel affirme, avant la naissance de Jean-Baptiste, qu’il aura l’esprit et la puissance d’Élie25. Dans les trois évangiles synoptiques26, on trouve une manifestation d’Élie en compagnie de Moïse et Jésus dans l’épisode dit de la « transfiguration » : « Et pendant qu’il (Jésus) priait l’aspect de son visage changea, et son vêtement, d’une éclatante blancheur. Et voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie qui, apparus en gloire, parlaient de son départ, qu’il allait accomplir à Jérusalem27. »
Dans les épîtres, Élie est également mentionné comme modèle inspiration pour la prière. L’apôtre Paul dit ceci d’Élie : « Ne savez-vous pas ce que l’écriture rapporte d’Élie, comment il adresse à Dieu cette plainte contre Israël28 ? » L’épître de Jacques fait aussi référence à Élie pour parler du pouvoir de la prière: « Élie était un homme de la même nature que nous, il pria avec instance pour qu’il ne pleuve point, et il ne tomba point de pluie sur la terre pendant trois ans et six mois. Puis il pria de nouveau, et le ciel donna de la pluie, et la terre produisit son fruit29. »
Les évangiles soulèvent la difficile question de l’identité Jean le Baptiste Élie; affirmée par Jésus « Et lui, si vous voulez bien le comprendre, il est cet Elie qui doit venir30 », cette identité est déniée par Jean le Baptiste « Qu’es-tu donc? Lui demandèrent-ils. Es-tu Elie? Il dit: Je ne le suis pas31 ». Un auteur a traité de cette contradiction apparente32.

DIMANCHE APRES LA NATIVITÉ nous célébrons la mémoire du Saint Prophète et Roi DAVID, (29 décembre, mf, pour nous catholique)

28 décembre, 2010

du site:

http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/fetemobile/dimancheapresnativite.html

DIMANCHE APRES LA NATIVITÉ nous célébrons la mémoire du Saint Prophète et Roi DAVID,

David, le Roi-Prophète, était le dernier des huit fils de Jessé, demeurant à Bethléem vers l’an 1000 avant Notre Seigneur1. Jeune berger à la chevelure rousse, au beau regard et à la tournure svelte et agile, il se distinguait par sa piété, sa sagesse, son humilité et sa grande douceur, que ne contredisait pas sa bravoure dans les combats. Suite à la désobéissance du roi Saül, Dieu se détourna de lui et envoya le Prophète Samuel pour oindre en secret l’humble David, le dernier et le plus faible de la modeste famille de Jessé, comme roi d’Israël, en lui promettant Sa bienveillance sur lui et sur sa descendance pour toujours. Dès lors, l’esprit de Dieu s’écarta de Saül, le livrant périodiquement à de violentes crises de délire, et vint reposer sur le jeune pâtre. Appelé au chevet du roi, il calmait ses terreurs par les douces mélodies qu’il lui chantait au son de sa lyre et gagna ainsi sa faveur. Lorsque les Philistins déclarèrent la guerre à Israël, David s’avança seul, sans équipement de guerre, accompagné par la raillerie des uns et par la stupeur des autres, pour relever le défi lancé par le géant Goliath et se mesurer en combat singulier avec celui qui avait la réputation d’être invincible. Courant vers son adversaire, en ne se confiant en rien d’autre que dans le Nom du Seigneur, il l’abattit de la première pierre qu’il lui jeta au front au moyen de sa fronde. Devenu officier à la suite de ce succès, il remportait victoire sur victoire et acquit une telle renommée dans le peuple que le roi, saisi d’une féroce jalousie, chercha à plusieurs reprises à faire disparaître celui-là même qu’il avait pourtant fait son favori et à qui il avait accordé sa fille en mariage. Il l’envoyait dans les campagnes les plus risquées, pour qu’il mourût au combat, mais chaque fois David revenait vainqueur, couvert d’un surcroît de gloire qui augmentait d’autant la haine de Saül. Grâce à l’assistance de Jonathan, le fils de Saül, qui l’aimait comme son propre frère, David put échapper aux entreprises meurtrières du roi et enfuit de la cour. Ne pouvant trouver refuge chez les Philistins, il commença à mener alors une vie errante à la tête d’une troupe d’environ six cents hommes, membres de sa famille et gens opprimés par le tyran. Partout où ils allaient, ils étaient poursuivis par Saül et ses soldats, qui mettaient à mort quiconque venait en aide aux fugitifs, mais Dieu intervenait à chaque fois pour les secourir. A deux reprises, David se trouva dans la possibilité d’abattre son ennemi, mais il l’épargna par grandeur d’âme et par respect pour celui qu’il considérait humblement comme l’oint du Seigneur et comme le souverain légitime.
Craignant de nouveaux emportements de Saül, David et sa troupe trouvèrent finalement asile à Gad, chez le roi des Philistins Akish, et menèrent la guerre contre les tribus nomades de la contrée. Quand une nouvelle guerre éclata entre les Philistins et Israël, on l’écarta du conflit et il partit lutter contre les Amalécites. A son retour, après la grande défaite d’Israël à Gelboé, David se lamenta à grands cris sur la mort de son cher ami Jonathan et pleura sincèrement la perte de Saül, en composant en leur honneur une émouvante élégie. Sur ordre de Dieu, il monta alors à Hébron et fut reconnu comme roi par la tribu de Juda, alors qu’Ishbaal, fils de Saül, était institué souverain des autres tribus par Abner, le chef de l’armée. Une guerre intestine éclata entre les deux royaumes et, au bout de sept ans, le royaume du Nord s’étant soumis, David put être reconnu comme roi unique sur tout le peuple d’Israël et installa sa capitale à Jérusalem, qu’il avait gagnée sur les Jébuséens.
Après de nouvelles victoires sur les Philistins et autres tribus païennes, l’élu de Dieu étendit les limites de son royaume de l’Euphrate (Est) à la Méditérannée (Ouest) et du Liban (Nord) au désert d’Arabie (Sud). Puis, dans un grand concert de musique, de chants de joie et d’hymnes d’action de grâces, il fit transporter l’Arche d’Alliance à Jérusalem, devenue dès lors non seulement la capitale du royaume terrestre d’Israël, mais aussi le centre spirituel du peuple élu, la Ville Sainte où Dieu fait reposer Sa gloire, l’image et la figure prophétique de la Jérusalem céleste qui descendra des Cieux à la fin des temps (Apoc. 21). David avait fait serment au Seigneur de ne pas s’accorder de repos tant qu’il n’aurait pas trouvé un lieu de séjour et un tabernacle pour le Dieu de Jacob (Ps. 131:5). Aussi, voyant dans cette procession la réalisation de son voeu, il fut saisi d’une telle joie que, comme en extase, il prit la tête du cortège en chantant et en dansant de toutes ses forces, sans en éprouver de honte. Par la suite, fi organisa avec soin le déroulement des Sacrifices et des Cérémonies Liturgiques, pour que tout s’accomplisse avec ordre et dignité, et il répartit les rôles respectifs des Prêtres et des Lévites consacrés au service du Seigneur. Le roi lui-même. inspiré par l’Esprit-Saint, composa un grand nombre de psaumes pour louer Dieu et servir dans le culte. Ces psaumes de David, qui constituent la base de notre Psautier, expriment en des accents inimitables toutes les attitudes de l’homme devant Dieu et constituent de ce fait la matière première de la prière de l’Eglise, tant privée que publique.
Modèle de vertu dans ses actions et de sagesse dans ses paroles, David fut le plus glorieux des rois d’Israël et figura par avance le Messie, Jésus Christ, nommé justement le fils de David -c’est-à-dire issu de sa lignée selon la chair22- qui viendra réaliser par Sa Résurrection les promesses faites par Dieu au Roi-Prophète (voir Actes 13:32). C’est ainsi que le nom même de David est devenu synonyme du Sauveur attendu pour instaurer sur la terre un royaume spirituel «qui n’est pas de ce monde» (Jn 18:36). «Moi, dit le Seigneur, je serai pour eux un Dieu et mon serviteur David sera prince au milieu d’eux» (Ezéch. 34:23).
Malgré cette élection de la part de Dieu et toutes ses vertus, le roi David ne parvint pas pourtant au plein accomplissement de son désir: l’édification du Temple, d’une demeure stable où la gloire de Dieu puisse demeurer pour toujours sur la terre, car une telle oeuvre sainte devait être accomplie par quelqu’un qui n’ait pas souillé ses mains en versant le sang et en combattant à la guerre. Ce sublime honneur fut réservé à son fils Salomon, le sage d’entre les sages, qui hérita du royaume pacifié par son père et put consacrer tous ses efforts à la construction de la maison de Dieu. Quant à David, il ne put que préparer et rassembler tous les matériaux nécessaires.
Comblé de faveurs, David n’avait pas cependant la perfection de son descendant, Jésus: Étant homme, il était soumis aux passions et tomba dans le péché. Quoiqu’il eût déjà vingt épouses, sa convoitise n’en était pas pour autant assouvie. Apercevant un jour la belle Bethsabée, il s’éprit d’elle à tel point qu’il n’hésita pas à envoyer son mari Urie le Hittite à une mort certaine en donnant l’ordre de le placer en première ligne lors du siège de Rabba, afin de ce débarrasser de lui. Une fois le deuil légal accompli, il épousa Bethsabée et obtint d’elle un fils, qui mourut peu de temps après, frappé par la colère divine. Mais Dieu, «qui ne veut pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive» (Ezéch. 33:11), n’abandonna pas ainsi son élu dans le gouffre de la perdition. Il lui envoya le Prophète Nathan qui, par un habile détour, fit réaliser au roi l’horreur de son péché. Aveuglé par son désir coupable, il avait été conduit jusqu’au meurtre; mais dès que sa conscience fut réveillée par la réprimande du Prophète, il reconnut avec humilité son péché devant Dieu et montra un si parfait repentir que le psaume qu’il entonna alors: «Aie pitié de moi ô Dieu dans Ta grande miséricorde, en Ton immense compassion efface mon iniquité … » (Ps 50), devint pour tous les pécheurs le modèle de la prière qu’ils doivent élever vers le Seigneur pour implorer Son pardon. Exaucé par Dieu, il obtint un nouveau fils de Bethsabée, Salomon; mais il eut à souffrir vers la fin de sa vie de la révolte de son autre fils Absalon, qui essaya de s’emparer du pouvoir et contraignit le roi à prendre la fuite, comme au temps de sa jeunesse. Finalement le rebelle mourut au combat, tué par Joab le général de David, mais au lieu de se réjouir de cette victoire le roi, dont le coeur ignorait la rancune, s’effondra en larmes, en se lamentant sur la mort de celui qu’il n’avait jamais cessé de considérer comme son fils.
Après avoir rétabli la paix entre les tribus d’Israël et de Juda qui se disputaient ses faveurs, David fit sacrer Salomon comme successeur, lui recommandant de garder la piété et d’achever la construction du Temple; puis, rendant grâces à Dieu pour toutes les actions d’éclat qu’Il avait réalisées par sa main, il exhorta toute l’assemblée du peuple à louer le Nom du Seigneur et décéda en paix dans sa cité de Jérusalem, âgé de 70 ans. Il avait régné 40 ans: 7 ans à Hébron sur Juda et 33 ans à Jérusalem sur les douze tribus d’Israël.

Gros plan sur… David, roi de Juda et d’Israël

28 décembre, 2010

du site:

http://www.bible-service.net/site/447.html

Gros plan sur… David, roi de Juda et d’Israël

On a du mal à cerner l’œuvre exacte de David. Si les textes bibliques le présentent comme le grand roi de Juda et d’Israël, les historiens sont aujourd’hui sceptiques.
A la lecture des livres de Samuel, on est impressionné par tout ce que l’on attribue à David : il forge l’unité du peuple de Dieu en regroupant sous son autorité les 12 tribus de Juda et d’Israël (2 Samuel 2, 1-4 ; 5,1-5); il conquiert Jérusalem, à la charnière des royaumes du nord et du sud, pour en faire sa capitale ; il fait transporter à Jérusalem l’arche d’alliance (2 Samuel 5, 6-10 ; 6, 1-23) ; il étend sa domination en vassalisant les petits états voisins. Son règne est un règne de conquêtes. C’est aussi celui d’une promesse : la prophétie de Natan (2 Samuel 7,1-17).

Une image contrastée
S’ils relatent cette œuvre impressionnante, les textes bibliques ne cachent pas les faiblesses du roi. Dans les récits de son ascension au trône, on le voit abuser les prêtres de Nob (au nord-est de Jérusalem) qui paient de leur vie l’aide qu’il avait sollicitée (1 Samuel 21), pratiquer aux dépens des Philistins un double jeu peu honorable (1 Samuel 27,8-12) et rançonner les propriétaires de la région avec des méthodes que l’on a rapproché de celles de la  »mafia » (1 Samuel 25). Deux actes, totalement opposés, délimitent son épopée : le premier, tout à son honneur, est sa victoire sur Goliath, le champion philistin (1 Samuel 17) ; mais le second est un meurtre par traîtrise, celui d’Urie (2 Samuel 11).

Un personnage historique contesté
Aujourd’hui, beaucoup de spécialistes pensent que le royaume de David n’a pu avoir les dimensions que lui donne la Bible. Preuve en est le fait que les empires voisins n’en ont conservé aucun souvenir et que l’archéologie ne parvient pas à confirmer ce que la Bible dit de ce règne. Et si, en 1993, on a découvert à Dan (au nord d’Israël) une stèle du 9e siècle av. J.-C. qui rapportait une victoire de Hazaël, roi de Damas, sur le roi de la  »maison de David », cela ne suffit pas à accréditer la thèse d’un royaume puissant et conquérant.

Le royaume de David était donc, semble-t-il, de dimensions plus modestes. C’est après la chute de Samarie, en 721 av. J.-C., qu’il acquit dans la mémoire collective du peuple de Dieu des dimensions presque légendaires. C’est alors en effet que Jérusalem succéda à Samarie et qu’elle devint la ville la plus importante de la région. Dans ce contexte, les rois de Juda – qui appartenaient à la  »maison de David » – firent de leur ancêtre le premier roi d’un grand royaume qui correspondait davantage à leurs rêves qu’à la réalité historique. Cependant, après la chute de l’empire assyrien, au 7e siècle av. J.-C., les rois de Juda purent effectivement étendre leur zone d’influence vers le nord. Un roi joua ici un rôle déterminant : Josias (640-609 av. J.-C.) . Son action a grandement influencé la présentation des règnes de David et de Salomon.

Une œuvre de propagande ?
Sous de nombreux aspects, l’histoire biblique de David semble être une œuvre de propagande politique ayant servi à légitimer une situation politique qui n’ a véritablement existé qu’avec Josias. Mais si on a, pour cela, embelli l’histoire de David, on n’en a pas pour autant gommé les aspérités et les faiblesses.

En effet, tour à tour, les scènes bibliques  »rendent compte, souvent sans concession, de la bonté et de la noirceur, des péchés et des repentirs d’un homme à la fois pécheur et juste » (P. Bordreuil). En ce sens, David est sûrement un des personnages les plus humains de l’Ancien Testament. Plus que son comportement, c’est pourtant sa foi que les textes bibliques mettent en lumière, et, davantage encore, le choix de Dieu.

Pierre DEBERGÉ. Article extrait des Dossiers de la Bible n°97 (2003), p. 15-16

Note : Écrire l’histoire
La geste de David s’inscrit dans un vaste ensemble qui va de l’entrée en Canaan à la chute de Jérusalem, couvrant les livres de Josué, des Juges, de Samuel et des Rois. Cet ensemble, marqué par les idées du livre du Deutéronome, est souvent appelé  »histoire deutéronomiste ». Rédigé au temps de l’exil (fin du 6e siècle av. J.-C.) à partir d’une documentation qui remonte en grande partie au roi Josias (fin du 7e siècle), il a conscience d’une faillite de l’alliance entre le Seigneur et son peuple à laquelle aurait contribué les aléas de la monarchie.