Archive pour janvier, 2010

Cet après-midi, j’ai vu de nouveau la visite du Pape à la Synagogue de Rome et

18 janvier, 2010

je pouvais de nouveau écouter les discours, goûter du chant des psaumes, je  le révise sur la  télévision français KTO – BRAVO! - que vous connais déjà, se vous voulez la voir l’adresse web est :  

  http://www.ktotv.com/

La Synagogue de Rome, photo prise par moi en Juin 2008

18 janvier, 2010

La Synagogue de Rome, photo prise par moi en Juin 2008 dans images sacrée Sinagoga%20di%20Roma%2021.6.08

 

http://picasaweb.google.it/gabriella.chatnoir/FotoMieModificateGiugno2008#

Rupert de Deutz : « L’Epoux est avec eux »

18 janvier, 2010

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100118

Le lundi de la 2e semaine du temps ordinaire : Mc 2,18-22
Commentaire du jour
Rupert de Deutz (v. 1075-1130), moine bénédictin
De la Trinité et de ses oeuvres, 42, Sur Isaïe, 2, 26 (trad. Sr. Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 6, p. 157 rev.)

« L’Epoux est avec eux »

      « J’exulte de joie dans le Seigneur, mon âme jubile en mon Dieu…, comme un jeune époux se pare du diadème, comme l’épouse met ses bijoux. » Tête et membres, Époux et Épouse, Christ et Église, nous sommes un seul corps. Désormais, dans le Christ Epoux la couronne du triomphe brillera pour toujours –- lui, ma tête, qui a souffert un peu de temps ; tandis que sur moi, son Épouse, étincelleront les bijoux de ses victoires et de ses grâces.

      « De même que la terre fait éclore ses germes et qu’un jardin fait germer ses semences, ainsi le Seigneur Dieu fera germer la justice et la louange devant toutes les nations. » Il est l’Époux, et moi son Épouse ; il est le Seigneur Dieu, et moi sa terre et son jardin ; il est le jardinier, et moi son champ. Le même qui, comme Créateur, est mon Seigneur et mon Dieu, est aussi mon jardinier parce qu’il s’est fait homme… Lorsque le jardinier « plante et arrose et que Dieu donne la croissance », de la même manière lui qui est l’Unique va planter par son humanité et arroser en annonçant la Bonne Nouvelle, et par sa divinité va donner la croissance grâce à son Esprit. Alors moi, l’Église, je vais « faire éclore et germer la justice de la foi et la louange de Dieu », non seulement devant le peuple juif, mais « devant toutes les nations ». Elles « verront mes oeuvres bonnes », en lisant les paroles et les actions des patriarches et des prophètes, en écoutant la voix des apôtres et en accueillant leur lumière ; elles verront et croiront, et « rendront ainsi gloire au Père qui est dans les cieux ».

(Références bibliques : Is 61,10s; 1Co 12,12; Rm 12,5; Ep 5,23; Jn 15,1; 1Co 3,6-9; Mt 5,16)

LE PAPE BENOÎT À LA SYNAGOGUE DE ROME, PHOTO YAHOO NEWS, LINK TO SLIDESHOW

17 janvier, 2010

LE PAPE BENOÎT À LA SYNAGOGUE DE ROME, PHOTO YAHOO NEWS, LINK TO SLIDESHOW dans images

Pope Benedict XVI shakes hands with chief rabbi Riccardo Di Segni at Rome’s main synagogue January 17, 2010.
REUTERS/Max Rossi (ITALY – Tags: RELIGION)

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Pope Benedict XVI arrives at Rome’s main synagogue January 17, 2010.
REUTERS/Max Rossi (ITALY – Tags: RELIGION)

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 dans Pape Benoit

Pope Benedict XVI arrives at Rome’s main synagogue January 17, 2010.
REUTERS/Max Rossi (ITALY – Tags: RELIGION)

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Italian policemen search the surroundings of the Great Synagogue in Rome, January 16. Pope Benedict XVI was headed Sunday for Rome’s main synagogue for a much-anticipated visit after angering many Jews by moving his wartime predecessor Pius XII further on the road to sainthood.
(AFP/Tiziana Fabi)

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Pope Benedict XVI arrives at Rome’s main synagogue January 17, 2010.
REUTERS/Max Rossi (ITALY – Tags: RELIGION)

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FOTO YAHOO NEWS, SLIDESHOW:

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bonne nuit

17 janvier, 2010

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. cynara_cardunculus_1072

cardunculus subsp. scolymus

http://www.floralimages.co.uk/index2.htm

Saint Romanos le Mélode: « Tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant »

17 janvier, 2010

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100117

Deuxième dimanche du temps ordinaire : Jn 2,1-11
Commentaire du jour
Saint Romanos le Mélode (?-v. 560), compositeur d’hymnes
Hymne n°18, Les Noces de Cana (trad. SC 110, p. 307s rev.)

« Tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant »

      Alors que le Christ assistait aux noces et que la foule des convives se régalait, le vin leur manqua, et leur joie se changea en chagrin… Voyant cela, la très pure Marie vint aussitôt dire à son fils : « Ils n’ont plus de vin ; alors, je t’en prie, mon enfant, montre que tu peux tout, toi qui as tout créé avec sagesse. »

      S’il te plaît, Vierge vénérable, d’après quels miracles de lui as-tu su que ton fils, sans avoir vendangé de raisin, pouvait accorder le vin, alors qu’il n’avait pas encore fait de miracles auparavant ? Apprends-nous…comment tu as dit à ton fils : « Donne-leur du vin, toi qui as tout créé avec sagesse. »

      « –J’ai vu moi-même Elisabeth m’appeler Mère de Dieu avant l’enfantement ; après l’enfantement Syméon m’a chantée, Anne m’a célébrée ; les mages sont accourus de la Perse à la crèche, car une étoile annonçait d’avance cet enfantement ; les bergers avec les anges se faisaient hérauts de la joie, et la création se réjouissait avec eux. Que pourrais-je aller chercher de plus grand que ces miracles, pour croire sur leur foi que mon fils est celui qui a tout créé avec sagesse ? »…

      Quand le Christ changea manifestement l’eau en vin par sa puissance, toute la foule se réjouit, trouvant admirable le goût de ce vin. Aujourd’hui, c’est au banquet de l’Eglise que nous nous asseyons tous, car le vin est changé en sang du Christ, et nous le buvons tous avec une allégresse sainte, glorifiant le grand Epoux. Car l’Epoux véritable, c’est le fils de Marie, le Verbe qui est de toute éternité, qui a pris la forme d’un esclave, et qui a tout créé avec sagesse.

      Très-Haut, saint, sauveur de tous, garde sans altération le vin qui est en nous puisque tu présides à tout. Chasse en nous toute perversité, toutes les pensées mauvaises qui mouillent ton vin très saint… Par les prières de la sainte Vierge Mère de Dieu, délivre-nous, de l’angoisse des péchés qui nous oppressent, Dieu miséricordieux, toi qui as tout créé avec sagesse.

Joh-02,01_Cana_Wedding_Noces

16 janvier, 2010

Joh-02,01_Cana_Wedding_Noces  dans images sacrée 13%20TORRITI%20THE%20MARRIAGE%20AT%20CANA

http://www.artbible.net/3JC/-Joh-02,01_Cana_Wedding_Noces/index.html

2e dimanche du Temps Ordinaire: 17 janvier 2010 – Homélie

16 janvier, 2010

du site:

http://www.homelies.fr/homelie,2e.dimanche.du.temps.ordinaire,2664.html

2e dimanche du Temps Ordinaire

dimanche 17 janvier 2010

Famille de saint Joseph

Homélie – Messe   « Le troisième jour » : les noces de Cana se situent trois jours après l’appel des premiers disciples. Deux compagnons de Jean Baptiste ont suivi Jésus le premier jour ; l’un d’eux, André, a proposé à son frère Simon de les rejoindre. Le lendemain, second jour, Jésus appelle Philippe, qui à son tour invite Nathanaël. Le troisième jour, tous sont invités au mariage. Cette précision chronologique est bien sûr intentionnelle : il s’agit d’une allusion aux trois jours d’attente de la manifestation de la victoire du Ressuscité. Par ce procédé, l’évangéliste prévient le lecteur dès le premier verset du récit, que les événements de Cana sont à interpréter à la lumière du mystère pascal.
Au cœur du récit, deux acteurs : Jésus et une femme, dont le nom n’est pas divulgué. Elle est désignée par le narrateur comme la « mère de Jésus », mais celui-ci l’interpelle sous le vocable de « femme ». Dans le symbolisme biblique, la « femme » représente le peuple sevré du vin de la sagesse ; elle ne peut qu’attendre l’initiative de Dieu qui lui rendra le bonheur.
C’est elle, la « femme », qui intervient pour signaler que le vin manque, mais elle ne demande rien. Pourtant, la réponse de Jésus trahit qu’elle a déclenché quelque chose en lui. Sa réaction semble mettre en cause le lien mère-fils puisqu’il l’appelle par ce mystérieux vocable : « femme » ; il lui demande littéralement : « quoi entre toi et moi ? » Cette parole est probablement un cri d’émerveillement devant la complicité qui vient de s’instaurer avec celle qui fut jusque là sa mère selon la chair. Par sa demande en effet, elle vient de manifester son consentement à entrer dans une nouvelle mission, qui ne lui sera cependant pleinement dévoilée qu’au pied de la Croix. C’est à l’« Heure » de la Passion que se révèlera la véritable identité de « la femme », qui ne représentera plus alors le peuple de la première Alliance en attente de son Messie, mais l’humanité nouvelle, restaurée par l’effusion de l’Esprit, fruit du sacrifice pascal.
C’est d’ailleurs la remarque de Marie qui suscite la première référence à cette « Heure » – thème central de l’Evangile. L’allusion de Jésus à cette mystérieuse échéance qu’il désigne comme sienne – « mon heure » – et dont il précise qu’elle n’est pas encore venue, prouve que tout son désir se porte vers ce jour où il réalisera le salut du monde à travers sa mort librement consentie. La mise en relation de la situation présente – la pénurie de vin – avec cet événement ultime, signifie que le don du vin nouveau dépend de cette Heure à laquelle il glorifiera le Père en révélant pleinement son amour pour nous.
Le fait que cette Heure ne soit pas encore venue, loin de clore l’épisode, conduit tout au contraire Jésus à poser le premier des sept « signes » qui tout au long de l’Evangile, vont orienter nos regards vers l’événement qu’ils annoncent et dans lequel ils trouveront leur sens. Ce ne sera en effet qu’à l’Heure de leur accomplissement, que Jésus renoncera à faire des miracles. Si Marie conseille aux serviteurs de « faire tout ce que Jésus dira », c’est précisément parce qu’elle a compris que l’expression « mon heure n’est pas encore venue » n’est pas un refus, mais tout au contraire un consentement à agir et à poser un premier signe, puisque le temps de l’accomplissement n’est pas encore advenu.
Jésus fait remplir d’eau des cuves destinées au rite de purification ; il n’utilise donc pas les amphores prévues pour contenir le vin des noces. Par le fait même, ces jarres mise à la disposition des convives pour qu’ils puissent accomplir une prescription rituelle de la première alliance, sont détournées de leur destination, puisqu’elles vont permettre non pas de se préparer au repas, mais de l’accompagner d’un excellent vin.
En offrant celui-ci, Jésus prend la place de l’époux, qui selon la coutume, est supposé fournir le vin. Une noce nouvelle vient donc se substituer à celle qui était en cours et dont l’issue était compromise. Une noce dont le Christ est l’époux, et dans laquelle la « femme » fait figure d’épouse, puisque c’est elle qui porte le souci du bon déroulement du banquet.
Tel est le premier signe : Jésus n’ouvre pas son ministère par un discours inaugural, mais par un geste symbolique : il donne à boire un vin supérieur, qu’il offre en surabondance ; ce vin rend obsolète les rites de purification de la Loi ancienne, et introduit dans la vraie joie.
En préambule à la vie publique, l’évangéliste situe le récit des noces de Cana comme une annonce de ce que le Christ s’apprête à réaliser par tout son parcours, qui culminera dans le triduum pascal : descendant dans la mort, fruit du péché qui nous prive du vin de la joie, il ressuscitera le troisième jour, relevant en lui l’humanité déchue, pour l’introduire comme son Epouse dans les noces éternelles où coule en abondance le vin nouveau de l’Esprit.
Ce jour-là se réalisera la prophétie d’Isaïe proclamée en première lecture : « Comme un jeune homme épouse une jeune fille, celui qui t’a construite t’épousera. Comme la jeune fille mariée est la joie de son mari, ainsi tu seras la joie de ton Dieu ».

Dans quelques instants le célébrant proclamera : « Heureux les invités au banquet des noces de l’Agneau » : puissions-nous exulter de joie en nous approchant de la Table ou le Christ Epoux fait de son Eglise son Epouse éternelle, et puissions-nous lui rendre grâce en « chantant le chant nouveau » (Ps 95) des rachetés du Seigneur. Renouvelés dans « les dons variés de la grâce », nous aurons alors à cœur de « manifester l’Esprit en vue du bien de tous » les hommes de notre temps (2nd lect.), afin qu’ils puissent « croire en Jésus », et accueillir son salut en « bénissant son Nom » (Ps 95).

Père Joseph-Marie

Haïti : Le Secours catholique se mobilise et lance un appel aux dons

16 janvier, 2010

du site:

http://www.zenit.org/article-23207?l=french

Haïti : Le Secours catholique se mobilise et lance un appel aux dons

La catastrophe nécessite une réponse rapide !

ROME, Jeudi 14 janvier 2010 (ZENIT.org) – Suite au séisme qui vient de frapper Haïti,  le Secours catholique mobilise depuis mercredi ses délégations en métropole et aux Antilles, tentant également de faire une première évaluation avec son partenaire local, Caritas Haïti.

Le Secours catholique – Caritas France, qui soutient des programmes d’urgence et appuie les initiatives de développement de ses partenaires locaux en Europe, en Afrique, en Asie et en Amérique latine, a d’ores et déjà lancé un appel aux dons afin de « pouvoir rapidement financer les premières aides d’urgence en faveur des milliers de sinistrés haïtiens », souligne l’association dans un communiqué diffusé en première page sur son site. 
 
« La catastrophe majeure qui a touché Haïti nécessite une réponse rapide et à la hauteur des dégâts particulièrement importants », insiste-t-elle

Pour le moment, l’organisme, qui assure chaque année près de 600 opérations internationales, tente de recueillir le plus d’informations possibles sur la situation des sinistrés et d’évaluer les premiers besoins essentiels et adéquats. 
 
Dans le même temps, des informations devraient rapidement être échangées avec Caritas Internationalis et les différentes organisations de Caritas qui ont déjà des équipes sur place.

En France, le Secours catholique précise qu’il va mobiliser son réseau de délégations afin de sensibiliser l’opinion publique à cette catastrophe et aux besoins d’aide d’urgence. 

Il s’agit également de soutenir l’appel aux dons lancé dès mercredi et qui permettra de financer les premières aides aux sinistrés, puis dans un second temps la nécessaire reconstruction.

 Le Secours catholique fait savoir qu’il  travaillera plus spécifiquement avec ses délégations de la Guyane, Martinique et Guadeloupe, dont les équipes ont une expérience qui a fait ses preuves dans les domaines d’intervention et de mobilisation face à ce type de catastrophe.

Depuis les derniers cyclones de 2008, le Secours catholique appuie la Caritas Haïti dans des projets de construction et de réhabilitation des systèmes d’adduction d’eau. 

Haïti fait partie des pays éminemment prioritaires dans l’action internationale du Secours catholique. 60% des Haïtiens et 80% de la population rurale vivent sous le seuil de pauvreté.

Un appel aux dons financiers est lancé : Secours catholique, BP 455, 75007 Paris (Mention : « Séisme Haïti »).

Pour plus de renseignements cliquer sur :

 http://www.secours-catholique.org/dossier_55_2005.htm

Isabelle Cousturié

La liturgie de la vie en saint Paul

16 janvier, 2010

du site:

http://lnx.alberione.info/index2.php?option=com_docman&task=doc_view&gid=13&Itemid=73

La liturgie de la vie en saint Paul

S. M. Regina Cesarato pddm

Saint Paul est encore vivant aujourd’hui et il continue à former les générations chrétiennes spécialement lorsque, dans la liturgie de l’Église, nous lisons ses Lettres ou les récits des Actes des Apôtres qui le concernent. En effet, Dieu a préparé l’Apôtre pour une mission particulière qui est allée bien au-delà de son histoire personnelle.
Lorsque le jeune Saul de Tarse, ayant terminé sa première formation, arrivait à Jérusalem pour suivre les leçons de Gamaliel (Ac 22, 3), le scribe pharisien le plus cultivé du moment, il s’est trouvé devant l’esplanade du Temple consacré au Dieu de ses pères. En effet, les leçons des rabbins étaient données sous les portiques ou dans les salles des édifices qui occupaient la partie centrale de l’esplanade.
Situé à l’est, le Temple était le coeur de la ville sainte vers laquelle se tournait le désir de chaque Israélite. Saul aura certainement admiré la grandeur de sa construction délimitée par un double portique et subdivisée en quatre cours; le sanctuaire, dont le toit était recouvert d’or, occupait la partie centrale. Pour les grandes fêtes annuelles, les pèlerins venus de partout couvraient les rues de la Palestine et se rendaient au Temple en chantant les psaumes des montées (Psaumes 120-134).
Saul vibrait à ce rythme et participait aux liturgies splendides du Temple. Il apprenait la valeur des pratiques cultuelles de son peuple, le repos sabbatique, l’office synagogale, le jeûne du jour de l’Expiation, les prières qui accompagnaient les actes quotidiens, l’usage des phylactères et des franges, les jeûnes spontanés, les offrandes et les voeux. La foi en Dieu et l’étude de la Torah imprègnent tous les moments et toutes les actions de son existence suivant le schéma rituel de la séparation de la réalité profane.
À travers la pratique minutieuse de toutes les prescriptions rituelles, dans la longue
expérience de contact avec la liturgie du Temple de Jérusalem, le Seigneur le préparait
à rencontrer Jésus Christ qui est “plus grand que le Temple”, et à intérioriser sa passion
pour Dieu dans une liturgie de la vie continuelle. Avec le Nouveau Testament, en effet,
la fonction du Temple est transférée à la personne de Jésus Christ, mort et ressuscité.
Son corps est le “Temple nouveau” (Jn 2, 21). Dans la révélation du chemin de Damas,
Saul en restera fulguré.

La “séparation” de Paul

Les nombreux détails de la conversion transfiguratrice de Saul que le Livre des Actes des Apôtres raconte trois fois (Ac 9; 22; 26) sont confirmés dans les Lettres de l’Apôtre mais avec plus de sobriété. Il comprend que sa vocation est l’oeuvre de Dieu, une grâce pure et non méritée, donnée à un homme qui se justifiait lui-même avec la pratique des prescriptions mais qui était en réalité un “blasphémateur, un persécuteur et un violent” (1 Tm 1, 13). Dieu a choisi et appelé un persécuteur pour faire de lui un apôtre. Cet appel est une libre décision du Seigneur et qui vient de son bon plaisir. Ce n’est pas une improvisation parce que l’amour de Dieu pour nous vient toujours de très loin (Rm 8, 28-30).
Dans les Lettres pauliniennes, l’action “d’appeler”, en grec kalein, a toujours Dieu même comme sujet. En termes théologiques et cultuels, Paul parle de sa vocation dans Ga 1, 15-16. « Lorsque Celui qui m’a mis à part depuis le sein de ma mère et m’a appelé par sa grâce, a jugé bon (eudokésen) de révéler son Fils en moi afin que je l’annonce parmi les païens, aussitôt, sans recourir à aucun conseil humain …».
Le verbe utilisé par l’Apôtre : “mettre à part – séparer” est significatif dans la vocation articulière de Paul. Il se présente de la même manière au début de la Lettre aux Romains : « Paul, appelé à être apôtre, mis à part pour annoncer l’Évangile de Dieu » (Rm 1, 1). Dieu s’est réservé Paul comme dans la liturgie du Temple on Lui réserve les offrandes et les prémices. Dans l’Ancien Testament, ce verbe a souvent un sens cultuel et il s’applique aux victimes choisies pour les sacrifices (Ex 29, 26-27) comme aux lévites mis à part pour le service liturgique (Nb 8-11) ainsi qu’à tout le peuple élu : «Vous serez consacrés à moi parce que je suis Saint, le Seigneur votre Dieu qui vous a mis à part de toutes les nations afin que vous m’apparteniez » (Lv 20, 26).
Paul a été soustrait à un mode commun de vie pour être introduit dans une relation spéciale avec Dieu. Cependant, le contexte fait comprendre qu’il ne s’agit pas d’une ségrégation parce que l’élection de l’apôtre porte en elle la mission d’introduire les autres, spécialement parmi les païens, dans la même relation d’alliance avec Dieu, dans le Christ Jésus. Toutefois, nous ne devons pas concevoir la vocation de Paul en clé “administrative” comme si Dieu lui confiait une fonction pour le bien des autres. Nous devons la comprendre comme une grâce personnelle, intérieure, qui lui donne la possibilité d’accomplir une mission qui s’adresse à d’autres personnes. C’est un témoignage, une liturgie de la vie qui demande l’engagement de toute la personne et qui jaillit d’une expérience de relation personnelle et profonde avec le Christ. Paul a reçu “en luimême” la révélation du Fils de Dieu et il a été introduit dans un rapport intime avec Lui, jusqu’à la conformation complète à son mystère. En effet, il affirme : « Car le Dieu qui a dit : que la lumière brille au milieu des ténèbres, c’est lui-même qui a brillé dans nos coeurs pour faire resplendir la connaissance de sa gloire qui rayonne sur le visage du Christ » (2 Co 4, 6). Dieu a fait briller la lumière du Christ dans le coeur de Paul, c’est-à dire dans ce lieu qui, dans l’anthropologie biblique, indique le siège de l’intériorité, de la liberté et du choix conscient.
C’est pourquoi, il y a un rapport profond entre la révélation intérieure et la mission apostolique. La révélation du Fils de Dieu lui fut donnée, dit-il « afin qu’il l’annonce parmi les païens » (Ga 1, 16), c’est-à-dire qu’il en porte la bonne nouvelle à tous, de manière à ce que tous puissent entrer dans l’économie de l’alliance nouvelle et définitive et « participer au même héritage, membres du même corps, associés à la même promesse » (Ep 3, 6).
Le rapport vivant et dynamique avec la Personne du Fils de Dieu inaugure la liturgie de la vie. Il ne s’agit plus seulement d’une relation cultuelle, comme dans le Temple de Jérusalem, mais d’une relation existentielle qui transforme tous les moments du quotidien. Le schéma de la sacralité typique du Temple est renversé. La relation avec Dieu n’advient plus par des éparations mais en vertu de l’Incarnation, par immersion dans le mystère du Christ.
Paul a senti qu’il était saisi par le Christ Jésus (Ph 3, 12) et, même dans le milieu religieux, son échelle de valeurs a basculé. « Or, toutes ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai considérées comme une perte à cause du Christ. Mais oui, je considère que tout est perte en regard de ce bien suprême qu’est la connaissance de Jésus Christ mon Seigneur. À cause de lui, j’ai tout perdu et je considère tout cela comme ordures afin de gagner Christ… » (Ph 3, 7-8). Pour demeurer uni au Christ, Paul se met de toutes ses forces au service du prochain en évangélisant. L’amour du Christ dont il a fait l’expérience le pousse à donner sa vie pour l’Évangile.

Déplacement de la terminologie cultuelle

Puisant à son expérience prolongée dans le Temple, l’apôtre devenu chrétien opère un hangement radical de perspective. Il utilise la terminologie typique propre au culte et il l’applique à l’expérience de la vie chrétienne.
Par exemple, en se référant peut-être au rituel de l’agneau immolé pour l’expiation des péchés (cf. Lv 4, 24; Is 53, 10), Paul montre le Christ comme « offrande et victime d’agréable odeur » (Ep 5, 2). La fragrance des victimes sacrificielles signifiait l’accueil des sacrifices de la part de Dieu. Christ est “notre Pâque” c’est-à-dire “l’agneau pascal” qui offre une nouveauté de vie à tous ceux qui sont appelés à “célébrer” la pâque avec “des pains sans levain” et pas avec du “vieux levain” (cf. 1 Co 5, 7-8; Ga 5, 9).
Tout ce qui est salvifique pour le peuple dans la première Alliance s’accomplit maintenant en la personne de Jésus. Même si Paul écrit ses lettres quand le Temple de Jérusalem n’a pas encore été détruit (70 ap. C), il définit le corps des chrétiens comme “temple de Dieu” (cf. 1 Co 3, 16-17; 6, 18-20; 2 Co 6, 16; Ep 2, 21). Le processus de personnalisation du Temple a lieu à partir d’une perspective christologique, même dans la théologie johannique (Jn 2, 19-21).
Pour exprimer cette réalité, l’Apôtre opère un déplacement de terminologie parfois surprenant et très audacieux. Même la première lettre de Pierre est dans la même ligne.
Pour Paul, la liturgie devient le cadre “naturel” où se déploie la vie chrétienne dans toute sa sacralité. Il s’applique d’abord cette perspective à lui-même et il décrit son apostolat dans un langage cultuel. Dans des contextes déterminés, le verbe “servir” (douleuein), semble parfois rappeler le service liturgique (1 Th 1, 9-10; Ga 4, 8-11).

Paul, officiant du Christ

Dans l’évangélisation, Paul est “officiant du Christ” (cf. Rm 15, 16) qui rend le culte à Dieu par sa vie personnelle (Rm 1, 9-10; 2 Tm 1, 3).
Même si, ni le Christ Jésus ni Paul, n’ont accompli personnellement des sacrifices dans le temple de Jérusalem, les lettres pauliniennes décrivent leur existence dans un langage de culte. L’apôtre a chargé la vie chrétienne de sens liturgique sans faire de distinction entre actions ministérielles et communes; il compare la conclusion même de sa vie à la libation sacrificielle : son sang « va être offert en libation » (cf. Ph 2, 17; 2 Tm 4, 6).
Son ministère apostolique est un culte (latreuo) qu’il rend « à Dieu dans l’Esprit » (Rm 1, 9). Il se qualifie de “protagoniste d’une activité liturgique” (leitourgon : Rm 15, 16) dans son ministère au milieu des païens.
 Son dévouement total à l’égard des habitants de Philippes est un sacrifice qui se réalise en lui (spendomai) pour le bien de la vie de foi des chrétiens de Philippes qui est appelé “offrande sacrificielle” et activité liturgique (thysia kai liturgia : Ph 2, 17). La cueillette de fonds pratiquée dans les communautés grecques en faveur de l’Église de Jérusalem est appelée “activité liturgique” (leitourgia : 2 Co 9, 12) et Epaphrodite, envoyé par les chrétiens de Philippes pour assister Paul dans les inconforts de la prison en lui prêtant les modestes services dont l’apôtre emprisonné avait besoin, est désigné comme “protagoniste d’une action liturgique” (leitourgon : Ph 2, 25). En ce qui concerne Paul personnellement ainsi que les destinataires de ses lettres, le point de départ de toute la vie chrétienne, c’est le baptême en tant qu’immersion dans la
mort et la résurrection du Christ (cf. Rm 6, 1-11).

La vie chrétienne comme liturgie

La réalité baptismale place le chrétien dans une situation complètement nouvelle qui permet à l’apôtre de transférer à la vie chrétienne tous les termes propres au culte dans le Temple de Jérusalem. Ce déplacement de terminologie cultuelle est évident dans Rm 12, 1-2 :
 « .Je vous exhorte donc, frères, au nom de la miséricorde de Dieu, à vous offrir vous-mêmes en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu : ce sera là votre culte spirituel. Ne vous conformez pas au monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence, pour discerner quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bien, ce qui lui est agréable, ce qui est parfait ».
Dans la première partie de la lettre aux Romains, après avoir expliqué la situation nouvelle de la vie chrétienne, Paul conclut en invitant les croyants, au nom de toute la miséricorde dont il a fait l’expérience, à présenter leur vie à Dieu, c’est-à-dire leurs propres corps (somata), dans le concret relationnel de la personne, en référence au temps et à l’espace.
Cette offrande devra être irréversible, comme la victime sacrificielle qui était immolée dans le Temple, mais en même temps, elle devra être une victime qui vit comme l’Agneau immolé et ressuscité de l’Apocalypse. Dans le cas des chrétiens, la radicalité de l’offrande constitue, selon Paul, un culte vrai (latreian) qui donne sens à la vie. Selon l’enseignement de l’apôtre, cet élan oblatif vécu dans les détails pratiques de la vie quotidienne est une liturgie.
Pour réaliser cette “liturgie de la vie”, il faut cependant s’éloigner de la mentalité du monde dans ses aspects corrompus et peccamineux. La participation à la vitalité du Christ ressuscité, avec le don de l’Esprit, fruit du baptême, poussera le chrétien à une transformation continue et progressive dans la ligne des valeurs du Christ ainsi qu’à un renouvellement constant de ses systèmes mentaux pour le rendre capable d’un discernement ouvert à la volonté de Dieu dans le détail de la vie quotidienne, sans suivre le schéma de ce monde.
Paul attribue cette qualité liturgique à tout ce qu’il est et à tout ce qu’il fait mais il trouve aussi des moments et des espaces qualifiants de prière pour lui-même et pour les communautés chrétiennes qui ont leur sommet dans l’Eucharistie (1 Co 11, 23-34).
L’épistolaire paulinien est parsemé d’hymnes, de doxologies,de formules de foi, de
bénédictions et d’acclamations qui évoquent le contexte ecclésial des communautés
Xuxquelles les lettres sont destinées ainsi que leur vitalité liturgique. Les fragments liturgiques sont employés par saint Paul d’une manière créative et vivace et chaque lettre commence par une bénédiction d’introduction adaptée aux nécessités spécifiques des communautés chrétiennes.
La sacralité merveilleuse qui était exprimée dans le rapport avec Dieu dans le Temple, les prières de la Synagogue, le chant des psaumes, les fêtes du judaïsme et tout l’ensemble rituel de la première Alliance, trouve maintenant son accomplissement dans le Christ Jésus. Par Lui et dans la force de l’Esprit monte vers Dieu, Père, notre amen, dans une continuelle liturgie de la vie.

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