Archive pour la catégorie 'Croix (la)'

HISTOIRE DE LA SAINTE-CROIX

20 février, 2014

http://www.orleans.catholique.fr/cathedrale/index.php?2006/12/14/7-histoire-de-la-sainte-croix

HISTOIRE DE LA SAINTE-CROIX

La Vraie Croix, dite également Sainte Croix, est la croix sur laquelle Jésus-Christ a été crucifié. Elle aurait été faite de bois d’olivier (symbole de la réconciliation) et de cèdre (symbole de l’immortalité et l’incorruptibilité).
Selon une tradition médiévale, illustrée par exemple par les fresques de Pierro della Francesca à Arezzo, la Croix du rédempteur aurait été taillée dans le bois de l’Arbre de la Vie. Certains prétendent que cette dernière a été jetée dans un fossé, près des remparts de Jérusalem à quelques mètres du Golgotha.
D’après des témoignages historiques, Sainte Hélène, la mère de l’empereur Constantin Ier, découvrit la Croix de Jésus lors d’un pèlerinage en Palestine, qu’elle aurait entrepris en 326. L’importance de l’évènement donna naissance à la fête de l’invention (ce qui veut dire découverte) de la « Sainte-Croix ». Plus tard, sur l’ordre de Constantin, une célébration annuelle fut décrétée, portant le nom « Exaltation de la précieuse et vivifiante Croix ». En partance pour Rome, la mère de Constantin aurait emporté avec elle d’importants morceaux du bois sacré et aussi de nombreuses reliques ayant trait à la Passion du Christ.
Dès 614, Jérusalem, centre de pèlerinage chrétien, tomba aux mains des Perses conduits par leur roi Chosroès II , en guerre alors contre l’empire d’Orient. Les Perses emportèrent avec eux, dans leur butin, la Vraie Croix, plusieurs autres reliques et brulèrent les églises. Quelques années après, en 630, l’empereur byzantin Héraclius Ier, vainqueur des Perses à Ninive en 627, ramena la Vraie Croix à Jérusalem, la porta solennellement au Calvaire et répara l’église du Saint-Sépulcre.
La Quatrième croisade, dont le but premier était de délivrer les Lieux Saints retombés aux mains de l’Islam, se retrouve détournée par les Vénitiens sur Constantinople, mise à sac durant trois jours. Néanmoins les reliques, dont la Sainte Croix, échappèrent pour un temps à leur convoitise et au pillage.
Peu après ces évènements les vénitiens s’emparèrent des précieuses reliques. Saint Louis, roi de France, dédommagea les Vénitiens et en 1238 réussit à acquérir quelques reliques de la Passion dont la « Sainte Couronne ». Le 30 septembre 1241, la Vraie Croix et sept autres reliques dominicales furent acquises par le Roi. Pour accueillir l’ensemble des reliques et la Sainte Croix, le roi fit construire et consacrer en 1248 la « Sainte-Chapelle », un lieu sacré au centre de Paris, dans l’île de la Cité, fondé en 1246. La Sainte Croix et les autres reliques venues de Constantinople furent enfermées jusqu’à la Révolution dans une Châsse monumentale d’orfèvrerie, haute de plus de trois mètres.
Le 25 avril 1794, la Vraie Croix fut dépouillée des matières précieuses qui l’ornaient et sa trace se perdit. Néanmoins il reste des reliques du bois de la Croix et un clou de celle-ci dans le Trésor de la sacristie de la Cathédrale Notre-Dame.
Il est difficile de retracer l’histoire de la Vraie Croix car celle-ci fut découpée en de nombreux morceaux distribués à de nombreux bénéficiaires. Aussi, aujourd’hui, les morceaux de la Croix du Christ sont très dispersés, et la liste de ces reliques est longue.
De nombreux autres lieux sacrés prétendent accueillir un morceau du Saint bois. De même, il existe de nombreuses variantes du récit de l’histoire de la Sainte Croix. Autant de versions qui suscitent les fantasmes les plus fous et un intérêt certain pour une des reliques les plus célèbre de l’histoire du Christianisme.

 

Un professeur juif défend le crucifix à la Cour de Strasbourg

1 juillet, 2010

du site:

http://www.zenit.org/article-24874?l=french

Un professeur juif défend le crucifix à la Cour de Strasbourg

La tolérance envers l’Autre ne peut se traduire par une intolérance envers sa propre identité

ROME, Mercredi 30 juin 2010 (ZENIT.org) – Joseph Weiler, professeur de droit à la « University School of Law » de New York, a défendu le crucifix, ce mercredi, devant la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’homme (ECHR).

Sa défense a été entendue par 17 juges dont Jean-Paul Costa, président de la Cour, lors d’une audience sur l’affaire Lautsi v. Italy, ou « l’affaire du crucifix », concernant le droit ou non de l’Italie de mettre des crucifix dans les salles de classe des écoles publiques.

Joseph Weiler, qui est également professeur honoraire de l’Université de Londres, représentait à l’audience les gouvernements de l’Arménie, de Bulgarie, de Chypre, de Grèce, de Lituanie, de Malte, de Monaco, de Roumanie, de la Fédération russe et de Saint-Marin, qui se présentaient comme des tiers intervenants.

L’affaire Lautsi a été renvoyée devant la Grande Chambre suite à la décision du gouvernement italien de faire appel, le 28 janvier 2010, après

la publication d’un arrêt de la deuxième section de la Cour, le 3 novembre 2009, donnant raison à une citoyenne italienne d’origine finlandaise, Soile Lautsi qui avait demandé en 2002 que les crucifix soient retirés des salles de classe de l’école que fréquentaient ses enfants à Abano Terme, dans la province de Padoue.

« La Cour estime que l’exposition obligatoire d’un symbole d’une confession donnée dans l’exercice de la fonction publique relativement à des situations spécifiques relevant du contrôle gouvernemental, en particulier dans les salles de classe, restreint le droit des parents d’éduquer leurs enfants selon leurs convictions ainsi que le droit des enfants scolarisés de croire ou de ne pas croire. La Cour considère que cette mesure emporte violation de ces droits car les restrictions sont incompatibles avec le devoir incombant à l’Etat de respecter la neutralité dans l’exercice de la fonction publique, en particulier dans le domaine de l’éducation », précisait cet arrêt.

Le professeur Weiler a expliqué qu’en Europe il n’existe pas de modèle unique de relations Eglise-Etat. Il suffit de voir les différences entre la laïcité en France et la laïcité en Grande-Bretagne où la Reine est chef de l’Eglise anglicane. La Suède, le Danemark ou la Grèce sont d’autres cas.

Il a constaté que « dans beaucoup de ces Etats, des parties importantes de la population, voire même la majorité des habitants, ne se considèrent plus eux-mêmes religieux ». Et pourtant, l’utilisation de « symboles religieux dans l’espace public et par l’Etat, est acceptée par la population laïque comme appartenant à l’identité nationale et comme un acte de tolérance envers les autres citoyens ».

« Il est possible qu’un jour, les habitants de Grande-Bretagne, en exerçant leur souveraineté constitutionnelle, se détachent de l’Eglise d’Angleterre, comme l’ont fait les Suédois », a-t-il expliqué, ajoutant que c’est à eux de le faire et pas à la Cour, la Convention européenne sur les droits de l’homme n’ayant d’ailleurs jamais été conçue pour les forcer à le faire.

« Le message de tolérance envers l’Autre ne doit pas se traduire par un message d’intolérance envers sa propre identité », a-t-il ajouté.

Nicola Lettieri, qui représentait l’Etat italien a affirmé que si « un Etat possède un rapport privilégié avec une religion, s’il épouse des symboles religieux, ceci n’est en rien contraire à la Convention européenne sur les droits de l’homme. La seule limite à ne pas franchir est l’endoctrinement ou le prosélytisme ».

« Si le crucifix est présent dans les classes, ce n’est pas pour une raison d’endoctrinement mais il s’agit de l’expression d’un sentiment populaire qui est à la base de l’identité nationale », a-t-il ajouté.

Le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) était également tiers intervenant à l’audience de ce matin, aux côtés de 79 membres européens de parlements. Le directeur du ECLJ a expliqué à ZENIT qu’il était confiant et convaincu que la Cour comprendrait que « le droit des non-croyants à ne pas croire ne peut pas éclipser les droits des croyants (la « laïcité » n’est pas requise par la Convention) ».

« Le ECLJ espère également que la Cour comprendra qu’elle ne peut pas et ne doit pas demander à un Etat de renoncer à son identité profonde au nom de la tolérance et de la philosophie des droits humains », a-t-il ajouté.

« Le vrai pluralisme commence avec le respect entre les pays », a-t-il commenté.

En plus des dix pays représentés par Joseph Weiler, ayant demandé officiellement à pouvoir intervenir, d’autres Etats ont donné leur soutien officiel à l’Italie dont l’Ukraine, la Moldavie, l’Albanie et la Serbie. Grégor Puppinck estime que l’ampleur de ces interventions est sans précédent et que ceci témoigne de l’importance de cette affaire pour l’Europe.

La décision de la Grande Chambre de la Cour ne sera probablement pas rendue publique avant l’automne, peut-être même à la fin de l’année.

Jesús Colina

Crucifix : Mgr Giordano invite à redécouvrir le symbole de la Croix: L’affaire va être rejugée par la Cour européenne des Droits de l’Homme

9 mars, 2010

du site:

http://www.zenit.org/article-23683?l=french

Crucifix : Mgr Giordano invite à redécouvrir le symbole de la Croix

L’affaire va être rejugée par la Cour européenne des Droits de l’Homme

ROME, Jeudi 4 Mars 2010 (ZENIT.org) – Mgr Aldo Giordano, observateur permanent du Saint-Siège auprès du Conseil de l’Europe, a salué l’annonce, par la Cour européenne des Droits de l’Homme de Strasbourg, de la prochaine révision de la sentence qui avait demandé, en novembre dernier, d’enlever les crucifix des écoles italiennes. L’affaire sera examinée par la Grande Chambre dans les prochains mois (cf. Zenit du 2 mars)

Dans une interview accordée à Radio Vatican, le 3 mars, le haut prélat a souhaité que ce débat permette de « redécouvrir en profondeur » le symbole de la Croix : un symbole de « réconciliation » et de « respect de l’autre ».

L’observateur permanent du Saint-Siège auprès du Conseil de l’Europe a ainsi salué cette « bonne nouvelle » qui « répond aux attentes de millions de citoyens européens et d’autres continents, comme l’a démontré le grand débat suscité par la sentence ». Maintenant, « nous espérons que cette nouvelle sentence, qui sera émise par la Grande Chambre, sera une sentence éclairée ».

Il a souhaité une sentence « vraiment respectueuse » de la tradition italienne, où le crucifix est tellement lié « à l’histoire, à la culture, à la tradition, à l’identité italienne ».

Redécouvrir le symbole de la Croix

Dans cette interview à Radio Vatican, Mgr Giordano a souhaité que ce débat permette de « redécouvrir en profondeur le contenu du symbole de la Croix, du symbole du Crucifié ». Un symbole « unique » par la manière dont « il parle de la réconciliation entre les peuples », du « respect de l’autre ». Un symbole « qui dit que la loi d’amour est vraiment la loi qui doit régler la relation entre les personnes ». Un amour « qui va jusqu’au don de la vie ».

« Ce symbole est l’origine de la non discrimination, il est l’origine de la liberté même », a insisté le haut prélat. « Comment une personne – qui pour les croyants est le Fils de Dieu – qui donne sa vie pour l’autre peut-elle être source de discrimination ? ».

Il a estimé que si aujourd’hui le crucifix fait peur, c’est principalement à cause « de la méconnaissance ou de l’ignorance du contenu du crucifix ». Il faut « re-témoigner, redire le christianisme ».

Mgr Giordano a déploré l’absence, en Europe, d’un « vrai débat » et d’une « véritable réflexion sur les contenus du christianisme ». « Si on cherchait vraiment à redécouvrir les pages d’histoire que les chrétiens ont écrit au nom du Crucifié, (…) si on allait vraiment à l’origine du sens du Crucifié, je crois que ces préjugés s’écrouleraient », a-t-il affirmé.

Marine Soreau