Archive pour octobre, 2010

Tous les saint

31 octobre, 2010

Tous les saint dans images sacrée 14

http://www.bologna.chiesacattolica.it/12porte/puntate/2007/2007_10_25/

Prière à tous les saints – Saint Augustin

31 octobre, 2010

du site:

http://www.liturgiecatholique.fr/Priere-a-tous-les-saints.html

Prière à tous les saints

Saint Augustin

Reine de tous les saints, glorieux Apôtres et Evangélistes, Martyrs invincibles, généreux Confesseurs, savants Docteurs, illustres Anachorètes, dévoués Moines et Prêtres, Vierges pures et pieuses femmes, je me réjouis de la gloire ineffable à laquelle vous êtes élevés dans le Royaume de Jésus-Christ, notre divin Maître.
Je bénis le Très-Haut des dons et des faveurs extraordinaires dont il vous a comblés et du rang sublime où il vous élève. O amis de Dieu !
O vous qui buvez à longs traits au torrent des délices éternelles, et qui habitez cette patrie immortelle, cette heureuse cité, où abondent les solides richesses ! Puissants Protecteurs, abaissez vos regards sur nous qui combattons, qui gémissons encore dans l’exil, et obtenez-nous la force et les secours que sollicite notre faiblesse pour atteindre vos vertus, perpétuer vos triomphes et partager vos couronnes.
O Vous tous, bienheureux habitants du ciel, saints amis de Dieu qui avez traversé la mer orageuse de cette vie périssable, et qui avez mérité d’entrer dans le port tranquille de la paix souveraine et de l’éternel repos !
O saintes âmes du paradis, vous qui, maintenant à l’abri des écueils et des tempêtes, jouissez d’un bonheur qui ne doit pas finir, je vous en conjure, au nom de la charité qui remplit votre coeur, au nom de Celui qui vous a choisis et qui vous a faits tels que vous êtes, écoutez ma prière.
Prenez part à nos travaux et à nos combats, vous qui portez sur vos vos fronts vainqueurs une couronne incorruptible de gloire ; ayez pitié de nos innombrables misères, vous qui êtes à jamais délivrés de ce triste exil ; souvenez-vous de nos tentations, vous qui êtes affermis dans la justice ; intéressez-vous à notre salut, vous qui n’avez plus rien à redouter pour le vôtre ; tranquillement assis sur la montagne de Sion, n’oubliez pas ceux qui gisent encore couchés dans la vallée des larmes.
Puissante armée des saints, troupe bienheureuse des apôtres et évangélistes, des martyrs, des confesseurs, des docteurs, des anachorètes et des moines, des prêtres, des saintes femmes et des vierges pures, priez sans cesse pour nous misérables pécheurs. Tendez-nous une main secourable, détournez de nos têtes coupables la justice irritée de Dieu ; faites entrer par vos prières notre frêle navire dans le port de la bienheureuse éternité.

Saint Augustin

Tous les saints – lundi 1er novembre 2010 (Homélie)

31 octobre, 2010

du site:

http://www.homelies.fr/homelie,tous.les.saints,2959.html

Tous les saints – lundi 1er novembre 2010

Famille de saint Joseph

Homélie-Messe  

Les Béatitudes sont, dans l’enseignement de Jésus, une sorte de charte de la nouvelle Alliance, la Loi nouvelle ; elles décrivent dans sa dynamique notre identité chrétienne, elles sont le miroir de notre conscience, elles constituent la loi de liberté. En un mot, les Béatitudes sont la vie des disciples de Jésus. Pour en percevoir la richesse et la profondeur, il faut aller au-delà du chef d’œuvre de sagesse et les recevoir en tant qu’elles sont une révélation de Jésus, un don que le Christ nous fait en participation à sa propre vie filiale parmi nous, le commencement de la vie éternelle. Les Béatitudes comportent une dynamique qui évoque toute la pédagogie du Saint-Esprit au long de notre vie pour nous configurer à Jésus.

C’est pourquoi nous méditons cet évangile en ce jour de la Toussaint. Nous fêtons aujourd’hui nos frères et nos sœurs qui sont déjà parvenus au terme de la route. Ensemble, ils ont la joie de partager la paix qui est la vie même de Dieu. Cette paix constitue la joie des élus ; elle est communicative et elle est produite par la vie toute simple de Dieu dans le don de soi et la miséricorde, et par la pureté de Dieu. Or, pour avoir part la pureté de Dieu, l’homme doit se rendre pur comme Dieu lui-même est pur (1Jn 3,3). Ainsi, la pureté du cœur est la béatitude qui rend possible la rencontre de Dieu dans la pleine lumière.

Or la pureté du cœur est elle-même le fruit de la pauvreté du cœur, la première des béatitudes et leur porche d’entrée. Il ne nous est possible de comprendre le discours des Béatitudes et d’entrer dans la joie des bienheureux que par la pauvreté du cœur, c’est-à-dire en pénétrant le fond du mystère de Jésus, lui qui a dit : « Je suis doux et humble de cœur ». Or, au plus Jésus assume notre faiblesse humaine, au mieux il exprime sa condition filiale qui est l’émerveillement devant le Père plus grand que tout (Jn 10,29). La pauvreté du cœur consiste ainsi à admettre avec joie que nous ne pouvons rien par nous-mêmes, mais que nous sommes sûrs de recevoir à chaque instant l’assistance du Père. Or, précisément, nous recevons son secours en Jésus. Notre vie chrétienne est donc le combat visant à faire advenir le corps mystique du Christ ici et maintenant sans en voir pleinement le terme. C’est pourquoi il est bon de contempler le bonheur de tous les saints. Cette contemplation nous soutient et nous attire, nous révélant l’invisible réalité qui grandit avec l’Église chaque jour.

La pauvreté du cœur demeure définitivement le commencement de la route vers la pureté du cœur. Elle est le chemin vivant que Jésus ouvre lui-même en nous et autour de nous. Elle se réalise un jour après l’autre dans le milieu fraternel et nous ouvre à la deuxième béatitude : « Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise. » La douceur est la réplique devant nos frères de l’humilité devant Dieu. Celui qui est humble est doux avec ses frères. La douceur est patience et disponibilité. Elle est le passage de l’initiative – l’amour qui se donne – à la remise de soi dans la main de ses proches : l’amour donné. C’est la condition et l’image du Règne qui vient à nous, le signe et la mesure de notre union à Dieu.

Les deux premières Béatitudes, pauvreté et douceur, expriment le mystère même de Jésus tel qu’il nous en a fait la confidence unique. Elles sont la culture de Nazareth qui l’a façonné pour toute sa vie. Les deux premières Béatitudes sont le chemin vivant que Jésus constitue pour nous, c’est toute notre vie à sa suite.

Puis vient la Béatitude des larmes : « Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés ! ». Au cœur du parcours de la vie à l’école des Béatitudes, réside l’épreuve décisive que Jésus a connue pour passer vers le Père. La souffrance que les larmes expriment est celle de ressentir dans le péché l’absolu contraire de la sainteté du Père. Ce fut la plus grande souffrance de Jésus dès son entrée dans le monde, tout au long de sa vie, et plus que tout en son Agonie et en sa Passion quand il a prié le Père avec cris et larmes. La Béatitude de ceux qui pleurent évoque le drame de la condition de l’homme devant Dieu, aussi longtemps que dure l’emprise du péché dans notre monde.

D’où la portée de la quatrième béatitude, celle qui est au centre du mouvement : « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés ! ». Elle décrit l’homme attiré par la sainteté de Dieu et désirant qu’advienne son œuvre de justice et de purification. La justice en question est finalement la vérité que Dieu fait régner dans la conscience des hommes. Par sa justice, Dieu dévoile notre péché et le répare. On voit ainsi qu’il n’y a pas d’opposition entre la justice de Dieu et sa miséricorde. Au contraire, la miséricorde de Dieu est la source de la justice et elle en est l’accomplissement. C’est le sens de l’offrande de Jésus sur la Croix. Ainsi, la reconnaissance de la sainteté de Dieu, qui se fait dans les larmes de la contrition, nous conduit à entrer activement dans le mystère de sa miséricorde : « Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde ! ».

Le terme de la route des Béatitudes, c’est le Cœur nouveau du Ressuscité. La pratique persévérante de l’humilité – c’est-à-dire la pauvreté du cœur – conduit à la pureté du cœur : telle est la dynamique des Béatitudes. La pureté du cœur résumant la vie dans l’Esprit est la simplicité entière dans l’accueil et le partage de la vie de Dieu, lui qui est l’infinie pureté. Le Ressuscité est habité par la plénitude de la vie divine – qui est paix et joie – et il nous la partage. La pureté du cœur produit la tranquillité de l’âme et elle rayonne en miséricorde et douceur pour tous les êtres : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » (Lc 6, 36).

Finalement, nous dirons que la pureté de Dieu nous purifie et met en nous les dispositions du Cœur nouveau du Ressuscité. Les disciples du Christ sont alors enclins à pardonner à tous leurs frères. « Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu ! ». Être artisan de paix consiste à désirer être l’instrument de la bonté du Père pour tous ses enfants, l’instrument du pardon qui fait entrer dans la paix de Dieu, dans la paix qui unit l’Église.

La dernière béatitude introduit un élément surprenant, inattendu quand on envisage le bonheur parfait : la persécution. Elle est pourtant annoncée comme un bonheur, mais celui-ci n’est pas conjugué au présent ; cette béatitude annonce un futur. C’est ainsi qu’elle fait entrer cette magnifique série dans l’histoire, en plaçant les disciples de Jésus dans la suite des prophètes et des témoins de sa parole. Ceux qui sont pauvres et humbles, ceux dont l’amour brûlant du Cœur de Jésus a purifié l’âme, sont pleinement heureux, ils sont déjà dans le Royaume. Mais Jésus nous interpelle directement : « heureux serez-vous ». Ceux qui veulent marcher à la suite de Jésus connaîtront nécessairement la persécution et il faut s’en réjouir car elle participe à l’avènement du Royaume et y fait entrer. Cette annonce de la neuvième béatitude ne peut être reçue et comprise que sur l’horizon des huit qui précèdent.

Aussi concentrons-nous sur l’essentiel : le bonheur que Dieu donne, le bonheur que Dieu seul peut donner. Réjouissons-nous avec la foule innombrable qui vient de la grande épreuve, qui a été purifiée dans le sang de l’Agneau. Ce bonheur est aussi le nôtre car en Jésus-Christ nous sommes devenus héritiers du Royaume : « voyez comme il est grand, l’amour dont le Père nous a comblés : il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes » (2ème lect.).

« Nous le savons : lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu’il est. Et tout homme qui fonde sur lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur » (2ème lect.). Entrons dans la vie des Béatitudes, pauvres et humbles devant notre Dieu, demandons à Jésus le don de son Cœur nouveau.
Frère Dominique

bonne nuit et bonne dimanche

31 octobre, 2010

bonne nuit et bonne dimanche dans image bon nuit, jour, dimanche etc. -_mg_3215nf

Eolophus roseicapillus)
Australia – October 2008

http://www.naturephoto-cz.com/birds/parrots.html

Jesus et Zachée

30 octobre, 2010

Jesus et Zachée  dans images sacrée

http://www.psgna.org/vangelo/arch0607/05Ord/31OrdC.htm

dimanche 31 octobre 2010- 31e du Temps Ordinaire: Homélie

30 octobre, 2010

du site:

http://www.homelies.fr/homelie,31e.dimanche.du.temps.ordinaire,2957.html

dimanche 31 octobre 2010- 31e  du Temps Ordinaire

Famille de saint Joseph
 
Homélie-Messe  

Zachée est de petite taille. Pour lui, ce n’est pas un détail mais une souffrance. Aussi loin que sa mémoire remonte, il a été écarté et moqué. Au fil des années, l’exclusion et les railleries ont nourri en lui un violent désir et ambigu de se venger et de se protéger des autres. Il est prêt à tout pour cela : même à devenir péager. Cette place est tenue par des gens peu recommandables, des personnes qui sont exclues de la vie religieuse et sociale parce qu’elles ont sympathisé avec l’occupant romain et parce qu’elles volent. Mais peu lui importe, il est habitué à l’exclusion, il la toujours connue. En devenant péager Zachée devient riche et puissant. Zachée, comme les autres, prend sa part sur les sommes importantes qui transitent par son comptoir, mais l’amour de l’argent n’est pas sa motivation première ; il est plutôt mû par la volonté d’acquérir du pouvoir sur ceux qui se sont toujours moqué de lui. Ainsi il devient loin d’eux, à l’abri de leurs attaques, et au-dessus d’eux, en mesure de leur faire sentir sa force.

Mais il n’est pas possible de réduire le cœur de Zachée à cette noirceur. L’homme connaît sa malice, réelle. Mais au fond de lui, il y a davantage, il y a autre chose : un grand désir de Dieu. Zachée est un fils de la promesse et ne l’a pas oublié. Or, voici que Jésus passe sur les places et prêche dans les synagogues. Des bribes de ces enseignements parviennent aux oreilles de Zachée comme des étincelles tombent sur du bois sec. Jésus rallume en Zachée l’espoir de ne plus être isolé de Dieu. Le collecteur d’impôts a entendu parler des miracles du prophète, il a surtout entendu dire que Jésus ne repousse jamais les pécheurs. Zachée est convaincu qu’il a sa chance. Pour le moins, il s’approchera de lui, c’est décidé.

L’aventure n’est pas aisée. Sur le passage de Jésus, la foule est dense. Les gens le reconnaissent et le méprisent désormais autant pour sa petite taille, pour son pouvoir et pour sa richesse acquise sur leur travail. Il n’est pas question de le laisser passer, l’occasion est trop belle de l’humilier, de faire mine de ne pas le voir ; la vengeance appelle toujours la vengeance. Mais il n’est pas question non plus que Zachée abandonne. Il verra Jésus de près, personne ne peut l’en empêcher.

Zachée monte donc à un arbre. Il se hisse et se cache dans la frondaison pour voir sans être vu, pour s’approcher sans être moqué. Il y a longtemps qu’il ne s’est plus exposé, il espère que le feuillage le protègera de la foule. Bien entendu, ce n’est pas le cas. On le remarque, on s’en amuse ouvertement.

Mais Jésus passe. Jésus approche et lève les yeux vers lui. « Zachée », dit-il. Zachée veut dire : « le Seigneur se souvient ». Dieu se souvient du faible et du pauvre, il les prend en pitié. « Zachée, descends vite ».

Le mouvement que demande Jésus nous révèle nos quêtes inutiles. L’homme se hisse vers Dieu de toutes ses forces, croyant le rejoindre au Ciel : « vous serez comme dieux » avait dit le serpent pour faire tomber Adam. Une fois en haut, Zachée découvre que pour obtenir ce qu’il cherche il doit descendre. Nous tenons tout de Dieu, à commencer par la capacité à aller vers lui. Inutile de s’efforcer vers une perfection qui n’existe que dans les rêves de puissance de l’homme, inutile de s’efforcer de dépasser les limites de nos péchés : Dieu s’est fait proche. Il s’est abaissé jusqu’à nous. Dieu s’est fait tellement bas et petit, qu’il est plus bas que Zachée auquel Jésus apparaît comme tout petit au pied de l’arbre. Pour la première fois, Zachée est dans la joie.

Jésus réconcilie Zachée avec Dieu, il le réuni également avec ses frères. L’homme s’était en effet réfugié dans les hauteurs d’un arbre pour se protéger des hommes qui se détournaient de lui et l’empêchaient de se rapprocher du Seigneur ; l’appel de Jésus le replace au milieu de ses frères et en fait l’objet de leur attention. L’esprit de revanche est oublié. S’ouvrant à la joie du pardon, Zachée partage avec ses frères. Nous ne y trompons pas : Zachée ne se débarrasse pas de l’argent parce qu’ayant trouvé Dieu, il n’en a plus le goût. Par cette offrande, Zachée montre qu’il n’a plus besoin du pouvoir qui le protégeait des hommes. Il les reconnaît enfin pour ses frères. Lui qui a toujours vécu dans l’isolement, a retrouvé la joie d’une présence intime et chaleureuse, d’un amour profond et inconditionnel, Zachée a retrouvé le Seigneur Jésus. Dès lors, son bonheur se répond en un surcroît d’attention envers ses frères. En partageant sa fortune, Zachée s’ouvre à une nouvelle relation avec eux, fondée sur la justice. Zachée a compris que toutes nos revendications intérieures ne rien à côté de l’alliance avec le Christ. Dieu comble nos âmes, au-delà de tout. « Par sa puissance, qu’il vous donne d’accomplir tout le bien que vous désirez », disait saint Paul ; « ainsi, notre Seigneur Jésus aura sa gloire en vous, et vous en lui ; voilà ce que nous réserve la grâce de notre Dieu et du Seigneur Jésus Christ ».

« Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu », dit Jésus en conclusion de l’évangile. « Ce qui était perdu » et non pas « celui qui était perdu ». Ce n’est pas Zachée qui était perdu, selon ce qu’enseigne la Sagesse : « Et comment aurait-il subsisté, si tu ne l’avais pas voulu ? », « Seigneur, tu as pitié de tous les hommes, parce que tu peux tout ». Mais Zachée avait perdu l’espérance. En s’isolant de ses frères, il avait perdu espoir de trouver Dieu. Jésus lui rend l’espérance en un instant : « Zachée, descends vite ! ».

Frères et sœurs, cet évangile résonne pour nous comme un appel : descendons vers Dieu ! Aujourd’hui notre salut vient à nous ; avec l’humilité et la délicatesse qui ne peuvent blesser aucune sensibilité, il se présente sous les espèces d’une fraction de pain et d’une coupe de vin. « Aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison ». Viens Seigneur Jésus, sois l’hôte de nos cœurs, le maître de nos vies, chaque jour.
Frère Dominique

bonne nuit

30 octobre, 2010

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. linaria_repens_21b6

Pale Toadflax

http://www.floralimages.co.uk/page.php?taxon=linaria_repens,1

bonne nuit

29 octobre, 2010

bonne nuit dans images sacrée wall007

http://www.siguiendosuspisadas.com.ar/tapices.htm

La Sindone

28 octobre, 2010

La Sindone dans images sacrée

http://www.santiebeati.it/

« Le coeur avide d’infini »

28 octobre, 2010

du site:

http://www.biblisem.net/etudes/lahocoeu.htm

« Le coeur avide d’infini »
de Noël Nouet

par

Léon LAHOVARY

Ne te fie pas à quiconque doute de la vie de famille.
(Carmen SYLVA.)
Sachant qu’au plus exquis va le coup le plus rude…
(Lucien PATÉ.)
 

Si vous aimez la vraie poésie, celle qui parle à l’âme et qui la fait vibrer, celle qui, par les moyens les plus simples, arrive sans peine à nous émouvoir, commande la sympathie et force l’admiration, lisez ce livre si prenant, si naturellement beau, si tendre et si viril tout ensemble, et si sincère avant tout, qui a pour titre : Le Coeur avide d’infini, et qui est signé : Noël Nouet.
D’autres poètes ont, peut-être, une forme plus impeccable, des rimes plus parnassiennes, une prosodie plus régulière, une correction plus classique. Mais tous, assurément, n’ont point, dans la pensée et dans l’expression, cette incontestable originalité, cet art qui est bien son art, qui n’est pas trop savant, en somme, et qui n’en est que plus charmant.
Il a, en effet, sa personnalité, son caractère, son style, une certaine manière de sentir et un certain tour d’esprit qui n’appartiennent qu’à lui.
C’est, avant tout, un contemplatif, qui aime la nature et qui la connaît bien, que les choses les plus banales, les plus humbles, les plus cachées, charment, attendrissent, intéressent, et qui sait rendre, comme il les comprend, leur mystère et leur poésie…
Son premier recueil : Les Étoiles entre les feuilles, paru en l’année 1910, n’a point passé inaperçu. Il a valu à son auteur, au printemps de l’année 1911, l’un des prix de littérature spiritualiste fondés par madame Claire Virenque et par d’autres généreux donateurs, heureux d’encourager les belles-lettres et de faire un peu les Mécènes, et décernés par un jury que préside M. Charles de Pomairols. Ainsi, cette oeuvre de début, coup d’essai qui fut presque un coup de maître, a été justement remarquée.
Les spectacles de la nature, si merveilleux et si changeants, la vie paisible que l’on mène aux champs ou dans une petite ville de province, tel fut, en grande partie, le sujet de cet intéressant et tout premier volume.
M. Noël Nouet est poète dans l’âme. Un jour que je me promenais avec lui, à la campagne, sur la route, et que, lentement, la nuit tombait, il s’écria tout à coup : « Voyons si les premières étoiles luisent déjà au ciel !… » Tout l’homme est dans ces mots, tout le poète aussi. Il suit très attentivement la grande leçon que donnent les choses, il veut connaître et approfondir les lois qui régissent l’univers. Rien de livresque ni d’artificiel dans sa manière si spontanée.
Dans Le Coeur avide d’infini, les horizons se sont élargis, et l’inspiration du poète a pris un large et libre essor…
Son coeur s’est éveillé doucement, ingénument, et les ineffables secrets que la profonde campagne garde pour ses initiés, les beautés de la terre, celles du ciel, la féerie des heures, l’enchantement des saisons, tout cela ne lui suffit plus, et il nous en fait, très joliment, l’aveu :

J’ai plus besoin d’une âme encor que de musique !…

Il voit passer de jeunes couples, sur la grand-route, au crépuscule… Une charmante jeune fille, sa voisine, son amie d’enfance peut-être, vient d’être fiancée, lui dit-on… Il est mélancolique, il souffre… Son coeur est, en effet, « avide d’infini », mais il y a plusieurs infinis, il y en a deux en tout cas : l’infini de l’amour et l’infini de la foi ! Il veut aimer, comme Sully Prudhomme, « avec ce qu’il a d’éternel… »
L’amour ne se fait pas attendre, et la seconde partie du livre fut, on ne le sent que trop, intensément vécue… Tout un drame secret… et poignant se devine à mesure que l’on tourne ces pages pleines de passion à peine contenue, de douleur difficilement refoulée, et qui brûlent les doigts, et qui vont droit à l’âme… Nul roman n’est plus pathétique qu’un roman que l’on a vécu, et rien n’est plus beau qu’un beau rêve, surtout s’il est resté un rêve !…
Jeunes filles qui venez de si loin, du pays des grands vents et des vieilles superstitions, des mornes steppes couvertes de neige et où glissent des traîneaux, pauvres oiseaux du Nord qui venez réchauffer vos membres délicats et frileux au tiède et indulgent soleil du beau ciel de France, mais qui vous envolez, un jour, du même vol léger et rapide, ô jolis, ô frêles oiseaux, vrais « oiseaux de passage », comme vous ont appelés les poètes, les rêveurs et les amoureux, vous qui ne faites, en effet, qu’aimer un instant… et passer, pourquoi venez-vous, ô jeunes filles, éblouir nos yeux pour les rendre à la nuit, prendre en vos mains, pour les broyer, les coeurs des meilleurs d’entre nous, parler à nos âmes, encore croyantes, Dieu merci ! un langage qu’elles ne comprennent pas et où toutes les haines inexpiables, toutes les rancunes et toutes les revendications des races qui se croient éternellement asservies et opprimées, et qui ne veulent plus croire à rien, ni à la famille, ni à la patrie, ni à l’humanité, ni à Dieu, – à la famille moins qu’à toute autre chose, – races exaltées et fanatiques, et continuellement en révolte, où toutes ces haines et ces rancunes, dis-je, clament leur désespoir séculaire à la face des hommes et à la face des cieux ?… Âmes d’Occident et âmes de là-bas, des villes où, entre les pavés, veillent des obus prêts à éclater, ne sont point faites toujours pour s’entendre, pour communier ensemble et s’unir à jamais !
Dans la pièce qui s’intitule Déchirement, et qui est, en effet, d’un sublime déchirant, le poète, le coeur brisé, mais ferme et résolu quand même, s’exprime ainsi, du fond de sa détresse courageuse et de la solitude nouvelle qui l’attend :

Non, je vous aime trop pour vous aimer ainsi
J’ai soif d’affinités intégrales, et si
Nous ne partageons plus une même espérance,
Si vous ne pouvez plus me suivre où je m’élance,
Si vous ne pouvez pas mettre l’éternité
Au-dessus des instants que Dieu nous a comptés,
Si vous avez assez d’une heure passagère
Pour aimer, pour chanter, pour chercher la lumière,
Si vos baisers n’ont pas ce parfum d’absolu
Que je guette partout, que j’ai toujours voulu…
.     .     .     .     .     .     .     .     .     .     .     .     .     .
Enfin si ce malheur est irrémédiable,
Si l’amour ne peut faire un miracle en ce lieu,
Au nom de cet amour lui-même, adieu ! adieu !…

Il déchire la plupart de ses poèmes d’amour, les plus poignants et les plus beaux, j’en suis sûr, et, à les voir brûler un à un, au fond de l’âtre sombre où, avec des monceaux de papiers, il a jeté son coeur en pâture aux flammes, pour qu’il ne soit plus que cendres froides, il éprouve, à leur point extrême, la volupté de la souffrance et l’allégresse du sacrifice !
Cependant, la Nature le berce et le console, et lui rend peu à peu la force avec le calme… Il reçoit, silencieux et triste, la bénédiction paternelle des grands arbres… Il les aime, il cherche leur ombre, il les chante en des vers majestueux, graves et lents…

Puis il se tourne vers sa mère :

Mère, je me retiens à toi ;
Tes gestes font de la lumière…
et le voici rasséréné, confiant en la vie, – presque heureux !

Il regarde le ciel et les astres, il chante l’eau, le vent, le clair de lune, l’aube, et les enfants de ses premiers amis, les chers enfants qui jouent et folâtrent dans un grand parc ensoleillé, et il chante tout cela en vers délicieux, où tout, images et symboles, est très ingénieux et très original…
Et puis, que de belles pensées, d’un caractère philosophique, des pensées très justes et très finement rendues, et quel sévère examen de conscience, et quel constant effort vers le bien, vers le progrès moral, vers l’impossible perfection !
Il veut s’envoler haut, très haut, comme ces blancs essaims de pigeons qu’il voit se poser, voleter, dans le jardin du Luxembourg, sur les balustrades, les urnes et les statues, et qui repartent, l’instant d’après, pour aller se poser ailleurs, ou pour s’élancer vers le ciel, vers les étoiles, vers Dieu peut-être !… Il a soif d’absolu et soif d’éternité… Qu’y a-t-il vraiment, se demande-t-il, « de l’autre côté de la mort ?… »
En attendant, ce contemplatif, ce doux, ce tendre et ce résigné, qui s’est d’abord replié sur lui-même et qui s’est tourné, ensuite, vers ses frères, ce noble et ce charmant poète, d’une sensibilité si exquise et si rare, veut être énergique et vaillant, et il aspire à l’action, après avoir longtemps vécu comme dans un rêve :

Je voudrais voir briller au fond de mon ciel noir
L’étoile indubitable et douce d’un devoir !
Qui fait une croisade ? Où sont les Thermophyles ?
Je veux me dévouer, me donner, m’oublier…

Travaillez, rêvez, ô poète ! La douleur vous a ennobli et grandi, et vous vous connaissez mieux encore à présent… Les jours calmes et heureux viendront… Ne sont-ils pas déjà venus ?… C’est le printemps, la joie, les fleurs et la lumière !… C’est un baume qui se répand sur les âmes blessées et sensibles !… C’est la résurrection des âmes, et c’est le renouveau tout au fond de nos coeurs !… Le bonheur passe, retenez-le ! Aimez à nouveau, et chantez !… Oui, chantez toujours et quand même ! Chantez les souvenirs qui, hier encore, étaient de chères espérances ! Chantez les espérances qui, demain, à leur tour, seront des souvenirs, des souvenirs chers et sacrés ! Fredonnez-nous un air léger, et qui fasse pleurer de tendresse ! Chantez-nous la chanson jolie ! Chantez-nous l’éternelle chanson !

26 février (10 mars) 1912.

Léon LAHOVARY, Les lauriers et les glaives, 1914.

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