Archive pour la catégorie 'Nöel 2008 – (quelque chose à  propos)'

6 janvier 2008 – Pape Benoît: homélie pour l’Épiphanie

5 janvier, 2009

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2008/documents/hf_ben-xvi_hom_20080106_epifania_fr.html

CHAPELLE PAPALE EN LA SOLENNITÉ DE L’ÉPIPHANIE DU SEIGNEUR

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Basilique Vaticane
Dimanche 6 janvier 2008   

Chers frères et sœurs,

Nous célébrons aujourd’hui le Christ, Lumière du monde, et sa manifestation aux nations. Le jour de Noël, le  message  de la liturgie retentissait ainsi:  « Hodie descendit lux magna super terram – Aujourd’hui, une grande lumière descend sur la terre » (Missel Romain). A Bethléem, cette « grande lumière » apparut à un petit groupe de personnes, un minuscule « reste d’Israël »:  la Vierge Marie, son époux Joseph et quelques pasteurs. Une humble lumière, dans le style du vrai Dieu:  une petite flamme allumée dans la nuit:  un nouveau-né fragile qui pleure dans le silence du monde… Mais l’hymne de louange des multitudes célestes, qui chantaient gloire et paix, accompagnait cette naissance cachée et inconnue (cf. Lc 2, 13-14).

Ainsi cette lumière, bien que modeste dans son apparition sur la terre, se projetait avec force dans les cieux:  la naissance du Roi des Juifs avait été annoncée par l’apparition d’une étoile, visible de très loin. Tel fut le témoignage de « plusieurs Mages » venus d’Orient à Jérusalem, peu après la naissance de Jésus, au temps du roi Hérode (cf. Mt 2, 1-2). Encore une fois, le ciel et la terre, le cosmos et l’histoire s’appellent et se répondent. Les antiques prophéties se retrouvent dans le langage des astres. « Un astre issu de Jacob devient chef, / un sceptre se lève, issu d’Israël » (Nb 24, 17), avait annoncé le voyant païen Balaam, appelé à maudire le peuple d’Israël, mais qui en revanche le bénit, car – Dieu lui révéla – « ce peuple [...] est béni » (Nb 22, 12). Chromace d’Aquilée, dans son commentaire à l’Evangile de Matthieu, mettant en relation Balaam avec les Mages, écrit:  « Celui-ci prophétisa que le Christ serait venu; et ces derniers le virent avec les yeux de la foi ». Et il ajoute une observation importante:  « L’étoile était vue par tous, mais tous n’en comprirent pas le sens. De la même manière, le Seigneur notre Sauveur est né pour tous, mais tous ne l’ont pas accueilli (ibid., 4, 1-2). Dans une perspective historique, apparaît ici la signification du symbole de la lumière appliqué à la naissance du Christ:  il exprime la bénédiction particulière de Dieu sur la descendance d’Abraham, destinée à s’étendre à tous les peuples de la terre.

L’événement évangélique que nous rappelons dans l’Epiphanie – la visite des Mages à l’Enfant Jésus à Bethléem – nous renvoie ainsi aux origines de l’histoire du peuple de Dieu, c’est-à-dire à l’appel d’Abraham. Nous sommes au 12 chapitre du Livre de la Genèse. Les 11 premiers chapitres sont comme de grandes fresques qui répondent à plusieurs questions fondamentales de l’humanité:  quelle est l’origine de l’univers et du genre humain? D’où vient le mal? Pourquoi y a-t-il plusieurs langues et civilisations? Parmi les récits du début de la Bible, apparaît une première « alliance », établie par Dieu avec Noé, après le déluge. Il s’agit d’une alliance universelle, qui concerne toute l’humanité:  le nouveau pacte avec la famille de Noé est en même temps un pacte avec « toute chair ». Ensuite, avant l’appel d’Abraham, on trouve une autre grande fresque très importante pour comprendre  le  sens de l’Epiphanie:  celle de la tour de Babel. Le texte sacré affirme qu’à l’origine « tout le monde se servait d’une même langue et des mêmes mots » (Gn 11, 1). Puis les hommes dirent:  « Allons! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet pénètre les cieux!  Faisons-nous  un  nom  et  ne soyons pas dispersés sur toute la terre! » (Gn 11, 4). La conséquence de ce péché d’orgueil, semblable à celui d’Adam et Eve, fut la confusion des langues et la dispersion de l’humanité sur toute la terre (cf. Gn 11, 7-8). Voilà ce que signifie « Babel », et ce fut une sorte de malédiction semblable à celle d’Adam et Eve chassés du paradis terrestre.

A ce point, commence l’histoire de la bénédiction, avec l’appel d’Abraham:  c’est le commencement du grand dessein de Dieu pour faire de l’humanité une famille, à travers l’alliance avec un peuple nouveau, qu’Il a choisi pour qu’il soit une bénédiction parmi toutes les nations (cf. Gn 12, 1-3). Ce plan divin est encore en cours et a atteint son moment culminant dans le mystère du Christ. Depuis ce moment, les « temps derniers » ont commencé, au sens où le dessein a été pleinement révélé et réalisé dans le Christ, mais il demande à être accueilli par l’histoire humaine, qui reste toujours une histoire de fidélité de la part de Dieu et, malheureusement, également d’infidélité de notre part à nous, les hommes. L’Eglise elle-même, dépositaire de la bénédiction, est sainte et composée de pécheurs, marquée par la tension entre le « déjà » et le « pas encore ». Dans la plénitude des temps, Jésus Christ est venu conduire l’alliance à son accomplissement:  Lui-même, vrai Dieu et vrai homme, est le Sacrement de la fidélité de Dieu à son dessein de salut pour l’humanité tout entière, pour nous tous.

L’arrivée des Mages d’Orient à Bethléem, pour adorer le Messie nouveau-né, est le signe de la manifestation du Roi universel aux peuples et à tous les hommes qui cherchent la vérité. C’est le début d’un mouvement opposé à celui de Babel:  de la confusion à la compréhension, de la dispersion à la réconciliation. Nous entrevoyons ainsi un lien entre l’Epiphanie et la Pentecôte:  si le Noël du Christ, qui est le Chef, est également le Noël de l’Eglise, son corps, nous voyons dans les Mages les peuples qui se joignent au reste d’Israël, préannonçant le grand signe de l’ »Eglise polyglotte », réalisé par l’Esprit Saint cinquante jours après Pâques. L’amour fidèle et tenace de Dieu, qui ne manque jamais à son alliance, de génération en génération. C’est le « mystère » dont parle saint Paul dans ses Lettres, également dans le passage de la Lettre aux Ephésiens qui vient d’être proclamé:  l’Apôtre affirme que ce mystère « lui a été fait connaître par révélation » (cf. Ep 3, 3) et qu’il est chargé de le faire connaître.

Ce « mystère » de la fidélité de Dieu constitue l’espérance de l’histoire. Il est certes marqué par des mouvements de divisions et des abus de pouvoir, qui déchirent l’humanité à cause du péché et du conflit des égoïsmes. Dans l’histoire, l’Eglise est au service de ce « mystère » de bénédiction pour l’humanité tout entière. Dans ce mystère de fidélité de Dieu, l’Eglise n’accomplit pleinement sa mission que lorsque se reflète en elle la lumière du Christ Seigneur, et qu’elle aide ainsi les peuples du monde sur la voie de la paix et du progrès authentique. En effet, la parole de Dieu révélée par l’intermédiaire du prophète Isaïe reste toujours valable:  « … les ténèbres s’étendent sur la terre, / et l’obscurité sur les peuples » (Is 60, 2). Ce que le prophète annonce à Jérusalem s’accomplit dans l’Eglise du Christ:  « Les nations marcheront à ta lumière et  les  rois  à  ta clarté naissante » (Is 60, 3).

Avec Jésus Christ, la bénédiction d’Abraham s’est étendue à tous les peuples, à l’Eglise universelle comme nouvel Israël qui accueille dans son sein l’humanité tout entière. Aujourd’hui aussi, pourtant, ce que disait le prophète reste vrai dans beaucoup de sens:  « l’obscurité s’étend sur les peuples » et notre histoire. On ne peut pas dire, en effet, que la mondialisation soit synonyme d’ordre mondial, bien au contraire. Les conflits pour la suprématie économique et la domination des ressources énergétiques, hydriques et des matières premières rendent difficile le travail de ceux qui, à tous les niveaux, s’efforcent de construire un monde juste et solidaire. Il y a besoin d’une espérance plus grande, qui permette de préférer le bien commun de tous au luxe d’un petit nombre et à la misère d’un grand nombre. « Cette grande espérance ne peut être que Dieu… non pas n’importe quel dieu, mais le Dieu qui possède un visage humain » (Spe salvi, n. 31):  le Dieu qui s’est manifesté dans l’Enfant de Bethléem et dans le Crucifié-Ressuscité. S’il existe une grande espérance, on peut persévérer dans la sobriété. Si la véritable espérance manque, on recherche le bonheur dans l’ivresse du superflu, dans les excès, et l’on se ruine soi-même, ainsi que le monde. La modération n’est donc pas seulement une règle ascétique, mais également une voie de salut pour l’humanité. Il est désormais évident que ce n’est qu’en adoptant un style de vie sobre, accompagné par un engagement sérieux pour une distribution équitable des richesses, qu’il sera possible d’instaurer une ordre de développement juste et durable. C’est pourquoi il y a besoin d’hommes qui nourrissent une grande espérance et qui possèdent donc beaucoup de courage. Le courage des Mages, qui entreprirent un long voyage en suivant une étoile, et qui surent s’agenouiller devant un Enfant et lui offrir leurs dons précieux. Nous avons tous besoin de ce courage, ancré à une solide espérance. Que Marie nous l’obtienne, en nous accompagnant au cours de notre pèlerinage terrestre par sa protection maternelle. Amen!

Les rois mages

4 janvier, 2009

Les rois mages dans images sacrée wtktop

http://conme.wordpress.com/2008/01/05/

Epiphanie du Seigneur (pour moi c’est mardi 6)

4 janvier, 2009

Epiphanie du Seigneur (pour moi c'est mardi 6) dans images sacrée

http://santiebeati.it/

ciaooooooooooo !!!!!!!!!!!!!

31 décembre, 2008

ciaooooooooooo !!!!!!!!!!!!! dans Nöel 2008 - (quelque chose à  propos) 31%20.%2012%20.%202008%20002.jpg%20arbre%20de%20No%C3%AAl

L’enfant, les bergers et les anges

30 décembre, 2008

Au fil du texte de Lc 2, du site:

http://www.bible-service.net/site/533.html

L’enfant, les bergers et les anges

Voici donc le récit de la naissance de Jésus. La naissance elle-même occupe peu de place dans le texte. Elle est évoquée en un seul verset : Marie accouche d’un bébé, l’emmaillote et le couche dans une mangeoire. C’est tout.

Extrême sobriété, pas un mot de trop. Rien de spectaculaire : une mère et son bébé. On aimerait en savoir un peu plus. Où sont les autres personnages ? Où est Joseph ? Que fait-il ? L’auteur ne s’y intéresse pas. Il est pressé de nous emmener ailleurs, là où se déroule l’essentiel de son récit.

La scène principale se passe en effet dans un lieu indéterminé, mais à quelque distance de l’endroit qui a vu naître Jésus. Comme dans un théâtre, la scène s’éclaire d’une lumière venue d’en haut.

L’ange du Seigneur

Un Ange du Seigneur apparaît à des bergers. L’apparition de l’Ange du Seigneur n’est pas une nouveauté dans la Bible. Tout se déroule en effet selon un schéma classique : l’Ange du Seigneur arrive subitement, sa venue suscite le trouble, le messager divin annonce la naissance d’un enfant et il donne un signe. Luc connaît bien la Bible et les interventions de l’Ange du Seigneur.

Dans l’évangile de Luc c’est la troisième apparition de l’Ange du Seigneur. Il s’est déjà adressé à Zacharie, dans le Temple de Jérusalem, et à Marie dans sa maison de Nazareth. Dans les deux cas il s’agissait de Gabriel celui qui, dans le livre de Daniel, annonçait la venue du temps du salut. Ici, l’Ange du Seigneur n’est pas nommé pas plus que les destinataires du message. Ce sont des bergers anonymes.

L’enfant est pour vous

Le récit comporte une nouveauté. Tout ne se déroule pas selon le schéma convenu. L’annonce de la naissance, cette fois-ci, n’est pas destinée à de futurs parents, mais à des tiers. « Il ‘vous’ est né », dit l’Ange. Dieu donne cet enfant aux bergers, mais également à tout un peuple qui sera comblé de joie à l’annonce de la bonne nouvelle.

L’enfant, par ailleurs, n’est plus à venir, il est déjà là : « Il vous est né aujourd’hui », dit l’Ange. Nous entendons pour la première fois ce mot si important dans l’évangile de Luc que nous retrouverons lors du baptême de Jésus, lors de sa prédication inaugurale à Nazareth, lors de sa visite à Zachée et sur la croix, adressée à un des deux bandits : le mot « aujourd’hui ». Le temps du salut n’est plus à venir. Il est là, inauguré par la naissance de Jésus.

Les titres royaux

Le messager divin attribue maintenant l’enfant qui vient de naître une surabondance de titre royaux. Il est Christ, Seigneur et Sauveur.

Christ : c’est la traduction grecque du mot « Messie » qui désigne le roi attendu par le peuple juif issu de la descendance de David. Jésus justement est né dans le même village que David, à Béthléem.

Seigneur : autre terme royal utilisé pour désigner l’empereur. Mais c’est aussi le terme utilisé par la Bible grecque pour désigner Dieu.

Sauveur : encore un titre royal ou impérial. Les potentats de l’époque aimaient s’attribuer ce titre. Ils voulaient qu’on les appelle « bienfaiteurs » ou « sauveurs » de leur peuple. C’est également le mot que le livre des Juges emploie pour désigner les personnages providentiels que Dieu envoyait pour sauver son peuple en péril. C’est enfin un des mots qui désigne Dieu lui-même. Marie l’a employé dans son Magnificat : « Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit s’est rempli d’allégresse à cause de Dieu, mon Sauveur. »

Le hérault du roi

Dans le récit de Luc, l’Ange du Seigneur apparaît comme un hérault qui parcourt le royaume pour énumérer les titres d’un l’enfant royal destiné à monter sur le trône. Le texte n’indique pas le lieu où apparaît l’Ange. Il précise seulement que c’est « dans le même pays », celui de Marie et de Joseph, le descendant de David. Il s’adresse à la population du pays, qui attend un roi envoyé par Dieu. Ce roi vient de naître. Les bergers, qui font partie des basses classes de la société, sont les premiers à en être avertis. C’est normal, le roi vient plus particulièrement pour eux. Plus tard le Seigneur Jésus dira : « Heureux, vous les pauvres : le Royaume de Dieu est à vous. » et également : « Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout petits. »

Une intrigue qui se noue

Le lecteur de l’évangile est intrigué par cette déclaration solennelle. Que signifient tous ces titres ? Comment l’enfant va-t-il régner ? À la manière de César Auguste et de son représentant Quirinius que le texte vient d’évoquer ? À la manière du roi David, ancêtre de Joseph ? Comment va-t-il monter sur le trône ?

D’une façon plus pratique, le lecteur se demande comment les bergers vont trouver l’enfant. L’Ange du Seigneur ne répond à aucune de ces questions, mais, comme dans tous les autres récits d’annonces de naissances, il donne un signe. Il parle d’un enfant couché dans une crèche. Le signe donné par l’Ange est ambigu. Il semble en totale contradiction avec le message qui vient d’être donné. Comment la pauvreté et la faiblesse de l’enfant peuvent-elles être des signes royaux ?

Placé au début de l’évangile, ce message angélique joue un grand rôle. Il intrigue et invite à lire la suite du texte. Quelle va être la destinée de cet enfant royal couché dans une mangeoire ? La lecture de l’évangile, et plus particulièrement le récit de la longue marche de Jésus vers Jérusalem permettra petit à petit de comprendre le paradoxe. Mais le sens ultime de la royauté de Jésus ne pourra être comprise qu’après sa mort et sa résurrection.

Le choeur de l’armée céleste

Le récit continue avec l’arrivée d’un groupe nombreux qui occupe tout l’espace : l’armée céleste . Son rôle est semblable à celui d’un choeur dans un théâtre antique qui intervient à la fin d’une scène pour en tirer la leçon. L’armée céleste chante la louange de Dieu et la paix pour « les hommes de bienveillance ». Nouvelle expression ambiguë. De quelle bienveillance s’agit-il ? De celle des hommes ou de celle de Dieu ? S’agit-il des hommes de bonne volonté (selon les traductions anciennes) ou des hommes objets de la bonne volonté de Dieu (selon les traductions récentes) ? Pour formuler les choses différemment : Qu’est-ce qui est premier : la bonne disposition du coeur des hommes pour accueillir le salut de Dieu ou l’amour gratuit de Dieu pour les hommes ? Autres questions : de quels hommes s’agit-il ? Du peuple élu, objet de la promesse ou de tous les hommes de la terre ? Et enfin : en quoi consiste cette paix ? Est-elle intérieure ou extérieure, pour aujourd’hui ou pour demain ?

La suite de l’évangile apportera progressivement des réponses à ces questions. Comme le message de l’Ange du Seigneur, le chant de l’armée céleste s’adresse au lecteur pour susciter son intérêt. Il formule les questions essentielles, celles que la communauté chrétienne des origines se pose, celles qui continuent à se poser à notre foi.

Les nouveaux « anges »

Quand les anges sont partis, les bergers, qui jusqu’à présent semblaient figés comme des santons, s’animent à leur tour. Ils s’encouragent mutuellement et vont voir ce qui vient de s’accomplir. Ils y vont en hâte et annoncent ce qui leur a été révélé. Ceux qui les entendent sont étonnés. Nous retrouverons ce même étonnement chez Pierre, à la fin de l’évangile, quand, au matin de Pâque, les femmes lui transmettront le message des anges.

Les bergers maintenant s’en retournent pleins de joie. Ils ont pu constater que les paroles de Dieu se réalisaient. Ils sont devenus des « anges » à leur tour, c’est-à-dire des messagers et des célébrants. Comme l’Ange du Seigneur, ils ont annoncé un message de bonheur. Comme l’armée céleste, ils chantent maintenant les louanges de Dieu. Ils préfigurent le rôle de la communauté chrétienne chargée d’annoncer à tous les hommes la bienveillance de Dieu qui s’exerce par le Seigneur Jésus, notre seul Sauveur.

Joseph STRICHER

Noël : Méditation d’un petit poète devant le calendrier de l’Avent: Pour Allégra

29 décembre, 2008

 du site:

http://users.skynet.be/prier/textes/PR0470.HTM

Noël : Méditation d’un p’tit poète devant le calendrier de l’Avent
Auteur : M-C Pellerin
 
Pour Allégra

 »Dommage et ennuyeux,
ce carreau trop étroit pour un si long voyage ! »
C’est ce que j’ai pensé puis bougonné tout haut
en contemplant Joseph, attentif à Marie,
assise sur le dos du petit âne gris dans mon calendrier.

Dommage côté vue !
Imagine Allégra,
ce paysage ami bouclé dans une case,
et nos yeux vagabonds interdits de séjour
en Terre de l’Avent !

Ennuyeux pour l’effet !
Comment les dénombrer,
s’ils demeurent figés sur cet instantané :
tous les pas de Joseph (et ceux de son bâton),
les double-trots de l’âne,
… et les balancements oh ! ces balancements …
au tempo de l’ânon – pour une femme enceinte !’ -
Pas qu’un seul
Plus de cent et sur des kilomètres !
Encore un. Puis dix mille … à lui tourner le coeur …
jusqu’à Bethléem.

Heureusement pour eux qu’ils ignoraient la suite.
Mais nous deux, Allégra ! Nous connaissons d’avance :
les auberges bondées, aucun lit pour dormir et,
au coeur de la nuit, point de moïse bleu pour y bercer l’enfant.

Nous savons et comptons leurs pas bien mieux qu’eux-mêmes
… et les balancements oh ! ces balancements …
tandis qu’ils voyageaient, sûrs de trouver repos
au douillet d’une auberge.
Et ces pas bout-à-bout
… si différents des leurs qui ne s’en doutaient guère …
et les balancements s’avancent en nos coeurs,
pour nous ouvrir les yeux sur le dépouillement
de l’Étable à Noël.

Point d’auberge, point de lit, point de moïse bleu.
De toute éternité le Père aussi savait,
Lui qui additionnait les mêmes pas que nous
(… et les balancements …).
C’est d’ailleurs pour nous deux, Allégra, qu’Il n’a pu
…forcer tel hôtelier à héberger Marie.

Car nous n’aurions pas su, Allégra,
ni même additionné au boulier de l’Amour
la somme d’enjambées
… et les balancements oh ! ces balancements …
dessinant le chemin vers l’Étable à Noël
où, inlassablement sans jamais S’imposer,
nous sourit l’Enfant-Dieu
… né au bout du voyage en Terre de l’Avent.

Tiré de  »Pèlerin de l’Avent »

reçue par e-mail de Yverdon-les-Bains, Suisse

PAUL VI A NAZARETH (5 janvier 1964): L’exemple de Nazareth

28 décembre, 2008

du site:

http://services.liturgiecatholique.fr/heures_consult.php?office=Lectures

28 DÉCEMBRE – FÊTE DE LA SAINTE FAMILLIE

OFFICE DES LECTURES

DEUXIÈME LECTURE

HOMELIE DE PAUL VI A NAZARETH (5 janvier 1964) (Editeur : P. Roguet)
L’exemple de Nazareth.

Nazareth est l’école où l’on commence à comprendre la vie de Jésus: l’école de l’Évangile. Ici, on apprend à regarder, à écouter, à méditer et à pénétrer la signification, si profonde et si mystérieuse, de cette très simple, très humble et très belle manifestation du Fils de Dieu. Peut-être apprend-on même insensiblement à imiter. Ici, on apprend la méthode qui nous permettra de comprendre qui est le Christ. Ici, on découvre le besoin d’observer le cadre de son séjour parmi nous: les lieux, les temps, les coutumes, le langage, les pratiques religieuses, tout ce dont s’est servi Jésus pour se révéler au monde. Ici, tout parle, tout a un sens. Ici, à cette école, on comprend la nécessité d’avoir une discipline spirituelle, si l’on veut suivre l’enseignement de l’Evangile et devenir disciple du Christ. Oh, comme nous voudrions redevenir enfant et nous remettre à cette humble et sublime école de Nazareth, comme nous voudrions près de Marie recommencer à acquérir la vraie science de la vie et la sagesse supérieure des vérités divines!

Mais nous ne faisons que passer. Il nous faut laisser ce désir de poursuivre ici l’éducation, jamais achevée, à l’intelligence de l’Évangile. Nous ne partirons pas cependant sans avoir recueilli à la hâte, et comme à la dérobée, quelques brèves leçons de Nazareth.

Une leçon de silence d’abord. Que renaisse en nous l’estime du silence, cette admirable et indispensable condition de l’esprit, en nous qui sommes assaillis par tant de clameurs, de fracas et de cris dans notre vie moderne, bruyante et hyper sensibilisée. O silence de Nazareth, enseigne-nous le recueillement, l’intériorité, la disposition à écouter les bonnes inspirations et les paroles des vrais maîtres; enseigne-nous le besoin et la valeur des préparations, de l’étude, de la méditation, de la vie personnelle et intérieure, de la prière que Dieu seul voit dans le secret.

Une leçon de vie familiale. Que Nazareth nous enseigne ce qu’est la famille, sa communion d’amour, son austère et simple beauté, son caractère sacré et inviolable; apprenons de Nazareth comment la formation qu’on y reçoit est douce et irremplaçable; apprenons quel est son rôle primordial sur le plan social.

Une leçon de travail. Nazareth, maison du fils du charpentier, c’est ici que nous voudrions comprendre et célébrer la loi sévère et rédemptrice du labeur humain; ici, rétablir la conscience de la noblesse du travail; ici, rappeler que le travail ne peut pas avoir une fin en lui-même, mais que sa liberté et sa noblesse lui viennent, en plus de sa valeur économique, des valeurs qui le finalisent; comme nous voudrions enfin saluer ici tous les travailleurs du monde entier et leur montrer leur grand modèle, leur frère divin, le prophète de toutes leurs justes causes, le Christ notre Seigneur.

R/Que règne en nos coeurs la paix du Christ !

JOYEUX NOËL A TOUS

24 décembre, 2008

JOYEUX NOËL A TOUS dans images sacrée 14%20MASTER%20AUSTRIAN%20UNKNOWN%20THE%20NATIVITY

14 Master Austrian unknown The Nativity c. 1400

http://www.artbible.net/3JC/-Luk-02,01_Birth_Manger_Naissance_Creche/slides/14%20MASTER%20AUSTRIAN%20UNKNOWN%20THE%20NATIVITY.html

Saint Basile, Homélie sur la naissance du Christ: « Nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique »

24 décembre, 2008

du site: 

http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&ordo=&localTime=12/25/2008#

Saint Basile (vers 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l’Église
Homélie sur la naissance du Christ ; PG 31, 1471s (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 62)

« Nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique »
      « En voyant l’étoile, les mages se sont réjouis d’une grande joie » (Mt 2,10). Aujourd’hui, nous aussi, accueillons cette grande joie en nos coeurs, joie que les anges annoncent aux bergers. Adorons avec les mages, rendons gloire avec les bergers, chantons avec les anges : « Il nous est né aujourd’hui un sauveur qui est le Christ Seigneur ; le Seigneur Dieu qui nous est apparu »…

      Cette fête est commune à la création tout entière : les étoiles courent dans le ciel, les mages arrivent des pays païens, la terre reçoit dans une grotte. Il n’est rien qui ne contribue à cette fête, rien qui n’y vienne les mains pleines. Faisons éclater nous-mêmes un chant de joie…; fêtons le salut du monde, le jour de la naissance de l’humanité. Aujourd’hui est abolie la condamnation qui frappait Adam. Que l’on ne dise plus jamais : « Tu es terre et tu retourneras à la terre » (Gn 3,19) mais : « Uni à celui qui descend du ciel, tu seras exalté dans le ciel »…

      « Un enfant nous est né, un fils nous est donné, éternelle est sa puissance » (Is 9,5)… Quel abîme de bonté et d’amour pour les hommes ! Unis-toi donc à ceux qui, dans la joie, reçoivent leur Seigneur qui descend du ciel et qui adorent le Grand Dieu dans ce petit enfant. La puissance de Dieu se manifeste dans ce corps comme la lumière par les fenêtres, et resplendit aux yeux de ceux dont le coeur est pur (Mt 5,8). Avec eux, nous pourrons alors « le visage découvert, contempler comme en un miroir la gloire du Seigneur, et être nous-mêmes transfigurés de gloire en gloire » (2Co 3,18), par la grâce de notre Seigneur Jésus Christ et son amour pour les hommes.

NATIVITY

24 décembre, 2008

NATIVITY dans images sacrée 14%20MASTER%20OF%20FLEMALLE%20THE%20NATIVITY

14 British library Nativity Description: [Detail] First scene.The Nativity. In the foreground, the Virgin lies in bed, and Joseph leans on his staff. Christ lies in the manger, with the ass and ox behind, and the star above Title of Work: Psalter of Robert

http://www.artbible.net/Jesuschrist_fr.htm

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