Archive pour la catégorie 'Unitée des Chétiens'

VIE ŒCUMÉNIQUE À JÉRUSALEM (extrait) – SEMAINE DE PRIÈRE POUR L’UNITÉ DES CHRÉTIENS 2011

18 avril, 2016

http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/chrstuni/weeks-prayer-doc/rc_pc_chrstuni_doc_20100526_week-prayer-2011_fr.html

TEXTES POUR LA SEMAINE DE PRIÈRE POUR L’UNITÉ DES CHRÉTIENS ET POUR TOUTE L’ANNÉE 2011

VIE ŒCUMÉNIQUE À JÉRUSALEM (extrait)

C’est de Jérusalem que Jésus a envoyé les apôtres pour être ses témoins « jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 18). Au cours de leur mission, ils sont entrés en contact avec un grand nombre de langues et de civilisations très riches et se sont mis à proclamer l’Évangile et à célébrer l’Eucharistie en toutes ces langues. De ce fait, la vie chrétienne et la liturgie ont acquis bien des visages et expressions qui s’enrichissent et se complètent entre eux. Très tôt, toutes ces Églises et traditions chrétiennes ont voulu être présentes ensemble, avec l’Église locale, à Jérusalem, lieu de naissance de l’Église. Elles ont éprouvé le besoin d’avoir une communauté de prière et de service sur la terre où s’était déroulée l’histoire du salut et à proximité des lieux où Jésus avait vécu, exercé son ministère, souffert sa passion et était ainsi entré dans son mystère pascal de mort et de résurrection. C’est ainsi que l’Église de Jérusalem est devenue l’image vivante de la diversité et de la richesse des multiples traditions chrétiennes de l’Orient et de l’Occident. Tout visiteur ou pèlerin qui vient à Jérusalem est avant tout invité à découvrir ces traditions riches et variées. Malheureusement, au cours de l’histoire et pour diverses raisons, cette belle diversité est aussi devenue source de divisions. Ces divisions sont encore plus pénibles à Jérusalem, puisque c’est le lieu-même où Jésus a prié pour « que tous soient un » (Jn 17, 21), où il est mort « pour rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés » (Jn 11, 52), et où a eu lieu la première Pentecôte. Il importe toutefois d’ajouter qu’aucune de ces divisions n’a Jérusalem pour origine. Elles ont toutes été introduites à Jérusalem à travers les Églises déjà divisées. Par conséquent, presque toutes les Églises du monde ont leur part de responsabilité dans les divisions de l’Église de Jérusalem et sont donc aussi appelées à travailler pour son unité avec les Églises locales. Il y a actuellement à Jérusalem treize Églises rattachées de tradition épiscopale : l’Église grecque orthodoxe, l’Église (catholique) latine, l’Église apostolique arménienne, l’Église syrienne orthodoxe, l’Église copte orthodoxe, l’Église éthiopienne orthodoxe, l’Église grecque melkite (catholique), l’Église maronite (catholique), l’Église syrienne catholique, l’Église arménienne catholique, l’Église chaldéenne (catholique), l’Église évangélique épiscopalienne et l’Église évangélique luthérienne. En plus de celles que nous venons de nommer, un nombre considérable d’autres Églises ou communautés sont présentes à Jérusalem et en Terre Sainte : presbytériens, réformés, baptistes, évangéliques, pentecôtistes, etc. Les chrétiens de Palestine et d’Israël dans leur ensemble sont au nombre de 150.000 à 200.000 et représentent entre 1% et 2% de la population totale. La grande majorité de ces chrétiens sont des Palestiniens de langue arabe, mais en certaines Églises il existe aussi des groupes de fidèles parlant hébreu qui souhaitent constituer une présence et un témoignage chrétiens au sein de la société israélienne. En outre, il existe également des assemblées dites messianiques qui représentent de quatre à cinq mille croyants mais dont on ne tient habituellement pas compte dans le nombre de chrétiens recensés. Pour ce qui est des évolutions récentes des relations œcuméniques à Jérusalem, le pèlerinage du pape Paul VI en Terre sainte, en janvier 1964, continue de représenter une étape décisive. Ses rencontres à Jérusalem, avec les patriarches Athénagoras de Constantinople et Benedictos de Jérusalem ont marqué le début d’un climat nouveau dans les relations entre Églises. À partir de ce moment-là, les choses ont commencé à évoluer de façon nouvelle. L’étape importante qui a suivi a été celle de la première intifada palestinienne, à la fin des années 1980. Dans un climat d’insécurité, de violence, de souffrance et de mort, les responsables des Églises ont commencé à se rencontrer pour réfléchir en commun à ce qu’ils pouvaient et devaient dire et faire ensemble. Ils ont décidé de publier des messages et des déclarations communes et de commencer à prendre ensemble des initiatives en vue d’une paix juste et durable. Depuis lors, les responsables des Églises de Jérusalem publient chaque année un message commun pour Pâques et pour Noël, ainsi que des déclarations et communiqués à des occasions particulières. Deux déclarations méritent d’être spécialement mentionnées. En novembre 1994, les responsables des treize Églises ont signé un mémorandum commun sur l’importance de Jérusalem pour les chrétiens et sur les droits qui en résultent pour les communautés chrétiennes. Depuis, ils se réunissent régulièrement presque tous les mois. Ils ont publié une déclaration remise à jour sur le même sujet, en septembre 2006. Jusqu’à maintenant, l’entrée œcuménique dans le troisième millénaire sur la place de la Crèche à Bethléem, en décembre 1999, demeure l’expression la plus significative de ce nouveau pèlerinage œcuménique commun. Les responsables et fidèles des treize Églises, rassemblés avec des pèlerins venus du monde entier, y ont passé une après-midi ensemble à chanter, lire la Parole de Dieu et prier en commun. En 2006, la création du Centre œcuménique de Jérusalem, en collaboration avec les Églises locales, le Conseil œcuménique des Églises et le Conseil des Églises du Moyen-Orient, a également exprimé la collaboration croissante entre les Églises locales, et la force des liens qui existent entre elles et les Églises de l’ensemble du monde. Ce Centre est en même temps un précieux instrument au service de cette croissance œcuménique. Le Programme d’Accompagnement Œcuménique de Palestine et d’Israël a débuté en 2002 en coordination avec les Églises locales et le COE. Il implique des volontaires venus d’Églises du monde entier en vue de collaborer avec les Israéliens et les Palestiniens à amoindrir les conséquences du conflit, et de les accompagner sur les lieux de confrontations. Cette initiative constitue un autre puissant outil pour renforcer les liens de solidarité, aussi bien en Terre Sainte qu’avec les Églises auxquelles les volontaires appartiennent. Bien d’autres groupes œcuméniques informels existent à Jérusalem. L’un d’eux, le Cercle Œcuménique des Amis, qui se réunit une fois par mois, coordonne la célébration annuelle de la Semaine de prière pour l’unité chrétienne à Jérusalem depuis maintenant quarante ans environ. Chaque année, cette célébration constitue un remarquable événement dans la vie des Églises. Le dialogue interreligieux à Jérusalem, ville considérée comme sainte par les juifs, les chrétiens et les musulmans, a également d’importantes répercussions œcuméniques grâce aux membres de diverses Églises qui y travaillent étroitement ensemble. Dans ce dialogue, ils font collectivement l’expérience de la nécessité de dépasser les désaccords et controverses du passé et de trouver un nouveau langage commun pour pouvoir témoigner du message évangélique dans une attitude de respect mutuel. Pour les chrétiens de base, de Palestine et d’Israël, l’œcuménisme fait partie du quotidien. Ils font constamment l’expérience que la solidarité et la collaboration sont d’une importance vitale pour la présence de leur petite minorité au milieu de la majorité de croyants des deux autres religions monothéistes. Les écoles, institutions et mouvements chrétiens travaillent ensemble, de part et d’autre des frontières entre Églises, à proposer un service et un témoignage communs. Les mariages entre membres d’Églises différentes sont maintenant généralement acceptés et on en trouve dans presque toutes les familles. De ce fait, les Églises partagent les joies et peines les unes des autres, au milieu d’une situation de conflit et d’instabilité qui touche aussi leurs frères et sœurs musulmans dont elles partagent la langue, l’histoire, la culture et avec qui elles sont appelées à bâtir un meilleur avenir commun. Elles sont prêtes à collaborer avec les musulmans et les juifs croyants pour préparer les voies du dialogue et d’une solution juste et durable à un conflit où l’on a trop souvent usé et abusé de la religion. Au lieu de prendre part au conflit, la vraie religion est appelée à contribuer à le résoudre. Ce qui est significatif aussi, c’est que l’Église à Jérusalem continue de vivre dans un climat politique semblable à bien des égards à celui qu’a connu la première communauté chrétienne. Les chrétiens palestiniens sont devenus une petite minorité confrontée aux sérieux défis qui menacent de bien des manières leur avenir, alors qu’ils aspirent à la liberté, à la dignité humaine, à la justice, la paix et la sécurité. Au milieu de tout cela, les chrétiens des Églises de Jérusalem demandent à leurs frères et sœurs de l’ensemble du monde, en cette Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, de prier avec eux et pour eux afin qu’ils parviennent à ce à quoi ils aspirent en matière de liberté et de dignité et que prennent fin toutes les formes d’oppression humaine. L’Église élève sa prière vers Dieu en anticipant et en espérant pour elle-même et pour le monde que nous soyons tous unis dans une même foi, un même témoignage et un même amour.

 

UNITÉ DES CHRÉTIENS : MÉDITATIONS POUR LE 23 JANVIER 2012

23 janvier, 2012

http://www.zenit.org/article-29956?l=french

UNITÉ DES CHRÉTIENS : MÉDITATIONS POUR LE 23 JANVIER 2012

« Transformés par l’amour inébranlable de Dieu »

ROME, dimanche 22 janvier 2012 (ZENIT.org) – « Transformés par l’amour inébranlable de Dieu » : c’est le thème de la sixième journée de prière pour l’unité des chrétiens, demain, lundi 23 janvier : nous publions ci-dessous les méditations pour cette journée de la grande semaine de prière annuelle (18-25 janvier).
En effet, au cours de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2012, les auteurs de méditations de cette année, un groupe oecuménique de Pologne (cf. Zenit du 17 janvier 2012) invitent à méditer sur

Voici les textes proposés pour la sixième journée, demain, lundi 23 janvier 2012 :

Thème : Transformés par l’amour inébranlable de Dieu

Texte : Et la victoire, c’est notre foi (cf. 1 Jn 5,4)

Lectures :

Ha 3,17-19 : Le Seigneur est ma force
Ps 136,1-4 ; 23-26 : Sa fidélité est pour toujours
1 Jn 5,1-6 : La victoire qui a vaincu le monde, c’est notre foi
Jn 15,9-17 : Nul n’a d’amour plus grand que celui qui se dessaisit de sa vie pour ceux qu’il aime

Commentaire :
Dans le texte vétérotestamentaire, c’est la foi en Dieu qui permet de garder l’espérance en dépit de tous les échecs. La lamentation d’Habaquq se transforme en joie pour la fidélité de Dieu qui donne la force face au désespoir.
Le psaume 136 confirme que le souvenir des hauts-faits de Dieu dans l’histoire d’Israël est la preuve de son amour inébranlable. Grâce à l’intervention de Dieu, le peuple d’Israël a fait l’expérience de victoires extraordinaires et surprenantes. Le souvenir des grandes œuvres du salut de Dieu est une source de joie, de gratitude et d’espérance que les croyants expriment depuis des siècles dans leur prière, leurs hymnes de louange et leur musique.
L’épître nous rappelle que ce qui est né de Dieu est vainqueur du monde. Il ne s’agit pas nécessairement ici de victoires mesurables selon nos critères humains. La victoire dans le Christ suppose une transformation du cœur, une perception de la réalité terrestre d’un point de vue d’éternité, et une foi dans la victoire définitive sur la mort. Cette force victorieuse, c’est la foi dont Dieu est en même temps la source et le dispensateur. Et sa manifestation la plus parfaite, c’est l’amour.
Dans le texte d’Évangile, le Christ donne à ses disciples l’assurance de l’amour de Dieu qui trouvera sa confirmation définitive dans la mort du Sauveur sur la croix. Il les invite et les appelle en même temps à manifester de l’amour les uns pour les autres. La relation de Jésus à ses disciples se fonde sur l’amour. Il ne les traite pas simplement en disciples, mais il les appelle ses amis. Leur service du Christ consiste à conformer leur vie à l’unique commandement de l’amour, ce qui résulte d’une conviction intérieure et de la foi. Dans un esprit d’amour, même s’il nous semble ne progresser que lentement vers la pleine unité visible, nous ne perdons pas espoir. L’amour inébranlable de Dieu nous rendra capables de dépasser les pires oppositions et les plus profondes divisions. C’est pourquoi la victoire qui a vaincu le monde, c’est notre foi, associée à la puissance transformatrice de l’amour de Dieu.

Prière :
Seigneur Jésus Christ, Fils du Dieu vivant, par ta résurrection tu as triomphé de la mort, et tu es devenu le Seigneur de la vie. Par amour pour nous, tu nous as choisis pour être tes amis. Fais que l’Esprit Saint nous unisse à toi et les uns aux autres dans l’amitié, afin que nous te servions fidèlement en ce monde et soyons les témoins de ton amour inébranlable ; toi qui vis et règnes avec le Père et le Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen.

Pistes de réflexion :
1. Comment devrions-nous faire pour exprimer l’amour chrétien dans le contexte des diverses religions et philosophies ?
2. Que devons-nous faire pour devenir des témoins plus crédibles de l’amour inébranlable de Dieu dans un monde divisé ?
3. Comment les disciples du Christ peuvent-ils se soutenir plus visiblement les uns les autres dans l’ensemble du monde ?

UNITÉ DES CHRÉTIENS : MÉDITATIONS POUR LE 21 JANVIER 2012

21 janvier, 2012

http://www.zenit.org/article-29949?l=french

UNITÉ DES CHRÉTIENS : MÉDITATIONS POUR LE 21 JANVIER 2012

« Transformés par la victoire du Seigneur sur le mal »

ROME, vendredi 20 janvier 2012 (ZENIT.org) – « Transformés par la victoire du Seigneur sur le mal » : c’est le thème de la quatrième journée de prière pour l’unité des chrétiens, demain, samedi 21 janvier : nous publions ci-dessous les méditations pour cette quatrième journée de la grande semaine de prière annuelle (18-25 janvier).
En effet, au cours de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2012, les auteurs de méditations de cette année, un groupe oecuménique de Pologne (cf. Zenit du 17 janvier 2012) invitent à méditer sur le « scandale » de ce que les divisions des chrétiens les rendent « incapables d’avoir suffisamment de force pour lutter contre les maux de notre temps ».
Voici les textes proposés pour la quatrième journée, demain, samedi 21 janvier publiés sur les sites du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens et de la Commission Foi & Constitution » du Conseil oecuménique des Eglises:

Thème : Transformés par la victoire du Seigneur sur le mal
Texte : Sois vainqueur du mal par le bien (Rm 12,21)
Lectures :

Ex 23,1-9 : Tu ne suivras pas une majorité qui veut le mal
Ps 1 : Heureux celui qui se plaît dans la loi du Seigneur
Rm 12,17-21 : Sois vainqueur du mal par le bien
Mt 4,1-11 : C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras et c’est à lui seul que tu rendras un culte

Commentaire :
En Jésus, nous apprenons ce que signifie vraiment le mot « victoire » pour les êtres humains – à savoir le bonheur de partager l’amour de Dieu, en surmontant avec lui tout ce qui nous éloigne les uns des autres. C’est participer à la victoire du Christ sur les forces destructrices qui corrompent l’humanité et toute la création divine. En Jésus, nous pouvons prendre part à une vie nouvelle qui nous appelle à combattre le mal de notre monde avec une confiance renouvelée, et à trouver notre joie dans ce qui est bon.
Les paroles de l’Ancien Testament sont un avertissement catégorique contre tout engagement dans le sens du mal et de l’injustice. L’attitude prise par la majorité ne peut en aucun cas servir d’alibi. Et l’on ne peut prétexter ni du bien-être ni de quelque autre situation de l’existence pour faire le mal.
Le Psaume 1 n’attire pas seulement l’attention sur la nécessité d’observer les commandements, mais surtout sur les joies que cela procure. Celui qui aime la loi du Seigneur plus que tout le reste, est dit heureux et béni. La Parole de Dieu est un guide sûr dans l’adversité, elle constitue l’accomplissement de la sagesse humaine. Celui qui médite la parole de Dieu jour et nuit peut mener une existence très fructueuse pour le bien des autres.
Les admonestations de l’apôtre nous encouragent à être vainqueurs du mal par le bien. Seul, le bien peut venir à bout de l’interminable spirale de la haine et du désir humain de vengeance. Dans le combat pour le bien, tout ne dépend pas des êtres humains. L’apôtre Paul invite néanmoins à ce qu’aucun effort ne soit négligé pour préserver la paix avec autrui. Il a conscience du combat qu’il nous faut sans cesse mener contre notre instinct à nuire à ceux qui nous ont fait du mal. Mais Paul nous appelle à ne pas nous laisser dominer par ces sentiments destructeurs. Faire le bien est vraiment une façon de combattre le mal parmi nous.
Le passage de l’Évangile décrit le combat du Fils de Dieu contre Satan – qui personnifie le mal. La victoire de Jésus sur les tentations au désert se réalise dans Son obéissance au Père, et c’est ce qui le conduit à la croix. La résurrection du Sauveur confirme que c’est bien la bonté de Dieu qui l’emporte en définitive : l’amour est vainqueur de la mort. Le Seigneur ressuscité est proche ! Il nous accompagne en chacun de nos combats contre la tentation et le péché dans le monde. Sa présence invite les chrétiens à agir ensemble pour le bien.
Le scandale vient de ce que nos divisions nous rendent incapables d’avoir suffisamment de force pour lutter contre les maux de notre temps. En étant unis au Christ et en nous réjouissant de sa loi d’amour, nous sommes appelés à partager Sa mission qui consiste à apporter l’espérance sur les lieux d’injustice, de haine et de désespoir.
Prière :

Seigneur Jésus Christ, nous te rendons grâce pour ta victoire sur le mal et les divisions. Nous te louons pour ton sacrifice et pour ta résurrection qui a vaincu la mort. Aide-nous dans notre combat quotidien contre toute adversité. Que l’Esprit Saint nous procure force et sagesse afin qu’en te suivant, nous soyons victorieux du mal par le bien, et de la division par la réconciliation. Amen.

Pistes de réflexion :

1. Où voyons-nous le mal dans nos propres existences ?
2. Comment notre foi au Christ peut-elle nous aider à vaincre le mal et le Malin ?
3. Quelle leçon pouvons-nous tirer des situations où, dans notre société, la division a fait place à la réconciliation ?

« TRANSFORMÉS PAR LE SERVITEUR SOUFFRANT » – Méditations pour le 20 janvier 2012

19 janvier, 2012

http://www.zenit.org/article-29932?l=french

« TRANSFORMÉS PAR LE SERVITEUR SOUFFRANT »

Méditations pour le 20 janvier 2012

ROME, jeudi 19 janvier 2012 (ZENIT.org) – « Transformés par le Serviteur Souffrant » : c’est le thème de la troisième journée de prière pour l’unité des chrétiens, demain, vendredi 20 janvier : nous publions ci-dessous les méditations pour cette troisième journée de la grande semaine de prière annuelle (18-25 janvier).
En effet, au cours de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2012, les auteurs de méditations de cette année, un groupe oecuménique de Pologne (cf. Zenit du 17 janvier 2012) invitent à méditer sur « le paradoxe divin » que « Dieu peut convertir la tragédie et le désastre en victoire ».
« L’ensemble des lectures bibliques, des commentaires, des prières et des questions proposés à notre réflexion, explore différents aspects de ce que cela signifie pour la vie des chrétiens et pour leur unité, dans et pour le monde d’aujourd’hui. Nous commençons par contempler le Christ serviteur, et notre cheminement se poursuit jusqu’à la dernière célébration, celle du règne du Christ, en passant par sa croix et sa résurrection », expliquent les auteurs sur les sites du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens et de la Commission Foi & Constitution » du Conseil oecuménique des Eglises.

Voici les textes proposés pour la troisième journée, demain, vendredi 20 janvier 2012 :

Texte : Le Christ a souffert pour nous (cf. 1 P 2,21)
En ce jour, nous sommes invités à réfléchir à la souffrance du Christ. À la suite du Christ Serviteur Souffrant, les chrétiens sont appelés à la solidarité avec tous ceux qui souffrent. Plus nous nous approchons de la croix du Christ, plus nous nous rapprochons les uns des autres.

Lectures :
Is 53,3-11 : L’homme de douleurs, familier de la souffrance
Ps 22,12-24 : Il n’a pas rejeté ni réprouvé un malheureux dans la misère
1 P 2,21-25 : Le Christ a souffert pour nous
Lc 24,25-27 : Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela ?

Commentaire :
Le paradoxe divin, c’est que Dieu peut convertir la tragédie et le désastre en victoire. Il transforme toutes nos souffrances et infortunes, et l’incroyable souffrance de l’histoire, en une résurrection qui enveloppe le monde entier. Alors même qu’il semble vaincu, il est la véritable victoire dont rien ni personne ne peut triompher.
L’émouvante prophétie d’Isaïe sur le Serviteur souffrant du Seigneur s’est totalement accomplie dans le Christ. Après avoir souffert une terrible agonie, l’Homme de Douleurs verra sa descendance. Nous sommes, nous-mêmes, cette descendance née de la souffrance du Sauveur. Et ainsi, nous ne formons avec lui qu’une seule famille.
On peut dire que le Psaume 22 ne parle pas simplement de Jésus, mais aussi pour Jésus. Le Sauveur lui-même a prié avec ce psaume sur la croix, en reprenant les mots de désolation par lesquels il s’ouvre: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Dans la seconde partie du psaume cependant, la lamentation, la supplication emplie de douleur, se transforme en louange de Dieu pour ses œuvres.
L’apôtre Pierre est un témoin des souffrances du Christ (1 P 5,1) qu’il nous donne en exemple : c’est à cette forme de souffrance par amour que nous sommes appelés. Jésus ne maudissait pas Dieu mais s’en remettait au juste Juge. Ses meurtrissures nous ont guéris et nous ont ramenés à l’unique berger.
Ce n’est qu’à la lumière de la présence du Seigneur et de sa Parole que le dessein de Dieu à travers les souffrances du Messie peut se révéler. Tout comme il en fut pour les disciples sur le chemin d’Emmaüs, Jésus nous accompagne constamment sur le chemin rocailleux de l’existence, rendant nos cœurs brûlants et ouvrant nos yeux au plan mystérieux du salut.
Les chrétiens expérimentent que la souffrance résulte de la fragilité de la condition humaine ; nous reconnaissons cette souffrance dans l’injustice sociale et les situations de persécution. La puissance de la croix nous oriente vers l’unité. C’est là que la souffrance du Christ nous apparaît comme source de miséricorde et de solidarité envers l’ensemble de la famille humaine. Comme le dit un théologien contemporain : plus nous nous approchons de la croix du Christ, plus nous nous rapprochons les uns des autres. Le témoignage que donnent ensemble les chrétiens dans les situations de souffrance acquiert une très grande crédibilité. En étant solidaires de tous ceux qui souffrent, nous apprenons du Serviteur souffrant et crucifié à nous vider de nous-mêmes, à nous abandonner et à nous offrir en sacrifice. Ce sont les dons qu’il nous faut recevoir de son Esprit en cheminant vers l’unité en lui.

Prière :
Dieu de consolation, tu as transformé la honte de la croix en un signe de victoire. Fais que nous puissions nous rassembler autour de la croix de ton Fils et le célébrer pour la miséricorde qui nous est offerte par ses souffrances. Que l’Esprit Saint ouvre nos yeux et nos cœurs, afin que nous aidions ceux qui souffrent à expérimenter ta proximité ; toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles. Amen.

Pistes de réflexion :
1. En quoi notre foi peut-elle nous aider à fournir une réponse à la souffrance de longue durée ?
2. Quels sont les domaines de la souffrance humaine que l’on néglige ou minimise actuellement ?
3. Comment les chrétiens peuvent-ils témoigner ensemble du pouvoir de la croix ?