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JESUS EST LA LUMIERE

25 décembre, 2015

http://www.info-bible.org/legrand/1.5.htm

JESUS EST LA LUMIERE

Le premier verset de la Bible nous présente Dieu, le Père, dans la création de l’univers.  » Au commencement Dieu créa les cieux et la terre « . Le deuxième verset présente Dieu, le Saint Esprit, dans son travail silencieux au sein des ténèbres.  » La terre était informe et vide et il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme et l’Esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux « . Le troisième nous présente Dieu, le Fils, dans sa victoire sur les ténèbres.  » Dieu (la Parole) dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut « . Ces trois premiers versets nous expliquent déjà, dans un raccourci saisissant l’histoire d’un monde déchu et l’annonce de son rétablissement. Dieu n’a pas créé la terre pour qu’elle soit couverte de ténèbres, ni informe  » ni pour être vide « , c’est ce que dit Esaïe 45:18. Le mot hébreu est  » Tohu-Bohu « , qui se retrouve en littérature et qui veut dire le chaos. Je conseille à ceux qui le peuvent de lire les commentaires Scofield de la Bible qui porte son nom ; ils donnent un éclairage intéressant sur le sujet. Pourquoi le verset 2 parle-t-il de chaos, de ténèbres, de vide et d’abîme ? Parce que entre le verset 1 et le 2 aurait eu lieu la tragédie de l’intrusion du péché dans l’univers. Et le jugement de Dieu sur le péché fut un cataclysme qui plongea notre globe dans un état chaotique. Et à partir de ce moment on trouve les trois personnes de la Trinité à l’œuvre pour créer sur la terre des conditions favorables à la vie. Les mêmes trois personnes, la même puissance créatrice sont à l’œuvre aujourd’hui pour produire le même résultat, c’est-à-dire faire passer des hommes perdus des ténèbres de leurs péchés à la lumière de l’Evangile. De même que Dieu n’a pas créé la terre informe, vide, ténébreuse et chaotique, il n’a pas non plus créé l’homme pécheur. Il l’a créé innocent, libre de ses mouvements et responsable de ses décisions. C’est ce que dit la Bible dans Ecclésiaste 7 : 29: » Dieu a fait les hommes droits mais ils ont cherché beaucoup de détours « . Dieu par sa Parole avait dit à l’homme :  » Le jour où tu pécheras, tu mourras certainement « , mais en couple ils ont préféré la parole de l’adversaire qui leur a soufflé le contraire :  » Vous ne mourrez pas mais vous serez comme des dieux…  » Et depuis lors la situation de l’homme est sans espoir, d’où une cascade de textes dont en voici deux :  » …le dieu de ce siècle a aveuglé leur intelligence afin qu’ils ne voient pas briller la splendeur de l’Evangile …  » (2 Cor.4:4) ;  » …ils se sont égarés dans leurs pensées et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres  » (Romains 1:21). Mais si l’homme, quant à son âme, est séparé de la source naturelle de la lumière qu’est Dieu, il voudra de la lumière à tout prix et il remplacera celle qu’il a perdue par de l’artificielle comme le soir nous suppléons le manque de soleil par de la lumière électrique. Mais quelque utile que soit cette dernière, qui voudrait vivre constamment dans la lumière artificielle ? Qui voudrait vivre sous un ciel noir que trouerait seulement la lumière du projecteur ? Qui voudrait vivre 24 heures sur 24 dans une ville lumière, dans un palais éblouissant de clarté fabriquée ? Personne ne le voudrait et personne d’ailleurs ne le pourrait ; le monde dépérirait rapidement comme une plante qui s’étiole. Dans le domaine spirituel les mêmes lois sont en vigueur. Notre âme a été créée pour vivre dans la lumière de son Créateur et hors de sa clarté elle s’étiole et dépérit et aucun substitut ne la remplacera. Des millions d’hommes aujourd’hui laissent se faner leur âme sous un ciel d’encre. La nuit de leurs péchés les séparent du jour vivifiant et ils n’ont pour toute lumière que le réverbère papillotant de la raison, le projecteur fascinant des richesses, le néon spasmodique du plaisir, le flambeau fumeux du savoir, les cierges fondants de la religiosité, les allumettes éphémères de la célébrité et avec ces pauvres luminaires, ils s’acheminent en tâtonnant vers le sombre tombeau où les attend l’obscurité plus opaque de ce que Jésus appelait les ténèbres du dehors. La situation de l’homme coupé de Dieu est sans issue, et elle le resterait si Dieu n’intervenait pas en sa faveur. La clarté dont nous avons besoin pour nos âmes ne viendra pas d’une illumination intérieure quelconque mais de Dieu qui a dit :  » Que la lumière soit ! Et la lumière fut « , et de Jésus-Christ dont il est dit :  » Sur ceux qui étaient assis dans la région de l’ombre et de la mort, la lumière s’est levée  » (Matthieu 4 :16).

La Lumière fait trois choses.

Elle dissipe les ténèbres. Elle donne la vie. Elle reflète la lumière. I. La lumière dissipe les ténèbres.

La lumière que Dieu donne n’est pas simplement une puissance de rayonnement, pas plus que la résurrection n’est qu’une date dans l’histoire ou que le chemin qui mène à Dieu n’est qu’un code à appliquer. Non, la Lumière, comme la Résurrection et le Chemin, c’est une Personne. Jésus a dit  » Je suis la lumière du monde « . Et si vous voulez voir la vraie lumière, celle de Dieu, c’est à Christ et à Christ seul qu’il faut aller car le prologue de l’évangile de Jean dit :  » Cette lumière est la véritable lumière qui en venant dans le monde éclaire tout homme  » (Jean 1 :9). Mais ici, une question capitale se pose : Comment voir cette lumière, les hommes sont aveugles ! ! C’est ce que dit le texte que je vous ai déjà cité :  » …l’Evangile est encore voilé pour ceux qui périssent…dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence pour qu’ils ne voient pas briller la splendeur de la gloire de Christ qui est l’image de Dieu « . (2 Cor 4 :4) Or, un aveugle ne peut pas voir la lumière. Un des prodiges de la science médicale est la greffe de la cornée transparente qui maintenant rend la vue chaque année à des milliers de personnes. La cécité peut survenir par l’obscurcissement de la cornée ; la chirurgie savait comment enlever une section de la cornée opaque et insérer à sa place un morceau de la cornée d’un œil sain. Mais rarement on trouvait le tissu vivant nécessaire à l’opération. Il devait venir d’une personne dont l’œil accidenté devait être enlevé ou de l’œil d’une personne décédée qui avait au préalable fait don de ses yeux à la science. Une banque des yeux a ainsi été créée, vers laquelle sont acheminées les cornées enlevées immédiatement après la mort et elles doivent être employées dans les deux jours. Un chirurgien dans une grande maternité eut le devoir d’annoncer à un homme la mort de son enfant qui n’avait vécu que quelques heures. Cet homme répondit qu’il avait lu le récit de la greffe de la cornée et il a demandé si les yeux de son enfant pouvaient être employés pour redonner la vue à un autre. Après formalité, les yeux de l’enfant furent mis dans une solution stérile et le lendemain employés dans deux opérations qui rendirent la vue à un père d’une grande famille aveuglé dans un accident d’usine, et l’autre à une jeune mère aveuglée par l’explosion d’un réchaud à alcool. Ainsi, par la générosité de cet homme et par les yeux de cet enfant deux personnes recouvrèrent la vue. Pourquoi est-ce que je vous raconte cette histoire ? Parce qu’il y a 20 siècles, un autre enfant est né dans ce monde de ténèbres et de péché. Il est venu apporter la lumière du ciel car il était la lumière du monde. Il est venu nous faire voir le Père. Il a dit de lui-même, celui qui m’a vu a vu le Père. Hélas, les hommes étaient aveugles. Il fallait plus qu’une lumière qui resplendit, il fallait une opération divine, une greffe céleste que la Bible appelle la nouvelle naissance ou la conversion. Christ a donné sa vie ; encore fallait-il qu’il nous ouvre les yeux de la foi pour en saisir la signification. Quand une vitre sale ne laisse plus passer qu’une lumière diffuse, il ne suffit pas d’augmenter l’éclairage, il faut une opération de nettoyage, il faut laver la vitre. Et pour nous, il faut aussi une opération de nettoyage, il faut l’opération intérieure du Saint Esprit que la Bible appelle la nouvelle naissance. C’est ce que Jésus a dit au théologien Nicodème :  » Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut pas voir le royaume de Dieu  » et s’il ne peut même pas le voir, combien moins encore y entrer (Jean 3 :3). Quand ce petit garçon, à la demande de sa mère lava la vitre de la cuisine, il nettoya l’extérieur avec soin mais il oublia l’intérieur jusqu’à ce que sa mère lui fit remarquer qu’il avait beau frotter le dehors, c’était aussi le dedans encrassé par les vapeurs d’huile de cuisine qu’il fallait récurer. Bon nombre de personnes se revêtent d’un extérieur de respectabilité ; leur savoir-vivre est parfait, leur politesse exquise, leur mine avenante et leur mise soignée. Ils sont honorables quant au dehors, mais la lumière de l’évangile n’a jamais pénétré au dedans ; le sang de Jésus-Christ qui purifie de tout péché n’est jamais passé à l’intérieur de leur vie ; et le résultat c’est que la vitrine est engageante mais l’arrière-boutique est crasseuse. A Londres, à Hyde Park, il y a un endroit de ce parc très fréquenté qui est appelé le coin des prédicateurs où n’importe qui peut s’exprimer librement et publiquement. Un évangéliste venait de terminer son message, quand un homme profitant de la place libre sortit de la foule, monta sur la caisse qui servait d’estrade et s’adressa à elle en ces mots :  » Ladies and Gentlemen, Mesdames et Messieurs, vous venez d’entendre cet homme vous parler de Dieu, du ciel, de Jésus-Christ ; il a aussi beaucoup parlé de la mort, du péché du diable et de l’enfer. J’espère que vous n’en croyez rien ; je refuse de croire à ce que je ne vois pas. Sur ce ton il continua de ridiculiser le christianisme dans ses articles de foi. Mais il n’allait pas s’en tirer si tirer si facilement. Comme il terminait sa harangue, un autre homme se frayait un passage à travers la foule et il s’adressa à elle en ces termes : Chers amis, j’entends dire que près d’ici coule une rivière, je n’en crois rien ! Beaucoup disent que l’herbe des alentours est d’un beau vert tendre, je n’en crois rien ! Certains disent que le long de ces promenades il y a de beaux buissons fleuris qui plaisent à l’œil ; je le déclare à nouveau, je n’en crois rien ! Je sais que vous tous ici qui m’écoutez, vous pensez : Cet homme parle comme un insensé ! Et pourtant je suis sérieux ; je n’ai jamais vu la rivière, je n’ai jamais vu l’herbe verte, je n’ai jamais regardé les belles fleurs car je suis aveugle-né. Et plus je vous parle de ces choses, plus il vous devient évident qu’à moins que ma vue soit restaurée, je ne verrai jamais les choses dont je parle. Mais cela ne justifie pas mon insistance à ne pas croire en ce que je ne vois pas, certainement pas. Se tournant alors dans la direction de celui qui avait parlé il dit : Monsieur, par vos dénégations vous ne démolissez pas ce qui est. La seule chose à laquelle vous êtes arrivés, c’est à prouver que vous étiez aveugle – aveugle spirituellement – et qu’en cela est la raison de votre incompréhension de ce que d’autres savent être la vérité. Ce que l’aveugle que Jésus a rencontré sur le chemin avait besoin, ce n’était pas un plus haut standing de vie, ni un autre vêtement, ni aucune autre chose sinon recouvrer la vue. Il le demanda à Jésus et il fut exaucé à l’instant. Un monde nouveau qu’il n’avait jamais soupçonné s’ouvrait devant ses yeux émerveillés. Ce dont le monde a besoin aujourd’hui, c’est que les yeux de sa foi s’ouvrent pour voir. Celui qui dit :  » Je suis la lumière du monde et celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres « . Si je transpose cela dans ma vie personnelle, cela veut dire que le jeune homme que j’étais à l’époque vivait dans les ténèbres ; je cherchais ma voie à tâtons comme un aveugle, je tournais en rond comme dans une partie de colin-maillard, le diable avait mis sur mon âme le bandeau des péchés qu’il m’avait poussés à commettre. Mais maintenant les choses ont changé : comme Dieu fait briller la lumière dans les cœurs et sépare la lumière d’avec les ténèbres, il m’a séparé des choses qui m’aveuglaient et me perdaient, il m’a séparé de certains amis dont la compagnie ne pouvaient m’être profitable, il m’a séparé de certaines habitudes négatives, d’un certain langage déplacé, de certaines passions qui dominaient sur moi et dont je n’avais pas le contrôle, de certains spectacles mondains autant que frivoles et légers qui souillaient mon âme, de certains regards que je posais sur les autres, de la concupiscence ambiante comme des propos scabreux et des histoires grivoises et d’une kyrielle d’autres choses plus obscures les unes que les autres. Et il a mis dans mon cœur de nouveaux sentiments, de nouvelles aspirations, une autre dimension de vie, il me fait fuir les miasmes de l’enfer et respirer l’air pur des sommets de la communion avec lui. Mais, me direz-vous, cette joie, cette paix, ce bonheur, cette lumière, c’est pour plus tard, pour l’après-vie ? Mais pas du tout, si vous continuez la lecture, de 2 Corinthiens 4 que j’ai abondamment citée, l’apôtre Paul sur sa lancée dit au verset 7 :  » Ce trésor, nous le possédons dans des vases de terre « . C’est une réalité présente, cette glorieuse lumière supra-terrestre brille dans le cœur de tout racheté, non pas une heure par semaine le dimanche matin, mais tous les jours, à chaque instant parce que le Seigneur est venu faire son habitation dans les cœurs. Vous nous mettez l’eau à la bouche mais, demandera quelqu’un, comment puis-je moi aussi être pénétré de cette lumière qui donnera un sens à ma vie ? Voilà, quand vous rentrerez ce soir chez vous, vous trouverez la maison plongée dans l’obscurité, pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas d’installation électrique chez vous ? Non. Parce qu’il y a une coupure générale de courant ? Non. Parce qu’il n’y a pas de lampe chez vous ? Non. Mais parce qu’en quittant la maison, vous avez éteint les lumières en actionnant l’interrupteur, vous avez ainsi mis l’installation hors circuit. Eh bien ça, c’est notre état spirituel. Je vous l’ai dit, nous sommes coupés de Dieu, nous sommes hors circuit avec Dieu et même en court-circuit avec lui, Nous avons perdu le contact avec lui. La Bible dit :  » Ce sont vos péchés qui ont fait séparation entre vous et votre Dieu  » (Esaïe 59 :2). Le résultat c’est qu’on est dans l’obscurité comme lorsqu’on a tout éteint en quittant l’appartement. Que faut-il faire pour retrouver la lumière ? Trois choses : Savoir où est l’interrupteur. Croire que si vous appuyez sur le bouton la lumière reviendra Appuyer sur le bouton. De même pour retrouver la lumière de l’âme il faut : Reconnaître que vous êtes hors circuit avec Dieu et coupé de lui par vos péchés. Croire que si vous en appelez à Jésus-Christ, la lumière du pardon vous illuminera. Passer à l’acte (pousser sur le bouton si vous préférez) c’est-à-dire le recevoir dans votre cœur comme votre Sauveur personnel et en un éclair la lumière jaillira dans votre vie. Nous venons de voir le premier point : la lumière dissipe l’obscurité. Voici le deuxième.

II. La lumière donne la viePortez les yeux partout et vous verrez que la lumière et la vie sont indissociables. La lumière appelle la vie. La graine de haricot que l’on enfouit dans le jardin ne s’enfonce pas dans la terre, il monte en surface vers la lumière. Les fleurs se ferment la nuit et s’ouvrent à la clarté du matin. Les enfants qui vivent aux grand air sont roses et joufflus, ceux qui sont séquestrés sont pales et falots. Des pommes de terre de conservation tenues dans l’obscurité de la cave poussent des germes blancs de plus d’un mètre vers le soupirail d’où filtre un rayon de lumière. L’aspiration à la lumière est universelle. Au chapitre 9 du livre des Actes des apôtres, on rencontre un nommé Saul de Tarse qui respire la haine et le meurtre contre les premiers chrétiens. Muni de lettres qui lui donnent plein pouvoir, escorté de la troupe, il monte vers Damas pour ravager l’Eglise naissante qu’il considère comme une secte qu’il faut faire disparaître. Partout où il passe, le tigre cruel qui avait donné son suffrage au meurtre d’Etienne le premier martyr chrétien, emmène d’innocentes victimes liées vers les prisons. A Jérusalem comme à Damas on tremble mais on prie. Et tandis que Saul de Tarse brûle les étapes, dans le ciel un événement stupéfiant se prépare, le branle bas de combat sonne ; ce n’est pas un ange puissant qui se prépare à défendre des agneaux sans défense, ni un archange, ni les armées des cieux, mais c’est Jésus lui-même qui se lève alors qu’il vient à peine de rentrer dans le ciel après son ascension. Stupeur dans le ciel, étonnement sur la face des anges. Celui qui est la lumière du monde descend avec gloire sur le chemin de Damas. L’intense rayonnement de son apparition éclipse celle du soleil, plaque Saul de Tarse au sol et la voix du Seigneur tonne :  » Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ?  » Frappé d’aveuglement on le conduira dans une maison à Damas où pendant trois jours il va se mettre à prier. Ces longues heures de tête à tête avec le Seigneur sont un terrain sacré. C’est pendant qu’il était là aveugle que la lumière douce de l’Evangile fit son chemin dans son cœur endurci et que des écailles lui tombèrent des yeux, lui prouvant à quel point il était aveugle. Ce que je veux que vous voyiez, c’est que dans la maison où on l’a conduit : il est entré aveugle, il en est sorti voyant clair ; i est entré tigre, il en est sorti agneau ; il est entré fils du diable, il en est sorti enfant de Dieu ; il est entré pharisien orgueilleux, il en est sorti humble esclave de Jésus-Christ ; il est entré Saul de Tarse, il en est sorti Paul le prince des apôtres, il est entré mort dans ses péchés, il en est sorti vivant pour Dieu, la vie et la lumière de Christ étaient en lui. Ces trois jours ont marqué sa vie et façonné son ministère au point que plus tard dans sa défense devant une cour royale composée du roi Agrippa, de Bérénice et du gouverneur Festus il redira les paroles qu’il avait entendues de la bouche du Seigneur à cette occasion :  » Je t’ai choisi du milieu de ce peuple et du milieu des païens, vers lesquels je t’envoie, pour que tu leur ouvres les yeux, pour qu’ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu, pour qu’ils reçoivent par la foi en moi, le pardon des péchés et l’héritage avec les sanctifiés « . Nous en arrivons ainsi à notre troisième point.

III. La lumière reflète la lumière. Recevoir Christ comme lumière de vie, c’est recevoir la responsabilité qu’il nous transmet lorsqu’il dit :  » On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau (on dirait aujourd’hui sous un capuchon), mais on la met sur un chandelier et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes afin qu’ils voient vos bonnes œuvres et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux  » (Matt.5 :14,15). Chaque jour le soleil descend sur l’horizon et disparaît. Le désespoir nous éteindrait s’il ne devait plus réapparaître le lendemain. Ce serait pour le monde entier une lente agonie. En peu de temps notre globe se figerait au zéro absolu. Mais Dieu nous a laissé un signe irréfutable qui nous prouve que, même absent, il continue de briller et que bientôt l’astre de vie sera de nouveau là. Nous tournons les regards vers une autre partie du ciel et nous voyons cette oblongue capsule, la blonde amie de Cyrano de Bergerac qui nous fait un clin d’œil complice pour nous dire qu’il est toujours là et que bientôt Chantecler avec le frère d’or du haut de son clocher pourra chanter son hymne au soleil ! La lune est un astre mort en lui-même qui n’a pas de lumière propre mais qui fidèlement reflète la lumière du soleil disparu et nous garanti que quoique invisible à nos yeux, il brille toujours du même éclat. De même, pendant l’absence de son Seigneur, le chrétien est appelé à refléter dans sa vie l’éclat lumineux de ses perfections comme la lune reflète l’éclat du soleil. Bien sûr qu’on n’aura jamais un coup de soleil en regardant la lune ! Mais un chrétien authentique par sa vie atteste que le Seigneur est toujours là et que bientôt il va revenir. Lorsque le Seigneur a guéri les dix lépreux, il ne les a pas envoyés prêcher un sermon, il les a envoyés vivre un sermon en leur disant :  » Allez vous montrer aux sacrificateurs (prêtres)  » (Luc 17 :14). Avez-vous déjà entendu la Bonne Nouvelle demanda un jour un missionnaire à un Chinois qui lui répondit : Non, mais je l’ai vu ! Je connais un homme qui était une terreur dans tout le district. Il était parfois féroce comme un animal sauvage et il fumait l’opium. Quand il accepta la religion de Jésus-Christ, il fut tout changé. Maintenant il est humble, il n’est plus mauvais et il a abandonné son opium. J’ai vu par là que la Bonne Nouvelle de l’évangile et le service de Jésus-Christ sont bons. Un prédicateur termina son message par un appel pressant. Dans la bonne vingtaine de personne qui répondirent ouvertement à l’appel, se trouvait une dame riche et distinguée. Elle demanda la permission de dire quelques mots à l’auditoire :  » Je veux que vous sachiez pourquoi je me suis avancée avec les autres pour me convertir à Jésus-Christ. Ce n’est à cause d’aucune parole prononcée par le prédicateur. Je me tiens ici par l’influence d’une pauvre femme assise devant moi. Ses doigts sont devenus calleux par la rudesse des tâches. Le travail de bien des années l’a courbée ; elle n’est qu’une pauvre et obscure femme de peine qui a travaillé chez moi pendant de nombreuses années. Je n’ai jamais vu en elle de mouvements d’humeur ou dire un mot désagréable ou faire une action déshonnête. Je connais ses nombreux petits gestes d’amour désintéressés qui ornent sa vie. Avec honte je dois dire que je me suis ouvertement moquée de sa foi et que j’ai ri de sa fidélité envers Dieu. Mais quand ma petite fille mourut, ce fut cette femme qui m’a fait regarder par delà la tombe et qui m’a fait verser ma première larme d’espérance. Le doux magnétisme de sa vie m’a amenée à Jésus-Christ. A la demande du prédicateur cette humble femme fut conviée à venir devant et il la présenta en ces termes :  » Je vous présente le vrai prédicateur de ce soir !  » L’audience toute entière se leva dans un silence respectueux non exempt de quelques larmes. Les lampes ne parlent pas, elles éclairent ; les phares ne font pas de bruit ils illuminent ! Vous donc mes amis qui ne connaissez pas encore Christ comme votre Sauveur personnel mais qui en ce moment assistez à la prédication de sa Parole, tandis que la lumière de l’Evangile parcours encore le monde, tournez-vous vers lui avant que ne vienne les jours sombres prophétisés par le Seigneur :  » Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde, mais la nuit vient où personne ne peut plus travailler  » (Jean 9.5,4). Nous terminons par une courte prière que je vous invite à suivre et même à vous approprier en la redisant silencieusement de tout votre cœur à Dieu :  » Dieu, merci pour ta Parole qui a été méditée aujourd’hui ; je m’y suis reconnu, surtout dans les zones d’ombre ; j’ai souvent tourné le dos à la lumière de ton Fils et ma propre ombre était là devant moi, à mes pieds ; je n’ai aucune excuse à te présenter ; j’ai presque toujours préféré les ténèbres à ta lumière parce que mes œuvres étaient mauvaises. J’acquiesce à ton diagnostic, je me repens et je te demande pardon. Je me range à tes raisons, je fais demi-tour et je m’expose pleine face à la lumière de ton salut; je veux marcher à ta lumière et je te reçois dans mon cœur ; je veux rester fidèle à l’engagement que je prends solennellement aujourd’hui. Seigneur aide-moi à le tenir jusqu’au bout. Amen.

Joyeux Noël à tous

24 décembre, 2015

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NATIVITÉ DU SEIGNEUR – PAPE FRANÇOIS – HOMÉLIE 2013

22 décembre, 2015

http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/homilies/2013/documents/papa-francesco_20131224_omelia-natale.html

MESSE DE LA NUIT

SOLENNITÉ DE LA NATIVITÉ DU SEIGNEUR

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

Basilique vaticane

Mardi 24 décembre 2013

1. « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière » (Is 9,1).

Cette prophétie d’Isaïe ne finit jamais de nous émouvoir, spécialement quand nous l’écoutons dans la Liturgie de la Nuit de Noël. Et ce n’est pas seulement un fait émotif, sentimental ; elle nous émeut parce qu’elle dit la réalité profonde de ce que nous sommes : nous sommes un peuple en chemin, et autour de nous – et aussi en nous – il y a ténèbres et lumière. Et en cette nuit, tandis que l’esprit des ténèbres enveloppe le monde, se renouvelle l’évènement qui nous émerveille toujours et nous surprend : le peuple en marche voit une grande lumière. Une lumière qui nous fait réfléchir sur ce mystère : mystère du marcher et du voir. Marcher. Ce verbe nous fait penser au cours de l’histoire, à ce long chemin qu’est l’histoire du salut, à commencer par Abraham, notre père dans la foi, que le Seigneur appela un jour à partir, à sortir de son pays pour aller vers la terre qu’il lui indiquerait. Depuis lors, notre identité de croyants est celle de personnes en marche vers la terre promise. Cette histoire est toujours accompagnée par le Seigneur ! Il est toujours fidèle à son alliance et à ses promesses. Parce qu’il est fidèle, « Dieu est lumière, en lui point de ténèbres » (1 Jn 1, 5). De la part du peuple, au contraire, alternent des moments de lumière et de ténèbres, de fidélité et d’infidélité, d’obéissance et de rébellion ; moments de peuple pèlerin et moments de peuple errant. Dans notre histoire personnelle aussi, alternent des moments lumineux et obscurs, lumières et ombres. Si nous aimons Dieu et nos frères, nous marchons dans la lumière, mais si notre cœur se ferme, si l’orgueil, le mensonge, la recherche de notre intérêt propre dominent en nous, alors les ténèbres descendent en nous et autour de nous. « Celui qui a de la haine contre son frère – écrit l’apôtre Jean – est dans les ténèbres : il marche dans les ténèbres, sans savoir où il va, parce que les ténèbres l’ont rendu aveugle » (1 Jn 2, 11). Peuple en marche, mais peuple pèlerin qui ne veut pas être peuple errant. 2. En cette nuit, comme un faisceau de lumière d’une grande clarté, résonne l’annonce de l’Apôtre : « La grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes » (Tt 2, 11). La grâce qui est apparue dans le monde c’est Jésus, né de la Vierge Marie, vrai homme et vrai Dieu. Il est venu dans notre histoire, il a partagé notre chemin. Il est venu pour nous libérer des ténèbres et nous donner la lumière. En Lui est apparue la grâce, la miséricorde, la tendresse du Père : Jésus est l’Amour qui s’est fait chair. Il n’est pas seulement un maître de sagesse, il n’est pas un idéal vers lequel nous tendons et dont nous savons que nous sommes inexorablement éloignés, il est le sens de la vie et de l’histoire, qui a établi sa tente au milieu de nous. 3. Les bergers ont été les premiers à voir cette “tente”, à recevoir l’annonce de la naissance de Jésus. Ils ont été les premiers parce qu’ils étaient parmi les derniers, les marginalisés. Et ils ont été les premiers parce qu’ils veillaient dans la nuit, gardant leurs troupeaux. C’est une loi du pèlerin de veiller, et eux veillaient. Avec eux, arrêtons-nous devant l’Enfant, arrêtons-nous en silence. Avec eux remercions le Seigneur de nous avoir donné Jésus, et avec eux laissons monter du plus profond de notre cœur la louange de sa fidélité : Nous te bénissons, Seigneur Dieu Très-Haut, qui t’es abaissé pour nous. Tu es immense, et tu t’es fait petit ; tu es riche, et tu t’es fait pauvre ; tu es le tout-puissant, et tu t’es fait faible. En cette Nuit, partageons la joie de l’Évangile : Dieu nous aime, il nous aime tant qu’il a donné son Fils comme notre frère, comme lumière dans nos ténèbres. Le Seigneur nous répète : « Ne craignez-pas » (Lc 2, 10). Comme les anges ont dit aux bergers : « Ne craignez pas ». Et moi aussi je répète à vous tous : Ne craignez pas ! Notre Père est patient, il nous aime, il nous donne Jésus pour nous guider sur le chemin vers la terre promise. Il est la lumière qui resplendit dans les ténèbres. Il est la miséricorde : notre Père nous pardonne toujours. Il est notre paix. Amen.

HOMÉLIE – NATIVITÉ DU SEIGNEUR – MESSE DE LA NUIT

22 décembre, 2015

http://www.homelies.fr/homelie,,4426.html

HOMÉLIE – NATIVITÉ DU SEIGNEUR – MESSE DE LA NUIT

vendredi 25 décembre 2015

Famille de Saint Joseph

En cette nuit, nous célébrons le mystère de notre salut, le prodige de la naissance de notre Sauveur. L’adresse de l’ange aux bergers des alentours de Bethléem nous rejoint par delà les siècles : « Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » (Lc 2, 13). Ce que le prophète Isaïe avait annoncé (Cf. 1ère lecture) s’accomplit. Il était Dieu et il s’est fait homme. Il a pris notre humanité sans perdre sa divinité. Il s’est fait humble et il est demeuré sublime. Il est né homme, il n’a pas cessé d’être Dieu. Il est né petit, tout en restant l’infini sous les voiles de l’enfance. Au moment de la naissance de Jésus, tout l’univers se fait recenser sur l’ordre de l’empereur César-Auguste. L’évangéliste précise même que c’est à l’occasion du « premier recensement, lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie » que Jésus naquit. Mais de quel recensement l’Ecriture nous parle-t-elle ici ? S’il y a bien un sens historique à cette précision, peut-être y en a-t-il aussi un spirituel… Laissons saint Augustin nous éclairer : « Au moment de la naissance de Jésus-Christ, tout l’univers se fait enregistrer sur les rôles publics, parce que le tribut est dû à César, comme l’adoration est due à Dieu. La pièce de monnaie est marquée au coin de César, comme les hommes sont formés à l’image de Dieu. Le recensement du monde s’opère en ce moment, afin que l’image du roi soit empreinte sur la monnaie, et que l’image de Dieu soit réformée dans l’homme. C’est ainsi que le tribut était rendu à César et l’homme à Dieu, selon cette parole du Seigneur : ‘Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu’. » Ainsi, en cette nuit, dans la discrétion d’une étable de campagne et non dans le faste d’un palais royal, l’homme est rendu à Dieu. Dans la naissance de ce petit enfant est déjà contenu tout le mystère de la rédemption des pécheurs, tout le mystère de notre rédemption. Car, comment aurions-nous pu être délivrés si le Sauveur n’était pas venu sous la forme d’esclave, ne dédaignant pas, lui le Roi du ciel, les entraves des bandelettes de ses langes !

C’est aujourd’hui la naissance du Seigneur libérateur, nous sommes délivrés de tous nos esclavages ; c’est la naissance du Rédempteur, nous sommes rachetés de toutes nos captivités ; c’est la naissance du médecin, nous sommes guéris de toutes maladies ; c’est la naissance de la miséricorde, nous sommes pardonnés de nos péchés ; c’est la naissance de Jésus-Christ, frères et sœurs baptisés dans sa mort et sa résurrection, exultons avec tous les anges dans le ciel. Unissons nos voix à celle du psalmiste et chantons notre joie. Chantons au Seigneur un chant nouveau, proclamons son salut, racontons à tous les peuples sa gloire, à toutes les nations ses merveilles (Cf. Psaume 95) car aujourd’hui « la grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes » (Tite 2, 11).

Oui, que les cieux tressaillent et que la terre se réjouisse. Que les cieux tressaillent parce qu’ils n’ont personne pour les accuser. Que la terre se réjouisse parce qu’elle voit germer la semence de vie éternelle. Que cette joie soit victorieuse de toutes tristesses et que la paix qu’elle donne se communique au monde entier. Puisse le chant des anges en cette nuit sainte ne jamais quitter nos lèvres : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime » (Lc 2, 14), « car il s’est donné pour nous afin de nous racheter de nos fautes et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien » (Cf. Tt 2, 14). « Un peuple ardent à faire le bien ». Comme le rappelait le pape Benoît XVI, ce dimanche, avant la prière de l’Angelus : Le vrai sens de Noël est de ressentir « la joie de partager avec les autres la bonne nouvelle que Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils Unique afin que le monde soit sauvé par lui ». Il soulignait : « Etre atteints par la présence de Dieu, qui se fait proche de nous à Noël, est un don inestimable, un don capable de nous faire vivre dans l’étreinte universelle des amis de Dieu, dans ce réseau d’amitié avec le Christ qui relie le ciel et la terre, qui fait tendre la liberté humaine vers son accomplissement et qui, si elle est vécue dans la vérité, fleurit dans un amour gratuit et plein d’attention pour le bien de tous les hommes ». « Père, que la vérité qui sauve la vie et qui s’est faite chair en ton Fils Jésus, allume nos cœurs de l’amour de l’Esprit qui poussera notre liberté à redonner ce que nous avons reçu gratuitement. Le plus beau cadeau que nous avons à transmettre au monde c’est Jésus le Verbe incarné ! »

Frère Elie

LA CRECHE DE NOEL

19 décembre, 2015

LA CRECHE DE NOEL dans images sacrée

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MESSE DE MINUIT – HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II (1978)

19 décembre, 2015

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MESSE DE MINUIT

HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II

Dimanche 24 décembre 1978

Chers frères et sœurs,

Nous nous trouvons dans la Basilique Saint-Pierre à cette heure inhabituelle. Nous avons pour toile de fond l’architecture dans laquelle des générations entières au cours des siècles, ont exprimé leur foi dans le Dieu incarné, suivant le message porté ici, à Rome, par les Apôtres Pierre et Paul. Tout ce qui nous entoure nous fait entendre la voix des deux millénaires qui nous séparent de la naissance du Christ.
Le second millénaire avance rapidement vers son terme. Permettez que, tels que nous sommes, dans ces circonstances de temps et de lieu, j’aille avec vous vers cette grotte des environs de Bethléem, au sud de Jérusalem. Faisons en sorte d’être tous ensemble plutôt là-bas qu’ici: là où « dans le silence de la nuit », se sont fait entendre les vagissements du nouveau-né, expression perpétuelle des fils de la terre. Et, en même temps, s’est fait entendre le ciel « monde » de Dieu qui habite dans le tabernacle inaccessible de la Gloire. Entre la majesté du Dieu éternel et la terre-mère, qui s’annonce, avec le cri de l’Enfant nouveau-né, s’entrevoit la perspective d’une nouvelle Paix, de la Réconciliation, de l’Alliance: « Voici que le Sauveur du monde est né pour nous ». « Les extrémités de la terre ont vu le salut de notre Dieu ».
2. Et pourtant, en ce moment à cette heure insolite, les extrémités de la terre demeurent à distance. Elles sont en proie à un temps d’attente, loin de la paix. La fatigue remplit plutôt les cœurs des hommes qui se sont endormis, comme s’étaient endormis, non loin de là, les bergers dans les vallées de Bethléem. Ce qui se passe dans la crèche, dans la grotte rocheuse, a une dimension de profonde intimité: c’est quelque chose qui se produit « entre » la Mère et celui qui va naître. Personne d’étranger n’y a accès. Même Joseph le charpentier de Nazareth, n’est qu’un témoin silencieux. Elle seule est pleinement consciente de sa Maternité. Elle seule comprend ce que signifie au juste le cri de l’enfant. La naissance du Christ est avant tout son mystère, son grand Jour. C’est la fête de la Mère.
C’est une étrange fête: sans aucun signe de la liturgie de la Synagogue, sans lecture des prophètes et sans chant de psaumes. « Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as préparé un corps » (Hb 10, 5) semble dire, par ses vagissements, celui qui, tout en étant le Fils Eternel, Verbe consubstantiel au Père, « Dieu né de Dieu, Lumière née de la Lumière », s’est fait « chair » (cf. Jn 1, 14). Il se révèle dans ce corps comme l’un d’entre nous, petit enfant, dans toute sa fragilité et sa vulnérabilité. Soumis à la sollicitude des hommes, confié à leur amour, sans défense. Il vagit, et le monde ne l’entend pas, il ne peut pas l’entendre. Le cri de l’enfant nouveau-né ne peut se percevoir qu’à la distance de quelques pas.
3. Je vous en prie donc, frères et sœurs qui remplissez cette basilique: efforçons-nous d’êtres présents là-bas plutôt qu’ici. Voici quelques jours, j’exprimais mon grand désir de me trouver dans la grotte de la Nativité, pour célébrer précisément à cet endroit le début de mon Pontificat. Etant donné que les circonstances ne me le permettent pas, et que je suis ici avec vous tous, je cherche avec vous tous à être très présent en esprit là-bas, pour vivre cette Liturgie avec la profondeur, l’ardeur et l’authenticité d’un sentiment intérieur intense. La liturgie de la nuit de Noël est riche d’un réalisme particulier: réalisme de ce moment que nous renouvelons, et aussi réalisme des cœurs qui revivent ce moment. Tous en effet, nous tînmes profondément émus et bouleversés, bien que ce que nous célébrons soit advenu voici bientôt deux mille ans. Pour avoir un tableau complet de la réalité de cet événement, pour entrer davantage encore dans le réalisme de ce moment et des cœurs humains, rappelons-nous ce qui s’est passé et comment cela s’est passé: dans l’abandon, dans l’extrême pauvreté, dans cette grotte qui servait d’étable, en dehors de la ville parce que les habitants de cette ville n’avaient pas voulu accueillir la Mère et Joseph dans aucune de leurs maisons. Il n’y avait de place nulle part. Dès le point de départ, le monde s’est révélé inhospitalier envers Dieu qui devait naître comme Homme.
4. Réfléchissons maintenant brièvement sur la signification constante de ce refus par 1′homme de l’hospitalité à Dieu. Nous tous, ici présents, nous voulons que tout ce qui est en nous, hommes d’aujourd’hui, soit ouvert à Dieu qui naît comme homme. C’est bien avec ce désir que nous sommes venus ici !
Il nous faut donc penser, cette nuit, à tous les hommes qui tombent victimes de situations infra-humaines créées par les hommes, de la cruauté, du manque de respect, du mépris des droits objectifs de toute personne humaine. Pensons à ceux qui sont seuls, âgés, malades, à ceux qui n’ont pas de logement, qui souffrent de la faim, et dont la misère est une conséquence de l’exploitation et de l’injustice des systèmes économiques. Pensons enfin à ceux qui, en cette nuit, n’ont pas la liberté de participer à la liturgie de la Nativité du Seigneur, et qui n’ont pas de prêtre pour célébrer l’Eucharistie. Et que notre pensée arrive jusqu’à ceux dont les âmes, les consciences sont tourmentées autant que leur propre foi.
L’étable de Bethléem est le premier Heu de la solidarité avec l’homme: d’un homme avec l’autre et de tous les hommes avec tous les autres hommes, surtout avec ceux pour qui « il n’y a pas de place à l’hôtellerie » (cf. Lc 2, 7) et auxquels on n’accorde plus la reconnaissance de leurs propres droits.
5. L’Enfant nouveau-né pousse de petits cris. Qui comprend les cris du tout petit enfant ? A travers lui, c’est pourtant le Ciel qui parle, et c’est le Ciel qui révèle l’enseignement particulier de cette naissance. C’est le Ciel qui en donne l’explication par ces paroles: « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime » (Lc 2, 14).
Nous devons, nous autres qui sommes atteints par le fait de la naissance de Jésus, comprendre ce cri du Ciel.
Il faut que ce cri atteigne les confins de la terre, que tous les hommes l’entendent de manière nouvelle !

Un Fils nous a été donné.

Le Christ est né pour nous. Amen !

L’ANGE, LA LUMIÈRE ET LA GLOIRE – G. RAVASI

17 décembre, 2015

http://www.parrocchiacolombella.it/articoli-rassegna-stampa/1936-langelo-la-luce-e-la-gloria-g-ravasi

L’ANGE, LA LUMIÈRE ET LA GLOIRE – G. RAVASI

(traduction de Google de l’italien)

Bergers et moutons dans l’Écriture par le sacrifice d’Abel aux Évangiles de l’enfance

Gianfranco Ravasi

« Le troupeau avançait derrière un mâle adulte; à un moment donné un mouton enceinte est devenu agité, il a arrêté, pris du recul, vaincu par les douleurs du travail Le pasteur a passé son indifférents Il savait que l’accouchement serait rapide et que, puisque ceci est un.. animal grégaire, le mouton serait hâtif de revenir rapidement au groupe. naissance vient de donner, en fait, les moutons lécha le nouveau-né, puis a sauté et couru trascinandoselo derrière. Seulement alors le pasteur, il revint sur ??ses pas et a pris l’agneau tremblant et l’apporta près du feu pour se réchauffer « . Nous lisons cette scène étrange de la vie pastorale parmi les notes de Jacob Becker, un Juif d’Odessa a fui en Palestine au début du siècle dernier pour échapper à un tsaristes pogroms: venir à Hébron, la ville des patriarches bibliques, il avait fait du bénévolat comme assistant pasteur un Bédouin. De ces pages apparaissent des souvenirs difficiles et la représentation du monde des Bédouins arabes (pour «nomade») est désabusé, amer, marqué par la pauvreté, la soif, de la chaleur et mortelle de nuits froides. Pour ces hommes qui, souvent, l’espace de Jérusalem une dizaine de kilomètres, mais pour des siècles coutumes et traditions, la patrie, arrêt la vie, la maison sont tous dans le désert qui est une grande partie d’Israël, mais surtout la Jordanie et surtout Sinaï. Dans cette steppe rocheuse, qui au printemps pour quelques jours est enveloppée de vert, mais qui est également parsemé d’oasis presque miraculeux comme celui de Jéricho (5 km de diamètre), les pasteurs nomades qui se déplacent en respectant registres territoriaux seulement « orales » , transmis à travers les siècles. Migration, à commencer par la grande transhumance de printemps, jamais au hasard, mais suit des chemins fils mystérieux encore précise, sous un ciel qui laissent tersissimi chaleur de la pluie et de la lumière (la température de jour d’été peut fluctuer entre 40 ° et 50 ° à ‘ombre). Skies que seule l’eau de la chute de l’hiver, mais cette offre le berger montres lune cosmique et les étoiles. Le portrait le plus frappant du nomade et son troupeau est encore dans cette belle lyrique de prière qui est le Psaume 23: « Pastor verts pâturages, il rafraîchit son troupeau, les eaux reste en tête, rafraîchit, conduire sur le droit chemin Si. Les moutons ont été de passer par la sombre vallée, ne crains aucun mal, car avec lui est le pasteur. Sa tige et ses confort du personnel donnent la sécurité « . Mais si la Bible – comme nous le verrons – est friand de la vie pastorale dans un, conscient de ses racines dactylographiée nomade nostalgique dans les patriarches Abraham, Isaac et Jacob, mais aussi dans Moïse et David, il est tout aussi vrai que les bergers ont toujours été considérés avec mépris et de la terreur par sédentaire, un peu comme nous le sommes aujourd’hui considéré comme les gitans. Ainsi, dans les pasteurs de littérature mésopotamienne ils sont appelés «rien de ce qui vient de la steppe »; sumérien nous a laissé cet aspect du nomade: «Ils ont l’apparence des hommes, mais leur voix est celle du chien de prairie »; Scythes les appelaient «dragons des montagnes », tandis que d’autres cultures leur comparavano à des voleurs ou des sauterelles affamées insatiables. Les Egyptiens, qui ont été conquis et soumis vers 1700 avant l’ère chrétienne par les nomades Hyksos, la Bible rappelle le rejet de déjeuner avec les bergers: «Pour eux, cette est une abomination» (Genèse 43,32). En effet, la Bible elle-même dans une de ses premières pages raconte l’haine tragique d’un sédentaire, l’agriculteur Caïn, contre le berger bédouin Abel (Genèse 4). Trois sont les trésors du pasteur. Le premier est le rideau dans la langue akkadienne est appelé «la maison du désert » et en arabe « maison de cheveux ». Quand l’humanité a construit ce qui est peut-être la première ville de l’histoire entre 9000 et 7000 avant de la droite chrétienne dans l’oasis de Jéricho, il a modelé la maison sur la tente circulaire de bergers. En outre, quand Israël a prévu son premier temple, l’arche de l’alliance, le sanctuaire Exodus mobile, selon le schéma décrit la tente des bergers. En fait, la description de l’arche offert par Exodus correspond visuellement sa principale expression avec laquelle il est défini: la «tente de la rencontre» entre Dieu et son peuple. Le deuxième trésor est l’eau du puits (peut gagner jusqu’à 13.000 litres d’eau de source), qui étaient au centre de social, culturel, «diplomate», des tribus nomades, comme cela est souvent attestée par la Bible, qui, parmi les ‘ une autre, nous conservons une très vieille chanson des creuseurs de puits: «Monte, ainsi, le chantez bien que les princes ont creusé, que les nobles du peuple forés avec le sceptre, avec leurs bâtons» (Nombres, de 21,17 à 18 ). Il est, cependant, que peu combiné de la fosse qui est une peau où l’eau est maintenue presque comme une perle dans le coffre au trésor. Superbe est l’image nomade du Psaume 56: «Les traces de mes pérégrinations vous enregistrez, mes larmes stockés dans votre choix. » Le Seigneur est dépeint comme un berger qui recueille nell’otre larmes des hommes de sorte que pas un seul est perdu. Le troisième trésor, le plus précieux, est le troupeau. Le pasteur est non seulement la direction de la brebis, mais il est surtout le compagnon constant, il est presque le père; le troupeau fait partie de sa famille, les moutons reçoivent noms auxquels ils répondent, avec le pasteur ils se tiennent la chaleur et la soif plus ardente, avec eux se réunissent dans la soirée pour surmonter les basses températures nocturnes. Un Nuzi en Mésopotamie, venu à la lumière d’un sac d’argile de ya 3500 ans avec cette inscription: « 48 pierres pour ovins et caprins: moutons 21 laitière, six agneaux, les agneaux 8 adultes, 4 agneaux, chèvres laitières 6 , 1 bec, 2 femelles. Seal (c.-à-signature) à Ziqarru, pasteur ». Dans beaucoup de peau ou d’argile cailloux puis ils ont été détenus pendant plusieurs comptes d’animaux du troupeau. Dans la Bible, cette pratique est appliquée à Dieu, le « grand pasteur de nos âmes», qui peut recueillir dans sa poitrine la vie de ses créatures, mais malheureusement, leurs trahisons: « Vous avez scellé dans votre sac pour mes erreurs», exclame emploi (14,17). Le berger devient ainsi l’un des signes les plus courants de la vie au Moyen-Orient, une sorte de symbole mondial qui attirent trop sédentaire, peut-être un sentiment de nostalgie pour les grands espaces et la pauvre vie, oui, mais Gratuit. Ainsi, le dieu soleil Shamash de Babylone est invoqué comme «pasteur du peuple», et avec le même titre que le célèbre roi de Babylone le code d’Hammourabi est présenté. Même Homer appelé le roi poimènes Laon, «bergers du peuple. » Cependant, seulement dans la Bible que nous rencontrons un véritable répertoire d’images pastorales. Le Psaume 23 cité est peut-être le sommet de cette symbologie appliquée d’abord à Dieu, «pasteur» pour l’excellence. Il suffit de parcourir l’Ancien Testament à venir à travers des phrases comme celle-ci: «Guide-nous et nous soutenir pour toujours (…) Tu as conduit ton peuple comme un troupeau (…) Il était un berger et les a guidés avec la main habile (…) O berger d’Israël, écoutez, vous qui menez Joseph comme un troupeau (…) Nous sommes le troupeau de son pâturage (…) Je me réunirai mes moutons des régions où ils avaient été chassés et les ramener à leur pâturages (…) amener Israël dans son pâturage, pâturages du Carmel, et les montagnes de Basan, Ephraïm et Gilead seront satisfaits.  » Mais l’étape la plus importante est l’ensemble du chapitre 34 d’Ézéchiel dans laquelle faux bergers, qui est, les rois et les princes et les prêtres d’Israël qui ont profité du troupeau de Dieu et ne sont pas pris en charge quand elle a été blessé et vagabond, Il oppose le nouveau et parfait berger, David, symbole du Messie: «Je vais mettre en place leur un berger qui fera paître, mon serviteur David. » Un autre prophète Zacharie dans le chapitre 11 de son livre sera appelé par Dieu à «dramatiser» dans sa personne la figure du Bon Pasteur et le mercenaire. Dans cet horizon marqué par la lumière, il est placé au-dessus de la figure du Christ Pasteur, peinte dans une page célèbre de John (10,1 à 21). Jésus parle peut-être dans la cour où ils se situent les bâtiments monumentaux du Temple d’Hérode, le siège du berger d’Israël, le Seigneur. À côté de lui se dresse la Porte dite moutons (ou porte des Brebis), à travers lequel les fidèles, le troupeau de Dieu, l’accès à la réunion avec leur pasteur de culte. Sur les lèvres de Jésus émerger ces mots jugés blasphématoires par ses auditeurs: «Je suis le bon berger (…) Je suis la porte des brebis (…) Le mouton suivez-moi et je sais ma voix, et je donne ma vie pour les moutons. Le mercenaire, quand il voit venir le loup, abandonne les brebis et prend la fuite « . Ainsi apparaît un portrait de Jésus que Matthieu et Luc avaient déjà esquissé dans la parabole de la brebis perdue (Matthieu, Luc et de 18,12 à 14 de 15,1 à 7). Ce portrait du «grand berger des brebis» (Hébreux 13:20) est modélisé, la physionomie des bergers qu’il envoie. Jésus dit aux apôtres: «Parlez vers les brebis perdues de la maison d’Israël. » Peter était sur ??la côte de la mer de Galilée, Jésus répète trois fois: « Pais mes brebis» (Jn 21,15-17). Dans le testament de Paul aux dirigeants de l’Eglise d’Ephèse, nous lisons: « Prenez garde à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis gardiens, pour paître l’Eglise de Dieu » (Actes 20:28). Peter les chefs d’églises dans le Pont, la Galatie, la Cappadoce, en Asie Mineure et de la Bithynie écrit: «paître le troupeau de Dieu qui vous est confié (…) non pas comme maîtres à ceux dans votre charge, mais en étant les modèles le troupeau »(1 Pierre, 5,2-3). Il est sur ??cette base que le symbole du Bon Pasteur en chrétien entre: 120 fresques de cimetières chrétiens romains des premiers siècles et 150 sculptures prennent cela. Mais ce symbolisme pastorale nous a conduit lentement loin de la dure vie que les fils de bergers palestiniens et nous avons souligné au début. Pourtant, il ya un passage dans l’Evangile, le seul Nouveau Testament, où la scène des bergers sont encore authentique et non bergers symboliques (Luc de 2,1 à 19). Il est cette fameuse histoire que nous entendons chaque année dans la liturgie du réveillon de Noël. Une nuit de fées que la tradition a essayé de déchirer son réalisme quotidien. Il en fait plongé dans un appel d’offres, sentimentale et stéréotypés; confiée aux chiffres, les mousses, feuilles de la crèche qui a été mis directement sur ??une nuit de Noël froid de 1223 à Greccio par Francesco, un homme qui était, cependant, vraiment pauvre que ces bergers qui dépeint dans son premier berceau . Cet évangile a également été enveloppé dans les filets de la musique douce « pastoral », souvent extraordinaire que la belle Concerto grosso n. 8 pour le réveillon de Noël de Corelli ou la symphonie de l’Oratorio de Noël de Bach (1 734) ou la page de Noël merveilleux du Messie de Haendel (1 742) ou comme la célèbre Couperin pastoral, ou comme l ‘«Adoration bergers »dans l’oratorio Christus de Liszt ou l’Enfance du Christ de Berlioz (1850-1854) et surtout les milliers et des milliers de Gloria in excelsis des masses élevées. Une histoire qui est devenue peinture sur toile infinie dans les siècles qui ont ravivé l’adoration des bergers à l’enfant Jésus. En fait, une étude plus attentive de la vie historique et culturel d’Israël au cours de ces années serait d’effacer une grande partie de ce seul, même suggestive. Paragraphe 25b du Sanhédrin du Talmud, le document le plus célèbre des traditions juives, nous apprenons, par exemple, que les bergers ne pouvaient pas être élus juges et même pourraient être mis en avant en tant que témoins dans un procès parce qu’ils sont considérés comme impure à cause de leur coexistence avec les animaux et malhonnête en raison de leurs violations des limites territoriales. Leurs conditions de vie étaient beaucoup moins «Géorgiques» et idyllique que nous avons l’habitude de penser Virgile; leur existence était précaire et même cette nuit décisive pour l’humanité, il est probable que le froid de la nuit était juste le dernier cauchemar d’une journée dure éternellement. Mais essayez un instant de recomposer l’horizon topographique cette nuit. Nous sommes dans la campagne de Bethléem, la ville de le berger David, situé à 777 mètres de haut et serré autour du désert de Juda. « Il y avait dans les mêmes bergers contrée des la nuit montre de conservation sur leur troupeau, » écrit-il, l’ouverture de son compte, Luke (2,1 à 20). Courant de la tradition chrétienne mène à trois kilomètres de Bethléem, dans le village arabe de Bet-Sahur. Archéologue franciscaine Virgilio Corbo a souligné à cet endroit un monastère byzantin des quatrième et cinquième siècles qui avait intégré certaines grottes utilisées autrefois par les bergers pour leurs veillées nocturnes. Maintenant, à côté d’eux, il se dresse une église moderne, construite en 1953, en lui l’architecte Antonio Barluzzi qui a construit la plupart des sanctuaires de Terre Sainte Franciscains, voulait imiter la forme de la tente bédouine et a attiré un dôme qui permet à la lumière du ciel presque dans un jeu d’étoiles. L’autel soutenu par quatre pasteurs prient est le travail des artistes chrétiens Bethléhemites. Revenons toutefois sur Luc. Il est un récit construit avec goût. Le schéma est classique dans la Bible, les signalisations (dans le premier chapitre de son évangile, Luc avait déjà introduit deux annonces, l’une à Zacharie, le père de Jean-Baptiste, et que Marie). Le premier élément est représenté par la angélique apparence, un signe de la révélation divine qui perce la vie quotidienne pauvres (v. 9). L’ange, la lumière, la gloire de Dieu, la peur sont les composants typiques de la rencontre avec le mystère divin. Le message (vv. 10-11) est la deuxième des données. Luke dans l’original grec appelle «bonnes nouvelles», un terme particulièrement significatif pour les connotations christologiques qu’il évoque. Il est le cœur théologique de la scène. Il ouvre avec un « Aujourd’hui », un esprit qui est chronologique, mais qui est ouvert en permanence au salut offert par Dieu à l’humanité: « Il vous est né dans la ville de David, un Sauveur. » Infant professent trois titres qui représentent une sorte de petite I: Sauveur, le Christ (Messie =), Seigneur (= Dieu). Même Paul, écrivant aux chrétiens de Philippes, cite ce Credo: « Nous attendons le Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ» (3:20). L’enfant est déjà entrevu la glorieuse «Seigneur» ressuscité, proclamée par la foi de Pâques de l’Eglise.

(L’Osservatore Romano, le 25 Décembre 2011)

BENOÎT XVI – IIIE DIMANCHE DE L’AVENT 2009 – LA CRÈCHE

17 décembre, 2015

http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/angelus/2009/documents/hf_ben-xvi_ang_20091213.html

BENOÎT XVI – IIIE DIMANCHE DE L’AVENT 2009 – LA CRÈCHE

ANGÉLUS

IIIe Dimanche de l’Avent, Place Saint-Pierre

Dimanche 13 décembre 2009

Chers frères et sœurs !

Nous sommes désormais au troisième dimanche de l’Avent. Aujourd’hui, la liturgie évoque l’invitation de l’Apôtre Paul : « Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, je le dis encore, réjouissez-vous ! » (Ph 4, 4-5). Alors qu’elle nous accompagne vers Noël, notre Mère l’Église nous aide à redécouvrir le sens et le goût de la joie chrétienne, si différente de celle du monde. En ce dimanche, selon une belle tradition, les enfants de Rome viennent faire bénir par le Pape les santons de l’Enfant Jésus qu’ils placeront dans leurs crèches. Et en effet, je vois ici, place Saint-Pierre, beaucoup d’enfants et de jeunes avec leurs parents, leurs enseignants et leurs catéchistes. Très chers amis, je vous salue tous avec affection et je vous remercie d’être venus. C’est pour moi un motif de joie de savoir que l’usage de faire une crèche se conserve dans vos familles. Mais il ne suffit pas de répéter un geste traditionnel, aussi important soit-il. Il faut chercher à vivre dans la réalité de tous les jours ce que la crèche représente, c’est-à-dire l’amour du Christ, son humilité, sa pauvreté. C’est ce que fit saint François à Greccio :  il représenta une scène vivante de la Nativité, pour pouvoir la contempler et l’adorer, mais surtout pour mieux savoir mettre en pratique le message du Fils de Dieu, qui par amour pour nous s’est dépouillé de tout et s’est fait petit enfant. La bénédiction des « Enfants Jésus » – « Bambinelli » comme on dit à Rome – nous rappelle que la crèche est une école de vie, où nous pouvons apprendre le secret de la joie véritable. Cela ne consiste pas tant à avoir beaucoup de choses, mais à se sentir aimés du Seigneur, en se faisant don et en ayant de l’amour pour les autres. Regardons la crèche:  la Vierge et saint Joseph ne ressemblent pas à une famille très chanceuse; ils ont eu leur premier enfant au cœur de grandes difficultés; et pourtant ils sont emplis d’une joie intime, parce qu’ils s’aiment, qu’ils s’aident et surtout qu’ils sont certains que Dieu, qui s’est fait présent dans l’Enfant Jésus, est à l’œuvre dans leur histoire. Et les bergers ? Quelle raison auraient-ils de se réjouir ? Ce Nouveau-né ne changera certainement pas leur condition de pauvreté et d’exclusion. Mais la foi les aide à reconnaître ce « nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une mangeoire », comme le « signe » de l’accomplissement des promesses de Dieu pour tous les hommes « qu’il aime » (Lc 2, 12.14) pour eux-mêmes ! Voilà, chers amis, en quoi consiste la joie véritable : c’est de sentir que notre existence personnelle et communautaire est visitée et remplie d’un grand mystère, le mystère de l’amour de Dieu. Pour nous réjouir, nous avons besoin non seulement de choses, mais d’amour et de vérité : nous avons besoin d’un Dieu proche, qui réchauffe notre cœur et qui réponde à nos attentes profondes. Ce Dieu s’est manifesté en Jésus, né de la Vierge Marie. C’est pourquoi cet Enfant Jésus, que nous mettons dans la crèche ou dans la grotte, est le centre de tout, il est le cœur du monde. Prions pour que tous les hommes, comme la Vierge Marie, puissent accueillir au cœur de leur vie le Dieu qui s’est fait Enfant, source de la joie véritable.

JÉSUS LUMIÈRE DU MONDE

1 décembre, 2015

http://www.espritjeunesse.ca/archives/jesus-lumiere-du-monde/

JÉSUS LUMIÈRE DU MONDE

par Yvon Samson, O.SS.T.

Nous vivons présentement à une époque extraordinaire…. La technologie est magnifique, les moyens de communication sont très efficaces, et pourtant des milliers de personnes cherchent encore une chose très importante… la lumière du coeur….! Rappelez-vous l’épisode du jeune homme qui aborde Jésus pour lui demander la recette du bonheur… Jésus lui parle des commandements de la Bible. Le jeune homme lui dit qu’il a observé tous ceux-ci depuis son jeune âge… mais il lui manque encore quelque chose pour que son bonheur soit complet….! Détache-toi de tout et suis moi….! Jésus ne donne pas de recette magique ou des prescriptions difficiles à observer, mais Il dit seulement de le suivre…. Car Il est la lumière du monde….! Il nous est tous arrivé un jour, de rêver d’un monde meilleur, de paix, d’amour, de liberté….! Et nous pouvons chercher partout et payer même de notre santé… pour nous rendre compte que finalement, le bonheur n’est pas aussi loin de nous que nous le pensions…! Les petits enfants sont beaucoup plus capables d’accepter Jésus comme la lumière parce que leur coeur est encore pur et dépourvu d’égoïsme. Les yeux de l’enfant vont tout droit vers la lumière véritable, c’est pourquoi Jésus nous dit de redevenir comme des petits enfants. Jésus est la lumière du monde, non pas une lumière artificielle qui peut tomber à cause d’une panne de courant, mais Il est la lumière véritable celle qui dure et qui illumine ton coeur, même dans les temps les plus difficiles. Tu as déjà vu les yeux d’un ami qui viens de découvrir l’Amour….? On dit qu’il a des étincelles dans les yeux….! Et c’est vrai car il est en Amour…. Et l’Amour nous vient de Dieu Lui-même! Dieu est Amour….! Vous me direz que plusieurs personnes se disent être lumière du monde, alors comment faire pour discerner la vrai lumière? Voici quelques critères de discernement qui peuvent servir à plusieurs situations : Une personne dit vrai quand on peut ressentir dans son attitude et ses paroles l’humilité et le détachement : Jésus ne se vante pas, et n’écrase personne pour se donner de la valeur. Une personne dit vrai si son discours et son action tiennent compte d’abord de la personne avant la loi : Jésus dit à la femme que la loi condamnais…. Je ne te condamne pas mais désormais ne pèche plus. Une personne dit vrai si sa parole et ses gestes te font grandir, et t’apporte la vie, même si parfois ils sont durs : « lève-toi et marche », « cesse d’être incrédule mais croyant », « aujourd’hui même tu sera avec moi dans le paradis » Oui Jésus est la lumière du monde et Il nous à promis d’être à nos côtés jusqu’à la fin des temps. Le Pape Jean-Paul II invita les jeunes du monde entier à venir célébrer avec lui cette lumière pendant le mois de juillet 2002 à Toronto. Il nous invita à prendre conscience que Jésus est mon sauveur personnel, mais aussi que des milliers de jeunes ont le même appel à suivre Jésus aujourd’hui partout dans le monde, et de construire une Église nouvelle et magnifique. Nous aurons de belles surprises dans cette Église, car l’Esprit Saint prépare des apôtres aux coeurs de feux, et aux missions étonnantes. L’Église d’aujourd’hui à besoin de nouveaux évangélisateurs, de nouveaux charismes pour la proclamation de la Parole. Pendant les JMJ de Toronto, des milliers de jeunes ont reçu l’Esprit en profusion en vue de cette Église nouvelle. Ouvrons nos coeurs, que nous soyons jeunes ou adultes, l’Esprit répand une nouvelle pentecôte sur nous. Recevons cette lumière, et devenons à notre tour lumière du monde et sel de la terre. Amen!!!

Références Jn 8:12– De nouveau Jésus leur adressa la parole et dit :  » Je suis la lumière du monde. Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie.  » Jn 8:13– Les Pharisiens lui dirent alors :  » Tu te rends témoignage à toi-même ; ton témoignage n’est pas valable.  » Jn 8:14– Jésus leur répondit :  » Bien que je me rende témoignage à moi-même, mon témoignage est valable, parce que je sais d’où je suis venu et où je vais ; mais vous, vous ne savez pas d’où je viens ni où je vais. Jn 8:15– Vous, vous jugez selon la chair ; moi, je ne juge personne ; Jn 8:16– et s’il m’arrive de juger, moi, mon jugement est selon la vérité, parce que je suis pas seul ; mais il y a moi et celui qui m’a envoyé ; Jn 8:17– et il est écrit dans votre Loi que le témoignage de deux personnes est valable. Jn 8:18– Je suis à moi-même mon propre témoin, et pour moi témoigne le Père qui m’a envoyé.  »

 

‘LE MYSTÈRE DE L’INCARNATION CONTEMPLÉ AVEC LES YEUX DE FRANÇOIS D’ASSISE? » – P. CANTALAMESSA

1 décembre, 2015

 

http://www.zenit.org/fr/articles/avent-troisieme-predication-du-p-cantalamessa-ofmcap

AVENT : TROISIÈME PRÉDICATION DU P. CANTALAMESSA, OFMCAP

‘LE MYSTÈRE DE L’INCARNATION CONTEMPLÉ AVEC LES YEUX DE FRANÇOIS D’ASSISE? »

Rome, 20 décembre 2013 (ZENIT.org) P. Raniero Cantalamessa O.F.M.Cap.

« Le mystère de l’incarnation contemplé avec les yeux de François d’Assise » : c’est le thème de la troisième prédication du P. Raniero Cantalamessa, ofmcap, prédicateur de la Maison pontificale pour l’Avent 2013, dont voici le texte intégral dans notre traduction en français. Le P. Cantalamessa a donné cette méditation ce vendredi matin, 20 dé