Archive pour mars, 2013

Anastasis – Joyeuses Pâques à tous

30 mars, 2013

Anastasis - Joyeuses Pâques à tous dans images sacrée Resurection+Icon+from+Chora
http://charleslafond.blogspot.it/2010/04/anastasis.html

Descente aux enfers

29 mars, 2013

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http://catholicdefense.blogspot.it/2012/03/is-christs-descent-into-hell-biblical.html

 

SAMEDI SAINT (C)

29 mars, 2013

http://www.stignace.net/homeliestriduum.htm#samedisaintc

SAMEDI SAINT (C)                    

10 AVRIL 2004   

PÈRE MICHEL FÉDOU,  JÉSUITE.

Des générations de croyants se sont transmis les paroles que nous avons entendues ce soir. Bien avant la venue du Christ, en Israël, les pères racontaient à leurs fils comment le Seigneur avait libéré son peuple de la servitude : souvenir d’un événement passé, mais aussi promesse du jour où d’autres servitudes seraient abolies, où la mort même serait vaincue, où la création commencerait d’être renouvelée. Et voici qu’un événement nouveau s’est produit, cet événement même dont quelques femmes eurent la révélation au sortir de la nuit, de bon matin, et que toutes les générations chrétiennes ont depuis lors transmis jusqu’à nous : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité. »
            L’événement s’est produit dans notre histoire, mais il est sans commune mesure avec tout autre événement de cette histoire. Jésus a fait le passage que nul n’avait accompli avant lui : lui qu’on avait connu sur les routes de Galilée, lui qu’on avait vu expirer sur la croix, voici qu’il est arraché aux ténèbres de la mort – non pas simplement réincarné dans un corps de nouveau voué à la mort, mais vivant à jamais et le premier à l’être (« Premier-né d’entre les morts, dira saint Paul).
            Nouvelle inouïe : les femmes ne s’y attendaient pas, elles qui étaient venues auprès d’un tombeau, elles qui avaient apporté des aromates pour vénérer le corps d’un défunt, elles qui constatèrent d’abord une absence – l’absence de ce corps –, elles qui ne savaient que penser et qui, devant les deux hommes mystérieusement apparus, furent saisies de crainte et baissaient le visage vers le sol. Les apôtres s’y attendaient encore moins : les propos des femmes leur semblaient délirants, ils ne les croyaient pas. L’un d’eux, Pierre, voulut aller vérifier : il courut au tombeau. Mais lui-même ne fit que constater l’absence du corps, et nous dit l’évangile, s’en retourna tout étonné.
            La Résurrection est bien advenue dans notre histoire, mas son annonce ne s’impose pas comme celle d’un message qu’on voudrait faire passer par propagande. Jésus lui-même, selon le récit de Luc,  ne se montre pas aux femmes qui sont venues au tombeau : tout commence en réalité par une parole que ces femmes sont invitées à croire : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité. » L’annonce de la résurrection nous parvient par la parole que les femmes ont rapportée : nous sommes nous-mêmes invités à faire confiance à leur témoignage et à accueillir dans la foi cette parole qui nous a été transmise : alors le Vivant se révèlera à nous.
            Mais déjà il s’est révélé à nous. Il s’est révélé à nous chaque fois que nous avons accepté de nous laisser surprendre par Lui : nous pouvions nous résigner à sa mort sur la Croix, il nous révèle que la vie en lui a triomphé de la mort. Il se révèle à nous en faisant de nous un corps, la communauté de ceux et celles qui du Nord au Sud et d’Orient en Occident célèbrent aujourd’hui sa victoire sur la mort. Il se révèle à nous chaque fois que nous avons éprouvé sa présence. La preuve du pain, a-t-on pu dire, c’est qu’il nourrit ; la preuve de la Résurrection, pourrait-on dire aussi, c’est qu’elle nous donne de vivre, qu’elle fait de nous des vivants – des vivants qui certes connaîtront un jour la Pâque ultime de leur propre mort mais qui ont désormais l’espérance d’être accueillis au-delà de la mort parce qu’ils sont précédés par Lui, le Vivant, le Premier-né d’entre les morts.
Le Ressuscité se révèle encore à nous chaque fois que nous faisons mémoire des Ecritures qui parlent de Lui. Les femmes étaient venues auprès d’un tombeau, d’un lieu où l’on se souvient des morts, or il leur fut demandé de se souvenir plutôt de ce que Jésus avait dit quand il était en Galilée : « Rappelez-vous… Il faut que le Fils de l’homme… soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite ». Le Ressuscité se révèle à nous quand nous faisons mémoire de ces paroles, et aussi des paroles plus anciennes qui mystérieusement l’annonçaient : cette nuit de l’Exode qui était déjà celle d’une libération mais qui laissait attendre le franchissement d’une autre mer, les eaux de la mort ; ce jour où Abraham avait consenti à perdre son fils, son unique, mais où la vie de ce fils avait été finalement épargnée – promesse d’une descendance qui survivrait à la mort même – ; et plus lointainement encore ces jours et ces nuits de la genèse, ces temps où pour la première fois la lumière avait été séparée des ténèbres, cet instant où Dieu avait créé l’homme à son image – espérance de cette nouvelle création où la mort même serait vaincue.
            L’histoire de nos vies continue, elle continuera au-delà de cette célébration, avec ses joies ou peut-être ses difficultés et ses épreuves. L’histoire de notre monde aussi continue, avec tout ce qui en fait la beauté et la grandeur, comme avec ses drames et ses violences. Mais pour nous, et pour toute la communauté des chrétiens qui célèbrent le Ressuscité en divers pays du monde, rien ne saurait être comme si les ténèbres de la nuit n’avaient pas été à jamais déchirées par l’événement de Pâques. La nouvelle de la Résurrection nous a été transmise par des générations de chrétiens, pour qu’à notre tour nous l’entendions et la croyons et la partagions. Elle nous est dite dans le creux de l’oreille, mais c’est une nouvelle pour le monde entier.
            Marie Madeleine, Jeanne, Marie mère de Jacques, vous êtes venues ce matin-là auprès du tombeau avec vos aromates. Vous auriez pu dire comme l’épouse du Cantique : « la nuit, j’ai cherché celui que mon cœur aime. Je l’ai cherché, mais ne l’ai point trouvé ! » Mais vous êtes laissé surprendre par la voix jaillissant de l’aurore : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité. » Et bientôt vous pourrez dire, et vous nous dites en cette nuit de Pâques : « j’ai trouvé celui que mon cœur aime. Je l’ai saisi et ne le lâcherai point… » Voici le nouvel Adam, la parfaite Image de Dieu, le Vivant qui est à jamais avec vous et qui vous entraîne dans sa Pâques pour vous donner d’avoir part à sa vie. Christ était mort, il est ressuscité ! Alleluia.

LE SILENCE DE SAMEDI SAINT

29 mars, 2013

http://viechretienne.catholique.org/meditation/10079-le-silence-de-samedi-saint

LES MÉDITATIONS

LE SILENCE DE SAMEDI SAINT

SAINT LUC 24, 1-12

Le premier jour de la semaine, de grand matin, les femmes se rendirent au sépulcre, portant les aromates qu’elles avaient préparés. Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau. Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. Elles ne savaient que penser, lorsque deux hommes se présentèrent à elles, avec un vêtement éblouissant. Saisies de crainte, elles baissaient le visage vers le sol. Ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu’il vous a dit quand il était encore en Galilée : ’Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite.’ » Alors elles se rappelèrent ses paroles. Revenues du tombeau, elles rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres. C’étaient Marie Madeleine, Jeanne, et Marie mère de Jacques ; les autres femmes qui les accompagnaient disaient la même chose aux Apôtres. Mais ces propos leur semblèrent délirants, et ils ne les croyaient pas. Pierre cependant courut au tombeau ; mais en se penchant, il ne vit que le linceul. Il s’en retourna chez lui, tout étonné de ce qui lui était arrivé.

Prière d’introduction C’est le Samedi Saint. Seigneur, ton corps a été placé dans le tombeau. Seigneur, aide-moi pendant cette méditation à me préparer à la Résurrection. Je viens chez toi dans la prière, dans une attente silencieuse et patiente de la nouvelle aube de Pâques, sachant que ce qui semble être la fin est en fait le début d’une ère nouvelle. Seigneur, viens chez moi dans cette prière ; aide-moi à saisir l’importance de ta mort et de ta résurrection.

Pétition Seigneur, aide-moi à comprendre d’une manière plus profonde la gloire de ta résurrection.

1. Le silence. L’agitation de l’arrestation, le procès et la crucifixion de Jésus sont passés. Le Sabbat naît silencieux et serein. Le ciel est calme. Beaucoup de choses se sont produites ces deux derniers jours. Aujourd’hui est un jour d’attente tranquille, de méditation, un jour pour se rendre en un endroit isolé et contempler la perte d’un ami et d’un maître. La vie ne sera plus jamais la même. Samedi Saint est un jour pour assimiler, faire nôtre tout ce qui s’est passé. C’est un jour de douleur et d’espoir. Ne laissons pas le Samedi Saint se dérouler comme n’importe quel autre jour, juste comme un jour entre deux. En ce jour, enveloppons-nous d’un silence de recueillement.

2. Avant la Résurrection Pour les disciples, tout est fini. Jésus est mort. Ils n’entendront plus sa voix familière et n’écouteront plus sa prédication puissante. Ils ne le verront plus faire de miracle ou guérir un malade. Pour eux, il n’y avait pas l’espoir de la résurrection telle que nous le comprenons de ce côté-ci de l’histoire. Pour eux il y avait la passion et la mort et toute l’histoire se terminait là. Les femmes sont allées au tombeau pour embaumer le corps d’un homme mort. Pour elles, il n’y avait aucun espoir qu’il serait vivant. Elles n’ avaient même pas la notion la plus vague qu’il pourrait être vivant.

3. Rappelons-nous les paroles du Christ. Maintenant, les pièces du puzzle se rassemblent. Jésus avait tout expliqué avant sa mort. Il savait ce qu’il devait souffrir et il savait qu’il se relèverait. Pourquoi les disciples étaient-ils si lents à comprendre ? Jésus leur a parlé simplement, pourtant leurs esprits n’étaient pas prêts à comprendre. C’est seulement rétrospectivement qu’ils comprennent clairement et distinctement ce que Jésus leur avait dit. Rappelons-nous les paroles du Christ. Est-ce que mon esprit est fermé comme l’esprit des disciples ? Est-ce que je pense comprendre qui est le Christ et ce qu’il enseigne mais en réalité tout cela me passe t’il au-dessus de la tête ? Mettons-nous à l’écoute des évangiles afin de comprendre la signification profonde de ses paroles.

Dialogue avec le Christ Seigneur, j’attendrai tranquillement ce Samedi Saint contemplant toutes les choses que tu as dites et enseignées. Je m’émerveillerai des mystères que nous célébrons ces jours-ci. Tu m’as donné la grâce pour vivre de ce côté de la Résurrection et ainsi je sais que le silence du Samedi Saint n’est pas un silence de désespoir mais plutôt un silence de grande espérance prête à éclater dans la joie de Pâques. Je me rends au tombeau avec les saintes femmes, non pas pour voir le corps d’un homme mort mais pour entendre les paroles des anges,  » Il n’est pas ici, il est ressuscité ».

Résolution J’essayerai de rester le plus possible en silence pendant la journée afin de me préparer intérieurement pour la célébration de Pâques.

Good Friday deposition

28 mars, 2013

Good Friday deposition dans images sacrée 6094

http://westernorthodox.blogspot.it/2009/04/good-friday-east-and-west.html

 

JE SUIS LA VIE DES MORTS (SAMEDI SAINT)

28 mars, 2013

http://www.prierenfamille.com/Fiche.php?Id=269

JE SUIS LA VIE DES MORTS (SAMEDI SAINT)

Homélie ancienne pour le Grand samedi – Liturgie des heures – Lecture du Samedi saint

Éveille-toi, ô toi qui dors…

Que se passe-t-il ? Aujourd’hui, grand silence sur la terre ; grand silence et ensuite solitude parce que le Roi sommeille. La terre a tremblé et elle s’est apaisée, parce que Dieu s’est endormi dans la chair et il a éveillé ceux qui dorment depuis les origines. Dieu est mort dans la chair et le séjour des morts s’est mis à trembler.
C’est le premier homme qu’il va chercher, comme la brebis perdue. Il veut aussi visiter ceux qui demeurent dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort. Oui, c’est vers Adam captif, en même temps que vers Ève, captive elle aussi, que Dieu se dirige, et son Fils avec lui, pour les délivrer de leurs douleurs.
Le Seigneur s’est avancé vers eux, muni de la croix, I’arme de sa victoire. Lorsqu’il le vit, Adam, le premier homme, se frappant la poitrine dans sa stupeur, s’écria vers tous les autres: « Mon Seigneur avec nous tous! » Et le Christ répondit à Adam : « Et avec ton esprit ». Il le prend par la main et le relève en disant : Éveille-toi, ô toi qui dors, relève?toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera.
C’est Moi ton Dieu, qui, pour toi, suis devenu ton fils; c’est Moi qui, pour toi et pour tes descendants, te parle maintenant et qui, par ma puissance, ordonne à ceux qui sont dans les chaînes : « sortez ». A ceux qui sont dans les ténèbres : « soyez illuminés ». A ceux qui sont endormis : « relevez-vous ».
Je te l’ordonne: Éveille-toi, o toi qui dors, je ne t’ai pas créé pour que tu demeures captif du séjour des morts. Relève-toi d’entre les morts: moi, je suis la vie des morts. Lève-toi, œuvre de mes mains, Iève-toi, mon semblable qui as été créé à mon image. Éveille-toi, sortons d’ici. Car tu es en Moi, et Moi en toi, nous sommes une seule personne indivisible.
C’est pour toi que Moi, ton Dieu, je suis devenu ton fils ; c’est pour toi que Moi, le Maître, j’ai pris ta forme d’esclave ; c’est pour toi que Moi, qui domine les cieux, je suis venu sur la terre et au-dessous de la terre ; c’est pour toi, I’homme, que je suis devenu comme un homme abandonné, libre entre les morts ; c’est pour toi, qui es sorti du jardin, que j’ai été livré aux Juifs dans un jardin et que j’ai été crucifié dans un jardin.
Vois les crachats sur mon visage ; c’est pour toi que je les ai subis afin de te ramener à ton premier souffle de vie. Vois les soufflets sur mes joues : je les ai subis pour rétablir ta forme défigurée afin de la restaurer à mon image.
Vois la flagellation sur mon dos, que j’ai subie pour éloigner le fardeau de tes péchés qui pesait sur ton dos. Vois mes mains solidement clouées au bois, à cause de toi qui as péché en tendant la main vers le bois.
 Je me suis endormi sur la croix, et la lance a pénétré dans mon côté, à cause de toi qui t’es endormi dans le paradis et, de ton côté, tu as donné naissance à Ève. Mon côté a guéri la douleur de ton côté ; mon sommeil va te tirer du sommeil des enfers. Ma lance a arrêté la lance qui se tournait vers toi.
Lève-toi, partons d’ici. L’ennemi t’a fait sortir de la terre du paradis ; moi je ne t’installerai plus dans le paradis, mais sur un trône céleste. Je t’ai écarté de l’arbre symbolique de la vie ; mais voici que moi, qui suis la vie, je ne fais qu’un avec toi. J’ai posté les chérubins pour qu’ils te gardent comme un serviteur ; je fais maintenant que les chérubins t’adorent comme un Dieu.
Le trône des chérubins est préparé, les porteurs sont alertés, le lit nuptial est dressé, les aliments sont apprêtés, les tentes et les demeures éternelles le sont aussi. Les trésors du bonheur sont ouverts et le royaume des cieux est prêt de toute éternité.

GLOIRE ET PUISSANCE DE LA CROIX – (Saint Léon le Grand, sermon pour la Passion – Liturgie des Heures, lecture du Vendredi Saint)

28 mars, 2013

http://www.prierenfamille.com/Fiche.php?Id=268

GLOIRE ET PUISSANCE DE LA CROIX

(Saint Léon le Grand, sermon pour la Passion – Liturgie des Heures, lecture du Vendredi Saint)

Le Seigneur est livré à ceux qui le haïssent. Pour insulter sa dignité royale, on l’oblige à porter lui-même l’instrument de son supplice. Ainsi s’accomplissait l’oracle du prophète Isaïe : Il a reçu sur ses épaules le pouvoir.
En se chargeant ainsi du bois de la Croix, de ce bois qu’il allait transformer en sceptre de sa force, c’était certes aux yeux des impies un grand sujet de dérision mais, pour les fidèles, un mystère étonnant : le vainqueur glorieux du démon, I’adversaire tout-puissant des puissances du mal, présentait sur ses épaules, avec une patience invincible, le trophée de sa victoire, le signe du salut, à l’adoration de tous les peuples.
Comme la foule allait avec Jésus au lieu du supplice, on rencontra un certain Simon de Cyrène, et on fit passer le bois de la Croix des épaules du Seigneur sur les siennes. Ce transfert préfigurait la foi des nations, pour qui la Croix du Christ devait devenir, non un opprobre, mais une gloire.
En vérité, le Christ, notre Pâque, a été immolé. Il s’est offert au Père en sacrifice nouveau et véritable de réconciliation, non dans le Temple, dont la dignité avait déjà pris fin, mais à l’extérieur et hors du camp, pour qu’à la place des victimes anciennes dont le mystère était aboli, une nouvelle victime fût présentée sur un nouvel autel, et que la Croix du Christ fût cet autel, non plus du temple, mais du monde.
Devant le Christ élevé en Croix, il nous faut dépasser la représentation que s’en firent les impies, à qui fut destinée la parole de Moïse : Votre vie sera suspendue sous vos yeux, et vous craindrez jour et nuit, sans pouvoir croire à cette vie.
Pour nous, accueillons d’un cœur libéré la gloire de la Croix qui rayonne sur le monde. Pénétrons d’un regard éclairé par l’Esprit de vérité le sens de la parole du Seigneur annonçant l’imminence de sa Passion : C’est maintenant le jugement du monde, c’est maintenant que le prince de ce monde va être jeté dehors. Et moi, une fois élevé de terre, j’attirerai tout à moi.
Ô admirable puissance de la Croix ! Ô gloire inexprimable de la Passion ! En elle apparaît en pleine lumière le jugement du monde et la victoire du Crucifié ! Oui, Seigneur, Tu as tout attiré à Toi ! Alors que tu avais tendu les mains tout le jour vers un peuple rebelle, le monde entier comprit qu’il devait rendre gloire à ta majesté. Tu as tout attiré à Toi, Seigneur, puisque, le voile du temple déchiré, le saint des saints devenu béant, la figure a fait place à la réalité, la prophétie à son accomplissement, la Loi à l’Évangile. Tu as tout attiré à Toi, Seigneur, puisque la piété de toutes les nations célèbre partout, au vu et au su de tous, le mystère qui jusqu’alors était voilé sous des symboles dans un temple unique de Judée.
Ta Croix, ô Christ, est la source de toutes les bénédictions, la cause de toute grâce. Par elle, les croyants tirent de leur faiblesse la force, du mépris reçu la gloire, et de la mort la vie. Désormais, I’unique offrande de Ton corps et de Ton sang donne leur achèvement à tous les sacrifices, car Tu es, ô Christ, le véritable Agneau de Dieu, Toi qui enlèves le péché du monde.
L’ensemble des mystères trouve en Toi seul son sens plénier : au lieu d’une multitude de victimes, il n’y a plus qu’un unique sacrifice.

PRÊTRES, SOYEZ DES PASTEURS QUI PORTENT « L’ODEUR DES BREBIS »

28 mars, 2013

http://www.zenit.org/fr/articles/pretres-soyez-des-pasteurs-qui-portent-l-odeur-des-brebis

PRÊTRES, SOYEZ DES PASTEURS QUI PORTENT « L’ODEUR DES BREBIS »

PAPE FRANÇOIS, MESSE CHRISMALE

ROME, 28 MARS 2013 (ZENIT.ORG) ANNE KURIAN

Le pape invite les prêtres à être « des pasteurs pénétrés de ‘l’odeur de leurs brebis’ » c’est-à-dire « au milieu de leur propre troupeau », qui rejoignent les hommes dans « leur vie quotidienne » et jusqu’aux « périphéries » de leur existence.
Le pape François a présidé la messe chrismale, ce Jeudi Saint, 28 mars 2013, à 9h30, en la basilique Saint-Pierre. Au cours de cette célébration, le pape a béni le « Saint Chrême », et les autres huiles utilisées pour les sacrements.
Durant la messe, les cardinaux, les patriarches, les archevêques, les évêques et les prêtres diocésains et religieux présents à Rome ont renouvelé leurs promesses sacerdotales. 
Au cours d’une homélie applaudie par l’assemblée, le pape les a invités à « sortir » d’eux-même pour rejoindre la « vie quotidienne » des personnes qu’ils rencontrent et « illuminer les ‘périphéries’ » (cf. documents ci-dessous pour le texte intégral).
Le pape s’est arrêté sur le sens de l’onction reçue par le prêtre, onction qui n’est pas pour « parfumer sa personne » ni pour être « conservée dans un vase », mais pour « oindre le peuple des fidèles de Dieu dont ils sont les serviteurs ».
Cette onction, qui doit atteindre « jusqu’aux confins de l’univers », est « pour les pauvres, pour les prisonniers, pour les opprimés … pour les malades, pour ceux qui sont tristes et seuls », a-t-il ajouté.
En ce sens, a estimé le pape, « on reconnaît un bon prêtre à sa façon d’oindre son peuple » : l’Evangile prêché par le prêtre doit parvenir « jusqu’à la vie quotidienne » de l’homme, il doit « toucher aux extrémités de la réalité… illuminer les situations limites, les ‘périphéries’ où le peuple fidèle est exposé à l’invasion de ceux qui veulent saccager sa foi ».
« Je vous demande d’être des pasteurs qui portent l’odeur des brebis », a insisté le pape, des « pasteurs au milieu de leur propre troupeau, et pêcheurs d’hommes ».
Il s’agit, a poursuivi le pape, de « prier avec les réalités de leur vie quotidienne, leurs peines et leurs joies, leurs peurs et leurs espérances ». C’est d’ailleurs ce que symbolise la chasuble du prêtre : « le prêtre célèbre en chargeant sur ses épaules le peuple qui lui est confié, et en portant leurs noms gravés en son cœur ».
Pour cela, le prêtre est invité à aller au-delà des apparences : même si les demandes des hommes semblent parfois « inopportunes » ou « seulement matérielles », il s’agit d’y discerner « le désir de nos fidèles de recevoir l’onction par l’huile parfumée car ils savent que nous la détenons », a fait observer le pape François soulignant qu’« aux ‘périphéries’ où se trouve la souffrance, il y a un aveuglement qui désire voir ».
Au contraire, a mis en garde le pape, « le prêtre qui sort peu de lui-même, qui oint avec parcimonie perd le meilleur de notre peuple », il se convertit « en gestionnaire » et aura « le coeur amère », il sera « triste ».
Le pape a également invité à plusieurs reprises les croyants, dans l’homélie et lors du renouvellement des promesses sacerdotales, à être « proches » des prêtres « par l’affection et par la prière afin qu’ils soient toujours des pasteurs selon le coeur de Dieu ».

St-Takla.org Image: Modern Coptic icon showing the Crucifixion of Jesus

27 mars, 2013

St-Takla.org Image: Modern Coptic icon showing the Crucifixion of Jesus dans images sacrée www-St-Takla-org___Jesus-Crucifixion-08

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LES MÉDITATIONS DE FRÈRE ALOIS DE TAIZÉ – VENDREDI SAINT : LA CROIX N’EST PAS LE DERNIER MOT

27 mars, 2013

http://www.paroissefrancaisedemilan.com/page-1224.html

LES MÉDITATIONS DE FRÈRE ALOIS DE TAIZÉ

VENDREDI SAINT : LA CROIX N’EST PAS LE DERNIER MOT

LA CROIX DE TAIZÉ

A Noël nous avons célébré un Dieu proche, qui par amour se fait homme et partage notre existence. Aujourd’hui nous nous rappelons que Jésus va jusqu’au bout sur ce chemin : il est trahi, arrêté, condamné, torturé, il meurt comme le dernier des derniers.
Jésus se met du côté des faibles et des pauvres. A première vue c’est un scandale ou une pure folie. En donnant sa vie sur la croix, il choisit la dernière place, il accepte la honte de l’échec. Il prend sur lui le poids de la souffrance, de la haine et de la mort, pour nous en libérer. Par là, il inscrit le oui de Dieu au plus profond de la condition humaine. Même malmené par les hommes, Jésus ne retire pas ce oui à l’être humain. C’est sa mission, il l’accomplit et il en paie le prix.
Sur la croix, Jésus ouvre les bras pour rassembler toute l’humanité et toute la création dans l’amour de Dieu. Il est la manifestation de la bonté de Dieu pour chaque être humain. Pour réconcilier l’humanité avec Dieu, « Jésus s’anéantit lui-même, prenant condition d’esclave et devenant semblable aux hommes… obéissant jusqu’à la mort, et la mort sur une croix. » (Phil 2, 5-11)
Jésus inaugure ainsi la nouvelle Alliance, une nouvelle communion avec Dieu. Celle-ci est comme un échange : il prend sur lui ce qui sépare l’humanité de Dieu, il assume la destinée de chaque personne ; et en échange il nous communique sa vie. La descente de Dieu dans le Christ par l’incarnation et l’humiliation extrême de la croix seront à jamais source d’étonnement et de vie nouvelle. Déjà au deuxième siècle, Irénée de Lyon a été jusqu’à dire : « A cause de son amour infini, le Christ est devenu ce que nous sommes, afin de faire de nous pleinement ce qu’il est. »
A cette heure où Jésus porte sur ses épaules l’ensemble de l’humanité, il n’oublie pas pour autant la douleur de ses tout proches. Il voit près de lui Marie, sa mère, et il demande à Jean, le disciple qu’il aime tout particulièrement, de prendre désormais soin d’elle. (Jean 19.26-27) Ainsi, très humblement, sous la croix nait l’Eglise.
Il voit aussi autour de lui ceux qui le persécutent. Arrivé à ce moment décisif, il demande à Dieu de leur donner le pardon : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Luc 23. 34) Le pardon de Dieu est sans limite, il restera à jamais une source jaillissante.
Sur la croix, le Christ partage tout avec nous, même le silence de Dieu : à sa souffrance ne répond qu’un grand silence, il éprouve ce que signifie se sentir loin de Dieu, délaissé. Pourtant, au cœur de cet abandon, il emprunte les paroles du psalmiste et s’écrie : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matthew 27.46) Ainsi, même cet abandon s’insère dans le dialogue d’amour entre lui et son Père.
Et alors son cri de détresse se transforme. Il y a une seule réalité que personne n’est en mesure de lui enlever : c’est la confiance qu’il est aimé de Dieu, et qu’en donnant sa vie il transmet cet amour. Alors ses lèvres peuvent murmurer : « Père, entre tes mains, je remets mon esprit. » (Luc 23.46) Et son dernier souffle, dans la plus grande douleur, est en même temps l’effusion de l’amour de Dieu.
L’apôtre Pierre aimait Jésus, mais il a eu du mal à l’accepter comme un messie pauvre. Etre disciple d’un messie humilié lui est devenu tellement insupportable que, après l’arrestation de Jésus, il a fini par le renier. Alors Jésus, aux mains des soldats, le regarda avec amour et lui montra qu’il ne lui retirait pas sa confiance. (Luc 22.61) Au contraire, il lui confiera par la suite la petite Eglise naissante. Et Pierre pourra témoigner, avec les autres disciples, que, non, la croix n’est pas le dernier mot.
L’événement de la croix dépasse notre compréhension, mais en le célébrant nous saisissons de plus en plus l’espérance inouïe qu’il nous ouvre. Cette espérance n’est pas un optimisme vague. Mettre notre confiance dans le Christ mort et ressuscité ouvre nos cœurs pour faire face aux situations difficiles avec lucidité. Dans une communion personnelle avec lui, le Christ nous communique un élan nouveau.
Je pense à un jeune que je rencontre quelquefois à Taizé. Il a une maladie incurable qui progresse. Il en souffre terriblement. Déjà beaucoup de possibilités d’une vie épanouie ont disparu. Et pourtant son regard et tout son comportement restent étonnamment ouverts. Il m’a dit un jour : « Maintenant je sais ce que la confiance signifie. Autrefois je n’en avais pas besoin, mais maintenant, oui. » Ce jeune transmet comme un reflet, très humble mais réel, du mystère de la croix. S’il pouvait savoir combien par son attitude il communique une espérance à beaucoup d’autres.
A Taizé, non seulement le jour du Vendredi Saint, mais aussi chaque vendredi soir de toute l’année, à la fin de la prière, nous plaçons au sol l’icône de la croix qui est reproduite ici. Tous ceux qui le veulent peuvent s’en approcher, poser leur front sur le bois de la croix et, par ce geste, remettre au Christ leurs fardeaux et les fardeaux de ceux qui leur sont confiés.
Cette prière du vendredi soir permet d’unir au chemin de croix du Christ tous ceux qui portent une lourde croix dans leur existence : ceux qui souffrent dans leur âme ou dans leur corps, les malades, ceux qui ont dû quitter leur pays, les victimes des injustices de toutes sortes.
Dieu comprend toutes les langues de nos intercessions, le français, l’allemand, l’anglais, le coréen, le swahili… Mais il comprend aussi la langue de notre corps. Si nous n’arrivons pas à formuler une prière avec des paroles, nous pouvons exprimer une confiance en nous approchant de la croix. Osons ce geste de tout confier au Christ, nous-mêmes et les autres !
Il est précieux de pouvoir nous rassembler ainsi autour de la croix pour que le mystère pascal devienne de plus en plus le mystère fondamental de notre vie. Et le Christ porte ce qui est trop lourd pour nous. Il nous le dit dans l’Évangile : « Venez à moi, vous qui peinez sous le fardeau et je vous soulagerai. » (Matthieu 11. 28)

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