Archive pour janvier, 2010
Baldovino di Ford : « Gesù lo sgridò : Taci ! Esci da quell’uomo »
12 janvier, 2010du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100112
Le mardi de la 1re semaine du temps ordinaire : Mc 1,21-28
Commentaire du jour
Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l’Église
Sermon « Christus unus omnium magister » (trad. coll. Maîtres spirituels, Seuil 1963, p. 72)
« Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité ! »
Il n’est pas possible de parvenir à la certitude de foi révélée, sinon par l’avènement du Christ dans l’esprit. Il vient ensuite dans la chair comme parole confirmant toute parole prophétique. D’où il est dit aux Hébreux : « Autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, Dieu a parlé par les prophètes ; mais dans ces derniers temps, il nous a parlé par son Fils » (1,1-2). Qu’en effet le Christ soit Parole du Père pleine de puissance, nous le lisons : « Sa parole est pleine de puissance, et qui peut lui dire : Pourquoi fais-tu ainsi ? » (Eccl 8,4) Il est aussi une parole pleine de vérité, bien plus, la vérité même, selon ce que dit saint Jean : « Sanctifie-les en vérité : ta parole est vérité » (17,17)…
Donc, parce que l’autorité appartient à la parole puissante et véridique, et que le Christ est Verbe du Père, et par cela Puissance et Sagesse, ainsi en lui est fondée et consommée toute la fermeté de l’autorité. C’est pourquoi toute doctrine authentique et les prédicateurs de cette doctrine sont rapportés au Christ en tant qu’il vient dans la chair, comme au fondement de toute la foi chrétienne : « Selon la grâce qui m’a été donnée, comme un sage architecte j’ai posé le fondement… Mais un autre fondement que celui qui a été posé, c’est-à-dire Jésus Christ, nul ne peut en poser » (1Co 3,10-11). Lui seul en effet est le fondement de toute doctrine authentique, soit apostolique, soit prophétique, selon l’une et l’autre Loi, la nouvelle et l’ancienne. Aussi est-il dit aux Ephésiens : « Vous avez été bâtis sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus Christ lui-même étant la pierre d’angle » (2,20). Il est donc clair que le Christ est le maître de la connaissance selon la foi ; il est la Voie, selon son double avènement, dans l’esprit et dans la chair.
Unzione di Saul, Miniatura del secolo IX, Basilica di San Paolo Roma
11 janvier, 2010L’Ancien Testament, Parole d’hommes, Parole de Dieu
11 janvier, 2010du site:
http://www.bible-service.net/site/749.html
L’Ancien Testament, Parole d’hommes, Parole de Dieu
Voici l’introduction et la conclusion de cette remarquable petite présentation de l’Ancien Testament…
Introduction
L’Ancien Testament, articulé avec un » Nouveau » Testament, fait partie de toute Bible chrétienne. Cet ensemble constitue le livre le plus diffusé sur notre planète. Il est aujourd’hui traduit intégralement en plus de quatre cents langues, en morceaux choisis en plus de deux mille.
Si l’Ancien Testament demeure un best-seller, beaucoup d’entre nous ne le connaissent pas ou peu. S’il nous est arrivé de l’ouvrir, de le feuilleter, nous avons été rapidement découragés par cet énorme monument fait de multiples livres – pas toujours placés dans le même ordre – où se succèdent, pêle-mêle, semble-t-il, légendes, récits historiques, recueils de lois, prières, proverbes, que sais-je encore
Nous avons probablement aussi été choqués par des passages qui présentent un Dieu violent et vengeur, prenant plaisir à massacrer des populations entières ou à punir sévèrement la moindre incartade à son égard. Pourquoi alors revenir à ces vieilles histoires dont la signification est obscure et qui paraissent si éloignées de la Bonne Nouvelle du Dieu d’amour révélé par Jésus-Christ ?
Les pages qui suivent essaieront de regarder comment ces textes ont été écrits, rassemblés, organisés, par qui, dans quels mondes. Une deuxième partie de notre réflexion tentera de comprendre pourquoi et comment des gens, des croyants, les considèrent comme un livre unique et irremplaçable qu’ils désignent comme » Parole de Dieu « . […]
Conclusion
Dans sa complexité et sa diversité, et en raison même de cette complexité et de cette diversité, l’Ancien Testament est une œuvre passionnante et fascinante pour tous les hommes d’aujourd’hui, qu’ils soient croyants, (en recherche ou convaincus), indifférents ou athées.
1) Une œuvre littéraire prodigieuse
De son premier à son dernier mot, l’Ancien Testament est une œuvre humaine dépendante des lois inhérentes à la langue et à l’écriture des textes dans l’Antiquité.
Durant près d’un millénaire, des générations de rédacteurs, demeurés anonymes, se sont succédées pour trouver les chemins de son écriture en conjuguant respect des textes reçus et créativité imposée par des situations nouvelles. Consciemment ou inconsciemment, ils ont utilisé le patrimoine culturel de leur époque et ont subi de multiples influences littéraires. Ce sont leurs héritiers qui ont pris la décision de délimiter ses contours et son contenu pour en faire une œuvre close.
Le résultat est prodigieux ! L’Ancien Testament est reconnu comme une œuvre unique dans la littérature mondiale. Certes, nous pouvons nous contenter de sélectionner les séquences les plus poétiques (hymnes, Cantique des cantiques), ou les plus romanesques (histoire de Jacob ou de David). Si nous sommes chrétiens, nous sommes peut-être tentés de ne retenir que les séquences réputées annoncer la venue de Jésus-Christ. Dans les deux cas, nous faisons un Ancien Testament à notre convenance et nous passons à côté de sa valeur littéraire unique.
Dans chacun de ses livres, il associe des genres littéraires différents en nous faisant passer du récit à la poésie, des textes de lois aux discours… Il nous fait errer dans les méandres des réécritures et des réinterprétations. Pourtant, cette profusion d’éditions qui se chevauchent entre elles n’aboutit pas à la cacophonie. Dans sa diversité et sa totalité, l’Ancien Testament est polyphonique. C’est en se forçant d’entendre chanter ensemble les multiples voix qui le composent qu’on en découvre la richesse et la puissance. On pourrait également le comparer à une symphonie. Chaque instrument y joue sa petite partie de partition qui semble, parfois, bien médiocre ; et pourtant, associé avec les autres, il participe à la beauté et l’harmonie de l’œuvre.
2) Une œuvre confessée Parole de Dieu
Les chrétiens des premiers siècles ont fait de ce livre le premier tome de leur Bible. Pour cette raison, ils l’ont appelé » Ancien Testament « . L’adjectif » ancien » risque de faire croire qu’il est dépassé ou une simple préface au véritable écrit chrétien qui serait le » Nouveau Testament « . Il n’en est rien. Tous les deux sont » Parole de Dieu » pour les chrétiens. Il faudrait donc mieux parler de deux Testaments, l’un ne fonctionnant pas sans l’autre. Le second accomplit le premier en annonçant qu’en Jésus-Christ les temps nouveaux sont arrivés. Le premier témoigne des multiples chemins, souvent chaotiques et sinueux, qu’empruntent les hommes pour accéder à la rencontre du vrai Dieu.
De cette maturation progressive, souvent douloureuse et même parfois tragique pour des croyants qui avaient mis leur confiance dans la perception qu’ils avaient de leur relation à Dieu, tous les livres de la Bible témoignent. Puisse leur lecture donner à ceux et celles qui sont affrontés à des mutations analogues l’audace de poursuivre les chemins qu’ils ont déjà balisés et d’oser balbutier des discours nouveaux qui conjuguent mémoire de la tradition reçue avec les changements profonds de la société !
Le Temps Ordinaire: Introduction
11 janvier, 2010du site:
http://www.y-mailliet-le-penven.net/LeTempsOrdinaire.html
Le Temps Ordinaire
Introduction
En français, le Temps le plus long de l’année liturgique est appelé « ordinaire ». Cette qualification peut prêter à confusion. Dans l’usage courant, en effet, on désigne ainsi ce qui est banal, ce qui ne présente pas d’intérêt particulier. Mais selon le sens premier du terme, « ordinaire » signifie « qui suit l’ordre des choses », « qui est habituel et en ordre » – ce qui n’implique aucune connotation péjorative. C’est en se référant à ce sens premier du terme que l’on parle du « Temps ordinaire de l’Année liturgique ».
En effet, durant cette période, la liturgie célèbre « de manière habituelle » le mystère du salut qui se déploie jour après jour, « selon l’ordre normal des choses ».
Quant aux dimanches, ils sont, conformément à la Tradition, célébration hebdomadaire de la Pâque du Seigneur.
L’accent porte donc sur la fidélité indéfectible de l’amour du Père révélé par son Fils, sur l’action discrète mais persévérante et efficace de l’Esprit qui conduit la création entière vers le Jour où le retour glorieux du Christ inaugurera les temps nouveaux.
Pour les chrétiens et l’Eglise, le temps ordinaire est celui de la fidélité persévérante à l’appel de Dieu, de la longue marche – pas à pas, jour après jour – à la suite du Christ. Au cours de cet exode, chacun a le loisir de découvrir, au fil des années de sa vie, les horizons toujours nouveaux vers lesquels la liturgie, surtout lors des assemblées dominicales, attire l’attention. Croyants et communautés chrétiennes se voient ainsi stimulés à aller sans cesse de l’avant, plus loin, à leur rythme propre, avec confiance et détermination. Au fur et à mesure, on comprend de mieux en mieux la valeur d’une vie chrétienne animée d’un dynamisme régulier. C’est le temps de la foi, de l’espérance et de la charité, de la prière. Avec la grâce quotidienne, « ordinaire », de Dieu, on est ainsi conduit à devenir, progressivement et à tout âge, davantage adulte dans le Christ, membre plus vigoureux de son Corps en continuelle croissance. Vraiment, cette longue suite de semaines et de dimanches est tout le contraire d’une période banale, insignifiante !
La liturgie du Temps ordinaire présente, en outre, une caractéristique des plus précieuses. Aux autres temps de l’Année liturgique – qui célèbrent chacun un aspect particulier du Mystère – les textes de l’Ecriture sont sélectionnés à travers toute la Bible.
Ici en revanche, on lit successivement, dans l’ordre des textes, et presque intégralement, les évangiles synoptiques : selon saint Matthieu (années A), selon saint Marc (années B) et selon saint Luc (années C).
La première lecture est un texte du Premier Testament choisi en fonction de l’évangile du jour. Ce rapprochement montre la continuité sans faille de la révélation divine, et le déploiement progressif de son action pour le salut de l’humanité. En même temps, il découvre comment la venue de Jésus, par son enseignement, par ses actes, par sa mort et sa résurrection, accomplit les Ecritures et porte toute chose à sa perfection ultime. Les promesses antérieures prennent en lui la plénitude de leur sens.
La lecture (au moins hebdomadaire, lors de la messe dominicale – ou mieux, quotidienne) d’une page du Premier Testament rappelle aux chrétiens que, pour comprendre le Seigneur et son Evangile, il faut se reporter sans cesse aux paroles de Moïse et de tous les prophètes (cf. Lc 24,27), se remémorer les « merveilles » accomplies par Dieu au long des siècles.
La liturgie dominicale propose en outre une lecture des extraits les plus significatifs des « épîtres apostoliques » : des douze lettres de saint Paul, de celles de saint Jacques, et de l’épître aux Hébreux.
C’est donc à une « Table de la Parole » abondante et variée que les communautés chrétiennes sont invitées à venir régulièrement s’alimenter, selon leurs besoins « ordinaires » ! Ainsi, les autres temps liturgiques, volontiers qualifiés de « temps forts », puisent-ils dans le « temps ordinaire » leur impulsion et leur dynamisme. Dans le terreau du temps ordinaire, le bon grain germe et grandit sans bruit.
C’est le temps de la longue patience de Dieu, de la vigilance active et quotidienne de l’homme pour que la semence généreusement jetée en terre ne soit pas étouffée par les soucis du monde. Les paraboles du figuier (Lc 13,6-9), du grain de sénevé (Mt 13,31-32), de la lenteur des germinations (Mc 4,26-29) disent le prix inestimable, la grâce de cette longue période de l’année liturgique propice à la maturation des fruits de l’Esprit.
Bien compris, le Temps ordinaire est, en définitive, le plus en harmonie avec la vie courante de chacun, des communautés chrétiennes, de l’Eglise, du monde en marche vers la rencontre du Seigneur qui est venu, qui vient et qui viendra. Il culmine, le trente-quatrième dimanche, avec la célébration du Christ, Roi de l’univers.
Sur le Temps ordinaire :
Editorial de Bernadette Mélois, rédactrice en chef de Magnificat.
Connaître l’Inconnaissable.
Après l’effervescence du Temps Pascal, d’aucuns auraient tendance à penser que le « temps ordinaire » va enfin permettre à la vie de s’écouler comme un long fleuve tranquille. On se prend à rêver d’une vie ecclésiale sans excès, juste ce qu’il faut de vie sacramentelle, quelques activités charitables et une bonne conscience. Etrange sentiment qui risque de jaillir dans la torpeur du lundi de Pentecôte. Mais, dehors, juin fleur bon la douceur printanière. L’heure est à l’éclosion. Quelque chose dérange la nature, quelque chose la pousse à sortir d’elle-même. Une énergie intérieure, impossible à canaliser, bouscule le moindre des bourgeons dont la rondeur porte en germe l’éclat d’un fruit savoureux. Au souffle de l’Esprit, juin ouvre un chemin d’éclosion spirituelle. Ne faut-il pas l’ardeur de l’Esprit pour oser regarder le mystère de l’amour du Dieu Trinité ? Ne faut-il pas le feu de l’Esprit pour reconnaître Dieu dans le pain de vie nouvelle ? Non, le temps ordinaire n’est pas le temps du repos. Il est donné à l’Eglise pour qu’elle approfondisse sans relâche sa connaissance de Dieu. Et ce lent travail de l’âme est toujours à recommencer car il s’agit d’entrer en amour avec Dieu, non selon nos critères, mais selon les critères de Dieu même. La fête du Sacré-Cœur propose un programme d’apprentissage : se tenir dans cette « fournaise ardente de charité ». Que la prière de l’Eglise nous guide en ce lieu de vie pour que nous en portions les fruits.
Carême à Paris : « Vatican II, boussole pour notre temps », à Notre-Dame
11 janvier, 2010du site:
http://www.zenit.org/article-23161?l=french
Carême à Paris : « Vatican II, boussole pour notre temps », à Notre-Dame
« Plus de quarante ans après qu’est devenu le Concile ? »
ROME, Lundi 11 janvier 2010 (ZENIT.org) – L’expression de Jean-Paul II qui proposait en Vatican II « une boussole sûre » (cf. Homélie du 29 juin 2004) sera au cœur du carême à Notre Dame de Paris avec six conférences du dimanche (du 21 février au 28 mars 2010) sur le thème « Vatican II, une boussole pour notre temps ».
« Plus de quarante ans après qu’est devenu le Concile ? », explique le sous-titre.
Depuis 1835, les conférences de Carême à Notre-Dame de Paris constituent un grand rendez- vous de réflexion sur l’actualité de la foi chrétienne.
Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris – et président de la conférence des évêques de France -, a choisi pour thème le Concile Vatican II, de façon à mettre en évidence « la perspective historique dans laquelle il s’inscrit, l’actualité et la force de ses principaux documents, le sens de la réforme liturgique qui lui est lié et le renouvellement qu’il permet dans l’œcuménisme et dans les rapports de l’Eglise au peuple d’Israël et aux autres religions ».
Ces conférences ont été confiées à deux évêques – Mgr Jean-Louis Bruguès et Mgr Eric de Moulins-Beaufort -, deux prêtres, – les PP. Matthieu Rougé et Denis Dupont-Fauville -, deux religieux – Fr Enzo Bianchi, prieur de la communauté de Bose (Italie) et le P. Benoît-Dominique de La Soujeole, op -, deux laïcs – M. Michel Camdessus, économiste, et M. Dominique Folscheid, philosophe – , mais aussi à un rabbin, le Rabbin Rivon Krygier, rabbin de la communauté Massorti, « Adath Shalom ».
Ces conférences auront lieu en la Cathédrale Notre-Dame de Paris, chaque dimanche de Carême, les 21 février, 28 février, 7 mars, 14 mars, 21 mars et 28 mars 2010. Elles débuteront à 16h30 et seront suivies sur place d’un temps de questions aux intervenants, entre 17h15 et 18h.
Voici le programme de ces 6 dimanches:
Dimanche 21 février : Vatican II : ancien ou moderne ?
Mgr Eric de Moulins-Beaufort
Vatican II : pour « un nouvel âge de l’histoire humaine » (Gaudium et spes 54). Il s’agit, dans cette étape programmatique, de situer le Concile dans l’histoire comme un geste inspiré de révélation des enjeux évangéliques de la modernité, comme le comprirent Jean XXIII, Paul VI et les Pères conciliaires. La modernité n’est pas d’abord pour eux un temps de bouleversements et de crises, mais un temps où la chance est donnée au monde de mieux percevoir l’Evangile. Car la vraie fidélité est toujours innovante – il suffit d’observer les actes et les paroles de Jésus pour le comprendre – et le message du Christ essentiellement moderne.
Dimanche 28 février : Parole de Dieu et Ecritures saintes
Fr Enzo Bianchi – P. Denis Dupont-Fauville
Le Concile a réconcilié l’exégèse moderne et traditionnelle de la Bible dans une synthèse qui commence à peine à être mise en œuvre. Pour que la Bible soit lue comme Parole de Dieu et que « l’étude de l’Ecriture sainte » devienne vraiment « l’âme de la théologie » (Dei Verbum 24), il faut changer son regard sur la « lettre » et en découvrir « l’esprit ».
Dimanche 7 mars : L’histoire du salut
P. Benoît-Dominique de La Soujeole, op – M. Michel Camdessus
Les deux grands textes du Concile sur l’Église, Lumen Gentium et Gaudium et spes, sont traversés par le souffle de l’histoire et de son accomplissement, car la création tout entière est destinée au salut. Il s’agit de rappeler les affirmations majeures de ces deux « constitutions conciliaires » par lesquelles l’Église a traduit pour elle-même et pour le monde sa foi en l’action de Dieu dans le cosmos et dans l’histoire.
Dimanche 14 mars : Réformer la liturgie ?
P. Matthieu Rougé
La réforme liturgique est la partie la plus visible et la plus commentée, pas toujours la mieux lue, du Concile Vatican II. Réformer la liturgie ne consiste pas à faire un pas vers le monde, mais à traduire la célébration du mystère chrétien dans une authentique fidélité. Quel est l’esprit de la liturgie ? Quels fruits a produits Vatican II et que peut-on en attendre encore ?
Dimanche 21 mars : Enracinement et ouverture
Rabbin Rivon Krygier – M. Dominique Folscheid
Les Déclarations de Vatican II sur la permanence d’Israël, sur l’œcuménisme, sur le dialogue interreligieux, sur la liberté civile de religion sont le fruit d’un nouvel enracinement et d’une ouverture. La reconnaissance d’Israël comme partie intégrante du dessein de salut a permis de renouer les liens spirituels de l’Église catholique avec le peuple juif après la Shoah. Ce renouveau est inséparable de l’ouverture à l’œcuménisme, des rencontres interreligieuses comme celle d’Assise et du dialogue avec les humanismes séculiers.
Dimanche 28 mars (Rameaux) : Vatican II devant nous
Mgr Jean-Louis Bruguès, op
La réception de Vatican II depuis plus de quarante ans par l’Église universelle, à travers le ministère de Jean-Paul II et de Benoît XVI, comme par les Eglises particulières, par exemple à Paris, et l’écho du Concile largement au-delà de l’Église, manifestent sa riche substance spirituelle et pratique. Même si certains passages paraissent datés, l’actualité de Vatican II est plus vive encore au début du 21e siècle pour l’avenir de l’Église et du monde qu’au moment de sa promulgation.
Des extraits des conférences et des interviews seront publiés tous les jeudis de carême par « Paris Notre-Dame », l’hebdomadaire des catholiques à Paris.
Le texte des conférences sera publié aux éditions « Parole et Silence » : la sortie du livre est annoncée pour le 28 mars 2010.
On peut suivre les conférences également à la radio et à la télévision :
- sur France-Culture (93.5) www.franceculture.com
- sur Radio-Notre Dame (100.7) www.radionotredame.com, et les radios de la COFRAC.
- sur KTO, la chaîne de télévision catholique (câble, satellite et Internet) www.ktotv.com
bonne nuit
11 janvier, 2010Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI] : « Le Règne de Dieu est tout proche »
11 janvier, 2010du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100111
Le lundi de la 1re semaine du temps ordinaire : Mc 1,14-20
Commentaire du jour
Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]
Vom Sinn des Christseins (trad. Un seul Seigneur, Mame 1971, p. 18)
« Le Règne de Dieu est tout proche »
Il nous faut nous interroger sur le message réel du Christ : qu’a-t-il annoncé exactement, qu’a-t-il apporté aux hommes ? Nous nous rappellerons que saint Marc résume le message du Christ dans ce seul mot : « Les temps sont accomplis et le Royaume de Dieu est tout proche ; repentez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ! »
« Les temps sont accomplis et le Royaume de Dieu est tout proche. » Derrière ce mot, il faut voir toute l’histoire d’Israël, de ce petit peuple, jouet des grandes puissances de la terre. Il avait, pour ainsi dire, expérimenté à tour de rôle tous les empires qui s’étaient succédés dans ce secteur de l’histoire ; il savait à quel point tout pouvoir humain, y compris le sien, était incapable de procurer le salut ; il savait trop bien que tout gouvernement humain agissait de façon humaine, c’est-à-dire de façon trop souvent médiocre et discutable. Au milieu de cette expérience d’une histoire pleine de déception, d’assujettissement, d’injustice, Israël avait aspiré ardemment à un royaume dont le roi ne serait plus un homme, mais Dieu lui-même, le vrai Maître du monde et de l’histoire. Seul son règne à lui, lui qui est la Vérité et la Justice, était capable d’apporter aux hommes le salut et le droit. Or voici que le Seigneur vient répondre à cette attente séculaire, en proclamant : maintenant les temps sont accomplis, maintenant le Royaume de Dieu est arrivé…
La théologie chrétienne, constatant bien vite le hiatus entre cette attente et sa réalisation, se mit à transformer, au cours des âges, le Royaume de Dieu en un royaume du ciel situé dans l’au-delà. Le salut des hommes a été changé en un salut des âmes, qui, lui aussi, se réalisera dans l’au-delà, après la mort. Mais ce n’est pas là une réponse. Car la grandeur du message du Christ, c’est que précisément il n’a pas seulement parlé des âmes et de l’au-delà, mais qu’il s’est adressé à l’homme tout entier
bonne nuit
10 janvier, 2010Saint Grégoire de Nazianze: « Alors le ciel s’ouvrit »
10 janvier, 2010du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100110
Fête du Baptême du Seigneur : Lc 3,15-16#Lc 3,21-22
Commentaire du jour
Saint Grégoire de Nazianze (330-390), évêque et docteur de l’Église
Homélie 39, pour la fête des Lumières ; PG 36, 349 (trad. bréviaire)
« Alors le ciel s’ouvrit »
Le Christ est illuminé par le baptême, resplendissons avec lui ; il est plongé dans l’eau, descendons avec lui pour remonter avec lui… Jean est en train de baptiser et Jésus s’approche : peut-être pour sanctifier celui qui va le baptiser ; certainement pour ensevelir tout entier le vieil Adam au fond de l’eau. Mais avant cela et en vue de cela, il sanctifie le Jourdain. Et comme il est esprit et chair, il veut pouvoir initier par l’eau et par l’Esprit… Voici Jésus qui remonte hors de l’eau. En effet, il porte le monde ; il le fait monter avec lui. « Il voit les cieux se déchirer et s’ouvrir » (Mc 1,10), alors qu’Adam les avait fermés pour lui et sa descendance, quand il a été expulsé du paradis que défendait l’épée de feu.
Alors l’Esprit atteste sa divinité, car il accourt vers celui qui est de même nature. Une voix descend du ciel, pour rendre témoignage à celui qui en venait ; et, sous l’apparence d’une colombe, elle honore le corps, puisque Dieu, en se montrant sous une apparence corporelle, divinise aussi le corps. C’est ainsi que, bien des siècles auparavant, une colombe est venue annoncer la bonne nouvelle de la fin du déluge (Gn 8,11)…
Pour nous, honorons aujourd’hui le baptême du Christ, et célébrons cette fête de façon irréprochable… Soyez entièrement purifiés, et purifiez-vous encore. Car rien ne donne à Dieu autant de joie que le redressement et le salut de l’homme : c’est à cela que tend tout ce discours et tout ce mystère. Soyez « comme des sources de lumière dans le monde » (Ph 2,15), une force vitale pour les autres hommes. Comme des lumières parfaites secondant la grande Lumière, soyez initiés à la vie de lumière qui est au ciel ; soyez illuminés avec plus de clarté et d’éclat par la sainte Trinité.