Explication du credo: Je crois
18 avril, 2009il-y-a sur le site de Père dominicains tous l’explication du Credo, pour chaque phrase, je mets la première : Je crois, mais toutes les méditation sur su le lien du site:
http://www.predication.org/rubrique.php3?id_rubrique=67
Explication du credo
Je crois
En fait « Nous croyons », dans l’original grec. Les Pères n’entendaient pas rédiger un acte de foi individuel pour les chrétiens à la messe, ils voulaient énoncer la foi commune de l’Église. Par « croire », ils ne voulaient pas dire vaguement « croire en Dieu », par opposition à « être agnostique. » Ils entendaient distinguer la foi chrétienne des autres croyances : celle des juifs, celle des païens, celle des philosophes. Ils formulaient une foi qui n’était plus le monothéisme du peuple d’Israël, qui n’était pas du tout la foi des païens, mais qui n’était pas non plus le simple fait de croire que Dieu existe, à la lumière de la simple raison (c’est à peu près ça, le théisme des philosophes). Bref, « avoir la foi », pour eux, ce n’était pas simplement croire en Dieu, mais croire qu’il est un, tout-puissant, que son Fils s’est incarné, qu’il est mort sous Ponce Pilate… nous connaissons la suite. Ils donnaient une expression écrite à ce qui les rassemblait, à leur espoir commun, à leur foi partagée, à la source de leur communion à travers les âges et les frontières afin de sauvegarder l’unité de l’Église contre les hérétiques et d’exaucer la prière du Christ : « Que tous soient un, comme toi Père, tu es en moi et que je suis en toi, qu’ils soient un en nous afin que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jn 17,21).
La foi, nous dit l’Écriture, est la substance des réalités qu’on espère, un moyen de connaître des réalités qu’on ne voit pas (Hé 11,1). À la différence des autres vivants, nous sommes des êtres capables de comprendre et de désirer, d’intellection et d’amour. Nous désirons naturellement connaître la vérité, nous aimons naturellement ce que nous savons être bon et beau. La foi est une manière d’adhérer au bien ultime et à la vérité dernière, de le saisir malgré qu’il échappe encore, pour un temps, à notre vision et à notre intelligence. La foi est un acte de notre intellect et de notre cœur, mais qui ne vient pas seulement de nous. En effet, de nous-mêmes, nous sommes incapables de désirer ce que nous ne connaissons pas. Qui a mis en nos cœurs ce désir plus grand que nature, qui a éveillé nos esprits pour qu’ils plongent leurs regards dans ce qu’ils ne peuvent pas encore connaître ? Saint Paul nous écrit : « c’est par la grâce que vous êtes sauvés par le moyen de la foi ; vous n’y êtes pour rien, c’est le don de Dieu, cela ne vient pas de vous… » (Ep 2,18). Cela ne vient pas de nous en effet, de même que nous ne pouvons pas décider de croire, comment faire pour décider d’arrêter de croire comme si l’on décidait d’arrêter de fumer ? et Dieu sait que s’arrêter de fumer est difficile.