LA DORMITION ET L’ASSSOMPTION DE LA MÈRE DE DIEU PAR S.B. PATRIARCHE DANIEL
12 août, 2015http://www.spiritualite-orthodoxe.net/dormition_mere_de_dieu_orthodoxie.html
La dormition et l’assomption de la Mère de Dieu selon l’Eglise orthodoxe: son passage à travers la mort, aussi bien que son ascension au ciel – l’enseignement par une homélie du Patriarche Daniel, Primat de l’Église Orthodoxe Roumaine.
LA DORMITION ET L’ASSSOMPTION DE LA MÈRE DE DIEU
PAR S.B. PATRIARCHE DANIEL
Nous célébrons aujourd’hui (15 août) la Dormition de la Mère de Dieu, son passage à travers la mort, aussi bien que son ascension au ciel, parce que le corps dans lequel a été incarné Jésus-Christ, le Fils de Dieu qui a vaincu la mort par la mort dans la Résurrection, ne pouvait pas être dégradé.
Ainsi, la Mère de Dieu anticipe ce mouvement, qui est un changement d’existence. Elle passe de l’existence terrestre dans laquelle la formation et la décomposition prévalent à la vie céleste dans laquelle l’âme et le corps participent en pleine union à la gloire, à la joie et au bonheur de Jésus-Christ, notre Sauveur, dans la Gloire de la Très Sainte Trinité et dans la joie des anges. C’est pourquoi la Mère de Dieu est devenue l’icône de l’Église qui nous transporte de la vie terrestre à la vie céleste.
Pourquoi l’Evangile au sujet de Marthe et Marie, les soeurs de Lazare, sont-elles lues à la Dormition?
Marie dans l’Évangile de ce jour, ressemble à la Mère de Dieu qui a obéi aux paroles de Dieu quand elle était au temple et s’est préparée à devenir la demeure ou le lieu saint du Verbe de Dieu qui allait s’incarner en elle pour le salut du monde. La Vierge Marie a obéi aux paroles de Dieu à tel point qu’elle les a intériorisées. Le Verbe demeura en elle en premier grâce à son obéissance aux paroles des Saintes Écritures et ensuite par l’oeuvre du saint Esprit, dans la conception du Verbe de Dieu par la Mère de Dieu (la Vierge Marie). Puis le Verbe prit Nativité d’elle.
L’Église a inclut l’Évangile non pas pour la coïncidence du nom de Marie, la soeur de Marthe, et du nom de Marie, la Mère de Jésus, mais parce qu’une femme ordinaire a adoré la Mère de Dieu bien qu’elle ne soit pas présente, quand elle a entendu Jésus, le Fils, enseigner. Elle l’a entendu parlant avec beaucoup de sagesse et elle a pensé au bonheur de la mère qui avait un tel saint fils empli de sagesse.
Evangile : Luc 10, 38-42 et 11, 27-28 (n. trad.)
En ce temps-là, comme ils faisaient route, Jésus entra dans un village et une femme nommée Marthe le reçut dans sa maison. Elle avait une sour appelée Marie qui s’assit aux pieds du Seigneur, et écoutait sa parole. Marthe s’affairait à tout le service ; elle vint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sour me laisse m’occuper seule du service ? Dis-lui donc de m’aider ! » Le Seigneur lui répondit: « Marthe, Marthe ! Tu t’inquiètes et t’agites pour beaucoup de choses, mais il en faut peu : d’une seule, même, suffit. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas retirée ». Alors qu’Il disait cela, une femme éleva la voix du milieu de la foule et dit à Jésus : « Heureuse, celle qui t’a porté et nourri ! » Mais Il dit : « Heureux, assurément, ceux qui entendent la parole de Dieu et qui la gardent ! »
Elle est l’icône de l’Église qui nous transporte de la vie terrestre à la vie céleste.
Nous commémorons et nous nous rappelons à la fois sa Dormition comme pour n’importe quel être humain, parce que tous les hommes meurent dans Adam et ressusciteront dans Christ; et la certitude qu’elle n’est pas restée dans la tombe, car trois jours après la mort, ceux qui ont visité sa tombe ont vu que la Mère de Dieu avait été élevée au ciel. Seuls ses vêtements de cérémonie d’enterrement sont restés dans le lieu saint.
Pourquoi cela ? Parce que le corps dans lequel le Verbe de Dieu a été incarné ne devait pas se décomposer mais être élevé au ciel par Dieu le Fils, Jésus-Christ, notre Sauveur. C’est pourquoi en regardant l’icône de la Dormition de la Mère de Dieu nous la voyons entourée par les saints Apôtres, par des hommes et des femmes emplis de foi, aussi bien que par des anges montrant que les anges également adorent la Mère de Dieu qui est plus honorée que les chérubins et que les séraphins.
Elle est la Joie des affligés
La Mère de Dieu est adorée parce qu’elle est la Mère du Sauveur du monde, mais aussi parce que son aide dans la vie a été ressentie et l’est encore. Elle est la protectrice des enfants et des parents, de la famille en général, des jeunes filles, des soeurs et des nonnes dans des couvents, aussi bien que de tous les moines.
La Mère de Dieu est aussi le protectrice des pauvres, des malade, des affligés et elle est l’humble amour pour ceux que personne n’aime, pour les solitaires, les abandonnés et les oubliés. La Mère de Dieu offre son amour maternel, son amour charitable, son amour humble, son amour généreux; elle donne son aide rapide et ne demande rien en retour. Elle est la bonté accordée en accord avec l’ampleur de la grâce de Dieu qui demeure dans elle. C’est pourquoi nous considérons qu’elle est la Joie des affligés.
Par le Primat de l’Église Orthodoxe roumaine, le Patriarche Daniel. Homélie de la Dormition, 15 août 2012.© Traduit de l’anglais au français par Spiritualité Orthodoxe.
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Le premier août, premier jour du carême de la dormition de la Mère de Dieu – Secours et protectrice prompte -
Sa Béatitude le Patriarche Daniel, a expliqué dans le cadre de la paraclisis [la supplication à la Mère de Dieu faite pendant le carême de sa dormition mais aussi en temps de détresse] la raison pour laquelle le chrétien orthodoxe adore Celle qui a donné Naissance à Dieu :
« Nous adorons la Mère de Dieu parce que c’est par elle que la joie est venue à chacun de nous. C’était par elle qu’Adam qui avait chuté s’est relevé et que les larmes d’Ève ont été essuyées. Nous l’adorons aussi parce que la Mère de Dieu nous aide. Elle est la protectrice des jeunes-filles pures, des moines et des nonnes qui vivent dans des monastères. Elle est la protectrice des mères qui ont donné naissance aux enfants et les élèvent dans la foi, ainsi la protectrice de la famille. Elle est la protectrice des diacres, des prêtres et des hiérarques parce que son Fils, Jésus Christ, notre Seigneur est le Grand prêtre éternel. Elle est la protectrice des orphelins, des veuves et des personnes âgées. C’est pourquoi elle est la protectrice de ceux trahis, le guide de ceux qui sont désorientés, la guérisseuse de passions et des troubles, des épreuves et des privations. Elle est profondément miséricordieuse et aide beaucoup, elle prie sans cesse sans aucune négligence. »