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L’HISTOIRE DU ROSAIRE

16 septembre, 2015

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L’HISTOIRE DU ROSAIRE

Dans l’Evangile de saint Jean, Jésus sur la croix donne Marie comme Mère au disciple qu’il aimait (Jn 19, 26) et après l’Ascension on voit les disciples réunis autour de Marie pour prier (cf. Ac 1, 12-14). C’est donc assez naturellement que les chrétiens ont recouru à l’intercession de la Vierge.
Ainsi, dès le IIIème siècle, les chrétiens commencent à s’adresser à la Vierge en reprenant la salutation de Gabriel : Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous. Plus tard, au IXème siècle, on ajoute à ces paroles l’exclamation d’Elisabeth lors de la Visitation : Bénie êtes-vous et béni le fruit de votre sein ! et on ajoute le nom de Marie dans cette courte prière qui est comme un premier condensé d’évangile puisque chacune de ses paroles en provient ! Nous reprenons les mots des autres comme pour nous plonger dans l’évangile, dans les Paroles de Vie que Dieu nous y donne….
st doLorsque saint Dominique, au XIIIème siècle prie la Vierge Marie qu’il aime tant, il récite cette simple formule. Seul s’y est ajouté le prénom de Jésus parfois suivi d’une clausule qui sert de support de méditation. Les clausules sont de petites phrases qui explicitent la manière dont Jésus était présent dans les Joies et les Douleurs de Marie, les ancêtres de nos mystères. Ces derniers vont se structurer au XVème siècle grâce à un moine chartreux qui s’appelait lui aussi Dominique et qui rédige 15 clausules pour 15 mystères de la vie de Notre-Dame avec le Sauveur : le Rosaire est né.
À la fin du XVe siècle, apparaît la formule «Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pécheurs». C’est notre réponse aux paroles de l’évangile, c’est notre manière de parler qui prolonge les paroles évangéliques.
L’ange disait : Je vous salue, comblée de grâce… nous disons : Sainte Marie…
Elisabeth disait : Le fruit de vos entrailles est béni…. nous disons : Mère de Dieu…
Par le chapelet, notre prière rejoint l’évangile ! Et cette prière devient la prière du peuple chrétien, une prière encouragée par l’Eglise… En 1572 le pape Pie V, ancien dominicain, officialise la liste des quinze mystères. Il ne sera pas le seul pape, loin de là, à promouvoir cette belle prière : Léon XIII lui consacra pas moins de douze encycliques et Jean-Paul II, promulgua, dans sa lettre apostolique sur le Rosaire qui instituait les mystères lumineux, une année du Rosaire en 2002-2003.

Le saviez-vous ?
dsc_1785En 1571, le Pape Pie V, dominicain, institue comme fête de Notre-Dame du Rosaire le 7 octobre, en action de grâce pour la victoire de la marine chrétienne sur la marine turque lors la bataille de Lépante. Cette victoire est considérée comme un miracle obtenu par la prière du Rosaire dans laquelle toute la chrétienté s’est impliquée à sa demande. C’est en souvenir de cette bataille que nous pouvons compter, lors du pèlerinage du Rosaire à Lourdes, sur la présence de représentants de la Marine française !

LE ROSAIRE MÉDITÉ AVEC LA BIBLE.

7 octobre, 2014

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LE ROSAIRE MÉDITÉ AVEC LA BIBLE.

MYSTÈRES JOYEUX
Premier Mystère Joyeux: L’Annonciation.
Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, du nom de Nazareth, à une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David; et le nom de la vierge était Marie. Il entra et lui dit: « Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi. » A cette parole elle fut toute troublée, et elle se demandait ce que signifiait cette salutation. Et l’ange lui dit: « Sois sans crainte, Marie; car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus. Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père; il régnera sur la maison de Jacob pour les siècles et son règne n’aura pas de fin. » Mais Marie dit à l’ange: « Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme? » L’ange lui répondit: « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre; c’est pourquoi l’être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu’Élisabeth, ta parente, vient, elle aussi, de concevoir un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, elle qu’on appelait la stérile; car rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit alors: « Je suis la servante du Seigneur; qu’il m’advienne selon ta parole! » Et l’ange la quitta. (Lc 1,26-38)

Deuxième Mystère Joyeux: La Visitation.
En ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte vers la région montagneuse, dans une ville de Juda. Elle entra chez Zacharie et salua Élisabeth. Et il advint, dès qu’Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, que l’enfant tressaillit dans son sein et Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint. Alors elle poussa un grand cri et dit: « Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton sein! Et comment m’est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur? Car, vois-tu, dès l’instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en mon sein. Oui, bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur! » (Lc 1,39-45)

Troisième Mystère Joyeux: La Naissance de Jésus.
La Naissance de Jésus
Or, il advint, en ces jours-là , que parut un édit de César Auguste, ordonnant le recensement de tout le monde habité. Ce recensement, le premier, eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville. Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, en Judée, à la ville de David, qui s’appelle Bethléem, – parce qu’il était de la maison et de la lignée de David – afin de se faire recenser avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. Or il advint, comme ils étaient là, que les jours furent accomplis où elle devait enfanter. Elle enfanta son fils premier-né, l’enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu’ils manquaient de place dans la salle. (Lc 2,1-7)

Quatrième Mystère Joyeux: La Présentation au Temple.
La Présentation au Temple.
Lorsque furent accomplis les jours pour leur purification, selon la loi de Moïse, ils l’emmenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon qu’il est écrit dans la Loi du Seigneur: Tout garçon premier-né sera consacré au Seigneur, et pour offrir en sacrifice, suivant ce qui est dit dans la Loi du Seigneur, un couple de tourterelles ou deux jeunes colombes.
Et voici qu’il y avait à Jérusalem un homme du nom de Syméon. Cet homme était juste et pieux; il attendait la consolation d’Israël et l’Esprit Saint reposait sur lui. Et il avait été divinement averti par l’Esprit Saint qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ du Seigneur. Il vint donc au Temple, poussé par l’Esprit, et quand les parents apportèrent le petit enfant Jésus pour accomplir les prescriptions de la Loi à son égard, 28 il le reçut dans ses bras, bénit Dieu et dit:
« Maintenant, Souverain Maître, tu peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s’en aller en paix; car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël. » (Lc 2,22-32)

Cinquième Mystère Joyeux: Le Recouvrement de Jésus au Temple.
Ses parents se rendaient chaque année a Jérusalem pour la fête de la Pâque. Et lorsqu’il eut douze ans, ils y montèrent, comme c’était la coutume pour la fête. Une fois les jours écoulés, alors qu’ils s’en retournaient, l’enfant Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents. Le croyant dans la caravane, ils firent une journée de chemin, puis ils se mirent à le rechercher parmi leurs parents et connaissances. Ne l’ayant pas trouvé, ils revinrent, toujours à sa recherche, à Jérusalem. Et il advint, au bout de trois jours, qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant e les interrogeant; et tous ceux qui l’entendaient étaient stupéfaits de son intelligence et de ses réponses. A sa vue, ils furent saisis d’émotion, et sa mère lui dit: « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela? Vois! ton père et moi, nous te cherchons, angoissés. » Et il leur dit: « Pourquoi donc me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père? » Mais eux ne comprirent pas la parole qu’il venait de leur dire.) (Lc 2,41-50)

MYSTÈRES LUMINEUX

Le Baptême de Jésus.Premier Mystère Lumineux: Le Baptême de Jésus.
Alors Jésus arrive de la Galilée au Jourdain, vers Jean, pour être baptisé par lui. Celui-ci l’en détournait, en disant: « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et toi, tu viens à moi! » Mais Jésus lui répondit: « Laisse faire pour l’instant: car c’est ainsi qu’il nous convient d’accomplir toute justice. » Alors il le laisse faire. Ayant été baptisé, Jésus aussitôt remonta de l’eau; et voici que les cieux s’ouvrirent: il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici qu’une voix venue des cieux disait: « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur. » (Mt 3,13-17)

Deuxième Mystère Lumineux: Les Noces de Cana.
Le troisième jour, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la mère de Jésus y était. Jésus aussi fut invité à ces noces, ainsi que ses disciples. Et ils n’avaient pas de vin, car le vin des noces était épuisé. La mère de Jésus lui dit: « Ils n’ont pas de vin. » Jésus lui dit: « Que me veux-tu, femme? Mon heure n’est pas encore arrivée. » Sa mère dit aux servants: « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. » Or il y avait là six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs, et contenant chacune deux ou trois mesures. Jésus leur dit: « Remplissez d’eau ces jarres. » Ils les remplirent jusqu’au bord. Il leur dit: « Puisez maintenant et portez-en au maître du repas. » Ils lui en portèrent. Lorsque le maître du repas eut goûté l’eau devenue vin – et il ne savait pas d’où il venait, tandis que les servants le savaient, eux qui avaient puisé l’eau – le maître du repas appelle le marié et lui dit: « Tout homme sert d’abord le bon vin et, quand les gens sont ivres, le moins bon. Toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à présent! » Cela, Jésus en fit le commencement des signes à Cana de Galilée et il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui.) (Jn 2,1-11)

Troisième Mystère Lumineux: L’Annonce du Royaume de Dieu.
Après que Jean eut été livré, Jésus vint en Galilée, proclamant l’Évangile de Dieu et disant: « Le temps est accompli et le Royaume de Dieu est tout proche: repentez-vous et croyez à l’Évangile. » (Mc 1,14-15)
Dès lors Jésus se mit à prêcher et à dire: « Repentez-vous, car le Royaume des Cieux est tout proche. » (Mt 4,17)
Il parcourait toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute langueur parmi le peuple. Sa renommée gagna toute la Syrie, et on lui présenta tous les malades atteints de divers maux et tourments, des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques, et il les guérit. Des foules nombreuses se mirent à le suivre, de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée et de la Transjordane. (Mt 4,23-25)

Quatrième Mystère Lumineux: La Transfiguration.
Or il advint, environ huit jours après ces paroles, que, prenant avec lui Pierre, Jean et Jacques, il gravit la montagne pour prier. Et il advint, comme il priait, que l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement, d’une blancheur fulgurante. Et voici que deux hommes s’entretenaient avec lui: c’étaient Moïse et Élie qui, apparus en gloire, parlaient de son départ, qu’il allait accomplir à Jérusalem. Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil. S’étant bien réveillés, ils virent sa gloire et les deux hommes qui se tenaient avec lui. Et il advint, comme ceux-ci se séparaient de lui, que Pierre dit à Jésus: « Maître, il est heureux que nous soyons ici; faisons donc trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie »: il ne savait ce qu’il disait. Et pendant qu’il disait cela, survint une nuée qui les prenait sous son ombre et ils furent saisis de peur en entrant dans la nuée. Et une voix partit de la nuée, qui disait: « Celui-ci est mon Fils, l’Élu, écoutez-le. » (Lc 9,28-35)

Cinquième Mystère Lumineux: L’Institution de l’Eucharistie.
L’Institution de l’Eucharistie.
Le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré, prit du pain et, après avoir rendu grâce, le rompit et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. » De même, après le repas, il prit la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang ; chaque fois que vous en boirez, faites-le en mémoire de moi. » Chaque fois en effet que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.
Ainsi donc, quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement aura à répondre du corps et du sang du Seigneur.
Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange de ce pain et boive de cette coupe ; car celui qui mange et boit, mange et boit sa propre condamnation, s’il ne discerne le Corps. (1Co, 11,23-29)

MYSTÈRES DOULOUREUX

Premier Mystère Douloureux: L’Agonie de Jésus.
Alors Jésus parvient avec eux à un domaine appelé Gethsémani, et il dit aux disciples: « Restez ici, tandis que je m’en irai prier là-bas. » Et prenant avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à ressentir tristesse et angoisse. Alors il leur dit: « Mon âme est triste à en mourir, demeurez ici et veillez avec moi. » Étant allé un peu plus loin, il tomba face contre terre en faisant cette prière: « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux. » Il vient vers les disciples et les trouve en train de dormir; et il dit à Pierre: « Ainsi, vous n’avez pas eu la force de veiller une heure avec moi! Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation: l’esprit est ardent, mais la chair est faible. » A nouveau, pour la deuxième fois, il s’en alla prier: « Mon Père, dit-il, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite! » Puis il vint et les trouva à nouveau en train de dormir; car leurs yeux étaient appesantis. Il les laissa et s’en alla de nouveau prier une troisième fois, répétant les mêmes paroles. Alors il vient vers les disciples et leur dit: « Désormais vous pouvez dormir et vous reposer: voici toute proche l’heure où le Fils de l’homme va être livré aux mains des pécheurs. Levez-vous! Allons! Voici tout proche celui qui me livre. » (Mt 26,36-46)

La Flagellation.Deuxième Mystère Douloureux: La Flagellation.
Ayant convoqué les grands prêtres, les chefs et le peuple, Pilate leur dit : « Vous m’avez présenté cet homme comme détournant le peuple, et voici que moi je l’ai interrogé devant vous, et je n’ai trouvé en cet homme aucun motif de condamnation pour ce dont vous l’accusez. Hérode non plus d’ailleurs, puisqu’il l’a renvoyé devant nous. Vous le voyez; cet homme n’a rien fait qui mérite la mort. Je le relâcherai donc, après l’avoir châtié. » (Lc 23,13-16)
Pilate prit alors Jésus et le fit flageller. (Jn 19,1)

Troisième Mystère Douloureux: Le Couronnement d’épines.
Les soldats, tressant une couronne avec des épines, la lui posèrent sur la tête, et ils le revêtirent d’un manteau de pourpre; et ils s’avançaient vers lui et disaient: « Salut, roi des Juifs! » Et ils lui donnaient des coups. (Jn 19,2-3)
Et ils lui frappaient la tête avec un roseau et ils lui crachaient dessus, et ils ployaient le genou devant lui pour lui rendre hommage. Puis, quand ils se furent moqués de lui, ils lui ôtèrent la pourpre et lui remirent ses vêtements. (Mc 15,19-20)

Quatrième Mystère Douloureux: Le Portement de la Croix.
Le Portement de la Croix.
Et Pilate prononça qu’il fût fait droit à leur demande. Il relâcha celui qui avait été jeté en prison pour sédition et meurtre, celui qu’ils réclamaient. Quant à Jésus, il le livra à leur bon plaisir. Quand ils l’emmenèrent, ils mirent la main sur un certain Simon de Cyrène qui revenait des champs, et le chargèrent de la croix pour la porter derrière Jésus. (Lc 23,23-25
Ils prirent donc Jésus. Et il sortit, portant sa croix, et vint au lieu dit du Crâne — ce qui se dit en hébreu Golgotha. (Jn 19,16-18)
Une grande masse du peuple le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui. Mais, se retournant vers elles, Jésus dit: « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi! pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants! Car voici venir des jours où l’on dira: Heureuses les femmes stériles, les entrailles qui n’ont pas enfanté, et les seins qui n’ont pas nourri! Alors on se mettra à dire aux montagnes: Tombez sur nous! et aux collines: Couvrez-nous!Car si l’on traite ainsi le bois vert, qu’adviendra-t-il du sec? » On emmenait encore deux malfaiteurs pour être exécutés avec lui. Lorsqu’ils furent arrivés au lieu (Lc 26,26), ils le crucifièrent. (Jn 19,18)

Cinquième Mystère Douloureux: Le Crucifiement et la Mort de Jésus sur la croix
Puis ils le crucifient et se partagent ses vêtements en tirant au sort ce qui reviendrait à chacun. 25 C’était la troisième heure quand ils le crucifièrent. L’inscription qui indiquait le motif de sa condamnation était libellée : « Le roi des Juifs. » Et avec lui ils crucifient deux brigands, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche.
Les passants l’injuriaient en hochant la tête et disant : « Hé! toi qui détruis le Sanctuaire et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même en descendant de la croix! » Pareillement les grands prêtres se gaussaient entre eux avec les scribes et disaient : « Il en a sauvé d’autres et il ne peut se sauver lui-même! Que le Christ, le Roi d’Israël, descende maintenant de la croix, pour que nous voyions et que nous croyions! » Même ceux qui étaient crucifiés avec lui l’outrageaient. (Mc 15,24-32)
Après quoi, sachant que désormais tout était achevé pour que l’Écriture fût parfaitement accomplie, Jésus dit—: « J’ai soif. » Un vase était là, rempli de vinaigre. On mit autour d’une branche d’hysope une éponge imbibée de vinaigre et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit: « C’est achevé » et, inclinant la tête, il rendit l’esprit. (Jn 19,28-30)

MYSTÈRES GLORIEUX

Premier Mystère Glorieux: La Résurrection.
Après le jour du sabbat, comme le premier jour de la semaine commençait à poindre, Marie de Magdala et l’autre Marie vinrent visiter le sépulcre. Et voilà qu’il se fit un grand tremblement de terre: l’Ange du Seigneur descendit du ciel et vint rouler la pierre, sur laquelle il s’assit. Il avait l’aspect de l’éclair, et sa robe était blanche comme neige. A sa vue, les gardes tressaillirent d’effroi et devinrent comme morts. Mais l’ange prit la parole et dit aux femmes: « Ne craignez point, vous: je sais bien que vous cherchez Jésus, le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité comme il l’avait dit. Venez voir le lieu où il gisait, et vite allez dire à ses disciples: « Il est ressuscité d’entre les morts, et voilà qu’il vous précède en Galilée; c’est là que vous le verrez. » Voilà, je vous l’ai dit. » (Mt 28,1-7)

Deuxième Mystère Glorieux: L’Ascension.
A ces mots, sous leurs regards, il s’éleva, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils étaient là, les yeux fixés au ciel pendant qu’il s’en allait, voici que deux hommes vêtus de blanc se trouvèrent à leurs côtés; ils leur dirent: « Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous ainsi à regarder le ciel? Ce Jésus qui, d’auprès de vous, a été enlevé au ciel viendra comme cela, de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. » (Ac 1,9-11)
Oui, j’en ai l’assurance, ni mort ni vie, ni anges ni principautés, ni présent ni avenir, ni puissances, ni hauteur ni profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur. (Rm 8,38-39)

Troisième Mystère Glorieux: La Pentecôte.
La Pentecôte.
Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils se trouvaient tous ensemble dans un même lieu, quand, tout à coup, vint du ciel un bruit tel que celui d’un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils se tenaient. Ils virent apparaître des langues qu’on eût dites de feu; elles se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent alors remplis de l’Esprit Saint et commencèrent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. (Ac 2,1-4)
Pareillement l’Esprit vient au secours de notre faiblesse; car nous ne savons que demander pour prier comme il faut; mais l’Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables, et Celui qui sonde les coeurs sait quel est le désir de l’Esprit et que son intercession pour les saints correspond aux vues de Dieu. Et nous savons qu’avec ceux qui l’aiment, Dieu collabore en tout pour leur bien, avec ceux qu’il a appelés selon son dessein. (Rm 8, 26-28)

Quatrième Mystère Glorieux: L’Assomption de Marie.
Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse, car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses.) (Lc 1,48-49)
« Alors, puisque l’Église universelle, en laquelle vit l’Esprit de vérité, cet Esprit qui la dirige infailliblement pour parfaire la connaissance des vérités révélées, a manifesté de multiples façons sa foi au cours des siècles, et puisque les évêques du monde entier, d’un sentiment presque unanime, demandent que soit définie, comme dogme de foi divine et catholique, la vérité de l’Assomption au ciel de la Bienheureuse Vierge Marie — vérité qui s’appuie sur les Saintes Lettres et ancrée profondément dans l’âme des fidèles, approuvée depuis la plus haute antiquité par le culte de l’Église, en parfait accord avec les autres vérités révélées, démontrée et expliquée par l’étude, la science et la sagesse des théologiens — nous pensons que le moment, fixé par le dessein de Dieu dans sa Providence, est maintenant arrivé où nous devons déclarer solennellement cet insigne privilège de la Vierge Marie. » (Pie XII – Proclamation du dogme de l’Assomption de Marie)

Cinquième Mystère Glorieux: Le Couronnement de Marie.
Le Couronnement de Marie.
Un signe grandiose apparut au ciel: une Femme! le soleil l’enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête. (Ap 12,1)
« Bien qu’aucun texte canonique n’évoque directement le couronnement de Marie au Ciel, l’Église a toujours reconnu dans la « Femme revêtue de soleil et couronnée d’étoiles » du verset 1 du chapitre 12 de l’Apocalypse, la vierge Marie elle-même. Le Couronnement de Marie au Ciel est plus particulièrement célébré par l’Église universelle depuis des siècles, à travers la méditation du cinquième mystère glorieux du saint Rosaire.
Ainsi, la tradition de l’Église affirme-t-elle qu’après son Assomption dans le Ciel, la Vierge Marie y a été accueillie par la Sainte Trinité en Reine du Ciel et de la terre, avec tous les transports d’un bonheur majestueux exprimé par Dieu Lui-même en même temps que par toutes les créatures de la Cour céleste assemblées pour Son couronnement royal. »

7 OCTOBRE : NOTRE-DAME DU ROSAIRE – HISTORIQUE

7 octobre, 2014

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7 OCTOBRE : NOTRE-DAME DU ROSAIRE

HISTORIQUE

La fête de Notre-Dame du Rosaire se célébrait déjà, en 1547, à Tortosa (Espagne), le troisième dimanche d’avril, quand fut instituée par Pie V la fête de Notre-Dame de la Victoire (1572) au premier dimanche d’octobre, en action de grâces pour la victoire de Lépante où, à l’entrée du golfe de Corinthe, la flotte chrétienne fournie par le Saint-Siège, l’Espagne, Venise, la Savoie, Mantoue, Ferrare, Gênes et Lucques, sous le commandement de don Juan d’Autriche, avait écrasé la flotte turque d’Ali Pacha (7 octobre 1571). C’est à cette occasion qu’on ajouta aux litanies de la Sainte Vierge l’invocation Secours des Chrétiens, priez pour nous ! Grégoire XIII qui attribuait la victoire de Lépante aux processions faites à Rome par les confréries du Saint-Rosaire, changea la fête de Notre-Dame de la Victoire en celle du Saint Rosaire et la fixa au premier dimanche d’octobre (1573) ; elle ne fut alors obligatoire que pour les églises romaines qui possédaient une chapelle ou une confrérie du Saint-Rosaire.
Clément X concéda cette fête à l’Espagne (1671) avant que Clément XI l’étendît à l’Eglise universelle et l’élevât au rit double-majeur (1716), célébrée le jour de l’octave de l’Assomption, à la suite de la victoire de Peterwaradin que le prince Eugène de Savoie avait remportée sur les Turcs (5 août 1716). Léon XIII en fit une fête de seconde classe et adopta l’office et le propre de la messe en usage chez les Dominicains (1887). Pie X la fixa au 7 octobre (1913).

DE LA PIÉTÉ FILIALE ENVERS MARIE

Mes très chers Frères,
Encore qu’il n’est pas rare, ce m’est un appréciable privilège que de présider une paroisse consacrée tout particulièrement à la Vierge Marie et c’est pourquoi, dès les premiers jours de mon ministère parmi vous, voilà quinze ans, mon premier souci a été de développer votre piété filiale envers Marie et de vous montrer, que sa dévotion, pour parler comme saint Louis-Marie Grignion de Montfort, est le chemin aisé, court, parfait et assuré pour parvenir à l’union avec Jésus.
J’ai souventes fois aimé vous prêcher les grandeurs de cette Reine bénie, la Mère du Sauveur de tous les hommes, qui, par l’expresse volonté divine, a été associée à l’œuvre rédemptrice, et, ce faisant, je vous ai assidûment exhortés à vous blottir avec confiance sous son manteau d’azur, de sorte qu’elle vous prenne dans son cœur qui ne fait qu’un avec le celui de Jésus.
Aujourd’hui, comme à chacun des mois d’octobre que nous avons vécus ensemble, les circonstances me pressent à vous parler du Rosaire où, tandis que nous rappelons les mystères du salut, la Sainte Vierge les grave mystérieusement dans nos âmes. Comme mes ambitions pour vous seraient portées à leur comble si cette humble prière du chapelet prenait en chacune de vos vies une place capitale !
D’aucuns, je le sais bien, jouets de cette subtile alchimie où Satan mêle l’orgueil et la paresse aux grands sentiments, se refusent à ce pieux exercice sous prétexte qu’il n’est qu’une récitation machinale pendant que glisse entre leurs doigts un collier de perles ou de boules de bois ; ils préfèrerait sans doute une prière plus personnelle et plus pensée qui, faute de temps ou d’imagination, est tant remise à plus tard qu’on ne la fait que rarement, sinon jamais. Or, si la prière est une élévation de l’âme vers Dieu, il s’agit bien d’une âme unie substantiellement à un corps situé dans le temps présent ; aussi, ces récitations répétées que je n’imagine pas faites par des gens qui ne se voudraient pas s’élever vers Dieu, est, à tout le moins, l’hommage du corps qui s’unit, par les paroles de la bouche, les gestes des mains, l’application de la volonté et le travail de la mémoire, et, en écrivant ces lignes, j’entends saint Thomas d’Aquin enseigner que nous confessons par là que Dieu est l’auteur de notre âme et de notre corps, lui offrant nos hommages spirituels et corporels. Par ailleurs, ces répétitions si simples et si faciles des mêmes prières, lorsque l’on en a pris l’habitude aux temps ordinaires, deviennent un apaisement dans les moments de sècheresse et de souffrance. Rappelez-vous l’Aveugle de Lamartine qui disait : Je prie le bon Dieu jusqu’à ce que mes lèvres se fatiguent sur son saint Nom et mes doigts sur les grains. Qui est-ce qui s’en-nuierait en parlant tout le jour à son roi qui ne se lasse pas d’écouter ?
Parfois, pour se dispenser de la récitation du chapelet, certains se plaignent de ne pas savoir le méditer, mais je crains, en leur accordant toutes sortes de circonstances atténuantes, qu’ils se fassent une bien haute idée de la méditation. Il s’agit d’inviter les facultés de l’âme, dans la seule mesure de ses aptitudes, à considérer la scène de l’Evangile évoquée par le mystère pour y cueillir les fruits de la sanctification. Chacun peut se représenter les scènes du Rosaire, mais, à votre avis, par quoi le Seigneur communique-t-il les fruits de la sanctification ? Par l’intelligence du fidèle ou par le ministère de la Vierge Marie ? La récitation du chapelet est le bréviaire des humbles, en ce sens que, appliqué à des exercices simples, l’on s’y laisse instruire mystérieusement par Marie, et vous remarquerez que les orgueilleux s’en éloignent et s’en dégoûtent, s’en moquent ou s’en scandalisent parce qu’ils leur semblent qu’il n’y mettent pas assez d’eux-mêmes, ils veulent briller quand il ne s’agit que de laisser la Sainte Vierge instruire doucement les cœurs. Tous ceux qui ont l’habitude du chapelet affirment qu’il alimente leur foi et développe en eux les vertus chrétiennes.
Abbé Christian-Philippe Chanut

L’ENCYCLIQUE CHRISTI MATER ROSARII – PAUL VI PAPE, le 15 septembre 1966

A nos vénérables frères, patriarches, primats, archevêques, évêques et autres ordinaires locaux en paix et communion avec le Siège apostolique. Paul VI, Pape.

Vénérables Frères, salut et bénédiction apostolique.
Durant le mois d’octobre, le peuple fidèle a coutume d’offrir la récitation du rosaire comme autant de couronnes à la Mère de Dieu. A l’exemple de Nos Prédécesseurs, Nous approuvons vivement cette pratique. Cette année, Nous convions tous les enfants de l’Eglise à un hommage plus particulier de piété envers Notre-Dame. Et cela en raison des menaces de calamités graves et étendues qui pèsent sur la famille humaine : en Asie orientale se poursuit un conflit sanglant et se déchaîne une guerre acharnée. De ce fait, Nous Nous trouvons pressé d’intensifier tout l’effort possible en faveur de la paix.
Ce qui ajoute à nos préoccupations, c’est ce que Nous apprenons d’autres régions du monde : la course aux armements nucléaires, l’ambition incontrôlée d’expansion nationale, l’exaltation démesurée de la race, les tendances subversives, le séparation imposée entre citoyens d’un même pays, les manœuvres criminelles, le meurtre de personnes innocentes.Tout cela peut donner lieu aux pires catastrophes.
La Providence nous impose, semble-t-il, à Nous comme à Nos plus récents Prédécesseurs, la mission particulière de consacrer Nos efforts patients et constants à la sauvegarde et à l’affermissement de la paix. Ce devoir découle évidemment du mandat qui Nous est confié de conduire l’Eglise entière. Celle-ci, « signe dressé devant les nations » (cf. Isaïe XI 12), ne sert pas d’intérêts politiques, mais elle doit apporter au genre humain la vérité et la grâce de Jésus-Christ, son divin fondateur.
En réalité, depuis les débuts de Notre ministère apostolique, Nous n’avons rien négligé pour la cause de la paix, ni prière adressée à Dieu, ni instances, ni exhortations, et même, vous vous en souvenez, l’an dernier, Nous Nous sommes rendu par la voie des airs en Amérique du Nord afin de parler au siège de l’Organisation des Nations Unies devant l’assemblée si distinguée des représentants de presque tous les peuples, du bien si désiré de la paix, et de recommander qu’on ne laisse pas des peuples en état d’infériorité par rapport à d’autres, que les uns ne s’attaquent point aux autres mais que tous conjuguent leur zèle et leur action pour établir la paix.
Et encore dans la suite, mû par Notre sollicitude apostolique, Nous n’avons pas cessé d’encourager les hommes à qui incombe cette lourde responsabilité à écarter de l’humanité l’épouvantable fléau qui pourrait survenir.
Maintenant encore, Nous élevons Notre voix « avec un grand cri et des larmes » (Hébreux V 7 ) pour supplier instamment les dirigeants des nations de tout tenter pour empêcher la propagation de l’incendie et pour éteindre complètement celui-ci. Nous n’en doutons point : les hommes de toute race, de toute couleur, de toute religion, de toute classe sociale, s’ils aiment le droit et l’honnêteté, partagent Notre sentiment.
Que tous ceux dont cela dépend ménagent les conditions nécessaires à la cessation des hostilités avant que ne leur échappe, par le poids même des évènements, la possibilité de déposer les armes.
Que ceux-là au pouvoir desquels est remis le salut de la famille humaine sachent que leur conscience est chargée d’une très grave obligation. Qu’ils interrogent cette conscience et sondent leur propre cœur ; que chacun veuille bien regarder et sa propre nation, et le monde, et Dieu, et l’histoire ; qu’ils songent que leur nom restera en bénédiction s’ils répondent avec sagesse à cette pressante invitation.
Au nom du Seigneur, Nous crions : « Arrêtez ! » Il faut se rencontrer ; il faut en venir à conférer et à négocier en toute sincérité. C’est maintenant qu’il faut régler les conflits, serait-ce avec quelque inconvénient et quelque désavantage ; car il faudra bien qu’ils soient réglés non sans peut-être d’énormes dommages et des désastres dont, pour le moment, nul ne peut imaginer l’horreur. La paix à établir doit être cependant basée sur le justice et la liberté, elle doit donc respecter les droits des hommes et des communautés – autrement, elle serait précaire et instable.
Tout en exprimant de la sorte Notre anxiété et Notre émoi, Nous devons, comme le dicte Notre responsabilité pastorale, implorer le secours d’en haut. A celui qui est « le Prince de la Paix » (Isaïe IX 16), il faut demander la paix, « ce bien si grand que parmi les biens de la terre et du temps on n’entend mentionner rien de plus apprécié, on ne saurait souhaiter rien de plus désirable, trouver rien de meilleur. »
Et puisque aux époques d’incertitude et de trouble, l’Eglise a l’habitude de recourir à l’intercession attentive de Marie, sa mère, c’est vers celle-ci que Nous Nous tournons, vers elle que Nous orientons Notre pensée et celle de tous les chrétiens. Car, selon le mot de saint Irénée « elle est devenue le salut du genre humain tout entier.»
Rien ne Nous paraît répondre plus parfaitement aux circonstances que de faire monter la supplication de toute la famille chrétienne vers la Mère de Dieu invoquée comme « Reine de la Paix », afin que parmi tant et de si graves misères et menaces, elle dispense largement les dons de sa bonté maternelle.
Il faut, disons-Nous, adresser un prière intense et persévérante à celle que, au cours du second Concile œcuménique du Vatican, aux applaudissemnts des Pères conciliaires et du monde catholique Nous avons proclamée Mère de l’Eglise. Par cette reconnaissance du fait que Marie a spirituellement enfanté l’Eglise Nous confirmions un point de la doctrine traditionnelle. Marie est « vraiment mère des membres du Christ », dit saint Augustin ; à quoi fait écho, sans parler des autres, saint Anselme : « Quelle dignité plus haute pourra-t-on jamais reconnaître que celle d’être la mère de ceux-là dont le Christ daigne être le père et le frère ? » Notre prédécesseur Léon XIII a même appelé Notre-Dame « en toute vérité Mère de l’Eglise », c’est donc en toute assurance que Nous mettons Notre espoir en elle, parmi l’émoi et la crainte qu’inspirent les troubles actuels.
Puisque quand les maux deviennent plus graves le pitié de Dieu doit grandir, Notre souhait le plus vif, vénérables frères, est que suivant votre initiative, vos invitations et votre impulsion, on invoque plus instamment durant le mois d’octobre Marie notre Mère, comme Nous l’avons déjà fait entendre par la pratique pieuse du Rosaire. C’est là une forme de prière très adaptée au sens du peuple de Dieu, très agréable à la Mère du Seigneur et si efficace pour obtenir les dons du ciel.
Cette prière, le second Concile œcuménique du Vatican l’a recommandée à tous les enfants de l’Eglise de façon bien certaine, encore que non explicite, en disant : « Qu’on fasse grand cas de ces pratiques et exercices de dévotion envers Marie que le Magistère a recommandés au cours des siècles.»
Cette pratique si féconde ne sert pas seulement à endiguer le mal et à conjurer les désastres, comme le montre clairement l’histoire de l’Eglise. Elle favorise aussi grandement la vitalité chrétienne : « Avant tout, elle nourrit la foi catholique en faisant méditer fort à propos les mystères du salut, et elle élève notre pensée au niveau des vérités de la Révélation. »
Ainsi donc, durant le prochain mois d’octobre, dédié à Notre-Dame du Rosaire, qu’on redouble de prières et de supplications ! Que par l’intercession de Marie brille enfin pour le monde entier l’aurore de la véritable paix, – la paix dans tous les domaines y compris celui de la pratique religieuse ; actuellement, hélas ! la liberté de professer la religion n’est point assurée partout.
Plus spécialement Nous souhaitons que, le 4 octobre, anniversaire de Notre visite à l’Organisation des Nations Unies, soit célébré, cette année, dans l’univers catholique comme « jour consacré à prier pour la paix. »
Il vous appartiendra, vénérables frères, selon la piété qui vous distingue et votre conscience de la gravité de la situation, de prescrire les actes religieux par lesquels, ce jour-là, les prêtres, les religieux, le peuple fidèle mais plus particulièrement l’enfant, signalé par son innocence, ainsi que les malades et tous ceux qui souffrent, tous enfin d’un élan unanime implorent le Mère de Dieu et de l’Eglise.
Pour Nous, dans la basilique Saint-Pierre, près du tombeau du Prince des apôtres, Nous adresserons une prières toute spéciale à la Vierge protectrice du monde chrétien et garante de la paix. Ainsi la voix unique de l’Eglise, montant de toutes les parties de la terre, ira comme frapper à la porte du ciel. En effet, selon le mot de saint Augustin « dans la diversité des langues humaines qu’entendent nos oreilles, unique est le langage de la foi qui anime nos cœurs»
O Bienheureuse Vierge, dans votre bonté maternelle, regardez tous vos enfants ! Voyez l’inquiétude des pasteurs qui redoutent les horreurs d’une tempête pour le troupeau confié à leur responsabilité ; montrez-vous attentive à l’angoisse de tant d’hommes, pères et mères de famille, que préoccupe le sort de leurs enfants comme le leur et qui portent les pires tracas. Apaisez les dispositions des belligérantset inspirez-leur « des pensées de paix » ; faites que Dieu, vengeur de la justice lésée, agisse selon sa miséricorde, restitue aux peuples la tranquillité si désirée et leur assure une ère très longue de véritable prospérité.
Dans le ferme espoir que la Sainte Mère de Dieu accueillera Notre humble demande, Nous vous accordons de tout cœur, à vous-mêmes, Vénérables Frères, ainsi qu’à tout votre clergé et aux peuples confiés à vos soins, la Bénédiction apostolique.

Rome, près Saint-Pierre, le 15 septembre 1966, quatrième année de Notre pontificat.

PAULUS P. P. VI.