Archive pour la catégorie 'sujets interessants aujourd’hui'

de Giuliano Ferrara : Tous contre le Pape en Afrique (Traduction Google sans corrections)

23 mars, 2009

du site:

http://holy.harmoniae.com/news/2009_03_19.cfm

(traduction Google sans corrections)

Tous contre le Pape en Afrique
 

de Giuliano Ferrara

L’agression sur Benoît XVI est de plus en plus pressante, grossiers, astiosa bien orchestrée des médias et mal soutenu rationnelle. Hier, c’était au tour de la France, l’Allemagne et le Fonds monétaire international. Avec un langage tronfio et censorious, un porte-parole à Paris, Berlin et le FMI à Washington, ont accusé le chef de l’Eglise catholique pour ses points de vue bien documenté sull’inutilità substantielle préservatif comme stratégique dans la lutte contre la grave épidémie de sida en Afrique.

Nous parlons de la bureaucratie, bien sûr, pas des peuples. Bureaucraties et des diplomates qui ont la cause de la petite mais insidieuse ultrasecolariste croisades contre un Pape qui a du nerf, comme son prédécesseur, afin de contester la raison de dire dans l’espace public et mondial, le contenu et le sens de la foi chrétienne, un la foi qui prend quelques principes libéraux de l’ère moderne sans la soumettre à sa dérive nullista. Et contre un Pape qui a eu la sagesse de contester la raison que la laïcité occidentale de dépôt de la meilleure Christian illumination d’un banal postmodernism légitimité à la notion de vérité et la réalité exorcise mettre une fausse conscience de la question, l’idéologie sectaire et très intolérant à la caisse.

Ce temps est au nom de la défense de la vie derrière l’attaque des porte-parole des institutions d’une culture dont les piliers sont les spermicides mondial d’éthique, l’avortement est moralement indifférente, la planification familiale forcée du sexe de l’enfant à naître, l’eugénisme et la sélection de la vie sa reproduction artificielle comme un moyen à des fins de recherche, à l’euthanasie. Plaignent de ce que Benoît XVI a réaffirmé lors du voyage en Afrique, sa condamnation n’est pas avec les préservatifs qui sont la lutte contre la pandémie du sida. Cette conviction, que, dans la lumière du sens commun tient tous les test et de vérification, étant donné que le préservatif est le seul viatique de masse de la promiscuité sexuelle qui remonte à la responsabilité de l’infection, est connu en Afrique, partagée par la grande majorité des travailleurs de la santé et social, non seulement dans la grande mouvance catholique missionnaire ou d’autres confessions chrétiennes, mais aussi parmi les laïques.

Tout le monde sait ce que beaucoup ne sont même pas oser répéter en public de peur d’être sanctionnés et mis au ban comme des hérétiques de la pensée dominante: tout le monde le sait, qui se traduit par le lancement de la BBC il ya deux jours que le taux d’infection à Washington DC, la capitale américaine qui accueille Lumaconi ceux du FMI, qui a beaucoup plus à être traitée, est égale à celle de l’Ouganda (3 pour cent de la population de plus de douze ans), démontrant clairement que la différence sont les comportements à risque et non-disponibilité des préservatifs (disponibilité universelle de la ville de Washington). Tout le monde sait ou devrait savoir que, parmi les Noirs de sexe masculin que le taux d’infection est trois fois plus que les hommes blancs et de deux fois supérieur à celui des Hispaniques, et que le vecteur de contagion beaucoup plus puissant encore la promiscuité des rapports sexuels chez les hommes.

Le politiquement correct culture a fait une épopée angélique sida, la maladie, créé par le culte idolâtre et exorciser le mystique, la solidarité, et tout à cacher le fait que le syndrome d’immunodéficience acquise est une simple conséquence de nouveaux comportements sociaux et libertaires, dans laquelle la sexualité spregiudicata a-valutativa et remplacent les anciennes conditions « réactionnaires » de la continence et de l’amour-eros comme dell’agape sol famille.

Toute personne qui pense le contraire ne fait pas de doute, mais raillée et censuré comme rétrograde, et de laisser la tête d’une église que la défense de la vie humaine, consacre la plupart de son énergie, sans parler d’un pape, un scandale et une folie pour la pansessualismo néopaganisme contemporains, croit à la simplicité des costumes, dans une sexualité humaine orientée vers la construction d’une importance vitale, et non pas la destruction de la caricature de piacere.Con grande arrogance, présomption infini, dans une langue moralement le chantage, les bureaucraties qui sont au top de la fonction des pouvoirs de la vieille Europe et les classifications globalists mettre accusé le Pape, de la pratique obscène d’un milliard d’avortements en trente ans, « l’attaque sur la vie en Afrique. » Un paradoxe révoltant.

Ile Maurice : l’évêque de Port-Louis s’exprime sur le SIDA

23 mars, 2009

du site:

http://www.zenit.org/article-20537?l=french

Ile Maurice : l’évêque de Port-Louis s’exprime sur le SIDA

Il explique son soutien au Pape

ROME, Lundi 23 mars 2009 (ZENIT.org) – « Si on n’y met pas l’âme, si on n’aide pas les Africains, on ne peut pas résoudre ce fléau par la distribution de préservatifs », souligne Mgr Maurice Piat, évêque de Port-Louis, à l’Ile Maurice, dans un communiqué de l’évêché.

Revenant sur la réponse faite par Benoît XVI à un journaliste durant le vol qui le conduisait en Afrique, concernant la position de l’Eglise, « considérée comme n’étant pas réaliste et efficace », dans sa façon de lutter contre le SIDA, Mgr Piat estime que « le pape a tout à fait raison lorsqu’il dit que le problème du SIDA ne peut être réglé simplement en distribuant des préservatifs ».

Le communiqué de l’évêché rappelle que le pape, dans sa réponse, dit explicitement qu’ « on ne peut pas surmonter ce problème du SIDA uniquement avec des slogans publicitaires » ; que « la solution se trouve dans un double engagement : une humanisation de la sexualité et l’assistance humaine et spirituelle des malades du SIDA ».

Pour expliquer pourquoi il donne raison au pape, Mgr Piat reprend une partie de son message de Noël de 2005 rapportant qu’après « des recherches faites en Afrique du Sud, des organismes ont été surpris de voir la maladie se répandre très vite malgré les tonnes de préservatifs déversés dans les lycées, les collèges, les universités ».

Ces chercheurs ont alors constaté que « quand des gens bien intentionnés viennent dans des collèges faire des campagnes d’information et de prévention par rapport au SIDA et qu’ils proposent le préservatif comme seul moyen de prévention, ce qui se passe en fait c’est que des jeunes qui jusque-là s’abstenaient de relations sexuelles par peur du SIDA, comprennent alors qu’ils peuvent avoir des relations sexuelles autant qu’ils veulent, en toute sécurité, pourvu qu’ils se servent du préservatif ».

Ces jeunes « commencent alors à avoir une vie sexuelle active et souvent dispersée en se protégeant avec un préservatif » et après un temps, poursuit le communiqué, soit eux, soit leurs partenaires commencent à en avoir assez du préservatif « gêneur », ou bien ils négligent d’en avoir toujours sous la main, et de plus en plus prennent des risques en ayant des relations sexuelles non protégées ».

« Et c’est souvent ainsi qu’ils attrapent le virus et deviennent des agents propagateurs de la maladie », expliquait alors Mgr Piat.

Ce qui est grave, estime-t-il, « ce n’est pas de se servir d’un préservatif si on ne peut s’empêcher d’avoir des relations sexuelles à risque et qu’on veut se protéger ou protéger sa partenaire, mais c’est de laisser entendre aux jeunes qu’ils peuvent avoir la vie sexuelle la plus désordonnée qui soit avant le mariage et qu’ils seront toujours en sécurité pourvu seulement qu’ils se servent d’un préservatif ».

Pour l’évêque de Port-Louis, le pape, dans sa réponse au journaliste, a fait appel « à un certain sens de la dignité humaine dans la manière de vivre la sexualité ».

De fait, explique-t-il, « dans un pays comme l’Ouganda, c’est grâce à une campagne d’éducation en vue d’une abstinence avant le mariage et la fidélité dans le mariage que le taux de propagation de l’épidémie a sensiblement baissé ces dernières années ».

L’évêque de Port-Louis assure que pour prévenir l’expansion du SIDA d’une manière durable, « il faut croire en la capacité des jeunes de vivre une sexualité épanouie et responsable dans les paramètres de la fidélité et de l’abstinence ».

« Le changement de comportement auquel sont conviés les jeunes est un processus à promouvoir aussi bien par les adultes que par les jeunes eux-mêmes », souligne-t-il dans le communiqué de l’évêché.

Enfin, Mgr Piat  déplore «les campagnes de distribution tous azimuts de préservatifs », car selon lui « elles laissent entendre que l’épidémie peut être jugulée par des moyens purement mécaniques ».

Pour être durable, estime-t-il « ce combat doit aussi faire appel à des ressources humaines plus profondes et plus solides à long terme ».

Isabelle Cousturié

Autriche: des textos pour préparer spirituellement la visite du pape début septembre

31 juillet, 2007

du site:

http://www.latribune.fr/info/Autriche–des-textos-pour-preparer-spirituellement-la-visite-du-pape-debut-septembre-565-~-AP-AUTRICHE-PAPE-SMS-$Db=News/News.nsf-$Channel=Monde

The Associated Press – 31/07/07 à 03.54.20 – 239 mots

Monde

Autriche: des textos pour préparer spirituellement la visite du pape début septembre

Les organisateurs de la visite du pape Benoît XVI en Autriche le mois prochain proposent aux fidèles un avant-goût du voyage papal: des textos quotidiens sur leurs téléphones portables avec des citations du souverain pontife.

Selon l’archidiocèse de Vienne, ce service qui a commencé dimanche et se poursuivra pendant la visite de Benoît XVI du 7 au 9 septembre, fournira des extraits de ses sermons, bénédictions et ouvrages.

Certaines citations remonteront à l’époque où le pape était encore cardinal en Allemagne, ont précisé des responsables de l’Eglise.

« Pendant toutes les vacances d’été, les citations seront soigneusement sélectionnées pour accompagner la réflexion sur Dieu, la foi chrétienne, la nature humaine et le sens de la vie », ont déclaré les organisateurs lundi dans un communiqué.

Lors de son voyage dans ce pays très majoritairement catholique qu’est l’Autriche, Benoît XVI fera une halte à Mariazell, pour commémorer le 850e anniversaire de la découverte de ce lieu de pèlerinage. Une messe en la cathédrale Saint-Etienne de Vienne est également prévue ainsi qu’une visite d’une abbaye à Heiligenkreuz, près de la capitale autrichienne.

Ce sera le septième déplacement à l’étranger en deux ans de pontificat pour Benoît XVI.

Pourquoi saint François “est un vrai maître“ pour les chrétiens d’aujourd’huiEt pourquoi saint Augustin l’est aussi.

22 juin, 2007

du site:

http://chiesa.espresso.repubblica.it/dettaglio.jsp?id=150081&fr=y

Pourquoi saint François “est un vrai maître“ pour les chrétiens d’aujourd’huiEt pourquoi saint Augustin l’est aussi.

 Depuis Assise et Pavie, destinations de ses deux derniers voyages en Italie, Benoît XVI propose les deux grands convertis comme modèles. Et il critique leurs “mutilations“ modernes par Sandro Magister

ROMA, le 20 juin 2007 – Benoît XVI a consacré ses deux derniers voyages en Italie, à Pavie et à Assise, à deux saints de tout premier rang et d’une influence exceptionnelle dans l’histoire de l’Eglise: Augustin et François.Dans les deux cas, le pape a concentré son attention sur un moment précis de la vie des deux saints: la conversion.

La conversion – a expliqué le pape – est le tournant crucial de l’existence de chaque chrétien. La vie de chaque homme y prend une nouvelle forme grâce au Christ auquel il se confie. Dès lors, sa vie se distingue par le fait qu’elle est marquée par le Christ.

Si François est ainsi « un vrai maître » dans la recherche de la paix, dans la sauvegarde de la nature, dans la promotion du dialogue entre tous les hommes, il l’est d’une manière unique, qui ne peut pas être mutilée: « il l’est à partir du Christ ».

L’ »esprit d’Assise » n’a donc rien à voir avec l’indifférentisme religieux, justement parce que la vie et le message de François « reposent si visiblement sur le Christ »:

« Ne pas réussir à concilier l’accueil, le dialogue et les respect pour tous avec cette certitude de foi que chaque chrétien, à l’image du saint d’Assise, est tenu de cultiver, en annonçant le Christ comme le chemin, la vérité et la vie de l’homme (cf Jean 14,6) et l’unique Sauveur du monde, ne pourrait pas être un comportement évangélique, ni franciscain ».

D’autres fois, déjà, Benoît XVI avait critiqué les « abus » et les « trahisons » qui selon lui dénaturent la figure exemplaire de François.

Mais, le dimanche 17 juin à Assise, le pape a repris d’une manière plus organique sa prédication sur la personne du saint et en particulier sur sa conversion, dont on fête le huitième centenaire en 2007.

Il l’a fait en particulier lors de l’homélie de la messe. Comme il l’avait déjà fait à Pavie le dimanche 22 avril, évoquant saint Augustin, dont le corps repose dans cette ville.

Dans les autres discours ponctuant la journée passée à Assise, le pape a tout autant insisté sur la présentation du visage authentique du saint, en repoussant les travestissements qui en sont faits. Un exemple, lorsqu’il a adressé la recommandation suivante aux prêtres, aux diacres et au clergé régulier de la ville:

« Les millions de pèlerins qui empruntent ces rues, attirés par le charisme de François, doivent être aidés à cueillir le noyau essentiel de la vie chrétienne et à parvenir à sa ‘dimension la plus élevée, qui est justement la sainteté. Il ne suffit pas qu’ils admirent François: à travers lui, ils doivent pouvoir rencontrer le Christ, pour l’écouter et l’aimer avec ‘une foi droite, une espérance ferme et une charité parfaite’ (Prière de François devant le Crucifix, 1: FF 276). Les chrétiens de notre époque se retrouvent toujours plus souvent à devoir faire face à la tendance d’accepter un Christ diminué, c’est-à-dire un Christ admiré par son extraordinaire humanité, mais repoussé dans le mystère profond de sa divinité. François lui-même subit une sorte de mutilation quand on le fait intervenir comme témoin de valeurs certes importantes et appréciées dans la culture d’aujourd’hui, mais en oubliant que le choix profond – l’on pourrait dire le cœur de sa vie – est le choix du Christ. A Assise, une ligne pastorale exigeante est plus que jamais nécessaire. A cette fin, c’est à vous, prêtres et diacres, et à vous, qui avez consacré votre vie à Dieu, de sentir avec force le privilège et la responsabilité de vivre en ce territoire de grâce. Certes, nombreux sont ceux qui, en passant par cette ville, reçoivent un message bénéfique simplement par ses ‘pierres’ et son histoire. Cela ne dispense pas d’une proposition spirituelle robuste, qui aide aussi à affronter les nombreuses séductions du relativisme qui caractérise la culture de notre époque ».

Voici donc les deux homélies de Benoît XVI consacrées aux deux grands convertis François et Augustin. Deux homélies qui sont l’expression typique de la prédication de ce pape, toujours étroitement liée à la liturgie du jour:

1. La conversion de saint François

Assise, le 17 juin 2007

Chers frères et sœurs, que nous dit aujourd’hui le Seigneur, alors que nous célébrons l’Eucharistie dans le cadre suggestif de cette place, où se concentrent huit siècles de sainteté, de dévotion, d’art et de culture, liés au nom de François d’Assise? Aujourd’hui, tout parle ici de conversion. [...] Parler de conversion signifie aller au cœur du message chrétien et en même temps aux racines de l’existence de l’homme.

La Parole de Dieu à peine proclamée nous illumine, en mettant devant nos yeux trois figures de convertis.

La première figure est celle de David. Le passage qui le concerne, tiré du deuxième Livre de Samuel, nous présente un des entretiens les plus dramatiques de l’Ancien Testament. Au centre de ce dialogue, un verdict brûlant, par lequel la Parole de Dieu, proférée par le prophète Nathan, met à nu un roi arrivé au faîte de sa fortune politique, mais tombé jusqu’au niveau le plus bas de sa vie morale.

Pour ressentir la tension dramatique de ce dialogue, il convient de garder à l’esprit l’horizon historique et théologique dans lequel il s’intègre. C’est un horizon marqué par l’histoire d’amour avec laquelle Dieu choisit Israël comme son peuple, et établit avec lui une alliance, en se préoccupant de lui assurer terre et liberté.

David est un anneau de cette histoire de l’attention constante de Dieu pour son peuple. Il est choisi à un moment difficile et placé aux côtés du roi Saul, pour devenir par la suite son successeur. Le dessein de Dieu concerne également sa descendance, liée au projet messianique, qui trouvera en Christ, « fils de David », sa pleine réalisation.

La figure de David est ainsi une image de grandeur historique et religieuse à la fois. Tout à l’opposé de l’abjection dans laquelle il tombe quand, aveuglé par sa passion pour Bethsabée, il l’arrache à son époux, un de ses plus fidèles guerriers, et ordonne ensuite froidement l’assassinat de ce dernier.

C’est à en avoir des frissons: comment un élu de Dieu peut-il tomber aussi bas? L’homme est vraiment grandeur et misère: il est grandeur parce qu’il porte en lui l’image de Dieu et parce qu’il est l’objet de son amour; il est misère parce qu’il peut faire mauvais usage de la liberté – son grand privilège – en finissant par s’opposer à son Créateur. Le verdict de Dieu, prononcé par Nathan à David, porte la lumière au plus profond de la conscience, là où les armées, le pouvoir, l’opinion publique ne comptent pas, mais où l’on est seul avec Dieu seulement. « Tu es cet homme »: voilà la parole qui cloue David à ses responsabilités.

Profondément touché par ces mots, le roi développe un repentir sincère et s’ouvre à la miséricorde qui lui est offerte. C’est le chemin de la conversion.

Aujourd’hui, saint François nous invite à suivre ce chemin, à côté de David.

D’après ce que les biographes racontent de ses années de jeunesse, rien ne laisse à penser à des chutes aussi graves que celle qui est reprochée à l’ancien roi d’Israël. Mais François lui-même, dans le Testament rédigé dans les derniers mois de son existence, revoit ses vingt-cinq premières années comme une période où « il était dans le péché » (cf 2 Text 1: FF 110).

Au-delà des manifestations particulières, son péché était de concevoir et de s’organiser une vie entièrement centrée sur lui, en suivant des rêves vains de gloire terrestre. Lorsqu’il était le « roi des fêtes », parmi les jeunes d’Assise (cf 2 Cel I, 3, 7: FF 588), il possédait une générosité d’âme naturelle. Mais celle-ci était encore bien loin de l’amour chrétien que l’on donne sans réserve. Comme lui-même le rappelle, il lui était amer de voir les lépreux. Le péché l’empêchait de dominer la répugnance physique pour reconnaître en eux d’autres frères à aimer.

La conversion l’a amené à exercer la miséricorde et également à l’obtenir. Servir les lépreux, jusqu’à les embrasser, n’a pas seulement été un geste de philanthropie, une conversion, pour ainsi dire, « sociale », mais une véritable expérience religieuse, guidée par l’initiative de la grâce et de l’amour de Dieu: « Le Seigneur – dit-il – m’a conduit parmi eux » (2 Text 2: FF 110).

C’est alors que l’amertume s’est transformée en « douceur d’âme et de corps » (2 Text 3: FF 110). Oui, mes chers frères et sœurs, se convertir à l’amour c’est passer de l’amertume à la « douceur », de la tristesse à la vraie joie. L’homme est vraiment lui-même et se réalise pleinement dans la mesure où il vit avec Dieu et de Dieu, en le reconnaissant et en l’aimant dans ses frères.

Un autre aspect du chemin de la conversion apparaît dans le passage de la Lettre aux Galates. C’est un autre grand converti, saint Paul, qui nous l’explique.

Ses mots ont pour contexte le débat dans lequel la communauté primitive s’est trouvée impliquée: de nombreux chrétiens provenant du judaïsme avaient tendance à lier le salut à l’accomplissement des œuvres de l’ancienne Loi, rendant ainsi vaine la nouveauté du Christ et l’universalité de son message.

Paul se dresse comme témoin et comme héraut de la grâce. Sur la route de Damas, le visage radieux et la voix forte du Christ l’avaient arraché à son zèle violent de persécuteur et avaient allumé en lui le nouveau zèle du Crucifié, qui réconcilie ceux qui sont proches et ceux qui sont éloignés dans sa croix (cf Ephésiens 2,11-22). Paul avait compris que toute la loi est accomplie dans le Christ et que celui qui adhère au Christ s’unit à Lui, accomplit la loi.

Porter le Christ, et avec le Christ le Dieu unique, à toutes les personnes, telle était devenue sa mission. En effet, le Christ « est notre paix, lui qui des deux peuples n’en a fait qu’un: il a renversé le mur de la séparation… » (Ephésiens 2,14). Sa confession d’amour très personnelle exprime en même temps l’essence commune de la vie chrétienne: « Ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » (Gal 2, 20b). Et comment peut-on répondre à cet amour, sinon en embrassant le Christ crucifié, jusqu’à vivre de sa vie même? « J’ai été crucifié avec le Christ et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » (Galates 2, 20a).

En parlant de son être crucifié avec le Christ, saint Paul fait non seulement allusion à sa nouvelle naissance dans le baptême, mais aussi à toute sa vie au service du Christ. Cette connexion avec sa vie apostolique apparaît avec clarté dans les derniers mots de sa défense de la liberté chrétienne à la fin de la Lettre aux Galates: « Au reste, que personne désormais ne me suscite plus d’embarras; car je porte sur mon corps les stigmates de Jésus » (6,17).

C’est la première fois dans l’histoire du christianisme qu’apparaît le terme « stigmate de Jésus ». Dans le débat concernant la juste manière de voir et vivre l’Evangile, les arguments de notre pensée ne décident finalement pas; c’est la réalité de la vie, la communion vécue et soufferte avec Jésus qui décide, non seulement dans les idées ou dans les mots, mais jusqu’au plus profond de l’existence, en engageant aussi le corps, la chair.

Les meurtrissures reçues au cours d’une longue histoire de passion sont le témoignage de la présence de la croix de Jésus dans le corps de saint Paul, ce sont ses stigmates. Ce n’est pas la circoncision qui le sauve: les stigmates sont la conséquence de son baptême, l’expression de sa mort avec Jésus jour après jour, le signe certain de son existence en tant que nouvelle créature (cf Galates 6,15). Du reste, Paul fait référence avec l’utilisation du mot « stigmate » à l’ancien usage d’imprimer sur la peau de l’esclave le sceau de son propriétaire. Le serviteur était ainsi « stigmatisé » comme propriété de son patron et était sous sa protection. Le signe de la croix, inscrit lors de longues souffrances sur la peau de Paul, est sa fierté: il le légitime comme véritable serviteur de Jésus, protégé par l’amour de Dieu.

Chers amis, François d’Assise nous transmet aujourd’hui toutes ces paroles de Paul, avec la force de son témoignage.

Depuis que le visage des lépreux, qu’il a aimés par l’amour de Dieu, lui a fait comprendre, d’ une certaine manière, le mystère de la « kenosi » (cf Philippiens 2,7), l’abaissement de Dieu dans la chair du Fils de l’homme, et depuis que la voix du Crucifix de Saint-Damien lui a mis le programme de sa vie dans son cœur: « Va, François, répare ma maison » (2 Cel I, 6, 10: FF 593), son chemin n’a été que l’effort quotidien de s’identifier au Christ.

François est tombé amoureux du Christ. Les plaies du Crucifix ont blessé son cœur, avant de marquer son corps à La Verna. Il pouvait vraiment dire avec Paul « Ce n’est plus moi qui vis, le Christ vit en moi ».

Et venons-en au cœur évangélique de la Parole de Dieu d’aujourd’hui. Jésus lui-même, dans le passage de l’Evangile de Luc que nous avons à peine lu, nous explique le dynamisme de la conversion authentique, en s’appuyant sur le modèle de la femme pécheresse rachetée par l’amour.

Il faut reconnaître que cette femme avait beaucoup osé. La façon dont on elle s’approche de Jésus, mouillant ses pieds de ses larmes pour les essuyer ensuite avec ses cheveux, les embrasser et y verser de l’huile parfumée allait sans doute scandaliser ceux qui regardaient avec l’œil impitoyable du juge les femmes de sa condition.

Au contraire, la tendresse avec laquelle Jésus traite cette femme, dont on a si souvent profité et que tout le monde condamne, impressionne. Elle a trouvé enfin en Jésus un regard pur, un cœur capable d’aimer sans profiter. Dans le regard de Jésus, elle reçoit la révélation de Dieu-Amour!

Loin de toute équivoque, il faut remarquer que la miséricorde de Jésus ne s’exprime pas en mettant entre parenthèses la loi morale. Pour Jésus, le bien est le bien, le mal est le mal. La miséricorde ne change pas le contenu du péché, mais il le brûle dans un feu d’amour. Cet effet purificateur et guérisseur se réalise s’il y a dans l’homme une correspondance d’amour, qui implique la reconnaissance de la loi de Dieu, le repentir sincère, l’engagement d’une nouvelle vie. Beaucoup est pardonné à la pécheresse de l’Evangile, parce qu’elle a beaucoup aimé. En Jésus, Dieu vient pour nous donner l’amour et pour nous demander l’amour.

Qu’est-ce qu’a été, mes chers frères et sœurs, la vie de saint François converti, sinon un grand acte d’amour? Ses prières enflammées, riches de contemplation et de louanges, le geste tendre qu’il a envers l’enfant divin à Greccio, sa contemplation de la passion à La Verna, son « mode de vie selon la forme du saint Evangile » (2 Text 14: FF 116), son choix de pauvreté et sa recherche du Christ dans le visage des pauvres le révèlent.

Cette conversion au Christ, jusqu’au désir de « se transformer » en Lui, devenant une image accomplie, explique son vécu particulier, qui nous le fait apparaître si actuel, aussi par rapport aux grandes thématiques de notre époque, telles que la recherche de la paix, la sauvegarde de la nature, la promotion du dialogue entre tous les hommes.

François est un vrai maître dans ces domaines. Mais il l’est à partir du Christ. En effet, c’est le Christ qui est « notre paix » (cf Ephésiens 2,14). Le Christ est le principe même du Cosmos, car c’est en lui que tout a été fait (cf Jean 1,3). Le Christ est la vérité divine, le « Logos » éternel dans lequel tout « dia-logos » au cours du temps trouve son fondement ultime. François incarne profondément cette vérité « christologique » qui est à la racine de l’existence humaine, du cosmos, de l’histoire.

Je ne peux pas oublier, dans le contexte d’aujourd’hui, l’initiative de mon prédécesseur de vénérée mémoire, Jean-Paul II, qui a voulu réunir ici, en 1986, les représentants des confessions chrétiennes et des diverses religions du monde en une rencontre de prière pour la paix. Ce fut une intuition prophétique et un moment de grâce, comme je l’ai rappelé il y a quelques mois dans ma lettre à l’évêque de cette ville à l’occasion du vingtième anniversaire de cet événement.

Le choix d’organiser cette rencontre à Assise a été dicté précisément par le témoignage de François comme homme de paix, que beaucoup de gens regardent avec sympathie même si leurs positions culturelles et religieuses sont différentes. En même temps, la lumière que le Poverello jetait sur cette initiative était une garantie d’authenticité chrétienne puisque sa vie et son message reposent si visiblement sur le choix du Christ, qu’ils repoussent a priori toute tentation d’indifférentisme religieux, qui n’aurait rien à voir avec l’authentique dialogue interreligieux.

L’ »esprit d’Assise », qui depuis cet événement continue à se répandre dans le monde, s’oppose à l’esprit de violence, à l’utilisation abusive de la religion comme prétexte à la violence. Assise nous dit que la fidélité à ses convictions religieuses, la fidélité surtout au Christ crucifié et ressuscité ne s’expriment pas dans la violence et l’intolérance mais dans le respect sincère de l’autre, dans le dialogue, dans une annonce qui fait appel à la liberté et à la raison, dans l’engagement pour la paix et pour la réconciliation. Ce ne serait une attitude ni évangélique, ni franciscaine que de na pas réussir à associer l’accueil, le dialogue et le respect de tous avec la certitude de la foi que tout chrétien, comme le saint d’Assise est tenu de pratiquer, en annonçant le Christ comme le chemin, la vérité et la vie de l’homme (cf Jean 14,6), et l’unique sauveur du monde.

Que François d’Assise obtienne à cette Eglise en particulier, aux Eglises d’Ombrie, à toute l’Eglise d’Italie, dont il est le patron avec sainte Catherine de Sienne, et à ceux, si nombreux dans le monde, qui se réclament de lui, la grâce d’une authentique et complète conversion à l’amour du Christ.

2. La conversion de saint Augustin

Pavie, 22 avril 2007

Chers frères et sœurs, [...] au cours du temps pascal, l’Eglise nous présente, dimanche après dimanche, quelques passages de la prédication à travers lesquels les Apôtres, en particulier Pierre, après Pâques, invitaient Israël à la foi en Jésus Christ, le Ressuscité, fondant ainsi l’Eglise.

Dans la lecture d’aujourd’hui, les Apôtres se tiennent devant le Sanhédrin – devant l’institution qui, ayant déclaré Jésus coupable de mort, ne pouvait tolérer que ce Jésus, à travers la prédication des Apôtres, commence à présent à agir à nouveau; elle ne pouvait tolérer que sa force de guérison soit à nouveau présente et qu’autour de ce nom se rassemblent des personnes qui croyaient en Lui comme dans le Rédempteur promis.

Les Apôtres sont accusés. Le reproche est le suivant: « Vous voulez faire retomber sur nous le sang de cet homme-là ».

A cette accusation, Pierre répond par une brève catéchèse sur l’essence de la foi chrétienne: « Non, nous ne voulons pas faire retomber son sang sur vous. L’effet de la mort et de la résurrection de Jésus est totalement différent. Dieu a fait de lui « la tête et le sauveur » pour tous, précisément pour vous également, pour son peuple d’Israël ». Et où conduit cette « tête », qu’apporte ce « sauveur »?

Saint Pierre nous dit qu’il conduit à la conversion – il crée l’espace et la possibilité de reconnaître ses torts, de se repentir, de recommencer. Et Il donne le pardon des péchés – il nous introduit dans une juste relation avec Dieu et ainsi dans une juste relation de chacun avec soi-même et avec les autres.

Cette brève catéchèse de Pierre ne valait pas seulement pour le Sanhédrin. Elle nous parle à tous. Parce que Jésus, le Ressuscité, vit également aujourd’hui. Et pour toutes les générations, pour tous les hommes, Il est la « tête » qui précède sur le chemin, qui montre la voie et le « sauveur » qui rend notre vie juste.

Les deux paroles « conversion » et « pardon des péchés » correspondent aux deux titres du Christ « tête » archegòs en grec, et « sauveur », il s’agit des deux paroles-clés de la catéchèse de Pierre, paroles qui en cet instant, veulent atteindre également notre cœur. Et que veulent-elles dire?

Le chemin que nous devons accomplir – le chemin que Jésus nous indique, s’appelle « conversion ». Mais quel est-il? Que faut-il faire? Dans chaque vie, la conversion possède sa propre forme, car chaque homme est quelque chose de nouveau et personne n’est uniquement la copie d’un autre.

Mais au cours de l’histoire de la chrétienté, le Seigneur nous a envoyé des modèles de conversion qui, si nous tournons notre regard vers eux, peuvent nous orienter. Nous pourrions pour cela regarder Pierre lui-même, auquel le Seigneur avait dit au Cénacle: « Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères » (Lc 22, 32). Nous pourrions nous tourner vers Paul comme vers un grand converti.

La ville de Pavie parle de l’un des plus grands convertis de l’histoire de l’Eglise: saint Aurélien Augustin. Il mourut le 28 août 430 dans la ville portuaire d’Hippone, en Afrique, alors encerclée et assiégée par les Vandales.

Après la grande confusion d’une histoire agitée, le roi des Lombards fit l’acquisition de sa dépouille pour la ville de Pavie, de sorte qu’aujourd’hui, il appartient de façon particulière à cette ville, et en elle et d’elle, il nous parle à tous, à l’humanité, mais en particulier à nous tous, et ici spécialement.

Dans son livre « Les Confessions », Augustin a illustré de façon touchante le chemin de sa conversion, qui, avec le Baptême qui lui a été administré par l’Evêque Ambroise dans la Cathédrale de Milan, avait atteint son but.

Celui qui lit « Les Confessions », peut partager le chemin qu’Augustin, dans une longue lutte intérieure, dut parcourir pour recevoir finalement sur les fonts baptismaux, dans la nuit de Pâques 387, le Sacrement qui marqua le grand tournant de sa vie.

En suivant attentivement le cours de la vie de saint Augustin, on peut voir que la conversion ne fut pas seulement un événement d’un moment unique, mais précisément un chemin. Et l’on peut voir que ce chemin ne s’est pas arrêté sur les fonts baptismaux.

Comme avant le Baptême, de même après celui-ci, la vie d’Augustin est demeurée, bien que de façon diverse, un chemin de conversion – jusque dans la dernière étape de sa maladie, lorsqu’il fit accrocher sur les murs les Psaumes pénitentiels pour qu’il les ait toujours sous les yeux; lorsqu’il s’exclut lui-même du sacrement de l’Eucharistie pour reparcourir encore une fois la voie de la pénitence et recevoir le salut des mains du Christ comme don des miséricordes de Dieu.

Ainsi, nous pouvons à juste titre parler des « conversions » d’Augustin qui, de fait, ont été une unique grande conversion dans la recherche du Visage du Christ, puis dans le chemin parcouru avec Lui.

Je voudrais parler brièvement de trois grandes étapes dans ce chemin de conversion, de trois « conversions ».

La première conversion fondamentale fut le chemin intérieur vers le christianisme, vers le « oui » de la foi et du Baptême. Quel fut l’aspect essentiel de ce chemin?

Augustin, d’une part, était le fils de son temps, profondément conditionné par les habitudes et par les passions qui dominaient en lui, ainsi que par toutes les questions et les problèmes d’un jeune homme. Il vivait comme tous les autres et toutefois, il y avait quelque chose de différent en lui: il demeura toujours une personne en recherche. Il ne se contenta jamais de la vie telle qu’elle se présentait et comme tous la vivaient.

Il était toujours tourmenté par la question de la vérité. Il voulait trouver la vérité. Il voulait réussir à savoir ce qu’est l’homme; d’où provient le monde; d’où nous venons nous-mêmes, où nous allons et comment nous pouvons trouver la vie véritable.

Il voulait trouver une vie droite et pas seulement vivre aveuglément sans sens, ni but. La passion pour la vérité est la véritable parole-clé de sa vie. La passion pour la vérité l’a véritablement guidé.

Et il y a encore une particularité. Tout ce qui ne portait pas le nom du Christ ne lui suffisait pas. L’amour pour ce nom – nous dit-il – avait été bu avec le lait même de sa mère (cf. Conf. 3, 4, 8). Et il avait toujours cru, parfois plutôt vaguement, parfois plus clairement – que Dieu existe et qu’il prend soin de nous (cf. Conf. 6, 5, 8).

Mais connaître véritablement ce Dieu, se familiariser véritablement avec Jésus Christ et arriver à Lui dire « oui » avec toutes les conséquences que cela comporte – telle était la grande lutte intérieure de ses années de jeunesse.

Il nous raconte qu’à travers la philosophie platonicienne, il avait appris et reconnu qu’ »au commencement était le Verbe » – le Logos, la raison créatrice. Mais la philosophie, qui lui montrait que le principe de tout est la raison créatrice, cette même philosophie ne lui indiquait aucune voie pour l’atteindre; ce Logos demeurait lointain et intangible.

Ce n’est que dans la foi de l’Eglise qu’il trouva ensuite la seconde vérité essentielle: le Verbe, le Logos, s’est fait chair.

Et ainsi, il nous touche, nous le touchons. A l’humilité de l’incarnation de Dieu doit correspondre – tel est le grand pas – l’humilité de notre foi, qui abandonne l’orgueil pédant et qui s’incline en entrant dans la communauté du corps du Christ; qui vit avec l’Eglise et seulement ainsi entre dans la communion concrète, et même corporelle, avec le Dieu vivant.

Je n’ai pas besoin de dire combien tout cela nous concerne: demeurer des personnes qui cherchent, ne pas se contenter de ce que tous disent et font. Ne pas détacher son regard de Dieu éternel et de Jésus Christ. Apprendre l’humilité de la foi dans l’Eglise corporelle de Jésus Christ, du Logos incarné.

Augustin nous décrit sa deuxième conversion à la fin du livre X de ses « Confessions » à travers ces paroles: « Plié sous la crainte de mes péchés et le fardeau de ma misère, j’avais délibéré dans mon cœur et presque résolu de fuir au désert; mais vous m’en avez empêché, me rassurant par cette parole: « Le Christ est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus à eux-mêmes, mais à celui qui est mort pour eux »" (2 Co 5, 15; Conf. 10, 43, 70).

Que s’était-il passé? Après son Baptême, Augustin s’était décidé à retourner en Afrique, et là, il avait fondé avec ses amis un petit monastère. A présent, sa vie devait être consacrée entièrement au dialogue avec Dieu, à la réflexion et à la contemplation de la beauté et de la vérité de sa Parole.

Ainsi, il vécut trois années de bonheur, croyant avoir atteint le but de sa vie; à cette époque vit le jour une série de précieuses œuvres philosophiques et théologiques.

En 391, quatre ans après son baptême, il alla rendre visite dans la ville portuaire d’Hippone à un ami, qu’il voulait gagner à son monastère. Mais au cours de la liturgie du dimanche, à laquelle il participait dans la cathédrale, on le reconnut.

L’Evêque de la ville, un homme d’origine grecque, qui ne parlait pas bien le latin et qui avait des difficultés à prêcher, dit, non par hasard, dans son homélie, qu’il avait l’intention de choisir un prêtre auquel confier la charge de la prédication.

Immédiatement, la foule se saisit d’Augustin et le conduisit de force à l’avant, afin qu’il fût consacré prêtre au service de la ville.

Immédiatement après sa consécration forcée, Augustin écrivit à l’Evêque Valerio: « Je me sentais comme quelqu’un à qui on a donné la seconde place au gouvernail, à moi qui ne savais pas même tenir un aviron… Voilà pourquoi, au temps de mon ordination, quelques-uns de mes frères me virent, dans la ville, verser des larmes » (cf Lettres 21, 1sq).

Le beau rêve de la vie contemplative avait disparu, la vie d’Augustin s’en trouva fondamentalement transformée. A présent, il ne pouvait plus s’adonner à la méditation dans la solitude. Il devait vivre avec le Christ pour tous. Il devait traduire ses connaissances et ses pensées sublimes dans la pensée et le langage des personnes simples de sa ville. La grande œuvre philosophique de toute une vie, qu’il avait rêvée, demeura non écrite.

A sa place, nous fut donné quelque chose de plus précieux: l’Evangile traduit dans le langage de la vie quotidienne et de ses souffrances. Il a décrit ainsi ce qui constituait désormais son quotidien: « Réprimer les orgueilleux, consoler les pusillanimes, soutenir les faibles, réfuter les contradicteurs… exciter les paresseux, apaiser le disputeurs, aider les indigents, délivrer les opprimés, encourager les bons, tolérer les méchants, aimer tout le monde » (cf Serm 340, 3). « Prêcher, reprendre, corriger, édifier, s’inquiéter pour chacun, quelle charge, quel poids, quel travail » (Serm 339, 4).

Telle fut la deuxième conversion que cet homme, en luttant et en souffrant, dut continuellement réaliser: être toujours à nouveau là pour tous, non pas pour sa propre perfection; toujours à nouveau, avec le Christ, donner sa vie, afin que les autres puissent le trouver, Lui, la véritable Vie.

Il y a encore une troisième étape décisive sur le chemin de conversion de saint Augustin. Après son ordination sacerdotale, il avait demandé une période de congé pour pouvoir étudier plus à fond les Ecritures Saintes.

Son premier cycle d’homélies, après cette pause de réflexions, concerna le Discours de la montagne; il y expliquait la voie menant à une vie droite, « à la vie parfaite » indiquée de façon nouvelle par le Christ – il la présentait comme un pèlerinage sur le mont saint de la Parole de Dieu. Dans ces homélies, on peut encore percevoir tout l’enthousiasme d’une foi venant d’être trouvée et vécue: la ferme conviction selon laquelle le baptisé, vivant totalement selon le message du Christ, peut être, précisément, « parfait » selon le Sermon de la montagne.

Une vingtaine d’années plus tard, Augustin écrivit un livre intitulé Les Rétractations, dans lequel il passait en revue de façon critique ses œuvres rédigées jusqu’alors, apportant des corrections là où, entre temps, il avait appris de nouvelles choses.

En ce qui concerne l’idéal de la perfection dans ses homélies sur le Discours de la montagne, il souligne: « Entre temps, j’ai compris qu’une seule personne est véritablement parfaite et que les paroles du Discours de la montagne ne trouvent leur pleine réalisation qu’en une seule personne: en Jésus Christ lui-même. En revanche, toute l’Eglise – nous tous, y compris les Apôtres – devons prier chaque jour: pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés » (cf Retract. I, 19, 1-3).

Augustin avait appris un dernier degré d’humilité – non seulement l’humilité d’inscrire sa grande pensée dans l’humble foi de l’Eglise, non seulement l’humilité de traduire ses grandes connaissances dans la simplicité de l’annonce, mais également l’humilité de reconnaître qu’à lui-même et à toute l’Eglise en pèlerinage, était et demeure continuellement nécessaire la bonté miséricordieuse d’un Dieu qui pardonne chaque jour.

Et nous – ajoutait-il – nous nous rendons semblables au Christ, l’unique Parfait, dans la plus grande mesure possible, lorsque nous devenons comme Lui des personnes de miséricorde.

En cette heure, rendons grâce à Dieu pour la grande lumière qui rayonne de la sagesse et de l’humilité de saint Augustin et prions le Seigneur afin qu’il nous donne à tous, jour après jour, la conversion nécessaire et qu’il nous conduise ainsi vers la véritable vie. Amen.

Moyen Orient : La discrimination religieuse et culturelle, maladie mortelle

22 juin, 2007

du site:

http://www.zenit.org/article-15689?l=french

Moyen Orient : La discrimination religieuse et culturelle, maladie mortelle

Audience à la Réunion des œuvres d’Aide aux Eglises orientales

ROME, Jeudi 21 juin 2007 (ZENIT.org) – La discrimination religieuse et culturelle, historique et géographique, constitue, pour Benoît XVI une « maladie mortelle » du Moyen Orient : le pape a lancé un nouvel appel à la paix au Proche et au Moyen Orient.

Benoît XVI a en effet reçu jeudi matin au Vatican les participants de l’assemblée annuelle de la Réunion des œuvres d’Aide aux Eglises orientales (ROACO).

Benoît XVI a eu à nouveau des paroles en faveur de l’aide aux chrétiens d’Irak qui subissent « un authentique martyre pour le Nom du Christ ».

Le pape a en effet exprimé à nouveau sa préoccupation devant les événements qui marquent le Moyen Orient, où « la paix tant implorée et attendue est hélas encore largement offensée » et affaiblie par « des injustices anciennes et nouvelles ». Ainsi, la paix « s’éteint, en laissant place à la violence, qui souvent dégénère en guerre plus ou moins déclarée jusqu’à constituer – comme de nos jours – un problème international urgent ».

Benoît XVI exprimait cette prière : « Avec chacun de vous, me sentant en communion avec toutes les Eglises et les communautés chrétiennes, mais aussi avec ceux qui vénèrent le Nom de Dieu, et qui le cherchent avec une conscience sincère, et avec tous les hommes de bonne volonté, je veux à nouveau frapper à la porte du coeur de Dieu, Créateur et Père, pour demander avec une immense confiance le don de la paix ».

Aux responsables internationaux, le pape disait encore : « Je frappe à la porte du coeur de ceux qui ont des responsabilités spécifiques afin qu’ils adhèrent au grave devoir de garantir la paix à tous, sans distinction, et qu’ils la libèrent (cette paix, ndlr) de la maladie mortelle de la discrimination religieuse, culturelle, historique et géographique ».

Le pape assure une fois encore « que la Terre Sainte, l’Irak et le Liban sont présents avec l’urgence et la constance qu’ils méritent dans la prière et dans l’action du Siège apostolique, et de toute l’Eglise ».

Le pape a demandé à la congrégation romaine pour les Eglises orientales et à toutes les œuvres d’aide aux Eglises d’Orient de « confirmer leur sollicitude pour rendre plus décisives leur proximité, et l’intervention en leur faveur » afin que les communautés chrétiennes puissent ressentir « le réconfort de la fraternité ecclésiale ».

Il a demandé une aide qui aille « au-delà d’une gestion individualiste » pour garantir « un service plus ordonné et plus équitable ».

Benoît XVI a en outre exprimé à S.B. Emmanuel III Delly, patriarche de Bagdad des Chaldéens, ses condoléances pour la mort, dimanche 3 juin, d’un prêtre et de trois sous-diacres, assassinés après la messe.

« L’Eglise entière, affirmait le pape, accompagne avec affection et avec admiration ses fils et ses filles et les soutient en cette heure de martyre authentique pour le Nom du Christ ».

 

Handicapés: aucune limite au droit à la vie dans la Convention de l’ONU

22 juin, 2007

du site:

http://www.zenit.org/article-15681?l=french

Handicapés: aucune limite au droit à la vie dans la Convention de l’ONU

Appel de l’association italienne « Cristiani per Servire »


ROME, jeudi 21 juin 2007 (ZENIT.org).- La présidence allemande de l’Union européenne a organisé à Berlin, les 11 et 12 juin, une conférence internationale sur le handicap pour promouvoir une application urgente de la nouvelle “Convention internationale sur les droits des personnes handicapées ”, adoptée par les Nations unies.

D’après le directeur de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) “les cas de violation des droits de l’homme à l’encontre de personnes souffrant d’un déficit mental sont quotidiens”, a expliqué le Dr. Lee Jong-wook, directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé.

“Hélas – a-t-il ajouté –, trop souvent, à cause de mille autres engagements, ces problèmes tombent dans l’oubli et finissent par être totalement ignorés, alors qu’il existe plusieurs propositions pour changer cette situation, tant dans les pays majoritairement industrialisés que dans les pays dits du Tiers monde”.

A ce propos Franco Previte, président de l’association “Cristiani per Servire” (Chrétiens pour servir) a fait savoir, lors d’un entretien à ZENIT, que l’association qu’il représentait avait manifesté le 28 mai dernier, par le biais d’une pétition, “ses réserves et ses inquiétudes” quant à “la ‘confusion involontaire culturelle’ que ce document pourrait susciter, au plan des modalités et des interprétations, s’il fait une impasse sur l’évidente discrimination dont sont victimes les personnes souffrant de troubles psychiques”.

Franco Previte a ainsi rappelé que dans le préambule de la “Convention internationale sur les droits des personnes handicapées” approuvée par l’assemblée générale des Nations unies à New York le 6 décembre 2006, les 191 Etats membres se sont mis d’accord, entre autres choses, sur la reconnaissance de la “diversité des personnes porteuses de handicap”.

En outre, a-t-il rappelé, l’article 1 de la Convention affirme que “par personnes handicapées on entend des personnes qui présentent des incapacités physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles durables, dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation à la société sur la base de l’égalité avec les autres”.

“Donc la Convention a pour objectif principal d’affirmer, catégoriquement, que tous les citoyens porteurs de handicap, et en particulier les plus faibles, doivent bénéficier des mêmes droits”, a souligné F. Previte.

Néanmoins , le Président de “Cristiani per Servire” a déclaré ne pas partager certains points de vue de la Convention en matière de reproduction et de planification familiale [art.23 lettre b) et 25 lettre a)] dans la mesure où l’accès aux services de reproduction ou de santé reproductive pourrait inciter à la contraception ou favoriser l’avortement, la limitation des naissances, la stérilisation, la non responsabilité des rapports sexuels qui augmentent la propagation du SIDA au détriment de la procréation responsable”.

Et “tout ceci en contradiction avec l’art.10 sur le ‘droit inaliénable à la vie’, et avec l’art.15 où il est dit ‘qu’il est interdit de soumettre une personne sans son libre consentement à une expérience médicale ou scientifique’ et avec l’art.16 contre ‘toutes formes d’exploitation, de violence et de maltraitance”, a-t-il ajouté.

Selon F. Previte, ces méthodologies renvoient à l’eugénisme (la pratique biomédicale qui ouvre la voie aux sélections de la race et du genre humain tentée par les nazis; ou bien à l’extermination en Union soviétique de la part “de l’Einsatzkommando 3” des malades mentaux), et à la théorie de l’économiste britannique Thomas Robert Malthus, qui faisait des maux et des misères de la société une question de surpopulation.

F. Previte estime que “toute personne humaine en condition d’infirmité, physique ou mentale devrait, dans une communauté sociale, pouvoir bénéficier de la garantie d’être soutenue, défendue et protégée, au lieu de se retrouver à la merci de ceux qui reconnaissent davantage la valeur des animaux et qui placent l’homme au même niveau, voire à un niveau inférieur !”.

Le P. Dubois s’est éteint : une figure importante de l’Église de Terre Sainte

19 juin, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/article-15648?l=french

Le P. Dubois s’est éteint : une figure importante de l’Église de Terre Sainte

Hommage de « un écho d’Israël »


ROME, Vendredi 17 juin 2007 (ZENIT.org) – « Avec le P. Marcel Dubois, c’est une figure importante et originale de l’Église de Terre sainte qui disparaît », souligne « Un écho dIsraël » dont les colonnes rendent cet hommage au grand dominicain de Terre sainte.

Le P. Marcel Dubois est décédé

Avec le P. Marcel Dubois, c’est une figure importante et originale de l’Église de Terre sainte qui disparaît.

Né en 1920, le P. Dubois, dominicain, était arrivé en Israël en 1962, pour renforcer la communauté de Saint-Isaïe crée deux ans plus tôt par deux de ses confrères, Bruno Hussar et Jacques Fontaine, et dont le but était d’établir une présence chrétienne en milieu israélien. C’est par l’enseignement universitaire qu’il s’intégra dans la société israélienne. Il enseigna la philosophie médiévale l’Université Hébraïque de Jérusalem, où il exerça même, pendant deux mandats, les fonctions de directeur du département de philosophie à l’intérieur de la faculté des lettres. Citoyen israélien depuis 1973, il était lauréat du Prix d’Israël et citoyen d’honneur de Jérusalem.

De 1989 à 1993, il fut directeur de l’Institut Ratisbonne. Consulteur auprès de la commission du Saint-Siège pour les relations avec le judaïsme, il aura apporté une contribution décisive au progrès des relations judéo-chrétiennes par ses publications, ses conférences, ses émissions de radio et de télévision et ses multiples rencontres.

Son dernier ouvrage, « Nostalgie d’Israël » (2006), souleva des controverses en marquant une distance par rapport aux positions qu’il avait tenues pendant la plus grande partie de sa vie. Lui-même protesta jusqu’à la fin de son amour d’Israël.

Décédé le 14 juin, il a été inhumé le lendemain dans le domaine des Religieuses de Bethléem, à Beth Jamal, près de Beth Shémesh.

Sur les pas de Marie-Eugénie Milleret, Fondatrice des Religieuses de l’Assomption

18 juin, 2007

du site:  http://www.assomption.org/Ressources/ItinerairesAugustiniens/IA25/PasMarieEugenie.html

Sur les pas de Marie-Eugénie Milleret, Fondatrice des Religieuses de l’Assomption

« La sagesse a conduit les saints
sur un chemin de merveilles…»
(Sagesse 10, 17)

Comme Religieuses de l’Assomption, nous héritons du charisme de la bienheureuse Marie-Eugénie Milleret, fondatrice de la congrégation. Sa mémoire vivante inspire aujourd’hui encore nos choix, notre apostolat, notre style de vie consacrée. Ses écrits nous invitent sans cesse à convertir notre cœur pour être toujours davantage femmes de Dieu. Méditer son chemin d’adolescente, rejointe un jour par la Grâce, son chemin de femme décidée à tout faire pour que Jésus-Christ soit mieux connu et mieux aimé, son chemin de fondatrice, c’est un moyen de comprendre toujours mieux son message. Elle est pour la congrégation la « première en chemin ». La Lorraine, terre natale d’Anne-Eugénie Milleret
« Une terre que j’aimais d’un amour enfantin…»

Anne-Eugénie Milleret est née à Metz en 1817, dans un immeuble du centre ville dont elle se souvient peu puisque sa famille déménage en 1820/1821 dans une autre maison, proche de l’église Sainte-Ségolène, où elle fait sa première communion à Noël 1829, seule, « sans les préparations ordinaires ». Elle reçoit alors une grâce spéciale, saisie par la grandeur de Dieu, et fait l’expérience d’un enracinement en Christ et en son Eglise.

« J’ai senti aussi profondément que jamais j’aie pu faire depuis, une séparation silencieuse de tout ce à quoi j’avais alors quelque lien, pour entrer seule en l’immensité de Celui que je possédais pour la première fois…En l’instant où je reçus Jésus-Christ, ce fut comme si tout ce que j’avais jamais vu sur terre, et ma mère même, n’était qu’une ombre passagère…» (1841).

Cette expérience reste fondamentale pour Anne-Eugénie qui, à l’époque, dit à peine quelquefois une prière. Sa relation à Dieu en reste profondément marquée : plus tard, elle entrera par toute sa vie dans ce mouvement d’adoration du Père initié par le Christ. Elle se persuadera que « tout se fait au pied du Saint Sacrement ». C’est cet esprit d’adoration, cette conviction de la présence eucharistique de Dieu en nous et parmi nous que nous demandons à Sainte-Ségolène.

Preisch, c’est le domaine familial, à la campagne, le lieu de l’enfance. Anne-Eugénie y joue avec son frère Louis, se promène dans le parc autour de la petite chapelle où elle a été baptisée le 5 octobre 1817. Image d’une enfance heureuse et insouciante, le domaine sera vendu en 1833, trois ans après la ruine de Monsieur Milleret. Il devient alors symbole de la rupture, de la séparation d’avec Louis. Marie-Eugénie y reviendra plusieurs fois, jusqu’en 1894, quatre ans avant sa mort. Elle écrit en 1837 à l’abbé Combalot :

« J’ai revu Metz avec une profonde émotion, je n’y étais pas retournée depuis le premier voyage que j’y avais fait avec ma mère, et dans ces derniers jours de sa vie… Ce pays-ci devrait avoir pour moi de graves enseignements. J’y ai vu passer devant moi toutes les vicissitudes de la fortune ; mon père y a été riche et puissant, puis en un jour, tout cela a disparu… J’ai vu passer entre des mains étrangères la terre où j’avais été élevée et que j’aimais d’un amour enfantin… »

Visiter Metz et Preisch, c’est faire mémoire d’une enfance heureuse, d’une adolescence éprouvée, d’un âge mûr qui permet de tirer leçon du passé. Riche d’enseignements pour Marie-Eugénie, cette terre de Lorraine l’est aussi pour nous. C’est une invitation, comme pour Marie-Eugénie, à une relecture de notre histoire, marquée dès l’origine par la grâce du baptême. Paris : vocation et fondation de la congrégation.
« Donner toute ma faiblesse à l’Eglise ! »

A Paris, après la mort de sa mère en 1832, Marie-Eugénie est une adolescente troublée, insatisfaite de la vie tour à tour trop mondaine ou trop étriquée des personnes qui l’accueillent. Elle se sent seule, dans « un amer isolement d’âme ». C’est une porte ouverte à la grâce. Au cours du carême 1837, elle suit à Notre-Dame les conférences du Père Lacordaire : il répond aux pensées de la jeune fille. Elle lui écrira plus tard : « J’étais réellement convertie et j’avais conçu le désir de donner toutes mes forces ou plutôt toutes ma faiblesse à cette Eglise qui, seule désormais à mes yeux, avait ici-bas le secret et la puissance du bien. » Le pèlerinage parisien commence donc à la cathédrale dans l’action de grâce pour sa vocation qui « date de Notre-Dame ».

Les pas du pèlerin le conduisent alors à suivre étape par étape la réalisation de cette vocation. A Saint-Eustache, Anne-Eugénie rencontre l’abbé Combalot qu’elle prend pour confesseur. Il lui parle d’une nouvelle congrégation religieuse, consacrée à l’éducation des jeunes filles, sous le vocable de l’Assomption, et lui demande d’en être la fondatrice. Malgré son ignorance de la vie religieuse, elle accepte, convaincue par une phrase de l’abbé : « C’est Jésus-Christ qui sera le fondateur de notre Assomption, et entre les mains de Dieu, les plus faibles sont les plus forts ». Comment ne pas rendre grâce à Saint-Eustache pour la promptitude dans sa réponse, pour sa confiance en Jésus-Christ. Avec elle, en ce lieu, nous faisons mémoire de nos propres vocations, et de ceux et celles qui les ont accompagnées. Avec elle, nous nous rendons disponibles de nouveau pour la mission.

Après quelques mois de noviciat chez les bénédictines d’abord, puis à la Visitation de la Côte Saint-André, Marie-Eugénie s’installe avec son unique compagne, sœur Marie-Augustine, dans un petit appartement de la rue Férou, proche de Saint-Sulpice, l’église où elle avait entendu pour la première fois l’abbé Combalot. C’est là que, le 30 avril 1839, est fondée la congrégation : un début modeste, dans un petit appartement de l’étroite rue Férou. Cette rue, ce lieu, sont une belle leçon d’humilité et de confiance. Tout ce qui naît grandit avec la grâce de Dieu. Nous lui confions ici nos projets, ce qui commence, ce qui est appelé à recommencer.

Les autres lieux parisiens où la communauté s’installera correspondent chacun à une étape importante. Rue de Vaugirard, c’est la première messe à l’Assomption, les premières prises d’habit, les premiers vœux des trois «fondatrices », Marie-Eugénie, Thérèse-Emmanuel, Marie-Augustine et…l’arrivée de la première élève ! A l’impasse des Vignes, Marie-Eugénie fait ses vœux perpétuels avec les premières sœurs. De la rue de Chaillot se décident les premières fondations hors de France. D’un lieu à l’autre, c’est une expérience de la fidélité de Dieu. « C’est Dieu qui conduit toutes choses et jamais main plus amoureuse ni plus sage ne saurait conduire nos destinées. » Cette itinérance assez longue, puisque ce n’est qu’en 1857 que la communauté s’installe à Auteuil, est signe d’une confiance absolue en Dieu, signe d’une congrégation bâtie sur le Christ et se laissant mener par Lui. Elle dira :

« Dans notre œuvre, tout est de Jésus-Christ, tout est à Jésus-Christ, tout doit être pour Jésus-Christ… Nous étions quelques pauvres filles sans un lieu sur la terre. Dieu a tout donné. Tout vient de Lui… Que tout soit donc pour Jésus-Christ. » ( 2 mai 1884).

« On devrait apprendre de chaque saint
la vertu dans laquelle il a excellé »

Le pèlerinage s’achève à Auteuil, dans la chapelle de la maison généralice, devant la tombe de Marie-Eugénie. En parcourant les lieux qui ont marqué sa vie, c’est sa recherche de Dieu et son expérience de Jésus-Christ que le pèlerin a partagées. Il a pris le temps de faire grandir son propre amour pour Dieu, le Christ, l’Eglise. Il aura mesuré l’importance des racines, la valeur du passé. Il aura appris la Foi et le don inconditionnel d’une vie pour le Royaume. En 1878, Marie-Eugénie dira à ses sœurs :

« Il ne faut pas séparer de notre dévotion et de notre amour les membres de Jésus-Christ déjà triomphants dans le ciel, et qui sont la partie de l’Eglise la plus belle, la plus noble … Nous devons avoir une grande dévotion pour tous ceux qui ont répandu la foi chrétienne, qui en ont rempli le monde, qui l’ont rendue intelligible – les docteurs qui ont enseigné la vérité, et les fondateurs d’Ordres religieux, qui ont reçu de Dieu des grâces toutes particulières pour la vie religieuse. En les invoquant, on devrait apprendre de chaque saint la vertu dans laquelle il a excellé. Or chaque fondateur d’Ordre religieux est le type d’une vertu qui appartient à son Ordre. Cherchez et vous trouverez là des principes sûrs et solides pour votre dévotion. »

Le pèlerinage sur les pas de Marie-Eugénie nous est donné pour chercher ces vertus dont elle est le type. Quand s’achève le chemin et que continue le pèlerinage de notre vie, c’est vers Dieu et vers son Fils que l’on se tourne. Avec Marie-Eugénie.

« Seigneur Jésus Christ,
Tu as donné à Marie-Eugénie
la grâce d’être toute à Toi,
et Tu as mis en elle un ardent désir
de te connaître et de te faire connaître,
de t’aimer et de te faire aimer…
Accorde à nous tous
de vivre comme elle dans la sainteté de l’amour
et dans la fidélité à notre propre vocation,
pour la gloire et le salut du monde. Amen.»

Sœur Véronique THIEBAUT

Dossier: « L’Egypte ne devient entièrement chrétienne qu’au Ve siècle »

17 juin, 2007

du site:

http://www.mondedelabible.com/article/index.jsp?docId=2300670

Dossier

« L’Egypte ne devient entièrement chrétienne qu’au Ve siècle »

La christianisation de la vallée du Nil a été plus lente que ne le laisse entendre la tradition copte qui s’appuie sur la mission de l’évangéliste Marc. Cependant, après des débuts modestes, à la fin du IIIe siècle, l’élan est donné. Et ce sont les monastères qui vont donner son originalité à l’Eglise égyptienne. Anne Boud’hors, coptologue nous retrace les grandes lignes de cette histoire pour ce dossier réalisé en partenariat avec egypt.edu et qui complète notre numéro 178  » sur la piste des moines du désert »


Le Monde de la Bible : L’évangélisation de l’Egypte est toujours présentée comme l’œuvre de l’apôtre Marc. Qu’en est-il vraiment sur le plan historique ?

Anne Boud’hors : Si Marc est venu depuis Rome enseigner aux Egyptiens le message chrétien, il faudrait placer son action aux alentours de l’année 50. Selon des textes postérieurs, il aurait été martyrisé à Alexandrie en 62. Eusèbe de Césarée (265-340) cite cette tradition de manière assez vague. Mais aucun texte contemporain ne la confirme. Les sources anciennes, qui ont conduit à son élaboration, manquent. Il est donc assez difficile, d’un point de vue historique, de croire que saint Marc est venu en personne : toutes les églises anciennes se réclament d’un apôtre du Christ. C’est un élément de légitimité qu’elles revendiquent a posteriori lorsqu’elles sont constituées et bien identifiées. L’Église copte, encore aujourd’hui, considère l’épisode de la fuite en Egypte de l’enfant Jésus, puis la venue de Marc comme des événements fondateurs.

Nos sources les plus anciennes sur la christianisation de l’Egypte ne remontent qu’à l’extrême fin du IIe siècle. Et nous apprenons, toujours par Eusèbe de Césarée, qu’il existe vers 180, une école chrétienne à Alexandrie, dirigée par un converti nommé Pantène, et un évêque, Démétrios, entre 189 et 232. Est-ce à dire qu’il n’y a pas eu de groupes de chrétiens auparavant ? Ou que les textes qui en parlaient ne se sont pas conservés ? Les spécialistes se divisent sur le sujet.

Le Monde de la Bible : C’est-à-dire ?

Anne Boud’hors : Pour l’historien américain Roger Bagnall, par exemple, si nous n’avons pas retrouvé de papyrus chrétiens plus anciens que la fin du IIe siècle, c’est parce qu’ils n’existent pas ! En effet, Alexandrie mise à part, le climat de l’Egypte permet, par exception, la conservation de ce matériau périssable et pour la même période, nous disposons de textes profanes. En outre, il démontre de façon assez convaincante que les quelques textes chrétiens, soi-disant plus anciens, ont été en fait datés un peu trop haut et ne seraient pas antérieurs à cette date butoir. Avant l’épiscopat de Démétrios, dont on sait qu’il a lui-même nommé trois évêques, nous sommes donc dans l’incertitude quant au degré de diffusion du christianisme et à l’organisation de communautés chrétiennes.

Le Monde de la Bible : En l’absence de sources directes aussi anciennes, est-il cependant possible de reconstruire un scénario de l’arrivée du christianisme en Egypte?

Anne Boud’hors : Il est vraisemblable qu’à la fin du Ier siècle, une communauté chrétienne s’était déjà constituée à Alexandrie, peut-être sur le modèle de celle de Jérusalem. Et elle était certainement d’origine juive. N’oublions pas qu’Alexandrie abrite à cette époque la plus grande communauté juive de la diaspora. Celle-ci est très vivante, lettrée et organisée jusqu’en 115, date de sa destruction par l’empereur Trajan.

Nous savons par ailleurs que la toute première communauté chrétienne de Jérusalem était composée en bonne part de juifs. Et que jusqu’au milieu du IIe siècle, ces « judéo-chrétiens », comme nous les appelons, ne se sentaient pas forcément en rupture avec le judaïsme. Une des raisons à notre manque de textes identifiant les chrétiens tient peut-être à cela : ils se distinguaient peu des autres membres de la communauté juive et même pas du tout, vu de l’extérieur…

Un peu plus tard – ou parallèlement –, le christianisme s’est propagé dans les cercles païens sous la forme de petits groupes, des « écoles » qui fonctionnent selon le modèle grec avec un maître qui enseigne à des disciples. Parmi ces groupes, certains se rattachent à la gnose (lien :http://www.mondedelabible.com/article/index.jsp?docId=2264006) : ils sont adeptes de cette philosophie du salut basée sur la connaissance de soi et sur une vision dualiste du monde. Les noms de Valentin et de Basilide, dont l’action se place vers 140-150, sont ainsi parvenus jusqu’à nous. Ces gnostiques seront plus tard rejetés à l’extérieur de ce qui est devenu l’Eglise. Leur importante production littéraire en grec fait partie des textes attestant d’une pensée chrétienne multiforme en Egypte.

Le Monde de la Bible : Connaît-on mieux les débuts du christianisme dans la vallée du Nil ?

Anne Boud’hors : La vallée du Nil est restée plus égyptienne, a été moins hellénisée, même s’il existe d’importants centres urbains qui regroupent des lettrés. L’image que nous avons du processus, à partir du début du IIIe siècle, reste assez flou : nous devinons de petites communautés dispersées, dirigées par des prêtres. Les évêques ne deviennent plus nombreux que sous Héraclas, le successeur de Démétrios, au milieu du IIIe siècle.

Le Monde de la Bible : Comment l’Egypte a -t-elle basculé vers la nouvelle religion ?

Anne Boud’hors : La véritable impulsion est liée à l’apparition de nombreux ermites et moines, à la fin du IIIe siècle, d’abord au sud d’Alexandrie, puis en remontant le long de la vallée. C’est un mouvement que l’on attribue à deux grands fondateurs, Antoine et Pachôme, et qui semble rapidement toucher toutes les couches de la population. Les évêques seront de plus en plus choisis parmi les moines, voire parfois cumulent le rôle d’évêque et de supérieur du monastère – ce sera le cas, par exemple, d’Abraham d’Hermonthis, vers l’an 600. Nous pouvons même dire que l’Eglise copte prend alors sa couleur propre et que depuis cette époque jusqu’à aujourd’hui, sa hiérarchie se recrute parmi les moines.

Il est difficile de dire pourquoi le monachisme se développe si typiquement en Egypte. Certains historiens ont pensé que les moines sont les héritiers chrétiens des fameux « thérapeutes » alexandrins décrits par Philon. Ces ascètes juifs du Ier siècle proposaient déjà un idéal de vie à l’écart d’Alexandrie. D’autres spécialistes ont vu dans ce mouvement une influence du judaïsme tel que le pratiquaient les groupes esséniens qui s’étaient retirés hors de Jérusalem, voire hors du monde. Après tout, des textes gnostiques égyptiens gardent la trace de certaines conceptions esséniennes. Cet élan a aussi à voir avec les persécutions, celle de Dèce en 250 et celle de Dioclétien en 284 : le désert est, de tout temps, un refuge.

Nous devons d’ailleurs avoir à l’esprit que le paysage égyptien, avec cette limite si claire entre la vallée fertile et peuplée et le désert, tout proche et hostile, se prête au développement d’une réflexion sur la façon de vivre sa foi en dehors du monde. D’ailleurs les monastères ont été rarement construits très à l’écart. Mais ils sont symboliquement hors des villages, au désert.

Le Monde de la Bible : La culture religieuse égyptienne ne préparait-elle pas les esprits à accepter le christianisme ?

Anne Boud’hors : L’Egypte antique fut souvent accueillante aux nouveaux mouvements de pensée, aux nouveaux cultes. Et il est vrai que la ferveur traditionnelle des Egyptiens, leur conception de l’immortalité de l’âme pouvaient peut-être préparer les esprits… Mais avec le christianisme, une vraie rupture s’impose. Je crois qu’il faut distinguer entre ce qui s’est passé sur un plan conscient et éventuellement les apports de la mémoire culturelle inconsciente. Par exemple, dans la littérature chrétienne, le paganisme est clairement rejeté, qu’il s’agisse des images des dieux anciens ou du culte lui-même. Mais lorsque nous lisons les récits des vies des martyrs rédigées à la même époque, nous avons l’impression que certains thèmes sont comme des constantes de la civilisation égyptienne (par exemple le voyage du saint sur le Nil, quand il est emmené d’un tribunal à l’autre, évoque les voyages fluviaux des dieux et déesses pharaoniques…). Le fond culturel ancien ressort à l’insu du rédacteur ! On ne peut non plus éviter de mentionner la reprise de la croix ansée pharaonique dans l’iconographie chrétienne d’Égypte.

Le Monde de la Bible : A partir de quand peut-on parler d’une Egypte chrétienne?

Anne Boud’hors : Le christianisme devient en quelque sorte religion d’État dans tout l’Empire avec l’édit de Constantin (313). Cependant, en Égypte, comme dans beaucoup d’autres régions, le mouvement n’a pas dû être uniforme et sans à-coups. Si nous lisons les œuvres du moine Chenouté (mort vers 466), abbé du monastère Blanc, situé en Haute-Egypte, nous voyons qu’il est encore en lutte contre les païens, ceux qu’il appelle « les Grecs ». Les chrétiens sont désormais dominants, mais ils ont sans doute rencontré une longue résistance, au moins passive, d’une grande partie de l’élite grecque. Des foyers de paganisme comme la ville de Panopolis (Akhmîm aujourd’hui), célèbre pour abriter un grand nombre de poètes qui continuaient à s’exprimer en langue grecque, ont persisté jusqu’au début du Ve siècle.

A partir de ce moment, nous pouvons dire que lEgypte est entièrement chrétienne au moins jusqu’en 641, date de l’invasion arabe.

Le Monde de la Bible : Vous dites que les sources chrétiennes se multiplient à partir du IIIe siècle. Quels sont ces textes ?

Anne Boud’hors : Au départ, la littérature chrétienne est surtout constituée des textes bibliques grecs et de leurs traductions en langue copte. Nous trouvons ainsi des traductions de tous les livres de l’Ancien et du Nouveau Testament, et aussi bien d’autres : les célèbres évangiles apocryphes, dont nous avons tant entendu parler l’an dernier à cause de la redécouverte d’un « Evangile de Judas » gnostique. A partir du IVe siècle, se développe une littérature copte : des récits hagiographiques à la gloire des saints les plus vénérés du pays, des textes de spiritualité monastique, des règles de discipline pour la vie en communauté… Et bien sûr, se poursuit l’intense activité de traduction des textes des Pères de l’Église, rédigés en grec à l’origine. Cette période de production littéraire va s’ouvrir jusqu’au VIIIe siècle. Parallèlement, nous avons à partir du IIIe siècle environ, d’abord seulement en grec, puis en grec et en copte, toute une production appelée « documentaire », c’est-à-dire de textes non littéraires : les lettres, les comptes, les graffitis… qui complètent et corrigent la vision de l’historien.

Le Monde de la Bible : Comment situer l’Eglise copte à l’époque des grands conciles qui vont fixer le dogme et le canon chrétien ?

Anne Boud’hors : Aux IVe et Ve siècles, le christianisme égyptien est perturbé par les querelles christologiques. L’archevêque Athanase d’Alexandrie a fait triompher, lors du concile de Nicée (325), contre la doctrine arienne, le dogme de la consubstantialité (le Père est de même substance que le Fils). Mais la querelle rebondit au siècle suivant. Lors du concile d’Ephèse (431), des affrontements violents opposent Cyrille d’Alexandrie, accompagné d’une escorte de moines, dont Chenouté faisait partie, et son adversaire Nestorius, archevêque de Constantinople. La querelle tourne toujours autour des deux natures (divine et humaine) du Christ. S’y ajoutent des enjeux de pouvoir entre les différentes Églises et un malentendu basé sur la différence entre les termes de « personne » et de « nature » en latin et en grec. A Ephèse, Cyrille fait valoir sa formule, pour une « union sans confusion » des deux natures du Christ, en une seule personne. Mais au concile de Chalcédoine, en 451, son successeur Dioscore d’Alexandrie défend une position qui donne la prééminence à la nature divine du Christ. Il est excommunié et l’Eglise égyptienne entière fait sécession. On emploie donc souvent le terme de « monophysites » (qui croient à une seule nature) pour caractériser les Coptes. Ce terme a presque toujours une connotation péjorative. Il est préférable de dire que l’Église égyptienne est pré-chalcédonienne (elle est restée fidèle à la formule de Cyrille). Lors du grand schisme orthodoxe du XIe siècle, l’Église copte restera du côté oriental, ce qui explique que les Coptes soient majoritairement orthodoxes. Mais elle est autonome, et ne dépend ni de l’Église grecque ni d’aucune autre Église orthodoxe.

Recueillis par Sophie Laurant

Vous cherchez le nom des cloches de Notre-Dame de Paris ?

15 juin, 2007

du site:

http://www.zenit.org/article-15629?l=french

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Le site en ligne fait peau neuve

ROME, Jeudi 14 juin 2007 (ZENIT.org) – Vous cherchez le nom des cloches de Notre-Dame de Paris ? Vous voulez visiter Notre-Dame, connaître tout de l’art et de l’histoire de la cathédrale de Paris, participer aux célébrations, retrouver la mémoire des grands événements, comme les funérailles de l’abbé Pierre, venir aux rendez-vous de la musique sacrée dans la la cathédrale aux 13 millions de visiteurs, vous rendre dans la boutique en ligne ?

Ce sera possible dès samedi prochain, 16 juin 2007, fête de la dédicace de la cathédrale, grâce au nouveau site officiel en ligne de la cathédrale – un site du diocèse de Paris – à l’adresse : http://www.notredamedeparis.fr

Le site est en effet conçu pour renseigner les pèlerins, et informer les fidèles sur la vie de l’Eglise-mère du diocèse, pour accueillir les visiteurs virtuels et réels, et pour découvrir ou mieux connaître ce monument de foi, d’art et d’histoire….

Et encore, le site permettra de faire une visite virtuelle de l’édifice, admirer des photos à 360°, regarder les vêpres de semaine et la messe du dimanche soir en direct sur le site (en partenariat avec KTO), tout savoir sur le grand orgue de Notre-Dame, télécharger la feuille de messe dominicale, connaître le nom des cloches, déposer une intention de prière en ligne, voir la webcam….un site à découvrir pour les grands et les petits (rubrique jeunesse avec un concours de dessins qui seront publiés sur http://www.notredamedeparis.fr.

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