Archive pour janvier, 2009
4° dimanche du Temps ordinaire (1er février 2009) – biblique
31 janvier, 2009du site:
http://www.bible-service.net/site/179.html
4° dimanche du Temps ordinaire (1er février 2009)
Oui, il est notre Dieu, nous sommes le peuple qu’il conduit, chante le psaume. Lors de la libération d’Égypte et de la traversée du désert, Dieu conduit son peuple par l’intermédiaire de Moïse. Avant de mourir, celui-ci fait un testament pour son peuple. La première lecture en est un extrait. Moïse dit comment Israël devra se comporter en terre promise. Il lui annonce également que Dieu fera se lever un prophète comme lui.
Pour les chrétiens, cette prophétie s’accomplit en Jésus, le prophète des temps nouveaux. Jésus fait rayonner sur terre la sainteté de Dieu. Dans l’évangile de ce jour, nous le voyons combattre victorieusement les forces du mal.
Deutéronome 18,15-20
Le livre du Deutéronome est un discours placé dans la bouche de Moïse, après la traversée du désert et en vue de la terre de Canaan. Le libérateur, et le guide du peuple, indique aux siens comment ils auront à se comporter au milieu des peuples païens. Ils ne devront pas adopter leurs coutumes, ne pas pratiquer la magie ou la divination, ne pas s’incliner devant les faux dieux, mais ils devront rester fidèles au Seigneur qui les a libérés de la servitude et qui leur a donné sa Loi au Sinaï. Dieu continuera à parler à son peuple par la voix des prophètes.
Psaume 79
Les deux premières strophes laissent deviner la prière bruyante mais fervente d’une procession qui se dirige vers le Temple de Jérusalem. Les croyants s’encouragent mutuellement à acclamer le Dieu de l’Alliance : il nous a fait et nous sommes le peuple qu’il conduit. C’est une référence à l’épisode central de la foi d’Israël : la sortie d’Égypte et la traversée du désert. Dieu est célébré comme libérateur et guide de son peuple. Les croyants célèbrent Dieu continue à diriger son peuple, à condition évidemment que celui-ci se laisse guider par lui en écoutant sa Parole.
Dans la troisième strophe, le peuple est accueilli aux portes du Temple. Un prêtre ou un prophète du Temple l’invite à méditer les leçons de l’histoire sainte. Dieu a libéré son peuple et pourtant ceux qui sont sortis d’Égypte se sont rebellés contre lui. Ils ont vu l’intervention de Dieu, mais ils ont murmuré contre leur sauveur et contre Moïse. Ils se sont même détournés de lui. Puisse le peuple de Dieu d’aujourd’hui ne pas suivre ce mauvais exemple.
1 Corinthiens 7,32-35
Il convient de reprendre le fil du commentaire (substantiel) du 3e dimanche B, car l’unité de ce chapitre 7 est claire.
À une telle lecture, on peut faire abonder des objections, et on ne s’en prive pas. Tant mieux ! Y aurait-il une relativisation des bienfaits spirituels du mariage et une exaltation de l’état de célibataire ? À cette objection on peut dire déjà ceci : si la vie de couple et en famille pose des problèmes quotidiens (relationnels, matériels), la recherche quotidienne des solutions adaptées ne rapproche-t-elle pas de Dieu ? L’effort de chaque jour pour un amour vrai ne nous libère-t-il pas de nos égoïsmes ? On peut dire que Paul parle comme Jésus en Marc 9, 42-48 : » Si ton œil… Si ton pied te scandalise, arrache-le, coupe-le. » On comprend bien qu’il ne s’agit pas d’inciter à une mutilation, mais à prendre les moyens concrets de l’essentiel pour le croyant : la rencontre de Dieu, la venue du royaume. Plus tard, un disciple de Paul fidèle à sa pensée profonde dira sa haute théologie du mariage en Éphésiens 5 : » Ce mystère est grand. » Paul affirme la transcendance absolue avec laquelle aucune réalité ne peut être mise en comparaison. Il n’y a dès lors aucune difficulté à ouvrir la voie du célibat comme une manière singulière de servir le royaume et cette option concerne d’ailleurs des baptisés plus nombreux sans qu’ils soient dans la vie sacerdotale ou religieuse.
Marc 1,21-28
Début des activités de Jésus à Capharnaüm, la ville du bord du lac de Galilée. Jésus est accompagné de ses disciples et ne fait rien sans eux. Comme tout juif pieux, il fréquente la synagogue le jour du sabbat. Le septième jour de la semaine, jour béni entre tous, le peuple de l’Alliance fête le Dieu créateur et le Dieu libérateur. Tout Juif pieux, instruit des Écritures, peut prendre la parole dans la synagogue et commenter les textes proposés par la liturgie. C’est ce que fait Jésus. L’évangile ne rapporte pas ses paroles, mais souligne l’autorité qui émane de l’orateur. Jésus ne rabâche pas ce qu’on dit habituellement mais il proclame quelque chose de neuf qui produit un effet immédiat, visible. En Jésus, la Parole de Dieu se donne en quelque sorte à voir.
Comme Dieu, lors de la création du monde, Jésus agit en séparant. Il sépare un homme de l’esprit mauvais qui s’est installé en lui et qui n’a rien à y faire. Dieu a créé les hommes libres. Ils ne doivent pas être aliénés par les forces du mal. Plus perspicace que les êtres humains, l’esprit mauvais sait à qui il a affaire. Avant d’être réduit au silence, il désigne Jésus comme celui qui est venu pour le perdre. L’esprit mauvais dit la vérité, mais il n’est pas croyant pour autant. Pour avoir la foi, il ne suffit pas de dire des choses justes sur Jésus, mais il faut mettre ses pas dans les siens et faire le bien, toutes choses que l’esprit mauvais se garde bien de faire.
Avec Jésus, la sainteté de Dieu est à l’œuvre dans le monde. Le Royaume de Dieu est parmi nous.
L’héritage du cardinal Lustiger
31 janvier, 2009du site:
http://www.cardinalrating.com/cardinal_54__article_5973.htm
L’héritage du cardinal Lustiger
Aug 12, 2007
Un quart de siècle de « mission » du cardinal Lustiger à la tête du diocèse de Paris a bouleversé l’Eglise de France.
(Le Monde, 10.08.07) Chaque évêque est théoriquement patron de son diocèse et n’a de comptes à rendre qu’au pape. Mais par son tempérament, son autorité intellectuelle, son rayonnement médiatique, Jean-Marie Lustiger, au risque d’agacer beaucoup de monde, s’était posé en véritable patron de la « fille aînée » de l’Eglise. Sa disparition oblige à s’interroger sur son héritage.
Il a imposé une triple rupture, théologique, intellectuelle, pédagogique. Il faisait partie de ce petit noyau d’évêques d’envergure internationale promus et protégés par Jean Paul II, à la fois enfants du concile Vatican II (1962-1965), mais réservés devant l’engouement qui l’a suivi, n’en retenant que l’interprétation la moins novatrice, sans frayer pour autant avec les traditionalistes. Ce sont des hommes de gouvernement, portés sur la plus stricte orthodoxie doctrinale, apôtres d’une « nouvelle évangélisation » du monde et d’une réaffirmation d’un catholicisme rêvé comme bastion face à la « dictature du relativisme » (Joseph Ratzinger) et à la laïcisation de la société moderne.
Pendant vingt-cinq ans, en dépit des résistances, le cardinal Lustiger aura incarné et imposé la ligne d’un catholicisme de conversion et d’affirmation qui puise dans ces « monuments » de la théologie du XXe siècle que furent Henri de Lubac, Hans-Urs von Balthasar, Joseph Ratzinger (devenu Benoît XVI). Un catholicisme qui ne craint pas d’afficher son identité, qui se transmet dans des structures disciplinées de formation de prêtres et de laïcs, prône une annonce directe de la foi, une visibilité de l’institution et du témoignage, un idéal de sainteté cultivé par des habitudes de dévotion à l’ancienne, des pèlerinages et rassemblements fervents.
Comme Jean Paul II sur le plan mondial, le cardinal Lustiger aura brouillé en France les frontières idéologiques entre catholiques de droite et de gauche, conservateurs et progressistes. Il est libéral et moderne sur la morale sociale, les droits de l’homme, mais raide sur le dogme, l’enseignement, la liturgie. Son catholicisme cherche des cautions à Rome et déteste toute bureaucratie ecclésiastique. Jean-Marie Lustiger était célèbre pour ses imprécations contre les structures jugées trop lourdes de la Conférence des évêques, un clergé fonctionnarisé, des mouvements d’action catholique (Jeunesse étudiante, Jeunesse ouvrière, etc.) jugés dépassés.
Cette ligne identitaire a rompu avec le catholicisme de l’ »enfouissement » qui prévalait en France avant et juste après VaticanII, écartant l’annonce trop explicite de la foi, prônant une évangélisation par milieu social, misant sur des réformes de structures et une décentralisation de l’Eglise, sur des alliances avec les « forces de progrès » (partis, syndicats, associations). Aujourd’hui, la hiérarchie n’a pas surmonté toutes ses divisions, mais le choix des hommes que l’archevêque de Paris a « placés » dans l’épiscopat (un tiers), la transformation opérée en France par les six voyages de Jean PaulII et le poids de la discipline romaine ne laissent aucun doute sur la postérité de la ligne Lustiger.
La deuxième rupture fut d’ordre intellectuel. Le cardinal Lustiger a renoué avec des milieux et des disciplines réputés éloignés de l’Eglise : l’art, la culture, les sciences humaines, les affaires, la science. Pour les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) de 1997 à Paris, il avait créé la surprise en sollicitant des stylistes comme Castelbajac, des architectes comme Portzamparc, Duthilleul, Wilmotte. Il était entouré d’un club de philosophes ou normaliens (Jean-Luc Marion, Jean Duchesne, Rémi Brague, Jean-Robert Armogathe, etc.) qui l’aidaient à se frotter aux débats de la société civile et du gotha intellectuel, à entrer dans d’autres cercles où il rencontrait des Robert Badinter, Jean Daniel, Michel Serres, Philippe Meyer, André Glucksmann, Alain Finkielkraut, Serge Klarsfeld, etc. Ou des « pointures » aujourd’hui disparues comme Paul Ricœur, Emmanuel Levinas, René Rémond.
Conscient que le destin de l’homme moderne était de vivre en ville, ce Parisien de naissance était fasciné par les grandes métropoles urbaines, où se jouait, selon lui, l’avenir de la foi chrétienne. Il avait pris acte de l’effondrement de la « civilisation paroissiale » liée à la société rurale et relancé une « évangélisation » des villes. Avec les archevêques de Bruxelles, de Lisbonne, de Vienne, il avait pris l’initiative de campagnes de « mission » dans les capitales européennes. A Paris, à la Toussaint 2004, il avait appelé les catholiques à se rendre, pendant une semaine, dans les « lieux de vie » des Parisiens, cafés, salles de spectacle, hôpitaux, prisons, pour y témoigner de leur foi. Ainsi bousculait-il des habitudes, agaçait-il des confrères évêques plus timorés, repliés sur les réseaux d’Eglise plus classiques.
Là où il a le plus innové et irrité, c’est en créant ses propres structures de formation et de communication, désavouant de fait celles qui existaient. Il a ouvert des séminairesà Paris, alors que les séminaires interdiocésains se vidaient, mais avec des résultats : un dixième des prêtres ordonnés chaque année en France viennent de son diocèse. De même, Radio Notre-Dame est restée isolée face au réseau national des Radios chrétiennes de France (RCF). La station de télé KTO a été créée en concurrente directe du « Jour du Seigneur » sur la chaîne publique. Le Studium Notre-Dame, troisième faculté de théologie à Paris, a été érigé sans craindre de désavouer le vieil Institut catholique ou le brillant Centre Sèvres des jésuites.
Le bulldozer Lustiger a défriché, élargi des horizons, ouvert des plaies qui ne sont pas toutes cicatrisées. Il laisse une Eglise de France en plein chantier, où les différences de sensibilité sont plutôt moins tranchées qu’autrefois, mais où la gestion de la pénurie de prêtres et de pratiquants semble avoir stérilisé l’innovation, éteint les voix, comme la sienne, fortes et prophétiques.
bonne nuit
31 janvier, 2009Saint Augustin: Le vent tomba, et il se fit un grand calme
31 janvier, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=01/31/2009#
Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 63 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 260)
Le vent tomba, et il se fit un grand calme
Ton coeur est secoué par les flots ; l’outrage a suscité en toi le désir de la vengeance. Et voici : tu t’es vengé…, et tu as fait naufrage. Pourquoi ? Parce que le Christ s’est endormi en toi, c’est-à-dire que tu as oublié le Christ. Réveille-donc le Christ, souviens-toi du Christ, que le Christ s’éveille en toi… As-tu oublié la parole qu’il a dite sur la croix : « Père, pardonne-leur: ils ne savent pas ce qu’ils font » ? (Lc 23,34) Celui qui s’était endormi dans ton coeur a refusé de se venger.
Réveille-le, rappelle-toi son souvenir. Son souvenir, c’est sa parole ; c’est son commandement. Et quand tu auras éveillé le Christ en toi, tu te diras à toi-même : « Quel homme suis-je pour vouloir me venger ?… Celui qui a dit : ‘ Donnez, et vous recevrez ; pardonnez, et vous serez pardonnés ‘ (Lc 6,37) ne m’accueillera pas. Je réprimerai donc ma colère, et mon coeur trouvera à nouveau le repos. » Le Christ a commandé à la mer, et elle s’est calmée… Réveille le Christ, laisse-le te parler. « Qui donc est celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? » Quel est celui à qui la mer obéit ? « À lui la mer, c’est lui qui l’a faite » (Ps 94,5) ; « par lui, tout a été fait » (Jn 1,3). Imite plutôt les vents et la mer : obéis au Créateur. La mer entend l’ordre du Christ, vas-tu rester sourd ? La mer obéit, le vent s’apaise, vas-tu continuer à souffler ?… Parler, agir, ourdir des machinations, n’est-ce pas souffler et refuser de s’apaiser au commandement du Christ ? Quand ton coeur est troublé, ne te laisse pas submerger par les vagues.
Si pourtant le vent nous renverse — car nous ne sommes que des hommes — et qu’il excite les passions mauvaises de notre coeur, ne désespérons pas. Réveillons le Christ, afin de poursuivre notre voyage sur une mer paisible et de parvenir à la patrie.
GUÉRISON DU PARALYTIQUE (images rare)
30 janvier, 2009LUK1310 JHEALS CRIPPLEWOMAN 20 R B LE SOURD GUÉRISON DU PARALYTIQUE
Priere d’un détenu, Prière de Joël, rédigée dans sa cellule du centre pénitentiaire de Longuenesse
30 janvier, 2009du site:
http://arras.cef.fr/page_ln-19938.html
Priere d’un détenu
Aumônerie des prisons, témoignage
le Samedi 30 aout 2008
Prière de Joël, rédigée dans sa cellule du centre pénitentiaire de Longuenesse
et partagée à l’eucharistie du 30 août 2008
aumonerie des prison
« Dieu du ciel, je prends refuge en Toi.
Dieu le Père, je prends refuge en Toi.
Fils du Père, je prends refuge en Toi.
Saint Esprit, je prends refuge en Toi.
Le matin, je me lève et je Te prie.
Seigneur, merci d’égayer ma journée.
Seigneur, donne-moi la Foi qui déplace les montagnes.
Seigneur, donne-moi la joie de vivre pour Toi.
Seigneur, donne-moi le goût du pardon de mes offenses.
Seigneur, donne-moi l’Esprit-Saint qui est en chaque humain.
Seigneur, donne-moi la lumière d’amour.
Seigneur, donne-moi le goût de vivre.
Seigneur, donne-moi l’amour du pardon.
Seigneur, fais descendre sur moi Ta Lumière.
Seigneur, ouvre mon cœur à la joie.
Seigneur, égaye mon cœur, mon âme, ma vie.
Seigneur, pardonne mes péchés,
aide moi à vivre dans Ta Lumière,
éclaire mon chemin contre les embûches de la vie,
donne-moi la force de ne pas douter, d’être le plus possible parfait comme Toi.
Dans la peine, donne-moi Ta Force.
Dans le doute, donne-moi Ta Force.
Dans l’ignorance, donne-moi Ta Force.
Dans la peur, donne-moi Ta Force.
Dans la haine, donne-moi Ta Force.
Dans le désespoir, donne-moi Ta Force.
Dans la maladie, donne-moi Ta Force.
Dans la peur, donne-moi Ta Force.
Dans la perte d’un enfant, donne-moi Ta Force.
Dans la perte de ma liberté, donne-moi Ta Force.
Dans la perte d’une personne chère à mon cœur, donne-moi Ta Force.
Pour tous les prisonniers du monde entier, donne-moi Ta Force.
Quand plus rien ne va dans ce monde, donne-moi Ta Force.
Quand pour moi, la vie n’a plus d’importance, donne-moi Ta Force.
Seigneur, éclaire-moi de Ta Lumière,
La force qui, sur la Croix, nous a donné la Rédemption de nos péchés.
Seigneur, j’aimerais tellement être comme Toi, pur et droit,
Mais la vie n’est pas toujours facile ;
Aussi je Te demande d’éclairer mon chemin de Ta Lumière.
Seigneur, Dieu le Père,
Seigneur, Dieu le Fils,
Seigneur, Dieu le Saint Esprit,
Cette prière pour Te dire que je T’aime ».
Joël, – 30 Août 2008 – Centre pénitentiaire de Longuenesse.
Note : Joël a fait la démarche de première communion, le Dimanche 1° Juin 2008.
LES SYMBOLES CHRETIENS
30 janvier, 2009du site:
http://www.orthodoxa.org/FR/orthodoxie/catechese/adulte/symboleschretiens.htm
LES SYMBOLES CHRETIENS
L’Eglise Orthodoxe use abondamment des symboles. Ce sont des signes ou des objets capables de manifester Dieu aux hommes, et qui nous conduisent, par-delà leur apparence matérielle, à l’union et à la connaissance authentique des réalités éternelles. Ainsi en est-il par exemple de la Croix : pour les chrétiens elle est le symbole central, non seulement parce qu’elle est l’instrument du salut opéré par le Christ, mais aussi parce qu’elle témoigne de la vocation des disciples du Christ : » Celui qui veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive » (Mc 8,34 ). D’où le signe de la Croix que les chrétiens orthodoxes font sur eux-mêmes : réunissant le pouce, l’index et le médius de la main droite en signe de la Sainte Trinité, ils se signent du front vers la poitrine et de l’épaule droite vers l’épaule gauche (au lieu de la manière latine). Ce symbole unique résume et récapitule toute notre vie chrétienne.
Le symbole est donc une réalité dans le monde visible, qui correspond à une autre réalité, parfois visible elle aussi, parfois invisible mais au delà de ce qui est représenté. Le symbole est un signe qui pointe vers cette vérité originelle plus vaste, dont le sens est inépuisable, et avec laquelle il est mystérieusement relié. Le symbole n’est jamais déchiffré une fois pour toutes. On peut ainsi méditer sans fin sur ses significations possibles et par lui se laisser guider sur la voie qui reconduit au symbolisé, c’est-à-dire à son origine vraie. Le symbole est une réalité vivante qui nous transforme. Il est de ce fait, dit le P. Thomas Hopko, » un mode de révélation et de communion qui transcende la simple communication verbale ou intellectuelle. La mort du symbole survient lorsqu’on se met à l’inventer de toute pièce, à l’expliquer en termes rationnels ou à le réduire à une banale illustration dont le sens n’est plus immédiatement saisi dans l’expérience spirituelle vivante de l’homme. »
Les symboles ont surtout commencé à être utilisés pendant les persécutions des premiers siècles : ne pouvant pas s’exprimer librement, les chrétiens d’alors utilisèrent des signes pour rester en contact entre eux et se reconnaître. Plusieurs de ces symboles sont aujourd’hui utilisés dans les arts ecclésiastiques tels l’iconographie, la sculpture sur bois, les vases sacrés, les ornements sacerdotaux, les éditions de livres religieux, l’ornementation des iconostases…
Nous vous en proposons ici quelques-uns :
L’Alpha et l’Omega
Ces deux lettres de l’alphabet grec se réfèrent au livre de l’Apocalypse de Saint Jean 11, 8. Ils signifient le commencement et la fin, le premier et le dernier, qui sont Dieu et le Christ. Autrement dit, ils traduisent la divinité et l’éternité du Seigneur. Ces lettres sont tantôt écrites séparément et tantôt entrelacées ou composées avec les lettres grecques X et P (= Christ ) ou encore avec la Croix.
L’Ancre
Elle symbolise la sécurité, l’espérance et le salut des membres de l’Eglise, qui croient en Christ et à son oeuvre salvatrice. Cette signification nous est donnée dans l’épître aux Hébreux (6, 19). L’ancre est représentée tantôt seule tantôt mêlée à d’autres compositions.
L’Agneau
Ce mot et cette représentation revêtent une signification messianique. Il symbolise Jésus-Christ, qui est l’agneau de Dieu et qui s’offre en sacrifice pour la libération et le salut de l’homme. Il nous a paru utile et nécessaire de nous étendre d’avantage sur ce symbole et c’est pourquoi nous reproduisons ici ce que nous enseigne le livre de catéchèse Dieu est vivant (Ed. du Cerf, 1987, pp. 181-184) sur la signification de l’Agneau dans la tradition biblique.
La Fête de la Pâque
Quand vos fils vous demanderont que signifie pour vous ce rite ? vous leur répondrez : c’est le sacrifice de la PÂQUE, en l’honneur du Seigneur, qui a passé devant les maisons des Fils d’Israël, en Egypte, lorsqu’il a frappé l’Egypte, tandis qu’il épargnait nos maisons (Exode 12, 26-27).
De génération en génération, les pères vont transmettre à leurs fils le sens de cette fête. L’Agneau pascal ne doit pas être un sacrifice vain dont on a oublié la signification. Depuis la nuit des temps, à travers la Loi transmise par Dieu à Moïse, et de Moïse à son peuple (Deutéronome 6, 20-25), le symbole de l’Agneau sera gardé avec vénération et restera toujours présent à la mémoire d’Israël. L’Agneau sans tache rappelle aux Hébreux que leurs premiers-nés ont été sauvés de la mort et que le peuple tout entier a été libéré de la servitude et des travaux forcés pour marcher vers la Terre promise…
A la fête de la Pâque, célébrée selon les préceptes de la Loi, le plus jeune de chaque famille pose, depuis l’époque de Moïse, la question suivante : » Pourquoi cette nuit est-elle différente des autres nuits ? » Alors le plus ancien de la communauté, autour de l’Agneau immolé (la Pâque dans la Tradition de l’ancien Israël était célébrée autour de l’Agneau immolé selon les préceptes de Moïse jusqu’à la destruction du Temple de Jérusalem, destruction que le Seigneur comparera à la mort de son Corps) évoque l’exode du peuple juif, le grand départ dans la nuit, sous la conduite du Seigneur Dieu lui-même manifesté dans la Nuée ou la Colonne de feu. L’ancien fait surgir de la nuit des temps, devant l’enfant émerveillé, l’image de Moïse brandissant son bâton sur la Mer Rouge, les flots fendus en deux et le Grand Passage (Pesah = Pâque) d’Israël à pied sec à travers les hautes murailles d’eau. Puis la Main toute-puissante de Dieu délivre à tout jamais les juifs de leurs oppresseurs égyptiens car les trombes d’eau se referment et recouvrent Pharaon, ses chars et ses cavaliers.
Isaïe et l’Agneau pascal
» Nous l’avons entendu et connu, nos pères nous l’ont raconte, nous ne le tairons pas à leurs enfants, nous le raconterons à la génération qui vient » (Psaume 77, (78) 3-4).
Le prophète Isaïe a reçu, comme tout juif, l’Agneau pascal en héritage par le récit de ses pères ; lorsqu’il décrira les affres du Serviteur souffrant, humilié, outragé, homme de douleur qui ne résiste pas au mal, qui tend son dos aux coups et reçoit soufflets et crachats sans détourner la face (Isaïe 50, 4-9), Isaïe fera coïncider ce sacrifice volontaire et expiatoire du Messie ou Christ à venir (Isaïe 53, 4-5) avec l’Agneau immolé de la tradition mosaïque. En effet, le quatrième chant du Serviteur de Dieu se termine sur la mise à mort de l’Agneau innocent :
» Comme un Agneau conduit à la boucherie, comme devant les tondeurs une brebis muette et n’ouvrant pas la bouche, par coercition et jugement il a été saisi, qui se préoccupe de sa cause ? Oui ! Il a été retranché de la terre des vivants ; pour nos péchés, il a été frappé à mort. On lui a dévolu sa sépulture au milieu des impies et son tombeau avec les riches alors qu’il n’a jamais fait de tort, ni sa bouche proféré de mensonge !… Il s’est livré lui-même à la mort et a été compté parmi les pécheurs alors qu’il supportait les fautes des multitudes et qu’il intercédait pour les pécheurs » (Isaïe 53, 7-9, 12.)
Jean-Baptiste et l’Agneau pascal
L’image de l’Agneau rédempteur, transmise de père en fils, de bouche à oreille, éclaira le prophète du Très Haut, Jean le Baptiste qui s’écria, sur les bords du Jourdain, à la vue d’un homme de modeste apparence : » Voici l’Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde » (Jean 1, 29) désignant ainsi Jésus comme le Serviteur souffrant d’Isaïe qui serait livré à la mort en supportant les fautes des multitudes.
Jean l’Evangéliste et l’Agneau pascal
Le Serviteur souffrant » transpercé à cause de nos péchés » (Isaïe 53, 5) Agneau immolé, sera présent à la mémoire de l’autre Jean, l’Apôtre, l’Evangéliste, le disciple bien-aimé témoin de la plus grande injustice de tous les temps. Il se souviendra que l’Agneau sans tache ne devait avoir, selon les préceptes de Moïse, aucun os brisé et s’émerveillera de ce que le soldat chargé d’achever les crucifiés en leur brisant les os des jambes préférera, arrivé devant Jésus, percer son côté d’un coup de lance (Jean 19, 33-37).
C’est ainsi que la tradition du peuple de Dieu transmet de l’Ancienne à la Nouvelle Alliance le même symbole : le sang de l’Agneau dont les Hébreux badigeonnaient les linteaux de leurs portes devient le sang de la Nouvelle Alliance, le sang du Crucifié-Ressuscité. Le symbole de l’Agneau n’a pas fini et ne finira jamais de se dessiner jusque dans les siècles des siècles, jusque dans l’éternité du monde à venir… Il nous est en effet révélé, par l’Apocalypse, qu’après la fin du monde, les justes contempleront et acclameront l’Agneau égorgé sur le Trône de Dieu : » Heureux les invités au festin de noces de l’Agneau » (Apocalypse 19, 9) s’écrie un ange d’une voix forte à saint Jean en contemplation. Qui sont ces invités ? Qu’est-ce que le festin de noces de l’Agneau ? Soyons attentifs ! Ne laissons pas échapper l’héritage qui nous vient de Moïse, éclairé par Isaïe, désigné par Jean-Baptiste, l’ami de l’Epoux, reconnu au coup de lance par Jean l’Evangéliste : cherchons l’Agneau de Dieu et courons à son festin de noces ; notre » Pâque incorruptible » est préparée pour nous, purifions-nous pour y communier (le morceau de pain prélevé du pain d’offrande (prosphore) et posé sur la patène (diskos en grec) s’appelle l’Agneau dans notre liturgie. Lorsque le prêtre découpe cette parcelle pour l’offrande eucharistique (durant la prothèse), il récite les versets d’Isaïe » comme un Agneau conduit à la boucherie… » Isaie 53 ,7) comme nous y exhorte saint Paul : » purifiez-vous du vieux levain pour être une pâte nouvelle, puisque vous êtes des azymes. Car notre Pâque, le Christ, a été immolée. Célébrons donc la fête, non pas avec du vieux levain, ni un levain de malice et de perversité, mais avec des azymes de pureté et de vérité » (1 Corinthiens 5, 7-8).
La vigne
Elle symbolise d’abord le Seigneur qui est la Vigne et ensuite les membres de son Eglise, qui en sont les sarments. Elle nous rappelle aussi le mystère de la Divine Communion.
L’aigle bicéphale
Dans l’art ecclésiastique et ornemental on en fait grand cas. Ceci apparaît clairement à partir du 12ème siècle. Cet oiseau a été utilisé par beaucoup d’empereurs byzantins et des hautes personnalités particulièrement durant les années de la » turcocratie « . L’aigle bicéphale était l’emblème de beaucoup d’empereurs. Aujourd’hui il est celui de nos Patriarches, de nos Evêques et de certains Dignitaires.
Le Poisson
Durant les premiers siècles, surtout durant les persécutions, les chrétiens utilisaient le mot grec ou le représentaient sous forme de poisson. De ces deux manières ils symbolisaient le Christ. Car chacune des lettres qui compose ce mot en grec donne, en acrostiche, le nom et le titre du Christ, c’est-à-dire » Jésus (I) Christ (X) de Dieu (T) le Fils (Y) Sauveur (S) « , soit IXTYS. Lorsque l’on représente deux poissons avec des pains, cela nous rappelle le miracle de la multiplication des pains (Mt, 14,19) mais aussi la Divine Communion qui spirituellement nourrit les fidèles.
Le Crâne
Dans l’iconographie, sous la croix du Christ, dans une petite caverne, apparais souvent un crâne. Il représente celui d’Adam, qui fut transféré de Mésopotamie au Golgotha, le lieu étant appelé par la suite » lieu du Crâne « . Lorsque le Christ fut crucifié sur ce mont, le sang qui fut versé sur la terre lava de ce fait le péché originel des premiers parents.
Le Paon
La représentation de cet oiseau est plutôt héritée des anciens Grecs. A l’époque paléochrétienne elle fut utilisée avec un sens symbolique. Avec les byzantins ce fut dans un but exclusivement ornemental. Toutefois le paon symbolise l’immortalité de l’âme, la résurrection (sans doute parce que son plumage se renouvelle au printemps et que son corps ne se putréfie pas), la Divine Grâce qui descend sur le baptisé et le fait renaître, l’incorruptibilité de l’âme, le fidèle qui communie au corps et au sang du Christ.
La colombe
Ce symbole fait partie des plus anciens et des plus aimés du Christianisme. En premier lieu elle symbolise l’Esprit Saint. Mais encore la paix (lorsqu’elle tient dans son bec un rameau d’olivier), l’âme qui a trouvé sa justification devant le Seigneur (lorsqu’elle tient une branche de laurier ou une couronne), la participation des fidèles à la Divine Communion (lorsqu’une ou plusieurs colombes se désaltèrent dans une fontaine ).
Le bon Pasteur
Cette représentation provient des paroles que le Christ a Lui-même prononcées : » je suis le bon Pasteur » Jn 15,11).
Il convient aussi de se souvenir ici de la parabole de la brebis perdue que le berger, après l’avoir retrouvée, porta sur ses épaules. Ainsi ce symbole représente le Seigneur qui, tel un bon berger, n’aura de cesse que lorsqu’il aura sauvé l’homme pécheur.
La Croix du Christ
Nous en avons touché un mot déjà au début de cet article. Rappelons encore une fois qu’Elle préfigure le sacrifice et la résurrection de Notre Seigneur. La Croix est représentée de multiples façons et sous diverses formes, simples ou complexes.
L’utilisation de la lumière (cierges, lampes à huiles, veilleuses…)
Le point de départ de cette utilisation est d’abord pratique : donner de la lumière lors des offices liturgiques. De là naquirent plusieurs sens symboliques, comme, par exemple, la lumière qui jaillit de l’Évangile, la chaleur de la foi, Dieu le Père ou Jésus-Christ, qui a dit « Je suis la Lumière du monde… «
L’encens
Conformément à la tradition biblique, l’Eglise orthodoxe utilise l’encens (Exode 30, 8 ; Ps 140 (Septante) ; Lc 1, 9-10) comme symbole de la prière qui monte vers Dieu et du parfum du Royaume. Il symbolise aussi, pendant la prière du fidèle, la propre élévation de sa pensée et de son cœur vers le ciel tout comme l’esprit de sacrifice qui doit caractériser chaque chrétien. Ajoutons ici que le pain, le vin, le blé, l’huile, les fleurs et les fruits qui sont intégrés dans nos célébrations sont à leur manière des expressions de l’amour de Dieu, de sa miséricorde et de sa bonté, manifestés aux hommes dans sa Création.
La nef
Le navire qui voyage sur la mer symbolise l’Eglise du Christ, laquelle subit la fureur des vagues de l’athéisme, du matérialisme, de ceux qui de diverses façons la combattent. Mais ce navire qu’est l’Eglise ne coule jamais et sans peur il maintient son cap jusqu’à l’arrivée au bon port qui est le Royaume.
Le cerf
Le cerf qui boit à la fontaine symbolise les chrétiens qui sont issus de toutes les nations et qui, assoiffés, accourent aux sources de la vérité chrétienne.
Voici donc brièvement décrit la plupart de nos symboles chrétiens. Par cette approche, nous avons tenté très modestement de faire pressentir cette expérience fondamentale de notre spiritualité : » Dieu est avec nous » (Isaïe 8, 10 ; Mt 1, 23).
BIBLIOGRAPHIE
.- ASPECTS DE L’ORTHODOXIE EN GRECE Revue publiée avec le concours du Centre National des Lettres, N°7
Articles utilisés : 1) S. E. le Métropolite JEREMIE, SYMBOLIQUE et SYMBOLES, pp. 50-51. et 2) Dr J. NOURRY : L’ESPACE INTERIEUR D’UNE EGLISE ORTHODOXE, pp. 66-67.
.- DIEU EST VIVANT, réf. déjà citées plus haut.
.- GEORGES VERGOTIS : LEXIQUE DES TERMES LITURGIQUES ET DU TYPIKON (en grec), Salonique 1991/ 2ème édition, p. 136
.- Archimandrite GEORGES STEPHAS : QUESTIONS LITURGIQUES ET DU RITUEL (en grec), Ed. de la Ste Métropole de Stagon et des Météores, Kalambaka 1993, pp. 59-62.
bonne nuit
30 janvier, 2009An Odd Statured Black-bellied Whistling Duck With A Brood Of Ducklings
http://animalphotos.info/a/topics/animals/birds/black-bellied_whistling_duck/
Saint Vincent de Paul: « A quoi pouvons-nous comparer le Règne de Dieu ? »
30 janvier, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=01/30/2009#
Saint Vincent de Paul (1581-1660), prêtre, fondateur de communautés religieuses
Entretiens ; avis à A. Durand, 1656 (Seuil 1960, p. 320)
« A quoi pouvons-nous comparer le Règne de Dieu ? »
N’ayez point la passion de paraître supérieur, ni le maître. Je ne suis pas de l’avis d’une personne qui me disait, ces jours passés, que, pour bien conduire et maintenir son autorité, il fallait faire voir que l’on était le supérieur. Ô mon Dieu ! Notre Seigneur Jésus Christ n’a point parlé ainsi ; il nous a enseigné tout le contraire de parole et d’exemple, nous disant que lui-même était venu, non pour être servi, mais pour servir les autres, et que celui qui veut être le maître doit être le serviteur de tous (Mc 10,44-45)…
Pour cela, donnez-vous à Dieu, afin de parler dans l’esprit humble de Jésus Christ, avouant que votre doctrine n’est pas vôtre, ni de vous, mais de l’Évangile. Imitez surtout la simplicité des paroles et des comparaisons que Notre Seigneur fait dans l’Écriture Sainte, parlant au peuple. Hélas ! quelles merveilles ne pouvait-il pas enseigner au peuple ! Que de secrets n’eût-il pas pu découvrir de la Divinité et de ses admirables perfections, lui qui était la Sagesse éternelle de son Père ! Cependant, vous voyez comme il parle intelligiblement, et comment il se sert de comparaisons familières, d’un laboureur, d’un vigneron, d’un champ, d’une vigne, d’un grain de moutarde. Voilà comme il faut que vous parliez, si vous voulez vous faire entendre au peuple, à qui vous annoncerez la parole de Dieu.
Une autre chose à laquelle vous devez faire une attention toute particulière, c’est d’avoir une grande dépendance de la conduite du Fils de Dieu ; je veux dire que, quand il vous faudra agir, vous fassiez cette réflexion : « Cela est-il conforme aux maximes du Fils de Dieu ? » Si vous trouvez que cela soit, dites : « À la bonne heure, faisons » ; si au contraire, dites : « Je n’en ferai rien. » De plus, quand il sera question de faire quelque bonne oeuvre, dites au Fils de Dieu : « Seigneur, si vous étiez à ma place, comment feriez-vous en cette occasion ? comment instruiriez-vous ce peuple ? comment consoleriez-vous ce malade d’esprit ou de corps ? »… Cherchons à faire que Jésus Christ règne en nous.