Archive pour la catégorie 'NOËL – LA CRÈCHE'

BENOÎT XVI – IIIE DIMANCHE DE L’AVENT 2009 – LA CRÈCHE

17 décembre, 2015

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BENOÎT XVI – IIIE DIMANCHE DE L’AVENT 2009 – LA CRÈCHE

ANGÉLUS

IIIe Dimanche de l’Avent, Place Saint-Pierre

Dimanche 13 décembre 2009

Chers frères et sœurs !

Nous sommes désormais au troisième dimanche de l’Avent. Aujourd’hui, la liturgie évoque l’invitation de l’Apôtre Paul : « Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, je le dis encore, réjouissez-vous ! » (Ph 4, 4-5). Alors qu’elle nous accompagne vers Noël, notre Mère l’Église nous aide à redécouvrir le sens et le goût de la joie chrétienne, si différente de celle du monde. En ce dimanche, selon une belle tradition, les enfants de Rome viennent faire bénir par le Pape les santons de l’Enfant Jésus qu’ils placeront dans leurs crèches. Et en effet, je vois ici, place Saint-Pierre, beaucoup d’enfants et de jeunes avec leurs parents, leurs enseignants et leurs catéchistes. Très chers amis, je vous salue tous avec affection et je vous remercie d’être venus. C’est pour moi un motif de joie de savoir que l’usage de faire une crèche se conserve dans vos familles. Mais il ne suffit pas de répéter un geste traditionnel, aussi important soit-il. Il faut chercher à vivre dans la réalité de tous les jours ce que la crèche représente, c’est-à-dire l’amour du Christ, son humilité, sa pauvreté. C’est ce que fit saint François à Greccio :  il représenta une scène vivante de la Nativité, pour pouvoir la contempler et l’adorer, mais surtout pour mieux savoir mettre en pratique le message du Fils de Dieu, qui par amour pour nous s’est dépouillé de tout et s’est fait petit enfant. La bénédiction des « Enfants Jésus » – « Bambinelli » comme on dit à Rome – nous rappelle que la crèche est une école de vie, où nous pouvons apprendre le secret de la joie véritable. Cela ne consiste pas tant à avoir beaucoup de choses, mais à se sentir aimés du Seigneur, en se faisant don et en ayant de l’amour pour les autres. Regardons la crèche:  la Vierge et saint Joseph ne ressemblent pas à une famille très chanceuse; ils ont eu leur premier enfant au cœur de grandes difficultés; et pourtant ils sont emplis d’une joie intime, parce qu’ils s’aiment, qu’ils s’aident et surtout qu’ils sont certains que Dieu, qui s’est fait présent dans l’Enfant Jésus, est à l’œuvre dans leur histoire. Et les bergers ? Quelle raison auraient-ils de se réjouir ? Ce Nouveau-né ne changera certainement pas leur condition de pauvreté et d’exclusion. Mais la foi les aide à reconnaître ce « nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une mangeoire », comme le « signe » de l’accomplissement des promesses de Dieu pour tous les hommes « qu’il aime » (Lc 2, 12.14) pour eux-mêmes ! Voilà, chers amis, en quoi consiste la joie véritable : c’est de sentir que notre existence personnelle et communautaire est visitée et remplie d’un grand mystère, le mystère de l’amour de Dieu. Pour nous réjouir, nous avons besoin non seulement de choses, mais d’amour et de vérité : nous avons besoin d’un Dieu proche, qui réchauffe notre cœur et qui réponde à nos attentes profondes. Ce Dieu s’est manifesté en Jésus, né de la Vierge Marie. C’est pourquoi cet Enfant Jésus, que nous mettons dans la crèche ou dans la grotte, est le centre de tout, il est le cœur du monde. Prions pour que tous les hommes, comme la Vierge Marie, puissent accueillir au cœur de leur vie le Dieu qui s’est fait Enfant, source de la joie véritable.