Archive pour mai, 2010
Bienheureuse Teresa de Calcutta : « Marie se mit en route rapidement »
31 mai, 2010du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100531
Fête de la Visitation de la Vierge Marie : Lc 1,39-56
Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love (trad. Pas de plus grand amour, Lattès 1997, p. 132)
« Marie se mit en route rapidement »
Dès que Marie a été visitée par l’ange, elle s’est rendue en hâte chez sa cousine Élisabeth qui elle-même attendait un enfant. Et l’enfant à naître, Jean Baptiste, a tressailli de joie dans le sein d’Élisabeth. Quelle merveille ! Dieu tout-puissant choisit un enfant à naître pour annoncer la venue de son Fils !
Marie, par le mystère de l’Annonciation et de la Visitation, représente le modèle même de la vie que nous devrions mener. D’abord, elle a accueilli Jésus dans son existence ; ensuite, ce qu’elle avait reçu, elle l’a partagé. Chaque fois que nous recevons la Sainte Communion, Jésus le Verbe devient chair dans notre vie – don de Dieu, tout à la fois beau, gracieux, singulier. Telle a été donc la première Eucharistie : l’offertoire par Marie de son Fils en elle, elle en qui il avait établi le premier autel. Marie, la seule qui pouvait affirmer d’une confiance absolue : « Ceci est mon corps », à partir de ce premier moment a offert son propre corps, sa force, tout son être, à la formation du Corps du Christ.
Notre mère l’Église a élevé les femmes à un grand honneur devant la face de Dieu en proclamant Marie Mère de l’Église.
une image de la Trinité très belle et significative (voir ci-dessous)
30 mai, 2010« There are some things so beautiful that one can only gaze in awe » [+Timothy my archbishop in his Trinity Sunday homily in 2004]
This icon, in Toronto, Ontario, is titled, if my memory serves, « Holy Theologian Bernard in the Mysteries of the Processions of the Most Holy Trinity. » The three holy visitors to Abraham, the iconic representation of the Trinity, are those three angel figures. The tiny guy in the righthand corner, who’s prostrating after dropping his book and pen, is the indomitable Bernard Lonergan. I myself suspect that the great and holy theologians Karl and Hugo Rahner and Hans Urs von Balthasar are just out-frame right in the same state of awe. The only way one can be, when face to face with the truly True.
A glorious Trinity Sunday to you!
http://kmknapp.blogspot.com/2007/06/its-mystery-if-you-can-understand-it-it.html
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bonne dimanche de la Sainte Trinité
30 mai, 2010Saint Jean de la Croix : « Un seul Dieu, un seul Seigneur, dans la trinité des personnes et l’unité de leur nature » (Préface)
30 mai, 2010du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100530
Sainte Trinité, solennité : Jn 16,12-15
Commentaire du jour
Saint Jean de la Croix (1542-1591), carme, docteur de l’Église
Poème « Chant de l’âme qui connaît Dieu par la foi » (trad. OC, Cerf 1990, p. 151)
« Un seul Dieu, un seul Seigneur, dans la trinité des personnes et l’unité de leur nature » (Préface)
Je sais une source qui jaillit et s’écoule,
Mais c’est au profond de la nuit.
Cette source éternelle, elle reste cachée ;
Mais je n’ignore pas d’où elle prend naissance,
Et c’est au profond de la nuit…
Je sais, à vrai dire, qu’elle est sans origine,
Tout en elle pourtant plonge sa racine,
Mais c’est au profond de la nuit.
Jamais il ne sera de beauté qui l’égale,
Le ciel, l’univers vont s’y désaltérer,
Mais c’est au profond de la nuit.
Elle est, je le sais bien, tout à fait insondable,
Et, je le sais aussi, elle n’est pas guéable,
Pas même au profond de la nuit.
Jamais son bel éclat ne pourra s’obscurcir ;
Toute lumière aussi d’elle seule jaillit,
Mais c’est au profond de la nuit.
Je sais bien que ses flots sans cesse débordants
Arrosent l’abîme, la terre et tous les peuples,
Mais c’est au profond de la nuit.
Or il est un courant qui naît de cette source,
Aussi large et puissant que la source elle-même,
Mais c’est au profond de la nuit.
Des deux premiers courants, un troisième procède ;
Il n’est pas moins ancien que ceux qui l’ont produit,
Mais c’est au profond de la nuit.
Je sais que tous les trois sont une seule eau vive,
Et que l’un de l’autre vont dérivant sans cesse,
Mais c’est au profond de la nuit.
Cette source éternelle est toute rassemblée
En notre pain vivant pour nous donner la vie,
Mais c’est au profond de la vie…
Cette source d’eau vive, objet de mes désirs,
En ce vrai pain de vie je la vois, la contemple,
Mais c’est au profond de la nuit.
Sainte Trinité
29 mai, 2010Prière à la Sainte-Trinité
29 mai, 2010du site:
http://users.skynet.be/ap.priere/Therese%20de%20Lisieux.htm
Prière à la Sainte-Trinité
Dieu ! Trinité Bienheureuse, je désire vous Aimer et vous faire Aimer, travailler à la glorification de la Sainte Église en sauvant les âmes qui sont sur la terre et (en) délivrant celles qui souffrent dans le purgatoire. Je désire accomplir parfaitement votre volonté et arriver au degré de gloire que vous m’avez préparé dans votre royaume, en un mot, je désire être Sainte, mais je sens mon impuissance et je vous demande, ô mon Dieu ! d’être vous-même ma Sainteté.
Puisque vous m’avez aimée jusqu’à me donner votre Fils unique pour être mon Sauveur et mon Époux, les trésors infinis de ses mérites sont à moi, je vous les offre avec bonheur, vous suppliant de ne me regarder qu’à travers la Face de Jésus et dans son Cœur brûlant d’Amour.
Je vous offre encore tous les mérites des Saints (qui sont au Ciel et sur la terre) leurs actes d’Amour et ceux des Saints Anges ; enfin je vous offre, ô Bienheureuse Trinité ! l’Amour et les mérites de la Sainte Vierge, ma Mère chérie, c’est à elle que j’abandonne mon offrande la priant de vous la présenter.
Son divin Fils, mon Époux Bien-aimé, aux jours de sa vie mortelle, nous a dit : « Tout ce que vous demanderez à mon Père, en mon nom, il vous le donnera ! » Je suis donc certaine que vous exaucerez mes désirs ; je le sais, ô mon Dieu ! (plus vous voulez donner, plus vous faites désirer). Je sens en mon cœur des désirs immenses et c’est avec confiance que je vous demande de venir prendre possession de mon âme. Ah ! je ne puis recevoir la Sainte Communion aussi souvent que je le désire, mais, Seigneur, n’êtes-vous pas Tout-Puissant ?… Restez en moi, comme au tabernacle, ne vous éloignez jamais de votre petite hostie…
Je voudrais vous consoler de l’ingratitude des méchants et je vous supplie de m’ôter ma liberté de vous déplaire, si par faiblesse je tombe quelquefois qu’aussitôt votre Divin Regard purifie mon âme consumant toutes mes imperfections, comme le feu qui transforme toute chose en lui-même…
Je vous remercie, ô mon Dieu ! de toutes les grâces que vous m’avez accordées, en particulier de m’avoir fait passer par le creuset de la souffrance. C’est avec joie que je vous contemplerai au dernier jour portant le sceptre de la Croix ; puisque vous (avez) daigné me donner en partage cette Croix si précieuse, j’espère au Ciel vous ressembler et voir briller sur mon corps glorifié les sacrés stigmates de votre Passion…
Après l’exil de la terre, j’espère aller jouir de vous dans la Patrie, mais je ne veux pas amasser de mérites pour le Ciel, je veux travailler pour votre seul Amour, dans l’unique but de vous faire plaisir, de consoler votre Cœur Sacré et de sauver des âmes qui vous aimeront éternellement.
Au soir de cette vie, je paraîtrai devant vous les mains vides, car je ne vous demande pas, Seigneur, de compter mes œuvres. Toutes nos justices ont des taches à vos yeux. Je veux donc me revêtir de votre propre Justice et recevoir de votre Amour la possession éternelle de Vous-même. Je ne veux point d’autre Trône et d’autre Couronne que Vous, ô mon Bien-Aimé !…
A vos yeux le temps n’est rien, un seul jour est comme mille ans, vous pouvez donc en un instant me préparer à paraître devant vous…
Afin de vivre dans un acte de parfait Amour, je m’offre comme victime d’holocauste à votre Amour miséricordieux, vous suppliant de me consumer sans cesse, laissant déborder en mon âme les flots de tendresse infinie qui sont renfermés en vous et qu’ainsi je devienne Martyre de votre Amour ô mon Dieu !…
Que ce martyre après m’avoir préparée à paraître devant vous me fasse enfin mourir et que mon âme s’élance sans retard dans l’éternel embrassement de Votre Miséricordieux Amour…
Je veux, ô mon Bien-Aimé, à chaque battement de mon cœur vous renouveler cette offrande un nombre infini de fois, jusqu’à ce que les ombres s’étant évanouies je puisse vous redire mon Amour dans un Face à Face Éternel !…
Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face
dimanche 30 mai 2010: Sainte Trinité
29 mai, 2010du site:
http://www.homelies.fr/homelie,sainte.trinite,2796.html
Sainte Trinité
dimanche 30 mai 2010
Famille de saint Joseph
Homélie-Messe
Le mystère de la Trinité que nous célébrons en ce dimanche est le mystère central de notre foi. N’est-ce pas au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit que nous avons été baptisés ? Croire en Dieu, d’autres religions le proposent ; mais croire en un Dieu unique, Père, Fils et Saint Esprit, c’est là le propre de la foi chrétienne. Les trois parties du Credo que nous confessons chaque dimanche ne sont-elles pas structurées autour des trois personnes divines ? Saint Irénée les appelait « les trois chapitres de notre sceau (baptismal) » (Cf. Démonstration, 100).
La Trinité est un mystère que Dieu seul peut révéler. En tant que mystère de Dieu, le mystère de la Sainte Trinité ne nous est connu que dans la mesure où il nous est révélé par Dieu lui-même. Par nous-mêmes, nous ne pouvons parvenir à la compréhension pleinière de ce mystère. La première lecture nous donne à contempler la Sagesse, c’est-à-dire le Fils, engendré par le Père de toute éternité et par qui il a créé toute chose. Nous est révélé que Dieu est Père non seulement en tant que Créateur mais, avant tout, en tant qu’il est éternellement Père en relation à son Fils unique, lequel éternellement n’est Fils qu’en relation avec lui. Nous découvrons ici également que tout trouve sa raison d’être dans cette relation éternelle entre le Père et le Fils, y compris l’homme en qui la Sagesse « trouve ses délices ».
Dieu tout-entier, Père, Fils et Esprit-Saint s’est engagé dans la Révélation du mystère de son être et dans l’histoire du salut. Le Père se donne à connaître par le Fils et dans l’Esprit. Le Père envoie son Fils et son Esprit dans le monde pour révéler aux hommes son mystère. L’Esprit nous donne de connaître le Fils pour ce qu’il est. Et ce dernier nous donne, à son tour, de connaître le Père qui l’a envoyé : « Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière. » (Cf. Evangile)
Mais lorsque nous parlons ici de « connaître », il ne s’agit pas d’un avoir abstrait mais d’une expérience de vie. En se faisant connaître, Dieu sauve d’un salut qui précisément n’est pas procuré par un quelconque savoir sur Lui. C’est parce qu’il nous révèle qui il est en prenant chair de notre chair que Dieu nous sauve. Introduit par l’Esprit Saint au mystère de l’amour du Père pour nous, manifesté en son Fils Jésus-Christ, nous accédons à la plénitude de la Révélation et à la plénitude du salut (Cf. 2ème lecture). La Constitution dogmatique Dei Verbum nous dit : « Il a plu à Dieu dans sa sagesse et sa bonté de se révéler en personne et de faire connaître le mystère de sa volonté grâce auquel les hommes, par le Christ, le Verbe fait chair, accèdent dans l’Esprit Saint auprès du Père et sont rendus participants de la nature divine. » (DV 2)
En tant que mystère central de notre foi, le mystère de la Sainte Trinité est aussi le mystère central de toute notre vie chrétienne. Notre espérance, c’est de pouvoir un jour partager la gloire de Dieu, c’est-à-dire d’avoir part en plénitude à la vie divine et à l’unité parfaite de la Trinité (Cf. 2ème lecture). Mais, depuis le jour de notre baptême nous sommes déjà habités par la Sainte Trinité. Dans notre marche vers la pleine participation à la gloire divine, la doctrine de l’inhabitation de la Trinité dans notre âme doit être pour nous une vérité qui nous soutient et nous stimule au quotidien.
Si l’Esprit d’Amour a été répandu dans nos cœurs, c’est aussi pour que nous nous fassions les porteurs de cette espérance au cœur du monde. Remplis de l’Esprit Saint, nous n’avons pas peur de témoigner à temps et à contre temps de la Bonne Nouvelle de l’Amour de Dieu pour tout homme.
Fêter la Sainte Trinité, c’est aussi nous redire que notre foi n’est pas qu’une adhésion intellectuelle à la vérité de Dieu, Un et Trine. A travers elle, nous reconnaissons de quel amour Dieu nous a aimés, nous accueillons cet amour pour en vivre et le répandre autour de nous.
Frère Elie
LA SAINTE TRINITE : Mystère d’amour – Saint Augustin e la Trinité
29 mai, 2010du site
http://www.paixetjoie.com/enseignement/enseignement.php?id=30
LA SAINTE TRINITE : Mystère d’amour – Saint Augustin e la Trinité
Saint Augustin converti au christianisme cherchait à approfondir le mystère de la sainte trinité. Il se promenait sur la plage d’Alexandrie quand il vit un petit garçon qui avait creusé un trou dans le sable et qui le remplissait d’eau de mer. Le saint lui demanda : « que fais-tu mon enfant ? » et l’enfant de répondre : « je vais mettre toute l’eau de la mer dans ce trou. » « Mais c’est impossible », répondit saint Augustin. Et l’enfant de lui dire : « il me serait plus facile de mettre toute l’eau de la mer dans ce trou que toi de comprendre le mystère de la Sainte Trinité. »
Saint Augustin réalisa alors qu’il ne pourrait jamais comprendre le mystère de la Sainte Trinité puisque par nature un mystère est incompréhensible. On l’admet par la foi, mais on ne le comprend pas. Comprendre Dieu serait être Dieu et l’homme comme créature finie et limité ne peut pas comprendre l’infini de Dieu. Si le mystère de la Sainte Trinité est un mystère d’amour entre le Père, le Fils et le Saint Esprit, c’est par l’intelligence du cœur que nous pouvons essayer de le comprendre un peu pour mieux vivre entre nous cet amour trinitaire.
En effet, le Père nous donne son Fils par amour pour nous sauver du péché et de la mort ; le Fils nous donne sa vie sur la croix pour nous offrir à son Père et nous ouvrir à nouveau le ciel que nous avons perdu par notre orgueil, et il nous envoie l’Esprit saint pour nous faire comprendre sa parole de vérité et son exigence d’amour afin de devenir par sa grâce des saints ; l’Esprit Saint nous donne la force de demeurer unis au Père par le Fils dans l’amour par la puissance des sacrements que nous dispense l’Eglise. Ainsi l’Esprit Saint est l’Amour qui se donne à nous dans la vérité du Christ pour que nous devenions partout des témoins de l’Evangile et de l’amour de Dieu au cœur du monde. Par l’Esprit Saint, nous devenons le levain dans la pâte humaine pour faire monter l’humanité comme un pain de vie offert dans l’amour et par amour à la trinité Sainte. Par l’Esprit Saint, nous sommes encore le sel de la terre qui donne à toute vie la saveur de Dieu et le bon goût de la vérité dans l’amour qui doit humaniser le monde en le christianisant par notre amour édifiant parce que sanctifié par la grâce.
La sainte trinité c’est ce Dieu d’amour qui s’est répandu dans l’esprit, le cœur et le corps de Marie pour faire d’elle : la Fille du Père, la Mère du Fils et l’Epouse de l’Esprit Saint. Ainsi la Vierge Marie vécut dans la sagesse du Père qui pense par amour, dans l’offrande du Fils qui s’immole par amour et dans la puissance de communion de l’Esprit Saint qui unit tous les hommes par amour et dans l’amour. Marie est donc pour chacun et chacune de nous une mère qui peut nous aider à penser dans la sagesse du Père, à aimer comme son Fils dans la folie de l’amour, et à faire l’unité en nous et avec nos frères dans la puissance d’amour du Saint Esprit.
Si nous avons compris que Marie est demeurée Sainte non seulement parce qu’elle était à priori l’Immaculée Conception mais aussi parce qu’elle a œuvré toute sa vie dans la fidélité à Dieu et dans l’imitation de son Fils uni au Père dans l’absolu et la gratuité de l’amour.
Si nous comprenons, mes frères, que le mystère de la Sainte Trinité est un mystère dans lequel le Père aime le Fils et le Fils aime le Père et que leur amour procède de la puissance du Saint Esprit, alors nous comprendrons que Dieu est amour, comme nous dit Saint Jean, parce qu’en lui, tout est don : le Père nous donne son Fils, le Fils nous donne l’Esprit Saint et le Saint Esprit nous donne la force d’aimer pour rejoindre le Père en imitant le Fils avec la grâce du Saint Esprit.
La petite Thérèse l’avait bien compris quand elle disait : «aimer c’est tout donner et se donner soi-même.» elle avait imité Jésus en suivant sa petite voix : celle de l’amour exigeant et absolu. C’est ainsi qu’elle écrira au sujet du bonheur : « la charité entra dans mon cœur avec la besoin de m’oublier toujours et dès lors je fus heureuse.» Le Christ en venant nous sauver nous a révélé la Sainte Trinité. Il nous a fait connaître son Père et nous envoyé l’Esprit Saint pour demeurer fidèles à son amour. C’est pourquoi comprendre le mystère de la Sainte Trinité est impossible pour l’esprit humain, mais essayer de le vivre dans l’amour qui fait l’unité du Père, du Fils et du Saint Esprit, cela devient possible parce que Dieu se à l’infini dans le cœur humain qui ne se lasse jamais d’aimer et de se donner.
Nous terminerons par une image catéchétique du Saint Curé d’Ars sur la Sainte Trinité. A ses paroissiens il disait : «vous aimerez et adorerez la Sainte Trinité chaque fois que vous ferez un signe de croix avec respect et amour.» En effet quand vous vous signez, vous dites : «au nom du Père » et vous touchez votre front parce que le front est le siège de la pensée et Dieu le Père est celui qui vous a pensé de toute éternité parce qu’il vous a aimé depuis toujours.
Puis vous dites : «du Fils» et vous touchez votre cœur parce que le cœur est le siège de l’amour et le Fils est l’expression même de l’amour qui a donné toute sa vie pour sauver la nôtre.
Et enfin vous dites : «et du Saint Esprit» et vous touchez vos épaules parce que les épaules sont le siège de la force, capables de tirer ou de porter des fardeaux. Et l’Esprit n’est-il pas la force de la vie parce que puissance d’amour ?
Alors, rappelons-nous qu’à chaque signe de la croix, la Sainte Trinité nous invite à penser dans la sagesse de Dieu pour parler et agir avec bienveillance, à aimer comme le Christ jusqu’à mourir à soi-même pour faire vivre nos frères dans le don de l’amour et à témoigner de et de sa bonté avec la force du Saint Esprit. Ainsi nous pourrons imiter sainte Thérèse de l’enfant Jésus qui avait compris sa vocation dans le mystère de la Sainte Trinité quand elle s’écria : «Dans le cœur de l’Eglise je serai l’amour.»
Fait par le Père François ZANNINI (extrait du mensuel d’informations religieuses : ‘’STELLA MARIS’’ Juin 2005 N° 415 page 9
Pontificat de Pie XII : le cardinal Kasper fait le point sur les recherches
29 mai, 2010du site:
http://www.zenit.org/article-24587?l=french
Pontificat de Pie XII : le cardinal Kasper fait le point sur les recherches
Les déclarations de Vatican II sur le judaïsme, « irrévocables »
ROME, Vendredi 28 mai 2010 (ZENIT.org) – L’ouverture des archives du Vatican sur le pontificat de Pie XII, annoncée par le Saint-Siège aura lieu d’ici 6 ans, indique le cardinal Walter Kasper, dans une conférence à l’université « Hope » de Liverpool, dans laquelle et rappelle aussi que les déclarations de Vatican II sur le judaïsme sont « irrévocables » (cf. Zenit du 27 mai 2010).
Le président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, qui est aussi le président de la Commission pour les relations religieuses avec le judaïsme, a redit que l’Eglise n’a rien à cacher », et « rien à craindre ».
Il a jugé bon de revenir « brièvement » sur le présumé « silence » de Pie XII, en se défendant d’être un « expert en la matière » et par conséquent, il a annoncé un exposé qui ne serait pas « exhaustif », soulignant que « beaucoup de questions sont encore ouvertes et nécessitent des recherches ultérieures ».
Nous traduisons intégralement ce passage du discours sur le pontificat de Pie XII.
« Pie XII a été pape (1938-58) à l’une des époques les plus difficiles de la papauté, au cours de la seconde guerre mondiale, alors que Rome était sous la domination de Mussolini et ensuite occupée par l’Allemagne. L’évaluation par ses contemporains de son pontificat pendant la seconde guerre mondiale a été plutôt positive. Dans son message radio de Noël 1942, le pape a été très clair et les nazis ont très bien compris ce qu’il voulait dire. Le New York Times, qui est connu comme un journal favorable à l’Eglise, avait déjà, en 1941, publié un éditorial qui parlait du pape comme la seule voix [entendue] dans le silence et dans les ténèbres, et de son courage d’élever la voix. Après la déportation de plus de 1000 juif s de Rome (15 seulement ont survécu), en octobre 1943, il a ordonné à l’Eglise d’offrir un asile général dans tous les couvents et les maisons ecclésiastiques, y compris le Vatican et Castel Gandolfo. Des estimations faisant autorité indiquent que 4500 juifs ont été cachés.
« Après la mort du pape, celle qui était alors le ministre des Affaieres étrangères et le Premier ministre d’Israël, Mme Golda Meir, a remercié le pape en termes chaleureux pour ce qu’il avait fait à une époque sombre pour le peuple juif. De même, celui qui était alors le grand rabbin Herzog de Jérusalem, a fait l’éloge du pape pour son action. Ce ne sont que quelques témoignages de personnes haut placées et bien informées, qui étaient bien conscientes de ce qui s’était passé et que l’on peu appeler des temoins de l’époque.
« Avec la pièce de théâtre imaginaire de Hochhut « le Vicaire » (1963), la perception a radicalement changé. Depuis lors, le reproche de silence sur l’extermination des juifs s’est largement répandu. Hochhut n’était pas un historien et il est aujourd’hui prouvé qu’il dépendait de sources communistes. L’un des premiers à défendre Pie XII a été un juif polonais, Joseph Lichten, un diplomate qui, ensuite, en tant que directeur du département des Affaires internationales de la Ligue anti-diffamation de la « B’nai B’rith », a joué un rôle éminent dans le dialogue interreligieux. La récente recherche historique sérieuse est nuancée. Il y a encore des juifs qui aujourd’hui défendent Pie XII et d’un autre côté, il y a des auteurs catholiques qui critiquent son attitude. Il n’y a donc pas de frontière claire entre juifs et catholiques, bien que la majorité des juifs, spécialement en Israël, soient toujours critiques. Est-ce que cela vient d’un manque d’information sur le travail de recherche historique le plus récent ? Je laisse la question ouverte.
« Le principal problème est l’accès aux sources. La demande d’ouverture des archives du Vatican est une demande légitime. Depuis 2003, l’accès est possible jusqu’à la fin du pontificat de Pie XI, en 1939, une période au cours de laquelle, le futur Pie XII était secrétaire d’Etat. Le matériel déjà accessible actuellement prouve que Pie XII j’a jamais été le pape de Hitler (comme l’a prétendu John Cornwell, 1999) ; au contraire, il a été le plus proche collabotrateur du pape Pie XI dans la publication de l’encyclique « Mit brennender Sorge » (1937), qui fait une ardente condamnation de l’idéologie raciale nazie. Les archives travaillent actuellement sous une intense pression sur le projet de préparer l’accès au pontificat de Pie XII, mais l’enregistrement et la préparation de millions de documents de façon professionnelle, comme il se doit, requiert du temps et seront achevés dans environ 5 ou 6 ans, après quoi, l’accès sera permis aux chercheurs. Car nous croyons que nous n’avons rien à cacher et que nous n’avons pas de motif d’avoir peur de la vérité.
« Onze volumes avec les documents du Saint-Siège ont déjà été publiés et récemment de nombreuses autres sources ont été rendues disponibles. Mais connaître les faits n’est qu’un aspect, car l’histoire n’est pas seulement une question de faits, mais aussi de l’interprétation historique des faits : dans ce cas, les faits qui se sont produits il y a plus d’un demi-siècle dans un contexte qui est non seulement politiquement mais aussi mentalement radicalement différent du nôtre, et difficile à comprendre pour une génération qui a eu la chance de ne pas avoir connu une telle expérience.
« La question fondamentale est le débat entre ceux qui auraient préféré une déclaration plus prophétique et ceux qui sont d’accord avec l’attitude du pape de jugement prudentiel. Pie XII n’était pas un homme aux gestes prophétiques ; c’était un diplomate et il a décidé de ne pas se taire mais d’être modéré dans ses déclarations publiques parce qu’il savait que des paroles plus fortes n’amélioreraient absolument rien ; au contraire, elles auraient provoqué une vengeance brutale et empiré la situation. Il décida par conséquent non pas d’agir par des paroles, mais d’aider pratiquement le plus qu’il le pouvait. De cette façon, seul à Rome, il a sauvé des milliers de vies juives.
« Ce fut un jugement de conscience dans une situation historique extrême, qui doit être évaluée en considérant la situation d’alors, l’information alors disponible, et les possibilité qu’on avait alors, et non pas à partir des vues et des possibilités d’aujourd’hui. Ce point est important pour la question d’une béatification éventuelle. Si elle avançait, ce ne serait pas un jugement historique mais un discernement spirituel sur la question de savoir si le pape, dans sa situation, a suivi sa conscience personnelle, et a fait la volonté de Dieu comme il la comprenait, dans cette situation là. Ainsi, l’éventualité d’une béatification n’exclurait pas de nouvelles recherches et interprétations historiques, et n’exclurait pas non plus l’idée que d’autres personnes, avec un caractère différent, auraient pu en venir à des conclusions différentes, et auraient pu agir différemment.
« Je le répète, je ne suis pas un historien ; je présume que la controverse sur l’interprétation va continuer et que la question historique restera une question ouverte, avec différentes interprétations, même après l’ouverture des archives et peut-être la discussion demeurera-t-elle ouverte jusqu’à la fin des temps. Car qui oserait dire le dermier mot d’un événement aussi monstrueux que l’Holocauste ? La seule réponse adéquate peut être la honte et la repentance, du fait que les catholiques n’ont pas réagi avec plus de force, et la metanoia, c’est-à-dire une nouvelle façon de penser, et un nouveau comportement, aujourd’hui, de façon à construire de nouvelles relations avec le peuple juif ».
Source : Le Times online (pour le texte original en anglais)