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L’OLIVIER

27 avril, 2010

du site:

http://www.huile-olive.org/symbolique.php

L’OLIVIER

Les civilisations qui ont successivement peuplé les bords de la Méditerranée ont toujours incorporé l’olivier au sein de leur société. Cet arbre légendaire a accompagné l’humanité pendant son évolution. Il procura des ressources pour la vie quotidienne, puis il s’intégra profondément dans la société en tant que donnée culturelle. Les symboles représentés par cet arbre permettent de mesurer l’impact culturel fondamental de l’olivier sur l’humanité. Selon les civilisations et l’époque, le symbole de l’olivier est interprété différemment. Cela dit, les notions de paix et de prospérité se dégagent parmi tant d’autres comme symboles récurrents de l’olivier.

La symbolique de l’olivier

De nombreuses civilisations depuis la Grèce Antique ont incorporé des symboles qui se rattachent à l’olivier. L’arbre est entré dans une dimension universelle, alors qu’il est rattaché à des spécifications régionales fortes.

Dans la Grèce Antique

L’olivier entre dans la mythologie Grecque lorsque Athéna, déesse de la Sagesse, affronte Poséidon pour la possession de l’Attique ( Athènes aujourd’hui). Zeus, en tant que médiateur, propose à Poséidon et Athéna de choisir une offrande à l’Acropole. Celui qui proposera l’offrande la plus utile au peuple sera déterminé vainqueur. Poséidon choisit d’offrir une source d’eau salée tandis qu’Athéna propose un olivier. Zeus choisit l’olivier comme offrande qui sera la plus utile au peuple, scellant la victoire d’Athéna. Cet épisode mythologique introduit pour l’olivier les symboliques de victoire, paix et richesse.

Les représentations des divinités étaient sculptées dans le bois d’olivier.

Les vainqueurs des Jeux Olympiques étaient récompensés avec des branches d’olivier et des jarres d’huile d’olive, en plus de la couronne de laurier.
Homère utilise à de nombreuses reprises l’olivier dans ses récits de l’Iliade et l’Odyssée. Par exemple, la massue d’Hercule est taillée dans cet arbre, ainsi que le pieu qu’utilise Ulysse pour vaincre le Cyclope.
La symbolique de fidélité s’ajoute aux autres car Ulysse et Pénélope dorment dans un lit en bois d’olivier. Puisque Pénélope patienta fidèlement pendant les 20 années d’absence d’Ulysse, le lit en bois d’olivier symbolise la fidélité.
Pour les Grecs, les symboliques principales en rapport avec l’olivier comprennent  force et sagesse, longévité et espérance, victoire et gloire, richesse et abondance, mais aussi fidélité.

L’olivier de Platon

Dans les jardins de l’école Académos d’Athènes, en 400 av. J.C., durant les chaudes journées, c’est à l’ombre d’un olivier que Platon enseignait la philosophie à ses disciples. L’arbre de Platon devint un lieu de culte, puis disparu avec la destruction de l’école lors d’une guerre. En 1931, des fouilles mirent à jour les vestiges de l’arbre de Platon, qui fait désormais partie des vestiges les plus importants du patrimoine de la Grèce Antique.

De la Rome antique à l’Italie moderne

Minerve est l’équivalent d’Athéna dans la mythologie romaine. L’épisode de l’affrontement entre Minerve et Neptune pour les terres de l’actuelle Athènes est similaire à son équivalent dans la mythologie Grecque. Entre la version Grecque et Romaine, les noms des divinités et certains détails changent. Cependant, la substance de l’histoire et la symbolique sont similaires entre les deux versions. L’olivier est un attribut de Minerve, symbole de victoire et de paix. Lors des fêtes annuelles de Minerve, le vainqueur de la grande course à pied était récompensé symboliquement par une couronne de rameaux d’olivier et une jarre d’huile d’olive.
L’olivier est un pilier de la trilogie de base qui comporte le blé, la vigne et l’olivier. Ce sont des symboles de santé et de prospérité pour les légionnaires romains qui plantaient du blé, des vignes et des oliviers durant leurs conquêtes. Après la victoire, les soldats portaient des branches de l’arbre de Minerve afin de symboliser le retour de la paix.
L’arbre éternel survécu à la chute de l’empire romain, intégrant profondément la culture italienne. C’est au XVIIIe siècle qu’on note l’apogée du commerce de l’huile d’olive car l’Italie devient un exportateur majeur. Les oliveraies se développent sur le territoire italien jusqu’au XIXe siècle. L’olivier est toujours un élément culturel fort et une donnée commerciale notable pour le pays.

Dans la Bible

L’olivier est souvent cité dans la Bible. L’épisode le plus connu concerne le rameau d’olivier que la colombe de Noé tient dans son bec, marquant la fin du déluge et symbolisant le pardon de Dieu et la paix.
Par ailleurs, dans la nuit qui précéda son arrestation, Jésus choisit le Mont des Oliviers pour se recueillir et prier. Le sacrifice est ainsi une notion symbolique de l’olivier.
C’est un olivier, accompagné d’un cyprès et d’un cèdre, qui surgit des cendres d’Adam.
Après sa vision de l’échelle céleste, Jacob enduisit d’huile d’olive la pierre de Beth-El.
Les notions symboliques de l’olivier dans la religion chrétienne sont la paix, la réconciliation, la bénédiction et le sacrifice.
Une présence universelle
L’onction à l’huile d’olive, dans une fonction sacralisante, est souvent utilisée dans les rites de diverses religions, dont le catholicisme et le judaïsme
Dans le Coran, l’olivier est un arbre béni, symbole de l’homme universel. Il est l’axe du monde, mais aussi, associé au figuier, il tient le rôle d’arbre sacré du Paradis. L’huile d’olive est la divine source de lumière, servant de guide aux hommes.
Au Japon, c’est l’arbre de l’amabilité et de la victoire morale, mais aussi de la réussite professionnelle. Tandis qu’en Chine il joue un rôle protecteur contre le poison.
Le rituel de Franc-maçonnerie comporte également des références à l’olivier. Par exemple le bâton que tient l’officier dont le rôle est de porter les messages comporte un embout orné d’une colombe qui tient un rameau d’olivier dans son bec. Lors d’une consécration de loge, le rituel implique l’huile d’olive, avec le blé et le vin.
L’olivier symbolise la paix universelle au travers du drapeau de l’ONU qui représente le monde entouré d’une couronne de rameaux d’olivier.

L’Histoire de l’Olive…

27 avril, 2010

du site:

http://www.olive-oil-only.fr/a+la%80%99ombre+de+la%80%99olivier+histoire-13.html

L’Histoire de l’Olive…

L’origine de l’olivier se perd dans la nuit des temps; son histoire se confond avec celle des civilisations qui ont vu le jour autour du bassin Méditerranéen et ont, pendant longtemps, régi les destinées de l’humanité et marqué de leur empreinte la culture occidentale.

Parmi les anciens peuples de cette zone, seuls les Assyriens et les Babyloniens en ignoraient l’existence. C’est ainsi que l’on a retrouvé des fossiles de feuilles d’olivier dans les gisements du Pliocène de Mongardino (Italie); des restes fossilisés dans les couches du paléolithique supérieur au centre d’élevage d’escargots de Relilai, en Afrique du Nord; des morceaux d’oléastres et des noyaux dans les excavations de l’énéolithique et de l’âge du bronze en Espagne, qui prouvent que l’existence de l’olivier remonte au Xlle millénaire.

L’origine de l’olivier sylvestre se situe en Asie Mineure où il est très abondant et forme de véritables forêts. II semble s’être étendu de la Syrie vers la Grèce, à travers l’Anatolie (De Candolle, 1883), bien que d’autres hypothèses la situent dans la Basse Égypte, en Nubie, en Éthiopie, dans les montagnes de l’Atlas ou dans certaines régions de l’Europe. C’est pour cela que Caruso considère l’olivier comme un élément indigène du bassin Méditerranéen et date l’origine de l’olivier cultivé en Asie Mineure, à environ 6000 ans.

Si nous acceptons l’hypothèse selon laquelle il serait originaire d’une zone s’étendant du sud du Caucase aux hauts plateaux de l’Iran et à la côte méditerranéenne de la Syrie et de la Palestine (Acerbo), la culture de l’olivier aurait connu un essor remarquable dans ces deux dernières régions et se serait étendue vers l’Anatolie par Chypre ou vers l’Égypte par la Crète.

À partir du XVIe siècle av. J.-C., les Phéniciens diffusent l’olivier dans les îles grecques, puis du XIVe au Xlle siècle av. J.-C., dans la péninsule Hellénique, où sa culture s’étend. Elle atteint même une grande importance au IVe siècle av. J.-C. lorsque Solon promulgue des décrets concernant la plantation des oliviers.

À partir du VIe av. J.-C., sa culture s’est étendue à tout le bassin Méditerranéen en passant par Tripoli, la Tunisie, la Sicile et de là, à l’Italie méridionale. Cependant, Presta soutient qu’en Italie, l’olivier remonte à trois siècles avant la chute de Troyes (1200 ans av. J.-C.).

Un autre analyste romain, Penestrella, défend la tradition selon laquelle le premier olivier fut importé en Italie sous le royaume de Tarquin l’Ancien (616 à 578 av. J.-C.), probablement en provenance de Tripoli ou de Gabès en Tunisie. Sa culture s’est étendue du Sud vers le Nord, de la Calabre vers la Ligurie. Lorsque les Romains atteignirent le nord de l’Afrique, les Berbères savaient greffer les oléastres et développèrent une véritable culture sur tous les territoires qu’ils occupaient.

Les Romains poursuivent la propagation de l’olivier dans tous les pays côtiers de la Méditerranée, en l’utilisant comme instrument pacifique dans leurs conquêtes pour l’établissement de villes. Introduit à Marseille 600 ans av. J.-C., l’olivier s’étendit ensuite à toute la Gaule. Il apparaît en Sardaigne à l’époque romaine et on raconte que les Génois l’introduisirent en Corse après la chute de l’Empire romain.

Introduit en Espagne pendant la domination maritime des Phéniciens (1050 av. J.-C.), l’olivier ne connut de véritable essor qu’avec l’arrivée de Scipion (212 av. J.-C.), et la domination de Rome (45 av. J.-C.). Après la troisième guerre punique, les plantations d’oliviers occupaient des surfaces importantes dans la vallée de la Bétique, puis elles s’étendirent vers le centre et le littoral méditerranéen de la péninsule Ibérique. Les Arabes introduisirent leurs variétés dans le sud de l’Espagne et eurent une grande influence sur la diffusion de ces plantations, à telle enseigne que les mots espagnols « aceituna » (olive), « aceite » (huile) et « acebuche » (oléastre) sont d’origine arabe.

La culture de l’olivier fait un bond en dehors du bassin Méditerranéen avec la découverte de l’Amérique (1492). De Séville, les premiers oliviers arrivent aux Antilles, puis gagnent l’ensemble du continent américain. En 1560, on trouve des oliviers au Mexique, puis au Pérou, en Californie, au Chili et en Argentine où subsiste une des plantes apportées lors de la conquête, le vieil olivier d’Arauco.

Au cours de périodes plus récentes, l’olivier a poursuivi son expansion au delà de la Méditerranée, s’implantant dans des régions fort éloignées de son lieu d’origine comme l’Afrique du Sud, l’Australie, le Japon ou la Chine. On peut dire, avec Duhamel: « Là où l’olivier renonce, s’achève la Méditerranée », et ajouter « Là où le soleil le permet, l’olivier s’implante et gagne du terrain ».