Archive pour juillet, 2009
Saint Paul prêchant à Athènes
31 juillet, 2009Sant’Ignazio da Loyola
31 juillet, 2009Prier avec St Ignace de Loyola
31 juillet, 2009du site:
http://www.gesuiti.it/moscati/Francais/Fr_Ignazio.html
Prier avec St Ignace de Loyola
Prends Seigneur, et reçois
toute ma liberté,
ma mémoire, mon intelligence
et toute ma volonté,
tout ce que j’ai
et tout ce que je possède.
C’est toi qui m’as tout donné,
à toi, Seigneur, je le rends.
Tout est à toi, disposes-en
selon ton entière volonté.
Donne-moi seulement de t’aimer
et donne-moi ta grace,
elle seule me suffit.
La méthode de saint Ignace
31 juillet, 2009du site:
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2131416&rubId=11641
La méthode de saint Ignace
Le P. Peter Hans Kolvenbach, préposé général de la Compagnie de Jésus, a publié un livre d’entretiens : «Faubourg du Saint-Esprit». L’occasion de découvrir comment l’expérience et l’intuition de saint Ignace de Loyola continuent de guider la recherche spirituelle de nombreuses personnes
Cloué sur son lit, Inigo (Ignace ) s’ennuie ferme. Il y a peu, survolté, il était sur les remparts de Pampelune parmi les combattants qui tentaient de résister aux troupes de François Ier assiégeant la ville. Mais un boulet de canon l’a blessé gravement au genou droit. Depuis, contraint à l’immobilité, il rêve d’exploits pour le service d’une dame de sang royal, de carrière brillante auprès du roi d’Espagne, d’honneur. Parfois aussi, pour tuer le temps, il lit des livres racontant la vie du Christ et des saints, les seuls à sa disposition dans la bibliothèque paternelle, et se met alors à rêver de faire de grandes choses pour Dieu, «comme saint François ou saint Dominique».
À le voir ainsi plongé dans ses rêveries, nul ne pouvait imaginer la suite. C’est pourtant de ce repos forcé, de ces rêveries d’un gentilhomme basque en mal de gloire, que vont naître une aventure humaine – celle des jésuites – et une spiritualité profondément novatrice, qui guidera des générations de chercheurs de Dieu.
A l’écoute de la subjectivité et de la liberté
Né l’année où Christophe Colomb vogue vers le Nouveau Monde, Ignace est un jeune homme de son siècle : celui de Copernic, de l’imprimerie, de Luther et de la Réforme, du développement du commerce et des conquêtes. Il évolue dans une culture nouvelle, celle qui émerge de la Renaissance, qui redécouvre les valeurs de l’humanisme antique et valorise la subjectivité et la liberté de chacun. Dans sa chambre du château de Loyola, il se met donc à l’écoute de son cœur, de ce qui le désole et de ce qui le console (2), et finit par découvrir que la liberté offerte à chacun est une chance : la chance pour tout être humain de décider de sa vie devant Dieu. Avec, à la clé, cette question : «Quid agendum ?» – que faut-il faire ?
Cette question, il se la posera souvent. À Loyola, bien sûr, où il prend la décision radicale de changer de vie pour suivre le Christ. À Manrèse, en Catalogne, où il vit une expérience spirituelle fondatrice. À Jérusalem, où il se rend en pèlerinage et d’où les franciscains le rembarquent. À Paris, où il achève ses études de philosophie et de théologie. À Rome, où il fonde officiellement la Compagnie de Jésus.
Quid agendum ? Pour répondre, il s’appuie sur une intuition fondamentale : Dieu a un projet pour chacun. C’est ainsi qu’à Manrèse, il comprend que sa vocation à lui est d’« aider les âmes».
Comme il n’a rien oublié de son expérience de Loyola, il prend alors l’habitude de noter ses expériences de joie et de tristesse, ses combats intérieurs, ses visions, tout ce qu’il «observe» dans son âme et qui, parce que cela lui est utile, pourrait «être utile aux autres». Il en tire un certain nombre de règles et d’exercices pratiques qu’il rassemble en un opuscule d’une centaine de pages, les Exercices spirituels (3).
Ces Exercices, qui ne sont pourtant que le partage d’une expérience où l’éducateur est Dieu lui-même, une fois publiés, connaîtront un succès immédiat. Ignace en a lui-même défini l’objectif : ils sont, écrit-il, «toute façon d’examiner sa conscience, de méditer, de contempler, de prier», afin de «disposer l’âme à supprimer tous les attachements désordonnés et, une fois ceux-ci supprimés, à chercher la volonté de Dieu dans la disposition de sa vie.»
Discerner la volonté de Dieu dans sa vie
Ainsi est-il possible, en portant attention aux mouvements et aux débats du cœur, à la multiplicité ou à l’absence du désir, aux images qui peuplent l’imaginaire, de discerner la volonté de Dieu dans sa vie ou, comme le dit Ignace , d’entrer dans une relation nouvelle avec Dieu. Car c’est d’abord «Dieu qui se communique lui-même à l’âme qui lui est fidèle, l’enveloppant dans son amour et sa louange, et la disposant à entrer dans la voie où elle pourra mieux le servir».
Sur ce chemin, la rencontre du Christ est déterminante. Pour Ignace , en effet, le Christ demeure incarné dans l’Église. Il est le «Créateur». Il n’est pas seulement mort et ressuscité il y a deux mille ans. Il continue à chaque instant de façonner l’univers. Voilà pourquoi le fondateur des jésuites propose, pour prier, une méthode. D’abord, contempler les scènes de l’Évangile, les personnes qui s’y trouvent, ce qu’elles disent, ce qu’elles font, afin d’y trouver un goût ou une lumière intérieure, mais aussi le désir de se conformer au Christ. Puis, peu à peu, réaliser douloureusement l’écart qui existe entre notre manière de vivre et celle de Jésus. Et finalement, prendre une décision, que saint Ignace appelle du terme biblique d’«élection». Il s’agit, écrit-il, de «considérer comment Dieu travaille et œuvre pour moi dans toutes les choses créées sur la face de la terre, c’est-à-dire qu’il se comporte à la manière de quelqu’un qui travaille… et à partir de là, réfléchir en moi-même en considérant ce que, de mon côté, je dois offrir et donner en toute équité et justice à sa divine majesté».
Ouvrir le livre du monde
Pas question d’en rester à la contemplation. Ignace , sur ce point, est très clair et l’exprime par une formule exigeante : «trouver Dieu en toutes choses». Comme l’explique le jésuite François Boedec, rédacteur en chef de Croire aujourd’hui, «Ignace nous invite à fermer le livre des Évangiles et à ouvrir le livre du monde, afin d’y relire le même message quand nous sommes revenus aux occupations ordinaires. Tout a un sens, parce que c’est dans le monde et dans son histoire que s’achève la descente de l’Amour. Toute notre vie est une occasion de rencontrer Dieu, de découvrir sa présence, son action, de le suivre et de le servir».
De cet impératif découlent les grandes règles que le fondateur donnera dans les constitutions de la Compagnie. Les jésuites iront, dit-il, là où il n’y a personne, là où il y a le plus de besoins, là où le travail aura l’effet le plus universel. D’où l’envoi en mission de ses premiers compagnons vers des contrées lointaines, – ainsi François-Xavier. D’où, aussi, la création des collèges qui auront un effet démultiplicateur.
Le chevalier de Loyola est mort le 31 juillet 1556. Depuis, la spiritualité ignatienne s’est déployée, s’adaptant aux lieux et aux temps, inventant sans cesse la manière d’être présent aux hommes. «La spiritualité d’Ignace a un avenir dans l’Église, parce qu’elle est de ce monde et parce qu’elle permet d’y œuvrer en même temps que d’y percevoir Dieu à l’œuvre, écrit le P. Jean-Claude Dhotel (4). En ce sens, elle ne nous appartient plus (à nous jésuites), mais aux hommes et aux femmes d’aujourd’hui et de demain qui trouvent et trouveront en elle un chemin pour aller à Dieu en poursuivant passionnément leurs tâches humaines.»
Martine de SAUTO
(1) Entretiens avec J.L.-Pouthier, Bayard, 158 p., 18 €
2) Le Récit du pèlerin. Ignace de Loyola raconté par lui-même (Éd. Fidélité/Salvator).
(3) Seuil, coll. « Points-Sagesses».
(4) Les Jésuites de France. Chemins actuels d’une tradition sans rivage (Desclée de Brouwer).
31 juillet – Saint Ignace de Loyola, fondateur des Jésuites (1491-1556) (m)
31 juillet, 2009du site:
http://www.mariedenazareth.com/2397.0.html?&L=0
31 juillet – Saint Ignace de Loyola, fondateur des Jésuites (1491-1556) (m)
Fondateur de la Compagnie de Jésus, saint Ignace naquit au château de Loyola, en Espagne. Il fut d’abord page du roi Ferdinand V ; puis il embrassa la carrière des armes. Il ne le céda en courage à personne, mais négligea complètement de vivre en chrétien, dirigé uniquement par l’orgueil et l’amour des plaisirs.
De ce chevalier mondain, Dieu allait faire l’un des premiers chevaliers chrétiens de tous les âges
Au siège de Pampelune, un boulet de canon brisa la jambe droite du jeune officier, qui en peu de jours fut réduit à l’extrémité et reçut les derniers sacrements. Il s’endormit ensuite et crut voir en songe saint Pierre, qui lui rendait la santé en touchant sa blessure. A son réveil, il se trouva hors de danger, quoique perclus de sa jambe. Pour se distraire, il demanda des livres ; on lui apporta la Vie de Jésus-Christ et la Vie des Saints. Il les lut d’abord sans attention, puis avec une émotion profonde.
Il se livra en lui un violent combat ; mais enfin la grâce l’emporta, et comme des hommes de cette valeur ne font rien à demi, il devint, dans sa résolution, un grand saint dès ce même jour. Il commença à traiter son corps avec la plus grande rigueur ; il se levait toutes les nuits pour pleurer ses péchés. Une nuit, il se consacra à Jésus-Christ par l’entremise de la Sainte Vierge, refuge des pécheurs, et Lui jura une fidélité inviolable.
Marie lui apparut une nuit, confirmant sa conversion
Une autre nuit, Marie lui apparut environnée de lumière, tenant en Ses bras l’Enfant Jésus. Peu après, Ignace fit une confession générale. Puis à la façon des chevaliers de l’époque, ce sera la veillée d’armes à l’autel de Notre-Dame de Montserra. Ensuite, il et se retira à Manrèze, pour s’y livrer à des austérités qui n’ont guère d’exemple que dans la vie des plus célèbres anachorètes : vivant d’aumônes, jeûnant au pain et à l’eau, portant le cilice, il demeurait tous les jours six ou sept heures à genoux en oraison. Le démon fit en vain des efforts étonnants pour le décourager. C’est dans cette solitude qu’il composa ses Exercices spirituels, l’un des livres les plus sublimes qui aient été écrits par la main des hommes.
Passons sous silence son pèlerinage en Terre Sainte et différents faits merveilleux de sa vie, pour rappeler celui qui en est de beaucoup le plus important, la fondation de la Compagnie de Jésus (1534), que l’on pourrait appeler la chevalerie du Christ et le boulevard de la chrétienté. Cette fondation est assurément l’une des plus grandes gloires de l’Église catholique ; sciences profanes et sciences sacrées, enseignement, apostolat, rien ne devait être étranger à la Compagnie d’Ignace : « Ad majorem Dei gloriam! « A la plus grande gloire de Dieu! »
(« Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950).
bonne nuit
31 juillet, 2009Pape Benoît XVI, Spe Salvi: « A cause de leur manque de foi »
31 juillet, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090731
Le vendredi de la 17e semaine du temps ordinaire : Mt 13,54-58
Commentaire du jour
Pape Benoît XVI
Encyclique « Spe Salvi », 47 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)
« A cause de leur manque de foi »
Certains théologiens récents sont de l’avis que le feu qui brûle et en même temps sauve est le Christ lui-même, le Juge et Sauveur. La rencontre avec lui est l’acte décisif du jugement. Devant son regard s’évanouit toute fausseté. C’est la rencontre avec lui qui, en nous brûlant, nous transforme et nous libère pour nous faire devenir vraiment nous-mêmes. Les choses édifiées durant la vie peuvent alors se révéler paille sèche, vantardise vide, et s’écrouler. Mais dans la souffrance de cette rencontre, où l’impur et le malsain de notre être nous apparaissent évidents, se trouve le salut. Le regard du Christ, le battement de son coeur nous guérissent grâce à une transformation assurément douloureuse, comme « par le feu » ; cependant, c’est une heureuse souffrance, dans laquelle le saint pouvoir de son amour nous pénètre comme une flamme, nous permettant à la fin d’être totalement nous-mêmes et par là totalement de Dieu.
Ainsi se rend évidente aussi la compénétration de la justice et de la grâce: notre façon de vivre n’est pas insignifiante, mais notre saleté ne nous tache pas éternellement, si du moins nous sommes demeurés tendus vers le Christ, vers la vérité et vers l’amour. En fin de compte, cette saleté a déjà été brûlée dans la Passion du Christ. Au moment du jugement, nous expérimentons et nous accueillons cette domination de son amour sur tout le mal dans le monde et en nous. La souffrance de l’amour devient notre salut et notre joie.
buona notte
30 juillet, 2009Pape Benoît XVI, Spe Salvi 45-46:« Sur le rivage »
30 juillet, 2009du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20090730
Le jeudi de la 17e semaine du temps ordinaire : Mt 13,47-53
Commentaire du jour
Pape Benoît XVI
Encyclique « Spe Salvi », 45-46 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)
« Sur le rivage »
Avec la mort, le choix de vie fait par l’homme devient définitif –- sa vie est devant le Juge. Son choix, qui au cours de toute sa vie a pris forme, peut avoir diverses caractéristiques. Il peut y avoir des personnes qui ont détruit totalement en elles le désir de la vérité et la disponibilité à l’amour, des personnes en qui tout est devenu mensonge, des personnes qui ont vécu pour la haine et qui en elles-mêmes ont piétiné l’amour. C’est une perspective terrible, mais certains personnages de notre histoire laissent entrevoir de façon effroyable des profils de ce genre. Dans de semblables individus, il n’y aurait plus rien de remédiable et la destruction du bien serait irrévocable : c’est cela qu’on indique par le mot « enfer ».
D’autre part, il peut y avoir des personnes très pures, qui se sont laissées entièrement pénétrer par Dieu et qui, par conséquent, sont totalement ouvertes au prochain –- des personnes dont la communion avec Dieu oriente dès maintenant leur être tout entier et dont le fait d’aller vers Dieu conduit seulement à l’accomplissement de ce qu’elles sont désormais.
Selon nos expériences, cependant, ni un cas ni l’autre ne sont la normalité dans l’existence humaine. Chez la plupart des hommes –- comme nous pouvons le penser –- une ultime ouverture intérieure pour la vérité, pour l’amour, pour Dieu, demeure présente au plus profond de leur être. Mais dans les choix concrets de vie, elle est recouverte depuis toujours de nouveaux compromis avec le mal… Qu’advient-il de tels individus lorsqu’ils comparaissent devant le Juge ? Toutes les choses sales qu’ils ont accumulées dans leur vie deviendront-elles d’un coup insignifiantes ?… Dans la première lettre aux Corinthiens, saint Paul nous donne une idée de l’impact différent du jugement de Dieu sur l’homme selon son état…: « On peut poursuivre la construction avec de l’or, de l’argent ou de la belle pierre, avec du bois, de l’herbe ou du chaume, mais l’ouvrage de chacun sera mis en pleine lumière au jour du jugement. Car cette révélation se fera par le feu, et c’est le feu qui permettra d’apprécier la qualité de l’ouvrage de chacun. Si l’ouvrage construit par quelqu’un résiste, celui-là recevra un salaire ; s’il est détruit par le feu, il perdra son salaire. Et lui-même sera sauvé, mais comme s’il était passé à travers un feu » (3,12-15).