Archive pour la catégorie 'Marie Vierge'

LA BEAUTÉ DE MARIE DANS SA CONFORMATION AU CHRIST

13 mai, 2019

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fr icona di maria del roveto ardente

Maria, icône du buisson ardent, article intéressant sur:  http://iconesalain.free.fr/Presentations/39.Marie.Buisson.Ardent.Presentation.htm

LA THEOTOKOS

(traduction google de l’italien)

LA BEAUTÉ DE MARIE DANS SA CONFORMATION AU CHRIST

Date: jeudi, 13 Septembre 2012

Sujet: mariologie

Un article de Stefano M. Mazzoni dans: « Riparazione mariana » n. 1 – 2011, pp. 7-9.

« Tu es toute belle, Marie », chante l’un des antiennes mariales les plus chères à la tradition chrétienne, reprenant les paroles que le Bien-aimé du Cantique des Cantiques adresse à sa bien-aimée (cf. Ct 4, 7); et en musique, en poésie, en art, les plus grands esprits de tous les temps ont exprimé leurs meilleures qualités pour dépeindre, améliorer et magnifier cette « beauté » de la Vierge. Mais quelle est la source de cette beauté, quelle est sa signification profonde? Il nous semble que la donnée essentielle de la vie de Marie, qui est aussi le secret de sa beauté, devrait être saisie dans une union intime, unique avec Dieu et, par conséquent, avec le Fils à qui elle a donné la chair.
La beauté du cosmos et de l’homme
Tout cela peut être lu dans le contexte plus général de l’histoire universelle du salut, une histoire qui attend l’accomplissement ultime de la transfiguration de toute créature, quand « tout sera transformé » (1 Cor 15,52) et la beauté du plan divin atteindra tous sa splendeur. Dans l’histoire de la création de la génération 1, l’action créatrice divine s’accompagne d’un refrain qui marque les différents moments, constituant une sorte de contemplation du cosmos qui se dessine progressivement, émergeant du chaos originel: « Et Dieu vit qu’il était bon ». Le texte hébreu original utilise le mot tôb , qui peut être traduit par « bon », mais aussi par « beau »; de manière significative la version grecque de la LXX traduit l’expression en utilisant le terme kalós, « Beau », plutôt qu’agathós , « bon »: il apparaît donc clairement l’intention de souligner la dimension de la beauté qui caractérise l’œuvre divine et qui est gravée dans la création. Le texte pourrait donc être traduit en italien également de la manière suivante: « Et Dieu vit: que c’est beau! » C’est l’exclamation de Dieu qui accueille devant son travail, à la manière de l’artiste qui contemple le résultat de son génie et la beauté de sa propre réalisation. La création est donc « belle » et est reconnue comme telle par le même artisan, qui répète la joyeuse exclamation à chaque nouvel élément ajouté: « Comme c’est bon! »
Le moment culminant de l’œuvre divine coïncide avec la création de l’homme; la création apparaît enfin complète et l’exclamation divine souligne, au moyen d’une variation, la réalisation de ce sommet: avec l’apparition de l’être humain sur la terre, Dieu reconnaît que ce qu’il a fait est non seulement « beau », mais « très beau ». L’homme est la créature qui fait le plein de beauté de la création, car elle reflète la beauté même de Dieu, dont il est unique – créé parmi les créatures – à l’image et à la ressemblance.
La beauté du christ
Cependant, la beauté et la grandeur originelles de l’homme, après sa chute en Eden, semblent floues; la fragilité humaine continue de menacer cette beauté et nécessite un travail de « restauration » qui restitue à l’homme l’image d’origine en tant que marque de la personne divine et reflet de sa beauté. Ceci est réalisé grâce au travail de Jésus-Christ, que la tradition chrétienne, utilisant les paroles du psalmiste, chante comme « le plus beau parmi les fils de l’homme » (Ps. 45). La figure du Christ devient celle du « nouvel Adam »; 2 L’humanité de Jésus porte en elle la beauté que Dieu avait pensé dans son dessein pour l’homme, une humanité transfigurée révélant cette lumière divine que tout homme est appelé à revêtir.
Il y a un moment particulièrement important dans la vie de Jésus dans lequel cette lumière brille et se manifeste dans toute sa splendeur: sur la montagne de la transfiguration, le visage de Jésus « brillait comme le soleil » (Mt 17,2), « changé de J’attends et son vêtement est devenu blanc et brillant « (Lc 9, 29); Jésus manifeste ainsi dans sa personne le reflet de la beauté de Dieu, qui se caractérise toutefois par un élément apparemment paradoxal; au moment le plus lumineux de la transfiguration, Jésus parle avec Moïse et Élie « de son exode » (Lc 9,31), c’est-à-dire du voyage qui le mène à Jérusalem vers la Croix.
La « beauté » du Christ ne concerne donc pas nos canons esthétiques, elle n’est pas faite « pour attirer nos regards » (Is 53,2); c’est plutôt celui du serviteur méprisé et humilié, qui prend sur lui les peines et les fautes des hommes pour les racheter. Dans cette perspective, on comprend également la description de l’évangéliste Jean de Jésus comme « le beau berger » (10:11) du mouton: beau, parce qu’il est prêt à offrir sa vie. Dans ce renversement des critères humains, la beauté trouve son fondement, selon la logique divine, dans l’humiliation qui devient, dans la disponibilité totale et le don de soi, l’exaltation et la glorification (cf. Fil 2, 6-11).
La beauté de marie
Si Jésus, déjà dans la tradition paulinienne, était appelé le « nouvel Adam », la dernière tradition patristique considère Marie comme la « nouvelle Ève ». 3 Même dans Marie resplendit l’humanité renouvelée, dont la beauté est retourné à sa splendeur d’ origine. Dans le judaïsme, la figure d’Ève, mère de tous les êtres vivants, est exaltée par sa beauté qui, en Éden, rayonnait de lumière et de pureté. 4 Cette beauté, assombrie par la désobéissance d’Ève, revient briller en Marie. Si Jésus est « le plus beau des fils de l’homme », Marie est la reine dont la beauté plaît au roi (cf. Ps 45,12).
Dans les récits évangéliques en particulier, la beauté de Marie est liée à sa capacité d’écouter, d’accepter la parole du Seigneur, de la garder et de méditer sur son cœur. 5Cela apparaît de manière exemplaire dans l’épisode de l’Annonciation: Marie accepte la parole de l’ange et y adhère avec toute son existence; l’ange, à son tour, la reconnaît comme « pleine de grâce » (Lc 1, 28) ou comme celle qui, grâce, la faveur de Dieu, s’est remplie et s’est transformée en une des fibres les plus profondes de son être. C’est cette grâce qui rend Marie « belle » et disposée à adhérer totalement au dessein lumineux de Dieu sur elle, sur le monde, sur les hommes. À partir du moment de l’Annonciation, toute la vie de Marie se caractérise par cette capacité d’écoute et de dévouement; La beauté de Marie brille dans sa manière de rechercher la volonté de Dieu dans chaque événement et de l’accomplir avec une totale disponibilité.
Le dessein de Dieu est maintenant réalisé à travers le travail de Jésus, le Christ. Marie, sa mère, doit apprendre à comprendre les voies du Fils en affrontant le scandale du rejet et de la Croix; elle aussi doit suivre le chemin du disciple derrière Jésus, prête à le suivre avec fidélité et ténacité. La beauté de Marie ne cesse de briller, même au moment le plus tragique de la vie de Jésus, celui de la crucifixion et de la mort. Au pied de la Croix, Marie contemple le visage défiguré du Fils: malgré le masque de douleur qui l’oblige presque à regarder au loin, Marie sait saisir la beauté du « plus beau des fils de l’homme » qui, geste suprême de l’amour, fait un don de sa vie pour le salut des hommes. Même en ce moment, Marie est appelée à être une vraie disciple, accueillir les paroles de Jésus qui lui montrent le chemin; La beauté de Mary brille dans son « intrépide » debout à côté de la croix de son Fils.
C’est la beauté d’une mère qui n’abandonne pas le fruit de son ventre même quand tout le monde semble l’avoir abandonné; c’est la beauté d’une femme qui sait espérer contre espoir; c’est la beauté de celle qui, unie à Jésus, participe à son don en se rendant disponible pour le donner à son tour, pour renoncer à l’exclusivité du lien du sang pour devenir la mère de tout homme et de toute femme qui croit en la parole de Jésus et la confie. à eux leur vie; c’est la beauté de l’amour qui rayonne de la Croix pour atteindre les plus lointains et qui, dans la maternité universelle de Marie, trouve un signe concret d’acceptation, de réconciliation, d’unité.
Le parcours de la transfiguration du disciple
La beauté de Marie trouve donc son fondement dans sa parfaite adhésion au Christ. Marie est la première disciple, celle qui suit le chemin obscur et parfois exaltant de la foi derrière Jésus, atteignant dans la réalisation de sa propre existence cette transfiguration qui la rend « plus pleinement conforme à son fils, le Seigneur des seigneurs » ( Lumen gentium , No. 60).
Chaque disciple, regardant Marie comme sa mère, sa soeur et son amie, est appelé à retracer son chemin vers la pleine conformation au Christ, au point d’être transfiguré et de participer, comme elle, à la sublime beauté qui émane de Dieu, source de toute beauté. La vie du disciple, sur le modèle de celle de Marie, sera donc marquée par la beauté; une vie riche et pleine, imprégnée par la volonté d’être un cadeau pour les autres et par le désir de transformer le monde, en préservant et en nourrissant chaque germe de beauté pour que tout s’épanouisse et que vous retrouviez la splendeur d’origine.
Selon les mots du grand écrivain russe Dostoïevski, on pourrait dire que c’est «la beauté qui sauvera le monde»: «Dostoïevski, dans son roman L’Idiot, pose une question sur les lèvres de l’Ipolit athée au prince Myskin. « Est-il vrai, prince, que vous ayez dit un jour que le monde le sauverait de la » beauté « ? Messieurs – cria-t-il à tout le monde – le prince dit que le monde sera sauvé par la beauté … Quelle beauté sauvera le monde? « . Le prince ne répond pas à la question (car un jour le Nazaréen devant Pilate n’avait répondu que par sa présence à la question « Qu’est-ce que la vérité? »: Jn 18:38). Il semblerait presque que le silence de Myshkin – qui se tient à côté d’une compassion infinie d’amour pour le jeune homme qui meurt de consommation à 18 ans – signifie que la beauté qui sauve le monde est l’amour qui partage la douleur ».6
Marie au pied de la croix est l’icône de cette beauté; le disciple de Jésus, regardant vers elle, est appelé à découvrir le sens d’une « belle » vie dans la gratuité de l’amour. Marie, la « toute belle », déjà pleinement conforme à son Fils, brille devant chaque homme et chaque femme comme « un signe d’espoir et de consolation » ( Lumen gentium , n. 68), nous montrant le but de notre voyage transfiguration vers la vraie « beauté ».

NOTES
1 Cf. par exemple, à cet égard, I. HÖVERJOHAG, «tôb», Theologisches Wörterbuch zum Alten Testament , III, p. 315-339.
2 Sur la relation entre Adam et Christ en relation avec les thèmes du péché, de la loi, du salut, relisons les pages denses de Paul dans Romains 5: 12-7.25.
3 Le premier auteur à avoir introduit le parallélisme Eva-Maria semble avoir été Giustino († 165); Après lui, plusieurs pères reprennent et développent le thème: voir, par exemple, Irénée de Lyon († 202), Ephrem le Syrien († 373), Épiphane de Salamine († 403), Peter Chrysologus († 450). Pour un aperçu concis de la pensée mariale de ces auteurs et d’autres auteurs, voir L. GAMBERO, Maria dans la pensée des Pères de l’Église., Edizioni Paoline, Cinisello Balsamo 1991.
4 Voir, en référence aux sources juives, A. SERRA, Miryam Figlia di Sion. La femme de Nazareth et le féminin à partir du judaïsme ancien , Paoline, Milan 1997, p. 163-167.
5 A. Serra souligne cet aspect de la beauté lié à l’écoute, considérant que Marie est profondément ancrée dans la réalité d’Israël: comment Israël s’est placé au Sinaï pour écouter la Torah et constitue ainsi le fondement de sa beauté. La beauté de Marie elle trouve son expression particulière dans le « fiat » renouvelé à chaque instant de sa vie (cf. l’étude citée dans la note précédente, surtout les pages 167-181).

6 CM MARTINI, Quelle beauté sauvera le monde?, Lettre pastorale pour l’année 1999-2000.

 

LA VIERGE MARIE DANS LA LITTÉRATURE FRANÇAISE : ENTRE FOI ET LITTÉRATURE

21 avril, 2016

http://www.fabula.org/actualites/la-vierge-marie-dans-la-litterature-francaise-entre-foi-et-litterature_53902.php

LA VIERGE MARIE DANS LA LITTÉRATURE FRANÇAISE : ENTRE FOI ET LITTÉRATURE  

Colloque organisé par le laboratoire HCTI (Intertextualités et imaginaires bibliques)

 Université de Bretagne-Sud, Lorient 31 mai-1er juin 2013.  

La Vierge Marie est la figure féminine la plus représentée dans les arts plastiques. Ses représentations font l’objet d’études nombreuses par les historiens de l’art. En littérature, le Moyen Âge concentre les chefs d’oeuvre. La critique a reconnu la qualité artistique de cette littérature édifiante. Pour les autres siècles, oeuvres et références mariales sont plus clairsemées[1]. La jeune fille de Nazareth, dès l’origine du christianisme, a été l’objet d’un culte qui s’est enrichi progressivement de divers dogmes (quia fecit mihi magna qui potens est). Ce culte a culminé au XIIe siècle. La Vierge est célébrée dans toute la chrétienté avec ferveur. Apparaissent alors en langue vernaculaire des textes qui lui sont consacrés. Traductions de sources latines, les miracles de Notre-Dame se répandent dans toute l’Europe : Adgar, Gautier de Coinci, Raymond Lulle, Berceo, etc. La poésie lyrique la chante aussi à plusieurs voix. Le théâtre  prendra le relais de la narration. Romans bretons et chansons de geste ne l’ignorent pas, non plus. Âge d’or de la littérature mariale, le Moyen Âge n’en a pas pour autant l’exclusivité. La Vierge Marie sera présente, quoique de façon plus discrète, dans tous les siècles ultérieurs. Des poètes, des prosateurs, célèbres ou méconnus, s’adressent à elle avec dévotion. Citons Marot, Catherine d’Amboise, Jean Bertaut, Jacques du Perron,   Corneille, Brébeuf, Lefranc de Pompignan, Chateaubriand, Verlaine, Huysmans, Léon Bloy, Claudel, Péguy, Max Jacob, Marie Noël, Henri Ghéon, Bernanos, Francis Jammes (chanté par Georges Brassens), de nombreux poètes contemporains. L’objet de ce colloque sera d’examiner le traitement littéraire de cette figure de l’Evangile et de la foi chrétienne à travers des exemples significatifs et parfois inattendus. Il sera bon de n’oublier aucun siècle afin de situer dans une perspective diachronique la place et l’image de la Vierge. On se demandera pourquoi cette relative éclipse de la littérature mariale du XVIe au XIXe siècle. On tentera d’expliquer sa résurgence à la fin du XIXe et au XXe siècle.  Les études peuvent porter sur un texte (et ses enluminures), une oeuvre, un auteur, une période entière (le romantisme, le XVIIIe siècle), un genre (les miracles, les mystères, la ballade), des origines à nos jours. Quelques axes de recherche peuvent se dessiner à partir des questions suivantes : Quel rapport peut-on établir entre prière et poésie ? Le contenu dévotionnel est-il compatible avec la littérature ? Pour quelle raison un auteur se réfère-t-il à la Vierge Marie ? Quelle place tient-elle dans son itinéraire spirituel, psychologique, idéologique, littéraire ? Sous quelle forme s’établit cette référence à la  Vierge ? Les écrivains spirituels ont-ils leur place dans l’histoire littéraire (pensons à l’oeuvre poétique de Thérèse de Lisieux) ? Sous quel aspect est présentée la Vierge dans l’oeuvre ? Figure maternelle et consolatrice, tutélaire, refuge des pécheurs, Théotokos, avocate auprès de son Fils, visage souriant et féminin de Dieu, image idéalisée de la femme, symbole d’identité ? La référence à Marie propose-t-elle une alternative sacrée et édifiante à la littérature profane ? Y a-t-il un lien entre l’oeuvre et le contexte théologique et historique (par exemple le dogme de l’Immaculée Conception) ? Celle en qui « le Verbe s’est fait chair » est-elle la mère du verbe poétique, la mère d’une poésie spiritualiste encore à venir (Brémond) ? La médiatrice entre la langue de Dieu et la langue des hommes ? L’improbable mère de l’humanité postmoderne ?  

HOMÉLIE DE JEAN PAUL II – SOLENNITÉ DE L’ANNONCIATION (2000)

4 avril, 2016

http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/homilies/2000/documents/hf_jp-ii_hom_20000325_nazareth.html  

HOMÉLIE DE JEAN PAUL II  – SOLENNITÉ DE L’ANNONCIATION

CÉLÉBRATION EUCHARISTIQUE DANS LA BASILIQUE DE L’ANNONCIATION À NAZARETH EN LA SOLENNITÉ DE L’ANNONCIATION

Samedi, 25 mars 2000

« Je suis la servante du Seigneur; qu’il m’advienne selon ta parole » (Angelus).

Monsieur le Patriarche, Vénérés frères dans l’épiscopat, Révérend Père Custode, Très chers frères et soeurs,

1. 25 mars 2000, solennité de l’Annonciation en l’année du grand Jubilé:  aujourd’hui les yeux de toute l’Eglise sont tournés vers Nazareth. J’ai désiré revenir dans la ville de Jésus, pour ressentir encore une fois, en contact avec ce lieu, la présence de la femme au sujet de laquelle saint Augustin a écrit:  « Il choisit la mère qu’il avait créée; il créa la mère qu’il avait choisie » (cf. Sermo 69, 3, 4). Il est particulièrement facile de comprendre ici pourquoi toutes les générations appellent Marie bienheureuse (cf. Lc 1, 48). Je salue cordialement Sa Béatitude le Patriarche Michel Sabbah, et je le remercie de ses aimables paroles d’introduction.  Avec  l’Archevêque  Boutros Mouallem et vous tous, évêques, prêtres, religieux, religieuses et laïcs, je me réjouis de la grâce de cette solennelle célébration. Je suis heureux d’avoir l’opportunité de saluer le Ministre général franciscain, le Père Giacomo Bini, qui m’a accueilli à mon arrivée, et d’exprimer au Custode, le Père Giovanni Battistelli, ainsi qu’aux Frères de la Custodie, l’admiration de toute l’Eglise pour la dévotion avec laquelle vous accomplissez votre vocation unique. Avec gratitude, je rends hommage à la fidélité à la tâche qui vous a été confiée par saint François et qui a été confirmée par les Pontifes au cours des siècles. 2. Nous sommes réunis pour célébrer le grand mystère qui s’est accompli ici il y a deux mille ans. L’évangéliste Luc situe clairement l’événement dans  le  temps  et  dans l’espace:  « Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, du nom de Nazareth, à une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David; et le nom de la vierge était Marie » (Lc 1, 26-27). Cependant, pour comprendre ce qui se passa à Nazareth il y a deux mille ans, nous devons revenir à la lecture tirée de la Lettre aux Hébreux. Ce texte nous permet d’écouter une conversation entre le Père et le Fils sur le dessein de Dieu de toute éternité. « Tu n’as voulu ni sacrifice ni oblation; mais tu m’as façonné un corps. Tu n’as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour les péchés. Alors j’ai dit:  Voici, je viens [...] pour faire, ô Dieu, ta volonté » (He 10, 5-7). La Lettre aux Hébreux nous dit que, obéissant à la volonté du Père, le Verbe éternel vient parmi nous pour offrir le sacrifice qui dépasse tous les sacrifices offerts lors de la précédente Alliance. Son sacrifice est le sacrifice éternel et parfait qui rachète le monde. Le dessein divin est révélé graduellement dans l’Ancien Testament, en particulier dans les paroles du prophète Isaïe, que nous venons d’entendre:  « C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe:  Voici, la jeune femme est enceinte, elle va enfanter un fils et elle lui donnera le nom d’Emmanuel » (7, 14). Emmanuel:  Dieu avec nous. A travers ces paroles, l’événement unique qui devait s’acccomplir à Nazareth dans la plénitude des temps est préannoncé, et c’est cet événement que nous célébrons aujourd’hui avec joie et un bonheur intense. 3. Notre pèlerinage jubilaire a été un voyage dans l’esprit, commencé sur les traces d’Abraham « notre Père dans la foi » (Canon Romain; cf. Rm 11, 12). Ce voyage nous a conduits aujourd’hui à Nazareth, où nous rencontrons Marie la  plus  authentique   des   filles d’Abraham. C’est Marie, plus que quiconque, qui peut nous enseigner ce que signifie vivre la foi de « Notre Père ». Marie est de nombreuses façons, vraiment différente d’Abraham; mais, d’une manière plus profonde, « l’ami de Dieu » (cf. Is 41, 8) et la jeune femme de Nazareth sont très semblables. Tous deux, Abraham et Marie, reçoivent une promesse merveilleuse de Dieu. Abraham devait devenir le père d’un fils, duquel devait naître une grande nation. Marie devait devenir la Mère d’un Fils qui aurait été le Messie, l’Oint du Seigneur. Gabriel dit:  « Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils [...] Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son Père [...] et son règne n’aura pas de fin » (Lc 1, 31-33). Tant pour Abraham que pour Marie la promesse arrive de façon totalement inattendue.  Dieu  change  le  cours quotidien de leur vie, bouleversant les rythmes établis et les attentes normales. La promesse apparaît impossible tant à Abraham qu’à Marie. La femme d’Abraham, Sara, était stérile et Marie n’est pas encore mariée:  « Comment sera-t-il, – demande-t-elle à l’ange – puisque je ne connais pas d’homme? » (Lc 1, 34). 4. Comme à Abraham, il est également demandé à Marie de répondre « oui » à quelque chose qui n’est jamais arrivé auparavant. Sara est la première des femmes stériles de la Bible à concevoir grâce à la puissance de Dieu, précisément comme Elisabeth sera la dernière. Gabriel parle d’Elisabeth pour rassurer Marie:  « Et voici qu’Elisabeth, ta parente, vient, elle aussi, de concevoir un fils dans sa vieillesse » (Lc 1, 36). Comme Abraham, Marie aussi doit avancer dans l’obscurité, en ayant confiance en Celui qui l’a appelée. Toutefois, sa question « comment sera-t-il? » suggère que Marie est prête à répondre « oui » malgré les peurs et les incertitudes. Marie ne demande pas si la promesse est réalisable, mais seulement comment elle se réalisera. Il n’est donc pas suprenant qu’à la fin elle prononce son fiat:  « Je suis la servante du Seigneur, qu’il m’advienne selon ta parole » (Lc 1, 38). A travers ces paroles, Marie se révèle une vraie fille d’Abraham et devient la Mère du Christ et la Mère de tous les croyants. 5. Pour pénétrer encore plus profondément ce mystère, revenons au moment du voyage d’Abraham lorsqu’il reçut la promesse. Ce fut lorsqu’il accueillit dans sa maison trois hôtes mystérieux (cf. Gn 18, 1-5) en leur offrant l’adoration due à Dieu:  tres vidit et unum adoravit. Cette rencontre mystérieuse préfigure l’Annonciation, lorsque Marie est puissamment entraînée dans la communion avec le Père, le Fils et l’Esprit Saint. A travers le fiat prononcé par Marie à Nazareth, l’Incarnation est devenue le merveilleux accomplissement de la rencontre d’Abraham avec Dieu. En suivant les traces d’Abraham, nous  sommes  donc  parvenus  à  Nazareth, pour chanter les louanges de la femme « qui apporte la lumière dans le monde » (Hymne Ave Regina Caelorum). 6. Nous sommes cependant venus ici également pour la supplier. Que demandons-nous, nous pèlerins en voyage dans le troisième millénaire chrétien, à la Mère de Dieu? Ici, dans la ville que le  Pape  Paul VI,  lorsqu’il  visita   Nazareth, définit « L’école de l’Evangile. Ici on apprend à observer, à écouter, à méditer, à pénétrer le sens, si profond et mystérieux, de cette très simple, très humble, très belle apparition » (Allocution à Nazareth, 5 janvier 1964), je prie tout d’abord pour un grand renouveau de la foi de tous les fils de l’Eglise. Un profond renouveau de foi:  non seulement une attitude générale de vie, mais une profession consciente et courageuse du Credo:  « Et incarnatus est de Spiritu Sancto ex Maria Virgine, et homo factus est » A Nazareth, où Jésus « croissait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes » (Lc 2, 52), je demande à la Sainte Famille d’inspirer tous les chrétiens à défendre la famille, à défendre la famille contre les nombreuses menaces qui pèsent actuellement sur sa nature, sa stabilité et sa mission. Je confie à la Sainte Famille les efforts des chrétiens et de toutes les personnes de bonne volonté pour défendre la vie et promouvoir le respect pour la dignité de chaque être humain. A Marie, la Theotókos, la grande Mère de Dieu, je consacre les familles de Terre Sainte, les familles du monde. A Nazareth, où Jésus a commencé son ministère public, je demande à Marie d’aider l’Eglise à prêcher partout la « Bonne nouvelle » aux pauvres, précisément comme Il l’a fait (cf. Lc 4, 18). En cette « année de grâce du Seigneur », je Lui demande de nous enseigner la voie de l’humble et joyeuse obéissance à l’Evangile dans le service à nos frères et à nos soeurs, sans préférences et sans préjudices.

« O Mère du Verbe Incarné, ne rejette pas ma prière, mais écoute-moi de façon

MARIE PRÉPARE DES COEURS PURS ET ACCUEILLANTS POUR LA NAISSANCE DE JÉSUS

14 décembre, 2015

http://www.donbosco-torino.it/fra/adma/2009/11-ADMAonLine_09_T.html

MARIE PRÉPARE DES COEURS PURS ET ACCUEILLANTS POUR LA NAISSANCE DE JÉSUS

La Madone nous prépare à vivre le mystère de Noël avec l’Église. Noël est un grand évènement de grâce, qui s’est réalisé dans le passé, se répète dans l’histoire et vient revivre dans nos coeurs, parce que Jésus est notre joie, notre salut, la fin de notre vie, Celui qui nous pardonne : Jésus est notre amour ! Beaucoup vivent Noël avec une joie insouciante, une vaine joie. Nous voulons le vivre avec une joie vraie qui nous fait sentir la présence de Dieu et de son Amour. Noël est la fête de la Famille qui se retrouve en prière devant la crèche, enseigne aux enfants, à travers cette très belle tradition, l’Évangile de Noël, et se rénove dans l’amour. Il est beau de prier devant la crèche pour se préparer à l’évènement fondamental du christianisme : l’incarnation de Dieu qui vient à nous comme un enfant. C’est la fête de la famille, parce que l’icône de Noël est celle de la Sainte Famille : Marie, Joseph et Jésus au centre. Prions devant la crèche et cultivons le climat de Noël, qui est fait de paix, sérénité, sincérité, accueil réciproque, sourire, pardon. Construisons le climat de la Sainte Famille à l’intérieur de nos familles ! La Vierge Marie déposera l’Enfant Jésus non pas dans la crèche, mais en nos coeurs, vrai berceau pour le petit Jésus. Noël se célèbre, en premier lieu dans les coeurs, qui doivent être purifiés du péché moyennant la célébration du sacrement de la réconciliation, ainsi Dieu vient nous habiter. Marie rend nos coeurs accueillants envers Dieu et son Amour et envers les autres, en offrant l’Amour de Dieu que nous avons reçu et en laissant transparaître la lumière de grâce qui nous habite. Malheureusement beaucoup de personnes, même baptisées, ne célèbrent pas Noël, parce qu’elles sont loin de l’Amour de Dieu. Marie nous prépare et nous forme pour que nos coeurs soient purs et accueillants, pour que nous puissions communiquer la joie et l’amour aux personnes que nous rencontrons chaque jour, à commencer par ceux qui vivent dans notre famille. Nous devenons ainsi les mains tendues de Marie, ses mains d’amour ouvertes vers le prochain, vers tous ceux qui se sont perdus dans les marécages du mal, parmi les fausses lumières et duperies, vers ceux qui ne croient plus en Dieu, en Christ et dans le salut, qui ont perdu la foi, l’espoir, l’amour. De cette manière avec Marie nous vivrons avec un esprit nouveau, cet esprit qui fait en sorte que ce n’est plus nous qui vivons, mais le Christ en nous. Avec Marie et avec Lui nous adhérerons totalement à la volonté de Dieu de faire de toute la vie une oeuvre bonne. Nous serons « transparents » et deviendrons le « signe » de cette présence de Dieu parmi les hommes et, pour tout ce que nous ferons, la louange ne se donnera pas pour nous, mais pour le Christ présent en nous et Dieu, à travers nous, sera présent dans le monde. C’est ainsi que la voie de Marie se révèle efficace pour arriver au Christ et elle est surtout belle et joyeuse, pleine de tendre maternité et de soutien affectueux pour tous ceux qui se confient à elle. Sainte fête de Noël  Don Pier Luigi Cameroni, Animateur spirituel

PRIONS MARIE AUXILIATRICE

Confions le nouvel an à la maternelle protection de Marie, Reine de la Paix

Vierge Sainte… Nous t’adressons une suppliante et confiante prière : veille sur le Successeur de Pierre et sur l’Église confiée à ses soins… Reine de la paix, obtiens nous le don de la concorde et de la paix pour tous les peuples et pour l’entière humanité.

Vierge obéissante, Mère du Christ, qui, avec ton docile « oui » à l’annonce de l’Ange, est devenue Mère du Tout-Puissant, aide tous tes fils à seconder les projets que le Père céleste a sur chacun, pour coopérer à l’universel projet de rédemption, que le Christ a accompli en mourant sur la croix.

Vierge de Nazareth, Reine de la famille, rends nos familles chrétiennes foyers de vie évangélique, enrichies du don de nombreuses vocations au sacerdoce et à la vie consacrée. Maintiens solide l’unité de nos familles, aujourd’hui si menacées de toute part, et rends-les foyers de sérénité et de concorde, où le dialogue patient dissipe les difficultés et les contrastes. Veille surtout sur ces divisions et crises, Mère du pardon et de la réconciliation.

Vierge Immaculée, Mère de l’Église, alimente l’enthousiasme de toutes les composantes de notre Diocèse : les paroisses et les groupes ecclésiaux, les associations et les nouvelles formes d’engagement apostolique que le Seigneur suscite avec son Saint Esprit ; rends ferme et décisive la volonté que le Patron de la moisson continue à appeler comme ouvriers dans sa vigne, pour que, résistant à toute flatterie et insidieuses mondanéités, ils persévèrent généreusement en suivant le chemin entrepris, et, avec ton maternel secours, qu’ils deviennent des témoins du Christ attirés par l’éclat de son Amour, source de joie.

Vierge Clémente, Mère de l’humanité, tournes ton regard sur les hommes et les femmes de notre temps, sur les peuples et leurs gouvernants, sur les nations et les continents ; console ceux qui pleurent, qui souffrent, qui peinent à cause de l’injustice humaine, soutiens ceux qui vacillent sous le poids de la fatigue et qui regardent l’avenir sans espoir encourage ceux qui travaillent pour construire un monde meilleur où triomphera la justice et règnera la fraternité, où cesseront l’égoïsme, la haine et la violence. Que toute forme et manifestation de violence soient vaincues par la force pacificatrice du Christ!

Vierge de l’écoute, Étoile de l’espérance, Mère de la Miséricorde, source à travers laquelle est venue dans le monde Jésus, notre vie et notre joie, nous Te remercions et Te renouvelons l’offrande de la vie, certains que Tu ne nous abandonne jamais, spécialement dans les moments sombres et difficiles de l’existence. Accompagne-nous toujours : maintenant et à l’heure de notre mort. Amen!

(Benoît XVI – Viterbo, 6 Septembre 2009)

HOMMAGE DU PAPE À LA VIERGE SUR LA PLACE D’ESPAGNE – PRIÈRE DU PAPE JEAN-PAUL II

7 décembre, 2015

http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/speeches/2003/december/documents/hf_jp-ii_spe_20031208_prayer-immaculate.html

HOMMAGE DU PAPE À LA VIERGE SUR LA PLACE D’ESPAGNE

PRIÈRE DU PAPE JEAN-PAUL II

Solennité de l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie

Lundi 8 décembre 2003

1. Reine de la paix, prie pour nous!

En la fête de ton Immaculée Conception je reviens te vénérer, ô Marie, aux pieds de cette statue qui, de la Place d’Espagne, permet à ton regard maternel d’étendre la vue sur cette antique ville de Rome, qui m’est si chère.

Je suis venu ici, ce soir, pour te rendre l’hommage de ma dévotion sincère. C’est un geste à travers lequel s’unissent à moi, sur cette Place, d’innombrables Romains, dont l’affection m’a toujours accompagné au cours de toutes les années de mon service au Siège de Pierre. Je suis ici avec eux pour commencer le chemin vers le cent-cinquantième anniversaire du Dogme que nous célébrons aujourd’hui avec une joie filiale.

2. Reine de la paix, prie pour nous!

C’est vers Toi que se tourne notre regard avec la plus grande anxiété, à Toi que nous avons recours avec une confiance plus insistante en ces temps marqués par de nombreuses incertitudes et craintes pour le destin présent et à venir de notre planète.

Vers Toi, source de l’humanité rachetée par le Christ, finalement libérée de l’esclavage du mal et du péché, nous élevons ensemble une supplication pressante et confiante:  Écoute le cri de douleur des victimes des guerres et de tant de formes de violence, qui ensanglantent la terre. Dissipe les ténèbres de la tristesse et de la solitude, de la haine et de la vengeance. Ouvre l’esprit et le coeur de tous à la confiance et au pardon!

3. Reine de la paix, prie pour nous!

Mère de Miséricorde et d’espérance, obtiens pour les hommes et les femmes du troisième millénaire le don précieux de la paix:  la paix dans les coeurs et dans les familles, dans les communautés et entre les peuples; la paix en particulier pour ces nations où l’on continue chaque jour à se battre et à mourir.

Fais que chaque être humain, de toute race et de toute culture, rencontre et accueille Jésus, venu sur la Terre dans le mystère de Noël pour nous donner « sa » paix. Mère, Reine de la paix, donne-nous le Christ, véritable paix du monde!

DIEU FRAPPE À LA PORTE DE LA VOLONTÉ DE MARIE – SAINTE CATHERINE DE SIENNE, O.P.

3 décembre, 2015

http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20010904_caterina-siena_fr.html  

DIEU FRAPPE À LA PORTE DE LA VOLONTÉ DE MARIE

DES ORATIONS DE SAINTE CATHERINE DE SIENNE, O.P.

 (Ecrite pour le jour de l’Annonciation 1379)

« O Marie, tu deviens le livre dans lequel aujourd’hui est écrite notre règle. En toi, aujourd’hui, est écrite la sagesse du Père éternel; en toi, aujourd’hui, se manifeste la force et la liberté de l’homme. Si je considère, Trinité éternelle, ton grand dessein, je vois que dans ta lumière tu as vu la dignité et la noblesse de la race humaine; et ainsi, comme l’amour te contraignit à tirer l’homme de toi-même, ce même amour te contraint à le racheter, car il s’était perdu. Tu as montré de façon admirable ton amour pour l’homme avant méme que celui-ci n’existât, quand tu as voulu le tirer de toi-même uniquement par amour; mais tu lui as montré un plus grand amour en te donnant toi-même, en t’enfermant aujourd’hui dans la fragilité de son humanité. Que pouvais-tu lui donner de plus que te donner toi-même? C’est donc en toute vérité que tu peux lui dire: «Qu’aurais-je dû ou qu’aurais-je pu faire pour toi que je ne l’aie fait? ». Ainsi, je vois que ce que ta sagesse, en ce grand et éternel dessein, a vu devoir être fait pour le salut de l’homme, ta clémence a voulu le faire et, aujourd’hui, ta puissance l’a réalisé. Quelle façon as-tu trouvée, Trinité éternelle, pour que, fidèle à ta vérité, tu fis miséricorde à l’homme et que toutefois ta justice fût satisfaite? Quel remède nous as-tu donné? Oh, le voici, le remède adapté: tu as déterminé de nous donner le Verbe, ton Fils unique; tu as voulu qu’il prit le poids de notre chair qui t’avait offensé, pour que, en souffrant dans cette humanité, il satisfasse à ta justice, non en vertu de l’humanité, mais en vertu de la divinité qui lui est unie. Et ainsi fut accomplie ta vérité et furent satisfaites la justice et la miséricorde. O Marie, je vois ce Verbe qui t’est donné être en toi et néanmoins il n’est pas séparé du Père, de même que la parole que l’homme a dans l’esprit, bien que proférée et communiquée aux autres, ne le quitte pourtant pas et n’est pas séparée de son coeur. En tout cela se manifeste la dignité de l’homme, pour qui Dieu a fait de si grandes choses. En toi, Marie, se manifestent aussi, en ce jour, la force et la liberté de l’homme, puisque, après la décision de réaliser un si grand dessein, un ange t’est envoyé pour t’annoncer le mystère du dessein divin et chercher l’approbation de ta volonté; et le Fils de Dieu ne descend pas en toi avant que tu n’y consentes par un acte de ta volonté. Il attendait à la porte de ta volonté que tu lui ouvres parce qu’il voulait venir en toi; et il n’y serait jamais entré si tu ne lui avais pas ouvert en disant: Voici la setvante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole. O Marie, la divinité éternelle frappait à ta porte; mais, si tu n’avais pas ouvert la porte de ta volonté, Dieu ne se serait pas incarné en toi. Honte à toi, ô mon âme, qui vois qu’aujourd’hui Dieu, en Marie, a établi avec toi des liens de parenté. Aujourd’hui il t’est montré que bien que tu aies été créée sans toi, tu ne seras pas sauvée sans toi. O Marie, mon doux amour, en toi est écrit le Verbe qui nous donne la doctrine de vie; et toi, tu es le livre qui nous présente cette doctrine. »

Préparé par l’Institut de Spiritualité: Université Pontificale Saint Thomas d’Aquin

MARIE, TU AS TROUVÉ GRÂCE DEVANT DIEU – EXTRAIT DE JOHN HALFORD

2 décembre, 2015

http://www.granby.net/~santschi/noel/nh04.htm

MARIE, TU AS TROUVÉ GRÂCE DEVANT DIEU  – EXTRAIT DE JOHN HALFORD

Voici l’histoire d’une femme remarquable, et pleine de foi. TOUTE VOTRE VIE vous avez entendu parler de Marie, la mère de Jésus. Chaque Noël, vous l’avez vue dans les crèches et sur les cartes de vœux. Ou bien sur les tableaux des anciens maîtres sous les traits de la madone, couvrant d’un regard adorateur l’enfant Jésus qu’elle tient dans ses bras. Ou encore représentée peut-être par une statue au visage serein. Tout cela, en fait représente une Marie de légende idéalisée dans des oeuvres d’artistes.

La seule source historique faisant autorité en la matière est le NOUVEAU TESTAMENT, lequel reste très avare d’informations. Pourtant le peu qu’on y trouve suffit à dépeindre une femme remarquable, QUI A PLACÉ SA VIE ENTRE LES MAINS DE DIEU, et dont la vocation fut l’une des plus terribles qu’un être humain ait jamais reçue. La Marie de la Bible est un exemple merveilleux de courage, de foi et de dévouement pour tous ceux, femmes et hommes, qui ont été appelés par Dieu à accomplir Son dessein. Quand on nous présente Marie pour la première fois, elle n’a probablement pas plus d’une vingtaine d’années. Elle vit en Nazareth, ville de Galilée à flanc de collines. Et elle a au moins une sœur (Jean 19:25). Certains indices montrent qu’elle a reçu une bonne éducation, et qu’elle connaît bien les Écritures (ce que nous appelons l’Ancien Testament). Le message des prophètes lui est familier, et elle espère la venue du Messie qui doit rétablir la prospérité de son peuple. Comme d’autres juifs pieux de l’époque, elle espère que cela se produira de son vivant. Entre-temps, Marie a d’autres priorités. Dans quelques mois, elle sera fiancée à un charpentier du nom de Joseph. Elle se réjouit à l’idée de l’avenir calme, paisible et sans histoire, qui se présente à elle dans les collines de Galilée. Cependant, Dieu a d’autres plans. Le temps était accompli pour le Père(Galates 4:4) d’envoyer Son Fils. Le Fils, Dieu dans la chair, naîtrait d’une femme. Marie ne serait pas une femme ordinaire. Il lui faudrait être une femme de grande foi, de sagesse, de courage; il lui faudrait être une femme de caractère et par-dessus tout une femme de devoir. Vers la fin du règne d’Hérode, l’ange Gabriel apparut à Marie porteur d’un incroyable message: « Tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (Luc 1:31). Marie demanda: « Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d’homme? » (verset 34). Question évidente! L’ange lui expliqua que son enfant n’aurait pas un père humain: « Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu » (verset 35). Tout ce qu’impliquait le message de l’ange commença à se presser dans l’esprit de la jeune femme. Elle allait être enceinte, et de Dieu. Et qui croirait cela? En tout cas pas Joseph! Un homme d’honneur et de principes, qui attendait de sa future femme qu’elle lui soit fidèle. Sa réponse à l’ange, réponse humble et sereine, n’en est que plus remarquable. Elle dit simplement: « Je suis la servante du Seigneur; qu’il me soit fait selon ta parole! »(Luc 1:38)

DILEMME POUR JOSEPH Tout d’abord, Joseph a vraisemblablement supposé que sa future femme lui avait été infidèle. Comment pourrait-il, dès lors, la prendre pour femme? Qu’allait-on penser d’elle? De lui aussi? Un autre à sa place, poussé par la colère, aurait pu chercher à se venger. Mais, Joseph, nous dit la Bible, était un homme de bien, et il aimait Marie. Il décida de rompre secrètement ses fiançailles (Mathieu 1:19). Mais Dieu intervint. Un ange apparut à Joseph, et lui expliqua la raison véritable de l’état de Marie. Apaisé, Joseph accepta d’épouser Marie. Marie, aussi bien que Joseph risquèrent leur réputation pour accomplir la volonté de Dieu, et les rumeurs sur Jésus, fils illégitime, persistèrent toute Sa vie. Peu après l’apparition de Gabriel, Marie se mit en route vers les montagnes de Judée pour rendre visite à une parente âgée, Élisabeth.

Élisabeth était elle aussi enceinte, miraculeusement, ayant depuis longtemps passé l’âge d’avoir des enfants. Elle aussi avait été choisie par Dieu, six mois auparavant, pour devenir la mère de Jean-Baptiste. Marie resta trois mois auprès d’Élisabeth. Ces deux femmes étaient enceintes, l’une bien trop âgée pour avoir un enfant, l’autre encore vierge. Elles vivaient ensemble un moment unique de l’Histoire, et elles avaient besoin de la présence l’une de l’autre. L’accueil d’Élisabeth à Marie, « Tu es bénie entre toutes les femmes » (Luc 1:42), reçut une admirable réponse (versets 46-55), montrant la compréhension remarquable que possédait Marie. Il semble que Marie demeurât avec Élisabeth jusqu’à la naissance de Jean, avant de retourner à Nazareth. Tandis que le temps où Marie devait accoucher approchait, un édit de César Auguste ordonna un recensement de la population. Pour Joseph, cela impliquait qu’il se rendît dans la ville de ses origines. Marie et Joseph étaient tous deux descendants du roi David; aussi se mirent-ils en route vers le Sud, vers Bethléhem.

JÉSUS EST NÉ On connaît l’histoire—-plus de place à l’auberge, il est possible que Jésus vint au monde dans un endroit habituellement réservé aux animaux qui accompagnaient les voyageurs. La Bible ne dit pas précisément qu’il s’agissait d’une étable, ni qu’il y eût des animaux. Malgré cela les conditions dans lesquelles Jésus est né étaient loin d’être idéales. Plusieurs semaines plus tard, Marie et Joseph, suivant la tradition, présentèrent Jésus au Temple, à Jérusalem. Siméon, un prêtre âgé qui avait toute sa vie attendu pour voir le Messie, bénit le petit enfant et prophétisa qu’Il serait le Sauveur de l’humanité. « Et à toi-même », annonça le prêtre à Marie, « une épée te transpercera l’âme » (Luc 2:35).

DES RÉFUGIÉS Marie et Joseph restèrent à Bethléem plusieurs mois. Leur intention de retourner à Nazareth fut brutalement remise en question, alors que Jésus n’était âgé que de quelques mois. Des mages étaient venus d’orient pour Lui rendre visite. Mais ils s’étaient, par respect, présentés d’abord devant Hérode et lui avaient demandé où ils pourraient trouver le « roi des Juifs »(Mathieu 2:2). Redoutant un rival à sa propre dynastie, Hérode ordonna de tuer tous les enfants mâles de deux ans et au-dessous, qui étaient à Bethléem. Mais un ange avertit Joseph, et tandis que les brigades meurtrières d’Hérode descendaient sur Bethléem, Joseph réveillait Marie pour s’enfuir en Égypte. Concevoir un enfant avant d’être mariée, accoucher dans des conditions dramatiques – maintenant réfugiée – certainement la foi et l’obéissance de Marie furent mises à l’épreuve. La famille demeura en Égypte jusqu’à la nouvelle de la mort d’Hérode. La première intention de Joseph fut de retourner à Bethléem. Peut-être, pensait-il s’y établir, afin d’échapper aux inévitables ragots qui couraient sur leur compte à Nazareth. Cependant, le successeur d’Hérode se révélant aussi tyrannique que son père, Joseph et sa femme retournèrent en Galilée. C’est là que Jésus grandit. Nous n’avons pas de détails sur ces années, si ce n’est l’épisode où Jésus, âgé de 12 ans, fut « perdu » pendant trois jours (Luc 2:41-52). Ses parents, bouleversés, Le retrouvèrent dans le Temple en grande discussion avec les docteurs. Après le commencement du ministère de Jésus, la Bible ne fait plus guère mention de Marie qu’à de rares occasions.

FIDÈLE JUSQUE À LA FIN Jésus fut admiré, respecté et aimé par beaucoup durant Son ministère, mais personne ne L’aima comme Marie. L’amour d’une mère pour un fils ne diminue pas à mesure que celui-ci grandit pour devenir un homme. Marie considéra Jésus d’un point de vue unique, un petit enfant qu’elle avait allaité, puis éduqué et vu se développer jusqu’à l’âge adulte. Le jour où Jésus fut crucifié à dû être la pire expérience de sa vie. Pourtant elle resta avec Lui jusqu’à la fin, elle seule pouvait ressentir Ses heures d’agonie avec une telle compréhension. Il était sa propre chair, son propre sang, pendu sur la croix. Et lorsque le soldat romain transperça Son côté, la lance transperça aussi l’âme de Marie, comme Siméon l’avait prophétisé. Son fils était mort, mais la vie devait continuer. Marie retourna à Jérusalem avec Jean, aux soins duquel Jésus avait confié Sa mère. La dernière fois qu’on aperçoit Marie, elle est parmi un groupe de croyants (Actes 1:14-15) attendant le jour de la Pentecôte où l’Église commencerait son oeuvre. Ni la date ni l’endroit de sa mort ne nous sont connus. D’une certaine façon, Marie fut la première personne chrétienne. La première à apprendre quand précisément le Messie devait venir. La première à accepter les responsabilités, les bénédictions et les tribulations de Son Évangile. Et la première à connaître la joie, l’amour, mais aussi la souffrance et l’affliction qui accompagnent une relation intime avec Lui. Beaucoup d’exemples de foi sont rapportés dans la Bible. Toutefois peu égalent la confiance et l’obéissance de la jeune vierge juive qui, devant l’une des plus terribles responsabilités jamais imposées à un être humain, répondit: « Qu’il me soit fait selon ta parole! »(Luc 1:38)

 

MARIE DANS L’EGLISE PRIMITIVE SELON LES MYSTIQUES

27 octobre, 2015

http://it.mariedenazareth.com/16876.0.html?&L=0

MARIE DANS L’EGLISE PRIMITIVE SELON LES MYSTIQUES  

Selon Marie d’Agréda (1602-1665), Marie réside à Ephèse deux ans et six mois et en revient à la demande de Pierre qui sollicite son assistance pour la question de l’admission des païens.[1] Durant le concile, Pierre est inspire de designer les quatre rédacteurs des évangiles. Matthieu l’écrit immédiatement ; Marc l’écrit à Jérusalem en présence de Marie ; Luc et Jean le font plus part et Marie leur apparaît et les conseille.[2]  Marie d’Agréda donne aussi un récit concernant l’apôtre Jacques lorsqu’il était persécuté en Espagne : Marie lui apparaît à Saragosse, elle lui apporte une statue à son effigie et lui transmet les demandes de Jésus : construire un sanctuaire en l’honneur de Marie et revenir à Jérusalem pour un souffrir le martyre.[3] N.B. Le premier récit d’une telle apparition date du XIII° siècle, la mentalité de cette époque voulait que tous les personnages saints aient eu une apparition, c’est pourquoi ce récit n’est pas une preuve. D’ailleurs, pour Jacques de Voragine (1230-1298), l’apôtre Jacques est bien délivré à Saragosse mais il ne parle pas de Notre Dame ni du Pilar. Il se pourrait que Marie d’Agréda suive la tradition devenue populaire autour du sanctuaire de Saragosse. Nous n’avons pas les moyens de savoir s’il s’agit d’une influence ou d’une révélation proprement divine. Anne Catherine Emmerich (1774-1824) explique que Marie passe six ans à Jérusalem, puis elle part à Ephèse, elle revient à Jérusalem trois ans plus tard pour le concile de Jérusalem[4], repart à Ephèse, revient une seconde fois à Jérusalem pour méditer sur les lieux de la passion, puis repart à Ephèse où elle meurt six ans plus tard. Concernant l’apôtre Jacques persécuté en Espagne, Anne Catherine Emmerich donne un récit proche de celui de Marie d’Agréda : l’apôtre implore la protection de Marie. Sur une colonne de lumière Marie apparaît et donne l’ordre à l’apôtre d’élever une église à cet endroit « où l’intercession de Marie serait une colonne inébranlable »[5].  Maria Valtorta (1897-1961) ne parle pas des apparitions de Marie à Jacques à Saragosse. Elle ne parle pas non plus d’une présence de Marie au concile de Jérusalem, mais cela pourrait être vrai puisque, selon elle, Marie résidait à Gethsémani[6].   [1] Marie d’Agréda, La cité mystique de Dieu (première édition espagnole en 1670) Téqui, Paris 2000, Livre VIII, p. 303. [2] Ibid., VIII, p.401-406 [3] Ibid., VII, p.189-190. [4] Anne Catherine Emmerich, La vie de la Vierge Marie, Presses de la Renaissance, Paris 2006, p. 418 [5] Anne Catherine Emmerich, Vision sur la vie de Notre Seigneur Jésus-Christ et de la Très sainte Vierge Marie, la douloureuse passion et l’établissement de l’Eglise par les apôtres, coordonnées en un seul tout, l’ordre des faits, Téqui, Paris 1995, t. III, p. 428-429 [6] Maria Valtorta, L’Evangile tel qu’il m’a été révélé, Centro Editoriale Valtortiano, 1985, t. IX, p. 268-269   Françoise Breynaert  

MARIE, DISCIPLE DU CHRIST – SAINT AUGUSTIN

29 septembre, 2015

http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20001208_agostino_fr.html

MARIE, DISCIPLE DU CHRIST

« Quant il parlait aux foules, sa mère et ses frères étaient là dehors, et voulaient lui parler… Et lui: qui est ma mère? ou qui sont mem frères? Et étendant la main sur ses disciples, il dit: Ceux-ci sont ma mère et mes frères. Et quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, il est pour moi un frère, une soeur et une mère… Comment le Christ Seigneur pouvait-il avec piété repousser sa mère, et pas une mère quelconque, mais une mère d’autant plus grande qu’elle était une mère vierge… Il a repoussé cette mère, pour que l’affection maternelle ne se mêle pas à l’oeuvre qu’il accomplissait, et ne l’empêche pas. Quelle était cette oeuvre? Il parlait au peuple, il détruisait le vieil homme, il édifiait l’homme nouveau, il délivrait les âmes, il déliait les captifs, il illuminait les esprit aveugles, il accomplissait une oeuvre bonne, et dans cette oeuvre bonne il était dans la ferveur de l’action et de la parole. A ce moment, on lui annonce cet affection maternelle… Que les mères entendent ce qu’il a répondu, pour que leur affection charnelle n’empeche pas les oeuvres bonnes de leurs fils… Mais tu me diras: Tu compares donc mon fils au Christ? Je ne le compare pas au Christ, ni toi à Marie. Le Christ Seigneur n’a donc pas condamné l’affection maternelle, mais il a montré en lui-même, par un grand exemple, qu’il fallait repousser sa mère pour l’oeuvre de Dieu. Il était notre maître. S’il a daigné repousser sa mère, c’est pour t’apprendre à repousser aussi ton père pour l’oeuvre de Dieu.

Faites donc plus attention, mes frères, faites plus attention, je vous en conjure, a` ce que dit le Seigneur Christ, en étendant la main sur ses disciples: Ceux-ci sont ma mère et mes frères; et celui qui fera la volonté de mon Père qui m’a envoyé, celui-là est pour moi un frère et und soeur et une mère. Est-ce qu’elle n’a pas fait la volonté du Père, la Vierge Marie, qui a cru par la foi, qui a conçu par la foi, qui a été choisie pour que d’elle naisse pour nous le salut parmi les hommes, qui a été créée par le Christ, avant que le Christ ne fût créé en elle? Elle a fait, elle a fait absolument la volonté du Père, sainte Marie; et c’est plus pour Marie d’avoir été la disciple du Christ, que d’avoir été la mère du Christ. aussi Marie a été bienheureuse, parce qu’avant de l’enfanter, elle a porté son maître dons son sein. Vois si ce n’est pas comme je le dis. Quand le Seigneur passait avec des foules a` sa suite, et qu’il faisait des miracles divins, une femme dit: Bienheureux le sein qui t’a porte. Et qu’a répondu le Seigneur, pour qu’on n’aille pas chercher la félicité dans la chair? oui, heureux, ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent. Ainsi Marie est bienheureuse d’avoir écouté la parole de Dieu et de l’avoir gardée: ella a gardé la vérité en son coeur plus que la chair en son sein. Le Christ est vérité, le Christ est chair. Le Christ vérité est dans le coeur de Marie, le Christ chair dans le sein de Marie; ce qui est dans le coeur est plus que ce qui est dans le ventre. Sainte est Marie, bienheureuse est Marie, mais l’Eglise est meilleure que la Vierge Marie. Pourquoi? parce que Marie est une partie de l’Eglise, un membre saint, un membre excellent, un membre suréeminent, mais pourtant un membre de corps tout entier. Si elle est membre du corps tout entier, le corps est plus assurément qu’un seule membre. la tête, c’est le Seigneur, et le Christ tout entier est tête et corps. Que dire? Nous avons une tête divine, nous avons Dieu pour tête. »

Saint Augustin, Sermon 72/A, 7

Prière
C’est toi que j’invoque, O Dieu Vérité, source, principe, auteur de la vérité de tout ce qui est vrai. Dieu, de qui on ne se détourne que pour choir, vers qui se tourner, c’est se laver à nouveau et en qui demeurer, c’est trover un solide appui, sois-moi propice, o mon Dieu. Cfr. Soliloq. 1.3

Par l’Athénée Pontifical « Augustinianum »

LA DORMITION ET L’ASSSOMPTION DE LA MÈRE DE DIEU PAR S.B. PATRIARCHE DANIEL

12 août, 2015

http://www.spiritualite-orthodoxe.net/dormition_mere_de_dieu_orthodoxie.html

La dormition et l’assomption de la Mère de Dieu selon l’Eglise orthodoxe: son passage à travers la mort, aussi bien que son ascension au ciel – l’enseignement par une homélie du Patriarche Daniel, Primat de l’Église Orthodoxe Roumaine.

LA DORMITION ET L’ASSSOMPTION DE LA MÈRE DE DIEU

PAR S.B. PATRIARCHE DANIEL

Nous célébrons aujourd’hui (15 août) la Dormition de la Mère de Dieu, son passage à travers la mort, aussi bien que son ascension au ciel, parce que le corps dans lequel a été incarné Jésus-Christ, le Fils de Dieu qui a vaincu la mort par la mort dans la Résurrection, ne pouvait pas être dégradé.
Ainsi, la Mère de Dieu anticipe ce mouvement, qui est un changement d’existence. Elle passe de l’existence terrestre dans laquelle la formation et la décomposition prévalent à la vie céleste dans laquelle l’âme et le corps participent en pleine union à la gloire, à la joie et au bonheur de Jésus-Christ, notre Sauveur, dans la Gloire de la Très Sainte Trinité et dans la joie des anges. C’est pourquoi la Mère de Dieu est devenue l’icône de l’Église qui nous transporte de la vie terrestre à la vie céleste.

Pourquoi l’Evangile au sujet de Marthe et Marie, les soeurs de Lazare, sont-elles lues à la Dormition?
Marie dans l’Évangile de ce jour, ressemble à la Mère de Dieu qui a obéi aux paroles de Dieu quand elle était au temple et s’est préparée à devenir la demeure ou le lieu saint du Verbe de Dieu qui allait s’incarner en elle pour le salut du monde. La Vierge Marie a obéi aux paroles de Dieu à tel point qu’elle les a intériorisées. Le Verbe demeura en elle en premier grâce à son obéissance aux paroles des Saintes Écritures et ensuite par l’oeuvre du saint Esprit, dans la conception du Verbe de Dieu par la Mère de Dieu (la Vierge Marie). Puis le Verbe prit Nativité d’elle.
L’Église a inclut l’Évangile non pas pour la coïncidence du nom de Marie, la soeur de Marthe, et du nom de Marie, la Mère de Jésus, mais parce qu’une femme ordinaire a adoré la Mère de Dieu bien qu’elle ne soit pas présente, quand elle a entendu Jésus, le Fils, enseigner. Elle l’a entendu parlant avec beaucoup de sagesse et elle a pensé au bonheur de la mère qui avait un tel saint fils empli de sagesse.

Evangile : Luc 10, 38-42 et 11, 27-28 (n. trad.)
En ce temps-là, comme ils faisaient route, Jésus entra dans un village et une femme nommée Marthe le reçut dans sa maison. Elle avait une sour appelée Marie qui s’assit aux pieds du Seigneur, et écoutait sa parole. Marthe s’affairait à tout le service ; elle vint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sour me laisse m’occuper seule du service ? Dis-lui donc de m’aider ! » Le Seigneur lui répondit: « Marthe, Marthe ! Tu t’inquiètes et t’agites pour beaucoup de choses, mais il en faut peu : d’une seule, même, suffit. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas retirée ». Alors qu’Il disait cela, une femme éleva la voix du milieu de la foule et dit à Jésus : « Heureuse, celle qui t’a porté et nourri ! » Mais Il dit : « Heureux, assurément, ceux qui entendent la parole de Dieu et qui la gardent ! »
Elle est l’icône de l’Église qui nous transporte de la vie terrestre à la vie céleste.
Nous commémorons et nous nous rappelons à la fois sa Dormition comme pour n’importe quel être humain, parce que tous les hommes meurent dans Adam et ressusciteront dans Christ; et la certitude qu’elle n’est pas restée dans la tombe, car trois jours après la mort, ceux qui ont visité sa tombe ont vu que la Mère de Dieu avait été élevée au ciel. Seuls ses vêtements de cérémonie d’enterrement sont restés dans le lieu saint.
Pourquoi cela ? Parce que le corps dans lequel le Verbe de Dieu a été incarné ne devait pas se décomposer mais être élevé au ciel par Dieu le Fils, Jésus-Christ, notre Sauveur. C’est pourquoi en regardant l’icône de la Dormition de la Mère de Dieu nous la voyons entourée par les saints Apôtres, par des hommes et des femmes emplis de foi, aussi bien que par des anges montrant que les anges également adorent la Mère de Dieu qui est plus honorée que les chérubins et que les séraphins.

Elle est la Joie des affligés
La Mère de Dieu est adorée parce qu’elle est la Mère du Sauveur du monde, mais aussi parce que son aide dans la vie a été ressentie et l’est encore. Elle est la protectrice des enfants et des parents, de la famille en général, des jeunes filles, des soeurs et des nonnes dans des couvents, aussi bien que de tous les moines.
La Mère de Dieu est aussi le protectrice des pauvres, des malade, des affligés et elle est l’humble amour pour ceux que personne n’aime, pour les solitaires, les abandonnés et les oubliés. La Mère de Dieu offre son amour maternel, son amour charitable, son amour humble, son amour généreux; elle donne son aide rapide et ne demande rien en retour. Elle est la bonté accordée en accord avec l’ampleur de la grâce de Dieu qui demeure dans elle. C’est pourquoi nous considérons qu’elle est la Joie des affligés.

Par le Primat de l’Église Orthodoxe roumaine, le Patriarche Daniel. Homélie de la Dormition, 15 août 2012.© Traduit de l’anglais au français par Spiritualité Orthodoxe.
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Le premier août, premier jour du carême de la dormition de la Mère de Dieu – Secours et protectrice prompte -
Sa Béatitude le Patriarche Daniel, a expliqué dans le cadre de la paraclisis [la supplication à la Mère de Dieu faite pendant le carême de sa dormition mais aussi en temps de détresse] la raison pour laquelle le chrétien orthodoxe adore Celle qui a donné Naissance à Dieu :
« Nous adorons la Mère de Dieu parce que c’est par elle que la joie est venue à chacun de nous. C’était par elle qu’Adam qui avait chuté s’est relevé et que les larmes d’Ève ont été essuyées. Nous l’adorons aussi parce que la Mère de Dieu nous aide. Elle est la protectrice des jeunes-filles pures, des moines et des nonnes qui vivent dans des monastères. Elle est la protectrice des mères qui ont donné naissance aux enfants et les élèvent dans la foi, ainsi la protectrice de la famille. Elle est la protectrice des diacres, des prêtres et des hiérarques parce que son Fils, Jésus Christ, notre Seigneur est le Grand prêtre éternel. Elle est la protectrice des orphelins, des veuves et des personnes âgées. C’est pourquoi elle est la protectrice de ceux trahis, le guide de ceux qui sont désorientés, la guérisseuse de passions et des troubles, des épreuves et des privations. Elle est profondément miséricordieuse et aide beaucoup, elle prie sans cesse sans aucune négligence. »

 

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