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MÉDITATIONS DANS LE CANTIQUE « JE L’AI CHERCHÉ, ET JE NE L’AI POINT TROUVÉ. » ÉCRIT PAR SA SAINTETE CHENOUDA III

10 mars, 2015

http://www.coptipedia.com/ancien-testament/meditations-dans-le-cantique-l-je-lai-cherche-et-je-ne-lai-point-trouve-r.html

MÉDITATIONS DANS LE CANTIQUE « JE L’AI CHERCHÉ, ET JE NE L’AI POINT TROUVÉ. »

ÉCRIT PAR SA SAINTETE CHENOUDA III

A été donnée dans la Grande Cathédrale nouvelle de Saint Marc
Au monastère d’Anba Rouès
Sa Sainteté Pape Chenouda III
Dans sa cellule au Monastère de Syrian
Novembre 1971
+

Au Nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Un Seul Dieu. Amen
Texte du mot comme il a été dit par le vénérable Sa Sainteté Pape Chenouda III : « Je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé. »

Méditations dans la parole de l’épouse du Cantique : « Sur ma couche, pendant les nuits, j’ai cherché celui que mon coeur aime ; Je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé. » (Cantique des Cantiques 3 :1)

1. Pendant les nuits :
Je vous ai beaucoup parlé du Cantique des Cantiques. Mais j’espère vous parler de nouvelles idées dans le sujet de cette conférence.
Sur ma couche, pendant les nuits, j’ai cherché celui que mon coeur aime ; je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé.
« Pendant les nuits » a deux sens. Ou bien pendant la nuit, c’est-à-dire vraiment la nuit, le contraire du jour. C’est-à-dire le soir. Ou bien pendant la nuit, c’est-à-dire pendant le noir, dans le péché, dans la confusion, dans la fatigue spirituelle où je suis.
« Sur ma couche » veut dire dans ma paresse, dans mon manquement, dans mon sommeil, dans mon éloignement de Dieu.
Sur ma couche, pendant les nuits, j’ai cherché celui que mon coeur aime ; je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé. Celle qui parle est une personne noire, pécheresse et ignorante. Elle dit : « Je suis noire,… filles de Jérusalem… » Noire et belle ! (Cantique 1 :5)
Et elle est ignorante ! Elle n’est pas du peuple de Dieu. Une âme noire, et une âme ignorante, et une âme paresseuse ! Car elle est endormie sur sa couche, et car elle n’a pas ouvert au Seigneur. Alors, Il s’est en allé, et a disparu (Cantique 5 :6). Une âme qui vit dans le stade de la renonciation. Le Seigneur a renoncé à elle !
Je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé. Plusieurs cherchent Dieu et le trouvent, car Il a dit : « Cherchez, et vous trouverez » (Matthieu 7 :7) En fait, c’est Dieu qui les cherche, pas eux qui Le cherchent. Et Il dit : « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. » (Apocalypse 3 :20)
Mais, celle-là, c’est elle qui cherche, et ne trouve pas ! Pourquoi ?

2. Sur ma couche :
La renonciation arrive pour deux raisons : ou bien à cause de la personne elle-même, ou bien à cause de la sagesse de l’intérêt divin dans son économie. Peut-être la personne, dans son comportement personnel, dans son entêtement, dans son éloignement de Dieu, dans sa persistance à commettre le péché, dans son refus du travail de la grâce en elle, dans son manque de se livrer au Saint Esprit et son manque d’écouter l’appel de Dieu et l’appel de sa propre conscience, arrive au stade de la renonciation. Alors, Dieu renonce à elle. Et, peut-être, Dieu renonce à une autre personne à cause de l’orgueil ! Cette personne marche dans la voie de la vertu et de la Sainteté, et son coeur s’élève parfois à cause de cette vertu. Elle croit qu’elle est arrivée à ce degré ! Le Seigneur renonce donc à elle pour qu’elle connaisse sa propre faiblesse.
C’est-à-dire que tous ceux à qui le Seigneur renonce ne sont pas tous des personnes méchantes. Il y a des gens qui sont bien, mais, à cause de leur vertu… à cause de leur vertu, leurs coeurs se sont élevés ! Alors, le Seigneur a renoncé à eux pour qu’ils sentent leur faiblesse. Je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé !
Voyez ce qu’elle dit : « Je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé ; je l’ai appelé, et il ne m’a point répondu. (Cantique 5 :6) Je me lèverai, et je ferai le tour de la ville, dans les rues et sur les places ; Je chercherai celui que mon coeur aime… » (Cantique 3 :2) pour la deuxième fois ! « Les gardes qui font la ronde dans la ville m’ont rencontrée : Avez-vous vu celui que mon coeur aime ? » pour la troisième fois ! « A peine les avais-je dépassés, que j’ai trouvé celui que mon coeur aime. » pour la quatrième fois ! Dans quatre versets, à chaque instant, elle dit « Celui que mon coeur aime » !
Cette âme paresseuse, pécheresse, qui est sur sa couche, non pas à la place où elle L’adore, malgré son éloignement du Seigneur, elle L’aime toujours !
Malgré son éloignement du Seigneur, elle L’aime toujours ! ! Toutes les fautes qui se trouvent en elle n’empêchent pas qu’elle aime le Seigneur ! L’amour est là… comme base ! Comme le dit Paul l’Apôtre : « J’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. » ! (Romains 7 :18)
Moi, je T’aime du fond de mon coeur, Seigneur, mais je commets le péché par faiblesse, ou par habitude car je m’y suis habitué, ou à cause d’une offense, pas parce que je ne T’aime pas. Je veux arriver à Toi mais il y a des obstacles que je ne peux contrôler, et qui m’empêchent d’arriver. « Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime » (Jean 21 :17) Je dors, c’est vrai, mais je T’aime. Je commets des péchés, c’est vrai, mais je T’aime ! Prie pour que le Seigneur te donne de prier la prière pure. Prie pendant les nuits, sur ta couche. Sur ma couche, pendant les nuits, j’ai cherché celui que mon coeur aime !
Si ceux qui Te cherchent, Seigneur, étaient les Saints seulement, nous serions tous perdus ! Nous avons cette espérance, car les pécheurs aussi Te cherchent. Nous avons cette espérance car le publicain et le pharisien aussi Te cherchent (Luc 18 :10) Tous Te cherchent ! (Ecoutez le sermon de sa Sainteté : « Le Dieu de Tous ») Sur ma couche, pendant les nuits, j’ai cherché celui que mon coeur aime.
Il est très beau de sentir que le Seigneur est au milieu de la nuit, qu’Il a créé des étoiles et des planètes qui donnent de la lumière, qui donnent de la lumière dans ces ténèbres ! Car tu es dans la nuit… le temps des ténèbres du péché, et il y a encore quelques lumières qui t’entourent : Tu aimes toujours le Seigneur et tu le cherches toujours ! Bien que tu es en chute et bien que tu es pécheur !

3. J’ai cherché celui que mon coeur aime :
Pendant les nuits, et sur ma couche, j’ai cherché ! Et non seulement j’ai cherché ! Mais j’ai cherché celui que mon coeur aime ! Le Seigneur dit : « Il est vrai que cette personne vit dans la nuit, vit dans les ténèbres. Elle vit pas comme vivent les enfants de la lumière ou les enfants du jour. Et, elle est sur sa couche, ni réveillée ni marchant ! Mais il suffit qu’elle cherche, il suffit qu’elle aime ! Il suffit qu’elle cherche et il suffit qu’elle aime !
Sur ma couche, pendant les nuits, j’ai cherché celui que mon coeur aime.
Moi, Seigneur, je veux être avec Toi à chaque instant. Dans le péché, je veux être avec Toi, et dans la vertu, je veux être avec Toi. Le péché, peut-être, détruit des choses pratiques dans ma vie, mais il ne détruit pas des émotions au fond de moi envers Toi.
Comme un fils à qui son père dit : « Ne sors pas, et ne vas pas faire cela. » Et il sort, et le fait. Mais, il aime toujours son père ! Et, il regrette.. et vient lui dire : « Mon père, je suis allé faire cela, mais je t’aime toujours ! Ça ne veut pas dire que je ne t’aime pas »
Pendant les nuits.. sur ma couche… peut être comprise comme étant la nuit en son vrai sens. La nuit dans son calme, dans son éloignement du bruit, dans le fait que la personne s’assied seule avec Dieu pendant la nuit. Salomon dit : « J’ai cherché celui que mon coeur aime . » Dans la foule du jour… dans les problèmes du jour… dans les rencontres des gens.. dans les rencontres nombreuses au travail… dans le tourbillon… j’étais perdu… je ne faisais pas attention à moi-même. Mais pendant la nuit, sur ma couche, je me suis trouvé seul de nouveau avec Dieu, pour chercher celui que mon coeur aime.
Pour cela, Christ dit : « …entre dans ta chambre » (« Lorsque vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui aiment à prier debout dans les synagogues et aux coins des rues pour être vus des hommes. Je vous le dis en vérité, ils ont leur récompense. Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret. » (Matthieu 6 :6) ) Ta chambre veut dire ta couche. Que dit le quatrième Psaume ? « Parlez en vos coeurs sur votre couche, puis taisez-vous. » (Psaume 4 :5) Ce sont les pensées qui traversent ton coeur pendant le jour. Quand tu te trouves seul avec le Seigneur, dans ta chambre, cherche celui que ton coeur aime, pendant ce moment.
Pendant les nuits… sur ma couche…
Entre nous, Seigneur, la nuit est un beau moyen pour que je Te cherche. Je secoue la poussière du jour de sur moi, et je délivre mes mains et mes pieds des chaines du jour. Et je me trouve seul avec Toi, dans la nuit. « Levez les mains vers le sanctuaire et bénissez le Seigneur. » (Prière du Milieu de la Nuit. Le Premier Service.)
Pendant les nuits… sur ma couche… j’ai cherché celui que mon coeur aime.
Je ne vous dirai pas à l’Eglise, ni au monastère, ni dans les lieux d’adoration… Mais, dans la nuit ! Sur la couche !
Ne méprisez pas ceux qui ne vont pas à l’Eglise. Peut-être ils cherchent Dieu sur leur couche, et, pendant la nuit, ils cherchent celui que leurs coeurs aiment.
Nous mesurons les gens par les mesures apparentes. Mais nous ne savons pas.
Nos jugements sont sur l’apparence. Nous croyons que celui qui entre dans sa chambre s’endort. Mais, peut-être en entrant dans sa chambre, et sur sa couche, il cherche celui que son coeur aime. « Et [son] Père, qui voit dans le secret, le [lui] rendra. » (Matthieu 6 :6)
4. Je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé ; je l’ai appelé, et il ne m’a point répondu !
Mais elle dit : « Je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé. » !
Je Te cherche, Seigneur, et Tu ne m’entends pas ! Je T’appelle et Tu ne me réponds pas !
Il y a une grande barrière entre nous !
Il y a Ta parole effrayante : « Quand vous étendez vos mains, je détourne de vous mes yeux ; Quand vous multipliez les prières, je n’écoute pas : Vos mains sont pleines de sang. » (Esaïe 1 :15)
Il y a des barrières entre moi et Toi !
J’ai perdu l’ancien amour entre nous…
J’ai perdu la familiarité profonde qui nous liait ensemble…
J’ai trahi ton trône !
Pour cela, je ne sens pas de la familiarité. Je parle… pas comme avant !
Avant, je te parlais avec amour, et je te parlais avec familiarité. Et je te parlais en sentant l’émotion entre moi et Toi. Je te parlais avec de la chaleur !
Maintenant, je parle.. et je sens que mes mots n’entrent pas chez Toi. Je sens que mes mots ne s’élèvent pas à Ton ciel !
Je sens qu’il y a de longs milles entre moi et Toi… et des barrières énormes ! Je T’appelle et Tu ne m’entends pas… Je Te cherche et je ne Te trouve pas… Je Te demande et Tu ne réponds pas… comme si je n’étais pas Ton fils ! et comme siTu n’étais pas mon Dieu ! Pourquoi donc cette renonciation ? !
Seigneur, je veux me réconcilier avec Toi… Je veux dissiper ce brouillard, et cesser cette dispute et retourner à l’amour ancien. Je veux Te demander pardon, réparer la relation entre nous, et concilier Ton coeur envers moi… Je veux que nous soyons comme nous étions avant, quand Tu me paraissait dans le jardin d’Eden (Genèse 2 :15), et je Te rencontrais, et je Te parlais… avant que le serpent ne vienne entre nous, et avant que je ne mange du fruit… et que je sente une barrière !

La vierge du Cantique était mieux que notre père Adam !
Adam, quand il a péché, il n’a pas appelé Dieu. Et, il s’est caché derrière un arbre. (Genèse 3 :8) et il a disparu de devant la face de Dieu ! Mais elle, bien qu’il y a une dispute elle échange la parole !
La chose qui fait souffrir le plus est qu’il y ait une querelle et un vide… puis viennent la dispute, l’éloignement, et le problème s’agrandit ! Mais quand il y a une querelle entre nous, mais nous nous parlons encore les uns aux autres, et nous avons des conversations, le problème peut être corrigé.
Pour cette vierge, il y a de la mésentente entre elle et le Seigneur, mais ils se parlent toujours !
Pas seulement se parlent-ils !
Il y a de la parole, de l’examen, de la sortie, des courses, des efforts pour la rencontre ! Et, je suis sortie « chercher » celui que mon coeur aime. J’ai cherché dans les rues, sur les places, dans le monde entier ! J’ai demandé aux gens… Il y a là des efforts !
Il peut se trouver une personne qui est en dispute avec Dieu et qui ne fait pas d’efforts pour son propre salut ! Elle ne parle pas à Dieu, ni ne se réconcilie avec Lui ! Et elle ne Le cherche pas ! Et si Dieu renonce à elle, elle renonce aussi à Dieu ! Et, ainsi, la relation est rompue !
Mais cette vierge n’est pas de ce type de gens ! Il est vrai, Dieu, que je suis dans un stade de renonciation, et je T’ai cherché et je ne T’ai pas trouvé. Et je T’ai appelé et Tu n’as pas répondu. Mais, pourtant, je Te chercherai… Je demanderai aux gens s’ils T’ont vu… J’essayerai de rendre la relation comme elle était.
Si une dispute arrive entre Toi et le Seigneur, ne met jamais une fin au sujet et ne perds pas la relation ! Et ne dis pas « Puisque le Seigneur ne m’aime pas, voilà, moi aussi, puisque le Seigneur n’exauce pas mes prières, je n’irai ni à l’Eglise, ni à la confession, ni nulle part ! » et ainsi, tu perds la relation… Non !
Même si tu sens que Dieu renonce à toi, ne renonce pas, toi, à Dieu…
Dis-Lui : « Seigneur, écoute… que je Te dise quelque chose : Si Toi, Tu renonces à moi, Tu ne perdras rien. (« Toi, Tu n’as pas besoin que je sois ton serviteur. Mais c’est moi qui a besoin que tu sois mon Seigneur. » Messe Grégoirienne) Si Tu renonces à moi, Tu ne perdras rien. »
Qui suis-je, un parmi des millions de millions !
Si Toi, Tu renonçais à moi, Tu ne perdrais rien.
Mais, si moi, je renonce à Toi, je serai complètement perdu. Si je renonce à Toi, je serai complètement perdu !
Moi, la seule chose qui me garde en vie est ma relation avec Toi. Rien de plus. Tout ce qui me garde en vie est ma relation avec Toi !
Tu es tout pour moi ! Tu es la vie (Jean 14 :6), l’existance, le début, ma destinée, et Tu es l’alpha et l’oméga (Apocalypse 1 :8) Tu es tout en tous (1 Corinthiens 15 :28, Colossiens 3 :11) Si je Te quitte, ce serait ma fin.
Si Tu renonçais à moi, je courrai après Toi dans les rues, et dans les places, dans les ruelles et dans les allées… J’irai Te chercher dans les pays, les villes et les villages… Il est impossible que je reste loin de Toi !
Sans Toi, moi, je ne peux rien faire (« Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez pas non plus, si vous ne demeurez pas en moi… car sans moi vous ne pouvez rien faire. » Jean 15 :5)… Sans Toi, moi je ne peux rien faire.
Tu es tout en tous pour moi…
Il faut que je cours après Toi… Il faut que je Te cherche… Il faut que je demande aux gens… Et, si Tu es fâché de moi, je me réconcilierai avec Toi… Et, si Tu es fâché de moi, je Te demanderai pardon. Je ne m’enfuirai jamais de Toi.
Comme Paul l’Apôtre l’a dit : « Car en lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être. » (Actes de nos Pères les Apôtres 17 :28) En Lui, nous avons la vie, l’être, le mouvement. Et il a dit : « Car Christ est ma vie, et mourir m’est un gain. » (Philippiens 1 :21)
Même si mon âme est endormie, et même si elle est dans la nuit, sur sa couche… elle ne T’oublie pas, et ne Te quitte pas…
Seigneur, c’est une période temporaire, provisoire… où le coeur n’a pas changé. Mais, seulement il a été atteint d’une maladie légère, dont il sera guéri… C’est seulement une offense légère dont il se débarassera… C’est seulement des ténèbres légères et il s’illuminera… Ne la compte pas être mon caractère pour toute la vie… Considère-la une période de temps… une période de temps temporaire, ensuite nous nous réconcilierons.
Pendant les nuits… sur ma couche… j’ai cherché celui que mon coeur aime…
Que veut dire « celui que mon coeur aime » ? !
Seigneur, il est vrai que j’ai vécu la vie du monde… et il est vrai que j’ai eu envie des choses qui s’y trouvent… la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie (1 Jean 2 :16)… Mais toutes ces choses sont liées au plaisir, non à l’amour. Des choses liées au plaisir, non à l’amour !
Et le plaisir est inhabituel et superficiel… Mais l’amour est profond… profond à l’intérieur du coeur, dans ses profondeurs.
Le monde, pour moi, était un plaisir… et la chair était un plaisir… et l’orgueil était un plaisir… et le péché était un plaisir… mais ils n’étaient pas de l’amour ! Cet amour est à Toi seul. « Tu aimeras l’Eternel, ton Dieu, de tout ton coeur. » (Deutéronome 6 :5) Tout le coeur est à Toi… Ne crois jamais, Seigneur, que ma convoitise est de l’amour… ou que mon plaisir est de l’amour… ou que ma jouissance… ma jouissance du monde est de l’amour…
Ce sont tous des imprudences… des imprudences temporaires… des plaisirs et des jouissances… mais pas de l’amour.
L’amour est à Toi seul… Je cherche « celui que mon coeur aime. »
Au milieu des ténèbres… au milieu de la nuit… je compare… Qu’ai-je gagné du monde ? ! Rien ! Je cherche les carouges (Luc 15 :16)… mais je ne les trouve pas ! Je me lèverai maintenant, et je chercherai celui que mon coeur aime…
5. Je me lèverai, et je ferai le tour de la ville, dans les rues et sur les places :
Je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé…
Je l’ai appelé, et il ne m’a point répondu !
Je suis venu après que l’occasion est passée !
Mais elle est passée… cela veut-il dire qu’elle est passée pour toujours ? !
Non… pas comme cela…
Je ne L’ai point trouvé, c’est-à-dire que je ne Le trouverai plus, et à jamais ? !
on ! Impossible !
Si c’était ainsi, il serait mieux si je ne vivais plus !
Je ne L’ai point trouvé… c’est-à-dire que je ne L’ai point trouvé maintenant… Mais je Le trouverai après cela… après quelque temps…
Je ne Le trouve point aujourd’hui… Mais, je Le trouverai demain.. après demain… l’année prochaine.
De ce qui est beau dans cette épouse est qu’elle ne se désespère pas du tout !
Elel ne se désespère pas… Elle ne se désespère pas.. du tout !
Je ne L’ai point trouvé ! Cela ne fait rien… Je Le chercherai…
Je ne sens pas la spiritualité maintenant… Cela ne fait rien… je persévèrerai… « par votre persévérance vous sauverez vos âmes. » (Luc 21 :19) Je le trouverai plutard… Je ne suis pas incliné à la prière, ou à la lecture de la Bible… Pourtant, je ne me désespèrerai pas… Cette inclination viendra plutard… Je n’ai pas de désir pour le Seigneur… ni pour l’Eglise, ni pour ce qui est spirituel, ni pour ce monde entier ! Ni pour la communion, ni pour la confession… Cela ne fait rien… Ce désir viendra après quelque temps… Je ne dirai pas : puisque je L’ai cherché et je ne L’ai point trouvé, le Seigneur n’est pas là, et c’est fini !
Non… Le Seigneur est là (Devise du Pape qu’il a répeté plusieurs fois dans les temps de détresse, pour rassurer son peuple). Il est là, et, encore, Il est là…
Je ne Le trouve pas maintenant… Cela ne fait rien ; Je Le trouverai après quelque temps.
Je passerai dans les rues, sur la route, et je ne Le trouverai pas ! Mais, je Le trouverai après quelque temps…
Je demanderai à son propos les gardes qui font la ronde dans la ville, et ils ne me diront rien ! Mais ils me diront après quelque temps…
Mais Le quitterai-je ? Non !
Ne te désespère jamais… quoique la période de renonciation soit longue… Quoique la période de renonciation soit longue, ne te désespère pas… Si tu cherche Dieu et tu ne Le trouve pas, ne te désespère pas… Tu le trouveras surement après quelque temps.
Cette renonciation de Dieu était à cause de Sa sagesse… Cette vièrge était endormie sur sa couche, et elle avait sommeil… et elle disait : « Je l’ai cherché et je ne l’ai point trouvé » ! S’Il lui avait paru quand elle était sur sa couche, elle serait devenue gâtée, et elle dirait : Je dors mais je me réjouis de Toi. Et ce serait tout… Mais, sur la couche, elle ne L’a point trouvé… Elle dit alors : « Je me lèverai, et je ferai le tour de la ville, dans les rues et sur les places… Je chercherai celui que mon coeur aime…
La renonciation l’a fait bouger, se lever et sortir… et aller dans les rues, sur les routes, et aller sur les places, et demander… bouger et chercher elle-même.

6. L’amour Travailleur :
Souvent, quand le Seigneur nous donne plusieurs degrés de la grâce, et la grâce devient abondante, nous devenons gâtés ! Nous commençons alors à penser que le Seigneur doit tout faire, et nous ne faisons rien du tout ! Nous disons : la grâce suffit… la grâce suffit !
Nous disons : Seigneur, je veux être pur… mais il ne faut pas que je travaille pour devenir pur. Donne-moi cette pureté par Ta grâce ! Et nous disons :Seigneur, je veux prier, mais je n’en ai pas envie… Donne-moi de prier par Ta grâce ! Je veux vivre une vie spirituelle… mais je ne la vit pas à présent… Donne-moi cette vie par Ta grâce ! « Ils se sont gratuitement justifiés par sa grâce. » (Romains 3 :24) !
Mais, mon bien-aimé, travaille donc !
Je le cherche sur ma couche, pendant la nuit…
Non… Si cette grâce t’apprendra la paresse, dit le Seigneur, je te laisserai un peu. Si cette grâce t’apprendra la paresse, et tu t’étendras sur ton dos, tes yeux regardant le ciel ! cela n’aura aucun bénéfice pour toi… Le Seigneur te laisse alors… Tu Le cherches et tu ne Le trouve pas…
Qu’est-ce qui arrive, Seigneur ? !
Il te dit alors : Tu veux de la grâce seulement ? ! Tu veux le Saint Esprit seulement ? ! Mais il y a « La communion du Saint-Esprit » (2 Corinthiens 13 :13) La communion avec le Saint-Esprit dans le travail. Mais t’endormiras-tu sur ta couche ! pendant la nuit ! et diras-tu « Je l’ai cherché et je ne l’ai point trouvé » ? !
Mon bien-aimé, lève-toi, et bouge !
Travaille !
Lève-toi et travaille. Lève-toi et sois en communion avec l’Esprit. Lève-toi et sois en communion avec la grâce. Lève-toi et mets ta main dans la main du Seigneur, et dit : « Car nous sommes ouvriers avec Dieu » (1 Corinthiens 3 :9) comme Paul et Silas l’ont dit… nous sommes ouvriers avec Dieu !
Lève-toi et travaille… Lève-toi et marche sur les places, marche sur les routes et cherche le Seigneur… Et, en fait, cette renonciation a donné à l’épouse une poussée spirituelle ! Elle lui a donné du mouvement… Elle lui a donné de la dynamique ! Elle a commencé à bouger, à travailler… Elle a commencé à sentir un danger ! L’amour n’est jamais d’un seul côté, ou ce ne serait point de l’amour ! Il faut que ce soit de l’amour réciproque.
Le Seigneur t’aime et t’envoie Sa grâce et Son Esprit Saint… Et toi, tu bouges toi aussi, et tu L’aimes, et tu travailles de ton côté… Mais si tu dis : pendant la nuit… sur ma couche… je l’ai cherché, il faut que tu travailles ! Ta couche ne te rendra jamais aucun bénéfice ! Lève-toi… Bonjour. « Levez-vous, ô fils de la lumière, pour louer le Seigneur des Puissances afin qu’Il nous accorde le salut de nos âmes. » (Prière du Milieu de la Nuit. Le Premier Service… et l’hymne)
Tu dis : je ne me lèverai pas… Je resterai reposé et je Le chercherai sur ma couche ! Que tu es gâté ! Travaille avec l’Esprit… « Il faut que je fasse, tandis qu’il est jour, les oeuvres… » (Jean 9 :4) Voyez ce que la Bible dit : « Marchez, pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne vous surprennent point. » (Jean 12 :35)
Tu dirais peut-être : « J’attendrai le noir, et je Le chercherai pendant la nuit, sur ma couche » ! Tu ne peux pas associer les ténèbres et la lumière. « Qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? » (2 Corinthiens 6 :14)
Je me lèverai, et je ferai le tour de la ville, dans les rues et sur les places… Je cherchai celui que mon coeur aime… Je ne Le chercherai pas seulement sur ma couche, la nuit ! Je Le chercherai par les efforts, en courant, par la lutte, par le travail, par la fatigue et le travail dur, par la sueur et les larmes… Je chercherai celui que mon coeur aime… Je bougerai… Je travaillerai… Je sentirai le danger dans la situation où je suis… le danger de la situation où je suis… le besoin de travailler pour le salut de l’âme…
Es-Tu fâché, Seigneur ? ! « Je n’entrerai pas dans la tente où j’habite, Je ne monterai pas sur le lit où je repose, Je ne donnerai ni sommeil à mes yeux, ni assoupissement à mes paupières, Jusqu’à ce que j’aie trouvé un lieu pour l’Eternel, Une demeure pour le puissant de Jacob. » (Psaume 132… Aussi, l’Eglise Copte Orthodoxe a mis ce Psaume parmi les Psaumes de la prière de Complies)
Voici comment il faut faire ! Mais entrer dans ma couche, et dire : sur ma couche, pendant les nuits, j’ai cherché celui que mon coeur aime.. ce serait de « l’amour qui n’est pas travailleur » ! Dieu veut « un amour travailleur » L’amour travailleur, qui travaille et exprime son amour par le travail spirituel.
Plusieurs d’entre nous vivent dans « l’envie spirituel », et non pas dans « le travail spirituel » ! Ce n’est qu’un « envie d’être avec Dieu » ! « Des émotions pures » ! Seigneur, je t’aime… Je sais que Tu m’aimes mais « Si vous m’aimez, gardez mes commandements. » (Jean 14 :15) Le Seigneur dit : « Gardez mes commandements ».. . Celui qui M’aime vraiment, M’exprime son amour. Son amour est « un amour pratique ». Voilà, nous nous suffisons de cela.

LE PÉRES COPTE: MACAIRE L’EGYPTIEN (+390)

27 octobre, 2014

http://eocf.free.fr/text_prieres_hamman_copte.htm

Les Pères coptes

MACAIRE L’EGYPTIEN (+390)

Sous le nom de Macaire (qui signifie bienheureux) ont eu cours quantité d’écrits, d’homélies ascétiques surtout, des lettres et des apophtegmes.
Les 5èmes homélies de  » Macaire  » le placent au nombre des premiers mystiques de l’antiquité chrétienne.
Mais toute cette production littéraire semble l’ oeuvre de moines qui se couvrirent du nom de Pères illustres.
Macaire l’Égyptien, appelé  » l’Ancien  » ou  » le Grand « , a vécu pendant 60 ans dans le désert de Scété ; il s’acquit, parmi les moines de la Basse Egypte, une exceptionnelle célébrité, pour sa sagesse et sa parole.
La  » prière du soir « , qui lui est attribuée, est insérée à l’office de None, dans l’Église Jacobite.

Prière du soir
DIEU qui es venu à la fin des temps pour nous sauver, à la chute du jour, tu as chassé Adam du paradis et tu l’as rouvert pour lui.
Par ta mort sur la croix, aie pitié de moi, maintenant que la fin de ma vie approche, que le soir m’atteint.
Le temps est trop court pour laver toutes mes souillures.
Je ne puis demander une multitude d’années, pour expier la multitude de mes fautes.
Épargne-moi, Seigneur, devant ton redoutable tribunal, aie pitié de moi, ô Dieu, en ces jours où la miséricorde sera mesurée.
Jette sur moi un regard de paix et de douceur, à l’heure où tu jugeras avec rigueur .
Guéris-moi dès cette terre et je serai en santé.
Relève-moi dans ta miséricorde et conduis-moi à la pénitence, afin que je puisse te rencontrer là-haut, à visage découvert.
Ne me laisse pas au pouvoir de mes ennemis, Seigneur, que je ne devienne pas la proie de ceux, qui tendent des embûches à mon âme; que je ne sois pas privé de ta grâce, ni dépouillé du don de l’Esprit.
Je laverai, Seigneur, la souillure de ma robe, pour n’être pas jeté aux ténèbres extérieures, avec celui qui n’a pas été jugé digne du festin. Conserve, dans ma lampe, l’huile des bons serviteurs, afin que je ne sois pas rejeté avec les vierges folles.
Épargne-moi, Seigneur, cette parole terrifiante adressée à ceux qui se tiennent à ta gauche: Je ne vous connais pas.
Par le sang de la Croix, que tu as répandu pour nous, délivre-moi, vivifie-moi, selon tes miséricordes, afin que je garde le témoignage de ta parole, que je vive pour ta gloire et que j’obtienne la joie de ton royaume durant les siècles des siècles.
Amen.

Prière à l’ange gardien
ANGE saint, qui veilles sur ma pauvre âme et sur ma misérable vie, ne me quitte pas je suis pécheur, et ne m’abandonne pas à cause de mes souillures.
Ne laisse pas approcher les esprits mauvais, dirige-moi en exerçant ton pouvoir sur mon corps périssable.
Prends ma main blessée et impuissante, conduis-moi sur le chemin du salut.
Oui, saint ange de Dieu, qui veilles sur mon âme et sur mon corps, pardonne-moi tout ce qui a pu t’offenser au cours de ma vie et toutes mes fautes d’aujourd’hui.
Protège-moi dans la nuit qui s’approche et garde-moi des embûches et des attaques de l’Ennemi, pour que je n’offense point Dieu par un péché.
Intercède pour moi, auprès du Seigneur, afin qu’il m’affermisse dans sa crainte, et qu’il fasse de moi un serviteur digne de sa sainteté.
Amen.

SCHENOUTÉ (+466)
A Atrépé, en Égypte, Schenouté organisa, comme Pacôme, la vie monastique.
Dans son célèbre  » Couvent blanc « , il modifia les règles cénobitiques.
Il est le plus grand écrivain copte.
Son oeuvre se compose de lettres, de sermons, d’apocalypses.
Il est malaisé de discerner ce qui est authentique dans les écrits qui lui sont attribués.
La prière que nous citons est utilisée à l’office de midi et du soir .

Prière à Dieu
DIEU, protège-moi, sans cesse, dans le travail, dans la parole et dans la pensée du coeur .
Dieu, aie pitié de moi, dans ce monde et dans celui qui doit venir .
Dieu, aie pitié de moi, car j’ai péché contre toi, comme un mortel; mais toi, Maître bon et doux, pardonne-moi.
Dieu ne m’effraie pas et ne me trouble pas à l’heure où l’âme quitte le corps.
Dieu, ne me réprimande pas alors dans ta colère et ne me châtie pas dans ton couroux.
Dieu, ne t’irrite pas contre moi, comme le méritent mes péchés et mes actions mauvaises.
Dieu, ne me cache pas ton visage, lorsque je paraîtrai devant toi et ne détourne pas ta face de moi au jour où tu jugeras les actions cachées et connues des hommes.
Dieu, ton Verbe, s’est incarné, il a été crucifié pour moi, il est mort, a été enseveli, il est ressuscité le troisième jour; attache-moi à toi, pour que les mauvais esprits ne dominent pas sur moi et ne m’arrachent pas de tes mains !
Dieu, ne me laisse pas succomber à la perfidie, ne permets pas que l’Adversaire trouve en moi quelque chose qui lui appartienne.
Dieu, rends mon coeur comme un glaive aiguisé contre toute pensée de péché, afin que je puisse les chasser de mon coeur .
Dieu qui as parlé à la mer et elle s’est apaisée, chasse les passions mauvaises de ma nature pécheresse, afin que le péché soit éteint et disparaisse de tous mes membres.
Dieu donne-moi pour toujours un coeur pur avec la foi orthodoxe, dans les siècles des siècles.
Amen.

HISTOIRE DE L’EGLISE COPTE

27 octobre, 2014

http://www.copticchurch.ch/a-propos-de-nous/histoire-de-leglise-copte

HISTOIRE DE L’EGLISE COPTE

Ecrit par Sa Sainteté le Pape Shenouda III

En réalité, l’Eglise Copte se distingue de toutes les Eglises du monde, par des privilèges tirés de l’Ecriture Sainte et de l’Histoire. Nous démontrerons toutes ces réalités par des faits concrets.
1- Une prophétie qui lui est propre
L’Eglise d’Egypte est la seule de toutes les Eglises des gentils, qu’une prophétie, de l’Ancienne Testament, signale sa fondation.
Le Livre d’Isaïe, chapitre 19, parle, sous l’Inspiration divine, de la fondation de notre Eglise :
“Ce jour-là, il y aura un autel dédié à l’Eternel au milieu du pays d’Egypte, et près de la frontière une stèle dédiée à l’Eternel. Ce sera un signe et un témoin de l’Eternel des armées au pays d’Egypte.Et l’Eternel se fera connaître des Egyptiens, et les Egyptiens connaîtront l’Eternel, en ce jour-là. Ils offriront sacrifices et oblations.” (Isaïe 19 :19-21).
Cet autel n’est pas un autel païen, mais un autel de l’Eternel. comme il n’est pas particulier aux Juifs dont les sacrifices ne sont pas offerts hors de Jérusalem.
C’est donc l’autel chrétien, sur lequel les Egyptiens ont offert un sacrifice au Seigneur, quand ils ont connu le Seigneur et le Seigneur a été connu par eux. C’est un signe et un témoignage pour l’Eternel des armées. Par une prophétie du Livre du prophète Isaïe.
Sans l’importance de cet autel, aucune prophétie ne l’aurait spécifiée. Et Dieu a béni l’Egypte, pour cette raison. Dieu a béni l’Egypte, comme son peuple.
Ce verset du Livre d’Isaïe se termine par ces mots du Seigneur «Béni soit l’Egypte, mon peuple » (Is.19 :25 ). Que de plus beau, que cette expression de « mon peuple » ici. Par elle, nous réfutons les Juifs qui se considèrent comme le seul peuple de Dieu. Mais voici que l’Eternel des armées déclare «Béni soit l’Egypte, mon peuple »
C ‘est aussi certain, que Dieu ne bénit pas le peuple égyptien dans son paganisme, mais dans sa foi. Ici, Dieu bénit l’Eglise de l’Egypte, l’Eglise égyptienne. Et nous terminons cette partie de notre article par ces paroles : que la prophétie ne s’est pas bornée à la fondation de l’Eglise d’Egypte, mais à sa bénédiction aussi.
2- La visite de la Sainte Famille
Le seul pays visité par le Christ, autre que son pays, est le pays d’Egypte. Et certainement, Dieu a un motif à le faire et un but spirituel…
Il y avait d’autres pays au voisinage et dans le même continent. Mais Dieu a spécifiquement choisi l’Egypte, et en voulut un autel comme un signe et un témoignage pour le Dieu des armées. L’Evangile selon Saint Matthieu a signalé cette visite.
« Ce qui arriva selon l’ordre divin, qui envoya un ange lui dire de prendre l’enfant Jésus, de fuir en Egypte et d’y rester jusqu’à ce que le Seigneur lui dise de revenir. »(Mat.2 :14).
Il y demeura jusqu’à la mort d’Hérode et retourna ensuite, ainsi s’accomplit ce qui avait été déclaré par la prophétie : « j’ai appelé mon fils hors d’Egypte ». Plus encore, la visite de Dieu à l’Egypte, a été citée dans une prophétie du Livre du prophète Isaïe et dans le même chapitre qui commence par cette expression :
« Oracle sur l’Egypte. Voici que l’Eternel sur un nuage léger, vient en Egypte. (Is.19 :1).
L’Inspiration divine signale ensuite la disparition du paganisme de l’Egypte et note tout de suite après « Les faux dieux d’Egypte chancellent devant lui et le coeur de l’Egypte défaille en elle ». (Is,19:2).ce qui arriva à la lettre.
Pendant cette sainte visite, le pays où entrait le Seigneur, voyait choir ses idoles et de là, chassait la Sainte Famille qui se dirigeait vers un autre pays, d’où s’ensuivit que plusieurs endroits d’Egypte furent ainsi sanctifiés.
Le Seigneur a été accompagné en Egypte : par la Sainte Vierge Marie, et Saint Joseph le menuisier
Quel pays, sinon l’Egypte, a été visité, par la Vierge ?
Cette visite que l’Ecriture a signalée. Tout comme l’histoire qui a mentionné les endroits visités par la Sainte Famille, et où ont été élevés, plus tard, des églises, que des touristes viennent visiter des extrémités de la terre.
Quelle est l’Eglise qui pourrait se vanter de ce qui fait la gloire de l’Eglise d’Egypte ?
Nous disons qu’il se peut que la Vierge a eu le désir de visiter une fois de plus le pays d’Egypte, et apparut sur les dômes de l’Eglise du Zeïtoun en 1968 P.C. Ou bien, Dieu a voulu que la prophétie d’Isaïe soit permanente, ou encore Il aurait voulu la retracer aux gens pour commencer à répéter son expression que nous aimons tant « Béni soit mon peuple d’Egypte »’ et cette autre « J’ai appelé mon fils hors de l’Egypte ».
3- La fondation de la 1ère école théologique
La première école théologique, au monde fut celle d’Alexandrie, fondée par Saint Marc. Ce fut au milieu du premier siècle P.J, pour contredire l’école philosophique d’Alexandrie d’une grande renommée, avec sa bibliothèque.
Cette bibliothèque possédait plus de trois cents mille manuscrits. Dans cette bibliothèque fut traduit l’Ancien Testament, dans la langue grecque; cette traduction est connue sous le nom de la traduction Septante.
C’est ainsi que l’Egypte a pourvu le monde, imprégné par la culture grecque, de la première traduction grecque de l’Ancien Testament, avec toutes ses prophéties et ses symboles.
L’école théologique d’Alexandrie a présenté au monde chrétien, une grande équipe de savants, et une plus grande équipe des propos des Pères…
Nous citons parmi ses savants : Saint Pantaenus, Clément d’Alexandrie, Origène, Saint Dionysius (Le quatorzième Pape d’Alexandrie), Saint Didyme, l’aveugle, qui fut le premier à inventer l’écriture en relief, quinze siècles, avant Braille, il était directeur du collège théologique sous l’ère de l’apôtre Saint Athanase.
Comme résultat de la grandeur de cette école théologique, les Pères d’Alexandrie furent exceptionnellement talentueux, dans les sciences théologiques tout comme les débats théologiques aussi.
4- Notre Eglise est la mère du monachisme
Le premier moine au monde fut le grand Saint Antoine. C’était un Copte de Haute-Egypte.
Il est né en l’an 251 P.J. et est trépassé en l’an 356 P.J. Tous les premiers moines furent ses disciples. Saint Athanase écrit sa biographie dans un livre intitulé « Vita Antoni » (La vie d’Antoine ) qu’il envoya à Rome, ce qui aida à la propagation du monachisme dans ce pays.
Il était derrière la conversion de Saint Augustin. Saint Antoine fut intitulé « Père de tous les moines ». Tous ses enfants, devenus moines sont redevables de sa paternité et leur commandement dans cette voie ascétique.
Le premier Père, fondateur des monastères, fut le grand Saint Pakhomius. Lui aussi, était un Copte de la Haute-Egypte.
Il est le premier à établir les lois du monachisme, que Jean Cassian a emportées en France. Sur ces lois, furent instituées les lois des monastères bénédictins catholiques. Saint Basile le grand en a aussi profité, pour établir les lois de son monachisme.
Là, nous voulons signaler une vérité spirituelle, importante : Les moines d’Egypte ont vécu comme moines, sans écrire leur biographie, mais les touristes qui les ont visités, le firent.
Il se peut que, parmi les plus importants, fut Pladius qui a écrit son livre très répandu « Historia Lausiaca » (il fut dédié à un noble nommé Lausiaca ». Ce livre fut traduit sous le nom du « Paradis des Pères ». Comme il fut traduit en arabe sous le même nom. On lui doit sa grande influence à propager les histoires de ces moines coptes et leur biographie angélique à travers le monde entier dont les populations ont ardemment désiré savoir.
Ensuite, Réfinius a écrit de la vie des Pères du désert. Et Jean Cassian a écrit ses deux livres très répandus : les Institutions et les Conférences où il explique la vie monastique des moines d’Egypte, comme il signale son entrevue avec plusieurs d’entre eux, leurs conversations mutuelles portant sur de nombreux sujets spirituels.
Saint Jérôme a écrit la biographie de quelques Pères Coptes comme celle de Saint Paul l’anachorète, Saint Jean d’Assiout et d’autres encore.
Tous ses écrits ont contribué à la propagation de la vie monacale dans le monde entier, beaucoup des Pères furent les disciples des moines coptes d’Egypte.
Citons, entre autre, les deux princes romains Maximus et Domadius, fils de l’empereur Valentinien. Saint Arsène éducateur des fils des rois, il fut le professeur des deux princes Honorios et Arcadios. La princesse Hilairi, fille du roi Zéno, et d’autres encore.
Saint Hilaire, qui répandit le monachisme en Syrie, fut un des disciples de Saint Antoine. Les pères coptes eurent d’autres disciples comme Saint Euquin qui enseigna le monachisme en Iraq. Saint Ephraïm, le syrien, a visité les monastères d’Egypte et devint un disciple dans le désert de Chéhit, tout comme Saint Evagrius des pays de Pontoce.
Le temps me manque, pour parler des disciples du monachisme copte, en Egypte ou en lisant leurs biographies et leurs enseignements. Et qui ensuite, ont propagé, le monachisme dans leurs pays.
De tous ces faits, nous déduisons, une vérité historique très importante : Si tu vois un moine dans le monde, tu peux lui certifier qu’il a une origine monacale copte.
Tous, sont les disciples de Saint Antoine, le copte, fondateur du monachisme et le père de tous les moines.
5- Les premiers héros de la foi
Il me suffit, en cette occasion, d’en mentionner deux des plus renommés qui sont : l’apôtre Saint Athanase, quatrième siècle, et Saint Cyrille un, du cinquième siècle.
Le Credo chrétien, établi au Concile œcuménique de Nicée, a été élaboré par le diacre Alexandrin Athanase.
C’est le copte génial, qui a défendu la foi contre l’hérétique Arien et l’a réfuté. Il réfuta toutes ses assertions fausses, ce qui poussa le Saint Concile à le déclarer anathème en l’an 325 P.C. Il possédait l’instruction théologique qui commandait parmi 318 évêques représentants les Eglises du monde entier.
Il devint patriarche et publia son livre populaire « Contre les Ariens» « Contra Arianos », de quatre volumes, où il réfuta la conception erronée de quelques versets de l’Ecriture Sainte que les ariens ont exploités pour protester.
Pour avoir défendu la foi, des Conciles ont été tenus contre lui, et des empereurs l’ont pris en inimité ; il fut exilé quatre fois loin de sa Chaire. On lui dit « le monde est contre toi Athanase » et il répondit « et moi je suis contre le monde »… de là, ils l’ont notifié du titre de « Athanasius Contra Mondum »
Et par sa ténacité, il nous conserva la foi. Ce que Saint Jérôme interprète ainsi : Sans l’intervention d’Athanase, le monde tout entier, à un moment donné, serait devenu arien. »
Saint Athanase était un patriarche copte, mais il devint le champion de tout le monde chrétien, et le père de tous les savants théologiens.
Son livre intitulé « l’Incarnation du Verbe » qu’il écrit quand il n’était qu’un jeune diacre, peut être le fondement inébranlable de la doctrine chrétienne, sur lequel s’appuient tous les savants théologiques comme une valide et solide référence écrite par le maître de l’univers : Saint Athanase le héros de la foi…
La ténacité d’Athanase, a encouragé tous les autres pères à se tenir fermes.
Notons que quand Saint Hilaire, évêque de Poitiers, a publié son livre contre les ariens, intitulé «De Irinitate» il devint si populaire qu’on lui donna le titre d’Athanase de l’Occident. Athanase devint ainsi un symbole et un exemple.
Tandis que le grand Saint Cyrille, fut le héros de la foi, contre Nestorius.
C’est lui qui a démasqué l’hérésie de Nestorius, patriarche de Constantinople, capitale de l’Etat Romain oriental. Il lui expliqua la foi, mais quand il s’obstina et persista dans son hérésie, il formula contre lui les douze anathèmes « 12 , Anathemas » qui firent partie des lois théologiques de l’Eglise.
Le Concile œcuménique se tint à Ephèse en l’an 431 P.C. sous la présidence de Saint Cyrille d’Alexandrie et déclara Nestorius anathème.
Et le Pape Cyrille devint l’un des pères de l’Eglise catholique et apostolique, ses propos furent des arguments de théologie pour tous les disciples, du monde entier, qui s’adonnent à sa recherche.
6- L’Eglise Des Martyrs
C’est bien certain que toutes les Eglises du monde furent martyrisées, mais l’Eglise Copte s’est caractérisée par deux faits fondamentaux :
a) Des villes entières ont été martyrisées comme les martyrs des villes de Akhmim et de Esna, ou encore des milliers de personnes comme le martyr de la légion Thébienne.

b) Elle endura le martyr pendant des siècles, quand d’autres Eglises vivaient en paix, après l’ère païenne, ou encore étaient en possession d’un puissant pouvoir.
Le martyr romain était tellement oppressant en Egypte, surtout sous le règne de Dioclétien, que l’Eglise dut rectifier son Calendrier annuel depuis l’an 284 par un autre Calendrier débutant par cette année, et qui prit le nom du « Calendrier Des Martyrs ».
L’Eglise a encore souffert d’un autre genre de martyr, infligé par ses frères chrétiens, après le désaccord de Chalcédoine qui dura depuis l’an 451 jusqu’à l’an 644 P.C. où des dizaines de milliers de ses enfants furent martyrisés. Le martyr engloba aussi les Pères patriarches, dont les Romains ont confisqué les églises, pour élever à leur place des patriarches Melkites auxquels ils ont remis le pouvoir civil scellé du pouvoir religieux. Ce fut le cas de « El Moquakas », gouverneur romain, contemporain de l’intrusion des arabes en Egypte, quand le Pape Benjamin, patriarche copte orthodoxe, était en exil loin de sa Chaire depuis 13 ans.
Le martyr se poursuivit, et surtout sous le règne du Hakem Bi Amr Allah, des Mamluks et des Ottomans.
L’histoire de l’Eglise Copte est glorieuse et prioritaire. Mais beaucoup d’historiens en bannissent les caractéristiques fondamentales, quand ils discutent des particules, des détails et des faits.
« L’Eglise Copte est unique dans ce qui la caractérise de toutes les Eglises du monde »