Archive pour la catégorie 'EPIPHANIE'

SOLENNITÉ DE L’ÉPIPHANIE DU SEIGNEUR, HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

4 janvier, 2018

https://w2.vatican.va/content/francesco/fr/homilies/2015/documents/papa-francesco_20150106_omelia-epifania.html

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Adoration des mages (Andrea della Robbia)

MESSE EN LA SOLENNITÉ DE L’ÉPIPHANIE DU SEIGNEUR

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

Basilique vaticane

Mardi 6 janvier 2015

Cet Enfant, né à Bethléem de la Vierge Marie, est venu non seulement pour le peuple d’Israël, représenté par les bergers de Bethléem, mais aussi pour l’humanité entière, représentée aujourd’hui par les Mages, venant d’Orient. Et c’est justement sur les Mages et sur leur chemin à la recherche du Messie que l’Église nous invite aujourd’hui à méditer et prier.
Ces Mages venant d’Orient sont les premiers de cette grande procession dont nous a parlé le prophète Isaïe dans la première lecture (cf. 60, 1-6) : une procession qui depuis lors ne s’interrompt plus, et qui, à toutes les époques, reconnaît le message de l’étoile et trouve l’Enfant qui nous indique la tendresse de Dieu. Il y a toujours de nouvelles personnes qui sont éclairées par la lumière de l’étoile, qui trouvent le chemin et arrivent jusqu’à Lui.
Les Mages, selon la tradition, étaient des hommes sages : étudiant les astres, scrutant le ciel, dans un contexte culturel et de croyances qui attribuait aux étoiles des significations et des influences sur les événements humains. Les mages représentent les hommes et les femmes à la recherche de Dieu dans les religions et dans les philosophies du monde entier : une recherche qui n’a jamais de fin. Hommes et femmes en recherche.
Les Mages nous indiquent la route sur laquelle marcher dans notre vie. Ils cherchaient la véritable Lumière : « Lumen requirunt lumine », dit une hymne liturgique de l’Épiphanie, se référant justement à l’expérience des Mages ; « Lumen requirunt lumine ». En suivant une lumière ils cherchaient la lumière. Ils allaient à la recherche de Dieu. Après avoir vu le signe de l’étoile, ils l’ont interprété et se sont mis en chemin, ils ont fait un long voyage.
C’est l’Esprit Saint qui les a appelés et qui les a poussés à se mettre en chemin ; et sur ce chemin, aura lieu aussi leur rencontre personnelle avec le vrai Dieu.
Sur leur chemin, les Mages rencontrent beaucoup de difficultés. Quand ils arrivent à Jérusalem, ils vont au palais du roi, parce qu’ils tenaient pour évident que le nouveau roi serait né dans le palais royal. Là, ils perdent de vue l’étoile. Que de fois l’étoile se perd de vue ! Et ils rencontrent une tentation, mise là par le diable : c’est la tromperie d’Hérode. Le roi Hérode se montre intéressé par l’enfant, non pas pour l’adorer, mais bien pour l’éliminer. Hérode est l’homme de pouvoir, qui ne réussit à voir dans l’autre que le rival. Et au fond, il considère aussi Dieu comme un rival, même comme le rival le plus dangereux. Dans le palais, les Mages traversent un moment d’obscurité, de désolation, qu’ils réussissent à surmonter grâce aux suggestions de l’Esprit Saint, qui parle par les prophéties de l’Écriture Sainte. Elles indiquent que le Messie naîtra à Bethléem, la cité de David.
À ce point, ils reprennent le chemin et voient à nouveau l’étoile : l’évangéliste note qu’ils éprouvèrent « une très grande joie » (Mt 2, 10), une véritable consolation. Arrivés à Bethléem, ils trouvèrent « l’enfant avec Marie, sa mère » (Mt 2, 11). Après celle de Jérusalem, ce fut pour eux la seconde, la grande tentation : refuser cette petitesse. Et au contraire : « tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui », lui offrant leurs dons précieux et symboliques. C’est toujours la grâce de l’Esprit Saint qui les aide : cette grâce qui, par l’étoile, les avait appelés et guidés au long du chemin, maintenant les fait entrer dans le mystère. Cette étoile qui a accompagné leur chemin les fait entrer dans le mystère. Guidés par l’Esprit Saint, ils arrivent à reconnaître que les critères de Dieu sont très différents de ceux des hommes, que Dieu ne se manifeste pas dans la puissance de ce monde, mais s’adresse à nous dans l’humilité de son amour. L’amour de Dieu est grand, oui. L’amour de Dieu est puissant, oui. Mais l’amour de Dieu est humble, tellement humble ! Les Mages sont ainsi des modèles de conversion à la vraie foi parce qu’ils ont cru davantage dans la bonté de Dieu que dans l’apparente splendeur du pouvoir.
Et alors nous pouvons nous demander : quel est ce mystère dans lequel Dieu se cache ? Où puis-je le rencontrer ? Nous voyons autour de nous des guerres, l’exploitation des enfants, des tortures, des trafics d’armes, la traite des personnes…. Dans toutes ces réalités, dans tous ces frères et sœurs les plus petits qui souffrent à cause de ces situations, il y a Jésus (cf. Mt 25, 40.45). La crèche nous présente un chemin différent de celui rêvé par la mentalité mondaine : c’est le chemin de l’abaissement de Dieu, cette humilité de l’amour de Dieu qui s’abaisse, s’anéantit, sa gloire cachée dans la mangeoire de Bethléem, dans la croix sur le calvaire, dans le frère et dans la sœur qui souffrent.
Les mages sont entrés dans le mystère. Ils sont passés des calculs humains au mystère : et cela a été leur conversion. Et la nôtre ? Demandons au Seigneur qu’il nous accorde de vivre le même chemin de conversion vécu par les Mages. Qu’il nous défende et nous libère des tentations qui cachent l’étoile. Que nous éprouvions toujours l’inquiétude de nous demander : où est l’étoile ? quand – au milieu des tromperies mondaines – nous l’avons perdue de vue. Que nous apprenions à connaître de façon toujours plus nouvelle le mystère de Dieu, que nous ne nous scandalisions pas du “signe”, de l’indication, ce signe donné par les Anges : « un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire » (Lc 2, 12), et que nous ayons l’humilité de demander à la Mère, à notre Mère, qu’elle nous le montre. Que nous trouvions le courage de nous libérer de nos illusions, de nos présomptions, de nos “lumières”, et que nous cherchions ce courage dans l’humilité de la foi et que nous puissions rencontrer la Lumière, Lumen, comme l’ont fait les saints Mages. Puissions-nous entrer dans le mystère. Qu’il en soit ainsi.

 

ÉPIPHANIE DU SEIGNEUR

3 janvier, 2018

https://nominis.cef.fr/contenus/saint/9987/%C9piphanie-du-Seigneur.html

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ÉPIPHANIE DU SEIGNEUR

En ce jour, nous célébrons la sainte Épiphanie de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus-Christ, lorsqu’il se fit connaître aux mages venus de l’Orient. C’est l’adoration de ces mages qui constitue, en Occident, l’objet principal de cette fête.
La liturgie de l’Église latine, là où ce jour n’est pas férié, reporte la célébration de cette fête au dimanche le plus proche*, afin que le plus grand nombre des fidèles puissent la commémorer dignement.
*en 2017, le 8 janvier, en 2018, le 7 janvier en France.
Les Églises d’Orient célèbrent de même la sainte Théophanie, au jour de son baptême dans le Jourdain lorsqu’eut lieu la manifestation de la divinité du Christ et la première claire révélation du Mystère de la Sainte Trinité.
Le Père et le Saint-Esprit rendirent alors témoignage que Jésus est vraiment le Fils Unique de Dieu, consubstantiel au Père, Verbe Incarné pour notre salut, Sauveur annoncé par les prophètes et qu’en sa personne la Divinité s’est unie sans mélange à notre humanité et l’a fait resplendir de sa Gloire.Epiphanie du Seigneur, Chapelle Notre-Dame de Consolation, Costebelle, Hyères
Illustration: Épiphanie du Seigneur, Chapelle Notre-Dame de Consolation, Costebelle, Hyères (Var)
- Du grec épiphanéia: ‘apparition’ – de épiphainéin: ‘paraître ou briller sur’. La Solennité de l’Épiphanie célèbre la manifestation de Jésus comme Messie. (site portail de l’Église catholique en France)
- La fête de l’Épiphanie sur le site du cybercuré.
- L’Épiphanie du Seigneur, La légende dorée du bienheureux Jacques de Voragine.
- vidéo Des mages d’Orient, Théobule, WebTV de la CEF.
Le 6 janvier 2011 pour l’Epiphanie, Benoît XVI a célébré la messe en la Basilique vaticane, rappelant à l’homélie que les mages « étaient probablement des savants qui ne scrutaient pas simplement le ciel pour lire l’avenir dans les astres… mais des hommes en recherche de la lumière véritable qui peut guider nos vies. Certains de ce qu’on peut lire la marque de Dieu dans la création, ils pensaient que l’homme peut y déchiffrer sa main… Homme de pouvoir, Hérode… est antipathique. Notre jugement négatif vient de sa brutalité. Y aurait-il quelque chose d’Hérode en nous? Ne voyons-nous pas parfois Dieu comme un rival? Peut être sommes-nous également aveugles face à ses signaux, sourds à ses paroles car nous pensons qu’il limite nos vies et nous empêche de vivre à notre convenance. En voyant ainsi Dieu, nous devenons insatisfaits et mécontents, en refusant de nous laisser guider par celui qui est à la base de toute chose. Il faut libérer notre esprit et notre cœur de cette idée de rivalité. Il ne faut plus croire que faire place à Dieu signifie réduire la notre. Nous devons nous ouvrir à lui car il est certainement l’amour tout puissant qui n’enlève rien et ne menace rien, mais est le seul capable de nous faire vivre pleinement, de nous offrir la joie véritable ». Puis le Pape a dit que les mages « savaient que c’est avec les yeux de la raison, du sens ultime de la réalité, et d’un désir de Dieu animé par la foi, non avec des télescopes, qu’il devient possible de s’approcher de Dieu. L’univers ne découle pas du chaos, comme certains le veulent faire croire. En le contemplant, nous sommes invités à y lire quelque chose de profond, la sagesse du Créateur, l’infini amour et imagination de Dieu à propos de l’homme. Ne laissons pas nos esprits être limités par des théories incomplètes qui, sans concurrencer la foi ne peuvent expliquer le sens profond de la réalité. Dans la beauté, dans le mystère et la grandeur du monde, comment ne pas lire la raison éternelle. Laissons-nous guider par cette raison vers le Dieu unique, créateur du ciel et de la terre. Ainsi verrons nous à travers le Créateur celui qui, né à Bethléem, continue de vivre parmi nous dans l’Eucharistie. Dieu vivant, il nous aime et nous appelle à la vie éternelle… Pour les mages, il était logique de chercher au palais royal le nouveau roi… mais c’est parmi les pauvres et les humbles que l’étoile les conduisit pour rencontrer le roi du monde. Les critères divins différent de ceux des hommes, et Dieu ne se manifeste pas dans ce monde par la puissance, mais dans l’humilité d’un amour qui réclame de notre liberté qu’elle se transforme pour joindre celui qui n’est qu’amour ». Rappelant enfin que les mages durent écouter la voix de l’Ecriture car elle est la seule indication de la voie à suivre, Benoît XVI a dit que la Parole est l’étoile véritable. Dans l’imprécision des débats humains elle nous fournit la splendeur de la vérité… Laissons-nous donc conduire par cette étoile, suivons-la en cheminant avec l’Eglise, où la Parole a planté sa tente. Notre chemin est éclairé par une lumière qu’aucun autre signe ne saurait donner. Ainsi pourrons-nous aussi devenir des étoiles pour autrui, en reflétant la lumière que le Christ a fait briller sur nous ». (source: VIS 20110107 570)

Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui.
Matthieu 2, 1

FÊTE DE L’EPIPHANIE DU SEIGNEUR – MARIE-NOËLLE THABUT, PREMIERE LECTURE – EVANGILE

6 janvier, 2017

http://www.eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/la-celebration-de-la-foi/le-dimanche-jour-du-seigneur/commentaires-de-marie-noelle-thabut/

FÊTE DE L’EPIPHANIE DU SEIGNEUR - MARIE-NOËLLE THABUT, PREMIERE LECTURE – EVANGILE

Isaïe 60, 1 – 6
1 Debout, Jérusalem, resplendis !
Elle est venue, ta lumière,
et la gloire du SEIGNEUR s’est levée sur toi.
2 Voici que les ténèbres couvrent la terre,
et la nuée obscure couvre les peuples.
Mais sur toi se lève le SEIGNEUR,
Sur toi sa gloire apparaît.
3 Les nations marcheront vers ta lumière,
et les rois, vers la clarté de ton aurore.
4 Lève les yeux alentour, et regarde :
tous, ils se rassemblent, ils viennent vers toi ;
tes fils reviennent de loin,
et tes filles sont portées sur la hanche.
5 Alors tu verras, tu seras radieuse,
ton coeur frémira et se dilatera.
Les trésors d’au-delà des mers afflueront vers toi,
vers toi viendront les richesses des nations.
6 En grand nombre, des chameaux t’envahiront,
de jeunes chameaux de Madiane et d’Epha.
Tous les gens de Saba viendront,
apportant l’or et l’encens ;
ils annonceront les exploits du SEIGNEUR.

Vous avez remarqué toutes les expressions de lumière, tout au long de ce passage : « Resplendis, elle est venue ta lumière… la gloire (le rayonnement) du SEIGNEUR s’est levée sur toi (comme le soleil se lève)… sur toi se lève le SEIGNEUR, sa gloire brille sur toi…ta lumière, la clarté de ton aurore…tu seras radieuse ».
On peut en déduire tout de suite que l’humeur générale était plutôt sombre ! Je ne dis pas que les prophètes cultivent le paradoxe ! Non ! Ils cultivent l’espérance.
Alors, pourquoi l’humeur générale était-elle sombre, pour commencer. Ensuite, quel argument le prophète avance-t-il pour inviter son peuple à l’espérance ?
Pour ce qui est de l’humeur, je vous rappelle le contexte : ce texte fait partie des derniers chapitres du livre d’Isaïe ; nous sommes dans les années 525-520 av.J.C., c’est-à-dire une quinzaine ou une vingtaine d’années après le retour de l’exil à Babylone. Les déportés sont rentrés au pays, et on a cru que le bonheur allait s’installer. En réalité, ce fameux retour tant espéré n’a pas répondu à toutes les attentes.
D’abord, il y avait ceux qui étaient restés au pays et qui avaient vécu la période de guerre et d’occupation. Ensuite, il y avait ceux qui revenaient d’Exil et qui comptaient retrouver leur place et leurs biens. Or si l’Exil a duré cinquante ans, cela veut dire que ceux qui sont partis sont morts là-bas… et ceux qui revenaient étaient leurs enfants ou leurs petits-enfants … Cela ne devait pas simplifier les retrouvailles. D’autant plus que ceux qui rentraient ne pouvaient certainement pas prétendre récupérer l’héritage de leurs parents : les biens des absents, des exilés ont été occupés, c’est inévitable, puisque, encore une fois, l’Exil a duré cinquante ans !
Enfin, il y avait tous les étrangers qui s’étaient installés dans la ville de Jérusalem et dans tout le pays à la faveur de ce bouleversement et qui y avaient introduit d’autres coutumes, d’autres religions…
Tout ce monde n’était pas fait pour vivre ensemble…
La pomme de discorde, ce fut la reconstruction du Temple : car, dès le retour de l’exil, autorisé en 538 par le roi Cyrus, les premiers rentrés au pays (nous les appellerons la communauté du retour) avaient rétabli l’ancien autel du Temple de Jérusalem, et avaient recommencé à célébrer le culte comme par le passé ; et en même temps, ils entreprirent la reconstruction du Temple lui-même.
Mais voilà que des gens qu’ils considéraient comme hérétiques ont voulu s’en mêler ; c’étaient ceux qui avaient habité Jérusalem pendant l’Exil : mélange de juifs restés au pays et de populations étrangères, donc païennes, installées là par l’occupant ; il y avait eu inévitablement des mélanges entre ces deux types de population, et même des mariages, et tout ce monde avait pris des habitudes jugées hérétiques par les Juifs qui rentraient de l’Exil.
Alors la communauté du retour s’est resserrée et a refusé cette aide dangereuse pour la foi : le Temple du Dieu unique ne peut pas être construit par des gens qui, ensuite, voudront y célébrer d’autres cultes ! Comme on peut s’en douter, ce refus a été très mal pris et désormais ceux qui avaient été éconduits firent obstruction par tous les moyens. Finis les travaux, finis aussi les rêves de rebâtir le Temple !
Les années ont passé et on s’est installés dans le découragement. Mais la morosité, l’abattement ne sont pas dignes du peuple porteur des promesses de Dieu. Alors, Isaïe et un autre prophète, Aggée, décident de réveiller leurs compatriotes : sur le thème : fini de se lamenter, mettons-nous au travail pour reconstruire le Temple de Jérusalem. Et cela nous vaut le texte d’aujourd’hui :
Connaissant le contexte difficile, ce langage presque triomphant nous surprend peut-être ; mais c’est un langage assez habituel chez les prophètes ; et nous savons bien que s’ils promettent tant la lumière, c’est parce qu’elle est encore loin d’être aveuglante… et que, moralement, on est dans la nuit. C’est pendant la nuit qu’on guette les signes du lever du jour ; et justement le rôle du prophète est de redonner courage, de rappeler la venue du jour. Un tel langage ne traduit donc pas l’euphorie du peuple, mais au contraire une grande morosité : c’est pour cela qu’il parle tant de lumière !
Pour relever le moral des troupes, nos deux prophètes n’ont qu’un argument, mais il est de taille : Jérusalem est la Ville Sainte, la ville choisie par Dieu, pour y faire demeurer le signe de sa Présence ; c’est parce que Dieu lui-même s’est engagé envers le roi Salomon en décidant « Ici sera Mon Nom », que le prophète Isaïe, des siècles plus tard, peut oser dire à ses compatriotes « Debout, Jérusalem ! Resplendis… »
Le message d’Isaïe aujourd’hui, c’est donc : « vous avez l’impression d’être dans le tunnel, mais au bout, il y a la lumière. Rappelez-vous la Promesse : le JOUR vient où tout le monde reconnaîtra en Jérusalem la Ville Sainte. » Conclusion : ne vous laissez pas abattre, mettez-vous au travail, consacrez toutes vos forces à reconstruire le Temple comme vous l’avez promis.
J’ajouterai trois remarques pour terminer : premièrement, une fois de plus, le prophète nous donne l’exemple : quand on est croyants, la lucidité ne parvient jamais à étouffer l’espérance.
Deuxièmement, la promesse ne vise pas un triomphe politique… Le triomphe qui est entrevu ici est celui de Dieu et de l’humanité qui sera un jour enfin réunie dans une harmonie parfaite dans la Cité Sainte ; reprenons les premiers versets : si Jérusalem resplendit, c’est de la lumière et de la gloire du SEIGNEUR : « Debout, Jérusalem ! Resplendis : elle est venue ta lumière, et la gloire du SEIGNEUR s’est levée sur toi… sur toi se lève le SEIGNEUR, et sa gloire brille sur toi… »
Troisièmement, quand Isaïe parlait de Jérusalem, déjà à son époque, ce nom désignait plus le peuple que la ville elle-même ; et l’on savait déjà que le projet de Dieu déborde toute ville, si grande ou belle soit-elle, et tout peuple, il concerne toute l’humanité.

EVANGILE – Matthieu 2, 1 – 12
1 Jésus était né à Bethléem en Judée,
au temps du roi Hérode le Grand.
Or, voici que des mages venus d’Orient
arrivèrent à Jérusalem
2 et demandèrent :
« Où est le roi des Juifs qui vient de naître ?
Nous avons vu son étoile à l’orient
et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »
3 En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé,
et tout Jérusalem avec lui.
4 Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple,
pour leur demander où devait naître le Christ.
Ils lui répondirent :
5 « A Bethléem en Judée,
car voici ce qui est écrit par le prophète :
6 Et toi, Bethléem, terre de Juda,
tu n’es certes pas le dernier
parmi les chefs-lieux de Juda,
car de toi sortira un chef,
qui sera le berger de mon peuple Israël. »
7 Alors Hérode convoqua les mages en secret
pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ;
8 Puis il les envoya à Bethléem, en leur disant :
« Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant.
Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer
pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. »
9 Après avoir entendu le roi, ils partirent.
Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient
les précédait,
jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit
où se trouvait l’enfant.
10 Quand ils virent l’étoile,
ils se réjouirent d’une très grande joie.
11 Ils entrèrent dans la maison,
ils virent l’enfant avec Marie sa mère ;
et, tombant à ses pieds,
ils se prosternèrent devant lui.
Ils ouvrirent leur coffrets,
et lui offrirent leurs présents :
de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
12 Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode,
ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

On sait à quel point l’attente du Messie était vive au temps de Jésus. Tout le monde en parlait, tout le monde priait Dieu de hâter sa venue. La majorité des Juifs pensait que ce serait un roi : ce serait un descendant de David, il régnerait sur le trône de Jérusalem, il chasserait les Romains, et il établirait définitivement la paix, la justice et la fraternité en Israël ; et les plus optimistes allaient même jusqu’à dire que tout ce bonheur s’installerait dans le monde entier.
Dans ce sens, on citait plusieurs prophéties convergentes de l’Ancien Testament : d’abord celle de Balaam dans le Livre des Nombres. Je vous la rappelle : au moment où les tribus d’Israël s’approchaient de la terre promise sous la conduite de Moïse, et traversaient les plaines de Moab (aujourd’hui en Jordanie), le roi de Moab, Balaq, avait convoqué Balaam pour qu’il maudisse ces importuns ; mais, au lieu de maudire, Balaam, inspiré par Dieu avait prononcé des prophéties de bonheur et de gloire pour Israël ; et, en particulier, il avait osé dire : « Je le vois, je l’observe, de Jacob monte une étoile, d’Israël jaillit un sceptre … » (Nb 24, 17). Le roi de Moab avait été furieux, bien sûr, car, sur l’instant, il y avait entendu l’annonce de sa future défaite face à Israël ; mais en Israël, dans les siècles suivants, on se répétait soigneusement cette belle promesse ; et peu à peu on en était venu à penser que le règne du Messie serait signalé par l’apparition d’une étoile. C’est pour cela que le roi Hérode, consulté par les mages au sujet d’une étoile, prend l’affaire très au sérieux.
Autre prophétie concernant le Messie : celle de Michée : « Toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Juda, car de toi sortira un chef, qui sera le berger de mon peuple Israël. » Prophétie tout à fait dans la ligne de la promesse faite par Dieu à David : que sa dynastie ne s’éteindrait pas et qu’elle apporterait au pays le bonheur attendu.
Les mages n’en savent peut-être pas tant : ce sont des astrologues ; ils se sont mis en marche tout simplement parce qu’une nouvelle étoile s’est levée ; et, spontanément, en arrivant à Jérusalem, ils vont se renseigner auprès des autorités. Et c’est là, peut-être, la première surprise de ce récit de Matthieu : il y a d’un côté, les mages qui n’ont pas d’idées préconçues ; ils sont à la recherche du Messie et ils finiront par le trouver. De l’autre, il y a ceux qui savent, qui peuvent citer les Ecritures sans faute, mais qui ne bougeront pas le petit doigt ; ils ne feront même pas le déplacement de Jérusalem à Bethléem. Evidemment, ils ne rencontreront pas l’enfant de la crèche.
Quant à Hérode, c’est une autre histoire. Mettons-nous à sa place : il est le roi des Juifs, reconnu comme roi par le pouvoir romain, et lui seul… Il est assez fier de son titre et férocement jaloux de tout ce qui peut lui faire de l’ombre … Il a fait assassiner plusieurs membres de sa famille, y compris ses propres fils, il ne faut pas l’oublier. Car dès que quelqu’un devient un petit peu populaire… Hérode le fait tuer par jalousie. Et voilà qu’on lui rapporte une rumeur qui court dans la ville : des astrologues étrangers ont fait un long voyage jusqu’ici et il paraît qu’ils disent : « Nous avons vu se lever une étoile tout à fait exceptionnelle, nous savons qu’elle annonce la naissance d’un enfant-roi… tout aussi exceptionnel… Le vrai roi des juifs vient sûrement de naître » ! … On imagine un peu la fureur, l’extrême angoisse d’Hérode !
Donc, quand Saint Matthieu nous dit : « Hérode fut bouleversé et tout Jérusalem avec lui », c’est certainement une manière bien douce de dire les choses ! Evidemment, Hérode ne va pas montrer sa rage, il faut savoir manoeuvrer : il a tout avantage à extorquer quelques renseignements sur cet enfant, ce rival potentiel… Alors il se renseigne :
D’abord sur le lieu : Matthieu nous dit qu’il a convoqué les chefs des prêtres et les scribes et qu’il leur a demandé où devait naître le Messie ; et c’est là qu’intervient la prophétie de Michée : le Messie naîtra à Bethléem.
Ensuite, Hérode se renseigne sur l’âge de l’enfant car il a déjà son idée derrière la tête pour s’en débarrasser ; il convoque les mages pour leur demander à quelle date au juste l’étoile est apparue. On ne connaît pas la réponse mais la suite nous la fait deviner : puisque, en prenant une grande marge, Hérode fera supprimer tous les enfants de moins de deux ans.
Très probablement, dans le récit de la venue des mages, Matthieu nous donne déjà un résumé de toute la vie de Jésus : dès le début, à Bethléem, il a rencontré l’hostilité et la colère des autorités politiques et religieuses. Jamais, ils ne l’ont reconnu comme le Messie, ils l’ont traité d’imposteur… Ils l’ont même supprimé, éliminé. Et pourtant, il était bien le Messie : tous ceux qui le cherchent peuvent, comme les mages, entrer dans le salut de Dieu.
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Compléments
– Au passage, on notera que c’est l’un des rares indices que nous ayons de la date de naissance exacte de Jésus ! On connaît avec certitude la date de la mort d’Hérode le Grand : 4 av JC (il a vécu de 73 à 4 av JC)… or il a fait tuer tous les enfants de moins de 2 ans : c’est-à-dire des enfants nés entre 6 et 4 (av JC) ; donc Jésus est probablement né entre 6 et 4 ! Probablement en 6 ou 5… C’est quand au sixième siècle on a voulu – à juste titre – compter les années à partir de la naissance de Jésus, (et non plus à partir de la fondation de Rome) qu’il y a eu tout simplement une erreur de comptage.
– A propos de « l’Election d’Israël » : les mages païens ont vu l’étoile visible par tout un chacun
Mais ce sont les scribes d’Israël qui peuvent en révéler le sens… Encore faut-il qu’eux-mêmes se laissent guider par les Ecritures.

HOMÉLIE DE L’EPIPHANIE DU SEIGNEUR

4 janvier, 2017

http://parolesdudimanche.blogs.lalibre.be/

HOMÉLIE DE L’EPIPHANIE DU SEIGNEUR

Is 60, 1-6 ; Ep 3, 2-3a, 5-6 ; Mt 2, 1-12

Un film comique, « Les roi mages » présente Gaspard, Melchior et Balthasar en balade dans le Paris du 21e siècle. L’idée est intéressante, mais de nombreux critiques le qualifient de navet. Ce n’est donc pas là que nous pourrons comprendre ce qu’a voulu enseigner Matthieu à des juifs de son temps devenus chrétiens, ni quelles leçons nous pouvons en tirer nous-mêmes pour notre vie chrétienne aujourd’hui.
Rappelons d’abord que les auteurs bibliques décrivent souvent les choses et exposent leur enseignement sous forme imagée et symbolique.
Et vous constaterez, par exemple, que Matthieu ne parle pas de roi, et s’il évoque des mages, il ne dit nulle part qu’ils étaient trois. Pour la liturgie, ce n’est pas la fête des rois, mais bien l’Epiphanie. Un mot grec qui signifie « manifestation ». Jésus est la manifestation visible de Dieu. C’est d’ailleurs la première fête de Noël avant qu’on l’ait fixée au 25 décembre. Et aujourd’hui, en Orient, on fête la naissance de Jésus le jour de l’Epiphanie.
Mais pourquoi Matthieu fait-il intervenir des étrangers païens ?
Pour montrer que le message de Jésus n’était pas réservé au seul peuple d’Israël. Il s’adresse tout autant aux étrangers, à ces païens que les bons croyants ne pouvaient fréquenter. Or, prétendre que les adorateurs d’idoles pouvaient aussi être des héritiers du Royaume de Dieu, était une nouvelle tout à fait révolutionnaire. Matthieu voudra donc leur montrer et leur prouver que cette nouveauté correspondait parfaitement aux annonces faites par les prophètes d’Israël. Comme l’a d’ailleurs rappelé la première lecture, Isaïe avait annoncé que des païens découvriraient la vraie lumière au Temple de Jérusalem et qu’un jour ils viendraient à dos de chameau apporter de l’or et de l’encens pour louer le Seigneur.
Matthieu devait aussi expliquer pourquoi les plus pieux et les plus pratiquants des juifs, même les mieux informés, y compris le grand prêtre et son conseil sacerdotal, qui tous attendaient un messie, non seulement ne l’avaient pas reconnu, mais combattu, et même dénoncé comme blasphémateur.
L’Epiphanie est souvent appelée la fête des signes. Et c’est bien vrai. Pourquoi parler des mages, par exemple ? Parce que, dans la tradition de Babylone, la naissance des grands personnages était généralement annoncée par l’apparition d’un astre. Ce qui, d’une certaine manière, renvoie à la Bible, car elle évoque le messie comme un astre, une étoile : « De Jacob se lèvera un astre. D’Israël surgira un chef ». Voilà en très bref les ingrédients de la composition catéchétique de Matthieu.
Mais venons-en aux leçons pour aujourd’hui. C’est le principal. Nous ne sommes pas propriétaires de la vérité. On ne possède pas la foi à la manière d’un compte en banque. La foi est un chemin d’amour et non pas « un point de vue arrêté, complet, établi une fois pour toutes ». Elle est une vie, et donc une croissance.
Les chrétiens ne constituent pas un peuple de privilégiés, détenteurs de grâces divines, tandis que les autres en seraient privés. Or, nous risquons parfois, comme les gens de Jérusalem, de camper fermement sur nos certitudes définitives, au point de ne pas voir une lumière qui vient d’ailleurs.
Par contre, il peut y avoir des étrangers à notre foi, qui désirent la lumière, qui la cherchent, et qui, dans une autre religion ou même dans des rites païens, peuvent trouver un message authentique de Dieu. De même, il peut nous arriver à nous chrétiens de ne pas reconnaître le Messie, alors qu’il est tout proche. On peut également être pape, évêque, chef des prêtres, brillant théologien, chrétien engagé, et avoir une frousse bleue d’être dérangé dans ses traditions et ses habitudes religieuses. Rappelez-vous l’époque des grandes réformes conciliaires dans les années 60.
D’autres, au contraire, restent constamment en quête de vérité, sont avides de connaître, restent disponibles à la nouveauté et toujours à l’affût d’un signe du ciel, c’est-à-dire d’une lumière évangélique.
Les mages cherchaient un roi. Ils ne trouvent qu’un enfant pauvre encore incapable de parler. Dieu se laisse donc reconnaître sous des traits inattendus. Et encore aujourd’hui.
Les mages sont des étrangers pour le peuple d’Israël ou d’ailleurs la magie est interdite. Ce sont surtout des chercheurs en quête de vérité et de lumière. Ils se laissent interpeller par les évènements ordinaires de leur vie quotidienne. Ils acceptent de sortir de leur train-train journalier, et même de prendre la route de l’aventure, au risque de dangers et de grosses surprises.
A Jérusalem, tout au contraire, les croyants n’ont pas bougé. Ils n’ont pas pris au sérieux les Ecritures. Ils ont eu peur d’être bousculés dans le ronron et l’assurance de leurs certitudes. Les croyants de Jérusalem, comme cela nous arrive parfois, sont restés assis, sûrs d’eux-mêmes. Ils ont raté leur rendez-vous avec le Messie.
Et dans l’évangile, la conclusion est toujours la même : Si vous ne voulez pas m’écouter et mettre en pratique ma Parole, je me tournerai vers les étrangers. Ils passeront devant vous dans mon royaume.
Ce qui me fait penser à un sketch télévisé de Michel Boujenah. Il se présentait comme l’interprète de Dieu et il arpentait la scène sous le coup d’une colère qui ressemblait à un douloureux dépit amoureux. Il martelait une petite phrase : « J’ai fabriqué des sourds. Je me suis fait avoir. J’aurais mieux fait ce jour-là de faire la sieste ». Le pire, c’est que « ces sourds lui reprochent, à lui, de ne rien entendre ».

P. Fabien Deleclos, franciscain (T)

1925 – 2008

GIANFRANCO RAVASI. EPIPHANIE: A LA RECHERCHE DU SOUCI MAGI LA CACHÉE DE CHAQUE ÊTRE HUMAIN. LA SIGNIFICATION DE «COMET ».

4 janvier, 2016

http://vangelodelgiorno.blogspot.it/2013/01/gianfranco-ravasi-epifania-nella.html

(Traduction de Google de l’italien, je l’espère vous comprenez, les commentaires de la carte. Ravasi me plaît beaucoup)

GIANFRANCO RAVASI. EPIPHANIE: A LA RECHERCHE DU SOUCI MAGI LA CACHÉE DE CHAQUE ÊTRE HUMAIN. LA SIGNIFICATION DE «COMET ».

Il était de 614 et de la basilique de Bethléem, construit autour de 325 à 330 par la mère de Constantin, Hélène, et rénové quelques siècles plus tard par Justinien, fut assiégée par le roi perse Khosrow qui avait déjà détruit tous les bâtiments sacrés des chrétiens Terre sainte. Le roi était sur le point de recourir à feu et les arbalètes quand il a remarqué que sur le parvis de la Basilique de la Nativité de Cristoerano dépeint quelques personnages vêtus comme lui: ils étaient les Mages que les Byzantins ont été anéantis dans usure formelles Perses. Cette église, qui comprend la grotte dans la crypte de la naissance du Christ, de sorte qu’il a été sauvé et est toujours ouverte aux visiteurs pour une porte de pénétration seule symboliquement appelé « l’humilité », mais peut-être plus prosaïquement conçu pour empêcher l’accès aux cavaliers ottomans cheval dans les cinq nefs de l’intérieur.

Matthieu et APOCRYPHA Le récit de Matthieu concernant Mages (2: 1-12) est simple, mais pas sans rebondissements et est loin d’être fabuleux, bien que la tradition artistique et populaire suivante a laissé captivé par ses composantes narratives. Considérons, par exemple, les nombreuses « Adoration des Mages » par des peintres célèbres et inconnus, ou au beau roman de Michel Tournier Gaspar, Melchior et Balthazar (1980), le film voyagé par Ermanno Olmi (1983), la ballade Thomas Stearns Eliot dédié aux Rois Mages en 1927:. « Ce fut pour nous un rhume / pour un long voyage comme celui-ci / Les rues boueuses (…) / pustuleuse et des chameaux, des saignements pieds / (…) Il y avait des moments où palais rimpiangemmo / d’été sur les pentes, les terrasses, / les filles de soie portant / sorbets « . En 1985, lors d’une fouille dans la cellule égyptienne dans le désert à l’ouest du delta du Nil, il est venu à la lumière de la plus ancienne preuve peint (VII-VIII sec.) Parmi les noms, inconnu à l’Evangile, les Mages. Le plâtre blanc de la paroi d’une cellule d’un Monaco avait tracé en rouge ces trois noms: « Gaspar, Belchior, Barthesalsa ». Il est l’une des nombreuses souches ou des variations qui ont été tirés de soi-disant évangiles apocryphes, textes venus de la piété populaire des débuts du christianisme, dont les flocons de la vérité historique et de la foi de l’or se cachent dans un folklore imaginaire magma. Dans un fragment de l’Évangile perdu des Hébreux, assignable à la première partie du deuxième siècle, les Rois Mages, « devins de teint foncé et jambe de son pantalon, » sont une véritable foule, mais dirigée par un trio de leaders: Melco, Caspare et Fadizarda. Quelques siècles plus tard (VI-VII), mais sur un documentaire certainement plus âgé, un autre apocryphe, le Pseudo-Matthieu, source privilégiée d’artistes médiévaux, il écrit: «Les Mages offert chacun une pièce d’or » à l’enfant, mais il a ajouté chacun un cadeau personnel: la myrrhe Gaspar, Melchior encens, Baldassarre or. Est constitué tradition si populaire des trois Rois Mages, avec des noms et précis, en raison de dons et un psaume (72: «Les rois de Tarsis et de Saba offriront des hommages à lui tous les rois se prosterneront »), ils étaient équipés dignité de Regal. Pour ne pas dire qu’ils vont essayer de résumer toute la race de spectre de couleurs un sera identifié comme un blanc, l’autre comme un jaune et un tiers comme un Maure, tandis que leurs reliques hypothétiques vont atterrir, à travers les événements complexes historique, Milan et Cologne. Les pièces pyrotechniques fantaisie des traditions apocryphes et populaires, malheureux avec la sobriété des données offertes par l’Evangile de Matthieu (2: 1-12), ne pas arrêter ici, mais la recherche a sauté avec enthousiasme (et souvent à l’invention) de scènes pittoresque. Plus le contenu est l’Evangile de James du troisième siècle, qui se contente de concentrer notre attention en particulier sur l’étoile. « Nous avons vu – confesser Mages – une grande étoile brillante parmi toutes les autres étoiles et obscurci de sorte que les étoiles ne sont plus apparus les étoiles puis arrêté à droite en haut de la grotte.. » Star est également intéressé par une autre enfance apocryphe du Sauveur, un texte trouvé dans deux versions en 1927 et remonte aux alentours du VIe siècle: «Ceci est un énorme étoile qui brillait sur la grotte du soir au matin, une étoile si grand Il n’a jamais été vu depuis le commencement du monde.  » Mais, plus tard dans l’histoire, l’auteur dans un soucis plus raffinés de se rappeler que la star était en fait « la parole de Dieu ineffable. » Reste curieux, cependant, le monologue de Joseph espionnage de loin avec préoccupation les Mages:. « Je pense que les augures ne sont pas encore debout pendant un moment, d’observer et de discuter les uns avec les autres, ils sont étrangers: la robe est différente de notre robe, la robe est très grand et sombre, ils ont des bouchons et des jambes phrygiens conduisent sarabare [leggings] Oriental « . Interrogé sur l’identité de l’enfant, Joseph répond – il ne sait pas si ironiquement ou «théologiquement» – de cette manière: « . Je suppose qu’il est mon fils » Et ils expliquent que cela est quelque chose d’autre. Même plus vive est arabe Evangile de l’enfance V-VI siècle qui considère les Mages comme disciples de Zarathoustra, le prophète de la religion iranienne, et les rend protagonistes d’une délicieuse fable sur les ailes de l’Enfant-Jésus. Nous écoutons l’auteur inconnu: « . La dame Mary a pris un bébé bandeaux et leur a donné en mémoire Ils sentait honorable pour le sortir de ses mains. » Retournés dans leur pays, lors d’une fête en l’honneur du feu sacré, la bande a jeté dans les flammes de l’liturgique de feu de joie. Mais, éteint le feu, ici réapparaître dans les cendres, la bande intacte. « Ils ont pris alors, et imporsela pour l’embrasser sur la tête et les yeux. » Nous pourrions continuer pendant des pages et des pages sur ce pèlerinage dans le monde fantasmagorique de l’apocryphe Mages. Cependant, nous revenons à l’Evangile de Jésus selon Matthieu, un texte qui probablement l’évangéliste a repris la prédication de l’Église primitive et imposée comme une pierre angulaire de son Evangile, un texte plein de contenu et pas facile à interpréter, Malgré l’apparente simplicité. Juste à la page des Mages, en fait, que beaucoup pourraient considérer naïf, nous pourrions dire qui est valable un célèbre adage rabbinique: «Chaque mot de la Bible a soixante-dix visages ». L’histoire, superficiellement lire comme un conte de fées oriental, plein de senteurs exotiques, est en fait plein de symbolisme que le lecteur attentif de la Bible savait reconnaître immédiatement, est plein de références théologiques allusive, est une incrustation de citations et les questions liées à l’Ancien Testament, et il se réfère à l’histoire de l’enfant Jésus dans une très originale et libre. Nous sommes donc pas en présence d’une histoire douce pour les enfants, mais plutôt en face d’une véritable synthèse christologique, répartis sur les minces filets d’un complot historique des liens larges et fils lâches et plus robuste que d’un modèle de pensée très dense, profonde. Nous devons, par conséquent, regarder avec plaisir la surface colorée de l’histoire, mais nous avons aussi à surmonter dans la recherche du sens ultime sous-jacent: un mal lu cette page est de perdre de vue le Christ et nous gagnons seulement par les mages. Bien sûr, ils sont des acteurs importants dans l’histoire telle qu’elle est «leur» étoile, mais ils ne sont pas les protagonistes. Interessiamoci, donc, pour eux juste pour rattraper avec eux dans le but glorieux qui les attend. En outre, l’intérêt de ces personnages mystérieux est très ancienne et ses racines, comme nous l’avons vu, dans les origines mêmes de la tradition chrétienne. Catacombes romaines de Priscilla Mages apparaissent dans les fresques (230-250) avant bergers trop normaux et modestes. Parmi les nombreuses questions qui peuvent surgir à ce niveau de la curiosité, nous choisissons deux, d’où les mages et ce qui était « leur » star? Pour la première question l’Evangile de Matthieu a répondu avec un dédaigneux « venu de l’Est» et le mot magoi grecque. Ce terme est destiné à des astrologues, des astronomes, les sorciers, les devins, magiciens, alors les caractères de différentes fiabilité, charlatans et sage. Horizon, par conséquent, très large et générique que la science peut empiéter même dans cialtroneria. La venue « de l’Est » est certainement plus limitée car elle embrasse un horizon culturel très diversifié. Nous avons déjà mentionné que l’Evangile arabe de l’enfance les considérait comme des disciples de Zarathoustra, ou Zoroastre, fondateur du mazdéisme iranien (600 avant JC?). Dans l’Ancien Testament, cependant, le livre de Daniel parle souvent de «sages» de Babyloniens (par exemple, Daniel, 1, 20; 2, 10/02/26, 4, 6: Dans cette étape, nous parlons d’un «prince Belteshatsar mages « ). En effet Babylone avait primauté dans l’ancien Proche-Orient en ce qui concerne l’étude de l’astronomie et l’astrologie. Là, même à l’époque de Jésus, il y avait une grande colonie juive qui avait peut-être envoyé son attente messianique également les « sages » Babyloniens. Dans la Bible, cependant, «les fils de l’Orient » sont très souvent les Arabes du désert (Saoudite et la Syrie) ou les Nabatéens, dont les caravanes négociés dans l’or et l’encens et dont les relations avec Israël, monta à l’époque de Salomon. Quatre tribus arabes du désert tirent leur nom des étoiles, ce qui démontre un vif intérêt pour l’astrologie. En 160, l’écrivain chrétien Justin dit sans hésiter: «Ils sont allés à Hérode, des mages d’Saoudite. » Mais un universitaire américain, Martin McNamara, il ya quelques décennies a rendu beaucoup plus «domestique» Mages en les considérant comme des membres des Esséniens, la communauté juive connue pour son «monastère» de Qumrân, sur les rives de la mer Morte: ils sont en fait Ils se souciaient beaucoup pour « horoscopes » messianiques dans leurs écrits et les cadeaux des Rois Mages sont mentionnés avec le symbole de l’étoile du Messie. Une énigme non résolue, alors, que la patrie des Mages. Peut-être résolu que par la dimension plus profonde que le texte de Matthieu révèle sur théologique plus proche. L’événement historique lui-même est impossible, comme certains critiques le soutiennent, au contraire, parce que le signe astral était un «code» typique culturelle de cette époque et pourrait être liée à la propagation des espoirs messianiques que le judaïsme avait favorisé avec son la diaspora dans le monde. Mais il est certain que l’évangéliste cherche à dépasser le fait historique et que vous voulez briller plus significations de ces hommes de l’Orient arrivèrent à Jérusalem à « rendre hommage au Roi nouveau-né des Juifs ». Leur est l’histoire d’un voyage risqué comme celui d’Abraham »énoncée sans savoir où il allait» (Hébreux 11: 8). Le philosophe Levinas franceseEmmanuel souligné que le mythe d’Ulysse qui revient à Ithaque, la famille de vie tranquille, le passé nostalgique, la Bible oppose l’histoire d’Abraham et les Trois Mages qui quittent leur patrie pour un pays et une famille inconnue. Il est le sens de cette belle définition que les Juifs de l’Ancien Testament sont donnés comme des enfants de l’exode d’Egypte: «Nous sommes des étrangers que nos pères » (1 Chroniques, 29, 15). Ceci est l’exhortation d’Isaïe (2, 3.5): «Venez, montons à la montagne du Seigneur (…) Maison de Jacob, allons, marcher dans la lumière du Seigneur! ». Le voyage des Mages peut devenir, ensuite, l’emblème de la vie chrétienne comprise comme disciple, disciple, la recherche. Le voyage exige le détachement, le courage, la recherche, l’espoir. Qui est lié à la terre par le poids des choses et des contraintes qu’il est incapable d’être un pèlerin. Qui croit posséder tout et déjà avoir un monopole de la vérité n’a pas l’anxiété de la recherche; il est comme les prêtres de l’histoire de Jérusalem Matthieu, interprètes froides d’une parole biblique qui ne les implique pas ou les convertir. Celui qui est trop bien placé dans sa ville n’a besoin ni de Bethléem, Bethléem apparaît bien à lui comme un village insignifiant de la province. Mais nous savons aussi que beaucoup sont le déplacement et, comme les Mages, vous êtes pèlerins de la vérité: «Beaucoup viendront de l’orient et à l’ouest, et seront à table avec Abraham, Isaac et Jacob dans le royaume des cieux, tandis que les fils du royaume seront jeté dans les ténèbres »(Matthieu 8: 11-12). Dans le Christ, rues mystérieuses, des foules de chrétiens viennent « anonyme » comme les Mages qui le cherchent sans le savoir et sans même savoir son nom. Dans la petite procession des Rois Mages à la vérité et la lumière Matthew voit la grande procession de l’Eglise, « une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, race, peuple et langue » (Apocalypse 7: 9).

ACCES COSMIC Le deuxième acteur de l’histoire des Mages est le signe cosmique de l’étoile. Sous l’autel de la Grotte de la Nativité à Bethléem, les Franciscains en 1717 incastonarono une étoile d’argent à 14 points, autant que les anneaux des trois chaînes généalogie de Jésus mentionnés dans le chapitre 1 de Matthieu. Une étoile, ce petit «évangélique» parce que a donné lieu à d’interminables disputes entre Franciscains et orthodoxe. Ce dernier, avec un coup d’Etat en 1847 a saisi l’étoile et les cacha dans le monastère de San Saba dans le désert de Judée. Il a fallu cinq ans de négociations pour les récupérer il sous l’autel de la grotte. Il est mieux, alors, regarder le ciel à regarder là-haut, dans le silence sidéral, l’étoile des Mages. Mais là aussi beaucoup de confusion parmi les experts! Une brochure publiée par le prestigieux Adler Planetarium à Chicago et suggestivement intitulé L’étoile de Bethléem, propose différentes hypothèses. Kepler, l’un des pères de l’astronomie moderne – il dit -, n’a pas hésité: l’étoile des Mages était une supernova, une étoile qui est faible et très loin, qui prend une explosion colossale. Pour des semaines ou des mois l’étoile devient visible dans notre ciel avec une lumière vive et distincte de celle des autres étoiles: l’explosion peut en fait donner plus de lumière même des centaines de millions de fois celle du soleil. Chaque année, les astronomes ont découvert une douzaine, mais très rares sont ceux visibles à l’œil nu. Mais le point de vue look plus commune à l’étoile des Mages une comète, en particulier celle de Halley, dont la présence dans le ciel semble documenté depuis 240 BC textes en chinois et en japonais. Quand il est apparu en 1911 dans le ciel de Jérusalem, le célèbre exégète dominicain Marie-Joseph Lagrange, qui résidait alors, il vit venant de l’Est, progressivement disparaître quand il était à son zénith et « réapparu » plus tard, quand descendit à l’Ouest, tout comme vous Il a dit dans le récit de Matthieu. Mais – et cela rend tout doute – le calcul astronomique du passage de la comète sur notre horizon et à Jérusalem que la date du 26 Août, BC 12, qui est au moins six ans avant la naissance de Jésus, comme il est connu, est situé classiquement par les commentateurs environ 6 BC Voici alors que d’autres scientifiques se tournent vers une conjonction de planètes, en particulier de Jupiter et de Saturne eu lieu, selon les calculs astronomiques et les données fournies par un papyrus égyptien (le soi-disant «conseil de Berlin») et le  » Almanach astral  » Sippar (la Mésopotamie) sur la tablette, dans 7 BC à savoir le 29 mai 29 Septembre et 4 Décembre. Les hypothèses sont bondés et de plus en plus obscure l’étoile de Bethléem réduisant presque à un différend parmi les astronomes. Donc, laissant l’identification de béton suspendu, écoutons leurs conseils offerte par le père Lagrange précitée: « Sur l’étoile de Bethléem ne peut pas en dire beaucoup plus que la théologie ne l’astronomie » .Sappiamo fait que, à plusieurs reprises dans la tradition biblique et juive que l’étoile est un signe messianique. Un exemple pour tous se trouve dans le plus célèbre des quatre oracles de Balaam le magicien, forcé contre sa volonté à Dieu de bénir Israël. Dans le chapitre 24 du Livre des Nombres, nous lisons simplement cette phrase: « Une étoile avancera de Jacob et un sceptre se lève, issu d’Israël» (verset 17). Maintenant, la version araméenne de la Bible (la soi-disant Targum) n’a pas hésité à traduire le texte hébreu cité dans cette façon: « Le Messie de Jacob et le roi passerait de Israël». Dans un conte folklorique juive de l’époque de Jésus, il imagine que lorsque la reine de Saba est venu au désert de Juda, et marchait sur la route de Jérusalem, une petite oasis se leva soudain dans le ciel une rose. Plus il est devenu d’autant plus éblouissante monta jusqu’à devenir une star par la lumière inaccessible. Le Christ Apocalypse, constamment entouré d’étoiles, se décrit ainsi: «Je suis la racine et la postérité de David, l’étoile brillante du matin » (22, 16). Mgr Ignace d’Antioche en 107, alors qu’il était pris à Rome d’être exposés à des bêtes sauvages, a écrit aux chrétiens d’Ephèse: «Une étoile a brillé dans le ciel au-dessus de chaque étoile (la naissance du Christ), et sa lumière était au-delà des mots et sa merveille d’inspiration nouveauté; toutes les autres étoiles, avec le soleil et la lune, formé un chœur autour de l’étoile qui pesait sur tout dans la splendeur « . Donc, si nous ne pouvons pas identifier la céleste cartes l’étoile des Mages, mais nous pouvons le voir et de le suivre, si nous regardons pure et claire des Mages. «Le peuple qui marchait dans les ténèbres – écrit Isaïe (9: 1) et nous entendons répété dans la liturgie de Noël – ont vu une grande lumière, sur ceux qui vivent dans le pays de l’ombre une lumière a resplendi. »

Symbole de la lumière Voilà pourquoi la tradition chrétienne de Noël se déroule à la lumière de cette étoile, mais pas tellement pour sa vraie place dans les systèmes d’étoiles, comme piuttostoper sa valeur de « lumière », symbole classique de Dieu. Le jour même de Noël, 25 décembre comme on le sait, a été choisi parce qu’il était sans doute la fête païenne du dieu du soleil. Le solstice d’hiver marque le début de la grande montée de la lumière du soleil, humilié avant que l’obscurité de l’hiver. Dans une belle homélie grec à tort attribuée à saint Jean Chrysostome nous lisons cette belle paragraphe: «Après la saison hivernale froide lumière glorieuse du printemps doux, la graine de terre et pousse herbe verte, orneront les branches des nouvelles pousses, et l’air commence à alléger la splendeur du soleil. Mais pour nous, il ya une source céleste, il est le Christ qui monte comme le soleil de l’utérus de la Vierge. Il a mis en fuite les froids nuages ??orageux diable et a éveillé à la vie les coeurs endormis des hommes , la dissolution de ses rayons le brouillard de l’ignorance « . Voilà pourquoi, dans une épitaphe antique il baptisés a été enterré dans eliòpais grecque appelée «fils du soleil ». Nous pourrions dire que, si le monde peut regarder pour les lumières de Noël de la publicité et des apparences brillantes consumérisme, le chrétien sait où trouver la vraie lumière, le soleil, son étoile. When in Rome dardé la trente course dell’Agone du Soleil, lorsque la naissance du dieu du soleil en Décembre a été allumé des feux de joie dans la nuit, quand le peuple se prosterner devant le soleil levant à l’aube, l’église réunis pour célébrer . la manifestation du vrai soleil, le Christ « Réjouissons-nous, nous, frères – St Augustin a exhorté – et laissons que les païens se réjouissent: pour cette journée pour nous est sanctifié par le soleil visible, mais par son Créateur invisible. » Pape saint Léon le Grand soutenu avec une pratique des chrétiens romains encore contaminés par le paganisme: ils « , avant de mettre le pied dans la basilique de l’apôtre Pierre à Noël, ils se sont arrêtés sur les marches, tourné leur personne à le lever du soleil, et la flexion de la tête baissée vers le soleil pour rendre hommage à son disque brillant « . Sa conclusion est également valable pour nos recherches sur l’étoile des Mages: «Laissez ainsi que la lumière de l’astre à agir sur les sens de votre corps, mais avec tout l’amour de votre âme en feu en vous recevoir la lumière qui éclaire tout personne qui vient en ce monde « . Et dans la liturgie de Noël, nous cessons d’entendre cette glorification du don de la lumière qui a comme point de départ l’étoile des Mages et la prophétie d’Isaïe précitée (chapitre 9) sur Emmanuel. Epiphany, en fait, l’Eglise prie: «O Dieu, en ce jour avec la direction de l’étoile ont révélé aux nations ton fils unique:« faire, Seigneur, que votre lumière avec nous, toujours et partout.  » La lumière du Messie se reflète sur nous et nous éclaire, nous guide, nous transforme à l’image de sa gloire, nous pénètre de l’immortalité. En fait, si la plus ancienne mosaïque chrétienne, celle du mausolée romain du Julii (IIIe siècle), est le Christ-soleil de plomb sur son char de triomphe, il est tout aussi importante que la tradition chrétienne primitive et médiévale a représenté l’Eglise comme la lune qui reflète la Lumière du Christ. Les yeux fixés à l’étoile des Mages sont le symbole de toutes les personnes qui « cherchent Dieu va presque aveuglément », comme le dit Saint Paul à l’Aréopage d’Athènes (Ac 17, 27). Ils sont les yeux de ceux qui, selon les vers du poète Charles Betocchi, « la tristesse de l’existence, / sous le rabat de la nuit de Noël, / voir une lumière qui n’a pas d’égal. » Peut-être qu’ils sont les yeux de ceux qui espèrent apercevoir une lueur à l’horizon sombre histoire et amer. Il est dans cette dimension universelle que nous tenons à joindre un compte de certains «marginal et peut-être curieux. Autour de l’an 40 de l’ancienne ère Virgile, le grand poète latin de l’Enéide, introduit dans la quatrième églogue une graine d’espoir que la tradition remonte Christian va essayer de transplanter dans leurs propres motifs religieux. Il était l’une des nombreuses façons de trouver même attendre et regarder pour de nombreux chiffres élevés de la pensée et de la culture classique un frisson déjà symboliquement orienté vers la venue du Christ. Virgile mourut en l’an 19, mais de nombreux premiers chrétiens, la lecture des versets de son églogue IV, pourrait voir le profil encore vague et incertain de leur Seigneur déjà deviné du poète latin. Nous défiler vers le bas quelques lignes du poème, joué justement par ces anciens lecteurs comme une sorte de «prophétie» de naissance païenne de Jésus « Recommencer à nouveau un grand nombre de siècles;. / Retourne maintenant aussi la Vierge, retourner les royaumes de Saturne / maintenant une nouvelle race est envoyé du ciel. / Vous l’enfant qui est né maintenant, avec qui a finalement cesserez / l’ère du fer et de l’élévation dans le monde que l’or, /, soit propice, chaste Lucine, déjà Apollo votre règne. / Et juste sous votre consulat débutera cet âge merveilleux / ou Pollion, et va commencer à partir des grands mois (…) / Il recevra la vie divine, et les dieux verra / héros mixtes et il celle-ci sera visible entre eux, / et avec les vertus patries soutiennent le monde pacifique (…) / Peu survivent seuls vestiges de l’ancienne mal (…) / Voir comment elle réjouit tout pour le siècle prochain. / Oh, me reste la dernière partie d’une longue vie / et assez de chanter vos entreprises esprit ». Bien sûr, il peut – l’ont soutenu en 1931 comme un bibliste importante père jésuite Alberto Vaccari -. Le poète de Mantoue a attiré à des thèmes ou des images de la culture juive, tiré du « Livre de Emmanuel » Isaïe (cc 7- 12) ou d’autres écrits apocryphes juifs, comme soi-disant Oracles sibyllins, en tenant compte de la présence d’une importante communauté juive de Rome. Cependant Virgile enfant est presque certainement un Romain. En fait, nous sommes probablement en face d’une allusion à un fils du consul Pollion qui se consacre à l’églogue: il fut l’un des protagonistes de l’accord du 40 à Brindisi, visant à mettre fin aux hostilités entre Antoine et Octave. Ou est le théâtre d’un fils appelé (mais était plus tard une fille, Antonia Major) d’Antony et Octavia, sœur d’Octave, dont le mariage éphémère sanctionné précisément l’accord de Brindisi. Ou il est Marcello, quoique né dès 43 à partir d’un précédent mariage avec Octavia et Octave le favori (et qui est décédé en 23). Mais il est possible que tout le texte veut célébrer symboliquement l’âge d’or naissante inauguré puis par Auguste. Il reste, cependant, le charme de cette attente d’un enfant «sauveur» et d’un monde nouveau, juste au seuil de la naissance de l’enfant nommé Jésus, qui est, « celui qui sauvera son peuple de ses péchés» (Matthieu 1, 21 ). Le cortège des Mages, qui comme une illumination d’atterrissage de la foi (« ils virent l’enfant avec Marie sa mère, et tomba, et se prosternèrent devant lui », a noté Matthew), il devient un symbole qui incarne l’espoir d’une rencontre du salut à la fin de la longue route de la recherche, soutenue par la révélation cosmique de l’étoile, une révélation ouverte à tous, et éclairé par le mot explicite de l’Écriture gardé à Jérusalem, mais malheureusement ignoré par leurs gardiens. L’épiphanie divine que Luc destiné à durer, bergers, Matthew réserve aux étrangers, que les différentes personnes choisies qui, tout éclairé par la parole biblique (la citation du prophète Michée – évoquée par Matthieu et nous avons déjà eu occasion de présenter dans ces pages de notre article sur la naissance de Jésus – Bethléem lieu de naissance du Messie), ne bouge pas de Jérusalem. Les Mages devenir, comme nous l’avons dit, l’expression de la recherche humaine qui a, cependant, provoquer une décision initiale de Dieu qui vient en premier dans les rues du monde, en effet, la «viande» de l’humanité. Il est presque avec surprise que Saint-Paul, le chanteur de la primauté de la grâce divine, signalé l’initiative absolue de Dieu notre Sauveur quand, écrivant aux chrétiens de Rome, a noté que « Isaïe va même jusqu’à dire: je l’ai fait constatation – [dit le Seigneur] – même ceux qui ne me cherchaient pas, je révélé, même à ceux qui ne me demandaient pas « (10, 20). Dans son célèbre L’Homme sans qualités Robert Musil a souligné que « il est vrai que le chercheur poursuit la vérité. Il est la vérité qui suit le chercheur ». Pour obtenir sur notre chemin est le premier Dieu lui-même qui, avec la star de sa vérité, pousse les Mages et tous ceux qui ne ferment pas les yeux ou distraire superficialité de contempler cette lumière. Le poète américain du XIXe siècle Emily Dickinson a écrit: « Silencieusement une étoile jaune a atteint / son siège en haut, / la lune dissous le chapeau d’argent / qui couvrait son visage lustrale / Toute la soirée est doucement allumé / chambre que un’astrale. festival. / « Père, » je l’ai dit au ciel / « vous êtes sur le calendrier » « . Il est la représentation symbolique, dans une nuit claire et étoilée, la révélation divine: le Créateur est présenté à temps pour son épiphanie qui a dans l’Enfant de Bethléem sa pleine mise en œuvre de. Flock d’abord les pauvres et les étrangers, ceux dont les cœurs sont purs et sans appartenance et de fierté, ainsi que le chant Francis Jammes, tendre poète français décédé en 1938, amant des valeurs et des sentiments chrétiens simple et délicate: « O Seigneur, je ne ont pas, comme les Mages, qui sont peints sur les images / or à offrir. /« Donne-moi ta misère! « . / je fais même pas, Seigneur, la myrrhe bon parfum ou de l’encens dans votre honneur. / «Mon fils, donne-moi ton coeur! » « . L’histoire des Mages devient ainsi possible à tous à travers les dons de plus en plus agréables à Dieu, la pauvreté profonde et un cœur ouvert.

(L’Osservatore Romano – 6 Janvier, 2008)

L’EPIPHANIE CHEZ NOS FRÈRES GRECS-ORTHODOXES

4 janvier, 2016

http://www.paris.catholique.fr/L-Epiphanie-chez-nos-freres-grecs.html

L’EPIPHANIE CHEZ NOS FRÈRES GRECS-ORTHODOXES

Archimandrite Arsenios Kardamakis, vicaire général de la métropole grecque orthodoxe de France.

P.N.-D. – Que signifie pour vous l’Epiphanie ? Père Arsenios – En grec ancien, le mot « épiphanie » désigne l’apparition de Dieu à travers l’incarnation du Christ à Noël, célébré le 25 décembre par les grecs-orthodoxes. Dans cette même tradition, on utilise le terme « théophanie » pour désigner la manifestation de Dieu comme Trinité, Père, Fils et Saint Esprit, lors du baptême de Jésus, fêté le 6 janvier. Dans une interprétation au sens large, nous pouvons affirmer que ces deux fêtes sont des épiphanies, c’est-à-dire une manifestation de Dieu en faveur du salut de l’homme.

P.N.-D. – N’est-il pas question des mages comme dans l’Eglise catholique ? Père Arsenios – Non. Le monde orthodoxe n’a pas fait de développement particulier autour de la visite des mages à la crèche. Nous l’évoquons seulement le jour de Noël.

P.N.-D. – Comment vous préparez-vous aux deux fêtes du 25 décembre et du 6 janvier ? Père Arsenios – La fête de la Nativité est une très grande fête chez nous. Il s’agit de la démonstration de l’amour de Dieu pour l’homme : Dieu s’est fait homme pour que l’homme puisse devenir Dieu, selon les mots de saint Athanase le Grand (IVe siècle). Nous nous y préparons physiquement et spirituellement à travers un carême de quarante jours, qui commence le 15 novembre. Chacun est invité, selon sa capacité et ses moyens, à s’abstenir de nourriture. Plus Noël approche, plus la préparation se fait intense, avec notamment l’usage de chants liturgiques spécifiques. Le jour J, nous avons, tôt le matin, la divine liturgie, à laquelle participent toutes les familles orthodoxes. Peuvent s’ensuivre un repas festif et le don de cadeaux aux enfants. Douze jours séparent Noël du baptême du Christ : il s’agit du « dodecaïmeron », période de fête liturgique qui se clôt par la théophanie du 6 janvier, lorsque commence l’annonce de la Bonne Nouvelle par notre Seigneur. A cette occasion, nous bénissons traditionnellement les eaux, rappelant que celles du Jourdain ont été bénies lors du baptême du Christ et qu’ainsi la nature a été réconciliée avec l’homme. Nous bénissons également les maisons, afin que par leur vie spirituelle, leurs habitants s’approchent de Dieu. A Paris, nous attendons le 16 janvier pour bénir les eaux de la Seine depuis le pont de l’Alma, situé à côté de notre cathédrale Saint-Etienne (16e).

P.N.-D. – Que se passe-t-il une fois la fête du baptême du Christ passée ? Père Arsenios – Nous entrons dans le temps liturgique qui précède Pâques, puisque, souvent, à partir du mois de février commence le grand carême qui mène à la fête de la Résurrection du Christ. Comme l’année dernière, la date (24 avril) sera commune avec les catholiques. A noter que si tous les orthodoxes fêtent Pâques à la même date, une partie du monde orthodoxe (les Russes, les Serbes, etc.) célèbre Noël le 7 janvier, ayant gardé le calendrier julien, là où les Grecs, parmi d’autres orthodoxes, ont adopté le nouveau calendrier. • Propos recueillis par Ariane Rollier

Cet article est extrait de Paris Notre-Dame du 6 janvier 2011.