Archive pour la catégorie 'Paris'

PAPE BENOÎT XVI – VOYAGE APOSTOLIQUE EN FRANCE – PARVIS DE NOTRE-DAME, PARIS

6 juin, 2017

http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/speeches/2008/september/documents/hf_ben-xvi_spe_20080912_parigi-giovani.html

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MARIE VIERGE - NOTRE-DAME, PARIS

VOYAGE APOSTOLIQUE EN FRANCE À L’OCCASION DU 150e ANNIVERSAIRE
DES APPARITIONS DE LOURDES
(12 – 15 SEPTEMBRE 2008)

AUX JEUNES

DISCOURS DU PAPE BENOÎT XVI

Parvis de Notre-Dame, Paris
Vendredi 12 septembre 2008

Chers jeunes,

Après le recueillement priant des Vêpres à Notre-Dame, c’est avec enthousiasme que vous me saluez ce soir, donnant ainsi un caractère festif et très sympathique à cette rencontre. Elle me rappelle celle inoubliable de juillet dernier à Sydney, à laquelle certains d’entre vous ont participé à l’occasion de la Journée Mondiale de la Jeunesse. Ce soir, je voudrais vous parler de deux points profondément liés l’un à l’autre, qui constituent un véritable trésor où vous pourrez mettre votre cœur (cf. Mt 6, 21).
Le premier se rapporte au thème choisi pour Sydney. Il est aussi celui de votre veillée de prière qui va débuter dans quelques instants. Il s’agit d’un passage tiré des Actes des Apôtres, livre que certains appellent fort justement l’Évangile de l’Esprit Saint : « Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins » (Ac 1, 8). Le Seigneur le dit maintenant à vous ! Sydney a fait redécouvrir à de nombreux jeunes l’importance de l’Esprit Saint dans la vie du chrétien. L’Esprit nous met intimement en rapport avec Dieu, chez qui se trouve la source de toute richesse humaine authentique. Tous, vous cherchez à aimer et à être aimés ! C’est vers Dieu que vous devez vous tourner pour apprendre à aimer et pour avoir la force d’aimer. L’Esprit, qui est Amour, peut ouvrir vos cœurs pour recevoir le don de l’amour authentique. Tous, vous cherchez la vérité et vous voulez en vivre ! Cette vérité, c’est le Christ. Il est le seul Chemin, l’unique Vérité et la vraie Vie. Suivre le Christ signifie véritablement « prendre le large », comme le disent à plusieurs reprises les Psaumes. La route de la Vérité est en même temps une et multiple, selon les divers charismes de chacun, tout comme la Vérité est une et à la fois d’une richesse inépuisable. Confiez-vous à l’Esprit Saint pour découvrir le Christ. L’Esprit est le guide nécessaire de la prière, l’âme de notre espérance et la source de la vraie joie.
Pour approfondir ces vérités de foi, je vous encourage à méditer la grandeur du sacrement de la Confirmation que vous avez reçu et qui vous introduit dans une vie de foi adulte. Il est urgent de mieux comprendre ce sacrement pour vérifier la qualité et la profondeur de votre foi et pour l’affermir. L’Esprit Saint vous fait approcher du Mystère de Dieu et vous fait comprendre qui est Dieu. Il vous invite à voir dans votre prochain, le frère que Dieu vous a donné pour vivre avec lui en communion, humainement et spirituellement, pour vivre en Église, donc. En vous révélant qui est le Christ, mort et ressuscité pour nous, Il vous pousse à témoigner. Vous êtes à l’âge de la générosité. Il est urgent de parler du Christ autour de vous, à vos familles et à vos amis, sur vos lieux d’études, de travail ou de loisirs. N’ayez pas peur ! Ayez « le courage de vivre l’évangile et l’audace de le proclamer » (Message aux jeunes du Monde, 20 juillet 2007). Pour cela, je vous encourage à avoir les mots qu’il faut pour annoncer Dieu autour de vous, appuyant votre témoignage sur la force de l’Esprit demandé dans la prière. Portez la Bonne Nouvelle aux jeunes de votre âge et aussi aux autres. Ils connaissent les turbulences des affections, le souci et l’incertitude face au travail et aux études. Ils affrontent des souffrances et ils font l’expérience de joies uniques. Témoignez de Dieu, car, en tant que jeunes, vous faites pleinement partie de la communauté catholique en vertu de votre baptême et en raison de la commune profession de foi (cf. Eph 4, 5). L’Église vous fait confiance, je tiens à vous le dire !
En cette année dédiée à saint Paul, je voudrais vous confier un second trésor, qui était au centre de la vie de cet Apôtre fascinant. Il s’agit du mystère de la Croix. Dimanche, à Lourdes, je célèbrerai la fête de la Croix Glorieuse en me joignant à d’innombrables pèlerins. Beaucoup d’entre vous portent autour de leur cou une chaîne avec une croix. Moi aussi, j’en porte une, comme tous les Évêques d’ailleurs. Ce n’est pas un ornement, ni un bijou. C’est le symbole précieux de notre foi, le signe visible et matériel du ralliement au Christ. Saint Paul parle clairement de la croix au début de sa première Lettre aux Corinthiens. A Corinthe, vivait une communauté agitée et turbulente qui était exposée aux dangers de la corruption de la vie ambiante. Ces dangers sont semblables à ceux que nous connaissons aujourd’hui. Je ne citerais que les suivants : les querelles et les luttes au sein de la communauté des croyants, la séduction offerte par de pseudo sagesses religieuses ou philosophiques, la superficialité de la foi et la morale dissolue. Saint Paul débute sa Lettre en écrivant : « Le langage de la croix est folie pour ceux qui vont vers leur perte, mais pour ceux qui vont vers le salut, pour nous, il est puissance de Dieu » (1 Cor 1,18). Puis l’Apôtre montre l’opposition singulière qui existe entre la sagesse et la folie, selon Dieu et selon les hommes. Il en parle lorsqu’il évoque la fondation de l’Église à Corinthe et au sujet de sa propre prédication. Il conclut en insistant sur la beauté de la sagesse de Dieu que le Christ et, à sa suite, ses Apôtres sont venus enseigner au monde et aux chrétiens. Cette sagesse, mystérieuse et demeurée cachée (Cf. 1 Cor 2, 7), nous a été révélée par l’Esprit car « l’homme qui n’a que ses forces d’homme ne peut pas saisir ce qui vient de l’Esprit de Dieu ; pour lui ce n’est que folie, et il ne peut pas comprendre, car c’est par l’Esprit qu’on en juge » (1 Cor 2, 14).
L’Esprit ouvre l’intelligence humaine à de nouveaux horizons qui la dépassent et lui fait comprendre que l’unique vraie sagesse réside dans la grandeur du Christ. Pour les chrétiens, la Croix symbolise la sagesse de Dieu et son amour infini révélé dans le don salvifique du Christ mort et ressuscité pour la vie du monde, pour la vie de chacun et de chacune d’entre vous en particulier. Puisse cette découverte d’un Dieu qui s’est fait homme par amour, cette découverte bouleversante vous inviter à respecter et à vénérer la Croix ! Elle est non seulement le signe de votre vie en Dieu et de votre salut, mais elle est aussi – vous le comprenez – le témoin muet des douleurs des hommes et, en même temps, l’expression unique et précieuse de toutes leurs espérances. Chers jeunes, je sais que vénérer la Croix attire aussi parfois la raillerie et même la persécution. La Croix compromet en quelque sorte la sécurité humaine, mais elle affermit, aussi et surtout, la grâce de Dieu et confirme notre salut. Ce soir, je vous confie la Croix du Christ. L’Esprit Saint vous en fera comprendre les mystères d’amour et vous crierez alors avec Saint Paul : « Pour moi, que la croix de notre Seigneur Jésus Christ reste mon seul orgueil. Par elle, le monde est à jamais crucifié pour moi, comme moi pour le monde » (Gal 6, 14). Paul avait compris la parole de Jésus – apparemment paradoxale – selon laquelle c’est seulement en donnant («en perdant ») sa propre vie qu’on peut la trouver (cf. Mc 8,35 ; Jn 12,24) et il en avait conclu que la Croix exprime la loi fondamentale de l’amour et est la formulation parfaite de la vraie vie. Puisse l’approfondissement du mystère de la Croix faire découvrir à certains d’entre vous l’appel à servir le Christ de manière plus totale dans la vie sacerdotale ou religieuse !
Il est temps maintenant de commencer la veillée de prière pour laquelle vous vous êtes rassemblés ce soir. N’oubliez pas les deux trésors que le Pape vous a présentés ce soir : l’Esprit Saint et la Croix ! Je voudrais, pour conclure vous dire encore une fois que je vous fais confiance, chers jeunes, et je voudrais que vous éprouviez aujourd’hui et demain l’estime et l’affection de l’Église ! Maintenant, nous voyons ici : l’Église vivante… Que Dieu vous accompagne chaque jour et qu’Il vous bénisse ainsi que vos familles et vos amis. Bien volontiers, je vous donne la Bénédiction Apostolique ainsi qu’à tous les jeunes de France.

Merci pour votre foi et bonne veillée.

 

pour la mort du patriarche Alexis II: Russie : le patriarche Alexis II reçoit le card. Vingt-Trois (3 novembre Paris)

5 décembre, 2008

du site: 

http://www.zenit.org/article-19272?l=french

Russie : le patriarche Alexis II reçoit le card. Vingt-Trois

Une « rencontre simple et fraternelle »

ROME, Lundi 3 novembre  2008 (ZENIT.org) – Une « rencontre simple et fraternelle » : c’est en ces termes que le diocèse de Paris rapporte la rencontre du patriarche de Toute les Russies, Alexis II, et de l’archevêque de Paris, le cardinal André Vingt-Trois, président de la conférence des évêques de France.

Rappelons que le cardinal Vingt-Trois s’est rendu en Russie, à l’invitation du Patriarche Alexis II, accompagné par trois évêques français, du lundi 27 au jeudi 30 octobre (cf. Zenit des 17 et 31 octobre 2008). 

« Le Patriarche et l’archevêque  de Paris ont pu échanger durant près d’une heure lors d’une rencontre simple et fraternelle mercredi après midi », indique un communiqué qui précise le contenu de cet entretien en disant : « Ils ont évoqué, entre autres sujets, l’importance de la transmission de la foi aux jeunes et différentes possibilités de poursuivre les relations développées entre l’Église orthodoxe russe et l’Église catholique à Paris et en France ». 

Dans le cadre de l’année 2010 de la France en Russie et de la Russie en France, ils ont émis « l’hypothèse de proposer à la vénération des fidèles des reliques de saints des deux traditions », souligne la même source.

« Ce voyage pèlerinage a permis au cardinal Vingt-Trois et à ceux qui l’accompagnaient de découvrir la vitalité de l’Eglise orthodoxe russe, fait observer le communiqué. Celle-ci se manifeste, par exemple, à travers les reconstructions d’églises et de monastères, le nombre des baptêmes d’enfants ou d’adultes et les vocations monastiques et sacerdotales. Les personnes rencontrées ont souligné à plusieurs reprises que, un peu comme l’Eglise en France au sortir de la Révolution française, un travail de catéchèse et de formation théologique est nécessaire pour affermir cette renaissance ».

La délégation du cardinal Vingt-Trois a également déjeuné avec des professeurs de l’académie de théologie de la Trinité Saint Serge, avant de rencontrer des séminaristes, le mardi 28 octobre. 

Les évêques français ont ensuite pu vénérer les figures des saints de l’Eglise orthodoxe russe, et celles des néo-martyrs et des grands témoins de l’époque communiste, en particulier aux îles Solovki dans le nord du pays et lors de la visite à la tombe du Père Alexandre Men, assassiné en 1990. 

Le lendemain, 29 octobre, l’archevêque  de Paris a donné une conférence sur le thème de l’annonce de l’Évangile dans une société sécularisée, à la Bibliothèque de littérature étrangère. 

A la cathédrale catholique de l’Immaculé Conception, la délégation a prié avec la  communauté catholique de Moscou et son évêque, Mgr Pezzi, endeuillés par l’assassinat des pères jésuites Otto Messmer et Victor Betancourt (cf. Zenit du 29 octobre 2008).

le voyage du Pape en France

15 septembre, 2008

le voyage du Pape en France

demain, ou après demain, je mettrai le lien au site Vatican pour trouver tous le discours du Pape et autres site, peut-être le journal « Osservatore Romano » pour lire ou re-lire tous les discours, et dés que possible, les premiers commentaires et les approfondissements;

demain je mettrai le lien alla KTOTV comme suggéré indirectement dall’j'achève commente;

Gabriella

Pape Benoît a Paris

12 septembre, 2008

en ce moment je suis en attente pour la télévision en direct de le voyage du pape en France, sur le site de la télévision catholique française, demain matin sur la chaîne de télévision 1 de la télévision nationale en direct de Paris (comme je voudrais être là-bas!) et le dimanche matin la télévision national en direct de Lourdes, (comme je voudrais être là-bas!)
sur le Blog je mettrai le discours du Pape, mais je pense que vous arrivez bientôt, je attende surtouts le commentaires ;

il y a la directe aussi sur un canal televisive catholique italien…je vais….ciaooo

Benoît XVI à Paris, tous les détails

11 septembre, 2008

du site: 

http://www.cardinalrating.com/cardinal_191__article_7442.htm

Benoît XVI à Paris, tous les détails
Sept 08, 2008
Paris, le 08 septembre 2008 – E.S.M.
– Le cardinal Vingt-trois a présenté ce matin le programme complet de la visite du pape Benoit XVI en France au cours d’une conférence de presse.

Accueil du pape Benoît XVI à l’Élysée

Le 08 septembre 2008 – Eucharistie Sacrement de la Miséricorde – La cérémonie de bienvenue se déroulera à partir de 12h25 à l’Elysée.
Le Saint Père sera accueilli par le Président Sarkozy dans la cour du palais présidentiel, où les honneurs lui seront rendus par un détachement de la Garde républicaine. Le Saint Père et le Président s’entretiendront ensuite en privé pendant dix ou quinze minutes après quoi aura lieu la présentation au Saint Père des proches du Président. Le Saint Père et le Président se rendront alors dans la salle de presse de l’Elysée, où les attendent le gouvernement et les corps constitués, devant lesquels le Président Sarkozy prononcera une allocution suivie d’une réponse du Pape.

Rencontre des personnalités religieuses juives à la Nonciature
En raison du Sabbat, le Pape saluera les responsables de la communauté juive en France juste avant son départ pour le collège des Bernardins.

Discours au monde de la culture au collège des Bernardins à partir de 17h30

La conférence que donnera le Saint-Père au collège des Bernardins s’inscrit dans un des axes pastoraux favoris du Pape : l’articulation entre la foi chrétienne, la raison et la culture. Cette réflexion qu’il poursuit depuis plusieurs dizaines d’années comme prêtre, évêque, théologien, écrivain ou universitaire prend un relief particulier en raison de sa mission de pasteur universel.

Pour dire les choses brièvement, deux questions sont posées :
- d’une part, comment la démarche du croyant chrétien a-t-elle une dimension exprimable en termes rationnels, recevables pour la raison humaine et,
- d’autre part, comment la sagesse venant de la loi juive et de l’Evangile peut-elle éclairer les décisions des hommes d’aujourd’hui, qu’ils soient croyants ou non, qu’ils soient chrétiens ou non ?

Le collège des Bernardins en bref
Le collège des Bernardins a été ouvert au public pour la première fois lors de journées portes ouvertes des 5, 6 et 7 septembre derniers et rouvrira définitivement à partir du 15 septembre. L’ensemble des activités culturelles débutera le 27 septembre par un festival de musique (le Festival des heures).

Edifice exceptionnel du XIIIe siècle situé en plein cœur de Paris, restauré par le diocèse de Paris, le collège des Bernardins porte un projet culturel ambitieux au service de l’homme et son avenir. Un lieu qui aborde ensemble, au même endroit et avec bienveillance, tout ce qui fait la personne humaine, dans son intégralité : recherche, hésitation, doute, culture, expression, dialogue, etc.

Les Invités
Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, a invité au collège des Bernardins des personnes représentatives de la culture en France : membres de l’Institut de France, universitaires, chercheurs, écrivains, artistes, comédiens, réalisateurs, compositeurs, directeurs de théâtre, de musée, personnalités des médias, conservateurs, responsables de manifestations et associations culturelles, éditeurs …
Le Pape aura rencontré dans l’après-midi (avant le début du Sabbat) des responsables de la communauté juive. C’est aux Bernardins qu’il rencontrera des responsables de l’islam en France. Il soulignera ainsi la place de ces communautés dans notre société pluri-culturelle.
Le choix des invités s’est fait de manière collégiale, chaque évêque de France a été consulté pour donner les contacts de personnalités – chrétiennes ou non -représentatives de la culture dans sa région. Plusieurs personnes ont travaillé pour élaborer des listes pour les personnes résidant en Île-de-France.

Déroulement de la rencontre au collège des Bernardins
Les invités arriveront progressivement environ une heure avant le Pape.
Les sapeurs-pompiers de l’Aumônerie militaire catholique feront une haie d’honneur pour l’entrée de Benoît XVI au collège des Bernardins. Ce geste est symbolique car le couvent était une caserne pendant 150 ans et, auparavant, les moines sonnaient le tocsin quand un incendie se déclarait.

La visite du Saint Père débutera par un mot d’accueil du cardinal André Vingt-Trois, suivi d’une salutation au Pape au nom des invités présents par le chancelier de l’Institut Gabriel de Broglie. Le Saint Père prendra ensuite la parole pour un long discours.
Ensuite, le Pape adressera plusieurs salutations particulières :

- Benoît XVI saluera des représentants de l’Islam en France (CFCM, Mosquée de Paris, Groupe d’Amitié Islamo chrétienne, etc.).
- Le Pape saluera également (entre autre) le Directeur de l’Unesco et Bruno Racine, Président de la BNF, qui lui présentera deux des sept manuscrits latins représentatifs de l’activité intellectuelle du collège des Bernardins du XIIIe au XVe siècle conservés à la BNF:
- Le premier est le corpus de la philosophie d’Aristote, suivi du traité De differentia spiritus etanimae de Costa Ben Luca, traduit de l’arabe par Jean d’Espagne. C’est un beau manuscrit parisien de la deuxième moitié du XIIIe siècle, appartenant à l’origine à l’abbaye cistercienne du diocèse d’Evreux, et qui a été apporté aux Bernardins par le moine Robert pour ses études.
- Le second est le Commentaire sur Boèce, de Gilbert de la Porrée. Ecrit à la fin du XIIe siècle, il provient de la bibliothèque du collège des Bernardins, dont il possède un magnifique et monumental ex-libris calligraphié. Il est passé ensuite à l’abbaye de Clairvaux.

Puis le pape se rendra en papamobile à la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Trajet en papamobile sur les quais

Il sera possible de suivre en direct la rencontre et les interventions du collège des Bernardins sur écrans géants le long de l’itinéraire de la papamobile et autour de la cathédrale ou par retransmission radio et TV. Télévision KTO en direct

Vêpres, veillées à Notre-Dame de Paris et dans 10 paroisses, Chemin de lumière

Le vendredi 12 septembre 2008 à 19h15, en la cathédrale Notre-Dame de Paris, le Saint Père présidera l’office des vêpres (prière du soir) puis s’adressera aux jeunes à sa sortie de la cathédrale vers 20h20. Dans la soirée, toutes les personnes qui se seront rassemblées sur les quais pourront participer à une veillée à Notre Dame de Paris et dans 10 paroisses parisiennes. Les groupes se retrouveront à partir de 23h30 pour un Chemin de Lumière qui les conduira jusqu’à l’esplanade des Invalides.

Vêpres en la cathédrale Notre-Dame
A 19 h 15, dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, le Saint Père célébrera les vêpres avec des prêtres, diacres, séminaristes, religieux, religieuses ou consacrés d’Ile-de-France (2 500 environ) et avec tous ceux qui s’uniront à cette prière autour de la cathédrale.

On compte en Ile de France (chiffres 2007 – détails p. 32) : 2 046 prêtres, 5 925 religieux et religieuses, 329 diacres permanents et 167 séminaristes. Seule une partie d’entre eux pourra donc participer à la célébration à l’intérieur de la Cathédrale. Chaque communauté sera représentée par une délégation.

L’accueil – les rites de la vénération d’un crucifix et de la bénédiction
Le Saint Père sera accueilli sur le parvis de la cathédrale par le recteur archiprêtre, Mgr Patrick Jacquin.
Il est prévu par le Cérémonial des évêques en cette circonstance le rite de vénération d’un crucifix par le Souverain Pontife, ainsi qu’une bénédiction avec de l’eau bénite. Elle sera présentée dans le baptistère de l’orfèvre Goudji qui avait été réalisé pour les JMJ de 1997, et que le Pape Jean-Paul II avait utilisé pour conférer le baptême lors de la soirée à Longchamp.

Le Pape bénira à l’intérieur de la cathédrale sous le grand orgue les évêques, prêtres, religieux, religieuses, diacres et leurs épouses, et les séminaristes rassemblés.

Sous le portail central, ce baptistère sera en quelque sorte le témoin des JMJ de Paris il y a 11 ans et le relais pour l’allocution que le Pape prononcera sur le parvis après les vêpres aux jeunes qui reviennent des JMJ de Sydney.
Sur le côté du portail, la statue d’argent de Notre-Dame de Paris aura été auparavant installée, elle sera portée en procession durant la soirée dans les rues de Paris jusqu’aux Invalides pour le « Chemin de lumière ».

Après avoir remonté la nef, le Saint Père ira prier quelques instants devant le Saint Sacrement dans une chapelle du déambulatoire, puis il vénérera la Couronne d’épines du Christ, que lui présentera le doyen du Chapitre, Mgr François Fleischmann, entouré de deux chevaliers du Saint Sépulcre.

Les reliques de la Passion présentées à Notre-Dame de Paris sont constituées par un morceau de la Croix conservée à Rome et ramené par Sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin, un clou de la Passion et la Sainte Couronne d’épines. Parmi ces reliques, la Sainte Couronne, ramenée de Constantinople par saint Louis en 1239, est, sans doute, la plus précieuse et la plus vénérée. Son authenticité ne peut être scientifiquement attestée mais une chose est sûre : elle est porteuse de plus de seize siècles de prière fervente de la chrétienté, (voir historique p. 30).

La vénération de ces reliques présentées aux fidèles a lieu chaque premier vendredi du mois à 15h, chaque vendredi de carême à 15h et le Vendredi Saint de 10h à 17h.
Par cette pratique, les croyants s’unissent à la contemplation du Mystère de la mort et de la résurrection du Christ qui est à la source de la foi parce qu’il exprime l’amour sans limites du Christ envers les hommes et sa solidarité avec les souffrances du genre humain.

Après avoir salué les responsables des communautés protestantes et orthodoxes en France à la sacristie, commencera l’office des vêpres.

L’office des vêpres (du latin, vesper, le soir) est la grande prière du soir de l’Eglise (comme les laudes pour le matin) durant lequel, l’Eglise loue et rend grâce à Dieu pour la journée qui s’achève.

Les vêtements liturgiques
Le Pape sera revêtu d’une chape par-dessus son aube et de son étole. L’étole est une longue bande de tissu qui retombe de chaque côté des épaules jusqu’aux genoux, symbole du sacerdoce, porté dans la plupart des rites liturgiques où le prêtre, l’évêque exercent leur ministère. La chape est une sorte de grande cape de tissu à la couleur liturgique du jour, elle est portée en dehors de la messe, donc en particulier aux vêpres ou aux processions. L’aube (alba : « blanc ») est le vêtement des baptisés. Les ornements seront de couleur blanche.

Le blanc dans la symbolique chrétienne est la couleur de la lumière de la vie divine que les fidèles reçoivent dans le baptême. C’est la lumière du matin de Pâques, lorsque le Christ ressuscité s’arrache aux forces de la mort et est revêtu de gloire.
C’est aussi la couleur symbolique de la Vierge Marie, du sacerdoce, de l’Eucharistie et, bien-sûr, du Pontife romain qui est vêtu d’une soutane blanche depuis le XVIe siècle.

Le service liturgique et les chants
Le Saint Père sera accompagné de 4 diacres (ordonnés dimanche 7 septembre 2008 et qui sont appelés à devenir prêtres, à la différence des diacres permanents qui reçoivent cette mission spécifique de manière stable) qui seront parés de dalmatiques, vêtements liturgiques des diacres depuis le VIe siècle au moins. Deux diacres l’assisteront au trône près des deux cérémoniaires pontificaux, deux autres exerceront différentes fonctions : rite de l’encens, de la lumière (chant du « lucernaire » pendant le rite de l’allumage des cierges derrière l’autel), lecture.

La Maîtrise de la Cathédrale assurera les chants. Les deux orgues seront tenus par leurs titulaires respectifs. Conformément à la tradition de la cathédrale, l’office harmonisera heureusement le français (psaumes, lecture biblique, prières d’intercession) et le latin (hymne Ave Maris Stella, Magnificat, Pater, Te Deum) pour manifester la continuité et le développement liturgique.

Le service liturgique sera assuré par les grands clercs de la Cathédrale, sous la responsabilité des trois cérémoniaires pontificaux, avec à leur tête, Mgr Guido Marini, maître des célébrations liturgiques pontificales, ainsi que trois prêtres du diocèse de Paris désignés par le Cardinal Vingt-Trois.

Déroulé simplifié de l’office des vêpres :
Entrée du Saint-Père
Chant d’assemblée
Mot d’accueil du cardinal André Vingt-Trois
Réponse du Saint Père
Lucernaire (rite de la lumière : allumage des cierges)
Invitatoire
Hymne, en ce jour l’Ave Maris Stella, en l’honneur de la Vierge Marie,
1 -Psaume 121
2-Psaume 126
3 – Cantique des Ephésiens (Ep. 1)
Lecture de la Parole de Dieu (Gai 4, 4 – 5)
Homélie du Saint Père
Répons (court passage méditatif après la lecture brève chanté par la maîtrise)
Magnificat (Cantique de la Sainte Vierge – Luc I, 46-55- avec son antienne, que l’on dit
avant et après le cantique)
Intercessions (prière de demandes)
Prière du Notre-Père
Oraison (qui se rapporte à la messe du jour)
Bénédiction (par le Saint-Père)
Procession de sortie : Te Deum,(hymne de foi, de louange et de reconnaissance)

Message aux jeunes

Vers 20h20, à l’issue des vêpres à Notre-Dame de Paris, le Pape s’adressera aux jeunes en sortant de la cathédrale et ouvrira une veillée de prière qui se prolongera à Notre-Dame de Paris et dans plusieurs églises. Le message de Benoît XVI sera retransmis en direct sur les grands écrans installés le long du parcours emprunté par la papamobile. C’est là que les jeunes sont invités à recevoir ce message. Une délégation de plus de 10 000 jeunes a déjà été constituée sur le parvis de Notre-Dame pour les représenter.

La veillée à Notre-Dame de Paris et les veillées en paroisse
Aussitôt après le départ du Souverain Pontife (que l’on ne retrouvera que le lendemain matin), les jeunes présents assisteront sur le parvis à un concert et seront progressivement invités à rejoindre les différentes paroisses organisant des veillées. Les personnes ayant suivi la célébration des vêpres et le discours du Saint Père aux jeunes sur les écrans géants disposés autour de la cathédrale pourront rejoindre à leur tour le parvis de la cathédrale ou rejoindre les paroisses organisant des veillées.

De 21 h à 23h30, 10 églises proches de Notre-Dame ou des Invalides ouvriront leurs portes pour des veillées (chants, rencontres, prières) ouvertes à tous et animées par des jeunes. Différents thèmes ont été choisis selon les paroisses invitant à prier la Vierge Marie ou à invoquer l’Esprit Saint (thème des JMJ de Sydney). L’accès est libre.

Programme de la soirée dans les différents lieux :
Cathédrale Notre-Dame de Paris
« Allez à la Source de la Vie »
Entre 20 h 30 et 21 h 30 : Musique sur le parvis de Notre-Dame, par le chœur gospel
Family One, des orphelins apprentis d’Auteuil.
De 21 h 30 à 23 h 30 : Sur le parvis et à l’intérieur de la cathédrale, veillée de prière sur
le thème « Allons à la Source de la Vie » animée par des jeunes et par les frères de
Taizé (participation non confirmée), avec le témoignage de Jean Vanier. Pèlerinage
itinérant à l’intérieur de la cathédrale tout au long de la soirée, accompagné par des
paroles du Pape à Sydney, des chants, des méditations et des témoignages des JMJ.
Accès libre. Retransmission en direct sur grand écran à l’extérieur de la cathédrale.

Saint-Étienne-du-Mont
« Toi qui portes la Vie »
Animation avec les groupes de prière Abba et Even.
Accueil, restauration, adoration du Saint-Sacrement [L'Adoration Eucharistique est une attitude de prière de l'Église catholique au cours de laquelle le Saint-Sacrement - c'est-à-dire le Corps du Christ présent dans l'hostie consacrée - est exposé et adoré par les fidèles], sacrement de Réconciliation [appelé aussi sacrement de la pénitence ou confession, il permet au fidèle de se réconcilier avec Dieu et l'Eglise].

Saint-Gervais – Saint-Protais
Animation Fraternités monastiques de Jérusalem.
Vigiles mariales chantées, chapelet chanté et médité accompagné de textes bibliques et d’œuvres d’art sur la Vierge, sacrement de Réconciliation, chant de l’Hymne acathiste [chant en l'honneur de la Mère de Dieu].

Chapelle Notre-Dame de la Médaille miraculeuse
Animation groupe de prière À Jésus par Marie.
A partir de 21 h : louanges puis récitation du rosaire en lien avec les 7 dons du Saint-Esprit. A l’issue de l’exposition du Saint Sacrement, bénédiction et lancement de la procession vers Notre-Dame, à la lumière des cierges.

Saint-Nicolas-des-Champs
Animation proposée par la Communauté de l’Emmanuel. Louange, témoignage, adoration du Saint Sacrement.

Saint-Germain-des-Prés
« L’Espérance »
Animation groupe de prière de Taizé, Conférence Saint-Martin, Jeunes professionnels. Temps de recueillement, chants méditatifs, enseignements et réflexions sur le thème de l’Espérance avec des figures de saints et de bienheureux.

Saint-Séverin – Saint-Nicolas
« L’Appel »
Animation par les séminaristes de la Maison Saint-Séverin, chœur et petit orchestre de
jeunes.
Louange, adoration du Saint-Sacrement, témoignages sur la vocation au mariage, au
sacerdoce et à la vie consacrée. Buffet et rafraîchissements sous le cloître.

Saint-Sulpice
Veillée eucharistique et mariale. Organisée en commun par l’Association Pour l’Unité et la Paroisse Saint-Sulpice, cette « veillée eucharistique et mariale » est d’abord prévue comme un temps de prière et comme une préparation à l’eucharistie avec le Saint-Père du lendemain matin. Elle puisera son inspiration dans les paroles de Y Ave Verum : « Salut, vrai Corps du Christ, né de la Vierge Marie. » Proclamation de l’évangile de l’Annonciation, adoration du Saint Sacrement. Méditations sur la Crèche, le Cénacle et la Pentecôte. Une chorale, des instrumentistes et le jeu de l’orgue soutiendront la prière. Procession du Saint-Sacrement à la lumière des cierges, autour de l’église puis chant des Compiles et le Tantum ergo pour conclure la veillée.

Saint François-Xavier
« Allons à la Source de la Vie »
Accueil de Notre-Dame de Chrétienté.
enseignement, chants.
Accueil, exposition du Saint Sacrement,

Communautés d’origine polonaise
« Nuits de Prière » avant de rejoindre les Invalides, avec les communautés polonaises de France ou d’Europe, dans les différents lieux de culte parisiens : Notre-Dame de l’Assomption, place Maurice Barrés – rue Saint-Honoré (1er) Sainte-Geneviève, 18 rue Claude-Lorrain (16e) La Miséricorde, crypte de Saint-Charles de Monceau, 20 rue Legendre (17 e) Notre-Dame de Fatima, chapelle Notre-Dame du Bas-Belleville, 29 rue de Belleville (19 e)

Le Chemin de Lumière
A l’issue des veillées dans les paroisses, les participants des différentes veillées organisées par les paroisses voisines de la cathédrale se retrouveront à 23h30 sur le parvis de Notre-Dame, pour une prière présidée par le cardinal André Vingt-Trois. A minuit, sur le parvis de la cathédrale, les pèlerins formeront un « Chemin de Lumière ». Il s’agira d’une procession derrière la statue de la Vierge Marie dite de Charles X. Les autres paroisses rejoindront en chemin la procession jusqu’à l’esplanade des Invalides.

La Vierge de Charles X
La statue de la Vierge, aussi utilisée pour la procession du Vœux de Louis XIII, est une
statue de la Vierge offerte par le roi Charles X le 15 août 1826. C’est une magnifique
pièce d’orfèvrerie en argent, creuse, œuvre de Jean-Baptiste Gaspard Odiot qui
appartenait à une célèbre famille d’orfèvres connue depuis le XVIIe siècle.
Il faut ajouter qu’en 1929, le joaillier Boucheron réalisa une couronne et un collier qui
parent la statue au moment de la procession de l’Assomption.
Cette Vierge est exposée toute l’année au Trésor de la Cathédrale de Paris.
Ce Chemin de Lumière partira de Notre-Dame à minuit pour arriver à l’esplanade des Invalides, par les quais de la rive gauche. Les fidèles porteront des lumignons (qui seront distribués au départ sur le parvis de Notre-Dame et dans les églises ouvertes pour des veillées de prière le long du Chemin de Lumière) marchant et chantant des chants à la Sainte Vierge. A l’arrivée de la procession aux Invalides, la statue de Notre Dame sera installée sur un reposoir au milieu de l’Esplanade. Il sera possible de poursuivre sa prière ou de prendre place sur les espaces déjà aménagés. Ceux qui le souhaitent pourront dormir sur place (attention aux consignes de sécurités : pas de tentes).

Visite à l’Institut de France

Le pape Benoît XVI a été invité par l’institut de France dont il fait partie comme membre étranger de l’Académie des Sciences morales et politiques depuis 1992. Il fut installé sous la coupole le 6 novembre de cette même année, et a siégé aux séances de son Académie en 1995 et 1997.

Benoît XVI, outre son discours d’installation, s’est déjà exprimé à plusieurs reprises devant l’Académie, notamment en 1995, alors qu’il était encore le cardinal Ratzinger, lors d’une conférence donnée sur la « Nouvelle alliance », et, comme pape, le 10 février 2007 à Rome, discours à l’occasion duquel il formulait le souhait que l’Institut « puisse toujours aider les hommes à construire une vie meilleure et à édifier une société où il est bon de vivre en frères ».

Le Saint-Père y sera à 9h le samedi 13 septembre afin d’y rencontrer ses confrères de l’Académie des sciences morales et politiques, ainsi que les membres des autres Académies composant l’Institut de France.

À son arrivée à l’Institut, le pape Benoît XVI sera salué par :
M. Gabriel de Broglie, chancelier de l’Institut,
Mme Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie française,
M. Jean Leclant, secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles-lettres,
M. Jean-François Bach, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences,
M. Arnaud d’Hauterives, secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts,
M. Michel Albert, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences morales et politiques,
Et par M. Jean-François Jarrige, président de l’Institut.

Deux cents académiciens seront réunis sous la coupole pour accueillir le Pape.

Le chancelier Gabriel de Broglie lui adressera un bref message et lui remettra une médaille frappée pour cette occasion exceptionnelle.
Le pape Benoît XVI pourra s’adresser aux académiciens puis dévoilera la plaque commémorative de son passage.

Messe sur l’esplanade des Invalides

Environ 200 000 personnes sont attendues pour participer à la prière du matin puis à la
messe.
Aucune démarche particulière n’est nécessaire pour participer. L’accès à l’Esplanade
est libre.
Les accès par les transports en commun
Pour assurer une meilleure fluidité, les stations de métro Varenne, La Tour-Maubourg et Invalide seront fermées, il conviendra d’utiliser les stations les plus proches. Le service de Métro, de RER et de trains régionaux (Transilien) sera renforcé par des trains supplémentaires.

Aménagement de l’Esplanade
L’esplanade des Invalides va devenir un espace liturgique comparable à une église. La nef-esplanade se distribue pour les fidèles en carrés, lesquels forment des allées rayonnant vers l’autel. Le dôme des Invalides devient le dôme de cette église. Les trois fenêtres du corps central du bâti des Invalides seront visibles symbolisant la Sainte Trinité. Toute l’organisation des espaces de cette église est formée de plans et de droites pour rester en accord avec l’architecture militaire des Invalides.

Le podium, le mobilier liturgique, la décoration florale
Le podium, construit au centre du rond-point et élevé à 6 mètres au dessus du sol, pourra accueillir 940 célébrants (évêques, prêtres et diacres).

Les architectes, Jean-Marie Duthilleul et Benoît Ferré, ont eu une démarche minimaliste : « Avec ce grand geste qui s’élève du sol habillé de bois blond vers un dais de toile blanche, protégeant le Pape. L’architecture doit simplement s’effacer devant l’essentiel : accompagner les visages du clergé pour permettre à chacun de prier en union avec le Pape. La déclivité – sur une succession de gradins et de pentes douces -depuis le Pape vers les fidèles à travers le clergé permet la proximité, l’unité. » En effet, les prêtres seront assis sur les marches du podium et réaliseront le trait d’union entre les fidèles, sur l’Esplanade, et le Pape, sur le podium.

Sur le podium, les architectes ont été attentifs à l’équilibre des deux tables :
- celle de la parole, l’Ambon, lieu de la parole qui porte l’Evangéliaire
- l’autel, lieu de l’Eucharistie.
L’érable habille l’ambon & l’autel, gravé d’une phrase, « Allons à la Source de la Vie ».

Le trône papal est centré derrière l’autel sur une estrade comme l’étaient les prêtres au début de l’Eglise. Les vases sacrés utilisés par le Saint Père ainsi que la plupart des objets liturgiques proviennent de la cathédrale Notre-Dame. Ils sont régulièrement utilisés lors des cérémonies solennelles.

Un mobilier liturgique en bois d’érable, de sycomore et de palissandre a été créé pour l’occasion par des professeurs spécialisés et des élèves de première année de CAP-menuiserie de la Fondation d’Auteuil.
Une partie de la riche décoration florale du site (composée de 12 oliviers – symboles de paix -, de roses, de chrysanthèmes et d’hortensias) sera, elle aussi, confiée au savoir-faire des apprentis de la Fondation d’Auteuil qui ont mis tout leur cœur à préparer la venue du Saint-Père durant ces derniers mois.

La mobilisation de moyens à la hauteur de l’événement (chiffres clés)
Il aura fallu 350 tonnes d’échafaudages, 2 000 m2 de bois, 250 tonnes de sable pour aménager l’espace liturgique.
Afin de permettre aux participants de suivre les célébrations de la matinée dans de parfaites conditions, 14 écrans géants seront disposés sur l’Esplanade. Ainsi chaque carré de fidèles pourra voir le podium et au moins l’un des écrans géants.
La célébration de la messe rassemblera plus de 1 500 prêtres et 300 diacres permanents. 2 000 coupelles recevront les hosties.
Pour les ornements liturgiques portés par les célébrants – 75 chasubles et 1 800 étoles – environ 2 500 m de tissu auront été utilisés.

La prière du matin
Les fidèles qui se rendront sur l’esplanade des Invalides afin d’assister à la messe avec le Saint Père, recevront à leur arrivée sur les lieux un livret Magnificat contenant l’ensemble des textes liturgiques et des chants pour participer à cette prière du matin (Laudes) puis à la messe.

La prière, dont la structure est similaire à celle de la prière du soir (Vêpres), sera animée dès 8h par des religieuses du diocèse de Paris (Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre).

Célébration de l’eucharistie avec Benoît XVI – Une messe ouverte au plus grand nombre
Vers 9h30, le Pape arrivera en papamobile sur l’esplanade des Invalides. La messe, qui commencera à 10h, sera l’un des moments importants de sa visite apostolique en France.

Les participants
L’accès à la messe est libre. Les participants viendront pour la plupart d’Ile-de-France mais la visite du Pape a attiré des groupes venant de beaucoup plus loin :
- de Lille et de la région Nord, Pas de Calais, d’Amiens
- de Rennes – un train est affrété spécialement et 2 cars dont 1 car de jeunes qui viendront dès vendredi,
- d’Orléans – 6 cars (plus de 275 personnes), d’Angers et du Mans – au moins 4 cars de pèlerins, de Tours
- des jeunes de Strasbourg viendront par car,
mais aussi de Lyon (car organisé par la pastorale des jeunes), d’Allemagne, de Pologne…
En dehors de quelques rangs devant l’autel, il n’y aura pas d’espaces réservés ou barrières sur l’Esplanade. A leur arrivée, qu’elles arrivent individuellement ou en groupe, les personnes seront orientées et installées par l’un des 5 000 volontaires qui assurera l’accueil et la distribution du livret de la messe.

Les premiers rangs seront occupés par les groupes suivants :

La chorale
Un chœur de plus de 2 000 choristes issus des paroisses d’Ile-de-France, dirigés par François Polgar (qui a successivement été chef de chœur à l’Opéra de Paris et chef du Chœur de Radio France avec lequel il a remporté une Victoire de la musique classique), a été constitué pour accompagner la célébration de cette messe. Ces 2 000 choristes, paroissiens d’Ile de France, répètent depuis plusieurs semaines les chants qui seront entonnés pour la messe.

Les Personnes Handicapées accompagnées par l’OCH
L’ensemble de l’Esplanade est accessible aux personnes handicapées. Écrans géants et sonorisation sont pensés pour permettre la participation du plus grand nombre. Ce sont les paroisses, groupes et délégations qui assureront la prise en charge des personnes handicapées qui dépendent d’elles.

Cependant, l’OCH (Office Chrétien des personnes handicapées) assurera la prise en charge des personnes lourdement handicapées. Plus de 1 800 personnes (50% de personnes handicapées / 50% d’accompagnateurs) ont demandé à être regroupées dans un secteur de l’esplanade des Invalides (plus de 600 m2 pour pouvoir accueillir près de 2 000 personnes) réservés aux personnes handicapées.

Parmi ces 1 800 personnes, beaucoup font parties d’associations (Foi et Lumière, l’Arche, A Bras Ouverts…), d’institutions spécialisées, d’aumônerie d’hôpitaux, ou de la catéchèse spécialisée.

L’OCH a aidé ces personnes à organiser leur venue et reste joignable au 01 53 69 44 30. L’ABIIF (Association des Brancardiers et des Infirmier d’Ile de France – 40 personnes) sera présent autour de cet espace réservé aux personnes handicapées pour les accueillir et les aider à s’installer.

L’Association « Aux captifs la libération »
L’Archevêque de Paris a tenu à offrir une place privilégiée à l’association « Aux captifs la libération ». Une centaine de places sera réservée pour des personnes suivies par l’association et ceux qui les accompagnent : bénévoles et salariés de l’association, ainsi que des membres du « réseau prière », qui s’engagent à soutenir invisiblement l’association en priant à son intention une fois par semaine.

Cette initiative est donc l’occasion de manifester que le sort des plus démunis est au cœur même des préoccupations de l’Eglise et que les personnes en situation d’exclusion sont des paroissiens comme les autres. C’est dans cet esprit que chaque année à la fin juin, le cardinal André Vingt-Trois réunit les personnes de la rue qui le souhaitent pour une messe.

L’association « Aux Captifs la libération », régie par la loi 1901, agréée par les pouvoirs publics, a été créée en 1981 par le Père Patrick Giros. «Aux captifs la libération » a pour but ans de rencontrer, d’accompagner et de rendre l’espérance aux personnes en situation d’exclusion, particulièrement les personnes prostituées et sans domicile fixe.

Elle est implantée actuellement sur quatre secteurs parisiens (Paris Centre, Paris 10e, Paris 12 e et Paris 16 e). Son action s’articule concrètement autour de tournées-rue, de permanences d’accueil où s’effectuent un travail d’écoute approfondi, un suivi social et sanitaire, et des programmes de dynamisation.
L’association entend non seulement remédier à la précarité matérielle mais aussi à la détresse spirituelle, plus essentielle encore. C’est donc l’homme intégral, fait de chair et d’esprit, qui est l’objet de leur action. Il s’agit profondément, selon l’expression du fondateur, de « faire Eglise », c’est-à-dire d’œuvrer à l’intégration des personnes dans la communauté chrétienne, ce qui implique réflexion, formation et conférences sur la différence, la pauvreté etc.

Les enfants de chœur
Les servants de messe ont également reçu une invitation particulière pour cette messe.
Parce qu’ils contribuent au recueillement et à la beauté de la liturgie, les servants de messe jouent un rôle essentiel dans la vie de l’Église. Ce service est aussi l’occasion pour eux de mieux comprendre et de vivre plus profondément la célébration de l’eucharistie.

Organisés dans chaque paroisse par un responsable désigné par le curé, ils sont invités régulièrement à se retrouver tous ensemble pour un rassemblement diocésain. Chaque année, le Cardinal invite les servants à un rassemblement qui se déroule le dimanche de la Fête Dieu. En 2009, ce sera le 14 juin.

Pour la célébration avec le Saint Père ils seront au moins 600, revêtus d’une aube blanche et se tiendront à côté des prêtres, à proximité du podium ; ce sont les séminaristes qui assureront le service de l’autel.

Les personnalités politiques et sociales
Le Pape étant en visite officielle, des représentants de l’Etat et des membres du Corps diplomatique seront présents. De nombreux parlementaires et élus ont fait savoir qu’ils assisteraient, à titre personnel, à la messe. De même des responsables de la vie économique et sociale.

Les ornements liturgiques de cette célébration
Chasubles
Le Pape, les cardinaux et les évêques porteront une « chasuble »
Cet ornement est traditionnellement réservé à la célébration de la messe ; son origine est très ancienne : les tout premiers siècles de l’Eglise. Sa forme a varié dans le temps ; actuellement, on utilise surtout la forme dite gothique du Moyen Age, particulièrement ample.
Les ornements du Pape et de quelques cardinaux ont la même origine que ceux utilisés la veille aux vêpres, ils ont été confectionnés à Milan. S’y ajoutent les 75 chasubles des évêques concélébrants, 1 500 etoles sacerdotales, 300 etoles diaconales, réalisés pour l’occasion par l’entreprise Nigaro en Italie. Ces ornements modernes reprennent un motif de la chasuble du Pape et seront offerts en souvenir de cet événement aux concélébrants.

Pallium et Férule (Crosse)
Le Saint Père portera sur la chasuble le « pallium ».

Le pallium est une bande de laine blanche parsemée de six croix qui entoure les épaules, et dont les bouts pendent l’un devant, l’autre derrière. Primitivement, c’était un insigne réservé au pape, puis peu à peu, l’usage a été étendu aux archevêques métropolitains lorsqu’ils célèbrent dans leurs diocèses, comme ce sera le cas du cardinal Vingt-Trois. Il est alors porté en signe de communion entre le Successeur de Pierre, évêque de Rome et les archevêques.

Actuellement, celui des archevêques porte des croix noires ; celui du Pape est un peu plus long et plus large, il porte des croix rouges pour manifester la différence de juridiction. Le pallium est « imposé » aux archevêques nommés dans l’année par le Pape chaque 29 juin dans la basilique Saint-Pierre de Rome.

La laine du pallium provient d’agneaux que le Pape bénit chaque année encore en la fête de Sainte Agnès le 21 janvier. C’est le symbole du zèle apostolique car il rappelle la brebis égarée que le bon pasteur porte sur les épaules.
Le rite d’imposition du pallium a pris une importance toute particulière lors de la messe d’intronisation du pape Benoît XVI le 24 avril 2005.
L’autre insigne remarquable actuellement utilisé par le pape Benoît XVI c’est la crosse nommée « férule », qui a appartenu au Bienheureux pape Pie IX, et utilisée pour la première fois cette année lors de la célébration du Dimanche des Rameaux. Elle est typique de la tradition romaine, en forme de croix grecque et sans crucifix, et, paraît-il, plus légère et plus maniable que la crosse de l’orfèvre Lello Scorzelli, introduite par le pape Paul VI et également utilisée par les papes Jean-Paul Ier et Jean-Paul II.

La cérémonie

Les textes choisis
C’est la messe du jour qui a été choisie. Le calendrier nous proposait de faire mémoire de saint Jean Chrysostome, évêque de Constantinople, docteur de l’Eglise, mort en 407. « Chrysostome », cela signifie « bouche d’or », parce que saint Jean Chrysostome a sans cesse prêché avec zèle et éloquence la foi au Christ à tout son peuple. En se mettant sous la protection de ce saint pasteur, les catholiques demandent au pape Benoît XVI en visite pastorale à Paris qu’il les confirme à son tour dans leur foi de témoins du Christ ressuscité.
Comme tous les pasteurs non martyrs, saint Jean Chrysostome est fêté en blanc, d’où la couleur des ornements. La liturgie de cette messe correspond à celui de la messe solennelle décrite par le Cérémonial des évêques avec quelques adaptations propres au Saint Père.

Les célébrants
Le Souverain Pontife sera immédiatement assisté des cardinaux Vingt-Trois, archevêque de Paris, et Bertone, secrétaire d’Etat.
Les autres cardinaux et évêques concélébreront de leur place tout près de l’autel. Parmi eux:
- le cardinal Barbarin : archevêque de Lyon,
- le cardinal Ricard : archevêque de Bordeaux,
- le cardinal Tauran : président du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux,
- le cardinal Poupard : président émérite du Conseil Pontifical pour la culture,
- le cardinal Etchegaray : président émérite du Conseil Pontifical « Justice et Paix » et du Conseil Pontifical « Cor Unum »,
- le cardinal Vanhoye : professeur émérite à l’Institut biblique pontifical,
- Monseigneur Baldelli : nonce apostolique (c’est-à-dire ambassadeur du Saint-Siège) en France,
Le service liturgique sera assuré par des séminaristes du diocèse de Paris, assistés par les grands clercs de la Cathédrale, sous la responsabilité des trois cérémoniaires pontificaux, avec à leur tête Mgr Guido Marini, maître des célébrations liturgiques pontificales, ainsi que trois prêtres du diocèse de Paris désignés par le cardinal Vingt-Trois.
Les quatre diacres qui serviront auront été ordonnés la semaine précédente.

Déroulé de la Messe
Un déroulé de la messe, document annexe, en précise les détails.

Après la Messe
Le Saint Père quittera l’esplanade des Invalides en voiture après la célébration. Puis, il déjeunera avec les évêques d’Île-de-France avant de s’envoler vers Lourdes où il poursuivra sa visite apostolique en France.

Lire la suite ► Le pape Benoît XVI à Lourdes, les trois premières étapes du chemin du Jubilé

Pour mieux connaître l’action du Saint-Père avant sa venue en France, la Conférence des évêques de France a publié une série d’articles par thème ► Visite de Benoît XVI en France : J-4 !

La symbolique du « Chemin de Lumière » de Notre-Dame aux Invalides

31 août, 2008

du site:

http://www.zenit.org/article-18670?l=french

La symbolique du « Chemin de Lumière » de Notre-Dame aux Invalides 

par Mgr Michel Aupetit

 ROME, Jeudi 28 août 2008 (ZENIT.org) – Le « Chemin de Lumière » de Notre-Dame aux Invalides, organisé à l’occasion de la visite de Benoît XVI à Paris, commémore le sacrifice du Christ et rappelle la retraite mariale aux flambeaux à Lourdes. 

Un « Chemin de Lumière » partira de la cathédrale Notre-Dame de Paris, vendredi 12 septembre à minuit, pour aller vers l’esplanade des Invalides où le pape célèbrera une messe solennelle le lendemain, samedi 13 septembre : Mgr Michel Aupetit, vicaire général du diocèse de Paris, explique ce symbolisme sur le site internet de la conférence des évêques de France (CEF). 

« À sa naissance, le Christ fut désigné par le vieillard Syméon comme la Lumière qui éclaire les nations. Plus tard, à ses apôtres, il dit : ‘Je suis la lumière du Monde’ (Jean 8, 12). Reprenant l’opposition antique entre lumière et ténèbre, Il accomplit la promesse biblique de la victoire de la Lumière sur les Ténèbres, symboles du conflit entre la vie et la mort : ‘Qui me suit ne marche pas dans les ténèbres mais il aura la lumière de la Vie’ (Jean 8, 12) », explique Mgr Aupetit. 

Mgr Aupetit rappelle notamment la symbolique pascale ce « Chemin de Lumière » : « Les chrétiens, lors de la Vigile pascale, alors que règnent encore les ténèbres de la mort en croix, allument le Cierge de Pâques, signe de la Lumière triomphante qui jaillit de la Vie du Christ ressuscité dans cette nuit très sainte où la mort est vaincue ». 

C’est une démarche fondée dans l’espérance, souligne encore Mgr Aupetit : « C’est le sens premier des processions aux flambeaux ou des chemins de lumière qui éclairent la nuit des hommes. Cette marche signifie le chemin de nos existences qu’accompagne la Lumière du Christ présent dans nos vies. Lui-même est le Chemin qui nous conduit à l’illumination où ‘il n’y aura plus de nuit ; ils se passeront de lampe ou de soleil pour s’éclairer, car le Seigneur Dieu répandra sur eux sa lumière, et ils régneront pour les siècles des siècles’ (Apocalypse 22, 5) ».