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POUR UNE ATTITUDE PROPHÉTIQUE DES BAPTISÉS : DE L’AUDACE!

3 octobre, 2012

http://www.zenit.org/article-32002?l=french

POUR UNE ATTITUDE PROPHÉTIQUE DES BAPTISÉS : DE L’AUDACE!

2e journée de l’assemblée du CCEE, rencontre avec Mgr Léonard

Propos recueillis par A. Bourdin
SAINT-GALL, samedi 29 septembre 2012 (ZENIT.org) – Pour répondre à l’indifférence religieuse, Mgr Léonard recommande aux baptisés une « attitude prophétique, provocatrice, audacieuse ».
Quant à l’hostilité, il fait observer que c’est « une merveilleuse occasion pour les chrétiens de redécouvrir leur identité » et « d’oser le dialogue ».
Face au manque d’intérêt suscité par l’édification européenne aujourd’hui, il diagnostique : « on ne perçoit plus assez dans la construction de l’Europe un enjeu humain ».
Mgr André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles (Belgique), a en effet répondu aux questions des journalistes, vendredi matin, 28 septembre 2012, après avoir résumé les trois interventions qui ont nourri la réflexion des 10 cardinaux et 33 évêques présents à l’assemblée plénière du Conseil des conférences épiscopales d’Europe, à Saint-Gall (27-30 septembre). Zenit a recueilli ses propos.
Excellence, si vous deviez vous adresser à l’homme d’aujourd’hui par rapport aux discussions de ce vendredi matin, que lui diriez vous ?
Je commencerais par poser une question pour faire réfléchir : qu’est-ce que qui fait que beaucoup d’Européens aujourd’hui, hélas, trois fois hélas, perdent leur intérêt pour la politique, pour la politique européenne ? Je crois que l’une des raisons c’est que l’on ne perçoit plus assez dans la construction de l’Europe un enjeu humain. On voit très bien qu’il y a un enjeu économique – avec des aspects positifs et des aspects contestables -, qu’il y a un enjeu politique, – on le voit aussi, avec un aspect positif et un aspect négatif -, mais peut-être manque-t-on de percevoir dans le projet européen un projet humain, culturel, qui ouvre, qui donne un idéal, qui donne une perspective, pour l’avenir. Et finalement l’homme a besoin de cela.
L’un des intervenants ce matin a dit cela très clairement : on ne peut pas rassasier le cœur humain uniquement avec la prospérité économique ou avec toutes sortes de libertés qu’on lui accorde : le cœur humain a besoin d’un idéal. Et ce qui est tragique à certains égards, c’est que l’Europe a un trésor au plan spirituel : l’Europe, c’est Thérèse d’Avila, c’est Jean de la Croix, c’est Edith Stein, tant de grandes figures, avec une grande richesse spirituelle et culturelle. Nous avons un patrimoine culturel énorme en Europe, et nous risquons de l’oublier : alors que la source coule pour donner un sens à la vie, nous risquons de ne pas nous abreuver à cette source.
Et donc je crois que l’Europe a besoin de témoins, de prophètes qui lui fassent prendre conscience de son héritage, de son passé, mais qui s’ouvrent aussi à un idéal, une perspective orientée vers l’avenir.
L’Année de la foi va s’ouvrir: comment la foi devrait-elle être annoncée, aux jeunes en particulier ?
Pour annoncer la foi, il faut bien sûr des témoignages et des paroles, mais je pense que dans la culture d’aujourd’hui – cela n’a pas toujours été comme cela, et cela ne sera peut-être pas toujours comme cela – on a besoin d’événements qui rendent sensible la dimension spirituelle de la vie.
Très concrètement, pastoralement, un de mes soucis, ce n’est pas seulement d’enseigner – bien sûr, un évêque doit enseigner, l’Eglise doit enseigner – mais c’est d’organiser des lieux, des moments, des événements – j’ai employé tout à l’heure le mot de « happening » – en utilisant les moyens disponibles, que ce soit sur Internet, que ce soit à travers des concerts rock, que ce soit à travers des grandes vedettes chrétiennes qui ont une capacité de communication, que ce soit en utilisant aussi – et en la respectant – la dévotion populaire : créer des événements où, à travers un véhicule, à travers un témoignage, les gens puissent percevoir la beauté de la foi et pressentir qu’il y a en eux un appel pour s’ouvrir à la foi.
Ce qui reste un discours ne touche pas les gens d’aujourd’hui. Cela glisse sur eux comme on dit en français, comme de l’eau sur les plumes d’un canard : il faut des événements qui touchent, qui rassemblent et qui parlent au cœur. Bien sûr, le discours doit venir après, parce que la foi demande toujours à être éclairée par la réflexion, mais il faut d’abord des événements, des lieux où de manière percutante le cœur de l’homme est touché par la beauté de la foi.
Jean Monnet écrivait que l’Europe se construit à travers ses crises et Jacques Delors que l’Europe n’est pas un fleuve tranquille, mais que c’est un fleuve qui ne s’arrête pas: en regardant la crise d’aujourd’hui, est-ce qu’il n’y a pas trop d’optimisme dans ces phrases ?
Oui, je dirais volontiers qu’il a un peu trop d’optimisme. Mais il est vrai que toute difficulté, que tout défi est une occasion de s’engager à nouveau.
Tout à l’heure, plusieurs de mes confrères ont dit : nous vivons, surtout en Europe occidentale, une laïcité parfois agressive, et qui attaque l’Eglise, qui voudrait faire taire la voix de l’Eglise. On peut regretter cela, mais je trouve que c’est une merveilleuse occasion pour les chrétiens de redécouvrir leur identité, et d’oser prendre la parole, d’oser entrer en dialogue. A toute situation de crise, à toute situation de difficulté, il y a toujours un aspect positif et l’attitude agressive parfois des media par rapport à l’Eglise est une merveilleuse occasion de reprendre notre identité et d’oser engager le dialogue.
Il y a certainement cette agressivité : le pape a parlé souvent de la « dictature » du relativisme. Mais il y a aussi peut-être un obstacle plus difficile à abattre : l’indifférence aussi de nombreux, de trop de baptisés. De ce point de vue, qu’en pensez-vous, en avez vous parlé ce matin ?
L’indifférence est encore plus difficile à affronter que l’hostilité. Quand il y a de l’hostilité, on a un partenaire avec qui parler, on peut engager avec lui une partie de pingpong, entrer en dialogue. L’indifférence, par nature, est une sorte de masse amorphe que l’on ne peut pas saisir. Et donc, il me semble qu’une manière de réagir à cela, c’est d’être – de manière mesurée mais réelle – quand même un peu provocateur, faire des vagues… L’indifférence est molle, tandis que si l’on prend une attitude prophétique, provocatrice, audacieuse, alors on a quelque chance de secouer cette indifférence et de provoquer le débat.
Je donne un petit exemple, emprunté à mon expérience pastorale : je dois de temps en temps, environ une fois par mois, en tant qu’évêque, présider un rassemblement ou une célébration qui a surtout un aspect mondain, politique : on a restauré une église et l’on fête la restauration. C’est un événement à la fois culturel, architectural, artistique, folklorique et religieux. Il y a là beaucoup de personnes indifférentes à l’Eglise, indifférentes à foi. Mais c’est une merveilleuse occasion de les secouer, en faisant non pas une homélie protocolaire, une homélie diplomatique, mais en annonçant le kérygme, le cœur de la loi.
Et cela marche. Je suis impressionné de voir comment des gens éloignés de la foi sont touchés quand, à l’occasion d’un événement surtout culturel ils entendent proclamer le cœur de la foi chrétienne: je ne dis pas que leur vie va en être personnellement bouleversée, mais, il n’empêche, cela les fait réfléchir, on a un peu réveillé l’indifférence.
Les personnes qui vivent dans les paroisses, les catéchistes – pour les enfants ou pour les adultes – sont des personnes simples : sont-elles en mesure d’avoir des paroles nouvelles et efficaces pour susciter le dialogue dont vous parlez? Sont-elles à la hauteur de ce défi ? Comment les préparer ?
Ce que vous soulignez, c’est l’importance de la formation, pour tous, vous parlez des catéchistes, des enseignants, des professeurs de religion … Je ne voudrais surtout pas réserver la capacité de témoigner à ceux qui ont une grande formation théologique ou intellectuelle. Je connais beaucoup de personnes toutes simples mais qui rayonnent par leur présence. Mais nous devons aider à la formation de ces personnes pour qu’elles aient un arrière-fond, pour qu’elles aient des réserves, pour qu’elles puissent répondre à certaines questions.
Vous avez mentionné les catéchistes. Dans nos pays occidentaux des milliers et des milliers de catéchistes, des femmes surtout (sans les femmes, l’Eglise peut fermer boutique, c’est la faillite immédiate), des femmes qui, rien que par leur présence, leur manière d’être, rendent un témoignage extraordinaire. Mais cela ne supprime pas, comme vous le soulignez, l’importance de leur donner une formation. Et cela se fait dans pas mal de diocèses qui ont le souci d’organiser des formations à l’intention des agents pastoraux de toutes sortes y compris les catéchistes paroissiaux.

L’ARC-EN-CIEL : MYTHES ET LÉGENDES

9 novembre, 2011

du site:

http://galileo.cyberscol.qc.ca/intermet/mythe/mythe_arc_en_ciel.htm

L’ARC-EN-CIEL

MYTHES ET LÉGENDES  
 
Mythes religieux
    Les gens, tout autour de la Terre, ont des croyances et des façons différentes de voir et de comprendre la même chose. On peut être sûr que lorsqu’un arc-en-ciel apparaît, tout le monde est pris par sa magie et sa beauté. Il n’y a pas de doute à cela. Quelle est la vraie signification de l’arc-en-ciel?

    L’arc-en-ciel ressemble à un pont géant ou à une porte et il est souvent nommé « le chemin du ciel ». Plusieurs personnes croient que l’arc-en-ciel est un rayon de lumière qui tombe sur la Terre lorsque saint Pierre ouvre les portes du ciel pour laisser entrer une autre âme. À Hawaii, en Polynésie, en Autriche, au Japon et pour quelques tribus amérindiennes, l’arc-en-ciel est le chemin que les âmes prennent dans leur route vers le ciel et on l’appelle le pont ou l’échelle pour aller plus haut ou dans d’autres mondes. Les Russes disent que l’arc-en-ciel est la porte du ciel. En Nouvelle-Zélande, les chefs morts voyageaient sur l’arc-en-ciel jusqu’à leur nouvelle maison. D’autres mythes racontent que l’arc est un ruisseau où les âmes s’abreuvent. Le Zoulou d’Afrique du Sud nomme l’arc-en-ciel « the Queen Arch » parce que c’est une des charpentes qui soutient la maison de la Reine du ciel. En Allemagne, le second arc-en-ciel plus pâle qui peut être observé parfois au-dessus du premier est perçu comme le travail de Satan qui tente de surpasser Dieu.

    En Polynésie, l’arc-en-ciel est le chemin pris par les dieux eux-mêmes. En Norvège, un géant du nom de Heimdal se tient sur un pont arc-en-ciel et fait la communication entre le ciel et la terre. Heimdal a l’ouïe tellement fine qu’il est capable d’entendre l’herbe pousser. Il garde Asgard, la maison des dieux norvégiens.

    Au Groenland, l’arc-en-ciel est l’ourlet des vêtements des dieux. Les Samoyèdes, le peuple mongol de Sibérie et les gens du peuple cherokee disent que c’est l’ourlet du manteau du dieu Soleil. Le fait que les Américains et les Mongols partagent le même mythe est peut-être une preuve de plus que l’Amérique et l’Asie étaient reliés autrefois. Cela expliquerait que les gens des deux côtés du Pacifique ont un héritage commun. Les anciens Welchs croyaient que c’était la chaise des déesses. En Croatie, c’était le siège de Dieu. La Bible compare l’arc-en-ciel à l’éclat du trône de Dieu. Au Mozambique, l’arc-en-ciel est vu comme une arme victorieuse de Dieu. En Afrique, l’arc-en-ciel encercle la Terre et il est un gardien du ciel.

    Dans les mythes allemands, l’arc-en-ciel est le bol utilisé par Dieu pour tenir ses pinceaux lorsqu’il colore les oiseaux. Le peuple Luyia du Kenya croit que Dieu a créé la pluie et que toute l’eau dans le monde vient de lui. Pour arrêter la pluie, lorsqu’elle n’est pas nécessaire, Dieu fait deux arcs-en-ciel, le plus étroit étant le mâle et le plus large étant la femelle. L’arc-en-ciel mâle ne peut pas arrêter la pluie par lui-même, mais lorsqu’il est suivi par la femelle, la pluie cesse. Certains peuples amérindiens croient que l’arc-en-ciel est fait des âmes des fleurs sauvages qui ont vécu dans la forêt et des muguets des prairies.

    Un mythe japonais raconte que le premier homme, Isanagi, et la première femme, Isanami, qui sont restés sur le pont flottant du ciel ont créé l’île d’Onogro.  Ils ont ensuite marché sur la Terre sur ce pont arc-en-ciel nommé Niji. Ils ont regardé les animaux et ils ont appris ainsi comment faire l’amour. Ils ont regardé les oiseaux et ils ont appris à manger avec des baguettes.

    À Kauai, la déesse de l’arc-en-ciel est Anuenue. Il y a une histoire concernant un enfant du nom de Ua, nom qui veut dire pluie, qui serait tombé du haut d’une falaise. Anuenue a utilisé son arc-en-ciel pour arrêter la chute de l’enfant et le sauver. L’enfant y est monté pour épouser Kulu-’i-ua, le fils du chef d’une tribu rivale. Leur mariage a apporté la paix sur l’île de Kauai.

    La tribu stoney croit que les géants habitaient le monde lorsqu’ils étaient très jeunes. Un jour, le chef de ces géants a atteint le ciel et il a saisi un arc-en-ciel géant afin de l’utilisé comme arc pour la chasse. Lorsqu’il l’a saisi, l’arc s’est coloré. Le géant est devenu tellement fâché qu’il a lancé l’arc contre une montagne. L’arc s’est brisé et ses pièces sont tombées dans le lac. Parfois au lever du soleil, les couleurs de l’arc-en-ciel détruit apparaissent dans l’eau du lac. Le pouvoir des esprits fait maintenant des arcs plus petits : ce sont ceux que nous pouvons voir aujourd’hui.

    Pour plusieurs bouddhistes, les sept couleurs de l’arc-en-ciel représentent les sept planètes et les sept régions de la Terre. Ils disent aussi que l’arc-en-ciel est la région la plus haute du sansara avant la fin du jour au nirvana ou au ciel. En Arabie, l’arc-en-ciel est une tapisserie posée par les mains du vent du sud. Il se nomme aussi « arc de nuages » ou « arc d’Allah ». En Islam, l’arc-en-ciel est constitué de quatre couleurs, le rouge, le jaune, le vert et le bleu. Chaque couleur représente un des quatre éléments de la Terre (air, eau, terre et feu).

Inde
    Dans les mythes de l’Inde, la déesse Indra ne transporte pas seulement des coups de tonnerre comme le dieu grec Zeus, elle peut aussi transporter un arc-en-ciel, connu comme l’arc ou l’arme d’Indra. Une partie des mythes de l’Inde dit que Dieu aurait submergé toutes les formes de vie dans un océan de lait. Airavata, un éléphant blanc sacré dont le nom veut dire arc-en-ciel, fut une des premières créatures à naître du lait.

Chrétiens
    Dans la chrétienté, l’arc-en-ciel représente le pardon, la réconciliation entre Dieu et l’humanité. C’est le trône du Dernier Jugement. Dans l’ancien symbolisme chrétien, les principales couleurs de l’arc-en-ciel étaient le rouge, le bleu et le vert, pour le feu, l’eau et la terre. L’arc-en-ciel était parfois vu comme la Vierge Marie qui menait le ciel et la terre en harmonie.

    L’Ancien Testament dit que Dieu a montré à Noé un arc-en-ciel après que le déluge se fut arrêté; c’était un signe que Dieu n’infligerait plus jamais de déluge à la Terre.

Mayas
    Le livre des Mayas, qu’on appelle le « Chilam Balam », parle de la destruction d’un des mondes mayas par une pluie ardente qui convrit ciel et terre de cendres. Ceux qui échappèrent au violent tremblement de terre et évitèrent les arbres qui tombaient et les roches géantes virent un arc-en-ciel apparaître comme un signe que la destruction allait finir et qu’un nouvel âge allait commencer. Les Mayas croyaient que la déesse des arcs-en-ciel était Ixchel, la femme du dieu Itzamna. Elle était aussi l’esprit associé à la lune, à la sexualité, à l’accouchement et à la médecine. Une histoire mexicaine similaire, de l’État de Michoacan, raconte que Mauina, la déesse de la fertilité, vit sous un arc-en-ciel dans le jardin de la pluie et de l’eau.

Navajos
    Les Navajos croient que les dieux voyagent sur les arcs-en-ciel parce qu’ils se déplacent rapidement. Ils savent que si tu cours vers le bout de l’arc-en-ciel, celui-ci se déplace plus loin avant que tu sois là, peu importe la vitesse à laquelle toi, tu te déplaces. Ils ont aussi représenté l’arc-en-ciel comme étant le pont entre le monde des humains et celui des morts. Ils disent que l’arc-en-ciel transporte les héros entre le ciel et la terre. Les Navajos disent aussi que l’arc-en-ciel est la déesse qui apparaît durant le chant rituel pour guérir les malades.

Indiens
    Il existe une histoire parmi les gens de Shasta qui dit que le Soleil utilise les couleurs de l’arc-en-ciel pour se peindre lui-même lorsqu’il vient sur la Terre comme un Shaman ou un Homme de médecine. Les Yukis de Californie croient que les arcs-en-ciel sont les vêtements multicolores du Grand Esprit, celui qui a créé toute existence.