Archive pour la catégorie 'Approfondissement'

Article du journal catholique « Avvenire » – commentaire d’une liturgiste sur la exhortation « Sacramentum caritatis »

29 mars, 2007

Article du journal catholique « Avvenire » j’ai eu beaucoup de difficulté dans la traduction, mais le texte c’est vraiment un intéressant lecture de l’exhortation « Sacramentum caritatis »   

Devant EUCARISTIA :    »le Pape trace le profil de célébrant qu’il n’impose pas sa pitié, mais est un humble moyen emploie du latin ? Aujourd’hui il y a plus de conscience, n’est pas de toute façon je reviens il y à  45 ans «  

«  un Pain au-delà de nos personnage principal «  

la liturgiste De Valence sur quelques noeuds du » Sacramentum caritatis « de George Bernardelli un style de célébrer » sobre « auquel le prêtre doit s’éduquer. La récupération consciente des témoins dans latin. Les critères avec lesquels choisir les chants. Il est une véritable mine de thèmes les exhortation apostolique « Sacramentum caritatis ». À distance de quelque jour il nous aide à en reprendre en main quelqu’un (peut-être jusqu’à présent resté un peu trop caché) la liturgiste Crispino De Valence. Pas sans une nécessaire précédente : « On espère que ces exhortation arrivent vraiment dans les mains de tous – il annote -. Et que soit objet d’une catéchèse adéquate. Pour éviter de réduire la exhortation va en effet lue pour entier, dans ses trois parties : l’Eucharistie comme mystère à croire, le mystère à célébrer et le mystère à vivre. Et il doit être tenu présent même la référence qui le Pape fait à son discours à la Curia romaine du 22 décembre 2005 sur la permanence de Concile et son influence positive « . Monsignor De Valence, le Pape souligne beaucoup le rapport entre Eucharistie et communion ecclésiale.   Est-elle une invitation à aller au-delà de la « Messe de son groupe » ? 

  »Pour expliquer ce point – au nombre 15 – le Pape se rappelle de que nous sommes un unique corps dans Son corps. Il ne parle pas d’assemblée, de communauté, de groupe, mais d’Église locale. Il est un discours beaucoup de radical : l’unicité et l’indivisibilité de l’Église n’est pas un fait né psychologique, né de charité ; il est un lien constitutif. Et ne pas à cas le Pape n’en parle pas dans la première partie, celle-là sur l’Eucharistie comme mystère à croire « . Dans les exhortation on parle de l’hypothèse de tourner à placer avant la célébration de la confirmation à la première Communion. Pourquoi ? « Il est craint qu’au Synode différents des évêques ont posé et le Pape le reprend au nombre 18. Les différences dans les ordre des sacrement de l’Initiation chrétienne ne sont pas une question dogmatique, mais de caractère pastorale. Le Synode a indiqué deux noeuds : avant tout il doit apparaître clair que l’Eucharistie, même lorsque est célébrée avant la confirmation, est de toute façon le sommet de la vie chrétienne. Et ensuite il doit être tenu présent le profil oecuménique : l’Orient insiste beaucoup sur l’idée qu’il est l’Esprit Saint à nous conduire à l’Eucharistie. Dans les exhortation le Pape demande vérifie des pratiques des pastoral sur ce point. En invitant les Conférences épiscopales à la réaliser ensemble aux ministères des vaticanes compétents « . En parlant de célébrant, le Pape met en garde le prêtre de formes d’ »inopportun « personnage principal ». Comment éduquer dans les Séminaires à cette sobriété ? « Le se sentir « personnage principal » est un virus qui nous contamine un peu tous : des professions, à la politique, à l’économie… Même le prêtre doit faire de l’attention. Mais ceci est attends peut-être plus banal du discours. Parce que la référence au « protagonismo » (personnage principal) ici dit de plus. Je pense à Gregorio Magno, lorsque il déconseillait qui préside l’Eucharistie de donner des manifestations de sa pitié personnelle. Il demandait presque de se dépersonnaliser, de façon à célébrer vraiment en personne « « Christi » et au service de l’Église. Il ne se demande pas, évidemment, au prêtre de mettre d’une partie sa pitié, ses dévotion, sa charité : il serait absurde. Mais tout ceci doit devenir moyen docile dans les mains de Christ. Il n’est pas facile. Et à ceci il faut continuellement s’éduquer. Le Pape en intention cite Augustin : il parle d’ « amoris officium », « ministère d’amour ». Il parle même d’un lien beaucoup de détroit entre « ars celebrandi » et fructueuse participation des fidèles. Elles ne sont pas les « inventions » de l’individuel prêtre à rendre plus voisine la Messe… L’ « ars celebrandi » doit se regarder de deux extrêmes. D’une partie il doit cultiver la fidélité aux règles liturgique : rien de bouleversement  Mais le Pape parle même d’un caractère complet de ces règles. Parce que s’il y a un prêtre qui dans la Messe saute quelque partie, nous justement disons qu’il ne va pas bien. Mais le même discours vaut même pour tout ce qui on ajoute, jaculatoire comprises. Le rite est accompli dans lui. Entre autre il offre une série varier que nous devons apprendre à utiliser. L’art de quel il préside est vraiment celui-ci : mesurer l’assemblée dans laquelle on célèbre (pas toutes ils sont égaux) et choisir à l’intérieur des possibilités que le rite même offre. Les formulaires sont proportion de siècles et de siècles de sédimentation : nous nous voulons avoir confiance? ». Au nombre 62 Bénit XVI relance ensuite la question de la Messe dans latin, en invitant même les séminariste à apprendre à utiliser les témoins latins. Pourquoi ? « On ne traite pas de mettre le cadre à une langue plutôt que à une autre. Entre temps il est important conteste dans lequel le Pape insère le discours : les grandes liturgies internationales avec des fidèles de différentes langues. Excepté le lecture, l’homélie et la prière des fidèles – il dit – est bien que des telles célébrations soient en langue latine. Elle est une perspectif cependant divergée par rapport à cette il y à de 45 ans. Parce qu’en célébrant la Messe dans sa langue, italiens, allemands, français… ils ont maintenant perçu mieux quel est le sens d’expressions comme « Credo en unum Deum » ou « Gloire en excelsis Deo ». Aujourd’hui, lorsque chante le latin, dans l’oreille même j’ai signifié de ces mots dans ma langue. Et ceci rend tout simple. « Il parle – il dit Saint Paul – en mode telle que tien amen soit clair ». Ceci est l’objectif toujours. L’habitude à j’emploie des langues vulgaires, nous aide à retrouver la clarté de amen même dans le latin. Mais nous sortons de l’illusion : on ne tourne en arrière pas. Le latin sera perpétuellement maintenu dans l’Église romaine, et est bien. Mais j’emploie des langues dans la liturgie est un fait irréversible « . Lorsque il parle de le chante le Pape met en garde de « genres musicaux ne pas se respecter du sens de la liturgie ». « Le nombre 42 sur le chante doit être inséré dans le discours plus vaste sur l’art au service de la liturgie. Le Pape dit que le répertoire historique de le chante liturgique ne doit pas aller perdu. Mais il dit même autre : il explique, par exemple, que le chante dans la Messe ne vaut pas l’autre. Il faut éviter la générique improvisation dans le choix et – certes – l’introduction de genres musicaux ne pas se respecter du sens de la liturgie. Ils sont des mots beaucoup équilibrés : pas condamnation nulle, sauf ce qui ne se complète pas dans le rite. Nous ne pouvons pas, donc, réduire le problème de le chante au seul genre musical. La correspondance des chants aux individuelles parties du rite et aux temps liturgique est un point aussi fondamental « . Qu’introduit en plus, dans la vie tous les jours, un rite vécu en plénitude? « Il est le grand thème de la troisième partie des exhortation : l’Eucharistie comme mystère à vivre. Il offre à l’horizon d’une spiritualité liturgique. Une spiritualité qui pas « esclaves » de la liturgie, mais demande d’adhérer au mystère dans la vie de chaque giorno. La Papa s’arrête sur le dernier mot de la Messe : « Allées ». Où ? Et à faire quoi ? Il répond : allées à vivre ce que vous avez célébré. Le signifié de tout, en fond, est ici « . 

« Apostate », elle renonce à elle-même: l’Europe perdue du pape Benoît

28 mars, 2007

je désire répéter que les commentaires journalistes je les choisis entre les meilleurs, dans ce cas le vaticaniste Sandro Magister est vraiment bien preparé  sur ce qu’il écrit, du site:

http://chiesa.espresso.repubblica.it/dettaglio.jsp?id=129525&fr=y

« Apostate », elle renonce à elle-même: lEurope perdue du pape Benoît


Plus encore que de Dieu, Joseph Ratzinger voit le vieux continent s
’éloigner de lui-même, de « sa propre identité« . Cinquante ans après les Traités de Rome, le bilan le plus critique est fait par le pape. Le voici

par Sandro Magister

ROMA, le 28 mars 2007
Cinquante ans après la signature des Traités de Rome, qui ont créé en 1957 ce qui est aujourdhui lUnion Européenne, Benoît XVI a formulé un diagnostic très sévère sur la situation du continent. Il en est arrivé à dire que lEurope est en train de tomber dans une « forme singulière d
apostasie ».Jean-Paul II aussi avait parlé d« apostasie » comme abandon de la foi, dans son exhortation apostolique « Ecclesia in Europa » en 2003. Mais Benoît XVI va plus loin. Il accuse lEurope d’être de plus en plus souvent apostate « envers elle-même avant de l’être envers Dieu »: au point de « douter de sa propre identité

« .

Le pape a formulé ce diagnostic alors quil recevait, samedi 24 mars au Vatican, dans la Salle Clémentine, les cardinaux, les évêques et les hommes politiques qui participaient au colloque organisé à Rome, ces jours-ci, par la Commission des Episcopats de la Communauté Européenne, la COMECE, et consacré précisément aux « Valeurs et perspectives pour lEurope de demain ».Parmi les responsables catholiques qui sont intervenus au colloque, il y avait le président du conseil italien, Romano Prodi, la présidente irlandaise Mary McAleese, le président du parlement européen, Hans-Gert Pö

ttering.

Lors de laudience privée que le pape lui a accordée, Pöttering qui est allemand et sest battu au cours des dernières années, sans succès, pour que la reconnaissance des racines chrétiennes de lEurope soit insérée dans la constitution de lUnion Européenne a invité Benoît XVI à se rendre à Strasbourg pour parler devant le parlement européen en session plénière. Cest ce que Jean-Paul II avait fait le 11 octobre 1988.Joseph Ratzinger a consacré à lEurope une partie importante de ses réflexions avant même d’être élu pape. En particulier, la conférence sur « lEurope dans la crise des cultures », quil a donnée à Subiaco, au monastère de Saint Benoît, le soir du 1er avril 2005, vingt quatre heures avant la mort de Jean-Paul II, est restée mé

morable.

Le discours prononcé par Benoît XVI le 24 mars dernier reproduit intégralement ci-dessous est plus court, mais il reprend les traits essentiels de ses réflexions précédentes. Non seulement il appelle lEurope à ne pas se perdre elle-même mais il lui indique comment retrouver la force d’être « un levain pour le monde entier ».Pour raviver sa vocation planétaire avertit le pape lEurope doit recommencer à sappuyer non seulement sur ses propres bases chrétiennes, mais aussi sur ces « valeurs universelles et absolues » auxquelles elle croit de moins en moins: des valeurs inscrites dans « une nature humaine stable et permanente, source de droits communs à tous les individus, y compris ceux-là mê

mes qui les nient ».Cest du refus de ces principes universels et intangibles, inscrits dans le cœur de chaque être humain, que le pape voit découler, entre autres, les législations qui dans beaucoup de pays portent atteinte à la dignité de la vie et de la famille.

Pour que l’Europe redevienne « un levain pour le monde »

par Benoît XVI

Messieurs les cardinaux,
v
énérés frères de l’épiscopat,
mesdames et messieurs les parlementaires,
mesdames et messieurs!
Je suis particulièrement heureux de vous recevoir si nombreux à cette audience, qui a lieu à la veille du cinquantième anniversaire des Traités de Rome, signés le 25 mars 1957. Une étape importante a alors été franchie pour lEurope, sortie épuisée de la Seconde guerre mondiale et désireuse de construire un avenir fait de paix et de plus de bien-être économique et social, sans dissoudre ou nier les différentes identités nationales. Je salue Mgr Adrianus Herman van Luyn, évêque de Rotterdam, président de la Commission des Episcopats de la Communauté européenne et je le remercie pour les propos aimables quil ma adressés. Je salue les autres prélats, les personnalités distinguées et tous ceux qui participent au colloque organisé en ce moment par la COMECE afin de réfléchir sur l

Europe.

Depuis ce mois de mars dil y a cinquante ans, ce Continent a accompli un long parcours, qui a conduit à la réconciliation des deux « poumons » lOrient et lOccident liés par une histoire commune, mais séparés arbitrairement par un rideau dinjustice. Lintégration de l’économie a encouragé celle de la politique et a favorisé la recherche, qui fait encore aujourdhui lobjet de laborieux efforts, dune structure institutionnelle adaptée à une Union Européenne qui compte désormais 27 pays et qui aspire à devenir un acteur à l’échelle mondiale. Au cours de ces dernières années, la nécessité d’établir un sain équilibre entre les dimensions économiques et sociales sest fait de plus en plus sentir, à travers des politiques capables de produire de la richesse et daugmenter la compétitivité, sans négliger pour autant les attentes lé

gitimes des pauvres et des exclus.

Sur le plan démographique, malheureusement, force est de constater que lEurope semble être engagée sur une voie qui pourrait la conduire à sortir de lhistoire. Cela met en danger la croissance économique et peut, de plus, créer d’énormes difficultés quant à la cohésion sociale et, surtout, favoriser un individualisme dangereux, sans souci des conséquences pour lavenir. On en viendrait presque à penser que le continent europé

en est effectivement en train de perdre confiance en son propre avenir.

En outre, en ce qui concerne, par exemple, le respect de lenvironnement ou laccès maîtrisé aux ressources et aux investissements énergétiques, la solidarité a du mal à se manifester, non seulement à l’échelle internationale mais aussi au niveau strictement national. Le processus dunification européenne lui-même semble ne pas faire lunanimité, à en croire le sentiment diffus que de nombreux « chapitres » du projet européen ont été « écrits » sans tenir suffisamment compte des attentes des citoyens. Il apparaît donc clairement que lon ne peut pas envisager de bâtir une véritable « maison commune » européenne, en négligeant lidentité

propre des peuples de notre Continent.

Il sagit en effet dune identité historique, culturelle et morale, avant même d’être géographique, économique ou politique; une identité constituée par un ensemble de valeurs universelles, que le christianisme a contribué à forger, jouant ainsi un rôle non seulement historique mais aussi fondateur à l’égard de lEurope. De telles valeurs, qui constituent l’âme du continent, doivent perdurer dans lEurope du troisième millénaire comme « ferment » de civilisation. En effet, si ces valeurs venaient à manquer, comment le « vieux » continent pourrait-il continuer à assumer le rôle de « levain » pour le monde entier? Si, à loccasion du cinquantième anniversaire des Traités de Rome, les gouvernements de lUnion souhaitent « se rapprocher » des citoyens, comment pourraient-ils écarter un élément essentiel de lidentité européenne comme le christianisme, auquel continue à sidentifier une large majorité dentre eux? Nest-t-il pas surprenant que lEurope daujourdhui, alors quelle ambitionne de se présenter comme une communauté de valeurs, semble contester de plus en plus souvent le fait quil existe des valeurs universelles et absolues? Est-ce que cette forme singulière d« apostasie » envers elle-même, plus encore quenvers Dieu, ne lamène pas à douter de sa propre identité

?

On finit ainsi par répandre la conviction que « la pondération des biens » est lunique moyen pour discerner les valeurs morales et que le bien commun est synonyme de compromis. En réalité, si le compromis peut constituer un équilibre légitime entre différents intérêts particuliers, il se transforme en mal commun à chaque fois quil comporte des accords préjudiciables à la nature de lhomme. Une communauté qui se construit sans respecter lauthentique dignité de l’être humain, en oubliant que chaque personne est créée à l

image de Dieu, finit par ne faire le bien de personne.

Voilà pourquoi il est de plus en plus indispensable que lEurope s’écarte de ce comportement pragmatique, aujourdhui largement diffusé, qui justifie systématiquement le compromis sur les valeurs humaines essentielles, comme si il était lacceptation inévitable dun moindre mal présumé. En réalité ce pragmatisme, présenté comme équilibré et réaliste, ne lest pas, justement parce quil nie cette dimension de valeur et didéal, qui est inhérente à la nature humaine. Lorsque, par-dessus le marché, se greffent sur ce pragmatisme des tendances et des courants laïcistes et relativistes, on finit par refuser aux chrétiens le droit même dintervenir en tant que tels dans le débat public ou, tout du moins, on discrédite leur contribution en les accusant de vouloir garder des privilèges injustifié

s.

Au moment historique que nous vivons et face aux nombreux défis qui le caractérisent, lUnion Européenne, pour être un garant valable de l’état de droit et une promotrice efficace de valeurs universelles, ne peut pas ne pas reconnaître clairement lexistence certaine dune nature humaine stable et permanente, source de droits communs à tous les individus, y compris ceux-là mêmes qui les nient. Dans ce contexte, il convient de sauvegarder le droit à lobjection de conscience, à chaque fois que les droits de lhomme fondamentaux sont violés. Chers amis, je sais combien il est difficile pour les chrétiens de défendre avec persévérance cette vérité de lhomme. Mais ne vous lassez pas et ne vous découragez pas! Vous savez que vous avez le devoir de contribuer à édifier, avec laide de Dieu, une nouvelle Europe, réaliste mais pas cynique, riche didéaux et sans illusions ingénues, inspirée par la vérité persévérante et vivifiante de l

Evangile.

Cest pourquoi il faut que vous soyez présents de manière active dans le débat public européen, que vous soyez conscients quil fait désormais partie intégrante de celui qui existe dans chaque pays, et que vous complétiez cet engagement par une action culturelle efficace. Ne vous pliez pas à la logique du pouvoir pour le pouvoir! Trouvez un stimulant et un soutien constants dans lavertissement du Christ: si le sel perd sa saveur, il ne sert plus qu’à être jeté et foulé aux pieds (cf. Mt 5,13). Que le Seigneur rende féconds tous vos efforts et quIl vous aide à reconnaître et à valoriser les éléments positifs présents dans la civilisation daujourdhui, tout en dénonçant avec courage tout ce qui est contraire à la dignité de lhomme.

Je suis certain que Dieu ne manquera pas de bénir leffort généreux de tous ceux qui, avec un esprit de service, agissent pour construire une maison commune européenne où chaque apport culturel, social et politique soit dirigé vers le bien commun. A vous qui êtes déjà engagés de différentes façons dans cette importante entreprise humaine et évangélique, jexprime mon soutien et jadresse mes plus vifs encouragements. Je vous assure surtout que je penserai à vous dans ma prière, et, alors même que jinvoque la protection de Marie, Mère du Verbe incarné, je vous donne de tout mon cœur, à vous, à vos familles et à vos communautés, mon affectueuse bénédiction.

j’ai cherché ce texte parce que je voudrais approfondir surtous le lecture d’Isaia

25 mars, 2007

j’ai cherché ce texte parce que je voudrais approfondir surtous le lecture d’Isaia parce que pour moi elle a été très significative, du site:

http://www.cef.fr/catho/prier/commentaire.php

Commentaire a le lectur de ce jour 25.3.07

Tous les textes de ce dimanche auront le même discours : oublie le passé, ne t’attarde pas sur lui… que rien, pas même les souvenirs, ne t’empêche d’avancer. Dans la première lecture, Isaïe s’adresse au peuple exilé… dans l’Evangile, Jésus parle à une femme prise en flagrant délit d’adultère : apparemment, ce sont deux cas bien différents (encore que le rapprochement, que nous propose ici la liturgie, soit intéressant !… ) mais, dans les deux cas, le discours est le même : tourne-toi résolument vers l’avenir, ne songe plus au passé.
Ce langage d’encouragement est tr
ès habituel chez l’auteur du texte que nous venons d’entendre : il s’agit de celui qu’on appelle le deuxième Isaïe ; sa prédication couvre les chapitres 40 à 55 du livre d’Isaïe dans la Bible (le livre entier qui porte le nom d’Isaïe n’est pas l’oeuvre d’un seul auteur mais très probablement de trois auteurs au moins qui ont prêché entre le huitième et le sixième siècles av. J.C.). Le deuxième Isaïe, celui que nous lisons aujourd’hui, vit au sixième siècle pendant l’Exil à Babylone (qui a duré de 587 à
538 av. J.C.).
Nous avons souvent eu l’occasion de parler de cette p
ériode qui fut une terrible épreuve. Et, franchement, on ne voyait pas bien pourquoi l’horizon s’éclaircirait ! S’ils sont en exil à Babylone, c’est parce que Nabuchodonosor, roi de Babylone, a vaincu le tout petit royaume juif dont Jérusalem est la capitale. Et pour l’instant les affaires de Nabuchodonosor marchent encore très bien ! Et puis, à supposer que l’on arrive à s’enfuir un jour… de la Babylonie à Jérusalem, il faudrait traverser le désert de Syrie qui couvre des centaines de kilomètres, et en fuyards, c’est-à
-dire dans les pires conditions qui soient.
Le proph
ète a donc fort à faire pour redonner le moral à ses contemporains : mais il le fait si bien quon appelle son livre « le livre de la Consolation dIsraël » parce que le chapitre 40 commence par cette phrase superbe : « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu » ; et le seul fait de dire « votre Dieu » est un rappel de lAlliance, une manière de dire « lAlliance de Dieu nest pas rompue, Dieu ne vous a pas abandonnés ». Car lune des formulations de lAlliance entre Dieu et son peuple était « Vous serez mon peuple et je serai votre Dieu » ; et chaque fois que lon entend cette expression « mon Dieu » ou « votre Dieu », ce possessif est un rappel de lAlliance en même temps qu
une profession de foi.
Isa
ïe va donc, de toutes ses forces, raviver lespoir chez les exilés : Dieu ne les a pas abandonnés, au contraire, il prépare déjà leur retour au pays. On ne le voit pas encore, mais cest sûr ! Pourquoi est-ce sûr ? Parce que Dieu est fidèle à son Alliance, parce que, depuis quil a choisi ce peuple, il na cessé de le libérer, de le maintenir en vie à
travers toutes les vicissitudes de son histoire.
Ce sont ces arguments-l
à quIsaïe développe ici : Nabuchodonosor vous fait peur ? Mais Dieu a déjà fait mieux : il vous a délivrés de Pharaon ! Le désert vous fait peur ? Mais le désert du Sinaï, c’était bien pire et Dieu a protégé
son peuple tout du long !
Chose
étonnante, Isaïe dit « Ne vous souvenez plus dautrefois, ne songez plus au passé » … et justement il ne cesse de rappeler le passé ! « Le Seigneur fit une route à travers la mer, un sentier au milieu des eaux puissantes, il mit en campagne des chars et des chevaux, des troupes et de puissants guerriers ; et les voilà couchés pour ne plus se relever, ils se sont éteints, ils se sont consumés comme une mèche. » Cest, bien sûr, un rappel de lExode. Mais ce rappel du passé na quun but : garder confiance en lavenir ; sous-entendu « ce que Dieu a fait une fois, il le refera » : « Oui, je vais faire passer une route dans le désert, des fleuves dans les lieux arides. » Comme il a fait passer son peuple à travers la Mer à pied sec au moment de la sortie dEgypte, on garde confiance : il fera passer son peuple « à pied sec » à
travers toutes les eaux troubles de son histoire.
L
espérance dIsraël sappuie toujours sur son passé : cest le sens du mot « Mémorial » ; on fait mémoire de loeuvre de Dieu depuis toujours, pour découvrir que cette oeuvre de Dieu se poursuit pour nous aujourdhui, et y puiser la certitude quelle se poursuivra demain. Passé, Présent, Avenir : Dieu est à jamais présent aux côtés de son peuple. Cest lun des sens du Nom de Dieu « Je suis » (sous-entendu, « Je suis avec vous en toutes circonstances). Ce rappel a aussi un autre but dans la prédication des prophètes : détourner le peuple des idoles ; Dieu seul sauve, il ne faudra jamais loublier. Un peu plus haut, Isaïe disait : « Cest moi, cest moi qui suis le Seigneur, en dehors de moi, pas de Sauveur. Cest moi qui ai annoncé et donné le salut, moi qui lai laissé entendre, et non pas chez vous un dieu étranger. » (Is 43, 11). Bien sûr, si Isaïe juge bon daffirmer que Dieu seul est Dieu, cest probablement parce que la tentation didolâ
trie existait encore !
C
est là que le rapprochement entre cette première lecture et l’évangile de la femme adultère est intéressant : les prophètes ont souvent comparé les tentations didolâtrie du peuple à un adultère, une infidélité. Et, à leurs yeux, lidolâtrie était le pire fléau qui pouvait menacer Israël. Cette lutte contre lidolâtrie menée par tous les prophètes à toutes les époques avait un triple enjeu : premièrement si Dieu est le Dieu UN, comme on le récite tous les jours, tout autre culte est sacrilège ; deuxièmement, lidolâtrie est un danger pour nous, car Dieu seul est libérateur, et toute idolâtrie nous réduit à lesclavage ; enfin, troisièmement, le peuple élu a une vocation très haute : être le témoin du Dieu unique et fidèle au milieu des nations. Il ne peut l’être quen étant lui-même fidèle.

Lettre a Diogneto – Les chrétiens dans le monde

24 mars, 2007

du site:

http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20010522_diogneto_fr.html 

De la Lettre à Diognète, nn. 5-6 (Funk, 1, 317-321)

(père apostolique – IIme siècle)

Les chrétiens dans le monde  « 

Les chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les coutumes. Car ils n’habitent pas de villes qui leur soient propres, ils n’emploient pas quelque dialecte extraordinaire, leur genre de vie n’a rien de singulier. Leur doctrine n’a pas été découverte par l’imagination ou par les rêveries d’esprits inquiets; ils ne se font pas, comme tant d’autres, les champions d’une doctrine d’origine humaine.  Ils habitent les cités grecques et les cités barbares suivant le destin de chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et le reste de l’existence, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur manière de vivre. Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils s’acquittent de tous leurs devoirs de citoyens, et supportent toutes les charges comme des étrangers. Toute terre étrangère leur est une patrie, et toute patrie leur est une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants, mais ils n’abandonnent pas leurs nouveau-nés. Ils prennent place à une table commune, mais qui n’est pas une table ordinaire.  Ils sont dans la chair, mais ils ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais ils sont citoyens du ciel. Ils obéissent aux lois établies, et leur manière de vivre est plus parfaite que les lois. Ils aiment tout le monde, et tout le monde les persécute. On ne les connaît pas, mais on les condamne ; on les tue et c’est ainsi qu’ils trouvent la vie. Ils sont pauvres et font beaucoup de riches. Ils manquent de tout et ils tout en abondance. On les méprise et, dans ce mépris, ils trouvent leur gloire. On les calomnie, et ils y trouvent leur justification. On les insulte, et ils bénissent. On les outrage, et ils honorent. Alors qu’ils font le bien, on les punit comme des malfaiteurs. Tandis qu’on les châtie, ils se réjouissent comme s’ils naissaient à la vie. Les Juifs leur font la guerre comme à des étrangers, et les Grecs les persécutent ; ceux qui les détestent ne peuvent pas dire la cause de leur hostilité. En un mot, ce que l’âme est dans le corps, les chrétiens le sont dans le monde. L’âme est répandue dans membres du corps comme les chrétiens dans les cités du monde. L’âme habite dans le corps, et pourtant elle n’appartient pas au corps, comme les chrétiens habitent dans le monde, mais n’appartiennent pas au monde. L’âme invisible est retenue prisonnière dans le corps visible; ainsi les chrétiens : on les voit vivre dans le monde, mais le culte qu’ils rendent à Dieu demeure invisible. La chair déteste l’âme et lui fait la guerre, sans que celle-ci lui ai fait de tort, mais parce qu’elle l’empêche de jouir des plaisirs ; de même que le monde déteste les chrétiens, sans que ceux-ci lui aient fait de tort, mais parce qu’ils s’opposent à ses plaisirs.  L’âme aime cette chair qui la déteste, ainsi que ses membres, comme les chrétiens aiment ceux qui les déteste. L’âme est enfermée dans le corps, mais c’est elle qui maintient le corps; et les chrétiens sont comme détenus dans la prison du monde, mais c’est eux qui maintiennent le monde. L’âme immortelle campe dans une tente mortelle: ainsi les chrétiens campent-ils dans le monde corruptible, en attendant l’incorruptibilité du ciel. L’âme devient meilleure en se mortifiant par la faim et la soif; et les chrétiens, persécutés, se multiplient de jour en jour. Le poste que Dieu leur a fixé est si beau qu’il ne leur est pas permis de le déserter. » 

De la Lettre à Diognète, nn. 5-6 (Funk, 1, 317-321)  Prière Dieu qui aime l’innocence et la fais recouvrer, oriente vers toi le cœur de tes fidèles: tu les as libérés des ténèbres de l’incroyance, fais qu’ils n’abandonnent jamais la lumière de ta vérité. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen  

la Didaché

22 mars, 2007

le texte est tout de toute façon sur le site sous cité, il vaut le coup de lire ces témoignages chrétiens premier, le Saint-Père il est en train d’enseigner vraiment aujourd’hui nous:  regarder à l’histoire de l’Église, comme elle s’est formée et comme elle est mûrie, il a parlé de « Justin » qu’il fait partie des « Apologistes grecs », la « Didaché » fait partie des « Pères Apostoliques », sur les livres le document premier est celui-ci du Didaché, vraiment beau teste du site : 

http://www.spiritualite-chretienne.com/livres/bloy.html

La Didachè

ou l’enseignement des douze apôtres

La Didachè est un petit livre qui fut écrit en langue grecque, sans doute en Syrie, vers la fin du premier siècle ou au début du deuxième siècle de notre ère. Elle a été de bonne heure l’objet d’une grande vénération, à tel point que pendant un temps on la lisait, avec les Epîtres, aux cultes de la primitive Eglise. Les Pères de l’Eglise (Saint Irénée, Clément d’Alexandrie, Athanase, Origène, etc…) l’ont très fréquemment citée, ainsi que Eusèbe, l’auteur de l’Histoire ecclésiastique. Enfin elle fut traduite en latin et en arabe.
Soudainement elle disparut et, pendant des si
ècles, on n’avait pas de raison d’espérer la retrouver, lorsque M. Philothée Bryennios, patriarche de Nicomédie, alors qu’il était évêque de Sérès (Macédoine) et doyen de l’Ecole du Phanar, à Constantinople, en découvrit le manuscrit, vers 1873, dans la Bibliothèque du Saint-Sépulcre – laquelle se trouve dans le palais du Phanar, bien qu’appartenant au patriarcat de Jé
rusalem.
Le manuscrit retrouv
é, d’une belle écriture cursive, a été copié à Jérusalem en 1056, par « Léon, scribe et pécheur ». M. Bryennios en a donné, en 1883, une édition très remarquable, avec introduction et commentaires. La découverte a eu un retentissement énorme. Par la suite, et jusqu’à ces derniers temps, il a paru sur la Didachè un nombre considérable d’études, dont beaucoup sont accompagné
es de traductions.
Ce qui fait le grand int
érêt de la Didachè, c’est qu’elle est le premier document extra-canonique du christianisme primitif, pratiquement contemporain des livres qui composent le Nouveau Testament. Selon les historiens qui ont cherché à fixer la date de sa rédaction, celle-ci se situerait entre les points extrê
mes de 70 et 150.
Le mot grec Didach
è, ou Didakhè, signifie Enseignement, ou Doctrine. Le manuscrit retrouvé est intitulé : Enseignement des douze Apôtres. En dehors de cette indication du titre, les douze apôtres ne sont jamais mentionnés dans le texte lui-même. Cela fait supposer que ce titre est dû à
un copiste.Emile Besson.


Une édition de ce petit livre peut être trouvée à l’Association :
Les Amitiés Spirituelles
B.P. 236 – 75624 PARIS Cedex 13ou à l’adresse suivante :
Alain Larret
20, rue Pradier
87100 Limoges (FRANCE)

1. – Il y a deux chemins : celui de la vie et celui de la mort; mais il y a une grande différence entre les deux chemins.
2. – Voici donc le chemin de la vie. En premier lieu tu aimeras le Dieu qui t’a cr
éé; en second lieu tu aimeras ton prochain comme toi-même. Et tout ce que tu ne voudrais pas qu’on te fît, ne le fais pas non plus à
autrui.
3. – Voici donc l’enseignement renferm
é dans ces paroles : bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour vos ennemis, jeûnez pour ceux qui vous persé
cutent.
4. – Car quel gr
é vous saura-t-on si vous aimez seulement ceux qui vous aiment ? Les paï
ens ne le font-ils pas aussi ?
5. – Mais vous, aimez ceux qui vous ha
ï
ssent et vous n’aurez pas d’ennemi.
6. – Abstiens-toi des passions charnelles et mondaines.
7. – Si quelqu’un te donne un soufflet sur la joue droite, pr
é
sente-lui aussi l’autre et tu seras parfait.
8. – Si quelqu’un te requiert pour une corv
ée d’un mille, fais-en deux avec lui. Si quelqu’un t’enlève ton manteau, donne-lui aussi la tunique. Si quelqu’un te prend ce qui est à
toi, ne le redemande pas, car tu ne le peux.
9. – A quiconque te demande donne et ne redemande pas, car
à tous le Pè
re veut faire part de Ses propres bienfaits.
10. – Heureux celui qui donne selon le commandement, car il est sans reproche. Malheur
à celui qui reçoit : si quelqu’un reç
oit parce qu’il a besoin, il sera sans reproche.
11. – Mais, s’il n’a pas besoin, il rendra compte pourquoi il a re
çu et dans quel but. Jeté en prison, il sera examiné sur ce qu’il a fait et il ne sera pas relaché jusqu’à ce qu’il ait restitué
le dernier quadrant.
12. – Mais
à ce sujet aussi il a été dit : « Que ton aumône transpire dans tes mains jusqu’à ce que tu saches à
qui tu donnes. »

II

1. – Voici maintenant le second commandement de l’enseignement : Tu ne tueras point; tu ne commettras point d’adultère; tu ne souilleras point les enfants; tu ne seras point impudique; tu ne déroberas point; tu ne t’adonneras point à la magie; tu ne prépareras point de breuvages empoisonnés; tu ne tueras point l’enfant par avortement et tu ne le feras pas mourir après sa naissance.
2. – Tu ne convoiteras point ce qui appartient au prochain; tu ne seras point parjure; tu ne porteras point de faux t
émoignage; tu ne mé
diras point; tu ne seras point rancunier.
3. Tu n’auras pas de duplicit
é dans tes pensées ni dans tes paroles, car la duplicité est un piè
ge de mort.
4. – Ta parole ne sera pas mensong
è
re ni vide, mais pleine d’action.
5. – Tu ne seras pas cupide, ni rapace, ni hypocrite, ni d
épravé
, ni orgueilleux.
6. – Tu n’
é
couteras aucun mauvais conseil contre ton prochain.
7. – Tu ne ha
ïras aucun homme, mais tu reprendras les uns, tu prieras pour les autres, tu aimeras les autres plus que ton â
me (1).(1) : Le mot employé est Psyche : la vie, l’âme, le coeur, le centre sentimental.

III

1. – Mon enfant, fuis loin de tout mal et de tout ce qui lui ressemble.
2. – Ne sois pas col
ère, car la colère conduit au meurtre, ni jaloux, ni querelleur, ni emporté, car de tout cela naissent les meurtres.
3. – Mon enfant, ne sois pas convoiteux, car la convoitise conduit
à l’impudicité; ne tiens pas de propos obscènes et n’aie pas le regard hardi, car de tout cela naissent les adultè
res.
4. – Mon enfant, ne sois pas augure, parce que cela conduit
à l’idolâtrie, ni enchanteur, ni astrologue et ne purifie pas par l’externe; ne désire pas même regarder ces choses, car de tout cela naît l’idolâ
trie.
5. – Mon enfant, ne sois pas menteur, parce que le mensonge conduit au vol, ni avare, ni vaniteux, car de tout cela naissent les vols.
6. – Mon enfant, ne sois pas murmurateur, parce que cela conduit au blaph
ème, ne sois pas arrogant, ni malveillant, car de tout cela naissent les blasphèmes. Mais sois doux, puisque les doux recevront la terre en hé
ritage.
7. – Sois longanime, mis
éricordieux, sans méchanceté
, paisible, bon; garde toujours en tremblant les paroles que tu as entendues.
8. – Tu ne t’
élèveras pas toi-même et tu ne livreras pas ton coeur à la pré
somption.
9. – Ton
â
me ne s’attachera pas aux orgueilleux, mais se plaira avec les justes et les humbles.
10. – Accueille comme des bienfaits les choses extraordinaires qui t’arrivent, sachant que rien ne se produit en dehors de Dieu.
 

l’article suit…demain, j’èspère de me rappellé de ce (?)

La sentence qui frappe le théologien Jon Sobrino vise tout un continent

21 mars, 2007

du site:

http://chiesa.espresso.repubblica.it/dettaglio.jsp?id=127821

La sentence qui frappe le théologien Jon Sobrino vise tout un continent


En signalant les erreurs contenues dans deux livres, le Vatican a surtout voulu mettre en garde ses lecteurs: évêques, prêtres et laïcs dAmérique latine. Cest le prélude au voyage prochain de Benoît XVI au Brésil. Au centre de tout, la question de savoir qui est le vrai Jésus

par Sandro Magister

ROMA, le 20 mars 2007 Mercredi dernier, jour des cendres et premier jour du Carême, un petit moine péruvien, portant lhabit blanc et noir des dominicains, sest présenté devant Benoît XVI qui célébrait le rite dans la basilique romaine de Sainte-Sabine. Le pape lui a imposé les cendres. Ce moine était Gustavo Gutiérrez, auteur en 1971 de louvrage « Théologie de la libération » qui a donné naissance au courant théologique du même nom.En 1984 puis en 1986, cette th

éologie a été sévèrement critiquée par deux documents de la congrégation pour la doctrine de la foi, signés par celui qui était alors le cardinal Joseph Ratzinger. Cependant elle influence aujourdhui de larges couches de l’église latino-américaine, dans leur mentalité et leur langage. Ses principaux représentants nont pas tous suivi le même chemin. Le P. Gutiérrez a corrigé certaines de ses positions initiales, il est entré dans lordre des dominicains et, au début de ce Carême, il a été invité à donner un cours de théologie dans une prestigieuse université de Rome, lAngelicum, où Karol Wojtyla a été étudiant.En revanche, un autre célèbre théologien de la libération, le jésuite Jon Sobrino, un Basque émigré au Salvador, cofondateur dans ce pays de lUniversité dAmérique Centrale, UCA, a maintenu ses positions même après que la congrégation pour la doctrine de la foi eut soumis à examen deux de ses livres. Aujourdhui encore, il affirme ne pas vouloir se soumettre, alors que certaines de ses thèses ont été jugées « erronées et dangereuses ».La sentence a

été présentée à Benoît XVI qui la approuvée par son successeur à la tête de la congrégation, le cardinal William Levada, le 13 octobre 2006. Elle a été signée et rendue exécutoire le 26 novembre suivant. Elle a été rendue publique le 14 mars dernier. Mais dès le 13 décembre 2006, dans une lettre adressée au supérieur général des jésuites, Peter Hans Kolvenbach, qui avait servi dintermédiaire entre lui et la congrégation, le P. Sobrino a indiqué quil ne pouvait accepter la sentence.Dans sa lettre, le P. Sobrino oppose au jugement défavorable émis par le Saint-Siège sur ses livres les jugements favorables qui ont accompagné leur publication: limprimatur du cardinal Paulo Evaristo Arns, alors archevêque de São Paulo au Brésil, et les comptes-rendus positifs de théologiens faisant autorité, y compris des Européens. Lun deux, le jésuite français Bernard Sesboué, consulteur du conseil pontifical pour lunité des chrétiens et ancien membre de la commission théologique internationale, aurait également critiqué daprès ce qu’écrit le P. Sobrino la manière denquêter « délibérément soupçonneuse » du Vatican: une méthode grâce à laquelle « on trouverait des hérésies même dans les encycliques de Jean-Paul II ».Deux livres du P. Sobrino ont

été examinés: « Jesucristo liberador. Lectura histórico-teológica de Jésús de Nazaret », de 1991, et « La fe en Jesucristo. Ensayo desde las victimas », de 1999, tous deux traduits en différentes langues. En juillet 2004, la congrégation pour la doctrine de la foi a transmis au P. Sobrino une liste des thèses « erronées et dangereuses » trouvées dans les deux livres.En mars 2005, le P. Sobrino a envoyé à la congrégation ses réponses, qui ont été jugées « non satisfaisantes ». Cependant, dans sa lettre du 13 décembre 2006 au général des jésuites, le P. Sobrino fait débuter beaucoup plus tôt, en 1975, les attaques du Vatican contre lui et contre dautres théologiens et évêques partisans de la théologie de la libération.Il cite, parmi ses adversaires les plus acharn

és, le cardinal Alfonso Lopez Trujillo et se plaint de ce que le renvoi continuel, au Vatican, de la cause de béatification de larchevêque de San Salvador, Oscar Romero, martyrisé en 1980, sexplique, entre autres motifs, justement par lamitié entre Mgr Romero et lui, Sobrino. On se rappelle que, le 16 novembre 1989, a été perpétré à San Salvador lassassinat du recteur de lUniversité dAmérique Centrale, le P. Ignacio Ellacuría, lui aussi grand théologien de la libération, et de cinq de ses confrères jésuites, Segundo Montes, Ignacio Martin Baró, Amando López, Juan Ramón Moreno, Joaquín López-López, ainsi que de la cuisinière Julia Elba Ramos et de sa fille Celina. Le P. Sobrino na échappé au massacre que parce quil était à l’étranger pour un congrès.Dans sa lettre, le P. Sobrino critique même celui qui était alors le cardinal Ratzinger. Il laccuse davoir déformé sa pensée, dans un article contre la théologie de la libération publié en 1984 dans lhebdomadaire de Communion et Libération, « 30 Jours ». Il rappelle que, parmi les évêques attaqués par Rome parce que sympathisants des théologiens de la libération, figurent, outre Mgr Romero, le Brésilien Helder Camara, le Mexicain Samuel Ruiz et lEquatorien Leonidas Proaño.Le P. Sobrino conclut que se soumettre aujourd

hui à la sentence émise contre lui par la congrégation « serait peu utile aux pauvres de Jésus et à lEglise des pauvres ». Cela reviendrait à céder à trente ans de diffamation et de persécution contre la théologie de la libération et à faire triompher des méthodes vaticanes qui « ne sont pas toujours honnêtes et évangéliques ». « Extra pauperes nulla salus » écrit le P. Sobrino dans sa lettre, remplaçant lEglise par les pauvres dans la classique formule « Hors de lEglise, point de salut ».Cette thèse est justement lune de celles du P. Sobrino que la congrégation pour la doctrine de la foi considère comme erronées: préférer les pauvres à « la foi apostolique transmise par lEglise à toutes les générations » comme « lieu théologique fondamental », cest-à-dire comme source principale de connaissance. La sentence du Vatican reconnaît que Sobrino soccupe à juste titre des pauvres et des opprimés un devoir essentiel pour tous les chrétiens mais elle laccuse damoindrir, au nom de la libération des pauvres, les traits essentiels de Jésus: sa divinité et la valeur salvatrice de sa mort.« On ne peut pas appauvrir J

ésus dans lillusion de promouvoir les pauvres », a écrit Ignazio Sanna, archevêque dOristano, théologien et membre de la commission théologique internationale, dans un commentaire de la sentence publique paru le 15 mars dernier dans le quotidien de la conférence épiscopale dItalie « Avvenire ». Et « appauvrir Jésus » signifie ne pas reconnaître sa divinité, le considérer simplement comme un homme, fût-il un libérateur exemplaire.La sentence de la congrégation sachève sans infliger aucune punition au P. Sobrino. Cela na rien de surprenant car, plus quau théologien, elle entend sadresser à ses nombreux lecteurs et admirateurs: les évêques, les prêtres et les laïcs. Ce sont eux que le document du Vatican veut mettre en garde.A la mi-mai, les conf

érences épiscopales dAmérique latine tiendront leur cinquième assemblée générale au sanctuaire brésilien de lAparecida. Elle sera ouverte par Benoît XVI en personne. La publication de la sentence contre Sobrino préfigure donc lune des indications qui seront adressées par le pape à lEglise latino-américaine, dont les cadres dirigeants sont en grande partie influencés par lesprit de la théologie de la libération.Une question jugée essentielle par Benoît XVI comme le montre le nouveau livre quil sapprête à publier est étroitement liée à la précédente: cest la question de Jésus vrai Dieu et vrai homme. Perdre la vérité sur Jésus comme cest le cas, selon la congrégation pour la doctrine de la foi, dans les livres du principal auteur de christologie dAmérique latine, Sobrino signifie perdre la vérité de lEglise, le sens de sa mission dans le monde.Cest bien ce quindique le titre choisi par Benoît XVI pour lassemblée générale prévue à lAparecida: « Disciples et missionnaires de Jésus-Christ, afin que nos peuples aient la vie en Lui », suivi de ces mots de Jésus dans lEvangile de Jean: « Je suis le chemin, la vérité, la vie ».

Le p. Mattheeuws analyse l’exhortation sur l’Eucharistie « Sacramentum Caritatis » (II)

20 mars, 2007

du site Zenith: 

2007-03-19

Le p. Mattheeuws analyse l’exhortation sur l’Eucharistie « Sacramentum Caritatis » (II)

Comme témoin et acteur du synode

ROME, Lundi 19 mars 2007 (ZENIT.org) « Dans les lieux où lEglise est persécutée ou minoritaire, les évêques témoignaient de la force quest lEucharistie pour la vie personnelle et ecclésiale » : dans cet entretien, le P. Alain Mattheeuws, jésuite belge, explique ce qua signifié pour lui être « expert » au synode sur lEucharistie doctobre 2005 à Rome, et il présente quelques éléments pour une lecture de lexhortation apostolique de Benoît XVI. Un document qui prend en compte toutes les situations de lEglise, y compris celle des Eglises persécutées.

Le P. Mattheeuws, sj, expert au synode de 2005 sur lEucharistie, « source et sommet de la vie et de la mission de lEglise », est en effet co-auteur dun « guide de lecture » de lexhortation apostolique post-synodale de Benoît XVI « Sacramentum Caritatis ». Le deuxième grand document du pontificat a été présenté au Vatican mardi dernier, 13 mars (cf. Zenit des 13 et 14 mars, et Zenit du 15 mars 2007 pour la 1ère partie de cet entretien).

Q – Qu’est-ce qui vous frappe le plus dans l’exhortation « Sacramentum Caritatis »?

P. A. Mattheeuws - Tout dabord le désir du pape dunifier des « propositions » parfois fort diverses quil reprend à son compte à travers les yeux de la foi, de lespérance et de lamour : le mystère eucharistique, laction liturgique et le nouveau culte spirituel. Ce sont les trois parties de lexhortation. Il reprend ainsi la constitution conciliaire Sacrosanctum concilium n°7. De manière sobre et subtile, il montre que lEucharistie est le véritable « espace de lamour ». Cet amour trinitaire prend forme dans lhistoire de manière continue, sans ruptures, à travers des rites différents et suivant les différentes cultures.

Par ailleurs, la réforme liturgique de Vatican II est une expression voulue par le Concile de cet amour pour notre temps. Non seulement il lapprouve, mais il nous pousse à lapprofondir. Il ny a pas dhésitation sur ce point tout comme il ny en avait pas dans le discours des Pères synodaux aux chrétiens du monde entier.

Théologiquement il prend position et manifeste plus clairement combien lEucharistie fonde lEglise et pas linverse. Cest lacte de Jésus Christ sauveur qui est toujours premier. Cela donne la mesure de nos réflexions, de nos débats, de nos actions, de tous nos documents. Nos mots et nos liturgies disent en vérité le mystère de Dieu, mais ne lenferment pas. La meilleure preuve se trouve être la présence de lEsprit dans toute eucharistie : sans lui, tout ne serait que rite et souvenir du passé. Avec Lui, le Christ est rendu présent personnellement à nos yeux : son corps et son sang nous sont offerts. Lapport de lOrient et de sa pneumatologie est sensible. Le Christ fait de nous en vérité son propre corps. Cest Lui qui agit et qui construit lEglise dans la puissance de lEsprit.

Ce qui ma touché aussi, cest le lien fait par Benoît XVI entre la beauté de la liturgie et lhumilité, la simplicité des gestes et des rites : ce lien nest pas dordre formaliste mais théologique et sappuie sur la remise en valeur dune esthétique théologique.

Enfin, il ne faut pas oublier que le synode a voulu réfléchir sur la relation entre lEucharistie et la mission. Ce thème parcourt toute lexhortation, depuis la fondation de la mission dans la Trinité et lacte dAmour de Jésus dans linstitution de lEucharistie, jusqu’à la perspective eschatologique dans la relation de lEucharistie avec l’écologie, en passant par la participation des personnes handicapées à la forme eucharistie de la vie chrétienne.

Q – Comment se présentent le style et de la méthode de cette exhortation apostolique post-synodale ?

P. A. Mattheeuws - Lexhortation se présente plutôt sous la forme dune méditation. Les références scripturaires en témoignent. Elles sont surtout johanniques. Ne serons-nous pas jugés sur lamour, sur le sacrement qui nous nourrit ? Les lettres de saint Paul sont aussi régulièrement citées. Le thème central du « culte spirituel » est abondamment commenté (Rm 12, 1). Personnellement, je regrette la référence plus que modeste aux textes de lAncien Testament : l’équilibre « Ecriture et Tradition » en est fragilisé. Cette manière de faire ne facilite pas lintégration paisible de la pensée magistérielle (celle du pape et des évêques). Par ailleurs, le langage « sacramentel » est richement explicité, même sil nous est difficile daccès et de compréhension : cest une question pastorale et théologique décisive pour des sociétés post-industrielles et fortement sécularisée.

Lexhortation traite de l’économie sacramentelle et du sacrement par excellence quest lEucharistie. Le langage lui-même dépend du sujet traité. Ne nous trompons pas en interprétant trop vite certaines affirmations de lexhortation. Une affirmation simple et nette nest pas la négation stricte de son contraire, surtout dans le domaine du langage symbolique et des sacrements. Elle peut dire un souhait, une décision, une prise de position, une demande, une exhortation sur un point précis sans nier dautres points passés sous silence ou jugés inopportuns à redire ou à dire en ce moment.

Notre culture nest pratiquement plus apte à recevoir une vérité symphonique et cela se reflète souvent dans les commentaires que nous entendons à propos des documents du magistère, dans nos interprétations même ecclésiales, dans nos querelles fraternelles, pastorales et théologiques. Nous oublions également que certaines questions sont suscitées par dautres univers que le nôtre. Nous oublions aussi la nécessaire médiation des réflexions théologiques par les évêques, les conférences épiscopales et surtout le langage « pastoral » qui assume ce que dit lEsprit saint dans le cœur de la personne et de telle communauté. Cela signifie le plus souvent que deux propositions différentes ne peuvent plus être assumées par notre intelligence (et donc aussi par notre affectivité !). Notre esprit est parfois pénétré dune telle négativité quil nous est impossible de penser le « paradoxal » sans le nommer « contradictoire ». Dans lordre sacramentaire, cest très dommageable. Pensons à ce que peut être la beauté liturgique. Pensons, par exemple, à lunité entre lart de célébrer et la participation active et fructueuse des fidèles : elle concerne dabord lensemble du peuple sacerdotal et pas la distinction prêtre-laïcs. Laffirmation de lunité entre les deux Tables, celle de la Parole et celle du Pain et du vin, est un antidote contre une telle herméneutique. Dun point de vue méthodologique, Benoît XVI reprend la plupart des points qui concernent leucharistie dans un esprit unifié, désireux de manifester lunité dun seul geste liturgique : dun seul acte sauveur dont lEglise fait mémoire et qui la fonde.

Q – En quoi consiste, pour vous, la « nouveauté » de ce second grand document de Benoît XVI ?

P. A. Mattheeuws - La vraie « nouveauté » comme le disait la proposition 3 des Pères synodaux, cest le Christ. Benoît XVI le dit à de nombreuses reprises dans lexhortation (cf. par exemple les n°11-12, 22, 70-79). Si ce synode permet de mieux observer la présence du Christ dans notre histoire personnelle, dans celle de nos communautés et dans le monde : cest gagné. Mais il ne suffit pas dobserver le Christ, il faut « être nouveau » avec Lui : entrer dans son corps, être « par lui, avec lui et en lui » offert au Père. Cette considération me permet dindiquer que si la charité (lagapè) ne grandit pas, la « nouveauté » nest pas encore advenue : cest un critère de lEucharistie. Quelle soit clairement articulée à un changement de vie et que ses implications morales sociales et personnelles soient joyeusement perçues. LEglise doit servir le Christ. Elle ne peut pas faire mémoire de son acte sauveur sans être changée elle-même, sans être ré-évangélisée. La mission en est le fruit espéré.

Ajoutons le point suivant : le synode concluait lannée de lEucharistie. Il montrait à nouveau limportance de lacte du Christ : une répétition, une expérience conclusive comme une « confirmation spirituelle » que lEucharistie est bien le centre de la vie chrétienne. Qui dit centre, dit quon ne passe pas à côté de lessentiel : du don total du Christ pour chacun. LEucharistie comme thème synodal a montré les poids et les peines qui restent à résoudre. Lhumanité, les chrétiens eux-mêmes souffrent et leur vie est en hiatus avec la grâce. Il nous faut à tous un Sauveur : le synode la bien montré. Lexhortation le redit. Sans le Christ, rien de solide ne se construit. Tous les membres de lEglise peuvent vivre ensemble certaines impuissances : ne pas avoir réponse à tout, ne pas résoudre telle difficulté, attendre quune réconciliation sopère (avec les frères séparés). Déjà la décision de Benoît XVI de laisser les propositions qui lui sont faites à la disposition de tous, telles quelles sont, est un acte de courage et dhumilité. Chacun de nous pouvait voir que ce n’était pas si simple. Des questions restent encore à approfondir. Et puis la vie de lEglise est plus large quun Synode !

Q : Plusieurs thèmes restent « controversés », qu’est-ce qui vous apparaît comme décisif et original dans cette exhortation ?

Le texte de lexhortation présentée par le cardinal G. Danneels et avec un « guide de lecture » rédigé par les PP. A. Mattheeuws, expert au synode et A. Massie, théologien, sera disponible aux éditions « Fidélité » (Bruxelles, www.fidelite.be) à partir de ce lundi, 19 mars.

« Joseph, gardien fidèle »

19 mars, 2007

 site du Vatican:

Joseph, gardien fidèle

« C’est une loi générale, dans la communication de grâces particulières à une créature raisonnable: lorsque la bonté divine choisit quelqu’un pour une grâce singulière ou pour un état sublime, elle lui donne tous les charismes nécessaires à sa personne ainsi qu’à sa fonction, et qui augmentent fortement sa beauté spirituelle.

Cela s’est tout à fait vérifié chez saint Joseph, père présumé de notre Seigneur Jésus Christ, et véritable époux de la Reine du monde et Souveraine des anges. Le Père éternel l’a choisi pour être le nourricier et le gardien fidèle de ses principaux trésors, c’est-à-dire de son Fils et de son épouse; fonction qu’il a remplie très fidèlement. C’est pourquoi le Seigneur a dit: Bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton maître.

Si tu compares Joseph à tout le reste de d’Eglise du Christ, n’est-il pas l’homme particulièrement choisi, par lequel et sous le couvert duquel le Christ est entré dans le monde de façon régulière et honorable? Si donc toute la sainte Eglise est débitrice envers la Vierge Marie parce que c’est par elle qu’elle a pu recevoir le Christ, après elle, c’est à saint Joseph qu’elle doit une reconnaissance et un respect sans pareil.

Il est en effet la conclusion de l’Ancien Testament: c’est en lui que la dignité des patriarches et des prophètes reçoit le fruit promis. Lui seul a possédé en réalité ce que la bonté divine leur avait promis.

Certes, il ne faut pas en douter: l’intimité, le respect, la très haute dignité que le Christ pendant sa vie humaine portait à Joseph, comme un fils à l’égard de son père, il n’a pas renié tout cela au ciel, il l’a plutôt enrichi et achevé. Aussi le Seigneur ajoute-t-il bien; Entre dans la joie de ton maître. Bien que la joie de l’éternelle béatitude entre dans le coeur, le Seigneur a préféré dire: Entre dans la joie de ton maître, pour faire comprendre mystérieusement que cette joie ne sera pas seulement en lui, mais qu’elle l’enveloppera et l’absorbera de tous côtés, qu’elle le submergera comme un abîme infini.

Souviens-toi de nous, bienheureux Joseph, intercède par le secours de ta prière auprès de ton Fils présumé; rends-nous propice également la bienheureuse Vierge, ton épouse, car elle est la mère de celui qui, avec le Père et le Saint-Esprit, vit et règne pour les siècles sans fin. Amen.« 

Sermon de St Bernardin de Sienne

Prière

Notre Père

Dieu tout-puissant, à l’aube des temps nouveaux, tu as confié à saint Joseph la garde des mystères du salut; accorde maintenant à ton Eglise, toujours soutenue par sa prière, de veiller sur leur achèvement.

Préparé par l’Institut de Spiritualité:
Université Pontificale Saint Thomas d’Aquin

Lettre de Saint Maxime le Confesseur – « Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs »

17 mars, 2007

du site du Vatican

Lettre de Saint Maxime le Confesseur

« Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs »

« Les prédicateurs de la vérité, ceux qui sont les officiants de la grâce divine, nous ont appris, depuis le commencement et chacun à son époque jusqu’à la nôtre, que Dieu veut notre salut. Et ils nous disent que Dieu n’aime, ne désire rien davantage que de voir les hommes se tourner vers lui par une véritable conversion.

Et le Verbe divin de Dieu le Père a voulu montrer qu’un tel désir était beaucoup plus divin que tout autre. Bien plus, il est lui-même le premier et incomparable témoignage de la bonté infinie. Par un abaissement en notre faveur qui défie toute expression, il a daigné partager notre vie par l’Incarnation. Par ses actes, ses souffrances, ses paroles, adaptés à notre condition, il nous a réconciliés avec Dieu le Père, alors que nous étions des ennemis en guerre avec lui ; et alors que nous étions exilés de la vie bienheureuse, il nous y a ramenés.En effet, il ne s’est pas content

é de guérir nos maladies par ses miracles, en prenant sur lui nos souffrances et nos faiblesses; non seulement, en acceptant la mort comme s’il y était astreint, lui qui est sans péché, il a payé notre dette et nous a libérés de nos fautes nombreuses et redoutables. En outre, il nous a instruits de mille manières pour que nous ayons une bonté pareille à la sienne et il nous a invités à un parfait amour mutuel.

C’est pourquoi il s’écriait: Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs, pour gu’ils se convertissent. Et aussi: Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Il a dit aussi qu’il était venu chercher et sauver ce qui était perdu. Et aussi qu’il avait été envoyé aux brebis perdues de la maison d’Israël. Il a encore suggéré par la parabole de la drachme perdue qu’il était venu récupérer l’effigie royale souillée par l’ordure des vices. Et il a dit encore : Vraiment, je vous le dis, on se réjouira dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit.

C’est pourquoi l’homme qui était tombé sur des bandits, qui avait été dépouillé de tous ses vêtements, et qui avait été abandonné à demi-mort, du fait de ses blessures, il l’a réconforté avec du vin, de l’huile, et lui a fait des pansements; après l’avoir mis sur sa monture, il l’a confié à une auberge et, après avoir pourvu à ses besoins, il lui promit de régler à son retour les dépenses supplémentaires. C’est pour cela encore qu’il nous montre le Père très bon se penchant vers son fils prodigue de retour, l’embrassant alors qu’il revient vers lui par la conversion, pour lui rendre toutes les parures de la gloire paternelle, sans lui faire aucun reproche pour le passé.C’est pour cela qu’il a ramen

é au bercail la brebis qui avait abandonné le troupeau divin, après l’avoir trouvée errante par les montagnes et les collines; sans la chasser devant lui, sans l’épuiser de fatigue, mais en la mettant sur ses épaules, il la réintroduit miséricordieusement parrnï ses pareilles.

C’est pourquoi il a crié: Venez à moi, vous tous qui peinez sous le fardeau, dont le eceur est accablé, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug. Ce qu’il appelle joug, ce sont les commandements, c’est une vie conforme à l’Evangile ; il appelle fardeau ce qui semble pesant dans la pénitence: Oui, dit-il, mon joug est facile à porter, et mon fardeau léger.

En outre, en montrant la justice et la bonté divines, il prescrit: Soyez saints, soyez parfaits, soyez miséricordieux comme votre Père des cieux. Et aussi : Pardonnez, et vous serez pardonnés. Et enfin: Tout ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux.« 

Prière

Notre Père

Dieu qui réponds à la pénitence en récompensant les justes et en pardonnant aux pécheurs, prends pitié de nous, écoute-nous: que l’aveu de nos fautes nous obtienne la grâce de ton pardon.

Préparé par l’Institut de Spiritualité:
Université Pontificale Saint Thomas d’Aquin

Le dimanche de Laetare

17 mars, 2007

 du site:

http://missel.free.fr/Annee_C/careme/laetare.html

Le dimanche de Laetare

Il semble que, dès l’antiquité chrétienne, ce quatrième dimanche a revêtu le caractère particulier d’une pause au milieu du Carême[1], ainsi les liturges mozarabes[2] qui ne badinaient pas avec la symbolique, allèrent jusqu’à excepter ce dimanche du Carême que, par ailleurs, ils n’avaient commencé que le lundi suivant le premier dimanche, ce qui leur donnait, de part et d’autres de Lætare six jours et deux semaines (vingt jours).

La liturgie romaine qui suspend les exercices pénitentiels le dimanche, ce pourquoi le Carême y compte quarante-six jours, les marque tout de même d’une certaine austérité (suppression du Gloria et de l’Alleluia, ornements violets, disparition des fleurs et des instruments de musique) qu’elle tempère au dimanche de Lætare où elle prend les ornements roses ; jadis le pape, contrairement aux autres dimanches du Carême, venait à cheval à la station qui, ce jour-là, se faisait à Sainte-Croix-de-Jérusalem où l’on vénérait la Croix glorieuse. « Reposons-nous et disposons-nous à parcourir avec courage la deuxième partie du Carême, plus dure que la première. »

Souvent, le dimanche de Lætare, on faisait le scrutin des catéchumènes qui devaient recevoir le Baptême à Pâques.

Au dimanche de Lætare, il arrivait que le pape offrît une rose d’or. L’idée en serait due au saint pape Léon IX qui, en 1049[3], solennisa un usage peut-être ancien que le bienheureux Urbain II concrétisa en 1096, à la clôture du concile de Tours, lorsqu’il offrit une rose d’or au comte Foulques d’Anjou.

Il s’agit d’un bouquet roses en or ou en vermeil, ornées de pierres précieuses ; la fleur centrale, plus grande que les autres, porte, en son milieu, une petite cavité que le pape remplit de baume et saupoudre de musc ; autrefois la rose d’or était bénie et encensée à Sainte-Croix-de-Jérusalem[4]. La formule de bénédiction fait l’éloge de la rose qui, « par sa couleur, le symbole de la joie de l’Eglise, dont l’odeur figure les bonnes œuvres de la personne à honorer, alors que la rose elle-même, produite de la racine de Jessé, est mystiquement la fleur des champs et le lys de vallées dont parle l’Ecriture, c’est-à-dire Jésus né de Marie. » Après Durant de Mende[5] qui recopiait Innocent III, les liturgistes nous apprennent que la rose d’or est le symbole de ce printemps éternel qui succéda à l’hiver et aux tristesses de la terre, comme en ce dimanche les fleurs printanières parent le sol après les frimats.

La rose d’or fut d’abord réservée exclusivement au préfet de Rome. « Après l’office, le Pape, tenant à la main la rose bénite, la montrait au peuple, comme l’emblème de leurs communes espérances pour l’avenir et de leurs dispositions actuelles. Portant toujours la rose à la main, le pontife était reconduit jusqu’au parvis de la Basilique, par le préfet de Rome, en habit de pourpre et en chaussure de couleur d’or, qui soutenait l’étrier pour aider le Saint-Père à descendre de cheval. Afin de reconnaître ce témoignage de respect, le pape donnait la rose à ce dignitaire, qui la recevait à genoux et lui baisait le pied. » Plus tard la rose d’or fut offerte à un fidèle catholique qui avait rendu un signalé service à l’Eglise. Lors de son séjour à Paris, Alexandre III donna la rose d’Or à Louis VII (1163). Léon X envoya une rose d’or à l’archiduc Charles, futur Charles-Quint. Don Juan d’Autriche la reçut en 1576, après avoir remporté la victoire de Lépante sur les Turcs[6]. A Saint-Jean d’Aix-en-Provence, avant que les révolutionnaires français ne le détruisissent, on voyait, sur le tombeau, le dernier comte de Provence[7] de la maison de Barcelonne, Raymond Béranger IV, le défunt représenté avec la rose d’or que le pape Innocent IV lui avait envoyée en 1244 ; on conserve, au musée de Cluny, à Paris, la rose d’or que le pape Clément V donna à Humbert de Neufchâtel, prince-évêque de Bâle[8].

Les papes donnèrent souvent la rose d’or à quelque reine qui se distinguait par ses vertus, ce qui fut le cas, pour la France, de Marie-Thérèse d’Autriche, femme de Louis XIV (1668)[9] et de Marie Leszcynska, femme de Louis XV (1732). Depuis le début du XIX° siècle, la rose d’or fut plusieurs fois décerné à des souveraines : la reine Charlotte de Bavière la reçut de Pie VII.

(1819) ; la reine Marie-Thérèse de Sardaigne la reçut de Léon XII (1825) ; l’impératrice Marie-Anne d’Autriche la reçut de Grégoire XVI (1832), comme la reine Marie-Pia de Savoie (1842) ; Pie IX l’offrit à la reine Marie-Thérèse des Deux-Siciles (1849), à l’impératrice Eugénie (1856)[10], à l’impératrice Elisabeth d’Autriche (1868) et à la reine Marie-Isabelle d’Espagne (1868) ; Léon XIII l’offrit à la reine Marie-Christine d’Espagne (1886), à l’impératrice Isabelle du Brésil (1888), à la reine Marie-Amélie du Portugal (1892) et à la reine Marie-Henriette des Belges (1893) ; Pie XI l’offrit à la reine Victoire d’Espagne (1923)[11], à la reine Elisabeth des Belges (1925)[12] et à la reine Hélène d’Italie (1937)[13].

« Depuis longtemps, la cérémonie se fait dans la salle des parements. Après les prières marquées dans le rituel, le Saint-Père oint la rose avec du baume, et place au centre, où se trouve un tout petit godet, fermé avec une grille d’or, un peu de ce baume avec du musc ; il l’asperge d’eau bénite, I’encense, et la remet au dernier clerc de la chambre. Nous le vîmes arriver, précèdant le pape et portant à la main la précieuse fleur, qui fut placée au milieu de l’autel sur un riche voile de soie brodé d’or. Après la messe, elle fut emportée avec la même cérémonie, et déposée au Vatican jusqu’au jour où le Père commun daigne en gratifier quelqu’une de ses nobles et pieuses filles. »

Comme Pie X et Benoît XV, Pie XII, Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul I° et Jean-Paul II n’ont honoré aucune reine de la rose d’or.

Il est arrivé que la rose d’or fût offerte à une église ou à un sanctuaire : Innocent IV l’offrit au chapitre Saint-Just de Lyon[14], Pie VII l’offrit au pèlerinage italien de Galloro (1820)[15], Pie IX l’offrit à Notre-Dame de Lourdes (1877), Pie XII l’offrit à la cathédrale de Goa où se trouve le tombeau de saint François-Xavier.

(1953)[16], Paul VI l’offrit à Notre-Dame de Fatima (1965). Pie VIII offrit la rose d’or à l’église de Cingoli (près d’Ancône), son pays natal, comme l’avait fait Pie II pour Sienne près d’où il était né[17] ; Grégoire XVI, natif de Vénitie[18], l’offrit à la basilique Saint-Marc de Venise (1833). Sixte IV n’avait pas offert une rose d’or mais, pour rappeler ses armes, un rameau de chène en or à la cathédrale Savonne[19] (1471). La sacristie du pape conserve une rose d’or avec la liste des bénéficiaires.

Le pape, au dimanche de Lætare, bénissait aussi une clef d’or où était fondue un peu de limaille des chaînes de saint Pierre, qu’il envoyait comme relique du Prince des Apôtres.

Les fiancés qui se devaient marier après Pâques, étaient bénis au dimanche de Lætare, ainsi que les oriflammes et les bannières. Enfin, quand l’occasion se présentait, on sacrait ou couronnait les princes chrétiens ; si aucun des rois de France n’eut ce privilège, en bénéficièrent les reines Eléonore d’Autriche[20] et Elisabeth d’Autriche[21].

Le dimanche de Lætare, depuis la terrible épidémie de peste de 1522, les confréries romaines[22] en procession pénitentielle, depuis la basilique des Saints XII Apôtres auprès du crucifix miraculeux de l’église San Marcello al Corso[23]. Précédées de leurs insignes, s’avancent, dans leur costume propre, les archiconfréries de Sainte-Anne-des-Palefreniers du Vatican, de Sainte-Marie Odigitria des Siciliens, de Sainte-Marie dell’Orto du Transtévère, du Saint-Crucifix de Saint-Marcel, de la Trinité des Pèlerins, du Saint-Sacrement de Saint-Pierre-au-Vatican, de Saint-Joseph-des-charpentiers, de Saint-Eloi des Ferrarais, de Saint-Jean-Baptiste des Génois, du Sacré-Cœur-de-Ponte-Mammolo, et bien d’autres encore.

Utilisée au troisième dimanche de l’Avent (Gaudete) et au quatrième dimanche du Carême (Lætare), la couleur rose, couleur de l’aurore, marque, au milieu de ces temps de pénitence, une pause où l’Eglise vise à mieux faire entrevoir la joie qu’elle prépare (Noël ou Pâques), à donner courage pour les dernières étapes à parcourir et à rendre grâce pour les œuvres déjà accomplies. Jadis, où l’on était plus attentif qu’aujourd’hui à conformer l’environnement du culte à l’esprit de la liturgie célébrée, on pouvait, ces dimanches-là, contrairement aux autres dimanches de l’Avent et du Carême, parer l’autel de fleurs, sonner toutes les cloches et toucher les orgues alors que les diacres et les sous-diacres prenaient la tunique et dalmatique qu’ils avaient abandonnées au début de l’Avent ou du Carême.

La couleur rose emprunte sa signification au rouge, symbole de l’amour divin, et au blanc, symbole de la sagesse divine, dont la combinaison signifie l’amour de l’homme régénéré par la pénitence pour la sagesse divine reçue dans la Révélation. « Couleur agréable, odeur réconfortante, aspect qui donne la joie.[24] » Cest moins la fleur qui inspire le symboliste que la rosée, l’eau tombée du ciel, regardée par les Juifs comme un signe de bénédiction. Les vents de la mer, soufflant de l’Ouest, apportent vers la Palestine un air humide qui, dans les nuits d’août à octobre où il ne pleut pas, permet la croissance des végétaux ; la rosée est donc un symbole de prospérité et un signe de bénédiction ainsi qu’en témoigne souvent l’Ancien Testament : « Que Dieu te donne avec la rosée du ciel et de gras terroirs, abondance de froment et de vin nouveau » (Genèse XXVII 28) ; « Béni de Yahvé, son Pays ! A lui le don exquis du ciel en haut (rosée) et de l’abîme qui s’étale en bas (sources) » (Deutéronome XXXIII 13) ; « C’est comme le rosée de l’Hermon qui descend sur les montagnes de Sion, car c’est là que Yahvé a établi la bénédiction, la vie à jamais » (Psaume CXXXIII 3) ; « Je serai comme la rosée pour Israël, il fleurira comme le lys, il enfoncera ses racines comme le peuplier » (Osée XIV 6). En revanche, l’absence de rosée est un signe de châtiment comme on peut le voir, par exemple, chez le prophète Agée (I 8-10) : « Réfléchissez sur votre sort : vous attendiez beaucoup et il n’y a eu que peu. Et ce que vous avez ramené à la maison, j’ai soufflé dessus ! A cause de quoi ? – oracle de Yahvé des armées – à cause de ma maison qui, elle, est en ruine, alors que vous courez chacun pour sa maison. Voilà pourquoi le ciel a retenu la rosée, et la terre a retenu sa récolte. »

La rosée est aussi le symbole de la Parole divine reçue par les fidèles qui, s’ils s’y conforment, leur communique la sagesse et leur ouvre le salut par les voies de la justice : « Que ma parole s’épande comme la rosée » (Deutéronome XXII 2) ; ainsi, pendant tout le temps de l’Avent, nous avons chanté : « Rorate cæli de super et nubes pluant justum ! » (Cieux, versez votre rosée et que les nuées fassent pleuvoir le juste !)

Le chevalier Morini qui, sous Grégoire XVI (1831-1846), fut un des officiers de la cour pontificale, écrivait, dans le « Dizionario di erudizione storico-ecclesiastica » que la couleur rose est considérée comme tenant le milieu entre le pourpre et le violet ; figurant la joie que l’Eglise ressent aux approches de Noël et de Pâques, parce que la rose a trois propriétés : l’odeur, la couleur et le goût, que l’on peut considérer comme représentant la charité, la joie et la satiété spirituelle qui sont la figure du Christ, ainsi, saint Bède le Vénérable dit qu’au VII° siècle, le tombeau du Christ était peint d’une couleur mélangée de blanc et de rouge[25].

Textes liturgiques © AELF, Paris

[1] On l’appelait encore : in vicesima, du vingtième jour, ou mediana, mi-carême, parce qu’il est au milieu du Carême.

[2] Le terme mozarabe désignait, en Espagne, le chrétien qui vivait sous la domination arabe ; il vient de mohaide qui signifie tributaire, les chrétiens devant payer un tribut pour pouvoir pratiquer leur religion. L’Espagne, restée longtemps en dehors de l’influence romaine, connaissait un rite particulier, déjà constitué avant l’invasion des Wisigoths ; après la libération de Tolède par Alphonse VI de Castille (1085), les mozarabes obtinrent le privilège de conserver l’ancien rite espagnol que Grégoire VII avait fait abolir pour le reste de l’Espagne par le concile de Burgos (1080).

[3] A lire la bulle que Léon IX adressa, en 1049, à l’abbesse de Sainte-Croix de Woffenheim (Alsace), on peut en déduire que la coutume était déjà établie : le pape exempte son abbaye de la juridiction de l’évêque à la condition que, chaque année, huit jours avant le dimanche de Lætare, elle fasse parvenir au Siège apostolique une rose en or pur (ou son équivalent) de deux onces.

[4] En 1177, Alexandre III célèbra cette cérémonie dans la basilique Saint-Marc de Venise.

[5] Guilaume Durant, né à Puimisson (Hérault) en 1231, juriste formé à Bologne, fut chanoine de Narbonne et de Beauvais, doyan de la cathédrale de Chartres (1279), chapelain pontifical, auditeur général des causes apostoliques puis recteur et capitaine général dans le patrimoine de Saint-Pierre. Elu évêque de Mende (1285), il mourut à Rome le 1° novembre 1296 et fut enterré dans l’église S. Maria della Minerva. Il écrivit des œuvres canoniques : le Speculum juris (1276), le Breviarum aureum (1279), un commentaire des constitution du concile de Lyon (1274) et des instructions et constitutions synodales auxquelles il travaillait encore lorsqu’il mourut et des œuvres liturgiques : un Rationale divinorum officiorum (1286) et un Pontifical (1295).

[6] A l’entrée du golfe de Corinthe, la flotte chrétienne fournie par le Saint-Siège, l’Espagne, Venise, la Savoie, Mantoue, Ferrare, Gênes et Lucques, sous le commandement de don Juan d’Autriche, a écrasé la flotte turque d’Ali Pacha (7 octobre 1571).

[7] En 1112, par le mariage de Douce de Provence avec Raymond-Bérenger, la Provence passa dans la maison des comtes de Barcelone qui durent céder la partie septentrionale (le marquisat de Provence) au comte de Toulouse (1125). La Provence passa à la maison d’Anjou par le mariage de Béatrix, fille de Raymond-Bérenger IV, avec Charles d’Anjou, frère de saint Louis (1245) ; Charles d’Anjou finit par récupérer toute la Provence, sauf le Comta Venaissin qui fut donné au pape ; en 1481, Charles du Maine, héritier du roi René, céda à Louis XI la Provence qui fut réunie au domaine sous Charles VIII (1487).

[8] Cette rose d’or pèse trois cent cinq grammes d’or fin et mesure soixante centimètres de hauteur ; à la base sont placées les armes des comtes de Nidau, de la famille des princes de Neufchâtel.

[9] Près de quatre kilogrammes d’or.

[10] L’impératrice Eugénie reçut la rose d’or à l’occasion de la naissance du Prince Impérial (23 mars 1856) dont Pie IX accepta d’être le parrain ; en 1918, l’Impératrice offrit sa rose d’or à l’abbaye bénédictine anglaise de Farnborough où elle est inhumée avec Napoléon III et le Prince Impérial.

[11] La rose d’or fut remise à la reine d’Espagne par le cardinal Tedeschini qui dit : « Recevez-la, ma Chère Fille, vous qui dans le siècle êtes noble, puissante et ornée de beaucoup de vertu, afin que vous vous ennoblissiez davantage de toutes les vertus de Notre Seigneur Jésus-Christ comme une rose qui fleurit au bord des eaux courantes. »

[12] A vrai dire, cette rose d’or, adressée au roi et à la reine des Belges pour la célébration du vingt-cinquième anniversaire de leur mariage, fut bénie par Pie XI le troisième dimanche de l’Avent (dimanche de Gaudete) ; dans un vase d’argent doré, pesant trois kilogrammes et demi, il s’agit d’un rosier d’or, de dix-neuf fleurs ou bouton et de deux cent quatre-vingt-dix feuilles, pesant un kilogramme.

[13] Pie XI offrit cette rose d’or à la reine Hélène d’Italie pour le quarantième anniversaire de son mariage. Fille du roi Nicolas I° du Monténégro (1841-1921), la princesse Hélène Petrovitch Niegoch, née à Cettigné le 8 janvier 1873, filleule du tsar Alexandre III, fit ses études à Saint-Petersbourg. Elle épousa Victor-Emmanuel de Savoie (24 octobre 1896), prince de Naples, qui devint le roi Victor-Emmanuel III d’Italie, après l’assassinat de son père, Humbert I°, par un anarchiste (29 juillet 1900) ; il porta les titres d’empereur d’Ethiopie (1936) et de roi d’Albanie (1939). La reine Hélène mourut à Montpellier le 28 novembre 1952. En raison de ses très grandes charités, Pie XI lui décerna la rose d’or (7 mars 1937) qu’il lui remit en la chapelle Pauline du Quirinal (5 avril 1937).

[14] Il existe, dans la Bibliothèque vaticane, une gravure du XVIII° siècle qui représente cette rose d’or offerte au chapitre Saint-Just de Lyon.

[15] Sainte-Marie de Galloro est un lieu de pèlerinage situé sur une colline du Latium, à un kilomètre d’Arricia. Le sanctuaire doit son origine à une image de la Vierge peinte sur un rocher qui, perdue dans les taillis, fut redécouverte par un enfant en 1621.

[16] Pie XII procéda à la bénédiction de cette rose d’or le 30 août 1953 : « Avec un vif plaisir, Nous voyons cette assistance de choix à l’austère cérémonie à laquelle Nous allons procéder et qui consacre la disrinction extraordinaire que le Saint-Siège apostolique veut donner à la cathédrale de la noble ville de Goa pour être conservée au sanctuaire du Bon Jésus et par elle à la nation si fidèle. Ce n’est pas la première fois qu’un si grand honneur revient au Potugal. Il suffirait de rappeler la rose d’or que Notre grand prédécesseur Léon XIII envoya en 1892 à la regrétée reine Amélie ; et avant celle-ci la rose d’or accordée à l’église Saint-Antoine-des-Portugais, une des deux églises qui, dans la ville de Rome, partagent cette gloire avec les grandes basiliques. Mais, à présent, Nous évoquons particulièrement la rose d’or que le grand pape Léon X envoya deux fois à Don Manuel I° pour ses insignes services rendus à la cause de la foi avec l’heureuse épopée de l’Orient laquelle a préparé le terrain et fourni les moyens qui rendirent possible le merveilleux apostolat de saint François-Xavier qui fut à son tour le meilleur représentant et le plus prodigieux réalisateur de la vocation missionnaire du Portugal. Aujourd’hui, comme pour couronner les grandes célébrations commémoratives du IV° centenaire de la mort du grand Apôtre et de son immortel apostolat, Nous sommes heureux, en accordant la rose d’or à l’église monumentale qui conserve ses dépouilles, de renouveler le geste de notre grand prédécesseur. Nous reconnaissons ainsi de multiples mérites pour la cause de la foi et Nous déclatons également avec un accent de certitude que l’action missionnaire continuera toujours plus ample et plus active comme nous l’assure la présence de tant de missionnaires des deux sexes. »

[17] Pie II était né à Corsignano où il construisit la ville de Pienza.

[18] Grégoire XVI était né à Bellune en Vénitie.

[19] Sixte IV était né à Celle, près de Savone.

[20] Eléonore d’Autriche (1498-1558), infante d’Espagne et reine douairière de Portugal, sœur de Charles-Quint et deuxième femme de François I°, fut sacrée et couronnée le 5 mars 1531.

[21] Elisabeth d’Autriche (1554-1592), archiduchesse d’Autriche, fille de l’empereur Maximilien II, femme de Charles IX, fut sacrée et couronnée le 25 mars 1571.

[22] La première Confrérie romaine, celle du Gonfalon, a été créée en 1264 et depuis, au cours des siècles, ces pieuses associations ont fondé plus de quarante hôpitaux.

[23] Le Saint-Crucifix de Saint-Marcel est un ouvrage du XV° siècle qui a été retrouvé intact après l’incendie et l’écroulement de l’ancienne église (1519) ; il est pour les Romains l’objet d’un culte particulier. L’église Saint-Marcel, fut élevée sur les écuries de l’ancienne poste impériale où le pape Marcel (IV° siècle) avait été condamné aux travaux forcés.

[24] Ordo Romanus XIV 81.

[25] Saint Bède le Vénérable : « Histoire de l’Angleterre », V 16

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